UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DE
TUNIS
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DES ETUDES
APPROFONDIES EN MANAGEMENT
VALEURS MANAGERIALES , STYLES DE DIRECTION ET
CHANGEMENT ORGANISATIONNEL
« Cas des branches Assurances, Banques,
Télécommunications et Agroalimentaires »
|
Présenté par
Sous la direction de
Melle
Salma ZONE Monsieur le PROFESSEUR
Mohamed FRIOUI
ANNEE UNIVERSITAIRE 2002*2003
ANNEE UNIVERSITAIRE
2002-2003
INTRODUCTION GENERALE
Notre époque est marquée par d'importantes
mutations qui affectent les organisations. Nos modes de fonctionnement
habituels ont ébranlés et nous sommes appelés à
nous renouveler pour répondre aux exigences actuelles de
l'environnement.
Nous ne sommes cependant guère préparés
à vivre la multitude de changements présents et nous ne savons
pas souvent comment opter pour choisir les actions du changement dans les
situations de prise de décision. Il s'agit d'assurer un arbitrage entre
la gestion du changement et la liberté de sa conduite par les
dirigeants.
L'arbitrage auquel nous essayons d'aboutir dépend des
personnes impliquées dans l'organisation et qui cherchent à
s'assurer une certaine réconciliation entre les forces dialectiques
auxquelles ils se confrontent ; il dépend ainsi du succès de
la réalisation du changement et du choix des actions à
entreprendre.
Le défi du dirigeant consiste à mieux comprendre
ce qui peut faciliter ou freiner le changement, donc à améliorer
sa gestion en tenant compte de la complexité dans laquelle
l'organisation y beigne, de notre complexité cognitive et de l'ensemble
des valeurs qui nous conditionnent.
En effet, l'individu par ses comportements est
considéré comme contribuant à la réalisation des
valeurs essentielles à son existence et à celle de son
entreprise. Il cherche les bonnes actions en tenant compte de la
diversité des valeurs. Il doit être aussi conscient du
comportement des autres individus face au changement, comment le
confrontent-ils, l'acceptent-ils ; il doit aussi savoir réorganiser
et être capable d'assurer une utilisation efficace des valeurs de ces
individus. Le management efficace fait appel aux capacités des individus
et aux relations interpersonnelles ; et pour des fins de
pérennité et de succès, le manager exécutif doit
être capable de réaliser les objectifs souhaités ou
prévus en se dotant de son style de direction.
Ayant chacun sa vérité, partant de son
expérience et suivant son action, il y a ceux qui passent par la
modification en séries pour préparer le lendemain, ceux qui
laissent faire le cours des choses diriger les transformations en cours, ceux
qui n'introduisent le changement que selon des lois et des décrets, ceux
qui cherchent la révolution dans l'action en coupant
définitivement avec les habitudes ancestrales...L'action à
entreprendre par le dirigeant est elle même touchée par la
diversité.
Il s'agit à ce titre de déterminer si le style
de direction détermine le changement organisationnel en tenant compte
des valeurs managériales. Peut-on alors déterminer la
nature de la relation tripartite du changement organisationnel, du style de
direction et des valeurs managériales ?
A ce niveau, le défi consiste à comprendre
comment les personnes concernées peuvent s'approprier le projet de
changement et faciliter sa conduite et son pilotage. Les gestionnaires doivent
tenir compte de la complexité de l'environnement et l'ensemble des
valeurs qui conditionne leur entreprise.
C'est important d'assurer l'équilibre entre le style de
décision et les actions du changement organisationnel. Cependant; la
nature du changement obéit à une multitude de typologies et le
style de direction est très diversifié selon le comportement et
les valeurs de chaque individu.
La présente étude a pour objet de clarifier
l'arbitrage entre le style de direction du dirigent, les valeurs
managériales dans l'entreprise et le choix des actions du changement qui
définissent sa nature. Notre problématique consiste donc à
répondre à la question suivante : La nature du
changement organisationnel sera-t-elle tributaire du style de direction, des
valeurs managériales ou de leur interaction ?
Pour tenter d'apporter une réponse à cette
question, nous avons scindé notre travail en deux partie :
v Une première partie théorique qui
présente les axes de notre problématique à savoir le
changement organisationnel, les valeurs managériales et le style de
direction. Cette partie a été divisée en deux
chapitres :
o La problématique du changement qui traite en premier
lieu le concept du changement, puis sa typologie; ensuite les étapes de
sa gestion et enfin le positionnement comparatif avec la pratique
internationale.
o La conceptualisation du style de direction qui traite le
concept du style, sa typologie en passant par le comportement comme condition
de prise de décision, les valeurs managériales comme condition du
comportement organisationnel et enfin les styles et les valeurs dans la
triade.
L'aboutissement de la partie conceptuelle sera soldé
par une proposition de recherche qui détermine la relation entre le
changement organisationnel et le style de direction et qui sera validé
au niveau de la partie empirique.
v Une deuxième partie empirique qui analyse la relation
entre le changement organisationnel, les valeurs managériales et le
style de direction et qui s'articule autour de deux chapitres :
o Le cadre d'analyse et la méthodologie de recherche
qui aborde la situation actuelle de la Tunisie en tenant compte des changements
récents, la présentation et la justification des domaines
d'investigation et enfin la méthodologie de l'enquête.
o L'exploitation de l'enquête et la validation empirique
de la proposition de recherche.
Dans le cadre de la conclusion générale, nous
tenterons de donner une réponse à la problématique
posée.
Introduction
L'un des premiers mots d'ordre qui circule au sein des
entreprises est celui relatif au « changement ». Il est
actuellement le défi de tout manager qui cherche la survie et le
développement de son entreprise. Oscillant entre des termes à
sens positif tel que l' « évolution »,
l' « apprentissage », et des termes négatifs
comme la « crise », le
« désordre » ; le changement est un concept
protéiforme.
Dans le cadre actuel d'un environnement en
perpétuelles mutations, l'entreprise doit apprendre pour pouvoir assurer
sa pérennité et sa continuité. Ceci laisse émerger
des interactions entre les acteurs du changement et le système de
gestion. L'acte individuel ou collectif joue alors un rôle d'un
initiateur ou d'un suiveur.
Pour analyser le changement organisationnel, il
existe plusieurs niveaux interdépendants allant de la tâche,
à l'acteur, au groupe, à l'entreprise... et faisant intervenir
plusieurs facteurs inhérents à l'organisation tels que la
structure, la culture, la stratégie, l'initiative... Ceci laisse
émerger de multiples typologies du changement en tenant compte des
actions à suivre .
La question reste de savoir le chemin à
poursuivre pour gérer le changement en question. A ce sujet, plusieurs
auteurs ont développé la voix du pilotage et les étapes du
changement que nous allons les regrouper en trois phases.
Dans ce chapitre, on va présenter le concept
du changement, ses domaines, ses agents et ses outils. Ensuite, nous nous
proposons d'expliquer son développement dans le cadre des organisations
à travers la conduite du changement et les actions à suivre en
tenant compte des typologies du changement organisationnel. Enfin, nous allons
développer ses activités incontournables en fonction de ses trois
étapes et les réactions des membres de l'organisation face au
changement organisationnel.
PREMIERE SECTION : LE CONCEPT DU CHANGEMENT
Les progrès aussi bien techniques que technologiques
des années 50, et les évolutions sociales et culturelles des
années 60 poussent le manager à porter le changement dans
l'entreprise. La permanence et la stabilité cèdent ainsi la place
à celle du changement. Il s'agissait en premier lieu de s'adapter
après coût. Lawrence et Lorsh appelaient ensuite à une
adaptation de l'entreprise à son environnement pour assurer une nouvelle
dimension et favoriser l'internationalisation. Aujourd'hui, il s'agit
plutôt d'anticiper et de prévoir le changement.
Le manager devra tenir compte des forces aussi bien internes
qu'externes pour s'adapter un nouveau rythme de la vie dans l'organisation,
tout en appréciant son passé et substituant son présent
pour construire son avenir.
A fin de rendre la réalité plus
cohérente, nous allons essayer dans une première section
d'identifier le changement, ses domaines, ses agents, ses outils et ses
différentes typologies pour pouvoir par la suite justifier sa gestion
dans une logique d'efficacité que de pouvoir. Il convient aussi de
souligner les résistances auxquelles toute gestion du changement sera
confrontée.
I- L'évolution du concept du
changement
Le changement est un thème qui a toujours
existé. Il peut vêtir une panoplie de significations et de
controverses. En effet ,environ 600 avant Jésus Christ, Thalès et
l'école de Milet l'ont traité et environ 550 avant Jésus
Christ Héraclite parlait de modifications et de perturbations1(*). Souvent défini par son
opposé à savoir la stabilité, la continuité, la
certitude, et l'ordre ; le concept de changement souffre d'une
ambiguïté et de plusieurs
incompréhensions. « Il suscite toujours plus d'un
problème »2(*). Selon Vandangeon-Dermuez le changement
« marque le passage d'un état 1 à un
état 2 »3(*) permettant de déterminer les convergences et
les divergences et d'aboutir à un choix, à un dialogue ou
à une réflexion. Il devient ainsi l'objet d'une
négociation ouverte et lucide créant le désordre du statu
quo pour un développement de soi même et de son organisation. Le
changement se manifeste chaque fois que l'on modifie un objectif, une norme,
une règle, un comportement ou un processus de transformation.
« Le changement tend à devenir la règle et la
stabilité, l'exception »4(*).
A fin d'assurer la maintenance du statu quo entraînant
moins de résistances Lewin a décomposé le concept du
changement selon trois phases5(*) :
Ø Le Degel : C'est la phase de
sensibilisation au changement fournissant la sécurité
nécessaire à tous ceux qui vont participer de prés ou de
loin afin de détecter « leur réceptivité la
plus sensible(l'affectivité) »6(*), d'adhérer aussi bien affectivement que
cognitivement au concept et de « les mener à accepter le
changement...par la clarification du language ».
Ø Le mouvement : C'est la phase
vers le changement à travers un nouvel apprentissage et
l'expérimentation de nouvelles structures, de nouvelles cultures et de
nouveaux comportements. Dans cette phase, ce sont plutôt « les
orientations normatives c'est à dire les attitudes, valeurs,
savoir-faire et relations interpersonnelles qui jouent un rôle critique
dans le changement ».
Ø Le regel : C'est la phase de
stabilité ou de permanence du changement. Le dirigeant doit alors
minimiser les risques en intériorisant les normes et les comportements
par le nouveau modèle et en établissant un système de
récompense afin d'implanter le changement futur.
Aujourd'hui, le changement est devenu « la
norme à respecter »7(*)et la condition de survie de toute organisation. Et
bien qu'il est difficile de changer et de faire accepter ce choix aux
différents intervenants dans l'organisation, il reste constant, et il
apparaît si « possible naturel et
approprié »8(*) de changer afin de mieux saisir les éventuelles
modifications et les opportunités dans un environnement ambigu et en
mouvement continu.
Colin Rye9(*) souligne encore que le changement est vital pour toute
entreprise afin d'éviter la stagnation, adaptatif lorsque c'est une
réaction face aux circonstances extérieurs et aux pressions, il
peut être directif implanté par le
« top-down » ou participatif, incrémental ou radical
lorsqu'il vise de nouveaux procédures.
Dans ce cadre le changement devient un outil du dirigeant afin
qu'il veille à la cohérence et l'efficacité de la nature,
qualité et quantité et/ou services pour ses clients aussi bien
internes qu'externes. Selon Bériot(D), le changement est « un
moyen de maintenir ou de développer un système dans un
environnement en évolution permanente »10(*). Dans le monde professionnel
il signifie aussi bien les changements externes(technologies, clientèle,
concurrence, structure du marché...) et internes( la façon dont
les structures s'adaptent aux changements externes). De même il
désigne « les programmes imposés d'en haut tels que les
restructurations, le reengineering et autres méthodes commençant
par « re » »11(*).
Dans une étude récente, Nobert Alter12(*) montre que le changement n'est
pas un problème lié à la direction générale
mais doit faire l'appropriation de tous ceux qui opèrent dans
l'organisation. Il affirme que le changement est un processus qui part de la
base et se propage dans l'ensemble de l'organisation car le changement est
avant tout un mouvement.
Le changement n'est pas transformation mais dans le changement
il y a apprentissage, vision, leadership, culture, structure, communication,
système... et d'autre variables et composantes que nous allons traiter.
Dans tous les cas « le changement a toujours été un
dénominateur commun aux individus et aux
salariés »13(*). En effet, le changement provoquant des ruptures, des
conflits suite à l'abandon des routines fera naître un sentiment
de perte et d'angoisse. Faut-il alors gérer ce sentiment proche du
processus de deuil en cherchant à clarifier l'opportunité du
changement et permettre l'abandon progressif des règles
antérieures et de transmettre la vision d'avenir innovante et
précise. Ceci sera d'autant consolide que les ruptures entre pilotes et
acteurs concernés ou entre partisans et opposants sont
évitées.
II- Les agents de changement
Devenir un agent de changement, d'action est l'un des
défis primordiaux à soulever. Les stratégies de changement
font appel à la volonté de certains acteurs tels que14(*) :
-Les leaders de la haute direction .
-Les opérationnelles capables d'assurer les
transformations aussi bien du contenu, du processus et de la performance de la
stratégie du changement.
-Les cadres supérieurs recrutés à
l'externe.
Leaders ou supérieurs, les agents de changement
occupent une place et une position clefs et jouent des rôles capitaux.
A - La définition d'un leader
Le leader est celui qui possède un potentiel fort et
celui qui peut être soumis à des expériences pour
développer ce potentiel. Souvent lié à la
compétence, le leadership possède ses propres
spécificités. Apparu suite à l'évolution
accélérée dans un environnement concurrentiel et volatile
« le leadership gère le changement » 15(*).
La tâche d'un leader consiste donc à produire le
changement 16(*). Sa
tâche va plus loin que celle du contrôle, de recrutement et de
résolution des problèmes ; il s'agit de relever les
défis afin d'assurer la croissance, la performance et l'apprentissage.
En effet, « On ramène le leadership à un ensemble de
savoir et de talent »17(*), à un défi à emporter en
mobilisant les gens autour d'un objectif visant à produire le
changement. Le leader sera ainsi appelé à amener ceux qui
l'entourent à communiquer le changement, d'ajuster leurs valeurs, de
modifier leurs perspectives et d'acquérir de nouvelles habitudes. Pour
ce faire, il doit détecter les opportunités et localiser les
compétences existantes.
Aujourd'hui, selon Peter Senge, le leader est celui qui ouvre
la voie des individus vers des changements importants, c'est celui synonyme du
« dirigeant » potentiel qui influence les autres
grâce à sa crédibilité, sa capacité et son
engagement. Il définit ainsi le leadership en tant que « la
capacité d'une communauté humaine à se forger un destin et
plus particulièrement à alimenter les processus de changements
nécessaire pour le faire »18(*).
Le leadership n'est pas question de
hiérarchie, ainsi une structure peut générer plusieurs
leaders qui jouent un rôle dans la création d'une tension dans les
esprits. Ces leaders, selon Peter Senge 19(*), peuvent occuper trois postes dans
l'entreprise :
ü Les cadres
dirigeants ou les leaders de direction : qui apportent les modifications
aux hypothèses et normes , aux pratiques et structures traditionnelles.
Ils jouent un rôle pour la création de l'innovation continue,
l'apprentissage, la délégation de la décision... Ils
deviennent ainsi des mentons, des coachs et ils se mettent au service des
autres.
ü Les leaders opérationnels :
imaginatifs et engagés, ils ont la responsabilité du
succès de projets particuliers à travers les tests qu `ils
mènent afin de détecter l'impact de nouvelles idées et
démarches. ils peuvent être soit des directeurs soit des
enseignants et ils sont munis d'une force et passion pour atteindre les
meilleurs résultats.
ü Les leaders de réseaux ou les
bâtisseurs de communauté :qui portent la
connaissance de l'organisation dans son ensemble. Ils assurent la diffusion des
nouvelles pratiques d'apprentissage à l'intérieur de l'entreprise
et au travers de la structure en formant des réseaux internes. Leurs
forces sont dues essentiellement à leur capacité de mouvement
à leur participation dans les alliances et à leur capacité
d'aider les leaders opérationnels et les conseiller.
B - La définition d' un
consultant
Il doit posséder une large gamme de qualités et
de compétences professionnelles. Son rôle consiste essentiellement
à se mener d'une compétence en matière de
résolution de problèmes, de grilles comportementales, de styles
de management, de techniques décisionnelles, de coaching
d'équipes ou de managers. Externe il est appelé à aider
les acteurs à émerger leurs difficultés et à
acquérir de nouveaux modes de nouvelles identités et de nouveaux
jeux. Il doit aussi20(*) :
· avoir la vocation.
· avoir quatre qualités personnelles
indispensables :Objectivité, Intégrité,
caractère, Maîtrise de l'ego.
· posséder des aptitudes professionnelles
nécessaires :analyse et synthèse au service de la
résolution des problèmes, la psychologie (le goût et la
capacité d'écouter, de comprendre et de convaincre), la
communication (mettre en oeuvre les capacités relationnelles avec les
différents interlocuteurs de l'entreprise),la capacité de
travail, le travail en équipe.
· Avoir recours à la formation et
l'expérience préalables : favoriser la place aux jeunes, les
opportunités de seniors (pour satisfaire leurs besoins en
compétences diversifiées, les métiers du conseil
intègrent un nombre croissant de profils inclinant vers le senior),
avoir un profil bien tempéré (il doit développer son
capital de compétences et de qualifications propres à son
domaine, et de même de contribuer à faire progresser l'état
de l'art. On évoque le profil de T.
Compétences généralisées
Compétences
spécialisées
Figure n°1 : Le profil du consultant en
fonction de ses compétences
Source :
Mreiden Alain, op.cit, p143.
C- La définition d'un agent de
changement
L'agent de changement est en premier lieu le responsable du
changement et celui qui le soutient et le provoque. C'est un individu
idéal, précieux, qui se trouve à tous les échelons
de la hiérarchie et même à l'extérieur de
l'entreprise (consultant externe). Inspiré, dévoué et
stimulant ; c'est « celui ou celle qui se passionne pour le
changement, qui transmet son enthousiasme aux autres et assure des
responsabilités majeurs dans sa conception et son
application » 21(*). Sa tâche réside à définir
sa vision envers la stratégie du changement, actifs et désireux
de progresser, il possède la faculté d'alimenter les
débats et d'être à l'écoute des autres surtout
d'assurer la courroie entre le management et les salariés. C'est pour
cela que les agents du changement sont inappréciés et leurs
propositions risquent de ne pas être appliquées.
Il est appelé à anticiper le changement
,valoriser les ressources existantes pour réagir plus rapidement,
s'armer d'objectifs d'innovation, de création, de réaction, de
vitesse et de souplesse. Il doit être un véritable meneur d'hommes
vers les modifications en s'armant du charisme et en attribuant à chacun
ses mérites respectifs en acceptant les autres avec leurs
qualités que leurs défauts. L'agent du changement est le leader
des leaders, c'est celui qui va définir les nouvelles normes, montrer
ce que l'organisation peut ou ne pas faire vers un développement de la
complexité humaine à tous les niveaux par le partage des valeurs,
de l'éthique autour d'un esprit de travail, en équipe et en
valorisant l'information et la communication.
Sur le plan interne, il doit se fixer des repères tels
que la lisibilité des messages à transmettre, la cohérence
entre ce qui est proposé et ce qui est souvent fait et la
capacité à susciter lors de l'implantation du changement. Sur le
niveau externe , il doit comprendre les caractéristiques du
système dans lequel il opère. En effet, la capacité
à agir, à sentir, à accepter et à assimiler le
changement sur le plan aussi bien culturel que, structurel peut être
aussi un facteur qu'un frein de réussite du projet de changement.
Philippe Cruellas22(*)
souligne les facteurs qui touchent tout acteur du changement :
-La capacité, l'envie, la manière de penser,
d'agir, de sentir, la capacité de quitter le groupe de
référence comme caractéristiques de tout acteur du
changement.
-La lisibilité, la cohérence et la
capacité des acteurs comme préalables.
-Les caractéristiques du système, son
homéostasie, ses changements structurels et culturels.
D - Les préalables d'un agent de
changement
La performance et la réussite sont loin d'être
liées au sexe mais elles tiennent surtout à un ensemble de
préalables communs à tout individu visant à produire et
générer le changement. Celui qui est appelé à
provoquer le changement doit être visionnaire; il doit se prémunir
d'un objectif clair et bien défini pour faciliter la
compréhension d'une telle démarche et pouvoir gérer la
complexité qui règne. Bennis 23(*) souligne que cette vision doit être
significative pour pouvoir la transmettre et la communiquer. Ainsi, cette
vision, logique peut avoir un sens et peut être partagée par tout
individu et ancrée dans la réalité de l'entreprise.
L'agent du changement est appelé pour qu'elle devienne
référence pour toute prise de décision. Il doit miser la
transparence et ne doit pas faire rétention d'informations sauf
nécessité absolue.
Entouré par des personnes ayant l'instinct du futur, il
doit leur faire sentir la nécessité du changement en
créant la confiance. Il faut ainsi vérifier lors de la
répartition des responsabilités qu'ils respectent la
confidentialité. Pour produire le changement, l'individu sera
appelé à posséder ces attributs qui lui vont permettre
d'accomplir sa mission dans son organisation.
E - Les activités d'un agent de
changement
Les activités d'un agent de changement diffèrent
de celles d'un manager. En effet, la tâche d'un agent de changement est
loin d'être liée à la création de structure
organisationnelle, au recrutement, à la délégation des
responsabilités et au contrôle. Elle consiste à assurer
certaines aptitudes qui lui son propres.
En partant du fait qu'un agent de changement est celui qui
produit, il sera ainsi appelé à définir une direction
de ce changement. Ceci ne trace pas l'importance d'un plan mais
plutôt de la vision qui doit être élaborée à
partir de plusieurs informations, de modèles, de
schémas...L'agent de changement doit se doter d'une capacité
suffisante pour servir les intérêts des acteurs importants et
à les traduire facilement en stratégies réalistes et
compétitives.
De même, il est appelé à aligner les
membres de l'organisation. Il ne s'agit pas de créer des
structures, de communiquer un plan, de contrôler ou de recruter mais
plutôt de s'adresser aux membres de l'organisation, de transmettre la
vision et de procurer du pouvoir et de l'autonomie. Après avoir
engagé le personnel vers la voie du changement, il sera appelé
à assurer l'énergie nécessaire pour dépasser les
blocages. Cette énergie sera soulignée par la
motivation. Il doit ainsi formuler sa vision en fonction des attentes des
membres de l'organisation en valorisant l'apport de chacun pour la
concrétisation de cette vision ce qui leur offre une satisfaction et
sera source d'inspirations. L'estime de soi renforce l'implication et
l'adhésion au projet de changement. En
effet, « gérer le changement dans un environnement
complexe demande de mobiliser l'initiative d'une multitude de personnes ,sans
quoi ça ne peut marcher »24(*). Ceci sera d'autant souligné par le recours
à des réseaux informels pour répondre aux besoins de
coordination et de changement, résoudre les conflits et assurer un
processus d'échange.
Pour convaincre l'immobilisme et contrebalancer les
réticences, il s'agit d'instituer une culture d'entreprise, un
processus continu de création et de réactualisation de la
vision. Il cherche ainsi à développer le potentiel des
membres de l'organisation afin de créer des capacités capables
aussi bien de gérer la complexité que le changement. Il convient
ainsi de recruter des candidats ayant le potentiel de la matière, la
compétence, le savoir faire et une expérience de long terme sur
des responsabilités importantes dans leurs carrières. La
motivation sera plutôt pécuniaire(compensation ou prime)
permettant de pousser les candidats à créer et les gens à
former des leaders. Chacun essayera de sa position à améliorer la
situation actuelle par la prise de risque qui sera d'autant plus significative
en présence d'un système de récompense.
Le rôle principal d'un agent de changement reste donc
à moderniser la vision dans le temps et de l'adapter à
l'évolution de la conjoncture. Il doit décider du temps et des
moyens à consacrer où la portée de
l'évènement sera soulignée par son comportement, faire
preuve de clarté et d'autorité et soutient les efforts
nécessaires. Il doit être conscient, que là où il
sera, il fera l'objet de critiques inévitables.
III- Les outils du changement
Les outils de changement sont divers, après une
importance accrue accordée à la formation les auteurs se sont mis
d'accord sur plusieurs autres outils. Cette confiance à la formation est
d'autant plus illustrée par l'influence du législateur,
l'apparition de nouveaux organismes, l'ampleur des budgets de formation. Le
changement de l'organisation passe donc par la formation de ses individus et
comme le souligne Bettignies « l'organisation est faite
d'hommes, on changera l'organisation en agissant su les
hommes »25(*).
Newton Margulies 26(*)souligne un deuxième outil du
changement à savoir le développement organisationnel (DO)
qui s'avère être une action qui dépasse la formation et qui
reste un prolongement de ses actions. Aujourd'hui, d'autres
approches plus globales ont vu le jour et qui cherchent à remettre en
cause les caractéristiques organisationnelles de l'entreprise.
A -Les outils visant l'individu
Cette classification est empruntée de Gilbert
J.Probst27(*).
1- la formation
Fonction autonome, la formation est un enjeu pour le destin de
l'entreprise. Individualisée, elle peut favoriser l'intégration
des cadres et les agents de maîtrise (qui assurent le contrôle, le
commandement et la sanction) ainsi que le perfectionnement technique. Et comme
le souligne Rogers.C28(*),
la formation « est une occasion d'évolution du sujet vers la
découverte de toutes possibilités créatrices et vers
l'accomplissement maximal des ressources de sa personne ».
Elle développe de nouvelles connaissances et
habitudes qui peuvent modifier en profondeur les comportements collectifs et
atteindre l'équilibre du système social et même perturber
l'équilibre interne des solidarités de groupe. La formation donne
ainsi une nouvelle identité au sujet formé qui va s'interroger
sur les relations du pouvoir. Cette identité dépend en grande
partie des solutions apportées mettant en évidence une
identité groupale. Ceci va permettre une reprise en conscience de
nouveaux valeurs et moyens d'action et tenir compte de l'adaptation des
structures de l'entreprise aux capacités d'apprentissage.
Elle apparaît beaucoup comme le résultat
d'une stratégie complexe et très élaborée que sous
la forme d'une réponse automatique à des pulsions internes. C'est
un véritable univers de relations où les individus apprennent
d'autres façons de se définir en société. Elle
provoque aussi une remise en cause des anciennes normes et valeurs qui
règlent les rapports humains dans l'organisation. Elle apparaît un
moyen d'ajustement de la structure aux exigences individuelles par le
commandement libéral et les politiques d'intégration du
personnel.
La formation vise ainsi l'individu. Ce dernier va
acquérir de nouvelles capacités techniques et de nouvelles
capacités d'apprentissage. En effet, l'émergence d'un esprit
critique de la personne formée lui pousse à s'interroger sur les
relations du pouvoir. Il fallait donc tenir compte de l'adaptation des
structures de l'entreprise aux capacités d'apprentissages. Le point
faible de la formation reste cependant d'avancer sans reculer.
2-Le mentoring , le
parrainage, le coaching et le counseling
Il s'agit d'intégrer l'employé aussi bien
matériellement que psychologiquement. L'employé devra faire
preuve d'attention, être à l'écoute du marché,
recevoir l'information et la formation nécessaire pour l'accomplissement
de ses tâches. Il s'agit :
-de partager son savoir et son expérience, de
conseiller, de soutenir, d'ouvrir les horizons, de donner l'exemple. Il s'agit
d'institutionnaliser des relations interpersonnelles : c'est le
mentoring.
-d'instaurer une relation plutôt formelle avec ses
collègues où il est plutôt question de conseiller, de
s'occuper du nouvel arrivant, le mettre en contact avec son entourage et
l'ouvrir à la culture de l'entreprise : c'est le parrainage.
-d'aider ses collaborateurs à résoudre un
problème précis en les conseillant directement, de les expliquer
les nouvelles méthodes, leur assurer un soutien actif tout en se
concentrant sur un court terme, sur les tâches à réaliser
et les résultats à atteindre : c'est le coaching
-d'assurer un contact direct entre subordonné et chef.
Ceci nécessite confiance et coopération : c'est le
counseling
Ces instruments sur le plan de l'individu doivent
être compris en termes d'intégrations : une
intégration du nouveau collaborateur à la culture de l'entreprise
mais aussi celle de la fraîcheur, de la vision, des idées
neuves.
3- Le job sharing :
Il consiste à la contribution de plusieurs personnes
à une même unité de poste de travail. Il repose sur une
forte culture de communication, de volontariat, l'offre de formation rapide,
sur la connaissance vers la recherche d'un accroissement des aptitudes, une
répartition meilleure des tâches et des responsabilités
entre plusieurs individus.
Il permet l'interactivité, la
flexibilité d'action, l'ouverture à d'autres perspectives et la
prise en compte d'aspirations individuelles.
B- les outils visant l'organisation
Parmi ces outils on retient essentiellement le
développement organisationnel, la qualité totale et le
reengineering.
1-Le développement
organisationnel (DO) :
Il s'agit d'un outil qui vise l'entreprise elle-même,
son système technologique, sa structure, l'amélioration des
communications, la résolution des conflits en assurant un leadership
efficace et assurer une bonne prise de décision.
La théorie en question a été l'une des
premières études du comportement humain qui retrace le changement
délibéré. Cette approche est née aux Etats-Unis
dans les années 6029(*)comme résultat de la combinaison des exigences
de l'environnement en mutation et la connaissance issue de l'évolution
des sciences appliquées du comportement. En effet, le
développement organisationnel est une approche centrée sur le
changement pour inclure des techniques de changement.
Comme discipline nouvelle, il se définit de plusieurs
manières de temps plus qu'il existe plusieurs façons
d'opérer des changements. Beckard30(*) le définit comme application des connaissances
des concepts et des recherches concernant le comportement humain dans les
organisations pour réaliser des changements
délibérés destinés à accroître
l'efficacité des organisations. Bennis le définit
comme « une stratégie complexe d'éducation dont
l'objet est de changer les croyances, attitudes, valeurs et structures de
l'organisation, de façon telle qu'elle puisse mieux s'adapter aux
nouvelles technologies, aux nouveaux marchés, aux défis de
l'environnement, et à l'étourdissement taux de changement auquel
elle est confrontée »31(*).
L'objet donc du DO est la recherche des réponses aux
turbulences ambiantes permettant à l'entreprise d'assurer une certaine
adaptabilité tout en restant réactive. D'autant plus qu'il est
aussi « un processus et une technique permettant à
l'organisation de faire le point de sa « culture » de
déterminer où et quand les changements sont utiles de les
réaliser et d'en évaluer les
résultats »32(*). Il s'agit de l'assurer comme un
élément du processus d'apprentissage à travers lequel on
introduira des changements de point de vu objectifs.
C'est encore « une activité de formation
axée sur les problèmes et les processus de l'organisation, elle
permet d'apprendre à reconnaître, à développer et
à élargir les ressources humaines disponibles et à les
appliquer à une meilleure réalisation des objectifs de
l'organisation »33(*). Elle permet ainsi d'assurer le développement
des entreprises à travers celui des hommes. Le DO est le processus
d'implantation du changement planifié touchant l'organisation dans son
entier, par l'application des conseils de consultants en planification et par
l'utilisation de concepts issus des sciences du comportement. Il vise à
améliorer l'efficacité du système global de l'organisation
par des changements durables dans les attitudes, les valeurs, la structure
organisationnelle et les pratiques managériaux.
2-La qualité
totale :
Elle ne prend sa place que vers les années 80 par
l'intervention d'Edward Berming. Elle vise plutôt la participation de
tous les membres de l'organisation à l'amélioration des
processus, des produits, de la culture. Porteuse d'innovations, c'est une
révolution managériale et une innovation d'organisation sociale.
Elle trace l'importance des relations transversales.
Brilman définit la qualité
totale comme la méthode qui « vise le succès à
log terme grâce à la satisfaction du client, basée sur la
participation de tous les membres d'une organisation à
l'amélioration des processus, des produits, des services et la culture
de leur organisation...Le TQM est une innovation d'organisation
sociale »34(*).
Rye considère que la qualité totale
est « la satisfaction des exigences du
consommateur »35(*) pour réaliser les objectifs les plus
élevés. Il souligne que « c'est une méthode
« douce » et informelle pour introduire le
changement »36(*). La qualité totale est une technique
traditionnelle conduite par une évidence statistique ferme pour la
nécessité d'un changement et par des systèmes et des
processus pour supporter le changement.
Selon Joseph Juran, « c'est le manque
d'engagement personnel de la direction » 37(*) qui est la principale raison
des échecs du TQM, alors que Lewis E.Platt 38(*), Président de
Hewlett-Packard, souligne que le TQM doit être correspondante au cas
spécifique de l'entreprise. Tom Peters apporte que les trois causes
d'échec du TQM sont le fait que « c'est un mode de vie,
non un programme. Il devient une religion organisant logique et culture de
l'entreprise. Secundo, son essence est la croyance dans la capacité des
employés de base. Tertio, beaucoup de programmes de qualité sont
des programmes internes conduits par des technocrates. »39(*). Alors, selon David Gregerson,
Vise président for Quality carrier Corp, met l'accent sur la
nécessité du leadership du management, l'implication des
employés et les systèmes techniques.
Il est cependant important de souligner que le TQM
est une nouvelle vision de la qualité et de la relation avec les clients
qui se repose sur l'analyse détaillée du processus de
fabrication. Ce dernier doit tenir compte de la communication entre les
différents fonctions afin d'assurer le processus de fabrication
considéré un processus intégré.
La TQM se perçoit ainsi comme un processus
d'intégration sociale mettant l'accent sur l'intégration sociale,
le travail en équipe, la formation et le benchmarking.
3-Le
reengineering :
Le reengineering consiste à « repenser d'une
manière fondamentale et radicale la façon dont les processus de
gestion sont organisés pour aboutir à des améliorations
considérables dans les mesures de performances que sont les coûts,
la qualité, le service et la rapidité »40(*). Le reengineering a
été développé par Michel Hammer en 1990 et par
James Champy en partant de la satisfaction de leurs besoins actuels et futurs,
des processus à la recherche des améliorations radicales de
performance.
Les sept facteurs clés de reengineering 41(*)selon une importance
décroissante sont :
a- Engagement total de la direction dans le cadre d'une
stratégie claire.
b- Approche par processus orientés vers le
client.
c- Fixation d'objectifs ambitieux.
d- Constitution des équipes pluridisciplinaires
avec les meilleurs.
e- Recherche de la plus libre créativité,
sans tabous.
f- Implication des informaticiens dès le
début.
g- Bon choix des premiers opérations.
Le reengineering marque une rupture par rapport à
l'organisation traditionnelle. En effet, l'entreprise sera plutôt
conçue comme un ensemble de processus opérationnels
épaulés par des processus, supports ou fonctions.
Le reengineering nécessite deux phases : celle
d'étude et de reconception et celle d'implantation avec la constitution
de l'équipe qui est cruciale pour le reengineering qui implique un
ensemble de changements. Comme le souligne Hammer « les processus
complexes sont simplifiés mais les tâches de simples deviennent
plus complexes , les employés sont plus autonomes et ont davantage
de pouvoir de décision, le personnel se transforme. On substitue
progressivement des professionnels à des travailleurs et managers, la
structure évolue de la pyramide vers les équipes en
réseaux, la fonction cède le pas au processus, on mesure des
résultats et non plus des activités, les managers se transforment
de contrôleurs en entraîneurs(coach), les cadres supérieurs
évoluent de la position d'arbitre ou « compteurs de
points » (score keeper) à celle de leader, la priorité
bascule de la finance aux opérations, l'attention n'est plus
concentrée sur le patron mais sur le client, et les valeurs se tournent
vers la production de résultats »42(*).
Le reengineering assure ainsi des changements qui
s'opèrent à quatre niveaux :
1-Réorienter
l'activité : changement de vision et la stratégie de
l'entreprise.
2-Reconfigurer l'entreprise :
adaptation de la nouvelle vision à une nouvelle structure dans
l'organisation.
3-Revitaliser l'entreprise :
changement des règles du jeu dans le marché.
4-Regénérer
l'éthique : changement des mentalités pour qu'ils puissent
s'adapter aux changements envisagés.
Cependant le reengineering peut échouer et ceci
à cause de:
· Le non respect des sept conditions de
réussite.
· L'absence d'appropriation du projet par l'ensemble du
personnel concerné.
· Le défaut de cohérence.
· Le manque de prise en compte des aspects humains.
Reengineering
-Placer les managers en situation de leadership
Réorienter
-Découvrir une niche.
-Faire valoir le centre de gravité.
-Elaborer une vision.
-identifier les changements.
|
|
Revitaliser
-Centrer la croissance de l'entreprise sur le
client.
-Transformer les règles de jeu dans le
métier.
-Identifier et développer les compétences
distinctives de l'entreprise.
-Donner vie aux circuits de distribution
existantes.
|
Reconfigurer
-Concevoir un nouveau modèle pour
l'entreprise.
-Réviser les modes opératoires.
-Emerger une transformation permanante.
|
Figure n°2 : Les axes du
reengineering
Source : FRIOUI
Mohamed « Cours Management et Politiques
générales de l'entreprise », 2000,
4ème année Sciences de Gestion.
Conclusion de la première section
Face à la turbulence de l'environnement, le dirigeant
de toute entreprise doit mobiliser le comportement en discernant le contexte
favorable à l'action et les conflits de valeurs et de pouvoir. Il doit
se prémunir de leadership et promouvoir une culture favorisant le
changement en amenant le personnel à s'interroger sur les arbitrages
difficiles entre valeurs, procédures, styles d'action et pouvoir et en
cherchant l'engagement de tous les membres de l'organisation, suscitant leur
confiance et discutant le projet de changement. Ayant une vision globale et
claire de la démarche à suivre, le choix des actions sera plus
facile à adopter et la gestion du changement plus rapide .
DEUXIEME SECTION :
LES TYPOLOGIES DU CHANGEMENT
Le changement est source de plusieurs typologies. Sur la base
de ces caractéristiques, on constate que le changement peut être
global ou partiel, majeur ou marginal, lent ou rapide. De même, selon
portée, il peut être soit guidé et dirigé, soit
spontané, soit planifié. Et si on positionne ce changement par
rapport aux événements extérieurs, on constate qu'il peut
être soit proactif, soit réactif. Ainsi fait-il qu'il y a
plusieurs types de changement suite à l'interaction des
différentes caractéristiques, ce qui donne naissance à
cinq types de changement selon la nature.
I- La typologie selon les domaines du
changement
Le changement peut toucher plusieurs domaines aussi multiples
et controverses l'un que l'autre. En effet, le changement peut être
économique, juridique, social, sociologique, politique,
écologique, interne, externe, structurel, technologique, culturel,
comportemental, organisationnel, stratégique...
Plusieurs auteurs se sont penchés dans l'étude
des domaines du changement ; nous allons étudier les changements
qui touchent aussi bien la stratégie, l'organisation, la structure, la
culture, les comportements; et d'une façon externe la technologie en
question.
A - Le changement stratégique
Le changement d'ordre stratégique à
été défini de plusieurs façons. Il assure des
modifications fondamentales allant au-delà d'une amélioration du
statu quo. « Il touche soit le contenu (objectifs,
appréciation de l'environnement et nature et disponibilité des
ressources et du savoir-faire), soit le processus (structure, système,
culture et valeurs), de manière à modifier de manière
durable la performance de l'organisation, et qu'il est perçu comme une
rupture par les personnes clés de l'organisation »43(*).
Majeur ou marginal, ce changement marque une
discontinuité entre une situation passée pour assurer un nouvel
équilibre ou un raffinement de la situation actuelle. Global ou partiel,
il touche soit toutes les activités ou les unités de
l'organisation ou une partie. Hafsi et Fabi soulignent que le changement
partiel touchant quelques parties de l'organisation s'avère insuffisant
pour modifier la performance organisationnelle et survient suite à la
nécessité de la coopération et la coordination entre les
groupes exigeant la mise en oeuvre d'un consensus autour du processus du
changement.
B - Le changement structurel
A la fin du 20ème siècles, les
périodes de difficulté aggravées par les pressions de la
concurrence excluent les valeurs anarchiques de l'individualisme, le
taylorisme, la grande centralisation de la décision, la
hiérarchie pyramidale qui ont régi les manières de penser
et de réagir. Afin de survivre, de se redresser et pouvoir
répondre aussi bien aux exigences internes (complexité,
variété de choix) qu'externes (évolution de
l'environnement, mutations techno socio-économiques), les valeurs
citées précédemment cèdent la place à
l'adaptabilité, la réactivité, la rapidité, la
souplesse, la transparence, l'information, la communication qui sont
compatibles avec les nouveaux enjeux managériaux.
Face à cette situation, il est question de fuir le
changement mais on est obligé de le regarder, de l'étudier pour
mieux l'affronter. C'est la règle de survie face aux évolutions
profondes. L'entreprise doit en effet prendre ses précautions, met en
place des structures capables d'assurer la gestion entre ses différents
acteurs soulignant leur implication et leur responsabilisation. Elle est
appelée à avoir une organisation rigoureuse et en même
temps souple.
Notamment, il faut prendre la structure au sérieux et
assurer la flexibilité en question. Hafsi assure ainsi que la structure
dans la tête « est source de flexibilité, d'une
flexibilité infiniment plus grande que celle des
« machines » que beaucoup de dirigeants s'obstinent
à construire »44(*). Ainsi, les gens seront plus ouverts à toute
nature du changement et à s'adapter avec les objectifs de
l'environnement. Ceci nécessite aussi beaucoup d'enthousiasme, de
compréhension, de temps et de collaboration entre tous ceux qui vont
participer de prés ou de loin aux projets de changement. L'essentiel
dans un tel changement met l'accent sur la clarification de ce qu'on cherche
à faire afin d'adhérer aux comportements
espérés.
En effet, le marché de l'information tend à
modifier les structures des entreprises ainsi que les comportements. Le
changement de la structure sera ainsi le chemin vers la valorisation de la
décentralisation, la délégation, la rapidité
d'action et de réaction, le pilotage stratégique conduisant vers
une meilleure gestion de l'incertain. Les exigences externes et internes
conduisent ainsi à un changement structurel. La recherche de nouveaux
créneaux s'avère comme un jeu passionnant, dés lors, la
structure pyramidale de jadis cède la place à une structure
plate, en forme de réseaux de communication.
C - Le changement culturel
Plusieurs auteurs se sont intéressés à la
culture au sein de l'organisation. Chacun de sa part a essayé de
clarifier le rôle de cette composante vue comme variable ou facteur ou
levier ainsi que son apport à la gestion. Liée surtout à
la performance et l'efficacité organisationnelles, la culture doit
être appréciée comme caractéristique du groupe
plutôt que celle de l'ensemble de l'organisation45(*), afin de mieux préciser
son lieu pour mieux l'exploiter. La question que l'on peut se poser, c'est
pourquoi cet intérêt pour la culture ? Sur quelles variables
devrons-nous agir pour gérer la culture et favoriser par-là la
gestion du changement tout en sachant qu'il est une transformation, une
transition qui touche aussi bien les éléments tangibles que ceux
intangibles ?
Il convient de souligner que la culture est « un
ensemble de postulats de base, de valeurs, de normes et d'artefacts,
partagés par les membres d'une organisation afin de leur permettre de
donner un sens à cette dernière »46(*). Portant sur les
éléments intangibles, la culture, en adoptant le changement
s'accompagne d'une métamorphose dans ses éléments.
Cependant, elle peut jouer un double rôle ; elle
peut aussi bien stimuler qu'inhiber le développement et la mise en
oeuvre du changement. Peter Senge souligne que « la culture est une
chose complexe, puissante, profonde et enracinée. Mais il est possible
de la faire évoluer si nous en avez une idée claire et que vous
comprenez sa dynamique »47(*). Il faut aussi impliquer un groupe d'ensemble et une
équipe en interne et en externe oeuvrant ensemble pour impliquer la
création de nouveaux mythes. Il est question de mettre l'accent sur les
qualités qui semblent proches et qu'on veut favoriser.
Et comme le soulignent Jean Pierre Bourbonnais & Alain
Gosselin, ces changements culturels « obligent les entreprises
à remettre en question les hypothèses qu'elles entretenaient sur
la capacité de contribution des employés et donc du niveau de
responsabilité qui pouvait leur être
accordé »48(*). Le changement culturel entraîne un changement
de valeurs et surtout l'autorité basée sur la position
hiérarchique, le travail sera perçu comme une opportunité
de réalisation et non un instrument de mesure, un moyen d'identification
de soi. Sur ceci, l'entreprise sera appelée à redéfinir
les emplois et élargir le cheminement de carrières. Ceci va
refléter des changements au niveau des styles, sur l'organisation du
travail, les horaires du travail et les services.
La gestion du changement culturel s'accompagne donc d'une
transformation des valeurs, des croyances, des méthodes, des
habitudes...Il s'agit de gérer la culture car « un changement
durable doit remettre en cause et modifier les hypothèses de base du
paradigme de l'entreprise »49(*). En effet, la culture comme une orientation, un guide
du changement « conduit à un certain type d'actions
possibles qui rendent certaines tentatives de changement ou réactions au
changement probables dans une situation donnée »50(*). Il ne convient plus de
considérer la culture comme levier du changement mais
plutôt « un contexte qui va orienter et guider les actions
possibles »51(*). Il s'agit donc de chercher et prévoir la
capacité de changer dans le cadre de ce contexte. Pour ce faire, on doit
se prémunir de certaines valeurs associant le développement de
l'entreprise et sa culture. Parmi ces variables on note l'épanouissement
personnel, l'esprit d'entreprise, l'écoute, la responsabilité, la
confiance, l'ouverture d'horizons, la cohérence, la communication, la
qualité, la sécurité.
D - Le changement technologique
L'émergence de l'automatisation, la robotique, la
bureautique, les machines-outils à contrôle numérique, la
conception et la fabrication assistée par ordinateur sont
désormais des réalités technologiques qui affectent les
organisations. Ceci s'accompagne par une baisse substantielle des besoins de
main-d'oeuvre, par des pertes d'emplois que d'autres estiment une occasion pour
la création d'autres emplois52(*).
Les changements technologiques s'accompagnent de besoins de
mobilité et de recyclages et drainent d'importantes ressources humaines
et financières. De ce fait, on assiste à l'apparition de
l'insécurité d'emploi et son influence sur la santé
physique et mentale, la hausse du chômage, la croissance dans les
coûts de formation, la nécessité de modifier la GRH pour
qu'elle soit qualifiée et spécialisée, une remise en cause
des styles de gestion, de méthodes de contrôle, une autonomie dans
le travail, une grande flexibilité, un contrôle plus
serré...
Les changements technologiques ont bouleversé nos
façons de voir et de faire. On se trouve désormais devant une
population plus instruite de mieux en mieux outillée en technologique.
De même face aux bouleversements récents, l'entreprise doit
constamment s'adapter aux progrès technologiques. Parmi les secteurs qui
ont profité des changements technologiques on note :
-La télécommunication véhicule de la
voix.
-L'informatique véhicule de l'écrit.
-Les transports aériens véhicules des
personnes et des machines.
A travers les nouvelles technologies, on peut rentabiliser
les investissements, assurer des recherches en fabrication et en vente mais on
doit s'attendre à une résistance qui peut se manifester à
l'intérieur de l'entreprise ou de la part de la clientèle
à cause de la technologie utilisée. De même, la nouvelle
technologie va réduire des coûts supplémentaires qui auront
un effet sur le coût de production et par conséquent sur le prix
de vente.
Selon Peter Senge « la technologie n'apporte
que des changements superficiels »53(*). Il souligne l'importance de l'individu en
dépit des moyens qu'il utilise. C'est ainsi que Jay Forester souligne
que « le progrès technologique ressemble plus ou moins
à un processus de production : en investissant suffisamment
d'argent et en affectant suffisamment d'hommes compétents dans un
domaine où il existe déjà des bases solides, le
progrès technologique qui est pratiquement garanti »54(*).
E - Le changement comportemental
Notre représentation de la réalité se
fonde sur des racines, des origines, un background hérité de nos
ancêtres, de notre famille, de notre société. Et sur la
base de cette représentation du réel que nous élaborons
nos attitudes et nos opinions. Dans ce monde du réel, on reste
prisonnier de ce que ce réel en est, et victime des entraves de la
société. En effet, nous préférons plutôt se
rationaliser, se déplacer, régresser, fuir que s'adapter,
prévoir et modifier. Nous fuirons le réel, le complexe et nous
nous compensons.
Devenir acteur du changement et se rendre compte
de l'interaction entre changement interne et celui social reste un défi
à surmonter. Chacun est aussi conscient de la difficulté de
l'action vers la modification, de la négociation vers la transformation,
de l'analyse vers le changement. On est donc amené à s'impliquer
dans le changement. En d'autres termes, on est appelé à
appréhender les problèmes liés à leur
difficulté de régulation mais aussi à négocier au
quotidien :C'est une modification destinée à changer le
comportement, c'est le changement comportemental.
Ainsi, et selon l'idée de Renaud
Sainsaulieu « tout changement passe par une triade :les
structures, les cultures et les relations de pouvoir »55(*)à savoir que tout
changement touche les éléments du comportement. Il
souligne56(*) aussi que un
tel type de changement ne peut être assuré en profondeur
qu'à travers la formation outil nécessaire pour augmenter
l'esprit critique.
Newton Margulies57(*) trouve dans le développement des organisations
une solution pour assurer l'action du changement des comportements qui
dépasse la formation. Ceci est aussi souligné par l'approche
socioéconomique58(*) qui a essayé d'apporter la réponse au
changement radical de comportement en mettant l'accent sur la
nécessité de l'apprentissage et la formation
intégrée. Il semble alors que pour réussir le changement
dans son contexte imprévisible d'aujourd'hui, il importe de s'inscrire
dans une logique d'apprentissage, de formation et d'intégration.
L'étude du changement selon les domaines montre que
les éléments réussite dépendent du dirigeant, de
son comportement et son style pour assurer un désapprentissage de
l'ancien logique. Pour réaliser les objectifs des changements
cités, il est nécessaire de se fixer les critères
adéquats au changement tels que l'apprentissage, la formation, la
communication, l'implication, la cohésion, la confiance.... Ceci trace
l'importance de toucher les éléments59(*) de tout changement à
savoir la culture, le savoir-faire, le leadership, le système et la
structure.
F -Le changement organisationnel
Le changement organisationnel est « un processus de
transformation radicale ou marginale des structures et des compétences
qui ponctue le processus d'évolution des
organisations »60(*). Il affecte donc l'organisation, peut toucher
« des perceptives économiques, politiques, techniques et
sociales »61(*),
et faire l'objet des résistances. En effet, le changement
organisationnel affecte les gens et leurs relations provoquant des conflits et
faisant naissance à des problèmes. Il s'agit de transformer leurs
attitudes et leurs comportements afin d'assurer un apprentissage de nouvelles
méthodes. Le dirigeant doit donc se prémunir et s'armer de
justifications appropriées pour un désapprentissage de l'ancienne
logique. « Un changement dans le comportement de l'individu membre
d'une organisation est au coeur du changement
organisationnel »62(*).
Le changement organisationnel est d'autant plus important que
l'organisation soit grande. La taille de l'organisation peut être
mesurée par le nombre d'employés, la capacité physique ou
le volume des actifs ou des extraits. La taille organisationnelle influence la
nature et la gestion du changement organisationnel tels que la
complexité organisationnelle, le stade de développement, la
culture organisationnelle et la capacité de l'organisation à
modifier leur environnement :
1 - La complexité
organisationnelle : Pour répondre aux besoins de
coopération et de communication, les organisations créent de
nouvelles unités ainsi que de nouvelles structures, pratiques et
procédures ; donc elles assurent une transformation par un changement au
niveau de son organisation. Cependant, le nombre élevé
d'unités reflète une complexité au niveau de
l'organisation.
Donc, d'une part on a une organisation qui devient complexe
et d'autre part on constate un changement devenant complexe qui doit d'adapter
à cet état de complexité organisationnelle. On peut donc
conclure que « plus l'organisation sera complexe, plus il sera
difficile d'implanter un changement organisationnel profond qui atteindra un
grand nombre de sous - unités et sous-système fortement
différenciés »63(*).
2 - Le stade de développement
: Visant une évolution et en tenant compte du nouvel environnement,
les organisations modifient leurs structures. Pour cela, elle doit adopter la
stratégie de changement convenable à chaque type de structure.
Ainsi, fait-il que pour une structure diversifiée et vu le nombre
élevé d'unités et par la complexité
organisationnelle ; Les leaders et suite à la nécessité de
la coordination et de la communication privilégient une stratégie
de changement diversifiée.
3 - La culture organisationnelle :
Plus la taille de l'organisation se développe et plus sa culture devient
plus forte. En effet, la culture étant un ensemble de normes, de
valeurs, de symboles, de croyances..., et lorsque l'organisation fait appel
à d'autres unités, ces unités vont faire appel à
d'autres normes, d'autres façons de faire, d'autres modes de
fonctionnement donc le changement partiel entraîne un changement au
niveau de la culture.
4 - La capacité des organisations à
modifier leur environnement : Pour mieux gérer les
transformations de l'environnement et afin d'assurer leur
pérennité, les organisations adaptent des actions proactives. Ces
actions sont d'autant plus performantes que les ressources sont disponibles et
ces ressources sont autant disponibles que la taille de l'organisation est
importante
II- La typologie du changement selon Nicoles GIROUX
(selon les caractéristiques)
Le changement peut prendre plusieurs formes et peut
vêtir plusieurs natures selon son étendue, sa profondeur et son
rythme. Sans être exhaustif, on va récapituler les
caractéristiques du changement dans le tableau suivant :
Caractéristiques
|
Formes du changement
|
Définitions
|
Etendue
|
Global
|
Le changement touche toutes les activités et les
unités de l'organisation en commençant par la direction
visant une modification aussi interne qu'externe telle que le
changement stratégique.
|
Partiel
|
Il touche une portion de l'organisation et une partie de ses
unités visant à améliorer le statu quo tout en
réservant la stratégie, la culture et la structure
précédentes. Ce type de changement s'avère insuffisant
pour modifier la performance de l'organisation et survient suite à la
nécessité de la coopération et la coordination entre les
groupes mettant en évidence un consensus autour du processus du
changement
|
Profondeur
|
Majeur
|
Il marque une grande différence avec le passé et
une rupture et discontinuité apparentes. Il modifie le contenu de la
stratégie ,les processus,(structure, système, processus
décisionnels, système de récompenses), la culture
organisationnelle et la performance de l'organisation. Il tient à
assurer un nouvel équilibre.
|
|
Marginal
|
L'apport du changement est un raffinement de la situation
actuelle, du contenu, du processus et de la mission de l'organisation.
|
Rythme
|
Lent
|
Il consiste à une démarche graduelle pour
assurer par la suite un nouvel équilibre.
|
|
Rapide
|
Il s'agit d'un redressement et d'une révolution contre
une situation passée.
|
Tableau n°1 : Les formes du
changement
Source :
Giroux Nicole « La gestion du
changement stratégique », Revue Internationale de Gestion,
Volume16, n°2,Mai 1991,p10.
III- La typologie selon Mintzberg (selon
le comportement adopté)
Mintzberg et ses collaborateurs64(*) constatent trois types du
changement en fonction du comportement de l'individu. En effet, selon les
caractéristiques propres à chacun et l'ensemble des valeurs qui
le conditionnent, le changement peut être soit dirigé, soit
spontané, soit planifié.
A - Le changement conduit -
dirigé
Il suppose une seule personne ayant suffisamment
d'autorité et de charisme pour impliquer un tel changement. Nous
trouvons ici les termes en « r » ou en
« re », d'où le reeingeneering est un changement
dirigé. Il touche aussi bien les valeurs (changement culturel), les
attitudes, les structures, les systèmes.
B - Le changement spontané
« Organique65(*) », ce changement est guidé par des
personnes ayant une fonction obscure dans l'organisation. Cette
« méthode de changement n'est ni gérée ni
même solidement contrôlée par les
dirigeants »66(*). Elle peut survenir suite à un challenge
politique une prise de conscience de la nécessité de changer et
en vu d'un apprentissage stratégique.
C - Le changement planifié
C'est un changement
« pragmatique »67(*), intentionnel qui s'oppose à un changement
spontané. « Il peut se produire d'un état à un
autre »68(*), et
il touche essentiellement le système social en se basant sur des
théories et des méthodes démocratiques et scientifiques
dirigé par des dirigeants incluant la technologie. Ce type de changement
qui « touche le comportement de l'individu membre de l'organisation
est au coeur du changement organisationnel »69(*) . Le développent
organisationnel (DO) repose sur un tel type de changement.
IV- La typologie selon Perret & Ramantsoa (selon
la conception)
Ces deux auteurs distinguent deux types
de changement selon la conception à savoir celui déterminé
et celui volontaire.
A- le changement déterminé
Selon cette conception, le changement ne se fait pas
naturellement mais sous la pression du contexte extérieur de
l'organisation à savoir l'environnement. Cet
« impératif environnemental »70(*), force l'entreprise
à entrer dans une niche spécifique : Elle devait faire ce
que lui dictait ... sous peine d'être « éliminée
par la sélection »71(*) : C'est la théorie de l'écologie
des populations.
Le rôle de la direction et de l'entreprise est donc
affaibli d'où l'absence de l'apprentissage et de « la notion
de stratégie en tant que processus d'adaptation
permanente »72(*) En effet, l'entreprise passive et réactive est
soumise aux forces du contexte environnemental. Il convient cependant de
souligner que l'environnement s'adapte lui aussi aux changements qu'on lui
impose d'où le rôle de l'entreprise mené par l'entrepreneur
pour affecter son environnement (Van de Ven).
B- le changement volontaire
Le changement ne peut avoir lieu qu'à travers la
participation du leader permettant ainsi le passage d'un état
jugé défavorable par les moteurs de la dynamique de
l'organisation (les capacités internes de l'organisation et les facteurs
externes de l'environnement) à un état de partage et de
développement entre l'organisation et son environnement.
Le changement touche alors aussi bien les actions, les
structures, le processus et la stratégie des acteurs73(*). Le leader sera amené
donc à justifier les bénéfices du changement à des
personnes jugés rationnelles et qui cherchent leurs
intérêts74(*), à améliorer les capacités
organisationnelles à savoir « les attitudes, les valeurs,
savoir-faire et relations interpersonnelles »75(*), et donc à instaurer un
développement organisationnel par un changement planifié et une
stratégie normative - « (Beckard et Beer) qui partagent le
développement dans leurs approches cette conception volontariste et
délibérée mettant le leader au centre du processus du
changement »76(*) -, et enfin à soutenir ce changement par une
politique de pouvoir de coercition77(*) .
Cette conception volontariste doit donc toucher le contexte
interne de l'organisation afin de susciter le changement, l'instaurer et par la
suite le soutenir sous la direction du leader. La capacité du changement
selon Peters sera mesurée par « la volonté de le
faire »78(*).
V - la typologie du changement selon Hafsi et
Fabi(selon la périodicité) :
Hafsi et Fabi distinguent deux types de changement par rapport
à l'environnement dans lequel opère le dirigeant.
A - Le changement
réactif ou provisoire
C'est une réponse à un événement
passé afin de solutionner une crise. Vu la rapidité avec laquelle
ce changement est instauré, on n'aura pas nécessairement le temps
de développer l'apprentissage et la qualité de vie de travail tel
que modifier la gamme de produits, services ou clients, réduire
radicalement les effectifs ou réserver fortement les contrôles
financiers et de gestion.
B - Le changement proactif ou
permanent
Il implique un ajustement par rapport aux transformations de
l'environnement externe et un changement profond. Ce type proactif permet
d'atteindre un niveau assez élevé de compétences,
d'apprentissage, de participation, de coordination et de communication, telle
que la résolution des problèmes d'innovation.
VI- La typologie du changement selon FRIOUI
(Selon la nature) :
Selon M. FRIOUI le changement peut
être soit radical, soit incrémental, soit par palier, soit
anarchique. Percevoir le changement en temps que tel nous permet d'expliquer la
dynamique des processus de changement.
A - Le changement radical
Le changement radical a pris naissance au début des
années 70 après des périodes d'expansion et de
stabilité. Il a permis d'offrir une vision plus large et plus riche du
changement organisationnel en soulignant aussi bien la nécessité
de gérer la structure et la stratégie que la culture. Le
changement n'est plus conçu uniquement stratégique et structurel
qui touche les modes opératoires et les stratégies de groupe mais
aussi culturel et cognitif par la gestion de la transition des normes
culturelles.
C'est un changement majeur, global et rapide survenant suite
à une crise insurmontable ou suite à une situation
ingérable. Il touche79(*)à la fois les croyances, les valeurs, la
stratégie et la structure de l'organisation .Un tel changement
brutal80(*) modifie ainsi
tout le système organisationnel d'une façon rapide et
irréversible. Il s'agit donc d'une « rupture avec
l'état des choses antérieurs... secouant de fond en comble toutes
nos habitudes (modes et moyens de production) que nos habitats (créneaux
de production) de vie et de travail »81(*), à la recherche d'une stabilité
nouvelle permettant d'instaurer une nouvelle stratégie, un nouveau
système, une nouvelle structure, une nouvelle culture (selon
l'école de configuration).
Ce changement majeur permet d'avoir une vision plus riche et
plus large du monde dans lequel la rupture avec les coutumes et les habitudes
est inévitable. C'est ainsi que la « dimension symbolique
s'ajoute alors à l'action des dirigeants, qui deviennent les architectes
de la vision stratégique et les leaders charismatiques qui vont donner
un sens à cette vision pour qu'elle devienne
réalité »82(*).
En effet, en touchant les croyances et les valeurs il va
entraîner des périodes de discontinuité, de douleur et de
résistances des individus. Le choc, l'insécurité
d'une telle modification nécessite donc une gestion du sens et
non « seulement une gestion rationnelle mais également
symbolique faisant appel tout autant aux émotions qu'à la
rationalité des gens »83(*). Le changement radical laisse derrière lui un
sentiment proche de celui du sentiment de deuil. Nécessitant une
transformation majeure de la carte mentale, le changement radical est un
défi à surmonter. Caractérisé par des
périodes de discontinuité et naissant généralement
suite à une crise prévue ou anticipé, le changement
radical laisse émerger des divergences des points de vue et peut finir
par mourir. C'est l'approche duale du changement radical. De même, il
convient ainsi de souligner que la réussite est hypothétique
d'autant plus qu' il faut rompre avec le monde existant et couper
totalement avec les habitudes ancestrales.
Le modèle de diffusion 84(*)d'un tel changement repose sur un processus de
traitement de l'information qui découle d'un modèle traditionnel
de communication mettant l'accent sur des problèmes de transmission
où le rôle sera d'assurer de la reproduction de l'information
diffusée par la direction générale et sur un processus de
création de sens de toute l'organisation. Le processus sera ainsi de
diffusion et d'interprétation.
Selon Allaire et Firsirotu85(*), le changement radical est une réponse
à un événement passé pour solutionner une crise
actuelle et assurer la survie à l'organisation et un ajustement aux
transformations . C'est un changement donc réactif qui
instauré rapidement ne fera pas appel à la formation et
l'apprentissage. C'est aussi une réponse à une crise
anticipée permettant l'amélioration de la performance ou le
repositionnement de l'entreprise pour faire face au futur. C'est ainsi
qu'Allaire et Firsirotu identifient les quatre stratégies d'un tel
changement :
* Le redressement et la revitalisation sont deux
stratégies réactives ponctuelles mettant l'accent sur la survie
de l'organisation mises en oeuvre pour confronter une performance
médiocre plus ou moins dramatique.
* La réorientation et la transformation
partent d'un changement proactif du à une crise anticipée vers un
changement du domaine d'activité ou de perspective dans le cadre d'une
vision de long terme.
« Le changement radical étant conçu
comme une réponse délibérée des dirigeants à
une crise réelle ou anticipée »86(*), il adopte la perspective
selon laquelle le dirigeant du sommet voit le changement d'en haut et le
diffuse vers le bas de l'organisation. En effet, le changement radical
nécessite un leader visionnaire ayant assez de rapidité,
d'efficience de logique et de sérieux pour imposer un tel type de
changement majeur. Ce sont ses valeurs qui orientent l'action vers le recherche
de la rationalité et l'efficacité.
B - Le changement incrémental
C'est une démarche consciente et proactive de
changement par incrément c'est à dire qu'elle est une
série de petits pas de changement »87(*) . Ce changement concerne
un nombre limité de fonctions et de niveaux organisationnels visant
« à améliorer le statu quo en respectant toutefois la
stratégie, la structure et la culture en place »88(*). Ceci a été
aussi souligné par Miller, Levy et Gersick.89(*)
Et même que « Descartes nous a appris à
découper le réel en une multitude d'éléments ou de
causes et d'effets élémentaires et à les analyser un
à un »90(*). En effet, il soulignait que l'homme est un
réseau pensant dans le sens où il peut rassembler les nouvelles
données, les analyser et les appliquer. Isabelle Vandermuez91(*) parle de changement progressif
(ou pas par pas) visant des ajustements managériaux qui ne concernent
qu'une partie de l'organisation. Ce changement cherche à maintenir la
croissance et compenser les perturbations de l'environnement interne et
externe. Il a la caractéristique d'être irréversible.
On distingue deux natures d'incrémentalisme du
processus 92(*) de
changement :
b 1 - L'incrémentalisme décousu
: Cherchant à décrire le travail politique du
système parlementaire américain, Lindblom cherche à
travers un processus incrémental décousu, fragmenté
à résoudre les problèmes sans souligner l'exploitation des
opportunités, d'atteindre les objectifs et d'assurer la coordination des
différentes décisions.
L'«incrémentalisme adepte des petits pas
curatifs, de la suite donnée, n'a pas une allure héroïque.
Il montre néanmoins une façon avisée et efficace de
résoudre les problèmes, en affrontant courageusement un univers
qu'il est assez sage pour reconnaître plus fort que
lui »93(*).
Selon Lindblom, il s'agit donc de résoudre des problèmes qui
surviennent suite à une gestion courante. L'apprentissage sera donc une
simple mise à jour permettant d'instaurer notre stratégie.
b 2 - L'incrémentalisme logique
: Instauré par James Brian Quinn, le processus
incrémental « pourvu d'une logique sous-jacente qu'en relie
les divers aspects »94(*), de l'organisation, conçu par les acteurs de
la direction ; va mener à une finalité de la stratégie
intégrée vers une « stratégie consciente.
Acteur central, l'architecte de la stratégie, va
essayer soit :
v de développer la vision stratégique
elle-même, en essayant de s'instruire peu à peu, c'est à
dire de façon incrémentale.
v de manoeuvrer politiquement tactiquement et
incrémentalement pour amener une vision déjà dans son
esprit. Ceci souligne son recours au soutien aux membres de l'organisation,
à la crédibilité, à la coalition, à la
communication afin de se transformer et d'améliorer la situation
présente. De ce fait, l'apprentissage devient une prise de conscience
plutôt qu'une mise à jour.
La démarche incrémentale du changement est une
démarche de petits pas. C'est un changement mené suite à
une planification vers la réalisation d'un objectif déjà
défini. En effet, le changement incrémental cherche selon lindlom
de résoudre des problèmes ponctuels ou encore assurer une gestion
de long terme. Dans les deux cas, l'apprentissage, la formation et
l'expérimentation sont les leviers déterminants pour une telle
démarche. Cette dernière permet ainsi d'instaurer dans les
esprits et de s'intégrer dans la culture des membres du système
changé suite à son amorce de petits pas. A chaque de son
implantation, le changement incrémental soulignera l'un de ses aspects
au niveau soit de structure, soit de la culture, soit de la
stratégie.
Cependant, procédant à une modification, il
fragmente le processus du changement en question. En effet, graduellement, le
changement ne sera enfin réalisé qu'après son
intégration totale dans tous les niveaux de l'organisation. Ceci ne sera
réalisable qu'après un très long terme. On évite
dans ce cadre le changement incrémental qui cherche à solutionner
une crise passagère dont l'apprentissage est une mise à jour. En
plus, il convient de noter que l'une des difficultés pour les individus
est d'assurer un apprentissage de long terme.
C- Le changement par palier
C'est un changement qui se fait graduellement grâce
à la mobilisation des ressources autour d'un projet de changement au
niveau d'un seul niveau de l'organisation. Une fois réalisé, on
essaie d'assurer un nouveau changement dans un second niveau. C'est le fait que
de petits évènements locaux qui offrent d'amples perspectives de
démultiplication sur l'ensemble de l'entreprise. C'est l'effet papillon
de la théorie de chaos95(*). L'entreprise subit une nouveauté, ce moment
appelé d'inflexion stratégique96(*) doit être pris en conscience. Ainsi de petits
pas de changements localisés vont se propager dans les
départements, les divisions et les pays. De nos jours même les
actions mineures produisent des effets immenses.
A une étape donnée du processus, l'état
de l'un des éléments est devenu par l'état
précédent ; Ceci est d'autant lié au transfert
d'information. Cependant, la multiplicité des émissions rend
toute information complexe car tout va se mêler pour former un bruit
inexploitable. La théorie du chaos et la théorie des signaux en
électronique convergent vers cet aspect : des signaux faibles
peuvent se propager en s'amplifiant et en canalisant l'énergie de
systèmes entiers dans la mesure où l'instabilité est
déjà sous jacente.
Les fonctions doivent être réparties
ainsi :
* Augmenter les échanges informels entre direction
générale et employés au delà des rapports
hiérarchiques. Les interactions au sein d'un système qui
évolue connaissent la même évolution. Ceci dépend de
la distribution du savoir faire entre les différents niveaux. Le passage
de l'information entre les différentes entités et les
différents équipes de projet, divisions sont importants pour
mettre en évidence une auto-organisation.
* Favoriser les équipes pluridisciplinaires. Ceci
es d'autant popularisé par les japonais qui envoient leurs jeunes
directeurs se former dans les différents départements et les
différentes fonctions tout au long de leur carrière.
* Augmenter les responsabilités des unités
opérationnelles : l'engagement de toute entreprise et non seulement
de la direction générale. Des systèmes de prise de
décision cohérents nécessitent que tous les individus
soient reconnus dans ce succès.
D- Le changement anarchique
Il s'agit d'un changement désordonné et une
réponse à un événement passé. Il englobe un
caractère d'urgence pour assurer un changement organisationnel. Ne
répondant à aucune stratégie et en absence d'une
stratégie générale, il s'agit de gérer une crise.
Ce type de changement, n'obéit à aucun modèle et à
aucune démarche planifiée.
Le dirigeant n'a aucune vision claire et rationnelle et ignore
quand commence un tel type de changement, comment va-t-il être
implanté et quand va-t-il se terminer. Il va ainsi changer le recours
des choses selon l'intuition, sans un ordre préétabli et sans un
cadre de référence en débouchant soit sue des
résultats satisfaisants ou non. Son rôle sera donc de
déclencher le changement en cherchant la satisfaction de tout le monde
à la recherche d'un résultat non anticipé en risquant de
ne pas arriver à ce compromis et d'assurer un nouvel équilibre en
se perdant dans le processus.
On constate que la nature du changement est en fonction des
valeurs des dirigeants et des structures de l'organisation. Chaque type du
changement selon la nature est aussi conditionnée par des composantes du
système du gestion. En effet, le système de gestion
composé par97(*)
l'éthique(composée par les valeurs du dirigeant, des
stake-holders et sociétales), le mode de fonctionnement(composé
par les ressources, le style et le mode de découpage) et la
procédure de régulation(composée par l'effort, le
résultat et le comportement) met l'accent sue des composantes
spécifiques lors d'un type particulier du changement ; ceci est
souligné par M.Frioui dans ce tableau :
Nature du changement
|
Ethique
|
Mode de fonctionnement
|
Procédure de régulation
|
Radical
|
Les valeurs du dirigeant qui orientent l'action.
|
Agir sur les ressources et chercher l'adaptation des autres
éléments par la suite.
|
Effort initie le mouvement vers le résultat selon le
comportement.
|
Incrémental
|
Engager sur la préférence sociétale et
ajuster la préférence des stake-holders.
|
Style avec le mode de découpage.
|
Le comportement à travers l'effort menant au
résultat.
|
Par palier
|
Choisir l'échelle d'espérance des stake-holders
avec la possibilité de compatibilité avec l'échelle de
préférence sociétale.
|
Mode de découpage suivi du style.
|
Résultat à partir de l'effort en fonction du
comportement
|
Anarchique
|
Confusion
|
Combiner ressources et style de direction
|
Juger à travers le comportement combiné ay
résultat.
|
Tableau n°2 : La nature du
changement et le système de gestion
Source : FRIOUI
Mohamed « Cours de management international
comparé »,DEA 2001.
VII- la typologie selon Isabelle Vandangeon-Dermuez (
Selon les initiatives stratégiques)
Le développement des initiatives stratégiques
suit un processus induit et autonome. En effet, selon les travaux de
Burgelman98(*), et partant du fait
que les initiatives émergent selon des schéma définis, la
stratégie de l'organisation résultera :
*Pour le schéma induit, d'un processus de
« rétention » « sélection » « variation ».
*Pour le schéma autonome, d'un processus de
« variation »
« sélection » « rétention » .
Sur la base de ces deux processus, Isabelle
Vandangeon-Dermuez99(*)
définit les mécanismes de deux profils du changement suite
à l'étude de la dynamique des processus de changement de quatre
cas parmi les entreprises françaises.
A - Le changement de type A ou changement
prescrit
C'est un changement implanté par les dirigeants suit
à une étude prospective. Les leaders marquent leur volonté
de changer perturbant par là le statu quo en passant d'un niveau global
à un niveau local. Ils essaient de sensibiliser les acteurs de
l'organisation pour s'assurer que leur vision est comprise. Face aux
résistances des uns et des autres le changement devient un remplacement
et prend un caractère brutal.
Un tel changement n'est implanté qu'après avoir
été formalisé et dont les étapes du processus et
les éléments à changer sont clairement définies. La
mise en mouvement de l'organisation est contrôlée et la
participation des acteurs est principale où il s'agit de les
« retenir » afin d'assurer un apprentissage
organisationnel. La communication de changement prend la forme d'une annonce,
le projet de changement sera imposé par la hiérarchie qui
possède l'initiative totale d'une telle démarche. Sa mise en
oeuvre sera bien cadrée, planifiée et maîtrisée
à l'avance.
Les acteurs s'approprient progressivement les changements
mais dont les initiatives restent limitées et très
localisées. Mais peu à peu, ces initiatives commencent à
sortir du cadre. Face à cette situation, le leader assure une
« sélection » pour isoler les actions et les faire
converger vers le développement globale de l'organisation. Bien que le
projet est bien formalisé, il sera question parfois et lors d'ancrage du
changement, d'adopter des ajustements au contexte organisationnel et même
de prendre de nouvelles réorientations :C'est l'activité de
« variation ».
B - Le changement de type B ou changement construit
Le leader assure la sensibilisation face au
changement afin d'évaluer la capacité des acteurs à
prendre l'initiative du changement. Ayant un rôle
prépondérant, il sera victime d'un large éventail de
réflexions et d'une vision floue qui a émergé suivant un
schéma autonome. Le plus important pour un tel type de changement est
d'assurer une démarche à suivre sans avoir recours à se
fixer des repères en passant d'un niveau local à un niveau
global. Il sera question d'implanter un changement tout en le construisant.
Sa mise en oeuvre sera progressive qui se repose sur
l'implication de tous les acteurs de
l'organisation. Il sera question de faire appel à leurs initiatives qui
seront la base de l'interaction entre les différents niveaux
hiérarchiques. C'est l'activité de
« variation » qui sera le début de la phase de
mouvement. Le changement ne sera pas donc imposé mais il offre la
liberté et l'espace au personnel. La formation aura donc pour objet
d'accroître les connaissances et les compétences globales des
acteurs.
Pour assurer la cohérence de
l'ensemble et la survie de l'organisation, la haute direction sera
appelé à « sélectionner » entre les
éléments du champ stratégique actuel. Il s'agit ensuite de
transformer les propositions des acteurs en connaissances
organisationnelles : C'est l'activité de
« rétention » au cours de laquelle les acteurs
ayants acquis l'aptitude d'apprendre continuent à mettre en oeuvre de
nouvelles règles de fonctionnement. Evaluer le changement de type B
constitue une interactivité qui s'effectue sur la base des
expériences vécues par des ajustements successifs. Il s'agit de
cadrer les nouvelles idées et les nouvelles initiatives. Finaliser le
changement sera plutôt un retour à la stabilité et une
bonne maîtrise de son processus.
LES CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES DEUX TYPES DE
CHANGEMENT
Changement de type A
Changement de type B
-Une vision claire de l'avenir
-Une définition précise des éléments
de l'organisation à changer pour atteindre cette vision.
-Des acteurs clefs (« leader » et direction
générale) prenant des décisions qu'ils imposent
ensuite.
-La création d'une logique d'action induisant le
comportement des autres acteurs.
-Un changement brutal.
-Une vision floue de l'avenir.
-Une démarche à suivre pour effectivement
changer.
-Une volonté de faire émerger l'organisation de
demain.
-Une grande liberté d'action laissée aux acteurs de
l'organisation pour favoriser la créativité de chacun et les
comportements autonomes.
-Un changement progressif.
Source :
Vandangeon-Dermuez Isabelle, op.cit, p133.
Figure n°3 : Les
caractéristiques principales des deux types de
changement
Source :
Vandangeon-Dermuez Isabelle, op.cit, p133.
Conclusion de la deuxième section
Le changement organisationnel peut être
étudié en tenant compte de plusieurs éléments. En
effet, selon la littérature et les recherches effectuées par des
praticiens dans des entreprises, il est source de plusieurs typologies. Nous
remarquons cependant que les types du changement selon la nature regroupent les
spécificités du changement en tenant compte aussi bien de son
ampleur, sa profondeur et son rythme ainsi que les évènements
externes à l'entreprise. Ces changements sont adoptés par les
dirigeants en tenant compte des ressources aussi bien matérielles,
financières qu'humaines. Il est question de savoir le processus
adopté par ces dirigeants pour assurer la gestion de ces changements et
la réaction des membres de l'organisation. C'est ce qui fera
l'intérêt de notre troisième section.
TROISIEME SECTION :
LA GESTION DU CHANGEMENT
La gestion du changement est un sujet complexe, ambigu et
difficile à gérer. Nous tentons d'expliquer des axes que tout
manager rencontre face à un changement. En effet, il est si naturel de
se poser la question :
* Comment peut-on
accélérer la préparation d'une entreprise vers
l'évolution ?
* Comment l'entreprise peut y
faire face ?
* Comment peut-on maintenir la
modification ?
Les recherches visant à déterminer le pourquoi
et le comment du changement dans les organisations sont relativement
nombreuses. La plupart des résultats montrent l'existence de trois
phases du changement organisationnel.
Au delà de cette ligne directrice, c'est au dirigeant
de réaliser le choix de la conduite du changement en tenant compte des
contraintes internes et externes. Il est appelé à choisir selon
une logique propre les actions à entreprendre lors du processus du
changement.
I- Les étapes du changement
La gestion du changement est donc tributaire des trois axes.
Chaque axe est défini selon le contexte dans lequel se trouve le
dirigeant de l'entreprise. En effet, face à la situation devant laquelle
il se trouve, il se permettra d'un choix pour assurer la transition. Le
contexte est donc un élément crucial pour tout changement.
Afin de surmonter la crise et pouvoir résoudre le
conflit devant lequel il se trouve, le dirigeant adopte une vision nouvelle
soulignant la nécessité d'assurer une transformation qui peut
être :
Ø Une transformation nouvelle pour l'entreprise donc le
dirigeant sera un agent qui mènera un nouveau esprit pour l'organisation
tout en ignorant les circonstances d'une telle démarche. L'agent du
changement amorce le changement.
Ø Une transformation qui va assurer le pilotage et la
conduite d'une stratégie vers la concrétisation d'une vision.
Ø Une transformation qui tend à maintenir les
modifications et assurer un nouveau équilibre pour l'entreprise. C'est
une transformation de finalisation.
Accélérer
la préparation vers l'évolution
(Amorcer)
Monotoring
de la transition
Faire face au changement Maintenir les modifications
(Piloter)
(Finaliser)
Figure n°4 : Les étapes de
la gestion du changement
A - Amorcer le changement
Amorcer c'est « commencer à exécuter,
à réaliser quelque chose...Mettre en état de
fonctionnement »100(*) La question que l'on se pose dans cet état
d'esprit est pourquoi devrons-nous changer ? Pour pouvoir y
répondre, il convient de partir du contexte dans lequel l'entreprise s'y
trouve et d'identifier les commandements permettant la réalisation d'une
telle modification
De nos jours, amorcer la réalisation d'une transition
permet à l'entreprise et son organisation de passer d'une situation
jugée insatisfaisante vers une situation désirable est la
solution et la norme de survie pour toute organisation. Amorcer le changement
est un but en lui même. Le gestionnaire fait recours à certaines
commandements101(*) pour
pouvoir mettre en l'état l'amorce du changement.
1- Les préalables du
changement :
Les organisations ne doivent plus se limiter à
s'adapter au changement erratique des situations. En effet, pour mieux se
positionner par rapport aux concurrents, les organisations sont amenées
à comprendre ce qu'est un changement, l'aborder et se doter d'une
capacité suffisante pour le gérer.
Le gestionnaire fait alors recours à cinq
modèles102(*)
dans les organisations. Il convient aussi de souligner que l'application de ces
modèles varie en fonction du type de l'organisation. En d'autres termes,
l'approche privilégiée sera celle qui reflète mieux les
traits de l'organisation qui évolue.
a- Implanter le changement après planification
(Le modèle
hiérarchique)
L'approche hiérarchique est une approche traditionnelle
du changement planifié visant une exécution adéquate des
directives. Les tenants de cette perspective mettent l'accent sur une
planification rationnelle et technocrate du changement en se dotant d'une forte
prévisibilité. Il s'agit d'une vision mécaniste qui met
l'accent sur le contrôle des individus et la hiérarchie
organisationnelle en s'appuyant sur les informations et sur les données
et non sur les expériences, sur une stratégie de marketing assez
agressive pour se tailler une place dans le marché et sur une formation
des employés sur les nouvelles tâches sans être
informés par le projet..
La conception hiérarchique du changement guidée
par ces gestionnaires s'avère être normative et « un
idéal à atteindre ». Cependant, il est
nécessaire d'assurer un équilibre entre les plans transmis aux
exécutants et les comportements demandés par les directives. Lors
de l'amorce du changement, l'équilibre doit être prévisible
et ne doit pas dégager d'écarts. Ce modèle tend à
assurer un certain apprentissage pour aborder le changement. Son
exécution nécessite la supervision, la planification qui montrent
qu'amorcer le changement est une gestion de long terme. Il convient donc de
toucher l'organisation par niveaux ou par départements.
En essayant de modifier les comportements, le changement sera
source de conflits et fera naissance à des problèmes. Le
gestionnaire doit se prémunir de justifications appropriées pour
assurer l'apprentissage de nouvelles méthodes.
b- Implanter le changement après
consensus (Le modèle de développement
organisationnel)
Contrairement au modèle hiérarchique, l'approche
du développement organisationnel met plutôt l'accent sur le
groupe, la participation, la décentralisation du processus de
décision, la communication, les comportements des individus en situation
de travail, la motivation, la solidarité au travail. Cette approche est
en d'autres termes « une stratégie normative `bottum-up'
à l'opposé de celle rationaliste `top-down' »103(*).
Le gestionnaire sera appelé à analyser les
activités, minimiser les réactions négatives des
employés face au changement, se doter de maximum d'informations, de
mécanismes de collaboration. Son plus grand apport sera de gérer
un consensus autour des objectifs poursuivis. Il sera aussi appelé
à former les individus oeuvrant dans le processus du changement,
à les informer mais aussi les consulter. Le contrôle sera
exécuté par la comité vers le gestionnaire
réalisateur. Selon cette approche, on ne parle de changement
qu'après l'avoir accepté. Selon ce modèle, les
préparations pour assurer la transition soulignent l'importance de la
communication et des réactions des individus. Il trace le comportement
de tout membre de l'organisation comme une variable à exploiter.
L'accent est mis sur les compétences afin de favoriser l'intuition et la
gestion de l'incertitude, de même cela permettra une classification
efficace des tâches et des responsabilités.
c- Implanter le changement
après apprentissage (Le modèle
psychologique )
L'approche psychologique développé
essentiellement par Agyris tend à modifier les fondements cognitifs et
émotifs de l'action des individus. Il s'agit d'identifier les postulats
des comportements, d'élaborer des stratégies pour modifier les
actions posées. L'individu sera appelé donc à s'adapter et
s'accommoder avec les nouvelles situations et à apprendre sous la
direction de l'agent du changement qui doit souligner les opportunités
du changement, éliminer les sanctions et favoriser l'autonomie de
l'individu. Il faut aussi élaborer des stratégies qui tracent
l'importance de la responsabilité, l'initiative et la communication afin
d'exploiter les obstacles qui empêchent la conduite du changement.
Ce modèle permet de :
- Produire un changement en modifiant cognitivement l'action
organisationnelle.
- Favoriser l'apprentissage par des normes d'interaction entre
individus et groupes.
d- Implanter le changement
après son incorporation dans la structure (Le modèle
structurel )
Le modèle structurel repose sur une approche qui touche
le design de l'organisation : sa taille, la centralisation, la
formalisation, le niveau d'expertise, le contexte organisationnel,
l'incertitude de l'environnement, les attributs du gestionnaire, les
mécanismes de liaison dans l'organisation. Cette approche tend à
déterminer une structure flexible permettant de conduire le changement
dans un environnement incertain et ambigu.
Cette approche structurelle assure les modifications suite
à une réponse aux nouvelles contraintes ou opportunités de
l'extérieur. Le gestionnaire doit donc être attentif et à
jour pour détecter et produire les transformations en question. Le
changement sera d'autant favorisé par des mécanismes structurels
( innovation, capacité à donner plus, créer de nouveaux
produits, mobilité des individus, diminution de la taille...) où
l'évolution de la structure s'articule autour des capacités
d'innovation et de création. L'intuition est donc
l'élément important dans toute approche structurelle pour pouvoir
agir à temps. Implanter le changement commence toujours par
l'identification aussi bien des opportunités que des menaces, cependant
la modification n'aura lieu qu'après analyse, calcul, planification et
finit par un contrôle afin de souligner la rationalité et
affronter l'ambiguïté.
e- Implanter le changement après
ajustement aux pressions internes et externes (Le modèle
politique)
Selon cette approche, adopter le changement et l'implanter
dans l'organisation est un ajustement aux pressions internes et
externes104(*). Ceci ne
sera réalisé qu'à travers une cohérence des
intérêts en présence des acteurs qui influencent
l'organisation. En fonction de cette cohérence, le gestionnaire peut
supporter le changement et gérer ses handicaps.
Il ne sera donc accepté que suite à une
influence de la part des gestionnaires qui seront appelés à
mobiliser les groupes en faveur du changement tout en soulignant les
opportunités d'une telle démarche. Il est appelé à
« prendre des initiatives qui orientent les forces politiques vers un
appui au changement ». Ceci est d'autant applicable sur des
organisations privées que publiques. Ce modèle vise une influence
des acteurs afin d'assurer le support pour le changement, il détermine
l'approche structurelle qui ne touche que le design organisationnel.
2- Les commandements de l'amorce
a- Analyser l'entreprise et son besoin du
changement : Il s'agit d'évaluer l'entreprise afin de
mieux apprécier la nécessité d'introduire un changement.
Il s'agit de souligner aussi bien les opportunités et les menaces et de
mieux comprendre les contraintes que les impératifs. Après avoir
mis en évidence la nécessité d'introduire un changement il
convient de souligner les raisons du changement. Il convient donc
d'élaborer un diagnostic détectant les facteurs moteurs de
l'entreprise et qui comprend105(*).
* Le type d'évaluation requis (incrémental/
marginal ou intégral/ quantum)
* Le niveau de résistance prévu.
* La nature de la stratégie d'application.
L'entreprise sera ainsi appelée
à souligner les courants aussi bien favorables que défavorables
pour mieux cerner les motifs de la mutation et examiner les pressions
propulsant les forces de résistances. Il s'agit de savoir les motifs de
la mutation, les conditions qui l'imposent et les obstacles principaux.
Finalement, il faut s'assurer que tous les membres sont favorables au
changement et qu'ils l'approuvent. En effet, le style à adopter
diffère selon la stratégie du changement.
Changer la culture, la structure et la stratégie est
ingérable pour ceux qui travaillent à l'entreprise d'autant plus
que ce changement entraînera des coûts et l'exclusion de certains
ouvriers. Le changement radical souvent la norme de survie pour l'organisation
et source de résistance ne peut donc avoir lieu qu'à travers un
manager leader ayant suffisamment de charisme et d'autorité et se dotant
d'un contrôle organisationnel. Si on adopte une stratégie
incrémentale qui favorise l'apprentissage, il convient d'assurer une
collaboration entre les membres de l'organisation axée sur la
participation et la motivation.
b- Stimuler le sentiment d'urgence :
Promouvoir le changement se résumait à la résolution d'un
problème de court terme. Il ne s'agissait pas de souligner l'urgence de
modification et le changement radical n'est envisagé qu'après
contrainte . Le changement n'est envisagé qu' après un
pré-sentiment et suite à un problème vital. A partir des
années 80, les nouvelles approches soulignent la nécessité
d'anticiper et de prévoir le changement avant l'avènement de la
crise. Cette approche est importante car « le lancement d'un
programme de changement exige la coopération active d'un maximum de
gens. Faute d'une motivation suffisante, personne ne viendra en renfort, et
l'opération ne mènera nulle part »106(*).
La nécessité donc d'avoir des repères
pour changer et ne pas toujours suivre son instinct et agir suivant un
comportement peut mieux assurer la transition .L'arrivée d'un changement
réclame souvent une nouvelle direction où il y a des personnes
conscients de la nécessité d'une évolution sérieuse
ayant les atouts nécessaires pour développer un sentiment
d'urgence et d'aboutir à un processus de transformation. Dans une
organisation qui n'est pas encline au changement, on fera souvent recours
à des agents externes.
c- Se détacher du
passé : Le plus difficile face à l'amorce
du changement est de convaincre les ouvriers d'apprendre de nouvelles
méthodes par l'utilisation de nouvelles technologies. Le rôle du
manager se résume à faire participer ces salariés afin de
minimiser les résistances et assurer la nouvelle transition
.L'évaluation nécessite donc de renier le passé et de
négliger l'incertitude ressentie par les travailleurs. Le gestionnaire
ne peut s'engager dans le changement qu'après avoir recueilli les
informations et avoir les donnés convaincantes accumulées et
suffisamment de personnes sensibilisées et favorables au changement . Il
doit choisir avec beaucoup de soin l'introduction du changement. Au lieu
d'assurer le « regel » de Lewin , il s'agit d'adopter un
nouveau changement avant de solidifié celui existant.
La démarche nécessite donc beaucoup de temps .
Durant l'introduction du changement , les personnes vont apprendre
l'utilisation de nouvelles approches et de nouvelles conditions dans le
travail. Le changement sera incrémental basé sur un maximum de
données et qui favorisera un apprentissage. Si par contre, se
détacher du passé nécessite l'analyse, le changement
adopté sera prisonnier d'un seul niveau de l'organisation. Tous les
membres se concentrent donc pour adopter le changement vers le
perfectionnisme.
d- Elaborer une vision commune : La
vision « doit exprimer clairement la direction que l'entreprise veut
suivre »107(*). Elle doit être claire, profonde, facile
à exprimer et mettre le pont rapidement. La communication doit
être rapide, compréhensible et ciblée.
Sur la base de la vision, on doit être capable de tracer
les stratégies à suivre. Pouvoir exprimer le sentier que
l'entreprise veut suivre permettra d'identifier la nature d'amorce du
changement. Ceci n'est favorisé que lorsque la personne -agent de
changement- aura l'inspiration d'un sentiment d'urgence et la conscience d'une
évolution. En effet, la vision centrée sur toute l'organisation
favorisant plutôt l'apprentissage que la transformation suite à
une crise nécessite des données, de l'information, de
l'intuition.
Alors si on tend d'expliquer les grands axes et d'assurer
l'évolution à un seul niveau la vision sera l'outil favorable
pour le changement. Ce dernier ne peut être exécuté
qu'après planification et analyse pour s'assurer de son
déroulement sur les autres niveaux de l'organisation. Il convient aussi
de créer la coalition entre les membres de l'organisation. Faire tourner
un groupe de personnes autour d'une table ronde pour constituer une force
réelle d'informations et d'expertise, de relations et discussions
constitue une opportunité et un atout pour confronter un environnement
incertain.
Constituer ce noyau dur nécessite un grand patron et
des personnes ayant une conviction profonde pour une telle démarche. Ces
personnes ne doivent pas se limiter seulement à la direction et à
la hiérarchie mais doivent adhérer aux faits opérationnels
pour avoir la force requise et fournir l'effort nécessaire. Pour pouvoir
comprendre la nécessité de constituer ce noyau dur et encourager
dans l'accomplissement de la tâche en équipe , il faut tout
d'abord avoir suffisamment le courage d'identifier et d'analyser les crises
avérées ou potentielles ainsi que les opportunités. C'est
surtout la nécessité de travailler en équipe qui pousse
à former ce noyau afin d'affronter les blocages et les forces
d'opposition .
B - Piloter le changement
Le management se différencie de la gestion. Il s'agit
de diriger des hommes dans un processus de pilotage qui se conçoit
plutôt en efficacité interne. Le pilotage se conçoit
plutôt en interne dans l'organisation ; il constitue donc à
toucher ses membres, ses structures, ses objectifs...Il doit aussi avoir la
capacité à récolter les différents avis, les
respecter et y répondre.
Le pilotage du changement n'est pas linéaire mais se
base sur un ensemble d'étapes conduisant à un changement vers le
sommet envisagé. C'est la raison pour laquelle qu'il doit s'appuyer sur
un climat de confiance afin d'initier, de construire et d'institutionnaliser ce
changement. Sa réalisation demande donc beaucoup de temps. Le pilotage
gagnant ne doit pas aussi s'appuyer sur la conception qui fait que le
changement est « le résultat d'une lutte......aboutirait
en un compromis dans lequel les `forces gagnantes' prendraient plus de place
que les forces `perdantes' indépendamment de la justesse de perception
de ces mêmes forces »108(*), pour que les choses auront l'air de changer.
Le changement sera ainsi celui du résultat et non de la
recherche d'une certaine continuité. Le pilotage nécessite donc
un pouvoir d'attraction sur le personnel pour les convaincre des
opportunités d'une telle conduite. Il sera réalisé suite
à la coopération entre les membres au sein de l'organisation. Il
doit faire appel à la clarté de la vision, un degré de
conviction, un leadership assez fort pour pouvoir assurer un apprentissage
continu où le droit de l'erreur est permis. Pour mieux assimiler le
pilotage du changement organisationnel, nous nous proposons d'étudier
son processus de mise en oeuvre et ses différents commandements.
a- Etablir un plan : Il s'agit de
planifier les actions permettant la concrétisation de la vision.
Cependant un plan surplanifié peut détruire la flexibilité
et mettre l'accent sur la forme que sur le fond. Il s'agit donc d'adopter un
style permettant d'agir à temps en fonction des rythmes
accélérés. La préparation minutieuse pour
gérer le changement laisse la place à l'alternative selon
laquelle il faut aller vers l'avant et corriger les erreurs par la suite.
De même, le processus du changement est un processus
d'étapes. Il nécessite donc une période à long
terme. Définir les objectifs intermédiaires peut réduire
les résistances et fixer les repères. Les résultats seront
donc des résultats de court terme qui vont créer des tensions
d'où la nécessité de détailler la vision. Le
processus du changement est un processus qui nécessite une
réflexion analytique afin de détecter toute crise
éventuelle.
b- Renforcer le rôle du leader :
Le leader, lors de la conduite d'un changement, doit détecter
les opportunités, assurer les remplacements nécessaires au sein
de l'organisation et parvenir à des résultats satisfaisants. Le
pouvoir et la souplesse du leadership sont deux facteurs clés pour le
pilotage du changement. Le processus de leadership peut être tenu par des
agents internes, externes ou hybrides se trouvant à tous les niveaux de
la hiérarchie.
c- Former un lobby politique : Le
pouvoir constitue le savoir faire et la substance de toute action en
particulier celle du changement. Il convient alors de contourner le pouvoir,
spécifier son éthique et se réconcilier avec ses
objectifs.
d- Développer les structures et les
encadrements : Pour réussir le changement, toute
l'entreprise doit être consciente de la nécessité d'une
telle démarche. Les travailleurs doivent donc adopter un nouveau
comportement et l'entreprise qui « souhaite réellement
procéder à un changement utilisera d'un point de vue tactique un
nombre de structures d'habilation substantielles pour l'accélérer
et le renforcer »109(*). Le changement de structure est en fait l'objet
même du changement. En effet, les modifications qui affectent
l'organisation en premier lieu sa structure. Il faut donc impliquer le
personnel dans ce changement de structure pour pouvoir assurer sa gestion.
e- Communiquer, faire participer les autres et
être honnête : La communication est mal
nécessaire pour tout processus de changement. En effet, il faut veiller
à ce que le personnel soit au courant des actions à entreprendre
afin de soutenir le processus. Et comme le souligne Kotter, «on ne
saurait galvaniser les troupes sans une communication crédible et
massive »110(*). lors d'un changement, il faut discuter la vision
à l'intérieur de l'organisation en soulignant les facteurs
positifs et négatifs. La conduite d'un changement est une affaire de
mots et de comportements , et nécessite une cohérence par rapport
aux discours tenus.
f- Affiner et institutionnaliser le changement :
Il s'agit de faire comprendre à tout à chacun le
rôle d'une telle démarche, l'enraciner dans leurs comportements,
leurs attitudes. Il s'agit « de susciter un état d'esprit
favorisant l'évolution continue »111(*). ayant acquis un état
d'esprit pour l'urgence, la communication, la collaboration, il s'agit de
s'assurer que les nouvelles générations vont incarner cette
nouvelle approche.
C - Finaliser le changement
L'évolution quasi permanente de l'environnement pousse
l'entreprise à changer. L'objectif de base de toute direction est sa
survie et son développement. Cependant, le maintien de changement
important lui échappe. En effet, comme le souligne Peter Senge
« la plupart des projets de changement
échouent »112(*) qu'ils soient de qualité totale, de
reeingeneerig... L'entreprise réalise ainsi que la croissance initiale
ne parvient pas à réaliser son potentiel.
Orienter l'entreprise vers la direction souhaitée et la
faire avancer se trouve être réalisable, devant une situation
pareille, en choisissant soit de s'arrêter tout net : le processus
est voué à l'échec; soit de réinventer les
systèmes existants et de développer de nouvelles autres
compétences et capacités et ajuster le processus de changement
déjà préétabli pour modifier le statu quo existant;
soit de faire durer le processus et le maintenir.
1- Stopper le changement
En effet, face à une crise, il sera plus
fréquent de solutionner la crise en question et chercher une
réponse rapide à cet événement. Le changement par
crise sera donc plutôt ponctuel, réactif113(*). L'objectif ultime d'une
telle situation visera la survie et la performance de l'entreprise. Ainsi
fait-t-il que le changement sera arrêté tout net juste
après l'apparition d'une nouvelle situation de crise. Cette situation
sera donc imposée par l'environnement. Ce qui importe, ce n'est pas le
phénomène de crise en lui même mais plutôt le fait de
mettre un terme pour le changement. Que ce dernier laissera la place à
un nouveau processus ou qu'il s'arrête tout court n'est pas actuellement
de noter intérêt.
Le phénomène que nous essayons en premier lieu
de souligner c'est l'échec du projet de changement. Nous constatons que
le dirigeant se trouve face à un changement ponctuel, de court terme. La
dynamique du changement s'enraye. Ceci est d'autant plus compréhensif en
partant de la comparaison entre la biologie sur la croissance et la mort
prématurée des projets de changement dans l'entreprise114(*). En effet, on remarque que
toute croissance se produit par l'interaction entre les amplificateurs de
croissance et les processus régulateurs. En d'autres termes, les
dirigeants doivent se concentrer sur les facteurs limitatifs qui pourraient
ralentir ou stopper le changement. Ils doivent être attentifs aux
contraintes auxquelles ils peuvent éviter. Ils sont appelés
à comprendre la nature du processus de croissance étant
donné que « tout mouvement est inhibé dès le
moment où il se produit »115(*).
Stopper le changement est un fait naturel, et nous pouvons
soit s'accommoder, soit le battre. Ceci est dû essentiellement à
un manque d'apprentissage en se concentrant plutôt sur les amplificateurs
provocatrices des modifications que celle régulatrices. Devant une telle
situation, toute personne se trouve incapable de trouver une autre solution et
comme le souligne Peter Senge en comparant les agents de changement à
des jardiniers : ces deniers en surveillant les plantes, aucun n'essaie de
les convaincre de vouloir grandir. Faut-il avoir le potentiel de croître
!
En effet, l'incapacité à reproduire des
résultats escomptés et devant un passé loin d'être
glorieux dans le maintien des programmes de changement, et malgré les
efforts et les moyens considérables, ces programmes de changement
échouent.
2- Perpétuer le changement
L'entreprise dans ce cas se concentre sur des changements
à opérer de façon permanente. Ceci peut provoquer des
ruptures par rapport au passé mais ils sont toujours conduits par
l'ambition de réussir dans le nouvel environnement. Il s'agit de fonder
une certaine méthode dépassant le chaos, les sciences
évolutionnistes et la complexité.
Il s'agit en fait d'assurer une transformation permanente et
continue pour réaliser des résultats financiers supérieurs
à la moyenne, construire son avenir, libérer le potentiel
créatif de ses employés, surmonter les ruptures discontinues et
surtout apprendre ce qui se fera sa force demain.
C'est loin d `être une transformation petit
à petit de l'organisme. Ceci ne se limite pas à la
restructuration et au reengineering mais c'est un processus qui progresse de
façon discontinu et après lequel l'entreprise sortira totalement
changée. Perpétuer le changement aura pour but de
pérenniser la santé des entreprises et d'augmenter leur valeur.
Il s'agit d'assurer un changement proactif permanent discontinu et une ampleur
élevée pour le changement (voir figure).
EVA
Transformation permanente
Crise
Elevée
Qualité totale
Reengineering
Ampleur
nécessaire du
changement
Problèmes transversaux
Kaizen
Incident
Faible
Réactivité Proactif Proactif
unique
Continu Permanent
Séquentiel Discontinu
Nature des
Programmes de changement
Figure n°5 : La matrice du
changement
Source : LASZLO
Christophe, LAUGEL Jean François, op.cit, p20.
Le processus en question obéit à onze
principes116(*) qui
suivent :
· Préparer proactivement l'avenir.
· Maintenir le cap tout en se repositionnant
continuellement.
· Réussir le pari de la
pérennité.
· Utiliser les points d'inflexion stratégiques.
· Lier la transformation à la valeur pour
l'actionnaire.
· L'avenir forge le présent.
· Fluidifier l'organisation : créer des
hétérarchies.
· Construire des systèmes auto-organisationnels de
prise de décision.
· Infuser une instabilité relative (pour créer
une entreprise apprenante).
· Réinventer le rôle du dirigeant : du
commandement à l'influence évolutionniste.
· Optimiser les flux d'information.
Perpétuer le changement doit faire l'objet d'un souci
constant d'amélioration. Il s'agit d'engager un effort soutenu,
persévérant pour se manifester concrètement. Pour
maintenir un changement profond, on doit prendre des mesures qui parlent dans
tous les sens et ayants des relations entre elles. Il s'agit de passer de la
compréhension intellectuelle qui manifeste un engagement affectif entre
les idées et les personnes pour assurer un processus cohérent. En
tant qu'êtres rationnels, notre prise de décision professionnelle
doit tenir compte de l'environnement ambigu dans lequel nous nous trouvons pour
pouvoir agir tout en passant par un engagement affectif.
3- Modifier et ajuster le changement
La crise est un mot de trop, sans foi ni loi117(*), elle oblige
fréquemment les entreprises à entreprendre des changements qui
leur semblaient impossibles à conduire avant qu'elles n'y soient
forcées. Les entreprises seront ainsi poussées à modifier
involontairement leurs structures, les opérations quotidiennes de leur
travail et même leurs attitudes et leurs comportements. Le changement
subi cherche la survie et la pérennité de l'entreprise.
Face à cette situation, l'échec d'un changement
organisationnel sera finalisé par une modification de l'état en
question pour améliorer la situation présente et chercher des
issus de réussite. Dans ce sens, le dirigeant se montre averse au
risque.
II- La résistance face au changement
« Il n'est rien
de plus difficile à prendre en main, de plus périlleux à
diriger, ou de s'engager dans la mise en place d'un nouvel ordre des
choses car l'innovation a
pour ennemis tous ceux qui ont prospéré dans les innovations
passées et a pour tièdes défenseurs tous ceux qui peuvent
prospérer dans le nouvel ordre »118(*) .
Machiavel
A - La définition du concept de la
résistance
Provoquer et implanter le changement alors que le
présent de l'organisation semble être stable au nom d'un avenir
hypothétique augmentent les souffrances aussi bien des dirigeants que
les membres de l'organisation . En effet, les responsables sont tenus de
convaincre les membres de l'organisation de l'opportunité du changement,
de recevoir leur approbation et de gérer les résistances qui en
découlent. De leurs côtés, les membres de l'organisation
auront du mal à manipuler de nouvelles technologies, de rompre avec les
idées anciennes et de vivre un nouveau apprentissage vers un futur
inconnu.
Le changement est ainsi émotionnellement très
coûteux pour l'organisation. Ceci fait naître la résistance
face à ce changement définie comme
étant « l'expression implicite de réactions
négatives(défensives) face au changement, ou de forces
restrictives qui s'opposent à la réorganisation... Souvent
synonyme de craintes, de peurs, d'appréhensions, d'hostilités,
d'intrigues, de délais, de polarisation, de conflits ou
d'impatience »119(*).
La résistance est à prévoir et comme le
souligne Beckard, la résistance est « un
phénomène normal et prévisible »120(*) mais comme le montre Ansoff,
on doit tenir compte de ses coûts et ses influences sur le changement
prévu car la résistance est encore « un
phénomène complexe qui provoque des retards et des coûts
imprévus, et déstabilise le processus de changement
stratégique »121(*).
B - Les raisons de la résistance
Plusieurs causes122(*) peuvent être à l'origine de cette
résistance. Ces causes sont aussi bien liées aux individus qu'aux
groupes d'individus. Sans être exhaustif, on peut les regrouper
ainsi :
· Renoncer à des habitudes de vie et la perte de
ce qui a été acquis ; Ceci est d'autant plus souligné
par Scott et Jaffe vu que le changement peut provoquer une perte du pouvoir,
d'utilité de la stabilité, des relations sociales,...Ceci se
manifeste essentiellement par l'incapacité ou le manque du désir
d'acquérir de nouvelles connaissances et de changer de comportement.
· Manque d'estime de soi pour l'introduction du
changement ( sentiment d'insécurité ; les responsables ne
sont pas certains de l'impact et des conséquences du changement, le
sentiment que le changement va réduire leur influence sur les
décisions, leur contrôle sur les ressources, leur prestige
personnel ; menace du pouvoir...). Ceci est d'autant relié au
rôle de la personnalité, du système social et de
l'introduction du changement. En effet, c'est la personnalité de la
personne et sa conviction qui marque sa prédisposition à changer
et à apprendre.
· La peur de perdre quelque chose d'important ou de
perdre le contrôle, la stabilité, le contrôle,
l `autorité, l'amour propre ou encore les bonnes habitudes,
l'incompréhension du changement, le manque de tolérance et la
peur de l'inconnu ( avoir l'impression d'être incompétents dans le
nouveau rôle qui leur incombe ; la peur de « perdre la
face » ;sentiment de prise de risque ; négation des
valeurs et normes reconnues).
· Mettre en jeu la sécurité
économique ( sentiment d'insécurité, l'incertitude des
conséquences du changement, l'amertume de ne pas être averti par
le changement).
· Etre victime des perceptions enjolivées du bon
vieux temps ( la nostalgie du passée, les responsables vont voir leur
part de gratification réduite, la culpabilité
de « survivre » alors que ses collègues perdent
leur emploi ou leur argent ou même leur statut).
Il convient aussi de souligner que c'est plutôt la
rupture dans les comportements, la culture et la structure du pouvoir qui
provoque généralement cette résistance. En effet, lors de
l'implantation d'un changement, on fera recours à l'installation de
nouvelles technologies que les salariés auront du mal à
manipuler. Ayant déjà l'expérience à utiliser les
anciens outils, le désapprentissage dérangera. En
fait, « les idées très profondément
enracinées et les certitudes tacites sont autant de puissant
barrières internes aux changements fondamentaux »123(*). Pour atténuer ses
résistances, faut-il alors gérer la culture car après
tout « une entreprise n'a pas une culture, elle est une culture.
Voilà pourquoi, c'est pour elle si horriblement difficile de
changer »124(*).
De même le déplacement du pouvoir provoqué
par un changement entraînera des conflits entre le personnel, les
fonctionnels et les exécutants. Michel Crozier125(*) a souligné ce conflit
en analysant la rigidité du système bureaucratique ou chacun
résistera de peur de perdre sa position. En effet, « on
résistera en fonction des risques encourus avec le
changement »126(*). Igor Ansoff affirmer que « la
résistance au changement est proportionnelle au degré de rupture
qu'il provoque dans la culture et/ou la structure du
pouvoir »127(*). Il nous fournit l'équation
suivante :
Résistance(du comportement) = +/- (C+P)/T
Avec C : Perturbation culturelle qu'implique
le changement.
P : Perturbation politique
qu'implique le changement.
T : Période de mise en place
du changement.
:
Signe « proportionnel à ».
C - Les outils de la gestion de la résistance
Lancer un changement donne lieu à un réveil
brutal des membres de l'organisation. Entourés par une stabilité
et un épanouissement, ils s'interrogent sur l'intérêt de
changer le statu quo. Face à cette situation, la résistance prend
naissance. D'autant qu'elle prend de l'ampleur, la résistance devient un
défi pour les managers. Faut-il alors s'armer d'outils efficaces pour
gérer cette résistance.
Il s'agit donc en premier lieu d'analyser profondément
les causes de cette résistance. En effet, la résolution d'un
problème commence souvent par le comprendre, surmonter ses causes,
analyser ses effets pour pouvoir énumérer les solutions possibles
et éviter ultérieurement son déclenchement. Mais une fois
que la réaction des destinataires implique une résistance, le
dirigeant sera appelé à survivre une certaine approche consistant
essentiellement à128(*) :
* Apprendre et faire apprendre : Il s'agit
d'un réapprentissage des membres de nouveaux outils et de nouvelles
méthodes.
* Eduquer et communiquer : La communication
avec les individus et les groupes peut les aider à regarder et
s'apercevoir de la logique du changement.
* Patienter : Tout au long du processus du
changement et même lors de son implantation, les agents du changement
doivent s'armer de patience face à la résistance.
*Gérer sa propre résistance : Le
changement nécessite la collaboration de tous les membres de toute
l'organisation en plus même de la résistance interne propre
à chacun.
* Faire participer : C'est difficile de
résister à une décision du changement alors qu'on y
participe.
* Facilitation et support : Quand les
employés sont anxieux et éprouvent de la peur, les conseils et
thérapies ainsi que les nouvelles habiletés et les
récompenses peuvent faciliter l'ajustement.
* Négociation : C'est une autre voix
que les agents du changement utilisent pour diminuer la résistance.
Quand un agent de changement a recours à la négociation pour
éliminer la résistance, il peut rencontrer une personne ayant le
pouvoir et qui adopte le chantage.
* Manipulation et coopération : La
manipulation et la coopération ont l'avantage d'être non
coûteuses et des approches faciles pour obtenir le support des
adversaires mais on peut être voué à l'échec si la
cible sera informé pour son utilisation, la crédibilité de
l'agent du changement diminuera jusqu'à la limite zéro.
* Coercition : La coercition est la
méthode rapide pour toute décision de changement afin de
surmonter les crises des individus.
* Récompenser : Pour se faire
accepter, on a recours au système de récompenses une fois que le
changement s'est initié, le confort est de rigueur.
Toutes les étapes précédentes permettent
aux agents de changement d'atténuer le phénomène de
résistance. Pour mieux pouvoir la saisir et être capable de
l'analyser ; une formule129(*) nous permet d'approfondir notre connaissance des
résistances :
C = ABD X
Avec : C : Changement.
A : Degré
d'insatisfaction face au statu quo.
B :
Désirabilité du changement proposé.
D :
Viabilité du changement ( minimum de risque/ disruption).
X : Coûts
du changement.
Cette formule signifie que, si une personne ou un groupe dont
l'engagement est nécessaire ne sont pas assez insatisfaits de
l'état présent (A), ils jugent que les coûts seront
élevés et ils ont tendance à résister au
changement.
De même, des résistances peuvent apparaître
si le changement n'est pas désirable (B) avec un degré
d'insatisfaction suffisamment élevé. Ceci est d'autant plus
souligné sur un plan personnel (renvoi d'emploi, élimination d'un
employé...). Si li degré d'insatisfaction est
élevé et les objectifs sont désirables par les individus
et si les actions proposées sont risquées ou contraignantes, des
résistances liées à la viabilité(D) vont
apparaître.
D - Les réactions face au changement autres que
la résistance
1- D'un point de vu conceptuel :
Il faut aussi noter que la réaction d'un individu
envers le changement ne se limite pas à la résistance. Pour
aboutir un changement significatif, les personnes vont suivre un certain chemin
propre et des réponses personnelles qui changent en fonction du temps.
Il faut ainsi être conscient que tout individu aura ses propres
réactions face à toute transition. L'individu s'adaptera
tôt ou tard à la transformation en question après u
sentiment de deuil. Les gens passeront donc par des phases proches du processus
du deuil tels que :
a- Le choc : L'individu
fuit le changement et l'occulte, il devient timide et renfermé sur lui
même visant à observer l'annonce du changement et à
préparer une réponse. Ce refus est dû essentiellement
à la fin de l'équilibre et au détachement du statu quo.
L'individu cherche à travailler comme d'habitude dans un environnement
stable.
b- La résistance ou la
défense : Elle est caractérisée par un refus
obstiné de changer accompagnée de colère,
anxiété, souffrance, tristesse vis à vis du changement.
Cette étape consiste à défendre les acquis sans perte des
habitudes et du statu quo.
c- L'exploration : Elle inclut
l'acceptation de nouvelles habitudes et comportements. C'est la période
de transition et de mouvement qui vise l'ouverture et la redéfinition de
soi par le rejet des anciennes méthodes suite à un sentiment
d'urgence pour agir.
d- l'implication : Les sentiments de
crainte, de doute sont remplacés par un enthousiasme et un engagement
croissants vers un nouveau départ suite à une acceptation de la
nouvelle réalité et une vision pour adopter de nouvelles
méthodes et de nouveaux comportements.
2- D'un point de vu empirique :
Les réactions des individus affectés par le
changement ne se limitent donc pas à la résistance. En effet,
c'est difficile de l'étudier étant donné que c'est un
phénomène difficile à limiter et à
opérationnaliser vue l'absence d'outils de mesure. De même, les
dirigeants ne préfèrent pas s'engager dans un sujet pareil de
crainte d'amplifier les choses avec leurs employeurs vue l'absence
d'habileté psychothérapeutique pour gérer ce
phénomène.
Le changement, une menace ou un défi, devient un sujet
sur lequel on s'interroge et sur lequel on aimerait avoir des réponses.
Il devient don ce qu'on appelle « source de
préoccupation »130(*). On remarque, en effet, que cette approche permet
une collecte des données auprès des destinataires. Elle est aussi
légitime et offre des possibilités d'intervention ciblées
et séquentielles. L'analyse des réactions des destinataires
basée sur cette approche peut donc remédier aux problèmes
de la résistance et permet d'identifier une bonne mise en oeuvre du
changement organisationnel.
Conclusion de la troisième
section
Gérer le changement organisationnel est un processus
qui obéit à trois étapes. Toute chose égale par
ailleurs, on ne peut que commencer la chose, faire la chose ou finir la chose.
Le changement organisationnel ainsi étudié nécessite des
commandements au niveau de sa gestion. Sans être exhaustif, nous allons
énumérer les manoeuvres et les caractéristiques dans la
gestion du changement organisationnel en tenant compte des ses étapes et
sa nature.
NATURE
ETAPES
|
Radical
|
Incrémental
|
Par palier
|
Anarchique
|
Amorcer
|
*Se trouver en situation de faillite.
*Existence d'un problème.
*Créer un état de crise pour
éviter la crise.
*Changement d'un dirigeant.
*Sens de l'urgence.
*Intuition.
|
*Planification.
*Sécurité d'emploi.
*Manifester une volonté.
*Informer.
*Expliciter la vision.
*Regrouper un maximum d'informations.
|
*Participation.
*Consensus.
*Communiquer.
*Clarifier les choix et préciser les
enjeux.
*livrer les détails.
*Orientation vers l'action.
*Planification.
|
*Suivre son comportement.
|
Piloter
|
*Leadership.
*Intuition.
*Motivation.
*Grande latitude de décision.
*Hiérarchie.
*Capacité d'apprentissage.
*Récompenser.
*Manipulation et coopération.
|
*Consensus.
*Planification.
*Capacité d'apprentissage.
*Minimiser les coûts.
*Formation.
*Favoriser
l'intégration.
*Sécurité.
|
*Impliquer toute l'équipe.
*Analyse et détails.
*Réduction des niveaux
hiérarchiques.
*Empowerement.
|
*Se prémunir d'un instinct.
*Minimiser les coûts.
*Eduquer et communiquer.
*Développer les potentiels.
|
Finaliser
|
*Capacité d'apprentissage.
*Urgence.
*Faisabilité.
*Coercition.
|
*Capacité d'apprentissage.
*Tester les nouveaux comportements.
|
*Améliorer les processus.
*Benchmarking.
*Formation.
*Vision.
|
*Résoudre les conflits.
|
Tableau n°3 : La gestion du changement en
fonction de ses étapes
QUATRIÈME SECTION :
L' EXPERIENCE INTERNATIONALE ET LE CHANGEMENT
ORGANISATIONNEL
Pour pouvoir se positionner, nous allons développer
dans cette section les changements qui ont affectés les trois grands
pôles du monde à savoir l'Amérique, le japon et
l'Europe.
Il s'agit de comprendre les éléments de notre
recherche à partir de l'observation afin d'aboutir à une
décision ou une standardisation des comportements.
I- Le management américain
A- Les constantes du management
américain
1- L'individualisme
La valeur culturelle la plus importante et la notion qui trace
le libéralisme et la conduite des individus américains.
L'individualisme « revient à considérer que
l'individu doit décider par lui même ce qui est bon ou mauvais
pour lui »131(*). En ce sens, l'indépendance et l'autonomie
tracent les rapports et les relations entre les individus. Chacun défend
ses principes même au détriment d'autrui pour une
réalisation individuelle propre.
L'intérêt personnel est le seul guide des
conduites où l'individu se sent libre. Il ne s'attache pas aux normes et
aux lois mais cherche à valoriser son autonomie et réaliser ses
propres objectifs. Cette orientation de la culture américaine offre la
possibilité à l'individu de s'occuper de soi même, de ses
besoins et sa carrière. Il importe de souligner que seule la tâche
à accomplir est le lien entre patron et subordonné, ce qui met en
lumière la valeur du mérite. Le principe de l'individualisme
n'est pas source de conflits, il « constitue à subordonner
l'ordre des choses aux désirs, aux besoins, à la raison ou
à la volonté des individus humains »132(*).
2- La notion du contrat
La spécialisation des tâches et
l'intégration par la hiérarchie en tenant compte d'un
système de planification sont les caractéristiques principales de
l'organisation américaine. Ils mettent l'accent sur une planification et
un contrôle formalisé en ayant recours à plusieurs
procédures. Les rapports avec les employés se basent sur un
contrat.
Le licenciement sera une simple rupture du contrat133(*). Ceci est légitime
dans l'environnement politique américain. L'ouvrier travaille ainsi dans
l'organisation en l'échange d'un salaire. Les relations sont souvent
conflictuelles et sont les faits d'antagonisme. Chacun cherche son
intérêt d'où la difficulté d'un aboutissement
à une coopération. Ceci pousse les individus à être
professionnels tout en ayant un esprit analytique et une approche
formalisée dont le fondement se base sur les règles et les
règlements internes.
3- Les résultats à court terme
Les américains cherchent le profil à court
terme. Leurs rapports financiers sont trimestriels, ils n'avancent
qu `après avoir étudié et analysé pour
affirmer sans risque d'erreur les profits à réaliser. Ils se
basent sur une réflexion stratégique pour aboutir à une
action de court terme.
La notion du temps économique a conduit le
développement des américains dans les années 60. Ce sont
des individus quo mettent l'accent sur les tâches par rapport aux
relations.
B - La nature des changements aux Etats-Unis
1- Le rythme des changements
Tout d'abord, il convient de noter que les américains
sont des champions des droits individuels. En effet, l'une des variables
culturelles américaine est l'individualisme qui trace
l'indépendance et le libéralisme des américains
légitimes par les droits individuels, les contrats, le respect de
règles et la définition des responsabilités.
A la différence des firmes japonaises, les
américains ont une perspective de management qui est limitée
à un horizon de court terme. En effet, sur la base du contrat, le
management américain n'est ni collégial, ni participatif mais
plutôt immédiat orienté vers le résultat. Les
américains n'interviennent que lorsqu'il y a crise, ils ont une
très grande aptitude à changer rapidement. En effet,
« les organisations américaines sont en général
plus rapides à changer que les organisations ayant des cultures
différentes »134(*).Le rythme des changements est en
général affecté par la nature de l'organisation et par son
histoire, et en prenant les exemples de Ford, General Motors et General
electric, le changement prend la caractéristique de planifié et
conditionné par le contexte extérieur de l'entreprise en question
à le recherche de la pérennité.
Ainsi est-il né le développement organisationnel
dans les années 60 comme résultat de la combinaison entre les
exigences de l'environnement et l `évolution des sciences de
comportement vers l'efficacité de l'organisation. Ce processus de
changement planifié et plutôt volontaire touche l'organisation en
entier. Ensuite, et dans les années 90, est né le reengineering
par Hammer à la recherche d'une amélioration radicale de la
performance.
2- La profondeur des changements
Les changements américains cherchent la performance et
la pérennité. L'importance des modifications apportées est
très accrue vers la remise en question du fonctionnement de
l'organisation. General Motors, et sous l'impulsion d'Alfred Sloan, a
réinventé l'automobile pour répondre aux besoins de
sa clientèle et pour pouvoir s'adapter aux exigences nouvelles de son
environnement. De même, General Electric marque de très
« grands sauts »135(*) dans son fonctionnement.
En effet, les changements américains marquent une
très grande différence avec le passé en modifiant le
contenu, le processus et la culture. Ainsi le reengineering marque une
très grande discontinuité au niveau de la stratégie, de la
culture et de la structure dans l'organisation136(*). Les changements
américains sont donc majeurs qui marquent des différences par
rapports à la situation passée. Ces changements sont aussi
dirigés par une seule personne ayant suffisamment d'autorité et
de charisme pour impliquer un tel changement. C'est le cas de Jack WELCH de
General Electric et de Guy COULOMBE d'Hydro-Quebec.
3- L'ampleur des changements
Les changements américains sont
généralement perçus par un changement de directeur. En
effet, l'équipe de direction est en partie transformée. Avec
l'arrivée d'un nouvel dirigeant, les activités, les objectifs,
les contenus, la stratégie et même la culture prennent une
nouvelle envergure. Christine Demers souligne à ce titre
que « le remplacement du dirigeant est un signal puissant pour
le groupe concerné indiquant qu'il est sujet à une
sérieuse remise en question »137(*).
II- Le management européen
A- Les constantes du management européen
Le management européen se caractérise par quatre
éléments qui tracent essentiellement son éthique. En
effet, les européens sont des individus ayant une importance primordiale
pour gérer l'organisation où leur comportement oscille entre un
comportement individuel et celui collectif.
1-l'acteur socioéconomique
Dans un environnement où le côté
intangible prend une place de plus en plus prépondérante, la
firme reste l'acteur socioéconomique de base dans la pensée
économique occidentale. Le marché de travail existe étant
donné qu'il y a interchangeabilité des individus pour une
même fonction.
L'occident n'est pas attaché à son entreprise
mais il est « en permanence libre de nouer et de casser des liens
plus instrumentaux que communautaires »138(*). Il a du mal à
comprendre les relations des asiatiques vis à vis de leur entreprise.
Ces relations asiatiques sont vues plutôt comme un frein qu'un facteur de
motivation. L'individu sera pris isolement et sera sanctionné en tenant
qu'un membre de l'organisation indépendamment de sa relation avec se
collaborateurs.
En effet, l'individualisme domine tout l'occident. En plus,
les occidents ne cessent de se débarrasser des liens traditionnels et
des croyances archaïques où la société est
émergée par des cultures éclatées et pluralistes.
2-L'horizon temporel
L'horizon temporel en occident est plus court qu'en Asie en
mettant l'accent sur les systèmes instrumentaux (comptabilité,
contrôle) que ceux communautaires à la recherche des projets
souvent réalisés à partir des ruptures.
3-Le conflit
Les décisions sont plutôt individuelles
basées sur un modèle hiérarchique où la relation
entre les individus s'accorde avec la notion du contrat. L'individu libre
à exprimer des idées contradictoires peut entraîner la
discussion à un conflit et il ne sera pas rejeté étant
donné que les européens accordent peu d'importance aux liens
sociaux. C'est sur la base des conflits que les solutions peuvent surgir.
