WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La politique fiscale de l'Union Economique et Monetaire Ouest Africaine (UEMOA ) et optimisation des recettes fiscales intérieures au Burkina Faso.

( Télécharger le fichier original )
par Amadou Porogo
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM )-Burkina Faso - Conseiller des Affaires Economiques 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1

INTRODUCTION GENERALE

Depuis les années 90, l'environnement économique international est marqué par le phénomène de la mondialisation qui se caractérise par la libéralisation croissante des économies. Cette libéralisation des économies induit entre autres, une exacerbation de la concurrence entre les Etats, l'internationalisation des activités économiques, la multiplication et/ou le renforcement des blocs économiques sous- régionaux telle la mutation de la Communauté Economique Européenne (CEE) en l'Union Européenne (UE) en 1993 et la naissance de l'Accord de Libre Echange Nord Américain (ALENA) en 1994.

Face à cette nouvelle configuration de l'économie mondiale, la construction d'organisations économiques plus solides s'avère nécessaire, surtout pour les pays en développement.

C'est dans ce contexte que l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été instituée par le Traité du 10 Janvier 1994 à Dakar et signée deux (02) jours avant la dévaluation du CFA, en remplacement de l'Union Monétaire Ouest Africain (UMOA) créée en 1962. Cette Union, aujourd'hui regroupe huit (08) pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger, le Mali, le Sénégal, le Togo et la Guinée Bissau (depuis 1997). Elle s'est assignée entre autres, les objectifs suivants :

· Renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des États membres dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et harmonisé ;

· Assurer la convergence des performances et des politiques économiques des
États membres par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale ;

· Créer entre Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une
politique commerciale ;


· Instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en oeuvre d'actions communes ;


· Harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, les législations des États membres et particulièrement le régime de la fiscalité.

Le processus d'intégration sous-régionale engagé dans le cadre de l'UEMOA a nécessité la mise en place d'un certain nombre de mesures fiscales à caractère communautaire.

Cependant, la lecture de ces mesures laisse présager une réduction où pour le moins, un ralentissement du taux d'accroissement des recettes de porte susceptible d'affecter négativement le niveau des prélèvements publics. Quand on sait que le Burkina Faso, à l'instar des autres pays en développement tire l'essentiel de ses ressources budgétaires des recettes générées par les impôts et taxes, que le pays a mis en oeuvre une stratégie de lutte contre la pauvreté qui induit des charges récurrentes de plus en plus importantes.

Il y a lieu de se demander comment dans un tel contexte, le Burkina Faso peut-il arriver à optimiser de manière durable le niveau de recouvrement de ses recettes fiscales intérieures pour compenser les moins-values qui pourraient résulter de la nouvelle politique fiscale de l'Union.

Telle est la question principale de notre réflexion. Concrètement il s'agira de répondre aux questions spécifiques suivantes : Quelles sont les différentes mesures fiscales rendues nécessaires par la politique fiscale de l'UEMOA ? Quelles sont les modifications intervenues dans l'évolution des recettes fiscales burkinabé suite à la mise en oeuvre des mesures fiscales communautaires ? Quelles actions stratégiques et opérationnelles y a-t-il lieu d'entreprendre en vue d'améliorer de façon significative le niveau des recettes fiscales intérieures ?

De telles interrogations ont conduit à mener la réflexion à travers la présente étude qui s'intitule : « La politique fiscale de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et optimisation des recettes fiscales intérieures au Burkina Faso »

Cette étude s'inscrit dans la dynamique de recherche des voies et moyens, capables de favoriser une mobilisation suffisante de recettes fiscales intérieures au profit du budget de l'Etat et des collectivités territoriales, la croissance économique et la lutte contre la pauvreté. Elle relève aussi de l'anticipation quant aux effets probables des accords commerciaux en cours, à venir et de l'impact futur de l'harmonisation de la fiscalité intérieure directe au sein de l'UEMOA sur les finances publiques du Burkina Faso.

Dans le souci de donner une direction à notre étude, deux hypothèses de départ ont été formulées :

Hypothèse 1 : la mise en oeuvre de la politique fiscale de l'UEMOA a entraîné une inversion des tendances entre les recettes fiscales douanières et les recettes fiscales intérieures du Burkina Faso.

Hypothèse 2 : les moins-values de recettes de porte sont suffisamment

compensées par les réformes de la fiscalité intérieure.

Le présent mémoire a pour objectif principal d'étudier l'impact des réformes fiscales initiées par l'UEMOA sur les recettes fiscales budgétaires du Burkina Faso. Cela passe nécessairement par certains objectifs secondaires qui sont : l'analyse de l'évolution des recettes fiscales burkinabé à l'épreuve des mesures fiscales communautaires, et la formulation à l'endroit de l'administration financière burkinabé, des propositions lui permettant d'améliorer ses performances en matière de mobilisation de recettes fiscales tout en se conformant aux exigences communautaires.

Pour atteindre lesdits objectifs, il à été jugé utile de s'appuyer essentiellement sur les statistiques fiscales de la période 1996-2007 et de procéder à la collecte et à l'analyse quantitative des données recueillies auprès des régies de recettes (DGI, DGD, DGTCP), à des entretiens avec les responsables desdites administrations, à une étude documentaire basée sur des mémoires, ouvrages et travaux divers et des recherches sur internet.

3

Le développement du présent thème s'articulera autour de deux grandes parties : la première partie porte sur la politique fiscale mise en oeuvre par l'UEMOA ; la seconde partie a trait à l'optimisation des recettes fiscales intérieures au Burkina Faso.

PREMIERE PARTIE : LA POLITIQUE FISCALE DE L'UNION ECONOMIQUE ET
MONETA IRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

La présente partie est subdivisée en deux (2) chapitres. Le premier chapitre présente la politique fiscale de l'UEMOA à travers l'harmonisation de la fiscalité de porte et celle des fiscalité intérieures et le second a trait à la transposition des mesures fiscales communautaires dans le système fiscal burkinabé et à une analyse de l'évolution des recettes fiscales du Burkina Faso de 1996 à 2007.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard