II.3. DISCUSSION DES
RESULTATS
Nos hypothèses sont totalement confirmés par
les résultats de notre étude et nos objectifs sont atteints et
vérifiés par l'hypothèse. Dans cette étude nous
somme d'accord avec d'autres études menées sur l'impact des
suppléments alimentaires chez les personnes
immunodéprimées au VIH/SIDA par les différentes
organisations entre autres l'OMS, ONUSIDA, UNICEF, MINISANTE/Rwanda et beaucoup
de littératures mais aussi dans les différents thèses et
mémoires.
II.3.1. Impact de la
nutrition supplémentaire sur l'augmentation pondérale.
D'après les données de nôtre
étude, nous avons trouvé que les enfants suivis à
l'hôpital de Rwinkwavu ont une évolution pondérale loin
supérieur par rapport a ceux suivi au CS de Nzige par le fait que ces
premiers bénéficient d'une prise en charge globale tant
alimentaire que psychosociale.
Selon la fiche de suivi de la santé infantile
du MINISANTE/RWANDA approuve avec succès l'importance primordiale
jouée par les suppléments alimentaires puis que ce dernier
montre que l'enfant de 2 à 3 ans doit avoir 12 à 14 kg, ceux de 3
à 4ans devraient avoir 13 à 16 kg relativement presque
équivalent au poids moyen à la fin de notre étude
où nous avons trouvé 13.15 kg pour les enfants suivis à
l'hôpital de Rwinkwavu tandisque 11.1kg pour les enfants suivi au CS de
Nzige .Pour la dite fiche le poids de 11.1 signifie chez les enfants de 3
à 4ans une population qui tend vers la malnutrition qui a besoin d'une
surveillance de près tandisque chez ceux de 4 à 5ans signifie
une malnutrition prononcée en fin de confirmer notre hypothèse
suite à la fiche suivie du MINISANTE/RWANDA dont on voit sur la fugure
en annexe 1
Extrait d'une Fiche de suivi de croissance des enfants
de 0 à 5 ans
Notre étude est d'accord avec celle de l'OMS dans son
revue « INTERNATIONALES
EN MATIERE DE VIH/SIDA, NUTRITION ET SECURITE ALIMENTAIRE : SYNTHESE DES
RECOMMANDATIONS» où ils ont approuvé un
impact primordial de la nutrition pour améliorer les résultats de
lutte contre le VIH/SIDA grâce à un appui à la nutrition
est un lien important entre l'amélioration des résultats de la
lutte contre le VIH/SIDA et la nutrition ont été prouvés.
Une nutrition adéquate est nécessaire pour
préserver le système immunitaire, combattre les infections
opportunistes, optimiser la réponse aux traitements médicaux,
assurer des niveaux d'activité physique, et aider à assurer une
qualité de vie optimale aux personnes vivant avec VIH (PV-VIH). Une
bonne nutrition peut contribuer à ralentir la progression de la maladie
(Castleman 2004). Les interventions de nutrition peuvent également
aider à optimiser les avantages des médicaments
antirétroviraux (ARVs) et à accroître le respect des
traitements, deux aspects essentiels pour la prolongation de la vie des PV-VIH
et pour éviter la transmission mère enfant du VIH.
Les conseils de nutrition se sont
révélés efficaces dans l'amélioration du poids
corporel et des massedes cellules corporelles chez les PV-VIH (Dowling et al.
1990 ; McKinley et al. 1994 ; Rabeneck et al. 1993). Il a également
été montré qu'ils pouvaient aider à atténuer
les effets des symptômes liés au VIH et au SIDA tels que les
diarrhées, les nausées, les vomissements, l'anémie, la
candidose buccale, la perte d'appétit et la fièvre (FANTA 2004).
Chez les femmes séropositives, une nutrition optimale au cours de la
grossesse augmente la prise de poids et améliore la nutrition
maternelle, qui à leur tour, améliorent l'issue des grossesses.
Chez les enfants exposés au VIH, des conseils et un appui nutritionnels
adéquats peuvent réduire le risque de transmission du VIH de la
mère à l'enfant et augmenter la survie des enfants qui ne seront
pas atteints du SIDA (OMS 2005a).
Chez les enfants séropositifs, des pratiques
alimentaires saines et un meilleur
Apport nutritionnel sont critiques pour la reprise du poids
perdu au cours des infections opportunistes.
La supplémentation périodique des enfants
séropositifs en vitamine A réduit la progression de la maladie et
la mortalité tout en améliorant la croissance (Piwoz 2004), Les
relations et interactions générales entre VIH/SIDA,
sécurité alimentaire et nutrition sont complexes.
L'insécurité alimentaire et la pauvreté peuvent conduire
à des comportements sexuels à haut risque, et à la
migration, augmentant ainsi le risque de contracter le VIH. En même
temps, le VIH réduites capacités d'un ménage à
subvenir à ses besoins fondamentaux. Lorsqu'une PV-VIH ne peut pas
travailler, la production alimentaire ou les revenus peuvent diminuer. Les
membres sains d'une famille peuvent être amenés à
arrêter de travailler pour prendre soin des membres malades de la
famille.
Les contraintes pesant sur la capacité de travail des
ménages peuvent conduire à une réduction des terres
cultivées, à des modifications dans les cultures, et à une
réduction du cheptel. Pour les ménages déjà
victimes d'insécurité alimentaire avant la maladie d'un de leur
membre, les conséquences peuvent être dévastatrices. Au fur
et à mesure que l'épidémie progresse dans les zones
hautement affectées, les communautés s'affaiblissent en
même temps que les réseaux de sécurité traditionnels
s'amoindrissent. (Gillespie et Kadiyala 2005; Piwoz 2004a). Le report des
interventions jusqu'à ce que les PV-VIH ou leurs familles soient
victimes de malnutrition ou d'insécurité alimentaire peut
être
contre - productif et onéreux. Assurer une nutrition
appropriée et la sécurité alimentaire peut donc être
un instrument pour atténuer l'impact du VIH et la prise en charge des
PV-VIH, des ménages affectés et des communautés. (Banque
mondiale 2006).
Les préoccupations relatives à la nutrition
devraient donc être prises en compte dans l'élaboration des
stratégies et plans d'actions de lutte contre le VIH/SIDA aux niveaux
national et sous national.
Ces plans devraient être basés sur des faits,
avec des actions et interventions classées par ordre de priorité
et dont les coûts sont évalués. Le choix des
réponses nutritionnelles appropriées doit se faire en fonction
des pays. Dans un pays donné, cette réponse sera
déterminée par la nature de l'épidémie, le fait que
les politiques nécessaires soient ou non déjà en place,
ainsi que par les capacités humaines, institutionnelles et
financières des intervenants. Elle dépendra également du
degré auquel ceux qui s'y connaissent à propos des liens entre le
VIH/ SIDA et la nutrition présentent cette connexion aux
décideurs à tous les niveaux.
Notre étude se concorde aussi avec celle de FAO en
collaboration avec OMS où ils ont montré l'importance de la
nutrition chez les personnes immunodéprimées au VIH. C'est dans
ce cadre qu'ils publient conjointement un manuel, « Vivre
bien avec le VIH/sida », qui offre des conseils
diététiques aux personnes vivant avec le VIH/sida .Dans cette
revue, ils ont conclu par le lien entre le VIH/sida et la malnutrition est un
exemple particulièrement extrême du cercle vicieux que forment le
disfonctionnement immunitaire, les maladies infectieuses et la malnutrition.
Cette même étude a été
affirmée par les différents auteurs entre autre le docteur David
Nabarro, Directeur général à l'OMS pour le
développement durable et un environnement sain, à la fin du mois
de février.
Selon M. Kraisid Tontisirin, Directeur de la division de
l'alimentation et de la nutrition à la FAO, "l'aspect
diététique du VIH/sida a été longtemps
ignoré. L'attention s'est toujours portée sur les
médicaments".
Le Docteur Graeme Clugston, Directeur du service de
diététique dans le domaine de la santé et du
développement, à l'OMS, estime également qu'il faut porter
une attention particulière au lien entre la diététique et
le VIH/sida. "L'effet du VIH sur l'alimentation commence dès que la
maladie s'installe, avant même que la personne ne se rende compte qu'elle
est infectée par le virus."
Montrant les effets du sida sur l'équilibre nutritif
(notamment l'absorption réduite d'éléments nutritifs, les
troubles de l'appétit et du métabolisme et la fonte des muscles,
des organes et autres tissus), le manuel insiste sur le fait que manger de plus
grosses quantités d'aliments permet de lutter contre la maladie et de
compenser les pertes de poids. Pour une alimentation équilibrée,
il faut consommer une plus grande quantité de protéines pour
refaire les muscles, des aliments plus caloriques pour gagner du poids, des
vitamines pour fortifier le système immunitaire et des minéraux
et de l'eau pour combattre la déshydratation, ajoute-t-il. Les
épices et aromates peuvent stimuler le manque d'appétit et une
digestion lente, et peuvent avoir d'autres effets bénéfiques.
Toutefois, la pauvreté extrême étant répandue dans
la majorité de l'Afrique australe, nombreux sont ceux qui n'ont pas les
moyens d'acheter des aliments adaptés.
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