4- La réduction du risque
La prise de décision axée sur le manager lui
permet de prendre le risque de remise en cause et d'assurer l'évolution.
Cependant, les individus sont rarement impliqués dans le risque encouru.
Les européens sont caractérisés par une
responsabilité collective à travers un comportement individuel.
On constate ainsi que l'individualisme européen est maquillé et
l'incertitude est moyennement présente.
B- L'Europe et le changement
1- La nature de changement européen
Le manager européen développe une
méthodologie planifiée visant une croissance prévue
où le changement est échelonné dans le temps afin de
minimiser les résistances des individus auxquels ces changements sont
destinés. En effet, étant donné que la prise de
décision est au niveau de la direction, les subordonnés seront
amenés à exécuter les ordres de la hiérarchie.
Ainsi il faut que les dirigeants doivent se doter d'un langage
compréhensif du changement afin de pouvoir l'implanter et assurer sa
mise en oeuvre par les subordonnés.
Des coups de reins ont toujours placé l'Europe vers
l'avant, la complexité de l'environnement économique et
l'accès à l'information y ont contribués. Face à
cette situation, de nouvelles méthodes techniques émergent. Pour
y faire, les dirigeants se voient devant la nécessité d'assurer
une formation aux ouvriers. Cette formation bouleverse ces derniers et laisse
émerger à son tour de nouvelles valeurs. Elle est un enjeu
stratégique qui modifie en profondeur les stratégies des acteurs
et les rapports du pouvoir. En effet, Sainsaulieu139(*) souligne que l'effet de la
formation sur ces deux dimensions se développe autour et à propos
des structures d'organisation du travail.
Depuis ces dernières années, la vitesse des
changements s'est accélérée et leur aptitude s'est
étendue. On parle que de la discontinuité et de rupture par
rapport aux règles du jeu établies au fil du temps. Demain ne
ressemble plus de tout à aujourd'hui. Nous sommes continuellement
confrontés à de nouvelles incertitudes. De nouveaux concurrents
apparaissent offrant de nouveaux produits et services. Les consommateurs
demandent de nouvelles créations, les gouvernements énoncent de
nouvelles réglementations. Les exemples au niveau de la
complexité et de l'information augmentent. Les changements ne permettent
plus le statu quo. L'industrie est devenue plus complexe par l'arrivée
de nouveaux concurrents (exemple Lafarge), de nouvelles sources d'avantages
concurrentiels ou de contraintes réglementaires.
3- L' évaluation des principales
transformations
Une enquête140(*) menée auprès d'une trentaine de
dirigeants de grandes sociétés françaises qui ont
affecté le management des entreprises depuis les 25 dernières
années et leur impact sur les performances de l'entreprise. Elle
s'interroge surtout sur les innovations qui vont marquer les prochaines
années. Ces innovations semblent grâce à
une analyse factorielle être regroupées en six facteurs
indépendants dont on retient que les principales innovations dans
les deux dernières décennies et dans le futur forment un groupe
stable :
*L'internationalisation : qui apparaît
comme « le changement le plus important dans la conduite des
entreprises au cours des deux dernières décennies ».
plusieurs entreprises offrent la logique de l'internationalisation telle que
Carrefour, EDF, Lafarge, Coppée et Sony.
*La flexibilité qui consiste à
développer les capacités et la rapidité d'adaptation.
*La qualité qui fait partie des valeurs
positives qui font l'objet d'un très large consensus. Il s'agit
essentiellement de reproduire les comportements de l'interface
entreprise-marché dans toute l'entreprise.
*Esprit d'entreprise : il s'agit essentiellement
d'augmenter la capacité de contrôle managérial par
développement et l'autonomie et de la responsabilité pour mieux
maîtriser des processus qui tendent à se complexifier.
*Transversalité : « c'est
la logique du service. Le vrai patron c'est le client ou le responsable de
projet et non de fonction ».De même Michel Bon précise
que « c'est un mode d'organisation qui affirme la primarité du
client (roi !) ».
On constate que la recherche de flexibilité prend le
pas sur l'internationalisation ou encore le souci de répondre par des
adaptations fines aux demandes des marchés l'emporte sur les recherches
d'effets d'échelle au plan international. Cette enquête nous
permet de constater les enjeux futurs ainsi que le profil futur des dirigeants.
Les conclusions les plus importantes sont :
*La recherche de l'efficacité au plan mondial.
*Former les managers en développant leur
capacité d'attention et d'écoute, de compréhension et
d'intégration.
*Disparition des réserves organisationnelles.
*La recherche de flexibilité.
*Pouvoir de l'encadrement lié à la contribution
de chacun aux performances de la collectivité entreprise, à la
capacité de motiver, animer et organiser des équipes.
*La capacité à décider et agir, vite et
efficacement en situation de risque et d'urgence.
III- Le management japonais et le changement
Pour comprendre le Japon aujourd'hui, sa façon de
penser et d'assurer les prises de décision, il faut tout d'abord
comprendre ce qu'était hier et ce qu'a été son
évolution.
Plusieurs écrits ont publié sur l'essor ou le
miracle japonais. Ne laissant personne indifférent, le japon a su
organiser et s'organiser pour tirer le meilleur de son facteur travail. En plus
de cette capacité à forcer le facteur travail, le japon
possède une capacité à améliorer la
productivité, la créativité et l'innovation sans ignorer
les coût sociaux, psychologiques et humaines.
En partant de la formule d'Albert Jacquard « ce
n'est pas la vitesse qui est la vraie valeur à considérer, mais
bel et bien la direction »141(*). Il fallait ainsi étudier les modèles
du japon, pour des considérations socio-historiques et socio-politiques,
pour tirer le meilleur et se prémunir des erreurs et des facteurs de
souffrance. Pour tracer ces voies nous allons tenter d'étudier les
principales étapes de l'évolution historique des modes de
fonctionnements des entreprises en Japon. Ces études chronologiques nous
ont aider à éclaircir le style de direction du dirigeant Japon
en soulignant les valeurs qui diffèrent, la nature de la communication
entre employés-dirigeant, la structure de l'organisation qui retrace la
nature des relations ainsi que le respect de la planification, les objectifs et
le leadership . Y-a-t-il des différences de respect de ces
éléments ? C'est le but de notre recherche.
A - Les constantes du management asiatique
Il y a quatre grandes constantes qui caractérisent le
management asiatique. En effet, les asiatiques sont souvent
caractérisés par une stabilité de civilisation et de leurs
systèmes politiques ainsi que d'une faible mobilité de la main
d'oeuvre en comparaison avec ces quatre éléments constituent en
fait l'essence de l'éthique et du management asiatique.
1-L'acteur économique
Le centre décisionnel en Asie est une affaire familiale
où la personne se définit en fonction de son appartenance
à un groupe social. Discipliné et respectant l'ordre, l'individu
pris dans le cadre d'un groupe, il sera sanctionné s'il n'entretient pas
de bonnes relations avec ses collaborateurs. En effet, la société
asiatique est régie par un esprit de communauté et
d'intérêt réciproque quasi familiale.
La culture asiatique est basée sur les valeurs sociales
et les spécificités contextuelles et insiste sur les moeurs et
les coutumes, sur l'éthique et le code de conduite.
2-L'horizon temporel
C'est l'une des caractéristiques importantes de
distinct entre l'occident et l'orient. En Asie, l'accent est plutôt mis
sur « l'aspect ressource humaine avec l'insertion de la personne, la
recherche de l'amélioration continue et la
flexibilité »142(*). Il s'agit donc de prendre des mesures à long
terme afin de réaliser des objectifs de croissance de long terme, de
pérenniser et de perdurer l'institution en impliquant tout le personnel
de l'entreprise et par la valorisation des ressources humaines.
3-Le consensus
La prise de décision est basée sur la
collectivité, la coordination non explicite ainsi que sur la confiance
et le compromis. En Asie, la place prépondérante de la confiance
s'oppose à l'idée du contrat. Il convient aussi de souligner que
l'équilibre dans la société asiatique est basée sur
le silence. Les asiatiques ne conceptualisent pas les situations ni
définissent les statuts ni expriment les opinions mais ce sont les
ambiances qui comptent. En fait « le conflit est vécu comme un
drame social... et le non consensus est une violence
psychique »143(*).
En effet, c'est l'harmonie, l'intégration, la
décision collective qui tracent le modèle asiatique où il
faut éviter le conflit qui peut impliquer la rupture et l'isolement de
l'individu aussi bien de l'entreprise que de la communauté.
4-La création du risque
L'asiatique, évitant le conflit, est averse au risque.
En effet, il se dote d'une capacité apparente pour l'évolution et
la transition en créant lui même en permanence une zone
d'incertitude. L'asiatique remet en cause son système en s'orientant
vers d'autres à la recherche d'une valeur ajoutée plus
importante. « Singapour constitue ainsi un cas exemplaire et
correspond au passage classique du stade de pays industriel à celui de
pays industrialisé »144(*).
B- La nature des changements au Japon
1- Le rythme des changements
Le management japonais est basé sur une
réflexion à long terme. Les japonais se basent sur le
système préexistant pour construire le futur. Ils font les choses
en douceur. En effet, Omar Aktouf souligne que « l'essentiel de la
tradition et des valeurs de la socioculture ancestrale a été
sauvegardé et utilisé comme moule d'intégration de la
civilisation industrielle »145(*).
Dans la mentalité japonaise, l'accent est mis sur le
long terme, le temps, la patience, le gain différé,
l'esprit « marathonien » où le problème
est conçu comme un élément contournable qui
nécessite du temps. C'est ainsi que la qualité totale, visant le
succès à long terme et basée sur la participation de tous,
est porteuse de grande innovation du japon. Ce changement vise essentiellement
la réduction des niveaux hiérarchiques, un engagement personnel
de la direction, une autonomie des employés, un recours à un
travail d'équipe, et une réduction continue de coûts.
Les japonais cherchent donc des changements à long
terme qui affectent des activités de l'entreprise ou modifient les
systèmes qui régissent le fonctionnement de l'organisation. C'est
ainsi que « l'industrialisation du Japon s'est faite en douceur, sans
dresser radicalement »146(*). L'essentiel c'est d'assurer une institution qui va
faire mieux en satisfaisant loyalement les besoins de ses membres. Les
changements à la japonaise sont donc lents étant donné
qu'ils nécessitent une démarche graduelle, ils sont donc
incrémentaux ou par palier touchant aussi bien les activités que
les comportements.
2- La profondeur des changements
Les japonais ont recours à certaines modifications pour
l'évolution et en faveur de l'apprentissage. Leur capacité
d'apprentissage est plutôt la recherche d'une valeur plus importante en
adoptant de nouveaux services et de nouvelles activités. L'exemple de
Singapour à ce sujet reste impressionnant.
Les asiatiques montrent en effet une capacité de remise
en question et d'évolution rapide en dépit qu'ils se trouvent
dans le cadre d'une société hostile. L'essentiel était de
favoriser la formation et de privilégier l'apprentissage. Il comporte
donc d'assurer un changement plutôt marginal et spontané. Il
« ne s'agit-il pas d'une rupture radicale mais d'une
`hubridation' »147(*).
3- L'ampleur des changements
Les japonais sont les premiers à développer la
pratique de la qualité totale. Bien qu'ils ne sont pas les fondateurs,
ils sont arrivés à réaliser des succès au niveau
d'un tel projet. Cherchant la participation de tous les membres de
l'organisation, les japonais adoptent de petits pas pour implanter un
changement. En effet, les modifications sont réalisées
graduellement.
Conclusion de la quatrième
section
Sans être exhaustif ; nous allons présenter
le tableau ci dessous des caractéristiques des changements à
partir de l'observation. Nous remarquons une forte idiosyncrasie des modes
d'organisation de travail dans la triade. Derrière cette
immobilité apparente des modèles de management se cache une
accélération relative vers le recentrage sur les activités
principales. En effet, la mondialisation fait la naissance de l'unité
dans la diversité.
|
ASIE
|
AMERIQUE
|
EUROPE
|
Le rythme des changements
|
Les changements se basent sur une réflexion à
long terme. En effet, la mentalité japonaise porteuse de grande
innovation souligne un tel type de changement.
« L'industrialisation japonaise s'est faite en
douceur »148(*). Les changements sont donc lents et graduels.
|
Les américains n'interviennent que lors d'une crise.
Leur perspective de management se limite à un horizon de court terme.
« Les organisations américaines sont en général
plus rapides à changer que les organisations ayant des cultures
différentes »149(*). Les changements sont donc plutôt rapides en
mettant l'accent sur le résultat immédiat.
|
Les européens cherchent toujours à
s'affirmer en tant que des individus autonomes. Dans le cadre des changements
réalisés, on constate que les européens cherchent à
travers la planification un changement échelonné dans le temps.
|
La profondeur des changements
|
Les asiatiques montrent une remise en question des changements
et d'évolution rapide tout en favorisant l'apprentissage et la
formation. L'exemple de Singapour reste le plus frappant.
|
Les américaines cherchent la performance et la
pérennité. Leurs organisations enregistrent en effet de
« grands sauts »150(*). Les changements marquent une grande
discontinuité.
|
On parle de la discontinuité et des ruptures par
rapports aux habitudes ancestrales. Les changements européens marquent
une accélération apparente et une aptitude étendue.
|
L'ampleur des changements
|
Les changements constituent à adopter une
démarche graduelle « sans se dresser
radicalement »151(*). Ils sont plutôt des changements partiels tels
que la qualité totale.
|
Les changements sont perçus par le directeur dont le
remplacement« est un signal puissant pour le groupe concerné
indiquant qu'il est sujet à une sérieuse remise en
question »152(*). Les changements sont plutôt globaux qui
marquent une discontinuité au niveau de la stratégie, de la
structure et de la culture.
|
Les changements sont réalisés selon les besoins
de l'entreprise. Il convient cependant de souligner qu'ils peuvent parfois
affecter la mission même de l'entreprise telle que VIVENDI.
|
Tableau n°4 : Les caractéristiques
des changements dans la triade
On fait souvent appel à certaines variables tels que le
talent, les habilités, l'expérience, l'énergie, être
à la bonne place au bon moment, pour détecter les facteurs de
succès d'un manager. Il est évident que ces facteurs contribuent
à un succès certes ; cependant il y a un facteur tête
qu'on essaie d'éviter à savoir le style utilisé pour
réaliser les objectifs importants ou demandés. En effet, quand
vous les retrouvez vous pouvez identifier votre style de décision et
aboutir à la réalisation de vos objectifs.
Le style de décision est ainsi un mélange de
tous les facteurs cités précédemment ; quand il est
aligné avec les exigences du travail, la performance sera un
succès mais dans le cas contraire, elle ne se rencontre pas avec le
potentiel personnel. L'essentiel reste de savoir ce qu'est un style de
décision. Il convient aussi de souligner que chaque exécutant
doit savoir le style à adopter afin de réaliser ses objectifs
dans un environnement fréquemment en changement. Il doit être
conscient de la façon dont ceux qui l'entourent agissent, leur
manière d'affronter ou d'accepter le changement.
Plus précisément, un management efficace a
besoin de lier entre les capacités individuelles et les exigences
particulières du travail. Cet examen reste encore introuvable par les
chercheurs en management de temps plus que certains individus occupent des
postes incompatibles avec leur style personnel.
Encore faut-il souligner que le style de décision est
conditionné par le comportement. En effet, le comportement individuel
est déterminé par une série de facettes aussi bien
personnelles que conjoncturelles qui définissent son mode de
fonctionnement propre. Pour bien comprendre le comportement d'un individu, il
faut alors analyser ses besoins, ses croyances et ses valeurs. On a toujours
tendance à avoir recours aux idées toutes faites, fondées
sur les expériences personnelles, il faut aussi fonder ses jugements sur
la vision du monde et les motivations des autres. En effet, toute action
entreprise et tout sentiment ressenti possèdent chacun un sens
très précis. Ainsi l'analyse du comportement passe par l'analyse
de l'image de la personne, son attitude, ses valeurs et ses croyances.
Plusieurs théoriciens, sur la base de ses facteurs et
des déterminants du style ont proposé des modèles sur le
style de direction. Nous allons les étudier afin d'éclaircir la
relation qu'étant donné que "c'est la consistance du comportement
nous aide à comprendre le style et de déterminer si le
nôtre correspond à la situation donnée"153(*). On ne peut
donc étudier le style sans étudier le comportement. L'essentiel
cependant reste de connaître l'âme du leadership qui n'est autre
que le style. Et comme le leadership conduit le changement alors le style nous
fournira les portes du comment et du pourquoi des modifications.
PREMIERE SECTION : LE CONCEPT ET LES
TYPOLOGIES DU STYLE DE DIRECTION
Dans cette première section ,nous allons
développer la notion du style de direction et la façon avec
laquelle les preneurs de décision peuvent prendre la décision
finale en tenant compte de leur environnement interne et externe.
La prise de décision obéit à un
modèle que tout dirigeant y doit tenir compte et suivre les
commandements qui en découlent. Décider est un choix qui
obéit à plusieurs hypothèses.
I- La définition du style de direction
Le langage du style de direction est utilisé à
plusieurs niveaux pour déterminer si une personne est bien suivie dans
sa position ou sa carrière. Dans chaque groupe, il peut aider à
clarifier les ressemblances et les différences des styles des membres et
peut être utilisé pour améliorer la communication et la
coordination dans l'organisation. Finalement le langage de style de
décision détermine l'arbitrage entre les styles des individus
dans l'organisation et les tâches qui lui sont attribuées. Il peut
aussi nous aider à comprendre les raisons du succès et
d'échec et peut nous fournir les clefs du comment et du pourquoi d'un
changement. Ne sera-t-il pas un déterminant dans la gestion du
changement ?
Cependant, il reste à savoir ce qu'est un style de
direction. Les auteurs le définissent comme "le chemin que nous
remarquons les stimuli ou les comprenons et nous choisissions son comment de
faire afin d'y répondre aux stimuli en question"154(*). A partir de cette
définition et d'autant plus que chacun d'entre nous est
conditionné par des stimuli propres à lui (les besoins
personnels, les exigences du travail, l'interaction avec les autres, les
demandes de l'environnement externe...), chaque manager assure la gestion avec
un style différent, il adopte le succès pour réaliser ses
objectifs, gère une ou plusieurs institutions et possède une
influence sur le monde du management et actuellement tout individu dans son
propre chemin fait preuve de limites : c'est la caractéristique
essentielle du style, à savoir la prédisposition d'une personne
à réfléchir et à agir dans une voix
spécifique dans une situation donnée.
"Le style de direction reflète le chemin
visualisé et auquel on pense lors d'une situation. Il est le point de
départ d'une prédisposition mentale qui concerne aussi bien les
objectifs personnels, les situations qu'on pense éviter, les types de
travail jouissants, les choses détestées, la manière de
communiquer et la façon dont une personne côtoie les
problèmes et prend les décisions"155(*). Le style de décision
est donc l'un des chemins qu'un exécutant peut identifier quand il
réalise un succès. Le concept du style de décision aide
l'exécutant à comprendre les prédispositions mentales des
gens, pourquoi ils perçoivent les choses selon un seul chemin et
pourquoi ils réagissent en accord. Il peut aussi les aider à
comprendre les différences entre les approches des individus dans leur
travail.
Les preneurs de décisions sont-ils rationnels ?
Evaluent-ils prudemment les problèmes ? Identifient-ils tous les
critères pertinents ? Utilisent-ils la créativité
afin d'identifier toutes les alternative viables ? Evaluent-ils
soigneusement chaque alternative pour trouver le choix optimum ? Lorsque
les preneurs de décision se trouvent en face d'un simple problème
ayant peu d'alternatives d'action, et lorsque le coût de la recherche et
l'évaluation des alternatives sont bas, le modèle rationnel
fournit une description honnête du processus de prise de décision.
Mais quelques situations peuvent être exceptionnelles. Plusieurs
décisions dans le monde réel ne suivent pas le modèle
rationnel. Les gens ont tendance généralement à trouver
une solution acceptable ou raisonnable solution à leur problème
plutôt qu'une solution optimum. Par conséquent, les preneurs de
décision se limitent dans leur créativité. Les choix ont
tendance à être prisonniers au voisinage du problème ou de
l'alternative en cours, et comme l'a déclaré récemment un
expert dans la prise de décision « plusieurs décisions
significatives sont prises suite à un jugement plutôt que par un
modèle défini et prescriptif » 156(*).
Les gestionnaires dans la tornade quotidienne, cherchent les
styles les plus appropriés pour l'avenir. En effet, ayant l'impression
qu'ils sont parfois dépassés par les idées et les concepts
nouveaux, ils se sentent la nécessité de posséder
certaines habiletés spécifiques pour avoir du succès. Leur
défi est loin d'être technologique mais plutôt d'ordre
humain. Ceci est d'autant plus souligné par Yvon Chouinard qui voit dans
le gestionnaire l'homme qui va préparer l'entreprise pour les
défis de demain mais surtout celui qu doit trouver les bonnes personnes
pour assurer l'évolution et les meilleures façons pour aboutir
à ceci. Le dirigeant donne de la vie à l'entreprise. Il choisit
les bonnes personnes en place et les engage avec constance et tenacité
dans la réalisation d'objectifs clairement définis et
exprimés. La difficulté réside de trouver la
capacité de prendre de bonnes décisions dans la sélection
de leur personne et d'utiliser ses habiletés de manière
éclairée.
II- La prise de décision individuelle
Dans les organisations, les individus prennent les
décisions. Les top managers, par exemple, déterminent leurs
objectifs organisationnels, les produits ou services à offrir la
manière pour mieux organiser les sièges centraux en commun ou
situer le nouveau plan de fabrication. Les managers ayant un potentiel moyen ou
faible, déterminent les programmes de production, sélectionnent
les nouveaux employés et décident de l'augmentation de paiement
à attribuer. La prise des décisions par contre n'est pas l'unique
province des managers, les employés peuvent prendre les décisions
qui affectent leurs travails et les organisations dans lesquelles ils
travaillent. La plus évidente de ces décisions peut probablement
inclure le fait d'aller travailler à une journée donnée,
combien d'effet fournir au travail et si on doit obéir à son
boss.
Par conséquent, tous les individus dans n'importe
quelle organisation s'engagent régulièrement dans la prise de
décision, c'est qu'ils prennent les choix parmi deux ou plusieurs
alternatives. Sans aucun doute, plusieurs de ces choix sont presque des actions
de réflexion, des engagements avec des petites pensées
conscientes. Le chef vous demande de compléter un certain rapport
à la fin de la journée et vous obéissez, en assumant une
demande raisonnable. Dans certains exemples, les choix sont encore pris suite
à des réflexions bien qu'ils ne sont pas demandés suite
à des réflexions. Par contre, lorsque les individus confrontent
les décisions importantes ou nouvelles, ils peuvent s'attendre à
les raisonner avec prévenance. Les alternatives peuvent donc être
développées. Le résultat est ce que les gens font dans
leur travail sous l'influence de leur processus de décision.
Dans ce chapitre, vous trouvez dans deux différentes
approches157(*) pour
comprendre la prise de décision. En premier lieu, on décrit
comment les décisions peuvent être prises. Ensuite, on revoit
certaines évidences pour montrer comment les décisions sont
prises actuellement dans les organisations. On conclut par l'offre de certaines
suggestions spécifiques pour que les managers puissent améliorer
l'efficacité de leur prise de décision.
A - Le processus rationnel de prise de
décision
La façon dont les individus se conduisent dans le but
de maximiser un certain résultat est le processus rationnel de prise de
décision. Celui qui prend une décision optimum est
rationnel : il a les choix logiques et de valeurs maximales avec des
contraintes spécifiques. Ces choix sont faits suite à un
modèle de six étapes qui contient des hypothèses
spécifiques.
1-Le modèle rationnel
Les six étapes du modèle rationnel de prise de
décision sont dans la liste ci dessous. Le modèle commence par
définir le problème. Le problème existe quand il y a une
contradiction entre un état existant et celui désiré dans
les affaires.
1- 1- Définir le problème.
2- 2- Identifier les critères de décision.
3- 3- Maintenir les critères.
4- 4- Mettre en évidence les alternatives.
5- 5- Relier chaque alternative à chaque
critère.
6- 6- Définir la décision optimale.
|
Figure n°6 : Le modèle rationnel
de prise de décision
Source : ROBBINS Stephen.P, op.cit,
p77.
Lorsque le preneur de décision définit le
problème, il nécessite une identification des critères de
décision à la résolution du problème. Dans cette
étape, le preneur de décision déterminera ce qui est utile
à la prise de décision pour assurer les valeurs et les
préférences personnelles dans le processus. Ensuite il s'agit
d'identifier les critères car lorsqu'on ignore l'identification de
certains facteurs, on nuit à l'appropriation de la notion de prise de
décision. Les critères identifiés n'ont pas la même
importance d'égalité. Ainsi, la troisième étape
demande de les peser précédemment dans le but de leur accorder
une priorité dans la décision.
La quatrième étape demande de
générer les alternatives possibles qui peuvent résoudre le
problème en les rémunérant dans une liste. Une fois que
ces alternatives sont engendrées, le preneur de décision devra
analyser, critiquer et évaluer chacune des alternatives. Ceci sera
effectué en reliant chaque alternative à chaque critère.
Les forces et les faiblesses de chaque alternative seront ainsi
évidentes en les comparant aux critères établis dans la
deuxième et troisième étape.
L'étape finale dans le modèle demande de
déterminer contre chaque critère pesé en
sélectionnant l'alternative avec le score le plus
élevé.
2-Les hypothèses du
modèle
Le modèle rationnel de prise de décision
décrit au-dessus contient un nombre d'hypothèses.
1. La clarté du problème. Le problème
doit être clair et non ambigu. Le preneur de décision doit avoir
suffisamment d'informations face à la situation correspondante.
2. Les options doivent être connues. C'est admis que le
preneur de décision peut identifier tous les critères
appropriés et lister toutes les alternatives convenables. En plus, il
doit être au courant des conséquences possibles de chaque
alternative.
3. Des préférences claires. La
rationalité admet que les critères et les alternatives doivent
être classés et pesés pour refléter leur importance.
4. Des préférences constantes. Il est admis que
les critères spécifiques de décision doivent être
continues et que leur importance assignée doit être stable.
5. Ni temps ni argent pour les contraintes. Le preneur de
décision doit avoir suffisamment d'information sur les alternatives et
les critères car c'est admis qu'il n'y a ni temps ni argent
dépensés pour résoudre les contraintes.
6. Un maximum de remboursement. Le preneur de décision
rationnel doit choisir l'alternative qui rapporte la valeur perçue la
plus élevée.
3- le recours à la créativité
dans la prise de décision
Afin d'améliorer la créativité dans la
prise de décision, le preneur de décision rationnel doit
faire appel à la créativité, combiner les idées
dans un chemin unique et prendre des associations inhabituelles entre les
idées. La créativité permet au preneur de décision
de mieux évaluer et comprendre le problème et de le
résoudre. Les autres n'y arrivent pas.
a- Le potentiel créatif : Il y a
en a plusieurs qui ne donnent pas rigueur au potentiel créatif qu'ils
peuvent utiliser dans la confrontation avec le problème de prise de
décision. Mais pour se procurer ce potentiel, ils ont
intérêt à se dérober de l'ornière
psychologique où la plupart s'y trouvent et penser au problème
avec des notions divergentes.
b- Les méthodes de simulation de la
créativité individuelle : Parfois les
méthodes les plus simples peuvent être les plus puissantes surtout
celles qui stimulent la créativité. La preuve indique que
l'action la plus simple pour instruire une personne à être
créative et éviter les approches évidentes à
certains problèmes résulte des idées uniques. Cette
méthode d'instruction directe est basée sur le fait que
les gens ont tendance à accepter les solutions évidentes et cette
tendance leur empêche d'améliorer leurs capacités. La
déclaration la plus simple est que les alternatives uniques et
créatives cherchent à agir sur les individus en les encourageant
à trouver certaines idées.
Une autre technique consiste à attribuer un
listing. Ceci permet au preneur de décision d'isoler les
caractéristiques majeures des alternatives traditionnelles. Chaque
attribution majeure de l'alternative est ainsi considérée en
changement et se transforme suivant chaque chemin concevable. Aucune
idée ne sera rejetée et aucune question ridiculisant ne sera
posée. Quand cette liste sera complétée, les contraintes
du problème seront imposées afin d'éliminer les
alternatives non viables.
La créativité peut être aussi
stimulée par la pratique du zigzag ou encore penser
latéralement. C'est un remplacement des pensées verticales
traditionnelles que chaque étape du processus montre le pas
précédent suivant une séquence continue non
fracturée. Penser verticalement est généralement rationnel
car ça demande d'être correct à chaque étape et il
est lié qu'à ce qui est pertinent et approprié. Avec une
pensée latérale, les individus insistent sur des pensées
obliques basées sur la restructuration du comportement, C'est non
séquentiel, par exemple, vous pouvez attaquer un problème
à partir de la solution plutôt que par le point de départ
et reculer à des états variés de début. La
pensée latérale n'est pas à être correcte dans
chaque étape. Alors, dans certains cas, il est nécessaire de
passer à travers un "faux" espace dans le but d'atteindre une position
à partir de laquelle un chemin correct peut être visible.
Finalement, la pensée latérale ne se limite pas à une
information appropriée mais utilise une information non pertinente au
hasard qui peut amener à un nouveau chemin permettant de détecter
le problème.
B- La rationalité
limitée
Les individus opèrent en tenant compte d'une
rationalité limitée parce que la capacité de
l'esprit humain pour formuler et résoudre les problèmes complexes
est étroite pour assurer toute la rationalité. Une fois que le
problème est identifié, les recherches des critères et des
alternatives commencent, mais la liste des critères est loin
d'être exhaustive. Le preneur de décision va identifier une liste
limitée composée des choix remarquables. Ce sont de choix faciles
à trouver et ont tendance à être trop visibles. Suivant un
chemin familier mais épuisant, il procède à réviser
les alternatives jusqu'à identifier celle qui sera "assez bonne" - celle
qui permet d'atteindre un niveau acceptable de performance - cette
première alternative qui rencontre le critère le plus "assez bon"
finit la recherche. Par conséquent, la situation finale
représente le choix satisfaisant plutôt que celui optimum.
L'aspect le plus intéressant de la rationalité
limitée concerne l'ordre par lequel les alternatives
considérées sont critiquées dans le but de les
sélectionner. Rappelons que dans un modèle complet de
rationalité optimum, toutes les alternatives sont éventuellement
listées suivant une hiérarchie de l'ordre
préféré qu'est loin de la rationalité
limitée. Si vous supposez qu'un problème a plus d'une solution
potentielle, le choix le plus satisfaisant sera le plus acceptable. Les
preneurs de décision utilisent des modèles simples et limitables,
par conséquent ils commencent typiquement par identifier les
alternatives les plus évidentes et une fois ils se familiarisent avec
elles ils ne s'éloignent pas trop du statu quo. Il faut encore noter que
les solutions les plus proches du statu quo et qui constituent les
critères de décision sont souvent les plus
préférées. L'unique alternative et la plus créative
peut présenter une solution optimum au problème mais ce n'est pas
préférable qu'elle soit choisie car la solution acceptable sera
mieux identifiée de crainte de se perdre dans le détail et
s'éloigner de la situation actuelle.
C- L'intuition
La prise de décision intuitive est un processus
inconscient crié pour distiller l'expérience. Il faut noter que
ce n'est pas nécessaire d'opérer indépendamment des
analyses rationnelles mais il faut le faire en complémentarité.
Le fait de chercher la cause de l'échec fournit une illustration
excellente pour assurer l'intuition dans le travail. L'expérience permet
à l'expert de réorganiser la situation. Le résultat est
que le preneur de décision intuitif peut décider rapidement et
être celui qui limite les informations.
D - L'identification des
problèmes
Les problèmes visibles ont tendance à avoir
une large probabilité d'être sélectionnés alors que
d'autres sont plus importants. Les problèmes n'arrivent pas avec une
lumière clignotante pour s'identifier eux-mêmes, et un
problème d'une personne peut être un statu quo acceptable pour
l'autre. Il est plus facile de réorganiser les problèmes visibles
et c'est plus préférable d'attraper l'attention du preneur de
décision ce qui explique comment les hommes politiques
préfèrent plutôt parler du "problème crime" que
"problème analphabétique". De même les preneurs de
décision dans les organisations veulent paraître compétents
et "on top des problèmes". Ce désir les motive à chercher
dans le problème qui peut être visible pour d'autres.
Il ne faut pas non plus ignorer l'intérêt
qu'accorde le preneur de décision. S'il se trouve face un conflit entre
résoudre le problème le plus important pour l'organisation et
pour lui même, c'est plutôt son intérêt qui
l'emporte ; cette tendance est aussi rattachée à la question
de visibilité et converge vers d'autres choses sous contrôle. En
plus, lorsque la performance du preneur de décision est
révisée en retard tardivement l'évaluateur
préfère souvent celui qui attaque les problèmes visibles
d'une façon agressive que celui dont les actions sont
évidentes.
E- La prise du choix
Depuis que les preneurs de décision cherchent rarement
les solutions optimales et satisfaisantes, on s'attend à utiliser au
minimum notre créativité dans la recherche des alternatives. Les
efforts sont réalisés afin d'essayer de garder un processus
simple de recherches. Plusieurs recherches complexes du comportement, qui
incluent le développement des alternatives, vont avoir recours à
la seule recherche simple qui échoue afin de découvrir
l'alternative satisfaisante.
L'évidence indique que la prise de décision est
incrémentale. Les preneurs de décision formulent rarement des
définitions non évidentes et uniques des problèmes et des
alternatives et explorent difficilement un territoire non familier. Ils
évitent les tâches difficiles qui prennent en considération
tous les facteurs importants en pesant leurs avantages et leurs
inconvénients relatifs et en calculant la valeur de chaque alternative.
Au lieu de cela, ils font appel à des comparaisons successives et
limitées (incrémentales). Face à un objectif, le preneur
de décision avance à petits pas, il admet la nature
incompréhensive des choix. En d'autres termes, les preneurs de
décision choisissent des comparaisons successives car les
décisions ne sont jamais prises définitivement mais plutôt
remises sur le terrain avec des petites comparaisons et des choix
restreints.
F- Le développement des
alternatives
Dans le but d'éviter la surcharge dans les
informations, les preneurs de décision comptent sur les heuristiques
(jugement des courts coups dans la prise de décision). Il y a deux
catégories communes aux heuristiques - la disponibilité et la
représentation. Chacun crée des préjugés de
jugement. Une autre tendance des preneurs de décision consiste à
intensifier l'engagement afin à défaut de course de l'action.
* La disponibilité
"Heuristique" qui consiste à avoir tendance à
donner des jugements sur les sujets dont l'information est plus disponible. Les
événements qui évoquent des émotions et qui sont
les plus reçus ou qui sont passés récemment ont tendance
à être plus présents dans notre mémoire. Cette
disponibilité Heuristique explique la mesure des récents
comportements auxquels les mangers font recours pour évaluer la
performance annuelle.
* La représentativité
"Heuristique" : Ces types de managers prédisent
fréquemment la performance du nouveau produit en reliant ceci à
son succès prévu.
* L'intensification de
l'engagement : A un autre préjugé qui entre
dans la pratique des décisions est la tendance à intensifier
l'engagement quand un courant de décisions représente une
série de décision. L'intensification de l'engagement est un
engagement qui augmente jusqu'à une décision prévue en
dépit d'une information négative.
En effet, les individus intensifient l'engagement à
une course perdue lorsqu'ils se voient responsables d'un tel échec. Ils
veulent se montrer justes en adoptant la décision initiale et
éviter le fait d'avoir commis une erreur. Ils veulent ainsi se montrer
logiques dans leurs actions et leurs paroles. Accroître cette
intensification à l'égard de l'engagement amène la
logique.
* Recours à la logique : c'est une application
évidente à des décisions managériales. Plusieurs
organisations souffrent des pertes larges car le manager est
déterminé à prouver que cette décision originale
est juste en continuant à utiliser les ressources devenues rares.
En addition, la logique est une caractéristique
généralement liée à des leaders efficaces. Par
conséquent, ceux qui veulent paraître efficaces peuvent être
motivés à être logiques en changeant à une action
préférable. Actuellement, les managers efficaces sont ceux qui
font la différence entre les situations auxquelles la persistance est
payante et celles où elle ne l'est pas.
III- L'aspect décisionnel de
dirigeant
Une recherche158(*) effectuée auprès des entreprises
françaises montre que la décision est indissociable de la
complexité, de la subjectivité interrelationnelle et de l'action.
Ces dimensions ne se présentent pas comme indépendantes les unes
des autres, mais au contraire se répondent mutuellement.
A- La décision et la complexité
Toute décision est définie implicitement comme
complexe afin de trouver la voie dans un environnement en perpétuel
changement. En effet, le dirigeant sera ainsi appelé à se doter
d'une capacité de plus en plus forte d'intégrer un maximum
d'informations. Il convient aussi de noter l'état d'inconscience des
dirigeants face à la complexité.
B- La décision et la
subjectivité
Ayant l'habitude de travailler avec des acteurs
différents, les dirigeants sont affrontés à une double
difficulté : chaque groupe d'acteurs a un mode
d'appréhension de la réalité particulier, tout en
étant engagé dans une réalité construite
collectivement. Ils sont aussi appelés à écouter les
autres pour pouvoir les comprendre et c'est grâce à l'information
que le processus sera accéléré. Face à cette
situation, la communication est centrale dans le processus
décisionnel.
C- La décision et l'action
Les dirigeants déclarent que la décision est en
permanence intégrée à l'action. Cette dernière peut
être aussi bien inscrite dans le passé, le présent ou dans
le futur. La séparation entre décision et action n'est
tolérable que lors de la communication de la stratégie aux autres
acteurs.
Décider devient « "remettre en cause",
"animer", "diriger", "orienter", "canaliser" »159(*). Ces dimensions
éclairent le dirigeant sous un nouvel angle en le plaçant au
coeur de l'action organisationnelle. Ils sont aussi appelés à
structurer leurs rapports à la décision autour de la mission
qu'ils s'attribuent autant que décideurs. Leurs missions consistent
à assumer l'évolution de l'organisation, l'intégration
entre l'organisation et son environnement ou les ruptures dans la
décision.
IV- Les typologies du style de direction
Il y a peu de littérature qui s'intéresse
à l'étude du style dans l'organisation en tant qu'un groupe.
D'après ces travaux, on trouve ceux de Parcell, Abromson et
Kuber160(*). En effet,
à partir du modèle de Parcell qui comprend deux axes :
· Le caractère unitaire contre le caractère
pluraliste du style de management.
· Le caractère individualiste contre le
caractère collectif.
Abromson et Kuber ont tente d'apporter quatre styles à
savoir :
· L'autoritaire.
· Le participatif.
· Le consultatif.
· Le persuasif.
Le modèle selon lequel cette typologie a pris le jour
est le suivant :
Figure n°7 : Les dimensions du
style de management
Source :
PARCELL, cité par Mériem SKIK,
op,cit,p49.
Nous allons par la suite mettre l'accent sur les styles de
l'individu c'est à dire les typologies des styles selon le
caractère unitaire individualiste.
A- Les styles de commandement selon
Tannebaum
Le style de direction se trouve osciller entre deux
limites :
· Limite 1 : Autorité du patron : Style
autoritaire.
· Limite 2 : Pouvoir des subordonnés :
Style participatif.
Entre les deux limites, il y a une certaine
négociation entre le supérieur et le subordonné mettant en
évidence sept alternatives de commandement (voir figure). Ces 7 styles
reviennent à Tannenbaum et Schmidt161(*) (1).
Quel que soit le style choisi, l'essentiel est de
réaliser les objectifs et de concrétiser les résultats.
Cependant, il faut pouvoir assurer l'arbitrage des intérêts des
différents partenaires dans l'organisation donc faut-il un minimum de
coûts, d'émotions, de pressions, donc un minimum de stress.
Figure n°8 : Les 7 styles de commandement
Source : HOROVITZ
Jaques, XARDEL Dominique, Op.cit, p 59.
B- Les styles de Blake et Mouton
Le modèle postule que le leadership d'un gestionnaire
est conditionné par deux dimensions :
Ø L'attention accordée aux personnes.
Ø L'attention accordée à la
tâche.
Il convient aussi de noter que la grille de Blake &
Mouton accorde de l'importance aux résultats et à la satisfaction
des exécutants. En effet, en fonction des deux dimensions, les auteurs
ont établi une grille avec deux axes : un axe horizontal
représentant le souci du dirigeant vis à vis du produit et un axe
vertical qui représente le souci à l'égard de ses
subordonnés. De cette grille résulte cinq styles.
1 -Les caractéristiques de chaque style
A partir des deux dimensions du modèle, les deux
auteurs ont mis en évidence les cinq styles.
1-Le style 1-1 ( Laisser-faire) : Le
dirigeant se limite à obtenir de la part de ses subordonnés le
travail nécessaire pour atteindre le résultat minimum qui lui
permet de se maintenir en place.
2-Le style 1-9 (Social) : l'accent est
mis sur les individus. Le dirigeant a un faible souci de la production et il
s'occupe de satisfaire les besoins des subordonnés. L'ambiance dans le
travail est agréable.
3-Le style 5-5 (Compromis) : C'est un
style qui repose sur un intérêt moyen aussi bien pour la
production que pour le facteur humain. Il s'agit ainsi de maintenir un
équilibre entre les nécessités de production et les
besoins des employés.
4-Le style 9-1 (Autocrate) : Il est
caractérisé par un fort souci pour la production.
L'efficacité des opérations est l'élément de
préoccupation du dirigeant. Ce dernier ne cherche pas à faire
intervenir le facteur humain mais plutôt à imposer ses
idées et son autorité.
5-Le style 9-9 (Intégrateur) : Il
repose sur un intérêt élevé aussi bien pour les
efficacités des opérations que pour l'ambiance d'équipe
dans le travail. Ce style crée des relations de confiance, de respect et
de confort qui aboutissent à des résultats dus à
l'engagement de tous.
Les caractéristiques de ces cinq styles sont
résumées dans ce tableau fourni par Pierre Lebel.
Classe de Blake
et Mouton
|
Caractéristiques
|
1-1
9-1
1-9
9-9
5-5
|
Pas d'intérêt pour les résultats ni pour
la satisfaction de l'équipe.
Intérêt pour les résultats mais pas
d'intérêt pour l'équipe.
Pas d'intérêt pour les résultats, mais
intérêt pour l'équipe.
Intérêt pour les résultats et pour
l'équipe.
Intérêt moyen pour les résultats et pour
l'équipe.
Intérêt moyen pour les résultats et pour
l'équipe.
|
Tableau n°5 : Les caractéristiques des
styles de Blake et Mouton
Source : LEBEL
Pierre « le triangle de
management », Editions d'organisation,Paris 1986,p 14.
Pour mieux comprendre les styles proposés par Blake et
Mouton, il est nécessaire d'étudier leurs avantages que leurs
inconvénients. Sans être exhaustif, nous allons développer
ces deux points.
2- Les avantages de chaque style
Le modèle de Blake et Mouton prescrit de
l'autorité la voie de la démocratie participative. Il fait appel
à la vision interpersonnelle qui est apparu aux Etats-Unis dans les
années 1950.
1-Le style 1-1 : Il s'agit plutôt
d'un style normatif dont la gestion est un outil pour produire plutôt que
participer. Le dirigeant cherche plutôt à maintenir la situation
et d'assurer un équilibre par un jugement des résultats. Son
souci est donc la stabilité et le confort en dépit de
l'évolution, de la participation. Pour lui, les résultats sont
plus importants, moyennement importants ainsi que l'équipe et la
satisfaction individuelle.
2-Le style 1-9 : L'accent mis sur
l'intérêt du facteur humain favorise la délégation
et la motivation poussant l'équipe à produire en groupe. Ceci
favorise des relations de convivialité qui créent la
solidarité, le travail en équipe et la communication. Rien n'est
valorisé en dehors de l'équipe. Ce style favorise ainsi le
développement de la satisfaction des besoins et la
délégation du pouvoir.
3-Le style 5-5 : Les résultats ne
sont importants que lorsqu'ils sont atteints par l'équipe. Ce style
favorise ainsi bien la technique que la gestion. C'est un management
institutionnel des résultats et les besoins des membres qui vont
participer à la réalisation de ces résultats.
4-Le style 9-1 : Ce style favorise
l'efficacité : Etre performant, c'est être efficace. En
effet, l'équipe n'est présente que pour produire. L'important,
c'est d'atteindre les résultats face aux situations de crise.
5-Le style 9-9 : Si le style 5-5 met
l'accent sur la réalisation des résultats par la participation de
toute l'équipe, ce style souligne cette idée mais avec un
degré plus élevé. En effet, il souligne aussi bien
l'efficacité que la valorisation du facteur humain.
3- Les inconvénients de chaque style
Le modèle de Blake et Mouton s'inscrit dans les
modèles de vision interpersonnelle dont le but de proposer un style
idéal. Selon ce modèle, l'organisation demeure un système
fondé sur des rapports d'autorité vers la réalisation des
résultats tout en négligeant l'influence de l'environnement sur
la prise de décision.
1-Le style 1-1 : L'intérêt
pour les résultats est souligné à travers un jugement et
non une prévision ou une planification. Il semble que ce style
échappe à la réalité. Le dirigeant ne souligne pas
l'importance de la notion du climat, de l'environnement, de la gestion ou de
l'équipe. Il se laisse peu influencer et ne cherche que la
stabilité. Ainsi les résultats compatibles et la dynamique de
l'entreprise n'ont pas de grands intérêts devant le maintien du
statu quo. La technique laisse les résultats mal justifiés et les
individus dépourvus de toute satisfaction.
2-Le style 1-9 : L'accent sur les
individus pour établir de bonnes relations risque d'être
submergé par l'équipe. De même, le faible souci de la
production risque de donner des résultats par coups. On sera
confronté à une absence d'efficacité des opérations
en l'absence de l'autorité.
3-Le style 5-5 : Il est difficile
d'atteindre le niveau satisfaisant auquel le management institutionnel veut
atteindre. Ce style valorise la performance correcte or cette dernière
oscille entre deux niveaux. Plusieurs difficultés peuvent surgir telles
que l'absence de coordination entre le groupe ou encore l'absence d'un
consensus autour des objectifs à atteindre.
4-Le style 9-1 : L'absence du facteur
humain ne valorise pas la gestion en présence. En effet, les
résultats priment sur d'autres valeurs et les hommes n'ont pas de place
mais sont considérés des outils de gestion. Ce style fait
émerger des conflits et des situations techniques difficiles.
5-Le style 9-9 : Il est difficile de
créer la confiance. On peut être confronté à un
manque de coordination au niveau de la structure, d'absence de leadership ou
d'apprentissage. De même, il n'y a pas de style idéal d'autant
plus que sa vision est restreinte.
Le modèle de Blake et Mouton met en valeur le travail
d'équipe, le processus interpersonnel où le travail doit
être conçu comme une satisfaction humaine. Selon ces auteurs, les
rapports d'autorité sont présentés bien qu'on veut montrer
le contraire. En effet, le système d'autorité apparaît
chaque fois qu'on parle de responsabilité des décisions
prises.
Ce modèle met l'accent sur la présence du
facteur humain mais néglige d'autres dimensions telle que le souci de
l'efficacité, le leadership, ...
C- Les styles de Hersey et Blanchard
Partant d'un management basé sur deux
dimensions ; l'une accordée à l'importance de la tâche
et l'autre à celle de la personne ; Hersey et Blanchard ont
développé un modèle (1969) qui repose sur le comportement
des managers au sein de leur organisation qui distingue quatre styles de
management.
Partant aussi d'un leadership adaptatif, Blanchard et
Zigarmi suggèrent une matrice à deux dimensions où le
leader peut diriger, entraîner, épauler et
déléguer.
1 - Les caractéristiques de chaque style de
direction
Chaque style adopté par Hersey et Blanchard
obéit à certaines caractéristiques. En effet, qu'il soit
un style directif, persuasif, concertatif ou délégatif ; il
diffère l'un de l'autre.
1-S1 : Tâche forte - Relation
faible (Style directif): Le manager autoritaire donne les
instructions du travail en mettant l'accent sur le leader et son rôle
dans la performance. Etre efficace, c'est être autoritaire et assurer le
contrôle nécessaire Méthodique, sérieux, logique, le
dirigeant ne se soucie pas des membres de son organisation. Les
exécutants immatures sont peu motivés. En effet, étant
donné qu'en fonction de la motivation que l'exécutant va
répondre au style du dirigeant.
2-S2 : Tâche forte - Relation
forte (Style persuasif): Le manager clarifie les situations et
explique ses décisions. Autoritaire, il impose le contrôle mais
favorise une attention à la personne. Chaque membre peut clarifier sa
vision mais le mot de la fin reste pour le dirigeant. Ainsi, motivés
modérément, les exécutants peuvent améliorer le
fonctionnement de la tâche.
Figure n°9: La matrice du comportement
du leader selon Blanchard et Zigarmi
Source : HERSEY
Paul « le leader situationnel »,Editions
d'organisations,1989, p 56.
3-S3 : Tâche faible - Relation
forte (Style concertatif): Ce style est caractérisé
par un soutien des idées des collaborateurs dans une ambiance où
il y a peu de relations interpersonnels.Le dirigeant facilité la
réalisation des tâches en allégeant la contrôle. En
effet, le fonctionnement de l'organisation se déroule avec moins
d'autorité et plus de délégation du pouvoir.
4-S4 : Tâche faible - Relation
faible (Style délégatif): Le manager
délègue ses responsabilités au profil des décisions
et des exécutants. Son rôle se limite à des tâches
les plus pressantes. Ce comportement adopté met l'accent sur le
sentiment d'urgence. En effet, ce mode de gestion du temps laisse passer le
plus pressant plutôt que le plus important.
2- Les avantages de chaque style
S1 : Tâche forte - Relation
faible (Style directif):Le manager d'un tel style se
caractérise par la rapidité, la clairvoyance et
l'efficacité. Se basant sur une structure centralisée, il cherche
la réalisation des objectifs avec les moindres coûts sous la
pression d'un contrôle continu et à travers la participation de
tout le monde.
S2 : Tâche forte - Relation
forte (Style persuasif): Avec l'autorité, le
contrôle et l'efficacité, le manager offre aux exécutants
une motivation modérée. Leur comportement est ainsi
valorisé par la participation. Le manager cherche moyennement la
satisfaction de tout le monde.
S3 : Tâche faible - Relation
forte (Style concertatif): Dans une telle ambiance, tout le monde
sera entouré autour d'un objectif ultime. Il y aura une
atmosphère de confiance, de paix couronnées par un consensus.
Devant un dirigeant moins autoritaire, chacun aura tendance à adopter un
comportement meilleur pour la réalisation de la tâche.
S4 : Tâche faible - Relation
faible (Style délégatif): Ce style favorise
l'implication des exécutants dans la prise de décision. La
délégation du pouvoir n'est permise qu'après avoir su que
parmi les membres il y a ceux qui sont capables de prendre des décisions
d'urgence ; cette capacité de prise de décision souligne un
niveau d'expérimentation, d'apprentissage, de motivation et
d'autocontrôle.
3- Les inconvénients de chaque style
1-S1 : Tâche forte - Relation
faible (Style directif): Le dirigeant aura tendance à
influencer les exécutants. Ces derniers n'ont qu'à établir
et accomplir les ordres préétablis sans avoir l'occasion de se
justifier ni y participer. Le système de récompense étant
celui de sanction / récompense. Devant des personnes immatures, le
dirigeant se voit le seul capable d'assurer leur gestion et la gestion de
l'organisation.
2-S2 : Tâche forte - Relation
forte (Style persuasif): L'absence de coordination est un
obstacle devant le dirigeant qui adopte un tel style ainsi que la recherche
d'un compromis autour duquel tous les membres peuvent être
entourés.
3-S3 : Tâche faible - Relation
forte (Style concertatif): On peut être confronté
à l'absence de coordination. De même, on risque de ne pas aboutir
à un compromis auquel on rêvait.
4-S4 : Tâche faible - Relation
faible (Style délégatif): La
délégation peut entraîner des conflits par rapport à
la décision finale. De même, un manque de coordination peut
être à l'origine de la naissance d'un problème.
D- Les styles de décision selon Mason &
Rowe
Selon leur modèle, prendre la décision
diffère tient compte de deux dimensions. La première souligne la
manière de penser ; certains sont logiques et rationnels qui
tiennent compte d'un processus d'information en séries. Par contre,
d'autres sont plutôt intuitifs et créatifs et perçoivent
les choses entièrement et en complet. Il faut donc noter que ces
différences sont dues au-delà des caractéristiques
humaines générales spécifiquement limitées par la
rationalité.
La deuxième dimension de ce modèle touche la
tolérance de la personne pour l'ambiguïté. Certains
nécessitent une information structurée dans le but de minimiser
l'ambiguïté alors que d'autres sont capables de traiter plusieurs
pensées en même temps.
Lorsque ces deux dimensions sont combinées dans un
diagramme, elles forment quatre styles de prise de décision (voir figure
1) :Directif, analytique, conceptuel et béhavioriste.
Figure n°10 : Le modèle des
styles de décision selon Mason et Rowe
Source : ROWE A.J,
BOULGARIDES .J.D, and M.R.Mc Grath ,"Managerial Decision Making",
Modules in Management Series, p 18, cité par ROBBINS
Stephen.P, op.cit, p 85.
1 - Les caractéristiques de chaque style de
décision162(*)
1-Le style directif : Les individus qui
font recours à ce style ont une tolérance faible pour
l'ambiguïté et cherchent la rationalité. Ils sont efficaces
et logiques mais leur intérêt pour l'efficacité aboutit
à une prise de décision avec un minimum d'information et
l'évaluation de peu d'alternatives. Ils cherchent à
réaliser les objectifs opérationnels suivant un chemin efficient
et systématique.
Les directifs sont caractérisés par la
rapidité dans la prise de décision et se concentrent sur le
chemin le plus court. Ils se comportent d'une manière autoritaire,
prennent les décisions que les subordonnés doivent
exécuter. L'adoption de ce style justifie le désir d'aller
rapidement à l'objectif et de manière discrétionnaire.
2- Le style analytique : Le type
analytique est caractérisé par une grande tolérance pour
l'ambiguïté. Dans ce cadre, les managers désirent collecter
plus d'informations et considèrent plus d'alternatives que dans le cadre
d'un style directif mais adoptent comme eux une approche rationnelle. Ils
préfèrent être caractérisés comme prudents
dans la prise de décision avec une capacité de s'adapter ou de
faire face aux nouvelles situations. La performance est réalisée
à travers les analyses, les plans et les prévisions. Adoptant un
comportement de cohésion et d'intégration décisionnelle,
les managers soulignent l'importance des délais.
3-Le style conceptuel : Les managers
ayant un style conceptuel ont tendance à avoir des vues trop
libérales et mettent en évidence plusieurs alternatives à
traiter. Leur focus est de longue portée où la performance est
réalisée par l'exploration de nouvelles options, la formulation
de nouvelles stratégies, la création et la prise de risques.
S'intéressant qu'aux grands axes, ils laissent aux subordonnés la
liberté dans l'interprétation des décisions.
4- Le style
béhavioriste : Ce style caractérise les
preneurs de décision qui travaillent les uns avec les autres où
la performance est réalisable à travers la satisfaction des
différents besoins ; les managers s'occupent de la satisfaction des
subordonnés. Ils sont généralement réceptifs aux
suggestions des autres et profondément liés dans les
réunions à travers la communication. Ce type de managers essaie
d'éviter les conflits et cherche un consensus.
2- Les avantages de chaque style163(*)
1-Le style directif : Les directifs sont
des managers autoritaires qui réservent leur pouvoir et leur statut, ils
sont orientés vers l'action et cherchent la rapidité,
l'efficience et les résultats. Rationnels, ils laissent la tâche
de l'exécution aux subordonnés suivant des procédures et
des normes préétablies. Méthodiques, ils
préfèrent des structures hiérarchiques, un seul
résultat et un contrôle continu. Ayant des
préférences claires, constantes, avec un minimum d'informations
et en dehors d'une ambiguïté ils choisissent la solution dont la
valeur perçue est la plus élevée.
2- Le style analytique: Prudents dans leur
prise de décisions, les managers adoptent un comportement précis
et logique en cherchant à explorer les détails pour ne rien
laisser au hasard.
Pour ce faire, ils permettent une cohésion et une
logique d'intégration entre les différents niveaux du processus
décisionnel afin de fournir une large variété de
solutions. L'interaction entre les différents niveaux favorise la
participation.
3- Le style conceptuel : Ayant une large
envergure, les managers déterminent les grands axes d'orientation en
favorisant en conséquence le positionnement et l'intégration des
différents exécutants à la recherche des conclusions.
Fascinés par la variété, ils cherchent la
créativité et l'intuition tout en restant flexible dans la
résolution des problèmes et en faisant appel à l'avis des
autres membres de l'organisation. Ceci favorise le développement de
compétences et un certain apprentissage aussi bien des managers que les
subordonnés.
4- Le style béhavioriste :
S'intéressant à la gestion des comportements, le manager
cherche la satisfaction de tout le monde ou du moins de ne pas heurter les
convictions. Entourés autour d'un objectif ultime, ils recherchent
l'émergence d'un certain consensus. Ceci engendre des communications
longues et élaborées, un processus d'information, la
participation et la motivation.
Sans être exhaustif, nous allons proposer dans la figure
n° 11 quelques forces de chaque style.
Figure°11 : Les avantages de chaque
style selon Mason et Rowe
3- Les inconvénients de chaque
style
Chaque style a aussi ses propres inconvénients et ses
problèmes spécifiques.
1-Le style directif : Les tenants de ce
style sont des autoritaires qui ont tendance à réduire
l'information et éviter le développement. Dans un environnement
caractérisé par une absence de participation, il n'y a pas de
délégation du pouvoir et une autorité contraignante.
Ce mode généralement rencontré dans les
entreprises familiales ou l'autorité peut être acceptée
sous l'influence d'un leader charismatique. Ce style est rigide, impersonnel et
autocratique.
2- Le style analytique : En mettant
l'accent sur les détails, il y a un risque de se perdre en
négligeant l'essentiel et d'être lent dans la prise de
décision. Il y aura un certain blocage éventuel et une certaine
perte d'énergie avec une absence de délégation du pouvoir.
Le manager adoptant un tel style est incapable de limiter ses choix à un
point de ne plus respecter pour les délais. Le dirigeant dogmatique doit
faire appel à un contrôle de grande ampleur et doit être
très puissant.
3-Le style conceptuel : Vers la
recherche des grands axes dans l'orientation, le manager en laissant la
liberté d'exécution peut se confronter à une absence de
coordination entre les différents départements. En effet, cette
coordination n'est pas toujours convenablement réalisée.
Utilisé généralement dans les grands groupes, il y a
absence de concentration et une faible planification.
Le dirigeant adoptant un tel style se trouve être trop
idéaliste, indécisif, imaginatif et lent dans sa prise de
décision.
4- Le style béhavioriste : Ce
style mettant l'accent sur le comportement cherche un consensus ou un compromis
dans la prise de décision entre les différents figurants. Le
risque sera de ne pas arriver à ce consensus en se perdant dans le
processus en dépit du résultat.
Ces problèmes relatifs à chaque style sont
illustrés dans la figure n°12.
Figure n°12: Les problèmes de
chaque style selon Mason et Rowe
En conclusion, les quatre catégories sont distinctes,
les managers peuvent prendre des caractéristiques relatives à
chacune d'elles. Par conséquent, il est mieux probable de
réfléchir au style du manager dominant et ses styles
précédents.
De même, pour fournir un encadrement des
différences individuelles, il convient de se fixer sur les styles de
décision pour comprendre comment deux individus équivalents dans
l'intelligence, avec un accès à l'information, peuvent
différer dans leurs approches de décision ainsi que dans leurs
choix. On fera ainsi appel à leur comportement et à l'ensemble de
valeurs qui les conditionnent.
E- Les styles de décision selon Dr. Michael J.
Driver
Bien que les managers sont appelés à jouer des
rôles différents dans leurs situations variées et
spécifiques, tous les managers doivent être des créateurs
de décisions. La prise de décision est l'une des plus importante
partie du travail du manager, et tant qu'il soit efficace dans ses applications
mieux il atteindra la performance organisationnelle et le succès de sa
carrière. Comme avec les styles du savoir et les styles de conduite, les
individus diffèrent typiquement dans la manière avec laquelle ils
font la prise de décision. Les différents styles de
décision ont des avantages et des inconvénients, et ils sont
appropriés selon les situations.
Etre conscient de la théorie décision-style et
savoir comment s'y prendre, peut nous aider à mieux comprendre les
employés et assure la performance en leur offrant des
responsabilités appropriées de prise de décision.
Chacun de nous a quelques uniques habitudes rationnelles et
il cherche à identifier des points communs à travers les styles
utilisés dans de traitement de l'information et la prise de
décision qui peut être utilisée afin de distinguer entre
les différents styles de décision. Le style de décision
est défini ainsi comme le chemin étudié du traitement de
l'information et de la prise de décision.
La décision à prendre diffère entre les
gens en tenant compte de deux dimensions clefs :
Ø La quantité d'information à utiliser ou
le degré de complexité.
Ø Le degré des points ou le nombre des solutions
alternatives générées de ces informations.
Dans la complexité, le processus de la décision
d'une personne s'accroît par le fait que plus la quantité de
l'information est grande, plus on a d'alternatives
générées de solutions.
Figure n°13:Les styles de
décision selon Driver
Source : HUNSAKER
Philip.L et ALESSANDRA Anthony .J« The art
of managing people », New York, 1980, p53.
Les dimensions de complexité et de données
peuvent être combinées comme la figure ci dessus, pour donner une
matrice qui identifie les quatre styles de décisions.
* Le style décisif est un style qui peut
utiliser un minimum de donnée pour arriver à une décision
"satisfaisante".
* Le style flexible fait appel à un minimum
d'informations mais change souvent les données à utiliser ce qui
engendre généralement des conclusions différentes.
* Le style hiérarchique est opposé
à celui du flexible. On analyse les données
synthétisées avec prudence pour engendrer un optimum de
décision.
* Le style intégratif similaire à celui
hiérarchique, utilise un maximum de données mais au lieu de se
fixer sur la meilleure décision il engendre plusieurs conclusions
possibles.
1- Les caractéristiques de chaque style de
décision
Le professeur Driver. J. Michael et ses
collègues ont déterminé qu'en plus des différences
dans la quantité d'informations qu'ils utilisent, les personnes varient
aussi dans leur façon d'accomplir d'autres fonctions reliées
à la direction. La figure illustre quelques-unes de ces
différences avec un respect aux valeurs, planification, objectif,
organisation, communication et leadership.
|
Décisif
|
Flexible
|
Hiérarchique
|
Intégratif
|
Valeurs
|
Action
Efficience
Vitesse
Variété
Sécurité
|
Action
Adaptabilité
Vitesse
Variété
Sécurité
|
Contrôle
Qualité
Méthode rigoureuse
Système
Perfection
|
Résultats
Information
Créativité
Variété
Exploration
|
Planification
|
Peu de base de données
Portée limitée
Contrôle sévère des résultats
|
Peu de base de données
Portée limitée
Intuitif et réactif
|
Base de données élevée
Longue portée
Contrôle sévère des méthodes et des
résultats
|
Base de données élevée
Longue portée
Adaptatif
|
Objectifs
|
Un objectif
Organisation des données
Origine externe
Accepté comme donnée
|
Plusieurs objectifs
Ses propres données
Origine externe
Changé
|
Peu d'objectifs
Données de soi
Origine interne
|
Plusieurs objectifs
Données organisées et de soi
Origine interne et externe
|
Organisation
|
Courte envergure de contrôle des rôles
Organisation hiérarchisée
Structure rigide : ordonnée
Forte délégation
|
Contrôle par confusion
Forte délégation dans des choses secondaires
Rôles flexibles et autorité
|
Large envergure de contrôle
Procédures élaborées
Automatisation
Faible délégation
Structure rigide
|
Processus par équipe
Organisation par matrice
Forte délégation
Structure flexible
|
Communication
|
Courtes nouvelles
Résultat donné
Une solution à travers le leader
|
Courtes nouvelles
Variétés
Plusieurs solutions
N'importe quelle personne parle avec n'importe
laquelle
|
Elaborée et intense
Méthodes et données analysées
Apporte "la meilleure conclusion"
|
Analyse de problèmes longs et élaborés de
plusieurs airs
Solutions multiples
|
Leadership
|
Basé sur la motivation (sanction /
récompense)
Puissance et ordres
Décisions unilatérales
|
Basé sur le charme et la sympathie
Motivation - positif / objectif - encouragement
Nécessité et sentiments
Participation
|
Basé sur la compétence
Motivé par l'information
Logique et analyse
Consultatif
|
Basé sur la confiance et l'information
Motivation - confiance mutuelle et coopération
Faits et sensations
participation
|
Tableau n°6 : Les
caractéristiques des styles de décision selon
Driver
Source : M.J. Driver et T.J.Mock, "le
processus humain d'information, théorie de style de décision et
système de comptabilité de l'information" The Accounting Review,
volume N° 3, juillet 1975, pp 490,506 cité par Hunsaker et
Anthony J.Alessandra, op.cit, p55.
1- Le style décisif : Les
individus utilisent ce style pour aboutir à une conclusion ferme. Ceux
qui décident adoptent la rapidité, l'efficience et la consistance
où les résultats concrets sont cruciaux et ne sont pas
préférés à aucune idéologie
économique compréhensive. Ils utilisent un minimum de
données pour développer des plans avec un contrôle
sévère et une organisation. Les plans sont seulement de courte
portée et les dates limites sont critiquables.
Les décideurs préfèrent des structures
organisationnelles hiérarchiques avec un court, une envergure claire
d'un contrôle et des rôles distribués clairement. Ils
utilisent des rapports résumés recommandant l'action. Les
communications doivent être brèves et doivent aboutir rapidement
à travers les actions entreprises par la direction à des
résultats orientés. A ce moment, tout ceci doit passer à
travers le manager. Les rapports écrits doivent être dans une
forme résumée et donne des résultats et doivent
recommander l'action.
Les décideurs préfèrent recevoir une
seule solution et les rapports lents et détaillés sont
généralement renvoyés, ignorés ou retournés
à une autre personne pour les résumer.
Ils acceptent l'autorité basée sur une position
dans l'organisation. Ils motivent à travers un système
rigide : sanction / récompense. Les décisions sont
unilatérales et les subordonnés sont ordonnés de les
exécuter.
2-Le style flexible : Ce style est
caractérisé par l'utilisation d'un minimum de données. Les
flexibles tiennent à l'action, la rapidité, l'adaptabilité
et la variété, qu'ils leur rapportent de la
sécurité. Ils ne préfèrent pas planifier mais
utilisent plutôt leur intuition pour "le jouer par l'oreille" en se
basant sur la réaction.
Les flexibles recherchent plusieurs objectifs
orientés personnellement et successivement, ils changent
fréquemment et indépendamment de ce qui est présent. Ils
préfèrent des organisations détachées et fluides
avec des courtes structures de rôles. Ils sont plus confortables avec une
confusion des résultats laquelle leur apporte un contrôle ultime
en raison de leur créativité et adaptabilité personnelle.
Les flexibles comme les décisionnels, préfèrent des
communications et des rapports brefs, ils font appel à une
variété large de solutions parmi lesquelles ils peuvent
choisir.
3-Le style hiérarchique : Avec
une contradiction avec les décisionnels et les flexibles, ceux qui
possèdent un style hiérarchique utilisent une large masse
d'informations qu'ils analysent avec prudence pour arriver à une
meilleure conclusion. Les hiérarchiques mettent en valeur le
perfectionnisme et la précision. Ils préfèrent être
sous un contrôle et ils espèrent atteindre des objectifs
engendrés par soi-même avec peu de stratégies
élaborées. Ils font appel à des structures
organisationnelles hiérarchiques complexes avec une large envergure de
contrôle, des politiques et des procédures
élaborées. Les rapports devraient être formels et minutieux
avec des expositions détaillées des problèmes, des
méthodes et de la meilleure conclusion. Les rapports sont ainsi
envisagés comme inadéquats et sont toujours renvoyés pour
analyser additionnellement les données.
La motivation se fait sentir à travers l'utilisation
de l'information et l'influence des autres à travers les logiques et les
analyses. Le leadership est basé sur la compétence et les
décisions sont élaborées unilatéralement mais les
subordonnés sont consultés pour une information
supplémentaire afin de connaître leurs opinions.
4- Le style intégratif : Comme
les hiérarchiques, les gens qui ont un style de décision
intégratif utilisent une large masse d'informations mais engendrent des
solutions multiples. Les intégratifs produisent simultanément les
interprétations variées, en opposition avec les flexibles qui
engendrent des conclusions variées mais selon une séquence. Ils
évaluent l'exploration des sources des informations et ils engendrent
des conclusions variées basées sur des analyses de données
détaillées mais les plans sont constamment en changement et mal
approuvés.
Les intégratifs sont concernés aussi bien avec
les objectifs personnels que ceux organisationnels qu'ils essaient d'assurer
leur compatibilité. Ils ne préfèrent pas les
organisations rigides et hiérarchiques mais celles
relâchées et fluides qu'ils peuvent adapter à la demande
dans les circonstances multiples. Les communications sont assez longues et bien
élaborées avec des discussions entièrement
compliquées. Les rapports sont mis lors des analyses complexes à
partir de plusieurs points de vue qu'ils engendrent plusieurs conclusions
possibles.
La description dans des chemins similaires des
caractéristiques de chaque style a été proposée
dans la figure. On s'attache à une valeur positive ou
négative ; cela dépendra du style et sa comptabilité
avec les autres styles.
Décisif
|
Hiérarchique
|
Positif
Sérieux
Logique
Solide
|
Négatif
Rigide
Simpliste
Superficiel
|
Positif
Rigoureux
Précis
Approfondi
Consciencieux
|
Négatif
Dogmatique
Hyper contrôle
Lent
|
Flexible
|
Intégratif
|
Positif
Intuitif
Adaptable
Sympathique
|
Négatif
Superficiel
Indécisif
Inconstant
|
Positif
Inventif
Empathétique
Coopératif
|
Négatif
Négatif
Compliqué
Curieux
Fadesse
|
Figure n°14: La description des points
positifs et négatifs de chaque style de décision selon
Driver
Source : HUNSAKER et ANTHONY
J.Alessandra, op.cit, p59.
La chose la plus importante à réserver dans
les esprits n'est pas les sensations immédiates envers les gens ayant
des caractéristiques différentes de style de décision mais
la façon à utiliser les forces dont ils disposent et
éviter les faiblesses qu'ils peuvent rencontrer dans des situations
spécifiques du traitement des décisions.
2 - Les avantages de chaque style
Le style spécifique de décision peut
être évalué positivement ou négativement
indépendamment du style spécifique de l'évaluateur. Il y a
des avantages distincts et des inconvénients pour chaque style, par
contre, cette section va expliquer comment on peut relier les charodisques d'un
travail spécifique pour augmenter la chance d'une performance
meilleure.
Le style intégratif est le plus créatif et il
convient le plus à la génération des idées et aux
phases planifiées. Les flexibles ont une nature fluide à
exploiter et sont les plus utilisés dans les activités
entreprenariales nécessitant des étapes de lancement. Durant
l'étape de la plus petite échelle de production, l'efficience des
décisifs et leur consistance peut être définie
avantageusement. Comme l'échelle de production croit et devient plus
complexe, le style hiérarchique peut probablement être le meilleur
style du manager en raison de la force de la qualité, du contrôle
et du processus d'information.
Chaque style de décision a ses propres
caractéristiques. Ils ont des avantages et des inconvénients par
rapport à chaque situation spécifique. La dimension critique de
chaque situation doit être déterminée. Quelques forces de
chaque style peuvent être prises en considération sont dans la
figure .
(Une donnée)
|
Décisif
|
Hiérarchique
|
Rapide
(sérieux) Solide
(méthodique) Ordonnée
|
Logique
Loyal
Obéissance
|
Forte qualité
Rigoureux
Logique
|
Complet
Contrôle
Minutieux
|
(Minimum d'information)
|
(Maximum d'information)
|
Flexible
|
Intégratif
|
Intuitif
Agréable
Spontané
|
Adaptable
Rapide
Exploitif
|
Créatif
Coopératif
Ouvert
|
Energétique
Fondé (Informé)
De grande envergure
|
(Plusieurs données)
|
Figure n°15 : Les avantages de
chaque style de décision selon Driver
Source : HUNSAKER et
ANTHONY J.Alessandra, op.cit, p62.
3- Les problèmes de chaque
style
Comme chaque style de décision a ses avantages,
chacun possède des problèmes particuliers. Ces problèmes
spécifiques sont illustrés dans la figure.
1-Le style décisif : Les
décisionnels sont perçus comment étant rigides qui
pratiquent l'introspection et par conséquent, ils évitent le
développement de soi même. Ils ont souvent des sensations
négatives et sont inconfortables avec le changement. Leur tendance
à exclure l'information complexe dans leur presse pour action contribue
à des décisions plus optimales.
Les managers peuvent aider les décisionnels à
faire face aux problèmes en cherchant les travaux et les postes
appropriés dans l'organisation et en permettant une certaine abondance
à des coups avantageux face aux réactions des autres.
2- Le style flexible : Les flexibles
sont jugés superficiels et secondaires. Ils souffrent de
l'incapacité de se concentrer et sont trop fascinés par la
variété des focus pour compléter ce qu'ils ont
commencé. Ils sont des faibles planificateurs et n'acceptent ni la
structure, ni la discipline. Par conséquent, ils ne sont pas souvent
pris au sérieux par les autres.
Avec les autres styles, le manager peut aider les flexibles
en leur assignant le travail propice à leur manière. Les
spécialistes devaient être assignés à manipuler une
organisation assez grande et rechercher les activités, et le manager
devra éviter d'assigner aux flexibles des projets à terme
demandant des efforts concentrés.
3- Le style hiérarchique : Les
hiérarchiques sont perçus tyranniques, suppressifs et qui
prennent beaucoup de précautions. Ils ont une fascination excessive pour
les détails et un engagement pour le perfectionnisme. Ils
éprouvent du mépris face à l'incompétence et sont
incapables de déléguer le pouvoir. Ils ne donnent pas de
crédits aux autres et usurpent leurs idées comme étant les
leurs. Ils sont très agressifs et sont souvent vus comme menaçant
par leur surveillance immédiate.
4- le style intégratif : Ils sont
jugés indécisifs, sans intérêts, intellectuels et
confus. Ils sont souvent trop intéressés par le processus que les
résultats et ils sont plutôt passifs et dépendent trop des
autres. Les intégratifs manquent de s'intéresser aux
détails et souffrent de l'incapacité de faire les choses à
temps. Ils peuvent être aidés en les gardant en dehors des
positions de contrôle en raison de leur indécision. Ils sont
assignés à travailler en cherchant les détails et les
limites dans la durée de leur tâche.
Un seul foyer
|
Décisif
|
Hiérarchique
|
Rigide
Evite l'introspection
Faible concepts de soi même
Eviter le changement
Ne reçoit pas les données complexes
|
Interdit ou tyrannique
Perfectionniste
Incapable de déléguer
Argumentatif
Sans partage de crédit
|
Minimum d'information
|
Maximum d'information
|
Flexible
|
Intégratif
|
Superficiel
Incapable de se concentrer
Fasciné par la variation
Contre l'acception de structure
Faible planificateur
Paraît oksinvolte (à l'aise)
irrévérencieux (qui manque de respect)
|
Indécisif
Incapable de rencontrer les limites
Evite le détail
Passif
Insister plutôt sur les processus contre les
résultats
Trop intellectuel
|
Plusieurs foyers
|
Figure n°16 : Les problèmes de
chaque style de décision selon Driver
Source : HUNSAKER et ANTHONY
J.Alessandra, op.cit, p63.
DEUXIEME SECTION :
LE COMPORTEMENT ET LES VALEURS
MANAGERIALES
Seul le chef de l'entreprise peut prendre les
décisions les plus importantes pour la survie et la
pérennité de l'entreprise. Rares sont ceux qui prennent le temps
ou qui sentent la nécessité d'exprimer clairement auprès
de leur personnel les grandes orientations qu'ils ont fixées ou les
changements organisationnels à entreprendre.
Susciter les changements nécessaires, c'est avoir le
souci constant d'identifier et de révéler les ressources ou les
compétences non encore utilisées. Pour assurer et réussir
les changements, il faut ainsi étudier le comportement.
En effet, le comportement est déterminant dans la
gestion du changement comme source d'identification du style de direction. Il
n'y a pas un meilleur style qui répond à tous les postes ou
toutes les situations. En revanche celui qui présente un style peut bien
l'appliquer. Il essaie de concilier entre le travail et l'individu. Les
programmes de travail à long terme nécessitant des comportements
et l'apport des procédures. Ils doivent être bien
évalués en tenant compte de l'individu, de ses attitudes et de
ses valeurs. Le point le plus important est de déterminer la meilleure
décision à prendre pour l'individu ; Ceci nécessite
l'analyse du style de décision de la personne et les
caractéristiques des situations.
Il convient ainsi de souligner que l'ensemble des attitudes
de l'individu reflète les types de son comportement, il sera
défini à partir de l'ensemble de ses valeurs et de ses attitudes
en question. Le comportement adopté, nous aidera à
définir le style de direction.
I- La conception du comportement
A- La définition du concept du comportement,
ses facteurs et ses modes
1- La définition du concept
La notion du comportement a pris naissance164(*) dès les années
1911 avec Thorndike qui établissait les fondements de l'intelligence
animale. Selon ce chercheur, tout animal arrive à résoudre ses
problèmes en repérant les actions qui aboutissent à un
résultat sous forme de récompense : C'est la loi de
l'effet ou celle de l'hédonisme. A partir de ces travaux
et en les appliquons sur les êtres humains, le comportement devient
spécifique à chacun.
Le comportement est une variable clé du fonctionnement
de l'entreprise, plus facile à appréhender que celles des
ressources humaines ou du personnel. C'est "un acte conjoncturel et
repérable à un moment donné, soit par écoute (pour
le comportement discursif), soit par observation (pour le comportement
physique)"165(*).Watson-béhavioriste de la réaction-
étudie le comportement comme des réponses plus ou moins directes
à des stimuli internes ou externes. En ce sens ,le comportement
est « toute activité caractéristique d'un
organisme vivant. Celle-ci a une réalité objective (c'est une
chose en soi) et une valeur subjective ( c'est un ensemble significatif pour
qui en prend conscience) »1(*)0.
2- Les facteurs du comportement
Le comportement est influencé par l'environnement ou
les facteurs de situation où encore les facteurs intrinsèques aux
personnalités et aux historiens individuels. Il convient ainsi de
souligner que le comportement n'est ni entièrement neutre ni
entièrement aléatoire. De même, le mécanisme du
comportement selon Bartoli & Hermel dépend des structures de la
personnalité, des flux d'événement vécus, des
structures, cultures et comportements du milieu, des représentations et
conception, une stratégie d'acteur et de certaines possibilités
de la situation du moment. La figure ci après montre ces facteurs.
Figure n°17 :Les facteurs
déterminants du "mécanisme" du comportement
Source : BARTOLI Annie
& HERMEL Philippe, op.cit, p 295.
André Annet & Joseph Desaintes166(*) affirment que le
comportement de l'homme est multidimensionnel car il dépend de multiples
facteurs en interaction.
· L'individu lui-même : Ses besoins, ses
aptitudes, ses attitudes, ses valeurs qui déterminent son système
de compétence, de perception et de motivation.
· L'entreprise elle-même : son système
technologique, son système structurel, son système social et sa
culture interne.
· L'environnement de l'entreprise notamment la culture
externe et le système client, le marché.
Modifier le comportement doit tenir compte de ces trois
facteurs à la fois d'où l'importance relative :
Modification du comportement =
á individu + â entreprise + ã environnement
3- Les modes du comportement
Le comportement peut être167(*) :
· Cognitif : Lorsqu'il est le résultat d'une
réflexion ou une pensée orientée vers un but pour
réaliser les buts de survivance, de sécurité,
d'affiliation, de réalisation, de maîtrise.
· A-Cognitif : Lorsqu'il est expliqué en
dehors des pensées des personnes.
Les modes de comportement selon Kolter & Heskett sont
très divers. Au niveau le plus visible, c'est la culture qui les
englobe. Ceci été bien souligné par Kolter et
Heskett168(*) qui
mettent en évidence que ce style de modèle culturel est difficile
à changer étant donné qu'il est enraciné dans des
valeurs fondamentales. Il convient aussi de ne pas confondre culture et
structure, stratégie et vision. En effet, ces notions contribuent
à façonner les comportements.
B- Le concept du comportement
organisationnel
Etudier les gens dans leurs organisations revient
essentiellement étudier leur comportement individuel que celui et dans
leur organisation. Quand un manager est interrogé pour décrire
les problèmes qui touchent l'organisation, il tend
généralement à décrire ceux des ouvriers, et les
problèmes de communication avec les subordonnées, de leur
motivation, des conflits entre les employés et la résistance de
ces derniers à une réorganisation. Il s'agit de développer
le potentiel des individus pour résoudre les problèmes en
question.
1- Définition du concept du comportement
organisationnel
Le comportement organisationnel est une étude
systémique aussi bien des actions que des attitudes exprimées au
sein de l'organisation169(*). Il concerne aussi bien la productivité,
l'absentéisme, le turnover que la satisfaction du travail. En effet, il
y a une relation étroite entre productivité et satisfaction,
cette dernière peut, à son cas échéant, provoquer
l'absentéisme et le turnover.
Une définition de l'organisation est
nécessaire afin d'élaborer la définition du comportement
organisationnel : c'est une structure formelle avec une coordination
planifiée dans laquelle se trouve deux ou plusieurs personnes dans le
but de réaliser des objectifs communs. L'organisation se
caractérise par des relations d'autorité et des degrés de
divisions du travail. Le comportement organisationnel inclut ainsi le
comportement des gens dans des diverses organisations (hôpital,
lycées, agences,...).
2- Les disciplines du comportement
organisationnel
Il est construit à partir de plusieurs disciplines du
comportement et s'applique à la science des comportements. La
contribution de chacune de ses disciplines permet de l'étudier
différemment ; Les plus importantes sont plutôt la
psychologie, la sociologie, la psychologie sociale, l'anthropologie et la
science politique170(*).
a- L'anthropologie : C'est l'étude des
sociétés pour assurer l'apprentissage des activités
humaines. Elle aide à comprendre les différences entre les pays,
les organisations et les cultures nationales afin d'assurer une comparaison des
valeurs et des attitudes.
b- La sociologie : Les sociologues
n'étudient pas l'individu mais plutôt le système social
dans lequel ces individus opèrent. Leur contribution au comportement
organisationnel passe par l'étude du comportement des groupes en
incluant la dynamique du groupe, le plan du travail d'équipes, la
culture organisationnelle, la théorie formelle d'organisation, la
bureaucratie, les communications, les statuts, le pouvoir et les conflits.
c- La psychologie : C'est la science qui
cherche à expliquer, mesurer et parfois changer le comportement des
hommes. Les psychologues étudient généralement le
comportement individuel. C'est à travers les théories, les
théoriciens de personnalité et même les psychologues
d'industrie et d'organisation assurent l'étude du comportement
organisationnel.
La contribution de la psychologie réside dans
l'étude de la fatigue et les conditions de la performance et dans un
stade plus avancé l'apprentissage, la perception, la
personnalité, le leadership, les forces de motivation, la satisfaction
du travail, le processus de prise de décision, la mesure des attitudes,
les techniques de sélection et le stress dans le travail.
d-La psychologie sociale : C'est le
champ de la psychologie et celle de la sociologie. Il cherche à
influencer par l'investigation en s'ardant des psychologues sociaux pour
assurer certains changements. Ils apportent une signification dans la mesure,
la compréhension et le changement des attitudes pour satisfaire les
nécessités individuelles et les processus de prise de
décision des groupes.
e- La politique sociale : Sa
contribution pour comprendre le comportement organisationnel est très
significative; C'est l'étude des comportements de l'individu et des
groupes dans un environnement politique. Elle permet d'introduire les conflits
de structure, le pouvoir d'allocation et comment les gens manipulent le pouvoir
à travers leur intérêt personnel :
- La manière de gérer les entreprises
privées et publiques.
- La mauvaise répartition des biens entre les
individus.
- L'embourgeoisement spontané.
En revanche, ces disciplines assurent la contribution à
comprendre le comportement organisationnel. Sans être exhaustif, ce
schéma illustre et fournit une vue d'ensemble de leurs contributions.
3- Les objectifs du comportement
organisationnel
Pour développer le savoir-faire des individus, il
convient d'expliquer, de prévoir et de contrôler le comportement
humain. C'est la mission du comportement organisationnel qui cherche
à :
a- Expliquer : Est un objectif
comportant de la perspective du management d'autant plus qu'il se produit
après les faits. Il reflète la compréhension du
phénomène en question car pour pouvoir l'expliquer, il faut tout
d'abord le comprendre et par-là déterminer les points forts et
faibles pour corriger les actions dans le futur.
b- Prévoir : Est un objectif des
événements futurs qui cherche à déterminer le
résultat futur à partir de l'action. Sur la base du comportement
organisationnel, le manager peut prévoir certaines réponses
du comportement sur le changement. Et puisqu'il y a plusieurs voix d'implanter
un changement majeur, les managers doivent assister les employés pour
entendre leurs interventions. A travers ce chemin, ils peuvent anticiper les
degrés de résistances des employés et utiliser
l'information dans la prise de décisions.
c- Contrôler : Constitue pour les
managers une contribution de valeur que le comportement organisationnel y
assure une certaine efficacité. En offrant certaines technologies, pour
faciliter le contrôle par le comportement organisationnel, le dirigeant
peut faire émerger la liberté et l'employé ne sera pas
contraint et stressé d'être manipulé.
4- Les opportunités du comportement
organisationnel
Il y a plusieurs opportunités dans l'utilisation du
comportement organisationnel. Sans être exhaustif, on va les
énumérer :171(*)
Ø Amélioration de la productivité et la
qualité.
Ø Amélioration des talents des personnes.
Ø La gestion de la diversité de la force du
travail.
Ø Réponse à la globalisation.
Ø L'empowererment.
Ø La stimulation de l'innovation et du changement.
Ø Faire face à "temporariness".
Ø Décliner la loyauté des
employés.
Ø Assurer la motivation de la force du travail.
Ø Améliorer le comportement éthique.
C- Le concept du comportement individuel
1- La définition du concept du comportement
individuel
Le comportement individuel est devenu un principe essentiel
au bon fonctionnement des entreprises contemporaines. Les dirigeants admettent
que l'époque du leadership coercitif est révolue et que les
employés n'acceptent plus de se soumettre inconditionnellement à
la volonté despotique de leur patron. Tout individu cherche à
satisfaire ses besoins, atteindre ses objectifs, vivre pleinement,
défendre ses particularismes et tirer satisfaction de son travail comme
de sa vie.
Les concepts classiques, comme la hiérarchie des
besoins de Maslow ou la théorie de motivation bipolaire de Herzberg,
sont encore indispensables à toute analyse du comportement humain.
Chaque employé apporte sur son lieu de travail ses besoins, croyances,
valeurs, héritage culturel personnels et spécifiques.
2- Les éléments du concept
individuel
Pour comprendre le comportement individuel, il convient de
réviser les contributions psychologiques et organisationnelles. Ces
contributions peuvent être divisées en quatre concepts : les
attitudes, la personnalité, la perception et l'apprentissage172(*).
a- Les attitudes : La notion de
l'attitude avec Waston a pris naissance en 1925, et sa définition
était apportée par Allport173(*) en 1935 où il liait l'attitude à
l'aspect mental de l'individu et à ses expériences à
travers lesquelles il exerce une réaction face aux situations
confrontées. Dans des études plus récentes, et à
partir des travaux de Triands, et de Hustad et Pessemier «les
attitudes définissent les orientations de l'individu envers les
personnes et les objets qui l'entourent. Constituées de croyances,
d'opinions, de valeurs et de préférences d'un individu envers les
autres et face à son environnement, elles permettent de prévoir
son comportement dans la mesure où elles sont révélatrices
d'une prédisposition à l'égard des objets ou
d'autrui »174(*).
Le concept d'attitude est composé de175(*) :
ü Une composante cognitive est liée
à l'idée que l'individu porte sur les objets de son
environnement. En ce sens, connaître le problème auquel l'individu
sera confronté nous permet de percevoir son comportement et sa
manière de procéder. De même, cette composante peut
être modulée selon les situations vers la recherche d'une
cohérence avec les préférences de l'individu et son
comportement.
ü Une composante affective est chargée
d'émotions pour percevoir les objets et les situations positivement ou
négativement. L'évaluation du système des
préférences et des valeurs sera l'expression de nos opinions et
de nos intérêts-source d'appréhension des types de
comportements de chaque individu.
ü Une composante conative qui prédispose
à un type d'action en fonction des valeurs et des
préférences déterminées à partir de la
composante affective. L'intensité de cette composante détermine
à son tour le type de comportement de l'individu.
La liaison entre attitude et
comportement est déterminée à partir des composantes de
l'attitude. Ainsi, le comportement est le résultat des attitudes de
l'individu et fonction de ses valeurs. Elles concernent les
objectifs, les gens et les évènements. Elles reflètent les
sentiments envers les choses. Une personne peut avoir plusieurs
attitudes ; cependant le comportement organisationnel identifie les
relations au travail à savoir la satisfaction du travail, la
productivité, la participation, son degré dans le travail ainsi
que l'engagement organisationnel.
Les managers accordent de l'importance aux attitudes de leurs
employés car elles influencent leur comportement. Les employés
satisfaits ont un taux faible de turnover et d'absentéisme. Les managers
vont essayer ainsi de générer des attitudes positives du
travail.
Pour eux, trouver la relation entre satisfaction -
productivité peut avoir plusieurs implications. Ils suggèrent que
l'objectif de rendre les employés heureux tout en assurant une haute
productivité peut être probablement mal mené. Pour se
faire, les managers doivent être plus attentifs aux employés pour
les rendre plus productifs. Ainsi, la performance peut conduire à
l'accomplissement, à l'augmentation des salaires, aux promotions, aux
récompenses, assurant une satisfaction avec le travail. Les managers
craignent aussi que les employés réduisent la dissonance
cognitive.
b- La personnalité : Quand on
décrit les gens de passifs, agressifs, ambitieux, loyaux, sociables, on
la catégorie dans le terme des traits de la personnalité. La
personnalité d'un individu est la combinaison des traits psychologiques
que nous utilisons pour le classer. A partir de la personnalité, avoir
des employés de haute performance et satisfaits nécessite de
combiner les types de personnalité compatibles avec les postes de
travail.
c- La perception : C'est le processus
à travers lequel les individus organisent et interprètent leurs
impressions dans le but d'apporter un sens à leur environnement. Les
managers ont besoin de réorganiser les réactions de leurs
employés dans un but de perception. Le message est clair : ils ont
besoin d'attirer l'attention de leurs employés, leur perception envers
leurs travaux et les pratiques du management.
d- L'apprentissage : La question n'est
pas de savoir si les employés apprennent continuellement ou non dans
leur travail mais plutôt si les managers laissent les employés
apprendre ou s'ils gèrent cet apprentissage. Si l'employé est
récompensé, il y a une faible chance qu'il change de comportement
mais si les managers préfèrent un comportement A et
récompensent celui B, ils vont être surpris de trouver les
employés engagés à apprendre celui de B.
Figure n°18: Les variables qui
influencent le comportement individuel
Source : Robbins
Stephen.P, op.cit, p 45.
Les individus qui entrent dans une organisation
possèdent une attitude et une personnalité innées à
toute personne. Ils interprètent ainsi l'environnement de leur travail
(la perception), vont être influencés par la motivation et vont
apprendre aussi bien sur le plan technique et éventuellement dans leur
comportement individuel. Il convient aussi de noter que le comportement
individuel est influencé par les talents et les habilités que
toute personne tient dans son organisation, c'est la compétence que
l'apprentissage change naturellement. Le schéma suivant résume
les éléments qui affectent le comportement individuel.
II- La nature du comportement
A- Selon David et A.Kolb
Les managers de succès sont aujourd'hui
distingués par leur capacité à apprendre et à
s'adapter aux fluctuations de la demande dans leurs carrières. En effet,
il ne s'agit plus de posséder plusieurs talents techniques pour
être un manager efficace. La continuité du succès demande
une capacité à détecter de nouvelles opportunités
et à apprendre à partir de ses succès
précédents ainsi que de ses échecs.
Afin de mettre en valeur la capacité d'apprentissage
aussi bien pour les managers et les organisations, David, A.Kolb dans
M.T.I176(*)
présente un modèle d'un processus d'apprentissage en
décrivant l'effet du processus d'apprentissage et les styles individuels
d'apprentissage sur l'efficacité des dirigeants managers et des
employés.
Les quatre modes d'apprentissage qui représentent le
cycle du processus d'apprentissage sont aussi importants l'un que l'autre.
L'efficacité réside à l'utilisation de chaque mode
à la situation appropriée. A cause d'une capacité unique
ou encore des expériences passées, plusieurs d'entre nous ont
plutôt tendance à être plutôt confortables et insister
sur certains modes d'apprentissage que d'autres. Cependant, il faut noter
qu'insister sur certains modes et oublier d'autres sera en fonction de vos
habilités dans certaines situations particulières et
qu'être dans des situations variées peut entraîner
l'utilisation de plusieurs modes d'apprentissage.
Chacun de ces modes donne des caractéristiques
spécifiques aux individus en leur présentant un style
d'apprentissage propre à eux. Ainsi on peut qualifier les gens
de sentimentaux,penseurs, observateurs ou bricoleurs. Basées
sur de recherches empiriques et des observations cliniques, les
caractéristiques suivantes sont déterminées pour
éclaircir les styles adaptés pour chaque comportement de
l'individu.
1-Les accommodateurs
Se situent dans la zone des expérimentations actives
et des expériences concrètes. Ce sont des gens sentimentaux et
d'action, preneurs de risques et qui abandonnent fréquemment les
théories et les plans. Ils comptent sur l'intuition et les
méthodes par essai ou par erreur pour résoudre les
problèmes. Ils se sont à l'aise avec les gens, les accommodateurs
sont souvent considérés impatients et arrivistes. Ils sont
souvent appelés parce qu'ils brillent par la rapidité de
s'adapter aux circonstances spécifiques. Ils ont
généralement un background dans les pratiques techniques et une
capacité dans les travaux des actions orientées dans plusieurs
domaines.
Figure n°19 : La nature du
comportement des individus
Source : HURSAKER
Philip.L & ALESSANDRO Anthony.J, op.cit, p 25.
2- Les assimilateurs
Ils sont plutôt orientés vers la
conceptualisation abstraite et l'observation de réflexion. Ils sont des
preneurs et des observateurs, ils sont très bien dans la création
de modèles théoriques et brillent en ce qui concerne le
raisonnement par induction. Ils sont plutôt concernés par les
concepts abstraits que les sentiments et les opinions des autres. Face à
une théorie logique et précise qui ne concorde pas dans les faits
de l'expérience, les assimilateurs risquent de négliger ou de
réexaminer les faits. Ils ont généralement un background
d'éducation basé sur les sciences et les mathématiques et
on les trouve dans les départements de recherche et de planification.
3-Le convergent
Il apprend mieux à travers la conceptualisation et
l'expérimentation active car ils sont plutôt des individus qui
préfèrent réfléchir et agir. Ils sont bons dans
l'application pratique des idées surtout face à des
problèmes spécifiques ayant une seule solution en utilisant un
raisonnement de l'hypothèse et de déduction. Ils sont
relativement émotionnels et leur éducation se base
essentiellement sur les techniques et le choix de leur travail est surtout
basé sur l'ingénierie.
4-Le divergent
Ils sont compétents dans l'expérience
concrète et l'observation de réflexion dont les capacités
émanent d'une forte imagination. Ils peuvent percevoir une situation
à travers plusieurs perspectives et faire diverger plusieurs
idées. Ils sont très intéressés par ceux qui les
entourent, ils sont très émotionnels ayant une éducation
culturelle assez large dans les sciences humaines et sociales, ils occupent des
postes de consultation, dans le service personnel ou le développement
organisationnel.
Pour illustrer toutes les caractéristiques, on se
propose de présenter cette figure :
Figure n°20 : Les
caractéristiques de chaque style de comportement
B- La nature du comportement selon Peter
Senge
Selon SENGE, chaque individu obéit dans sa
personnalité à un mélange de trois modes de fonctionnement
et de relations avec les autres177(*). Ainsi, il y a trois types d'individus :
1- Les survivants
Ce sont les héros contre la crise qui agissent selon
un code de conduite professionnel ou une image extérieure. Ils agissent
contre les problèmes en s'éloignant le plus possible de
l'ambiguïté et de souffrance. Rigides, ils fuient les sentiments et
les groupes.
2- Les gagneurs
Ce sont les individus qui cherchent la résolution des
problèmes au sein d'une harmonie afin de redresser la situation. Ils
s'occupent de la sécurité des autres et de leur protection.
Cependant, face à un problème ténébreux, ils
perdent de leur enthousiasme pour chercher leur intérêt personnel
en dépit des autres.
3- Les protecteurs
Ils sont ceux capables d'identifier aussi bien chez eux que
chez les autres les zones de souffrances. Intuitifs, ils sont conscients des
problèmes qu `ils vont surgir. Impliquées, ils souffrent
fort lorsqu'ils plongent dans les ténèbres.
. III - La valeur : concept et
étendu
A- Définition et genèse de la
valeur
Le terme valeur signifie « ce que vaut une
personne ou une chose »178(*). Ce terme est un terme galvaudé, très
utilisé et comprend plusieurs significations et des usages multiples. En
absence de valeurs, on manque généralement de repères, de
se situer et d'agir.
Ce domaine a été développé
à travers des études empiriques et des recherches
théoriques. On y trouve celles de Rokeach179(*) qui rattache les valeurs aux
croyances. Individuelles ou collectives, ces valeurs ont pour objet les
finalités de l'existence ou les façons de se traduire dans
l'existence. « Une valeur est une croyance persistante qu'un mode
spécifique de conduite ou un but de l'existence est personnellement ou
sociablement préférable à un autre »180(*). Ceci trace l'importance de
la valeur pour l'éthique et la culture de l'entreprise ainsi que pour
l'histoire et la génération. En ce sens, la valeur
s'étudie donc en fonction des hommes, de ses structures
organisationnelles et des grandes dates qui l'ont marqué.
Ces études américaines de Rokeach
étaient poursuivies par celles de Kahle et en Europe par Pierre Valette
Florence et par Stoezel entre 1981 et 1990. Les valeurs n'avaient pas cette
importance car c'était l'économie qui mène le monde.
Selon ce dernier « les valeurs sont des
idéaux, des préférences qui prédisposent les
individus à agir dans un sens déterminé. Elles
appartiennent aux orientations profondes qui structurent les
représentations et les actions d'un individu. Elles s'apparentent
à ce que certains psychosociologues appellent les attitudes. Elles ne
sont pas directement observables, à la différence des opinions et
des comportements. On ne peut donc les atteindre que par inférence
à partir de ce que chacun veut bien livrer de lui-même. Les
valeurs d'un individu constituent son identité profonde, ce qui le
mobilise, ce qui le fait vivre »181(*).
Les valeurs ne sont pas donc des attitudes ni des
comportements. Elles relèvent d'un côté plutôt
implicite qu'explicite. Prime Nathalie182(*) montre que les valeurs, hiérarchisées
par ordre d'importance, sont un élément parmi d'autres tels que
les normes et les représentations de la culture implicite qui
décrit les comportements désirés ou les buts de la vie et
assure l'évaluation des situations.
Ces valeurs vont évoluer lentement et sont plutôt
difficiles à changer. Le Professeur Loek Halman souligne que les valeurs
sont « des motivations ou orientations profondément
enracinées, qui guident l'action humaine »183(*) et par la suite elles sont
stables et résistent à toute sorte de modifications. Ces
éléments de la culture implicite sont moins alliables que ceux de
la culture explicite à savoir les langues, les pratiques, les
institutions et les savoir-faire.
Selon M. Mohamed FRIOUI la valeur est « une
conviction à laquelle tout le monde adhère »184(*). C'est une variable de
l'éthique qui comprend aussi la norme (la règle à laquelle
tout le monde doit se conformer unanimement) et l'idéologie.
Aujourd'hui, les valeurs « sont
considérées par beaucoup comme force déterminante des
sociétés.... occupent une place centrale dans le système
de référence de chacun de nous, elles orientent les
préférences, les choix et les actes individuels dont tout ce qui
touche les grands domaines de l'existence »185(*). Les valeurs sont ainsi
déterminantes dans la prise de décision. De même, ils
tracent leur importance pour analyser le changement social
B- Les approches de la valeur
La notion de valeurs a suscité l'intérêt
des chercheurs depuis Socrate, Platon et Aristote. Cette notion a passé
par une évolution et a fait naissance selon plusieurs
approches186(*) :
1-L'approche philosophique :
Les érudits de la philosophie étaient les
premiers en grec à analyser le concept de valeur sans pour autant
élaborer une théorie des valeurs . Cette analyse prend les
dimensions de la beauté (esthétique), le fondement des
gouvernements et la responsabilité des citoyens. De même, les
apports philosophiques englobent aussi bien le côté
économique et des situations abstraites.
Selon cette approche, les valeurs ont un aspect intangible et
une essence conceptuelle en tenant compte de ses niveaux de mesure (selon
Aristote et Haney). C'est ainsi que le côté esthétique des
valeurs prend naissance. En ce sens, la valeur émane d'une satisfaction
et fournit un sentiment de plaisir.
De leur côté, les chercheurs continuaient
à étudier la notion de valeur aussi bien dans le cadre des
institutions que selon des préoccupations plus concrète de
l'activité humaine. C'est ainsi que la notion d'utilité
côtoie celle de la valeur c'est à dire que l'individu acquiert les
valeurs qui lui sont utiles. Elle est liée à la capacité
de satisfaire les désirs. Ceci était souligné par Buridan
qui considère que c'est le « caractère variable d'un
objet, susceptible d'être désiré ».
Ensuite, le phénomène des valeurs fait le sujet
de l'approche de l' « axiologie » qui étudie
l'objectivité et la subjectivité des valeurs. Cette approche qui
relève de la philosophie au début du 19ème
siècle, étudient les valeurs morales, épistémiques,
culturelles ou autres désignant le champ des valeurs collectives et
individuelles. La valeur est de nos jour reste objective car « c'est
avant tout la connaissance des valeurs et leur évaluation qui sont
relatives, pas les valeurs elles-mêmes ».
Les philosophes ont ainsi étudier le côté
subjectif des valeurs. En effet, les idées platoniciennes
étudient le côté économique de la notion de valeurs.
Par la suite, les intérêts philosophiques glissaient vers
l'analyse des valeurs sociales avec Sartre, Boudon et Bourricaud. Les valeurs
sont ainsi étudiées comme des préférences
collectives.
Cette approche se caractérise par l'absence de
l'élaboration d'une théorie propre à la notion de la
valeur. Cependant, elle souligne le caractère conceptuel des valeurs
tout en les expliquant par des référents réels. De
même, elle souligne l'objectivité des valeurs et leur assimilation
à des préférences sociales.
2-L'approche anthropologique
Les anthropologues étudient le concept de valeur en
mettant l'accent sur l'examen et l'observation en élaborant un noyau dur
des valeurs. Les valeurs sont définies par Clyde Kluckhohn comme les
caractéristiques d'un individu ou d'un groupe qui influencent les modes
de comportement possibles.
Dés lors, les valeurs sont jugées
· Centrales c'est à dire qu'elles contribuent dans
le commandement des statuts dans la structure).
· Déviantes telles que les croyances
interdites.
· Variantes en offrant une marge de manoeuvre aux
individus étant donné que le système de valeurs est lui
même indéterminé.
Selon cette approche, les valeurs ne sont pas liées au
sucées du travail mais reflètent les sentiments de la
communauté. L'individu sera ainsi soumis à un système de
valeurs. Ces dernières sont déterminantes pour le jugement des
finalités de l'entreprise.
Les anthropologues ont ainsi mis l'accent sur les influences
des valeurs en tant qu'investigateurs internalisés. Ils ont mis
l'évidence sur la structure hiérarchique des valeurs en
désignant les valeurs les plus importantes par rapport aux autres.
3-L'approche sociologique
L'étude des valeurs est très diversifiée.
Certains penseurs soulignent que les valeurs sont non connues, ainsi elles
doivent être étudiées empiriquement. D'autres
considèrent les valeurs comme des composantes fondamentales qui
gouvernent le système social.
De même, la sociologie apporte que
l'institutionnalisation du système de valeurs dans une
société est l'élément majeur de la conduite
sociale. Dés lors, la valeur définit l'identité de groupe,
fixe les standards de moralité et de richesse et légitime
l'autorité des gouvernements.
4- L'approche psychologique
C'est à partir des années 1938 et 1954 que la
notion de valeur se développait. Fondée sur des sentiments ou des
préférences, la valeur détermine les besoins. Il reste
cependant difficile de la maîtriser; et même les techniques
psychométrique restent incapables de saisir la nation de valeur.
C'est avec Thurstone que la valeur sera mesurée par la
technique des jugements comparatifs. Il met en évidence une
échelle de valeurs morales. Par la suite Scott développe des
instruments de mesure des valeurs ou d'idéologie au sein d'une culture.
Ainsi, l'approche psychologique cherche à mettre en
évidence des champs d'investigations pratiques du concept de la valeur
à travers le fait que la valeur revêt un caractère objectif
et social. Les psychologues ont allié entre conceptualisation
théorique et validation empirique. Les valeurs peuvent être
vêtues d'un caractère homéostatique en ce sens que les
valeurs sont apprises au sein d'une société et par transfert
entre sociétés, un système de valeurs se concrétise
par un ensemble de normes régissant les comportements, les valeurs sont
aussi bien stables que dynamiques et dont l'évolution obéit
à un cycle assez long et enfin les valeurs sont partagées au sein
d'un même groupe.
5- L'approche psychosociologique
Les travaux sont soulignés par Kohn, Rokeach et
Alder ; Ainsi selon Kohn et ayant recours à des études
empiriques et mettant l'accent sur les différences de classes sociales
et de niveau de l'éducation, les enfants manifestent des valeurs
empruntées de leurs parents. Il souligne que les enfants appartenant
à la classe supérieure sont plus libres dans leur choix des
valeurs par rapport de ceux de la classe moyenne.
Selon Alder, le concept de valeur peut être
défini en ayant recours à la philosophie. En ce sens, les valeurs
peuvent être étudiées de leur côté abstrait.
En faisant référence à la psychologique, les valeurs
seront vues comme la potentialité inhérente aux objets à
satisfaire selon les besoins et les désirs. Selon l'approche
sociologique, les valeurs sont envisagées comme l'ensemble des
préférences apprises ou innées. Il conclue enfin que
« connaître l'activité humaine deviendrait la seule
façon pertinente de cerner objectivement leur système de
valeurs ». La valeur est une
« mété-attitude » liée au comportement
et qui n'est pas accessible par l'observation et qui peut prédire le
comportement.
L'idée de valeurs, fort abstraites, renvoie ainsi
à l'importance et à la préférence qu'on accorde
à des idées, à des objets, à des
évènements et à des personnes en leur reconnaissant des
attributs ou des qualités qui permettent de les insérer dans un
système ou dans une hiérarchie.
Loin de cela, Rokeach définit ainsi la nation de valeur
sans désigner explicitement un système de valeurs ou une
hiérarchie, en ce sens le valeur est « une croyance durable
qu'un mode spécifique de comportement ou de but de l'existence est
personnellement ou socialement préférable à un autre mode
de comportement ou but de l'existence opposé ou
convergent ».
C- Les orientations des valeurs
Elles sont développées par Kluckhohn et
Strodbeck187(*) et sont
propices à l'étude de l'unité de la condition humaine et
de la diversité. Il convient aussi de souligner que ces
orientations « influencent largement et en profondeur le
comportement humain »188(*).
Ces orientations sont liées à la nature, aux
autres, au pouvoir, aux règles, à l'activité, aux affects,
à l'espace et au temps. Elles constituent ainsi un ensemble
partagé d'habitudes et de sens donné en commun à
l'expérience relatif à chacun des éléments
précédents.
Il convient aussi de noter que lorsque les
sociétés changent, l'ordre des préférences peut
changer ainsi les jeunes japonais sont devenus plus individuels dans leurs
modes de communication mais restent communautaires dans leur famille, à
l'école et au travail .
Les valeurs peuvent être aussi opposées et
valorisées équitablement. En effet :
· Les Français valorisent l'indépendance et
l'égalité mais aussi la dépendance et la
hiérarchie.
· Les Américains valorisent la liberté et
l'appartenance.
· Les Japonais valorisent la tradition et
l'innovation.
Les orientations des valeurs diffèrent ainsi en tenant
compte des besoins, des attitudes des intérêts, des normes de la
société et des de la personnalité. En ce sens, il convient
de distinguer la différence entre la notion de valeur et ces concepts.
Les valeurs peuvent être spécifiées189(*) selon les besoins, les
traits de la personnalité, les intérêts, les normes
sociales, les croyances et les attitudes.
1- les valeurs et les besoins
Maslow considère que les besoins sont des valeurs. Il
convient d'expliquer que les besoins ne peuvent être exprimés et
justifiés qu'après être transformés en valeurs pour
que la personne puisse être sentie elle même et sentir le
présence des autres autour d'elle. La valeur est ainsi un besoin de
faire quelque chose et non seulement une croyance. C'est l'expression des
besoins sous-jacents des individus et de la société.
2- Les valeurs et la personnalité
Dans ce cadre, la personnalité, l'ensemble de
caractéristiques ou de dispositions, est un système de valeurs
qui peut être changé sous les changements culturels et sociaux. Il
s'agit de mettre l'accent sur le côté flexible à savoir les
valeurs qui émanent des traits de la personnalité.
3- Les valeurs et les
intérêts
Selon Rokeach, la valeur est une représentation
cognitive des besoins ; c'est un intérêt.
L'intérêt est considéré comme un mode idéal
de comportement ou l'objectif de l'existence de l'individu à travers
lequel il guide son action et assure l'évaluation de soi. Ce concept est
l'expression répandue en tout sens du concept des valeurs.
4- Les valeurs et les normes sociales
La notion de valeur diffère de celle des normes
sociales. La valeur réfère à un mode de comportement et
à un but de l'existence alors que la norme ne tient compte que du mode
du comportement. De même, la notion de valeur ne se réfère
à aucune situation alors que la norme sociale est le reflet d'une
prescription du comportement. Enfin, la valeur est interne alors que la norme
est externe.
Il ne convient pas d'étudier ainsi les valeurs sans
appréhender les normes sociales.
5- Les valeurs et les attitudes
Les valeurs sont définies comme des attitudes
développés ou comme des composantes des attitudes. Il convient de
noter que les attitudes expriment les valeurs et l'inverse c'est à dire
que l'attitude face à une situation donnée est le résultat
du système de valeurs. L'attitude est l'organisation de plusieurs
croyances dont l'une des croyances fait lier une valeur.
D- La mesure des valeurs190(*)
Le concept ce valeurs est étudié de façon
opérationnelle de la part des sociologues et psychologues. La mesure de
la valeur est un problème aussi bien d'ordre théorique que
pratique. En ce sens, il est difficile de distinguer entre ce qui est
désiré et ce qui est désirable, et sur le plan empirique,
les chercheurs rencontrent des problèmes au niveau de la collecte des
informations.
C'est à partir des années 50 que un test permet
d'identifier entre les trois types de valeurs déterminées par
Kluckhohn (dominantes, déviantes et variantes). La méthode se
base sur le repérage par observation. Par la suite, on assiste
grâce à Thurstone à l'apparition de la méthode des
jugements comparatifs qui consiste à un repérage des valeurs ou
des idéologies au sein d'une culture.
Dés lors, la mesure des valeurs se base sur une
échelle d'un système de valeurs élaboré par les
penseurs. C'est à travers cette décomposition que des validations
tant méthodologiques qu'interculturelles ont vu le jour. Il s'agit
d'assurer une structure hiérarchisée de valeurs. Ainsi est-il le
cas pour les valeurs développés par Rokeach qui décompose
les valeurs en valeurs terminales et celles instrumentales.
Plusieurs questionnaires ont été
élaboré à ce sujet distinguant entre ce qui est
préféré, ce qui est préférable et la mise en
oeuvre des valeurs comme étant à la fois désiré et
désirable. En outre, l'instrument de mesure Rokeach Survey
ou RVS a fait ainsi l'objet e plusieurs validations de mesure et
qui a permis la conduite des applications en marketing.
IV- Les typologies des valeurs
Les valeurs est un thème important dans la vie de tout
individu et de toute société. Plusieurs chercheurs se sont
penchés sur la question de la classification des valeurs. En effet,
Schwartz a développé chez l'être humain 56 valeurs et
ensuite Rokeach les sépare en deux catégories. Par la suite
d'autres typologies ont vu le jour et nous allons étudier les plus
importants.
A- La typologie de valeurs selon
Rokeach191(*) :
Selon Milton Rokeach, professeur de psychologie à
l'université de l'état de Michigan, les valeurs sont soient
terminales soient instrumentales selon une hiérarchie des
valeurs et étant des objectifs aussi bien pour l'individu que pour
la société :
1- Les valeurs terminales
La valeur prend le nom de valeur terminale lorsqu'elle se
réfère à un but de l'existance. Ce sont les buts ou les
finalités de l'action qui se réfèrent aux :
- valeurs personnelles (vie confortable, liberté, joie,
respect de soi, amitié, sagesse)
- Valeurs sociales (monde de paix, égalité,
sécurité nationale..)
2- Les valeurs instrumentales
Ce sont les moyens ou les modes de conduite pour atteindre les
buts. La valeur prend le nom de valeur instrumentale lorsqu'elle se
réfère à des modes de comportement. Les modes de conduite
sont de deux ordres :
- Les valeurs morales (courage, honnêteté,
aptitude à l'amour, obéissance, politesse...)
- Les valeurs de compétence (ambition,
indépendance, intelligence, imagination, responsabilité...)
A partir de ces deux types de valeurs, Rokeach établit
un système de valeurs des individus en étudiant les valeurs de
groupe (âge, éducation, sexe, occupation, religion) dans la
société américaine.
Il convient de souligner que cet auteur a mis en
évidence l'approche individuelle qui s'articule autour de cinq
postulats192(*) :
o Le nombre total de valeurs qu'une personne possède
est relativement petit ;
o Tout individu possède les mêmes valeurs
à différents degrés ;
o Les valeurs sont organisées en
systèmes ;
o Les antécédents des valeurs humaines viennent
de la culture, de la société et de ses institutions, et de la
personnalité ;
o Les conséquences des valeurs humaines se manifestent
dans à peu prés tous les phénomènes
étudiés en sciences sociales.
Les valeurs terminales
|
Les valeurs instrumentales
|
· Une vie aisée.
· Une vie passionnante.
· Un sentiment d'accomplissement.
· Un monde en paix.
· Un monde de beauté.
· L'égalité.
· La sécurité familiale.
· La liberté.
· Le bonheur.
· L'harmonie.
· La plénitude amoureuse.
· La sécurité nationale.
· Le plaisir.
· Le salut.
· Le respect de soi.
· Un statut social reconnu.
· L'amitié authentique.
· La sagesse.
|
· Ambitieux.
· Large d'esprit.
· Capable.
· Gai.
· Propre.
· Courageux.
· Indulgent.
· Serviable.
· Honnête.
· Imaginatif.
· Indépendant.
· Intellectuel.
· Logique.
· Aimant.
· Obéissant.
· Poli.
· Responsable.
· Maître de soi.
|
Tableau n° 7 : Les valeurs selon
Rokeach
Source :
Florence-Valette Pierre, op.cit, p34.
B- Les valeurs selon Makiguchi
Makiguchi193(*) distingue trois types de valeurs
1- La valeur esthétique
Il est question de distinguer entre ce qui est beau et ce qui
est laid. En ce sens, cette valeur permet de déterminer la structuration
de la personnalité de l'individu.
2- La valeur économique
Il est question de trancher entre le gain et la perte. Cette
valeur se réfère aux richesses et aux profits. Lorsqu'il est
question d'évaluer la performance de l'entreprise et son capital,
pouvoir se positionner par rapport aux années précédentes,
il revient de connaître si l'entreprise a réalisée des
profits ou des ruines.
3- La valeur morale
Lorsque une valeur se réfère à un bien ou
mal, elle prend le nom de la valeur morale ou sociale. La valeur morale permet
à un individu de trancher entre deux situations ou leur résultat
et connaître ce qui est utile, avantageux et agréable par rapport
de ce qui est inutile, désavantageux et désagréable.
C- Les types de valeurs selon Zaghal et
Khennisi
Les valeurs comme principes qui s'appuient sur la morale ou
sur l'éthique peuvent être :
1- Les valeurs
déclarées
Choisies par des dirigeants et émergent d'un code de
conduite pour renforcer l'indemnité du personnel et promouvoir une
culture d'entreprise.
2- Les valeurs apparentes
Constatées par un observateur extérieur et
objectif à partir des composantes des personnes.
3- Les valeurs
opérationnelles
Correspondantes aux règles de fonctionnement, aux
normes et aux standards.
D- Les valeurs selon FRIOUI
Les valeurs peuvent être :
1- Les valeurs économiques :
qui sont appréciées à travers la
création de richesse matérielle. Pour l'évaluation de
telles valeurs, on a recours à l'EVA et MVA (Performance). Il s'agit de
gérer convenablement l'entreprise.
Trois méthodes sont traditionnellement194(*) employées pour
déterminer la valeur. La première est l'analyse des flux de
trésorerie actualisés (« discounted cash flow », DCF),
qui consiste à estimer la valeur de l'entreprise en actualisant ses flux
de trésorerie futurs à l'aide d'un taux d'actualisation
ajusté au risque. La deuxième est celle du profit
économique, dans laquelle la valeur d'une entreprise est égale
à ses capitaux investis plus la valeur actualisée de ses
bénéfices futurs. La troisième est celle de la
valorisation relative, qui consiste à comparer la valeur avec la valeur
boursière de la société en rapportant leurs
bénéfices (ratio cours/bénéfice par action, ou
PER), à leurs flux de trésorerie (ratio cours/cash-flows),
à leur actif net comptable (ratio cours/ANC) ou encore à leur
chiffre d'affaires (ratio cours/CA).
2- Les valeurs sociales :
Elles sont appréciées à partir du
benchmarking ou le positionnement de l'entreprise dans son environnement. Elles
visent à envisager un rayonnement c'est à dire une
possibilité de cultiver une relation de confiance entre l'entreprise et
son environnement.
La valeur sociale est ainsi un partenariat avec
l'environnement consacrant le rayonnement. Désormais, l'entrepreneur
évalue la richesse créée par la croissance des actifs non
seulement matériels - l'actif net - mais surtout par la valeur
immatérielle : valeur des produits, de la position concurrentielle et de
plus en plus avec le développement de l'économie fondée
sur le savoir, du capital cognitif.
3- Les valeurs institutionnelles :
Où l'identification de l'individu est nulle et qui
marque l'implication, la transparence, le consensus...La valeur
institutionnelle est la consolidation de l'entité consacrant le
sentiment d'appartenance. C'est la solidarité elle-même qui
conditionne le développement économique comme le résultat
de l'énergie productive que la mobilisation du capital humain (ce que
l'individu apporte dans une activité en plus de ce qui lui est
prescrit) et du capital social ( ce que la coopération entre individus
apporte en plus au fonctionnement d'une collectivité) permet de
dégager.
E- Les valeurs selon Scwartz et
Bilsky195(*)
Ces deux auteurs considèrent que les valeurs sont
l'adhésion des individus à des objectifs pour satisfaire des
intérêts appartenants à des domaines différents. Ils
définissent ainsi onze domaines motivationnels après un travail
dans les divers domaines des sciences sociales. Il distingue :
* L'auto-orientation dont la motivation est
l'indépendance de pensée et d'action.
* La stimulation liée aux besoins d'excitation, de
nouveauté et des défis.
* L'hédonisme dont les expressions sont plutôt la
recherche des plaisirs et de la gratification personnelle.
* L'accomplissement pour la recherche du sucées
personnel et l'accord avec les standards sociaux en vigueur.
* Le pouvoir pour l'obtention d'un statut , du prestige et
dominer les autres.
* La sécurité pour l'harmonie et la
stabilité.
* La conformité pour freiner les pulsions contraires
aux normes et attentes sociales.
* La tradition dont le respect des coutumes et de la culture.
* La spiritualité pour donner un sens de la vie et
atteindre l'harmonie personnelle.
* La bienveillance dont le désir d'améliorer le
bien être des personnes.
* L'universalité correspondant à la
compréhension, l'appréciation, la tolérance et la
protection du bien être.
F- Les valeurs selon le CESEM et Jaques
ANTOINE 196(*):
Jaques Antoine souligne que grâce à l'analyse
économique qui distingue entre valeurs d'échange et valeur
d'usage permet de faire la distinction entre valeurs-objets et
valeurs-critères. En effet, en s'interrogeant sur le rôle des
valeurs à long terme, il décompose les valeurs en :
1- Les valeurs objets
Ce sont les valeurs relatives aux objets qui devaient
être sauvegardés tels que la forêt, les espèces
végétales, l'écosystème.... Ces objets rapportent
les valeurs telles que la diversité, la richesse ou la rareté.
Ces valeurs-objets sont soient des institutions, des symboles ou encore des
idées.
2- Les valeurs critères
Ce sont les vertus, les qualités individuelles telles
que la bonté ou collectives telles que la liberté ou
l'égalité. Elles relèvent aussi de l'universel pour
retracer soit la beauté ou encore la vérité.
Valeur-objet ou valorisée
Valeur-critère ou
valorisante
Valeur d'échange
Valeur d'usage
Coût réel
Coût investi
Prix de marché
Prix psychologique
Devis
Budget
Figure n°21 : Les valeurs selon Jaques
Antoine
Source :
Antoine Jaques, op.cit, p110
V- Les valeurs managériales
A- La création de valeur
La création de valeurs est la sève
nourricière du manager. Cependant, l'activité managériale
suppose le concours de volonté des différents acteurs dans
l'entreprise. Il est alors question de satisfaire les intérêts en
présence. En effet, les actionnaires, les banquiers ou les bailleurs de
fonds cherchent la garantie du marché, les clients veulent s'assurer la
continuité des approvisionnements et le rapport qualité/prix, le
personnel oeuvre pour la continuité d'exploitation, les syndicats
défendent les intérêts des adhérents, l'Etat cherche
et oeuvre pour les équilibres généraux et la paix sociale,
les écologistes qui défendent la nature, le citoyen qui permet
par son comportement la continuité de l'institution. Chacun vise une
vision pour réaliser les devoirs et exhausser les souhaits.
Il est assez clair que les intérêts sont
contradictoires. Il est d'une urgence primordiale d'assurer une certaine
compatibilité. Il convient que les différents partenaires seront
d'accord sur une vision commune ; c'est ainsi que l'entreprise
opère pour la création de la valeur économique, sociale et
institutionnelle. La question reste de gérer les contradictions et
arbitrer les conflits. On doit ainsi chercher la compatibilité pour
assurer la continuité.
Le manager rationnel devrait établir les objectifs des
différents partenaires à savoir à titre d'exemple et sans
être exhaustif197(*) :
1- La création de valeur pour
l'actionnaire
L'actionnaire cherche à maximiser les dividendes, tout
en pesant que ceci doit être réalisé le plus rapidement
possible, ou encore la valeur de l'action (plus value) en pensant sur le long
terme. Il cherche donc à créer de la valeur aussi bien à
long et court terme en assurant son revenu permanent et son revenu
occasionnel.
Valeur de l'actionnaire= Dividendes + plus
value
Avec et sont des coefficients réels qui
dépendent de la fonction de préférence et du risque de la
théorie de contrôle.
La doctrine dominante est que la création de valeur par
l'entreprise doit se mesurer uniquement par la valorisation des avoirs des
actionnaires financiers. Cette conception défendue par les
économistes classiques depuis Adam Smith et David Ricardo, est
déformée par les économistes néo classiques qui
veulent faire procéder l'optimisation globale de l'économie de la
seule optimisation des intérêts individuels. L'actualisation de la
pensée des économistes classiques est aujourd'hui
représentée par les économistes du développement
qui donne la priorité au développement durable, fondée sur
l'épanouissement de l'ensemble des capacités humaines et non sur
la seule croissance économique.
2- La création de valeur pour le
client
Le client cherche la satisfaction de point de vue
qualité et prix. Il vise ainsi un produit de meilleure qualité
mais à un prix non élevé avec un service convenable. Sa
fonction de préférence sera créditaire de la
continuité d'approvisionnement.
Valeur client = Indice de qualité+
indice de prix
Pour déterminer et , certaines entreprises font recours
à des études de satisfaction pour déterminer le choix de
l'orientation stratégique de l'entreprise ou d'étudier le
comportement du consommateur et viser par la part du marché.
La valeur de la clientèle peut être
mesurée lorsque la valeur d'un client à long terme peut
être mesurée et on peut aussi estimer le nombre de la
clientèle. Ceci retrace l'importance globale de la valeur de la
clientèle dans la société. L'approche par la valeur de la
clientèle peut aussi servir à évaluer des
sociétés pour lesquelles les méthodes d'évaluation
traditionnelles fonctionnent bien.
3- La création de valeur pour le personnel
Le personnel ambitionne d'avoir dans le cadre de son
entreprise un niveau de salaire satisfaisant et une carrière convenable
qui reflète sa promotion et la possibilité de reconnaissance en
fonction des postes c'est à dire la valorisation du mérite.
Valeur personnel= valorisation du
mérite + promotion
Les coefficients et dépendent de la fonction de
préférence du salarié. Il convient aussi de souligner que
dans le cadre de l'entreprise publique, le plus important est la
carrière alors que dans le cadre d'une entreprise privée, c'est
l'aventure et le risque qui sont les plus évalués. C'est la
fonction de salarié qui détermine le jeu.
Le capital productif de l'entreprise se transfère
progressivement de la transpiration à l'inspiration avec le
développement de l'économie fondée sur le savoir.
Mobiliser l'intelligence de l'entreprise, capitaliser le savoir est antinomique
avec une politique des salariés. L'association des salariés au
capital de l'entreprise est, toutes les analyses le montrent y compris dans les
PME, un puissant vecteur de la création de valeur. C'est en outre un
remède au nomadisme du capital financier en constituant un noyau
d'actionnaires stables et impliqué dans la valorisation
économique à long terme de la firme.
4- La création de valeur pour le
citoyen
Le citoyen vise la qualité de vie et la
continuité du service. Ce grand public attend de la part de l'entreprise
un effort soutenu de prospérité, de croissance et
d'amélioration. En ce sens :
Valeur citoyen = Qualité de vie +
Continuité de service
L'entreprise a elle même évolué de
l'entreprise capitalistique à celle managériale. Le pouvoir
aujourd'hui porte le nom de gouvernance à savoir l'art de gouverner
l'entreprise. Ce n'est plus le propriétaire du capital qui maintient le
pouvoir, c'est plutôt les ayants droits ou les groupes de pression. C'est
ainsi le poids relatif des stakeholders qui va déterminer la
satisfaction des intervenants. Ainsi, le plus important c'est le rôle de
fonction des préférences des dirigeants.
B- Les valeurs pour les dirigeants
Les dirigeants constituent une catégorie
socioprofessionnelle importante au sein des organisations. Ils sont porteurs
d'un système de valeurs au delà des valeurs quotidiennes. A ce
titre, les valeurs choisies par les dirigeants exercent une influence sur le
style de gestion des personnes qui travaillent dans l'organisation et sur le
comportement des employés.
Les gestionnaires sont habités par des croyances
propres qui facilitent la compréhension du comportement . En effet,
l'homme est paresseux de nature et doit être incité pour le
travail par des stimuli externes. A ce titre, le dirigeant doit être
autoritaire et ne doit pas laisser la place à l'autonomie et à
l'initiative individuelle.
De même, l'individu sent le besoin d'appartenir
à un groupe et se comporte comme un homme social. Le dirigent, face
à un tel comportement, adopte les échanges entre les membres de
l'organisation et il sera attentif à leurs besoins. Il travaille
à promouvoir les échanges et l'interaction sociale.
Il convient de souligner que les valeurs du social et de la
reconnaissance émergent dans le cadre du travail. Un e certaine
désaffectation semble s'installer à l'endroit du travail et on
assiste l'apparition de l'estime de soi, le sens de l'identité
personnelle, le sentiment de la nécessité de la
réactivité et le recours à un rationalité qui peut
encore exister.
C- La valeur managériale
Pour accéder à un poste de direction dans une
organisation, pour monter dans l'échelle hiérarchique et s'y
maintenir, il est essentiel qu'un individu adhère aux valeurs
privilégiées par cette organisation. Il est indispensable qu'il
intègre ces valeurs et les soutienne, en les exprimant dans ses
attitudes et ses comportements au travail, afin d'aider l'organisation à
atteindre ses objectifs.
Mais, pour les postes de direction, ce sont les habiletés
reconnues chez les hommes en général qui servent le plus
fréquemment de critères de sélection : le sens de la
planification, de l'organisation, un esprit logique, une capacité de
synthèse, de l'initiative, de la créativité et de la
confiance en soi. D'après les croyances des membres des comités
de sélection, ce sont les qualités relationnelles qui
caractérisent les femmes en général : aisance
à communiquer, capacité d'écoute, facilité à
établir des relations, à percevoir les événements,
dynamisme, motivation, souplesse, minutie.
L'idée de valeurs est fort abstraite et renvoie souvent
à l'importance et à la préférence qu'on accorde
à des idées, des objets, des évènements et des
personnes en leur attribuant des qualités : c'est ainsi que chaque
individu sera véhiculé par un système de valeurs.
En plus des valeurs personnelles, des
préférences pour la nature du travail, la qualité des
rapports sociaux; il existe d'autres valeurs plus profondes et qui influencent
d'une manière déterminante sur le comportement.
En effet, on souligne l'effort personnel qui se traduit par le
désir du travail et s'accompagne par la confiance, la solidarité
et l'efficacité personnelle. En plus, sur le plan du comportement, la
personne peut se montrer rationnelle. Elle cherche aussi le professionnalisme
dans tout ce qu'elle fait et au parti pris pour l'action.
Certaines personnes sont en quête d'une
sécurité globale et non seulement économique et veulent
assurer la certitude du pouvoir alors que d'autres ne craignent pas
l'idée du changement, de la nouveauté et d'aventure. C'est
l'ensemble des valeurs managériales qui conditionnent les comportement
des membres de l'oragnisation.
Une valeur managériale est un principe d'action
général et idéal que les membres d'une organisation
considèrent comme une référence fondamentale. C'est un
critère du désirable qui leur permet de porter un jugement sur
l'acceptabilité et sur l'importance des objectifs d'action ou des modes
de conduite. C'est un point de repère qui leur donne le moyen de savoir
ce qu'il faut éviter et ce qui est important dans leur organisation. Ces
valeurs sont généralement considérées comme la
composante fondamentale, et même centrale, de la culture
organisationnelle.
La valeur managériale reflètent les valeurs
organisationnelles. Ces dernières « représentent des
principes, des façons de travailler et d'agir dans notre organisation.
Lorsque acceptées, elles forment nos principes et nos croyances et
définissent l'identité et le caractère de l'organisation.
Elles agissent en tant que guide dans la prise de décisions. Elles
constituent des lignes de conduite pour déterminer ce qui est acceptable
pour l'organisation et ce qui ne l'est pas »198(*).
Les valeurs managériales sont les suivantes (
à titre limitatif)199(*) :
Recherche l'excellence dans tout ce qu'elle entreprend ;
§ L'innovation et la
créativité ; c'est le fait de s'ouvrir à
l'innovation quelque soit son origine
§ La participation au développement de
l'entreprise ;
§ Respect de l'autonomie ;
Egalitarisme et respect de l'individu : Tous les
individus ont le potentiel pour contribuer à l'entreprise commune (s'ils
veulent développer leur compétence). Il est clair qu'il y a une
hiérarchie (il y a un PDG), mais elle ne sert pas à
bloquer-protéger-cacher de l'information. Le respect de l'individu ne
signifie pas égalité de responsabilité, absence de
discipline, décision consensuelle : un cadre doit être un leader
entraîné à prendre de bonnes décisions, y inclus
engager et congédier.
§ La transparence dans les rapports avec les
membres et avec la communauté.
§ Le besoin de réalisation se
caractérise par le désir de se dépasser, de
réussir, de faire mieux que les autres, d'atteindre des objectifs
réalisables, mais exigeants.
§ Le besoin d'intégration se
manifeste par le désir d'entrer en contact avec les autres, d'avoir une
place dans le groupe, d'être accepté comme un membre à part
entière, d'appartenir à une organisation et de participer
à une oeuvre collective.
§ Le besoin de pouvoir pousse à
exercer une influence et surtout un contrôle sur les autres, à
rechercher la domination. C'est le besoin de superviser et diriger les autres,
de maîtriser son environnement.
§ La recherche de l'excellence :
fixer des objectifs de performance aux employés ; demander au
personnel de faire du travail de haute qualité ; maintenir des
normes de productivité élevées ; insister sur le
respect des échéances ; récompenser les
employés qui ont une performance exceptionnelle au travail.
§ Le savoir partagé Personne ne
sent obligé de protéger la propriété de ses
idées, de ses inventions pour être apprécié dans son
travail puisque tout le monde travaille pour tout le monde et que, pour
réaliser une idée, ça prend la contribution de beaucoup de
monde. Se doter d'un risque positif, c'est à dire l'accepter et
être averse à ce risque pour assurer son développement.
Habituellement le risque est accepté comme une norme, mais sur les lieux
de production c'est un anathème. Les gestionnaires d'une usine
apprenante doivent tolérer et même encourager un certain niveau de
risque comme accompagnant nécessairement l'acquisition de nouveaux
savoirs. Cette attitude positive à l'égard du risque est
partagé par tous, ce qui permet d'éviter aussi bien les louanges
que les blâmes personnels; les louanges incitent à cacher ses
idées; les blâmes freinent l'expression d'idées nouvelles.
§ L' encadrement : veiller à
bien planifier et coordonner le travail du personnel ; donner à
chaque personne une définition de fonction ou de poste ; enseigner
au personnel la meilleure façon de faire le travail ; surveiller
étroitement le personnel dans l'accomplissement de ses
tâches ; exiger que les employés observent les règles
et les procédures de l'unité de travail.
§ Faire preuve de franchise dans les
relations avec les employés ; être sympathique avec le
personnel et facilement accessible ; tenir les employés
informés de tout ce qui touche leur travail ; se préoccuper
des besoins et du bien-être du personnel ; aider chaque
employé à progresser dans sa carrière.
§ Consulter les employés avant de
prendre une décision sur des matières concernant leur
travail ; encourager les employés à exprimer ouvertement
leurs opinions même si elles diffèrent de celles du
supérieur ; considérer sérieusement les avis des
employés lors de la prise de décision ; inviter les
employés à prendre conjointement avec le supérieur des
décisions importantes ; donner aux employés le pouvoir de
prendre de nombreuses décisions.
§ Inciter le personnel à
échanger des idées et des opinions ; veiller à
créer un esprit de collaboration entre les employés ;
chercher à développer un sentiment de solidarité entre les
employés ; aider à régler les problèmes et les
conflits qui surviennent entre les employés ; faire travailler le
personnel comme une équipe.
Conclusion de la deuxième
section
Le changement bouleverse le fonctionnement de l'organisation
en modifiant sa structure, sa culture, sa stratégie... Il oblige les
dirigeants à voir dans des directions différentes. Le dirigeant
chercha à adopter un type de changement qui coïncide avec son style
de direction, en ce sens, il opte pour celui qui assure la
pérennité de son organisation et en fonction de ses valeurs et
selon son comportement.
Cependant, il convient de souligner que les changements de
structure sont déstabilisants et peuvent eux aussi modifier les rapports
et les pouvoirs entre les personnes ; ce qui remet en cause les
habiletés, les pratiques et les valeurs qui dominent l'organisation.
Ceci est apparu avec les évènements du 11 septembre 2001 qui a
entraîné un déchirement et une perte de certains sens.
TROISIEME SECTION :
LE STYLE DE DIRECTION DANS LA TRIADE
Cette section est consacrée à l'analyse
du style de direction et l'ensemble des valeurs dans chacun des trois
pôles de la Triade. A partir de cette analyse, nous tenterons de
déterminer les caractéristiques spécifiques à
chaque pôle pour pouvoir se positionner.
I- L' Amérique
A - Le style de direction américain
Les dirigeants américains sont autonomes et
responsables. Ils font appel200(*) à un rapport de pouvoir horizontal où
les règles sont universelles et explicites, la prise de décision
plutôt individuelle et la direction participative.
Les rapports entre un niveau et celui qui lui est
immédiatement lié sont formels, ce qui laisse émerger une
approche hiérarchique. La structure est divisionnaire dans la plupart
des organisations201(*)
afin d'avoir plus de rigueur et pouvoir augmenter les responsabilités en
management.
Le style de direction est soumis à une seule ligne
hiérarchique de Chef Executive Office au ouvrier. Les américains
sont aussi caractérisés par une décentralisation accrue
par rapport aux européens. Pour améliorer l'efficacité,
les dirigeants passent souvent par la ligne hiérarchique en mettant
l'accent sur la délégation et la définition des
objectifs.
B - Les valeurs américaines
L'une des variables américaines la plus importante est
l'individualisme. En effet, les américains sont des gens
indépendants, libéraux dans leur conduite professionnelle.
L'analyse d'une telle valeur montre l'épanouissement individuel, sa
satisfaction, celle de l'entreprise, on trouve aussi la notion de la
notoriété, le gain matériel et l'estime social.
L'éthique américaine repose sur
l'épanouissement individuel à travers la création de la
valeur pour la collectivité. Le plus essentiel est de valoriser le
mérite202(*). Il
convient aussi de noter que les américains accordent peu d'importance
aux valeurs sociales par opposition aux japonais. L'identification du personnel
se fait par rapport à la profession et non pas par rapport à
l'entreprise. Chacun est récompensé selon son mérite, son
apport et son savoir faire. Cette société matérialise tous
les aspects, on ne valorise que ce qui est rentable ; on valorise
l'excellence.
Les américains soulignent ainsi l'importance
de l'indépendance, à savoir l'autonomie de la volonté des
agents économiques, et du mérite qui est fonction de l'effort et
du résultat. La valeur économique est ainsi valorisée
à travers l'individu.
Valeurs de la société
américaine
Mérite
Effort
Résultat
Figure n°22 : Les valeurs de la
société américaine
Source :
FRIOUI Mohamed « Cours
Management International comparé »,2002.
A partir de ces valeurs, on constate que les
américains indépendants (autonomes et individualistes) se dotent
de leur effort pour assurer un résultat à court terme, où
chacun son mérite. L'action d'amélioration est très
recommandée ; ceci souligne le recours à la
réactivité. On peut ainsi juger la réactivité comme
valeur qui constitue l'effort fourni pour assurer un résultat à
court terme pour des objectifs d'amélioration.
II- L'Europe
A- Le style de direction européen
S'appuyant sur une étude empirique203(*) au prés de 90 PDG de
grandes entreprises françaises, Michel Barabel tente de
déterminer l'activité de prise de décision
stratégique. D'après cette enquête, les français
prennent du temps pour déterminer le processus de prise de
décision. En effet, ils l'analyse d'une manière rationnelle
pendant six mois avec certaines variations de quatre jours à six ans.
Pour développer un tel processus, ils font recours à plusieurs
informations. Ils étudient deux ou trois hypothèses parmi
lesquelles ils choisissent une seule alternative.
L'autorité du dirigeant est déterminante dans un
tel processus de temps plus qu'elle explique son succès. Le dirigeant
prend l'initiative en ayant recours à une équipe de direction
composée de deux à neuf membres. Le style utilisé est
plutôt individuel après consultation (46% des cas) par opposition
de celui collectif (30% des cas). Les entreprises industrielles, les PDG de
filiales des groupes étrangers, les dirigeants occupant des postes dans
le domaine du marketing et les dirigeants ayant un nombre important de
décision font recours à un style collectif.
La prise de décision selon certains dirigeants doit se
reposer sur le consensus et la négociation. A cet égard, 60% des
PDG font recours à une décision conflictuelle qui tendra vers le
consensus après un processus mouvementé. En revanche, 40% des PDG
préfèrent un style participatif vers la recherche d'un consensus
de projet.
Cependant, le processus de prise de décision peut
être influencé par les forces externes. De même,
l'importance des facteurs psychologiques, le comportement et les valeurs qui
conditionnent le dirigeant peuvent influencer la prise de décision
finale.
B- Les valeurs européennes
L'éthique européenne repose sur l'honneur, la
loi et le cartésianisme204(*). Les européens se sentent
irréprochables dans leur comportement et fondent leurs rapports sur une
logique légaliste. La loi se fond sur la jurisprudence, la religion et
les traditions. La morale des affaires consiste à gagner de l'argent en
tenant compte des principes d'autrui.
L'homme moderne né en Occident vit et affirme son
individualisme comme valeur à l'intérieur du monde. Il place
l'accent sur la définition autonome et la réalisation
individuelle de la personne. Dans les cultures occidentales, la valeur
revendiquée205(*)
est le principe d'égalités des êtres humains.
L'idéal d'égalité est plus affirmé dans la
société que chez les individus.
Les valeurs françaises diffèrent de celle des
Allemands (voir tableau), des Italiens.. Le palmarès des valeurs est
très intéressant. Viennent206(*) toujours en tête la famille et le travail et
en dernière position la religion, les traditions et la politique.
Dimension culturelle
|
ETATS-UNIS
|
ALLEMAGNE
|
JAPON
|
Universalisme/Particularisme
|
Universalisme élevé
|
Universalisme élevé
|
Particularisme faible
|
Individualisme/Communautarisme
|
Individualisme élevé
|
Communautarisme
peu élevé
|
Communautarisme
peu élevé
|
Neutralité/Emotivité
|
Emotivité faible
|
Emotivité faible
|
Neutralité élevée
|
Spécificité/Diffusion
|
Spécificité élevé
|
Spécificité faible
|
Diffusion faible
|
Prévalence des résultats/ des
attributs
|
Primauté des
résultats élevé
|
Primauté des résultats
Elevé
|
Primauté des
attributs faible
|
Tableau n°8 : Les caractéristiques de
la culture dans la triade
Source : LUTHANS Fred,
W.LUTHANS Kyle, HODGETTS Richard.M, LUTHANS Brett
« ,Travail et performance : des outils adaptes à
l'ex-URSS », L'expansion Management Review, n°102, septembre
2001,p82.
En effet, une enquête réalisée par un
groupe de chercheurs entre 1990 et 1999207(*) montrent l'importance de la famille, le travail, les
avis et les relations. On constate aussi la montée du
postmatérialisme et de l'individualisme208(*). En ce sens, il y a une
remise en cause des traditions vers l'expression de soi, l'autonomie et
l'épanouissement individuel. Les valeurs européennes actuelles
sont ainsi l'individualisme et l'autonomuie.
III- Le japon
A - Le style de direction Japonais
Les dirigeants japonais mettent l'accent sur la morale et le
devoir. Ils sont appelés à servir la société et la
clientèle et écouter leur personnel. Leur procédure
consiste à chercher un consensus dont la valeur reste
déterminée et sacrée et l'information partagée
entre les différents membres de l'organisation.
Ils sont naturellement soumis à l'ordre
préétabli, plutôt à une volonté
délibérée institutionnelle. Désormais, le dirigeant
fera appel à la compétence, à la reconnaissance de valeur
intrinsèque au détriment de l'expérience pour
définir la notion d'employabilité. Grâce à la
transparence et au partage de l'information, les japonais font appel à
la réduction des niveaux hiérarchiques (delayring), ils donnent
à tout à chacun la possibilité de se sentir
intégré, responsable.
Les japonais manifestent aussi une faible centralisation dans
la prise de décision, ceci est du essentiellement à leur
système d'autorité moins personnel et plutôt collectif. Le
leader japonais assure sa pleine responsabilité en poussant les
réalisations du groupe et reste disponible et accueillant. Cette nature
de l'autorité adhère à des engagements et des politiques
d'emploi à long terme plus institutionnalisés.
Les cultures communautaires favorisent les variables de
distribution relatives au marketing- mix. De même, les équipes
négociateurs sont très répondus en Chine, Corée et
au Japon. On négocie en groupe et on est indépendant de la
hiérarchie dans la prise de décision209(*).
Les décisions prennent du temps car les analyses
relatives sont très détaillées. Cependant, ces
décisions sont très rapides dans l'exécution.
Assurée collectivement, la décision est le choix de tout le monde
même si elle n'est prise que par des managers seniors. Dans ces
sociétés, le rapport du pouvoir est plutôt
hiérarchique au sein d'un groupe élargi, la communication est
plutôt implicite, la prise de décision est collective et les
rapports aux règles plus particularistes. L'adhésion des japonais
est l'utilisation de la participation comme élément crucial dans
la prise de décision.
Le nouveau style se fait en douceur, en tenant compte de la
tradition et des valeurs de la socioculture ancestrale. En effet,
« le Japon ou plus exactement les industries et les hommes d'affaires
japonaises n'ont pas eu besoin le système préexistant pou mieux
asseoir leur pouvoir »210(*). Cependant , les cadres et les dirigeants ont
construit durant des décennies un modèle qui propice au
rattrapage et aux nouvelles conditions de l'environnement. Loin d'être
linéaire ou analytique, le processus ou style « progressive
plutôt en spirale »211(*).
En effet, le système japonais visait la qualité
puis l'innovation. Cette dernière s'est faite à la base
d'incrément , graduellement et ne s'est pas développé ni
par rupture aux traditions et aux conditions ancestrales ni sur les bases de
sauts technologiques.
La caractéristique du style japonais est donc la
culture nationale du pays. La culture repose sur les valeurs. Les valeurs
japonaises reposent sur la culture pour favoriser les changements interne et
externe. Ainsi les valeurs japonaises tournent autour de la culture.
B - Les valeurs japonaises
Les valeurs japonaises sont tributaires du cadre social
japonais et sont liées à la notion de groupe et l'ancienne vie
rurale japonaise. En effet, en partant d'un esprit de confiance, l'individu n'a
de valeurs intrinsèques que dans le cadre d'un groupe. De même, le
devoir du groupe est de se préoccuper de l'individu. En effet, ce pays
fonctionne selon des logiques communautaires où l'identité de
l'individu est indissociable par rapport aux groupes dont il relève. Le
communautarisme japonais est centré sur la loyauté, la soumission
à une autorité politique et économique212(*). Les sociétés
japonaises fonctionnent encore sur la tradition de l'emploi à vie bien
que les choses ont largement changées vers la mobilité volontaire
qui est désormais perçue comme une marque de loyauté. En
effet, le respect et la loyauté envers les anciens et les
supérieurs sont les règles absolues où les interactions
sociales sont gouvernées par les rapports hiérarchiques.
Les japonais agissent dans le cadre d'un groupe dont les
éléments essentiels des relations sont l'ancienneté,
l'éducation générale, les relations de qualité de
communiquer et d'établir un climat de soutien mutuel.
Les valeurs japonaises213(*) sont essentiellement basées sur le consensus,
l'implication et la transparence. En effet, en partant de l'éthique
japonaise qui repose sur l'ordre social, le devoir et la morale, les valeurs
japonaises voient dans les difficultés une chose simple à
laquelle ils vont apporter une solution. Ils sont conscients de la
nécessité de travailler en collectivité pour aboutir
à un certain consensus et ils partagent l'information. La
société japonaise est donc créatrice de la valeur
institutionnelle.
Cependant, et comme il a été déjà
souligné, sous le phénomène de la globalisation, les
valeurs japonaises prennent une nouvelle envergure proche de celle des
occidents. Les jeunes japonais pensent désormais à la
liberté mais s'attachent aux traditions dans leurs relations
sociales214(*). De
même, le partage de l'information entre les différents membres de
l'organisation suite à la valeur de la transparence met en
évidence la réduction des niveaux hiérarchiques.
L'implication de ces membres dans la prise de décision, suite au devoir
de chacun comme membre de l'entité dans laquelle il opère, tend
à valoriser le potentiel de chacun. Ce dernier a tendance à
critiquer et évaluer son chef. La notion de l'implication semble
être révisée dans le sens de l'empowerement. Ainsi les
japonais s'attachent encore à la notion du consensus et le recours
à la transparence. Pour travailler en collectivité, ils se dotent
de l'engagement et de l'intégration.
On assiste donc à une diversification liée aux
nouvelles pratiques de gestion, un recrutement à mi carrière, une
individualisation des salaires, une évaluation plus transparente, une
incitation à la créativité individuelle. Un changement
s'amorce vers « la compétition par la
créativité »215(*)en développant de nouveaux businessman,
formant de nouveaux dirigeants et changeant même le contenu des
connaissances.
On assiste aussi à une accumulation des
compétences et du savoir faire et à un recours à
l'innovation suite aux phénomènes de fusions et de
développement des technologies. En fonction de la durée de
l'emploi et de l'intégration à l'entreprise, on assiste à
des modes d'apprentissage collectifs. Ceci est d'autant plus souligné
par l'émergence des systèmes de sous traitance, les
Keiretsu216(*), le
groupement d'entreprise ou corporate govrenance, relations banques-industries,
l'importance au venture business (l'entreprise à risque) et au
« venture capital » « capital à
risque » une conception nouvelle entre les entreprises et les
services.
Aujourd'hui, le salarié doit faire preuve de savoir
étant donné que l'avancement professionnel suppose l'acquisition
des compétences qui sont désormais vendues à leur
entreprise ou à une autre. Le dirigeant doit assurer de mieux en mieux
la formation afin de promouvoir une pluralité d'idées et de faire
naître des connaissances et des compétences non encore
explorés. Ce concept de création de connaissances est au coeur du
système d'innovation japonaise. C'est une réponse aux limites de
son ancien système d'emploi à vie et de salaire à
l'ancienneté. Et comme l'a souligné le professeur
Okhumu217(*), mettre
l'accent sur l'initiative est un atout pour toute entreprise innovante et
s'éloigner du noyau des compétences sera un risque.
Face à cette situation, le salarié n'a plus
besoin de trop s'attacher à son entreprise étant donné
qu'il sera estimé en fonction de sa valeur ajoutée. On fera en
effet usage à un « Saubare au mérite et de la
recherche de flexibilité »218(*). Le système de rémunération ne
s'appuyant plus sur la fonction et la position hiérarchique mais
plutôt sur les compétence, les réalisations et les
performances. Le système ainsi défini est un système
local, souple, globale favorisant l'initiative, la créativité, la
valorisation de l'information et la participation des employés à
la gestion. On assiste à l'introduction progressive des stock-options ou
la prime d'invention proportionnelle au chiffre d'affaires du produit. Et comme
le souligne Nikkevien (fédération des patronales du japon)
« la valorisation des ressources humaines se caractérisera
fondamentalement à l'avenir par le fait que les entreprises
élaborent dans la mesure du possible un plan que les employés
reprendront à leur compte. Les entreprises ne répondront plus au
moindre besoin de leurs employés ; ceux-ci s'attacheront
concrètement à développer des compétences qui leur
seront personnellement nécessaire plus tard. Il appartiendra aux
entreprises de leur en donner la possibilité »219(*).
Conclusion de la troisième
section
Nous remarquons une forte idiosyncrasie des modes
d'organisations de travail dans la triade. Derrière cette
immobilité apparente des modèles de management se cache une
accélération relative vers le recentrage sur les activités
principales, les techniques de production, les technologies et même les
comportements des individus. La France est plus perméable que le Japon
à l'influence américaine.
Nous allons résumer les styles et les valeurs
relatifs à chaque pôle dans la triade.
LE PÔLE
|
LES STYLES
|
LES VALEURS
|
Amérique
|
- Prise de décision individuelle.
- Style directif à tendance à devenir
participatif.
- Avoir recours au Chef Executive Office.
|
- Individualisme.
- Autonomie.
- Mérite.
- Réactivité (effort et résultat).
- Excellence.
|
Japon
|
- Style de décision collectif.
- Analyses détaillées.
- Recours au consensus.
-Dépendance de la hiérarchie dans la prise de
décision.
|
- Consensus.
- Transparence.
-Apparition de l'individualisme.
- Engagement.
- Intégration.
- Créativité.
- Pérennité.
|
Europe
|
-Style individuel après consultation.
- Avoir recours au consensus et à la
négociation.
|
- Individualisme.
- Autonomie.
- Consensus
- Loyauté et honneur.
|
Tableau n°9 : Les
caractéristiques du style de direction et des valeurs dans la
Triade
CONCLUSION DE LA PARTIE THEORIQUE ET PROPOSITION DE
RECHERCHE
L'environnement change, l'entreprise évolue. Assurer
l'arbitrage entre l'action de gestion dans des conditions de turbulence et de
complexité et la nécessité de donner plus de
liberté et d'espace aux personnes chargées de la conduite de
cette action est très difficile. On se pose toujours des questions
autour des problèmes de prévision, d'adaptation, de conduite ou
du maintien du changement.
Chaque individu part de son expérience, de son milieu
et tenant compte de ses valeurs et se dote d'une manière
spécifique pour assurer sa prise de décision. Actuellement, le
changement n'est plus une obligation mais un choix. Il est question de choisir
les actions et les manoeuvres de sa gestion. Ainsi notre problématique
est la suivante :
Peut-on déterminer la nature de la relation
tripartite du changement organisationnel, de style de direction et des valeurs
managériales ?
L'appréhension d'un processus de changement implique
que l'on fasse une étude longitudinale, la seule qui permet une vision
dynamique des phénomènes observés. Notre
intérêt pour la diffusion du changement organisationnel impose
l'adaptation d'une démarche interprétative qui ne sera d'autant
plus importante qu'à travers une démarche qui tient compte de
l'acteur et son chemin visualisé pour la prise de décision. Le
dirigeant, conditionné par un ensemble de valeurs et d'un
comportement ; et confronté aux mutations erratiques des situations
doit assurer un choix des actions du changement. Ceci nous pousse
à se demander si la nature de changement organisationnel
dépendra-t-elle du style de direction, des valeurs managériales,
ou de l'interaction du style de direction et de l'ensemble des
valeurs.
Pour répondre à la question ; nous nous
proposons le modèle qui suit qu'on ira par la suite le vérifier
dans la partie empirique selon une étude globale et sectorielle.
Après une étude des différents styles de
direction, nous avons choisi la typologie de Mason et Rowe qui est
commandée par l'échelle de la création de valeurs. En
fonction des préférences du dirigeant et la valeur à
créer, il sera question de choisir entre le style :
Ø Hiérarchique quand le
résultat est la fin à laquelle on pense.
Ø Analytique quand il faut
déterminer un sentier d'expansion et d'évolution par
l'étude des relations.
Ø Conceptuel quand il est question de
définir la trajectoire dans le respect des interrelations en
présence.
Ø Béhavioriste quand il faut
penser au consensus qui guette la continuité.
Notre choix des valeurs managériales est
commandé par l'étude de la Triade. En ce sens, il s'agit de
comprendre les éléments de notre recherche à partir de
l'observation et de déclencher un comportement ou une réaction
afin d'aboutir à une standardisation des comportements. A partir de ces
valeurs, nous essayons de positionner l'économie tunisienne. Notre choix
se limite sur l'individualisme, le mérite, la créativité,
l'engagement, l'intégration, la transparence, le consensus, la
réactivité, la pérennité, l'excellence et
l'autonomie. Il convient de souligner que d'autres choix peuvent être en
rigueur et que le notre est conditionné par les études des
valeurs managériales aussi bien en théorie que les constats
enregistrés à partir de l'étude de la triade.
Se liant encore plus aux expériences des entreprises et
partant de l'observation ; les actions des dirigeants sont liées
plutôt à la nature du changement. En d'autres termes,
l'interaction de l'ampleur, du rythme et de la profondeur des changements est
l'élément auquel les dirigeants donnent plus d'importance. La
typologie de monsieur FRIOUI Mohamed nous permet d'étudier le
changement :
Ø Radical quand il s'agit de
couper avec les habitudes ancestrales.
Ø Incrémental lorsque le
changement est assuré par séries.
Ø Par palier lorsqu'il se mobilise
à un seul niveau de l'organisation.
Ø Anarchique quand le changement est
désordonné.
Notre problématique cherche à répondre
à la question suivante :
La nature du changement organisationnel sera-t-elle
plutôt tributaire du style de direction, des valeurs managériales
ou de leur interaction ?
Il s'agit ainsi de vérifier les hypothèses
suivantes :
H1 : La nature du changement
organisationnel dépend des valeurs managériales.
Le changement organisationnel est le nouvel équilibre
de toute entreprise. Cette dernière est conditionnée par un
ensemble de valeurs qui représente son identité. En fonction de
son histoire, ses coutumes, ses habitudes, sa culture, l'entreprise
définira le rythme de ses changements, sa profondeur et son ampleur. Ce
sont ses valeurs managériales qui déterminent les actions du
changement organisationnel.
H2 : La nature du changement organisationnel
dépend du style de direction.
Tout dirigeant fait appel à un style spécifique
dans son entreprise pour pouvoir prendre les décisions.
Conditionné par un comportement, il fera appel à certaines
manoeuvres pour changer. Ces dernières déterminent les
caractéristiques du changement à entreprendre de tant plus que
c'est le manager et la dirigeant qui vont accepter ou non la décision du
changement.
H3 : La nature du changement organisationnel
dépend de l'interaction des valeurs managériales et du style de
direction.
Toute personne dans une entreprise est soumise à un
ensemble de valeurs et à un choix du style de direction. En effet,
conditionné par un comportement qui influence son style et trouve
être le miroir de ses valeurs, il adoptera le changement organisationnel
auquel il veut aboutir. Le choix des actions du changement organisationnel sera
tributaire de son chemin pour prendre une décision et les valeurs de son
entreprise. A partir de cette hypothèse, il convient de noter les
proportions relatives aussi bien pour le style de direction que les valeurs
managériales.
LES STYLES DE DIRECTION
Hiérarchique
Analytique
Béhavioriste
Conceptuel
SCHEMA CONCEPTUEL DE LA RELATION ENTRE LA NATURE DU
CHANGEMENT ORGANISATIONNEL, LES VALEURS MANAGERIALES ET LES STYLES DE DIRECTION
LES VALEURS
MANAGERIALES
Individualisme
Créativité
Mérite
Engagement
Intégration
Transparence
Consensus
Réactivité
Pérennité
Excellence
Autonomie
LA NATURE DU CHANGEMENT
Radical
Incrémental
Par palier
Anarchique
Introduction
La gestion est de plus en plus question du changement. Les
entreprises tunisiennes sont soutenues d'y prendre conscience, comprendre les
mécanismes et saisir la logique. Pour assurer leur survie, ils sont
appelés à suivre le mouvement, d'adopter un changement
organisationnel au sein de leur entreprise et être capable de
développer des compétences spécifiques et de
résoudre les problèmes à temps.
Aujourd'hui, la crise est le propre des organisations et
l'instabilité est consubstantielle à tout environnement
concurrentiel. Le succès des entreprises est tributaire de la
résorption des différentes crises et de la redéfinition de
ses priorités. Il est question de gérer le changement et de le
réussir.
Les cadres des entreprises tunisiennes valorisent une vision
à moyen et long terme fondée sur une pensée
linéaire. Ils assurent une gestion basée sur l'évident, le
certain et le prévisible. Leurs comportements sont toujours liés
à des certitudes, à la pérennité et à la
stabilité. Cette politique n'est plus rentable. L'environnement
économique est désormais chaotique nécessitant une logique
d'adaptation et d'anticipation des modifications au niveau de
l'organisation.
Les programmes de mise à niveau contribuent largement
à la convergence des pratiques. L'organisation tunisienne est
aujourd'hui confrontée à un gouvernement de l'entreprise,
à la création de valeurs et à la gestion de connaissances.
L'information, la communication, la connaissance et la renaissance de
l'intelligence humaine transforment la logique du poste à celle de
compétence. Le changement est le mot d'ordre.
Cette partie cherche à travers l'élaboration du
questionnaire de répondre à la problématique en se
positionnant dans les entreprises tunisiennes.
PREMIERE SECTION :
LA SITUATION DE LE TUNISIE
La Tunisie possède une économie
diversifiée, dotée de solides secteurs manufacturiers et
touristique, ainsi qu'un secteur de services privés. Bien que les
contrôles gouvernementaux des affaires économiques aient
progressivement diminué en raison de la privatisation et d'autres
réformes, ils régissent encore d'importants secteurs de
l'économie tunisienne. La politique du gouvernement vise à
renforcer la compétitivité de l'économie, à
promouvoir le secteur privé et à intégrer la Tunisie au
sein de l'économie mondiale.
L'économie tunisienne a connu de principales
évolutions : L'activité économique s'est
accompagnée par un effort de l'amélioration de la
compétitivité, la vigueur de la croissance économique a
été favorisé par une évolution
régulière et à un rythme élevé de la
Formation Brute du Capital Fixe (FBCF), l'augmentation du PNB par habitant
à un taux supérieur à 6% ainsi que l'évolution en
matière d'emploi et la Balance Générale de paiements a
accusé en 2000 un déficit.
L'économie tunisienne est modeste, mais elle se targue
d'avoir le revenu par habitant le plus élevé de la région,
devant le Maroc, l'Algérie et l'Égypte. On considère
qu'une importante partie de la population fait partie de la classe moyenne.
Ces évolutions ont touché toute entreprise qui
opère dans l'environnement devenu un village unique. Pour assurer sa
survie et son développement, les entreprises tunisiennes se lancent vers
la mise à niveau, le changement organisationnel et la restructuration.
Dans un monde où règne l'instabilité, la complexité
et l'incertain, les éléments de toute l'organisation et
l'individu doivent s'armer d'outils favorables pour affronter le nouvel
environnement.
I- Les éléments du changement des
entreprises tunisiennes
Les entreprises adoptent le changement organisationnel au sein
de leur organisation pour assurer leur survie. Ils adoptent un changement au
niveau de quatre axes220(*) à savoir la culture, la structure, les
systèmes d'informations et les compétences.
* La culture : La gestion du
changement doit faire appel à une nouvelle culture qui complètera
l'ancienne. Gérer l'incertain, l'insaisissable et le doute est loin
d'être relatif à une gestion a posteriori mais plutôt celle
de l'anticipation et de la stimulation. Cependant, changer les valeurs, les
croyances au sein des entreprises tunisiennes est un grand défi au sein
dans la conduite des projets de changement.
Les membres de l'organisation manifestent un sentiment
d'injustice et sont généralement inconscients de la
nécessité d'une telle démarche. En comparant le coût
du changement par rapport de celui du statu quo, ils estiment favorables de
vivre la stabilité que de se lancer dans le noir.
Pour gérer les résistances, il est question
d'élaborer un système d'information performant et assurer une
communication favorable. Les agents du changement tracent l'importance du
dialogue pour permettre d'articuler la structure au système.
* La structure : Gérer
le changement nécessite du temps, les moyens humains et les outils
techniques. Les organisations tunisiennes souffrent de l'absence des structures
favorables à la conduite du changement organisationnel.
Les dirigeants doivent faire appel à des structures
flexibles favorisant l'intégration des systèmes d'information, la
communication et la polyvalence. Ils doivent réviser les anciennes
structures qui mettent l'accent sur la spécialisation et la gestion des
carrières. Aujourd'hui, pour réussir, il faut changer et pour
changer, il faut être compétent.
* Les systèmes
d'information : Les grandes entreprises tunisiennes
souffrent d'un manque des informations. La coordination entre les
différents départements est faible. L'information est
consommée et rarement produite. Pour assurer la gestion du changement,
les dirigeants doivent élaborer des stratégies et des outils pour
assurer les solutions qui s'imposent. Il est question de saisir les
velléités du changement, d'en saisir le sens et l'implication et
d'être à l'écoute de son environnement. Gérer le
changement doit tenir compte de l'information fiable et disponible.
* Les compétences : Les
entreprises tunisiennes assurent l'administration de leur personnel. La gestion
du changement n'est pas parmi les priorités. Avec les mutations qui
affectent l'environnement, l'entreprise doit s'armer de capacité
d'apprentissage et doit faire appel aux compétences de ses membres. La
créativité, le savoir être et le savoir faire sont
désormais les éléments clefs pour assurer une gestion de
performance.
La compétence221(*) peut être appréhendée comme un
savoir faire opérationnel adapté à un emploi, à une
activité ou à une tâche en donnant un plus à
l'entreprise et comme une capacité à apporter du
différentiel durable et difficile à imiter. C'est un acte de
mobilisation de plusieurs ressources qui relate de l'ordre relationnel.
Le concept d'agir avec compétence marque un très
grand saut qualitatif au niveau des entreprises. Il implique tous les membres
dans une démarche intégrée. La compétence
individuelle demeure insuffisante si elle n'aboutit pas à un
résultat global au niveau de l'entreprise. Elle doit être aussi
collective permettant l'implication de la synergie entre les différents
départements, l'innovation, la compétitivité et la
qualité.
II- L'impact des technologies de l'information et de
la communication
L'apparition des technologies de l'information et de la
communication a constitué une nouvelle opportunité pour les
pratiques des entreprises tunisiennes. L'intranet, le groupware, le
télétravail et les applications telles que le commerce
électronique, les logiciels de type ERP et la gestion
électronique des documents ont introduit des transformations dans
l'entreprise.
Ces développements offrent des opportunités de
construction des systèmes d'information des ressources humaines
intégrées à celui de l'entreprise. Dans les pratiques de
la gestion de la compétence, les référentiels sont de plus
en plus nombreux, chacun possède la possibilité de s'identifier
aux pôles et aux réseaux de compétences ce qui laisse
émerger l'introduction de nouvelles compétences sur le plan
individuel que collectif.
Les évolutions technologiques modifient l'exercice des
métiers et des responsabilités. Après un rêve de
réaliser le plein emploi, on constate que pour survivre, il est question
de licencier et de parler d'optimisation des coûts des ressources
humaines par opposition aux limitations des coûts du personnel. Ces
évolutions tracent les configurations quantitatives et qualitatives de
l'emploi et la nécessité d'avoir recours à de nouveaux
modes de systèmes de gestion.
III- L'importance des valeurs dans les entreprises
tunisiennes
La personnalité, l'ambition, l'échelle de
valeurs des dirigeants influent sur les destinées de l'entreprise. Le
Directeur Général doit posséder le "sens" de l'entreprise,
comprendre l'essence du métier et avoir une vision.
Selon le niveau hiérarchique, le manager tunisien doit
avoir recours aux compétences techniques et humaines pour animer le
travail des exécutants sur le plan technique. Il est appelé
à mettre en place les politiques, conduire les opérations et
à avoir un souci permanant concernant la productivité, les
fonctions de coordination et le choix des priorités et des moyens. Il
doit se doter d'une responsabilité de définir les orientations,
la stratégie et les objectifs de l'entreprise. Concerné par
l'efficacité de l'ensemble, il doit voir l'entreprise comme un tout
cohérent et pouvoir évaluer la contribution de chaque
unité.
Les entreprises tunisiennes, et surtout dans le cadre du
système financier soulignent que pour accéder à un poste
de direction dans une organisation et pour monter dans l'échelle
hiérarchique et s'y maintenir, il est essentiel qu'un individu
adhère aux valeurs privilégiées par cette organisation. Il
est indispensable qu'il intègre ces valeurs et les soutiennent, en les
exprimant dans ses attitudes et ses comportements au travail afin d'aider
l'organisation à atteindre ses objectifs.
Les membres d'organisation ont désormais une
référence fondamentale qui est un principe d'action
général et idéal : Ce sont leurs valeurs. C'est un
point de repère qui leur permet de porter un jugement sur
l'acceptabilité et sur l'importance des objectifs des actions ou
des modes de conduite, et sur ce qu'il faut éviter. Ces valeurs sont
généralement considérées comme la composante
centrale de la culture organisationnelle.
Aujourd'hui, on privilégie d'autres méthodes de
conduite du personnel. Les réflexions économiques et les
mutations des valeurs de la société nécessitent de
repositionner la gestion du personnel sur de nouvelles bases. Les valeurs, qui
défendent les structures hiérarchiques comme l'autorité,
la discipline, l'obéissance, ont perdu de l'importance. A leur place,
ont été introduites de nouvelles valeurs prônant
l'individualité et l'autonomie de l'individu.
Un bon chef doit davantage s'approcher d'un coaching
d'équipe. Ses premières tâches consistent à soutenir
le personnel qu'il a engagé et à développer son potentiel
pour pouvoir produire des prestations optimales. C'est pourquoi les
tâches de motivation et de formation des collaborateurs se voient
projetées au centre. L'objectif est l'optimisation du potentiel de
prestation du personnel.
Une organisation ne peut se renouveler qu'en exploitant au
maximum toutes les sources de connaissance et les capacités
individuelles dont elle dispose. Ceci exige, à tous les niveaux,
l'existence d'une confiance mutuelle entre employés et dirigeants :
après tout, l'efficacité du manager en dépend. Lorsque la
confiance règne, les contacts reposent sur la franchise et le besoin
mutuel de partager les problèmes ; dans le cas contraire, la
communication se fait rumeur et bien souvent on n'énonce que des demi
vérités.
Ceci nuit à la culture d'entreprise et rend
également difficile, à long terme, toute évaluation
réaliste de l'environnement commercial et de la position de
l'entreprise. On assiste alors à un déclin qualitatif au niveau
de la prise de décision. Le personnel fait preuve d'un manque de respect
salutaire vis-à-vis de ses supérieurs hiérarchiques.
IV- Les objectifs de développement du
dixième plan
La République de demain sera construite sur la
création et la mobilisation de toutes les énergies. Ceci
nécessite l'adhésion consciente des bases et des structures. Le
développement et le changement prennent désormais l'allure de
devoir. En effet, les difficultés climatiques et les conditions
difficiles de l'économie mondiale depuis les pénibles
évènements du 11 septembre 2001 nous poussent de s'armer des
valeurs managériales pour s'arrimer de façon irréversible
aux pays développés.
Le Xème plan222(*) s'oriente vers le pari de
l'emploi, l'instauration de la société du savoir,
l'amélioration de la compétitivité de l'économie
nationale et la consolidation des fondements d'un développement
intégral et durable. En ce sens, le changement organisationnel dans les
entreprises tunisiennes doit garantir la poursuite du rythme de croissance et
d'ouvrir les horizons vers le développement et le progrès.
La réussite, pour surmonter les défis
rencontrés, nécessite des potentialités propres à
chacun et de se focaliser sur les opportunités qu'offre la
coopération avec le marché international. C'est ainsi que la
Tunisie s'est attachée à inscrire ses relations avec l'Union
Européenne.
L'évolution et les changements ne peuvent être
réalisés qu'à travers les nobles valeurs et les hautes
qualités morales. C'est ainsi que les jeunes tunisiens sont
appelés à être l'exemple dans leur esprit et dans leur
comportement.
DEUXIÈME SECTION :
LA REPRÉSENTATION DU SECTEUR DES
SERVICES
Les activités de services sont extraordinairement
diversifiées : Il y a le secteur public avec ses tribunaux, agences
pour l'emploi, hôpitaux... Il y a le secteur associatif avec ses
musées, mosquées, organismes d'aide et d'assistance ; une
large part du secteur privé se consacre également aux
services : compagnies aériennes, banques, loisirs,...Il semblerait
d'ailleurs que de nouveaux services apparaissent chaque jour.
La distinction entre service et produit disparaît de plus en
plus à mesure que s'accroît notre compréhension de la
notion de service. En fait, toutes les entreprises sont touchées par le
service mais à des degrés différents. On peut
difficilement définir le mot service pour maintes raisons :
Ø Il est difficile de décrire un service qui,
par nature, est plus abstrait qu'un produit.
Ø Le mot service n'est pas l'apanage d'un seul secteur
d'activités. De nos jours, les classifications traditionnelles ne
correspondent plus à la place grandissante des services dans
l'économie.
Ø La finalité du service est identique à
celle des produits. Une définition téléologique n'est donc
pas appropriée dans le mesure où les produits et les services
partagent la même finalité : la satisfaction des besoins des
consommateurs.
Un tel développement a entraîné à
son tour un intérêt de plus en plus grand pour le changement
organisationnel des services et les problèmes qui lui sont
rattachés. Notre intérêt sera porté
sur le secteur des assurances, des banques et de la communication. Nous
constatons un développement et un progrès au niveau de ces
activités.
I- Le secteur des assurances
Le besoin de sécurité est l'un des plus intense
chez l'homme civilisé. En effet, l'individu pouvant être atteint
dans son patrimoine à l'occasion de certains sinistres ou dans sa
personne en cas d'accidents ou de décès, recherche le moyen de
supporter la charge de dommage encourue. Exposé à des risques
pouvant entraîner des pertes imprévisibles, il ne peut en assumer
seul le fardeau, aussi se trouve-t-il vers la collectivité qui prend en
charge le dommage résultant pour lui d'une éventualité
qu'il redoutait.
La notion d'assurance est née de cette
nécessité et est considérée comme une application
spéciale et particulièrement fondée de l'instinct
d'association. Il s'ensuit que dans le secteur d'assurance on parle
d'assurance, de la réassurance et de la coassurance.
A - La participation de l'assurance à
l'économie tunisienne
Le secteur des assurances s'insère dans la
sphère économique et s'avère d'une nécessité
primordiale, vu les différents rôles qu'il remplit : un
rôle d'agent économique, une fonction d'intermédiaire
financier et une position de relais de politique économique. Ces
fonctions s'imbriquent dans le temps et influent sur le développement
économique par la sécurité qu'il procure, l'épargne
qu'il draine et les garanties qu'il offre.
Comme tout agent économique actif, l'entreprise
d'assurance doit surveiller sa gestion et compenser au besoin le déficit
d'une branche par les recettes de branches plus prospères. Cependant,
son portefeuille d'activités est composé d'une multitude de
polices qui se succèdent continuellement dans le temps, elle se trouve
en permanence en possession de moyens financiers qui reviennent aux
assurés mais dont elle a tempérament la jouissance. Cette
épargne formée est mise sous forme de provisions techniques par
les assureurs pour faire face à leur engagement.
Ainsi, le secteur des assurances présente une
capacité de financement excédentaire. Cette masse
financière présente un appoint très important pour les
emprunteurs et plus particulièrement pour l'Etat.
Il s'ensuit donc que l'assurance occupe deux fonctions
223(*) : une
fonction sociale et une fonction économique :
v Fonction sociale : L'assurance est un
acte individuel de prévoyance qui est une modalité
supérieure de l'épargne. Elle est aussi un facteur
d'équilibre social, car elle aux victimes d'un sinistre de se trouver
à la charge de la société.
v Fonction économique : On
remarque deux cas :
a/ Elle est souvent un moyen de crédit
car tantôt elle permet plus fermement le crédit personnel
(immeubles d'un débiteur assurés contre l'incendie) ;
tantôt elle rend plus solides les garanties réelles d'un
créancier privilégié (assurance d'un immeuble
hypothéqué, des marchandises warrantées) ;
tantôt elle sert directement d'instrument de crédit
réel : certains types de polices d'assurance peuvent être
données en nantissement.
b/ Les fonds collectés par les
organismes d'assurance (surtout assurances sur la vie) sont investis plus ou
moins directement en moyens de production (immeubles, valeurs
mobilières).
L'assurance de ce fait joue un rôle économique et
social, elle ajoute aux possibilités d'initiatives qu'elle rend
réalisables l'apport de financement à long terme
considérable. De même l'assurance est un moteur de
l'investissement par l'importance des capitaux à court terme dont le
constant renouvellement lui permet des placements permanents dans le circuit
économique.
Les compagnies d'assurances sont souvent de grandes
consommatrices de capitaux et donc les marges de solvabilité et de
liquidités sont importantes surtout que ces compagnies ont des
difficultés à participer à d'autres opérations si
celle-ci n'est pas de caractère financier. La contribution de
l'assurance au financement de l'économie nationale se réalise par
le biais du placement des réserves techniques. De ce fait, ces
compagnies jouent le rôle de collecteur d'épargne. En effet, l'une
des originalités de l'industrie de l'assurance est de développer
une épargne institutionnelle importante par l'existence et
l'accroissement des provisions mathématiques en matière
d'assurance vie et des provisions techniques en matière d'assurance
dommage. envers les assurés et bénéficiaires de contrats
d'assurances.
De même l'assurance, est un facteur de progrès
technique car elle permet en les répartissant, d'assumer des risques qui
dépassent les possibilités de l'individu ou de l'entreprise.
B- La typologie des assurances
La fonction principale des entreprises d'assurances est de
transformer des risques individuels en risques collectifs et de garantir le
paiement d'une indemnité en cas de réalisation d'un risque
assuré.
A ce titre, il faut distinguer entre les assurances de type
obligatoires et les assurances volontaires. Pour les
assurances de type obligatoires, on distingue :
1 - L'assurance automobile :
Les organes essentiels au regard de l'accident sont la direction, les freins,
les pneus, les phares et non le moteur. Lorsque la ceinture de
sécurité n'est pas utilisée, l'assurance applique une
garantie limitée. Alors qu'il diminue des primes lors de l'application
de certaines mesures préventives.
2 - Les assurances contre les accidents
de travail et les maladies professionnelles : ce sont des assurances
de responsabilité qui entrent dans le domaine de la
sécurité sociale. Mais les personnes non affectées
à la sécurité sociale ont intérêt à
s'assurer en ce qui concerne le décès par suite d'accidents
où la garantie porte sur un capital déterminé et n'a pas
le caractère indemnitaire, l'invalidité, les frais
pharmaceutiques, médicaux, d'hospitalisation ou encore la perte de gains
professionnels.
3 - L'assurance transport : qui
garantit les dommages au matériel de transport, et le transporteur
contre les actions intentées par les voyageurs victimes d'accidents
corporels, contre l'action du destinataire de marchandises pour perte, avarie
ou retard en ce qui concerne les transports terrestres.
4 - L'assurance incendie : Dans
ce cas, le risque ne concerne pas seulement les biens mais aussi des personnes
et c'est pourquoi il est tellement important de promouvoir la
sécurité par le jumelage prévention assurance.
5 - L `assurance
Exportation : elle doit tenir compte de l'assurance transport, vol,
responsabilité...
6 - L'assurance agricole.
7 - L'assurance construction.
8 - L'assurance vol : Le risque
comprend le vol par effraction, l'assurance dans ce cas ne fera jamais que
récompenser la prévention et non la remplacer.
9 - L'assurance responsabilité
civile : Elle fera référence à la couverture
d'une autre personne. Elle garantit les dommages que lorsque la personne ou la
propriété a été touchée et ceci à
condition que la police soit payée en dehors d'un
événement qui ne doit être ni attendu ni projeté par
l'assuré.
10 - L'assurance santé.
Voyons à présent les assurances de types
volontaires où on distingue l'assurance vie. C'est un produit
qui ne s'achète pas mais qui doit se vendre et c'est là que
réside toute sa difficulté. Elle se subdivise en deux types
d'engagements « la garantie en cas de décès »
et « la garantie en cas de vie ». Les produits de
l'assurance se distinguent par leur très grande diversité.
Ils répondent aux besoins variés de
sécurité et d'épargne selon les exigences du public. Ce
type d'assurance est la branche d'assurance la plus génératrice
d'épargne, une épargne qui représente l'avantage de la
stabilité due à la longueur de l'engagement pris par le
souscripteur et qui dépasse souvent 10 ans et davantage.
C- Le marché tunisien des
assurances
Le marché Tunisien de l'assurance, qui possède
aujourd'hui une structure viable et rodée, met en concurrence 24
compagnies d'assurance et de réassurance : 17
sociétés de droit Tunisien et 7
sociétés étrangères sous le régime
off-shore.
Les compagnies de droit Tunisien se répartissent comme
suit : 12 sociétés multibranches et
5 spécialisées (deux en assurances-vie, une
assurance du commerce extérieur, une assurance des dangers de
construction et une en réassurance).
De même ces 17 compagnies se scindent
en 10 sociétés du secteur privé,
4 sociétés du secteur public et 3
mutuelles.
Les compagnies d'assurance et de réassurance procurent
un emploi direct à environ 5400 personnes à la fin années
1998. Les intermédiaires qui s'activent autour de l'industrie des
assurances sont nombreux et variés :
371 agents généreux produisant exclusivement
pour les sociétés anonymes d'assurances.
21 courtiers qui apportent les risques aux entreprises sans
être tenus dans le choix de celle-ci ;
9 agents mandataires chargés exclusivement de la
distribution des produits de vie.
En plus des réseaux des producteurs ou
intermédiaires, le secteur des assurances utilise pour ses besoins,
particulièrement en matière de sinistres, aux auxiliaires
à statuts indépendants :
340 experts dans les assurances surtout en automobile.
76 commissaires d'avaries à côté de
surveillance spécialisée dans les domaines de transports.
Cependant, le secteur d'assurance offre environ 55% de travail
devant 42% pour les intermédiaires et 3% pour les experts. De
même, ce secteur offre des dizaines de produits qui ont permis de
réaliser en terme de l'exercice 1989 un chiffre d'affaire de 376,4
Millions de dinars224(*), de constituer des réserves estimées
à 766, 9 Millions de dinars et de distribuer aux assurés la somme
de 232, 8 Millions de dinars sous forme de règlements de sinistre.
Un changement organisationnel des compagnies d'assurance et
surtout une communication du secteur joue un rôle important et ce pour
plusieurs raisons :
· La concurrence interne entre les sociétés
et la part de marché prise par des entreprises ayant un système
de distribution intégré et non commissionné à
l'acte de vente.
· La concurrence externe des organismes externes (telles
que les banques).
· La fragilité des résultats techniques,
plus difficilement compensés par la gestion financière.
· La maîtrise de l'informatique de gestion
· L'insatisfaction des services apportés par
l'assurance au niveau des produits comme à celui des règlements
des sinistres.
· La mauvaise image de marque de l'ensemble des
intervenants de l'assurance (aussi bien les assureurs que les
distributeurs) , et la crédibilité d'autre secteurs
d'activités financières (banquiers).
Le secteur des assurances s'avère d'une très
grande importance. En effet, avec la multiplication des risques, le tunisien a
tendance à s'assurer car ce secteur occupe aussi bien une fonction
sociale assurant la prévoyance qu'une fonction économique
assurant des garanties et des investissements qu'un collecteur
d'épargne.
Cependant, une grande partie des particuliers et des
ménages tunisiens se désintéressent totalement de
s'assurer. Ainsi, le marché des assurances, un secteur
déterminant dans toute stratégie de développement ne suit
pas le rythme de l'économie Tunisienne qui devient de plus en plus
performante. Ceci est dû en particulier à l'absence d'une
politique d'information permettant de situer le consommateur. En effet, le
marché local Tunisien du secteur des assurances souffre d'un
énorme déficit de communication. Un changement organisationnel
est une réalité que toute entreprise tend à
réaliser. Le progrès s'affirme désormais grâce
à une telle démarche.
II - Le secteur bancaire
Pour affronter l'environnement de plus en plus turbulent, les
banques doivent constituer un atout pour les entreprises tunisiennes. L'impact
de la déréglementation, des nouvelles technologies, de
l'augmentation de la concurrence et des besoins changeants des clients a
modifié la nature du travail dans l'industrie de la finance.
Face à l'ouverture et l'intégration de
l'économie tunisienne à l'économie mondiale et la mise en
place d'une zone de libre échange, le changement organisationnel est une
nécessité.
A- L'environnement des banques
Les forces externes et internes de la banque225(*) la pousse vers le besoin de
changer. Ces forces externes peuvent être politiques, économiques,
sociales, technologiques ou internationales. Les forces internes comprennent
les individus, les tâches, la structure et la culture.
1- L'environnement externe
Considérées comme des
systèmes ouverts, les banques interagissent avec l'environnement
externe. Pour cette raison, les membres de l'industrie financière
doivent être capables de surveiller cet environnement et de s'y adapter.
Cet environnement peut être étudié de plusieurs points de
vue :
· Les forces politiques : qui incluent les
changements de politiques gouvernementales et les réglementations.
· Les forces économiques : l'environnement
économique du secteur financier est très turbulent.
· Les forces sociales : qui comprennent
l'évolution de la démographie, des attitudes et des valeurs. On
remarque le nombre croissant de la participation des femmes dans le secteur
bancaire, la population est devenue vieillissante et le nombre de
retraité va gonfler dans les deux années à venir, les
individus donnent de plus en plus d'importance à la qualité de
vie et les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants.
· Les forces technologiques : l'informatisation et
l'introduction des nouvelles technologies changent la nature du travail du
secteur bancaire et modifient les relations dans le travail.
· La globalisation : elle réduit l'importance
des frontières et pousse les banques vers le restructuration,
l'intégration et la concurrence.
2- L'environnement interne
L'environnement interne des banques est composé des
individus, de la tâche, des structures et de la culture. Les membres
doivent être à l'écoute de l'environnement externe car les
activités peuvent changer du jour au lendemain. Le changement des
tâches peut entraîner celui de la structure et celui du
système. En ce sens, la perception des opportunités externes
modifie le travail attendu par les individus et cherche une adéquation
entre la stratégie des acteurs et la structure du système.
Les individus peuvent subir un changement dans leurs attitudes
et leurs comportements. Une telle modification entraîne un changement des
tâches et des conditions de vie et de travail. De nouvelles valeurs
partagées peuvent émerger pour définirla culture
organisationnel de la banque.
Il convient de souligner l'importance des valeurs dans le
cadre du service des banques. En effet, la notion de valeur prend de plus en
plus d'ampleur ce qui a poussé les banques à identifier un
listing des valeurs propre à travers lequel elle s'identifie.
B- La structure de l'environnement bancaire
tunisien
Le système bancaire tunisien est
composé d'une trentaine de banques divisées en banques de
dépôts, les banques de développement, les banques offshore
et les établissements financiers non bancaires.
Ø Les quatorze banques de dépôts ont pour
objet de collecter les dépôts auprès des différents
agents économiques, d'accorder les crédits, d'assurer les
opérations de commerce international pour le compte des
opérateurs économiques et d'assurer un service de caisse et de
change.
Ø Les six banques de développement ont pour
mission d'octroyer les crédits à moyen et long terme, de
collecter des dépôts dont la durée de placement est
supérieure à un an et a vue de leur personnel et des entreprises
dont elles détiennent la majorité du capital.
Ø Les huit banques offshore consistent à
collecter des dépôts auprès des non résidents, leur
accorder tout concours sous forme de prise de participation au capital
d'entreprises non-résidentes et de souscriptions aux emprunts
émis par ces derniers, assurer les opérations de change manuel au
profit de la clientèle, effectuer en qualité
d'intermédiaire agrée les opérations de change et de
commerce extérieur de leurs clientèles résidentes et de
collecter des dépôts et accorder des crédits sous certaines
conditions.
Les deux banques d'affaires qui ont pour rôle d'assurer
des services de conseil et d'assistance dans le cadre de la gestion de
patrimoine, de celle financière, d'ingénierie financière
et les services de création, de développement et de
restructuration des entreprises.
Il existe aussi des établissements financiers sous la
tutelle de la Banque Centrale de Tunisie composés de neuf organismes
spécialisés dans l'activité de leasing qui assurent le
financement des acquisitions de matériel mobilier et immobilier et deux
sociétés de factoring qui gèrent les comptes clients en
acquérant leurs créances et assurant le recouvrement de ces
créances pour leur propre compte.
1-La situation des banques de
dépôts
L'activité des banques de dépôts a
été marquée par la fusion absorption entre la banque de
dépôt la Société Tunisienne de Banque et deux
banques de développement à savoir la Banque Nationale de
Développement Touristique et la Banque de Développement
Economique de Tunisie.
Outre son évolution antérieure, le chiffre
d'affaire des banques de dépôts s'est consolidé. Cette
évolution a été atténuée par une progression
plus importante des intérêts encourus et charges
assimilées. Cette progression a suscité le recours des banques au
marché monétaire.
Les améliorations226(*) ont touché les commissions nettes sur les
opérations bancaires qui ont augmenté de 20,3 MDT en 2000, les
gains sur le portefeuille-titres commercial et les opérations
financières qui ont progressé de 27,0 MDT, les revenus de
portefeuille d'investissement qui ont enregistré une amélioration
de 5,1 MDT. Ces progressions ont favorisé l'amélioration du
produit net bancaire par argent qui est passé de 47 mille dinars en 1999
à 51,6 mille dinars en 2000.
Ces différentes progressions ont porté le
résultat d'exploitation de 227,7 MDT en 1999 à 283,2 MDT en 2000,
soit une progression de 24,4%, et le résultat net de 178,7 MDT en 1999
à 227,3 MDT en 2000. La rentabilité des fonds propres des
banques de dépôts (ROE) a passé de 12,8% en 1999 à
13,7% en 2000. De même, le ratio moyen de couverture des risques pour les
banques de dépôts a atteint 12 ,5% contre 10,1% en 1999.
Le réseau des banques s'est encore élargi avec
l'ouverture de dix huit agences et l'entrée en activité on-shore
de l'Arab Banking Corporation. De même, les banques de
dépôts marquent une évolution des emplois à un
rythme supérieur de celui des ressources. En effet, en s'élevant
à 17.743 MDT, les emplois des Banques de dépôts se sont
accrus de 17,2% contre 10,3% en 1999. Cet accroissement résulte de sa
contribution au financement de l'économie, l'augmentation des
créances de l'Etat, l'accroissement du solde du compte de
trésorerie qui a atteint 273 MDT en 20000 après avoir
enregistré une baisse en 1999.
Hormis les provisions, les ressources monétaires et
quasi-monétaires des banques de dépôts, les ressources
spéciales destinées à soutenir le financement de certaines
activités de l'économie et les fonds propres nets ont
enregistré des augmentations. Il convient de noter l'influence de la
création de la branche on-shore de l'Arab banking Corporation et
l'augmentation du capital des quatre banques sur l'accroissement des fonds
propres.
(En MDT)
FIN DE PERIODE
LIBELLE
|
1999
|
2000
|
VARIATIONS
|
2000/1999
|
EN MDT
|
EN %
|
Total Emplois
|
15.133
|
17.743
|
2.610
|
17,2
|
Total Ressources
|
15.509
|
17.294
|
1.785
|
20,9
|
Refinancement de la BCT
|
-376
|
449
|
825
|
219,4
|
Tableau n°10 : Ressources et Emplois des
Banques de dépôts
Source : Rapport annuel 2000 des
banques, Association Professionnelle des Banques de Tunisie.
L'aisance de trésorerie des banques en 1999 s'est
poursuite durant les deux premiers mois de l'année 2000. Cependant,
depuis le mois de mars, la situation de liquidité des banques227(*) a évolué vers
le resserrement. Le recours des banques au refinancement de l'Institut
d'émission s'est élevé à 449 MDT en 2000 contre 376
MDT en 1999.
L'effectif des banques de dépôts en Tunisie a
enregistré un accroissement passant de 15579 à 16837 entre les
années 1995 et 2000. le taux d'accroissement est relativement faible en
2000 par rapport à l'année 1995.
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Effectif global
|
15579
|
15606
|
15924
|
16136
|
16395
|
16837
|
Taux d'accroissement
|
3,10%
|
0,17%
|
2,04%
|
1,33%
|
1,61%
|
2,70%
|
Tableau n°11 : Tableau de
l'évolution du personnel bancaire dans les banques de
dépôts
Source : Rapport annuel 2000
des banques, Association Professionnelle des Banques de Tunisie.
2- La situation des banques de
développement
L'opération de fusion en
Décembre 2000 entre la STB, la BDET et la BNDT a réduit le nombre
des banques de dépôts à six. Malgré la concurrence
exercée par les banques de dépôts, les banques de
développement fournissent encore l'effort pour la réservation aux
promoteurs des projets les financements nécessaires.
Le rythme d'évolution des engagements des banques de
développement228(*) a été inférieur à celui
des approbations. Ces engagements ont augmenté de 10 MDT soit un taux de
12,8%. Les engagements au titre des participations ont accusé une baisse
de 2 MDT.
L'évolution des emplois des banques de
dépôts a été prise en charge par l'Etat de certaines
créances détenues sur des entreprises publiques ainsi que la
vente assurée par une banque de développement d'une partie de ses
créances à des sociétés de recouvrement.
Cette situation a résulté des crédits
à l'économie, soit une baisse de 19,7%. Les emplois des banques
de développement auraient pu être plus soutenues. L'encours s'est
établi à 1172 MDT en 2000 contre 1315 MDT en 1999.
Pour faire face à la concurrence exercée par les
banques commerciales, et en vu d'assurer de meilleures conditions de
compétitivité, les banques de développement continuent
à privilégier la mobilisation des ressources intérieurs.
L'encours des emprunts intérieurs croit de 63 MDT. Elles fuient la
mobilisation des ressources extérieures de crainte de leurs coûts
onéreux. Leur encours a passé de 198 MDT en 1999 à 146 MDT
en 2000.
Les banques de dépôts ont enregistré une
baisse de la marge d'intérêt de 5,4 MDT qui n'a pas pu être
compensée par les légers accroissements enregistrés par
les commissions nettes sur les opérations bancaires des gains nets sur
portefeuille-titres qui ont augmenté de 0,3 MDT, les opérations
financières et le revenu de portefeuille d'investissement.
Le produit bancaire a baissé de 4,2 MDT. L'augmentation
des charges a ralenti l'évolution du résultat d'exploitation et
la rentabilité des fonds propres.
De même, le nombre du personnel dans les banques de
développement a diminué entre 1995 et 2000. Ceci revient au
projet de la fusion absorption.
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Effectif global
|
894
|
895
|
906
|
913
|
915
|
560
|
Taux d'accroissement
|
0,90%
|
0,11%
|
1,23%
|
0,77%
|
0,22%
|
-38,80%
|
Tableau n°12 : Tableau de
l'évolution du personnel bancaire dans les banques de
dépôts
Source : Rapport annuel 2000
des banques, Association Professionnelle des Banques de Tunisie.
C- Les actions de renforcement de l'efficacité
du système financier
Face à la compétitivité et la
globalisation, les banques tunisiennes doivent disposer de moyens
adéquats pour affronter la concurrence interne et internationale. Les
défis face au système financier se multiplient de jour en jour,
les banques doivent adopter une série d'initiatives telles que le
travail partagé, la mise à niveau de leur stratégie, la
restructuration du système bancaire et la modernisation des moyens de
paiement. Les banques cherchent en effet la simplification des
procédures de gestion des titres de créances, la révision
des conditions d'exonération pour les organismes de leasing et
l'application de nouveaux codes de société.
1-La restructuration du secteur bancaire
Afin d'offrir aux opérations économiques des
services variés et dans le but de chercher la meilleure
compétitivité vis à vis de la concurrence
étrangère, la restructuration du système bancaire est une
nécessité. Le 21 Décembre 2000 et dans le cadre d'une
absorption, il enregistre le regroupement de trois banques : La Banque de
Développement Economique de Tunisie (BDET), la Banque Nationale de
Développement de Tourisme (BNDT) par la Société Tunisienne
de Banque (STB).
Grâce à cette grande opération, la
Société Tunisienne de Banque est devenue la première
banque de la Tunisie avec un capital de 124,3 MDT et la quatrième en
Afrique. Cette banque peut désormais assurer ses opérations de
services en se dotant de maximum d'expertise, de compétences et de
champs d'intervention. Elle est capable de soutenir l'ouverture de
l'économie tunisienne sur le marché extérieure.
L'ouverture de l'économie tunisienne facilitera
l'entrée des banques étrangères très puissantes et
très grandes. Les banques ne peuvent relever ce défi qu'en
effectuant des opérations de fusion leur permettant d'atteindre une
taille et une solidarité financière suffisante. Le
deuxième projet en 2000 a été de fusionner l'Union
Internationale de Banques (UIB) et la Banque tuniso-Emirat d'Investissement
(BTEI). Cette opération s'est substituée par une opération
de privatisation de l'UIB vers la fin de 2001 pour favoriser l'exécution
des activités bancaires et encourager une spécialisation en
fonction des activités présentant des avantages comparatifs.
Le système financier s'est aussi enrichi dans les
années 2000 par l'ouverture d'une branche on shore de l'Arab Banking
Corporation Tunis et de l'entrée de deux unités de factoring en
activité à savoir « Tunisie Factoring » et
« Unifactor ».
2-La modernisation du secteur bancaire
Depuis 1999, l'objectif recherché des banques consiste
à se doter de la compensation électronique pour les virements et
les prélèvements, de la monétique, d'une
société de recouvrement et d'un centre permettant de sauvegarder
les données et de reprendre l'exécution normale des
opérations quotidiennes informatisées.
La compensation électronique a été
étendue durant le premier semestre 2001 aux opérations de
chèque ayant un montant inférieur à vingt dinars.
Grâce à cette action ,les opérations bancaires quotidiennes
permettent de faciliter le déroulement des services.
En janvier 2001, la Société Monétique de
Tunisie adopte les systèmes de « Master-Card » et
« Visa » pour des principes de représentation unique
des banques vis à vis des systèmes internationaux. Une telle
action permet de maîtriser les coûts et d'assurer une meilleure
rentabilisation des investissements. En cette début d'année, la
Société Interbank Services réalise des centres en Sfax,
Tunis et Sousse pour assurer la sécurité au transport de
fonds.
Le développement du volume des opérations et
leur complexité ont fait de l'informatique le moyen adéquat pour
assurer la continuité du système financier. A ce titre et dans le
cadre de l'établissement de la centrale d'information dont le refonte a
été engagée grâce à des appels d'offre, la
Banque Centrale de Tunisie a déposé les données existantes
dans des serveurs.
Les banques peuvent ainsi répondre rapidement aux
besoins des clients. En effet, en disposant d'une centrale d'information fiable
et extractive, elles peuvent assurer une information à temps et fiable
leur permettant d'apprécier le risque et la prise de décision.
3-L'amélioration des
méthodes de gestion et de comptabilité
Afin de réduire les coûts de gestion et en vu
d'une révision des méthodes de comptabilité, de nouvelles
dispositions réglementaires ont été mises. A cet effet,
plusieurs actions ont été élaborées dans le cadre
de la gestion :
· La simplification des procédures de gestion des
titres de créances dans le sens de l'institution du titre de
crédit par tout établissement bancaire ou financier qui doit
être souscrit par le bénéficiaire de crédit et la
dématérialisation des titres.
· L'application du nouveau code de gestion a permis
à la Banque Internationale Arabe de Tunisie et la société
Tunisienne des Banques de renforcer le contrôle et la transparence dans
leur gestion. Ceci a favorisé une séparation entre l'organe de
gestion, le Directoire et celui du contrôle.
· Le financement de l'activité agricole en
matière de crédits d'embauche et de rééchelonnement
des crédits et l'institution d'une souscription obligatoire par le
bénéficiaire d'un financement bancaire d'activités
d'agricoles et d'une police d'assurance.
· L'adaptation de nouvelles mesures en faveur des
investissements réalisés par les SICAR qui
bénéficient de l'avantage fiscal dans les limites de 30% de leurs
fonds propres et qui sont autorisés à intervenir dans les
secteurs de la communication, de l'information et de nouvelles technologies.
· L'amélioration des conditions d'intervention du
Fonds de Promotion du Logement pour les salariés (FOPROLOS) portant sur
l'extension de l'aide du Fonds dispensé sous-forme de prêt
à la bonification des taux d'intérêt appliqués aux
prêts accordés pour l'acquisition de logements anciens.
· Le réaménagement des conditions
d'émission de Bons du Trésor Assimilables (BTA).
L'échéance des titres a été ramenée de cinq
ans ou à un multiple de cinq ans à une durée égale
ou supérieure à deux ans.
· L'institution d'un Fonds de soutien à
l'accès aux marchés d'exportation « FAMEX »
géré par le CEPEX. Ainsi les activités d'exportation
peuvent être développées aisément.
Au niveau de la révision de la comptabilité,
les actions qui ont été entreprises sont les suivantes :
· Ce sont désormais les amortissements financiers
relatifs aux contrats de Leasing qui font l'objet d'une déduction de
l'assiette de l'impôt au lieu des amortissements ordinaires.
· La récupération de la TVA par les
touristes non-résidents due sur les produits locaux ou importés
achetés en Tunisie touchant à la sûreté de
l'individu, à l'ordre public, à la santé, aux moeurs,
à la richesse animale et végétale et au patrimoine
culturel.
· L'amélioration des conditions d'alimentation du
compte « Bénéfices-Export » et des ressources
du Fonds de péréquation des changes en prélevant une
partie du bénéfice par de la Banque Centrale de Tunisie.
D- Les valeurs et la charte managériale des
banques
Pour contribuer aux exigences de leur clientèle et
assurer le développement de l'économie tunisienne, les banques
définissent désormais leurs valeurs. Cette notion prend de plus
en plus d'ampleur et d'envergure dans le système financier.
Chaque banque tunisienne cherche à être une
grande famille pour ses clients, qui doivent se sentir fiers d'y appartenir, et
dans laquelle tout le monde participe à son succès. Elle cherche
la satisfaction totale de ses clients, sa prospérité et celle de
l'économie.
L'ambiance du travail est essentielle pour assurer le
succès. Les membres de la banque ont tenu d'accueillir leurs
collaborateurs d'une manière agréable et personnalisée en
toute circonstance. Ils doivent favoriser un esprit de convivialité et
d'entraide à tous les niveaux. Ils sont appelés à
être exigeants avec eux-même, généreux dans l'effort,
rigoureux dans l'exécution du travail et dévoués à
leur équipe et aux clients de l'institution.
Tout membre de la banque doit traiter son client avec
égard et doit tenir compte de son intérêt dans toutes ses
décisions et ses actions. Pour servir au mieux les clients, la formation
des membres de l'institution est l'une des méthodes favorables et au
moindre coût.
Pour favoriser l'innovation et ouvrir les horizons, tout
membre est appelé à permettre à ses collaborateurs de
travailler dans de bonnes conditions en disposant des informations susceptibles
de les aider. Il doit mettre à leur disposition les outils et les
méthodes les plus modernes et les mieux adaptés à leur
objectifs. Il doit aussi accepter les différences de ses collaborateurs
avec respect et resté ouvert à leurs idées.
Dans le but de favoriser une bonne ambiance de travail, chaque
individu doit être à l'écoute de ses collaborateurs dans un
cadre défini en commun. Il doit prendre le temps d'écouter leurs
idées, de les aider à concrétiser les meilleures, de les
épauler en cas de problème et de les aider à les
résoudre.
Loin de l'hypocrisie et en toute justice, l'évaluation
de ses collaborateurs permet de les pousser à se corriger et de faire de
mieux. Il s'agit de connaître les contributions de chacun sans s'en
approprier le mérite. Il s'agit d'accorder de l'intérêt au
travail accompli, de ne pas laisser les problèmes s'envenimer et
d'assurer des rencontres trimestrielles pour l'évaluation du
personnel.
La notion de valeur est désormais l'identité de
toute banque.
III- Le secteur des
télécommunications
Depuis les années 60, les technologies de l'information
et de la communication ont exercé une coûteuse fascination afin de
conduire au rattrapage technologique. Cette course aux investissements s'est
brisée sur les écueils de l'appropriation technologique, les pays
en sous développement doivent axer leur intérêt sur les
modèles culturels. Ils sont appelés à choisir ceux
propices avec leur culture et essayer de modifier certaines anciennes coutumes.
Représentant 12 % de la population mondiale, l'Afrique
abrite seulement 2 % du réseau téléphonique mondial et ne
représente guère que 1,3 % du chiffre d'affaires global
généré par les services de
télécommunications.
Les entreprises tunisiennes dans le secteur de communication
se sont élancées pour assurer des programmes d'ajustement
structurel. Une bonne infrastructure de télécommunications
était un des facteurs essentiels au développement
économique. L'évolution technologique laisse entrevoir la
possibilité de se doter de réseaux de
télécommunications à vocation universelle.
Nelson Mandela y a plaidé la cause du Sud, proposant "
d'introduire les pays en développement dans le nouveau monde de
l'information " 229(*). Les initiatives prises par les pays du G7 en
réponse à cette invite sont marquées du sceau du
libéralisme le plus orthodoxe.
Les nouvelles technologies de l'information, axées sur
les systèmes de communication connaissent un essor considérable
depuis quelques décennies. Contrairement à d'autres secteurs de
production; dans le secteur des communications, l'investissement
nécessite peu d'équipements lourds, il réside beaucoup
plus dans la compétence des cadres techniques et la qualité de
leur maîtrise technologique.
A- L'infrastructure des
télécommunications
Il n'existe pas actuellement d'organisme indépendant de
régulation en Tunisie; cependant, le plan gouvernemental pour les
télécommunications pour la période 1997-2001 a
démarré le processus de séparation des activités
d'exploitation de celles de la régulation. Ce processus implique un
ajustement structurel et une séparation des responsabilités entre
Tunisie Télécom en tant qu'opérateur du réseau
public d'une part, et le Centre d'études et de recherches en
télécommunications (CERT) en tant qu'organisme de
régulation, d'autre part.
Le gouvernement tunisien est conscient de l'importance d'un
réseau de télécommunications pour le développement
socio-économique du pays. L'opérateur national de
Télécom, Tunisie Télécom, s'est vu attribué
de larges responsabilités pour le développement d'un
réseau avancé couvrant tout le pays.
Concernant la téléphonie mobile, Tunicell a
commencé au début de 1997 l'exploitation d'un réseau GSM
(Global System for Mobile Wireless) d'une capacité initiale de 30.000
lignes (aujourd'hui, la capacité est de 48.000 lignes). Le géant
français des télécommunications Alcatel et Tunisie
Télécom ont un projet commun de US$ 20 millions destiné
à étendre le couverture du réseau GSM pour desservir
Bizerte au nord et Jerba au sud et ajouter 35.000 nouvelles lignes au
réseau. Par ailleurs, Tunicell projette de porter la capacité
à 100.000 lignes avant le début du millénaire.
B- Les projets d'investissements en
télécommunications
Les investissements en télécommunications ont
presque quadruplé au cours de la dernière décennie. En
1987, les dépenses publiques s'élevaient à 400 millions de
dinars; pour 1999, 1½ milliards de dinars (ou la même somme en
US$) sont consacrés aux investissements en
télécommunications. Cette somme, représentant 4% de la
formation de capital fixe dans le pays, sera utilisée pour les projets
suivants:
ü Le programme Télécentres
: En 1998, le gouvernement tunisien a lancé un ambitieux
programme à double objectif: généraliser l'accès
à Internet et ses services dans tous le pays - particulièrement
les zones rurales - et créer des opportunités d'emplois pour les
diplômés universitaires.
ü Le programme
PUBLINET : consiste en la création de centres
Internet publics dans les différentes régions du pays; on
espère créer 100 centres PUBLINET avant la deuxième
moitié de 1999. Jusqu'à présent, 14 centres sont en place
via 7 points d'accès distribués dans tout le pays. La
stratégie de développement d'Internet en Tunisie évolue
selon trois axes principaux:
· Développement et modernisation de
l'infrastructure;
· Mise en place d'un cadre institutionnel et
réglementaire approprié;
· Développement de la formation, de la
sous-traitance et de la maîtrise de la technologie.
Les nouvelles technologies de l'information, axées sue
les systèmes de communication connaissent un essor considérable
depuis quelques décennies. Contrairement à d'autres secteurs de
production; dans le secteur des communications, l'investissement
nécessite peu d'équipements lourds, il réside beaucoup
plus dans la compétence des cadres techniques et la qualité de
leur maîtrise technologique.
C- Le nouveau plan de numérotage
Conformément au décret du Ministère des
technologies de la communication daté du 10 août 2001, Tunisie
Télécom mettra en oeuvre un nouveau plan de numérotage
téléphonique à compter du 1er octobre 2001
à 0000 heures UTC. A partir de cette date, la numérotation
téléphonique tunisienne passera à huit chiffres en local
et en interurbain.
Ce changement concerne le réseau
téléphonique fixe et les réseaux
téléphoniques mobiles. La notion de zone disparaîtra et il
n'y aura plus d'indicatif interurbain.
* Réseau téléphonique
fixe:
Le chiffre 7 sera ajouté après l'indicatif de
pays +216.
A partir du 1er octobre 2001, pour communiquer
dans tout le pays,
§ qu'on téléphone de Tunis ou d'un autre
gouvernorat,
§ quelle que soit la distance qui sépare les
interlocuteurs dans le territoire,
Tout utilisateur devra composer les huit chiffres et ce, en
ajoutant le préfixe 7A au numéro de téléphone de
son correspondant (A = 1 à 8 : indicatif interurbain actuel de son
correspondant).
Pour joindre votre correspondant en Tunisie à partir
de l'étranger (A: indicatif interurbain actuel (A: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
8)) :
Ancien numéro
|
Nouveau numéro
|
+216 A XXX XXX
|
+216 7A XXX XXX
|
* Réseaux téléphoniques
mobiles:
Le chiffre 8 sera ajouté entre l'indicatif de mobile 9
et le numéro d'abonné. Pour joindre votre correspondant en
Tunisie à partir de l'étranger:
Ancien numéro
|
Nouveau numéro
|
+216 9 XXX XXX
|
+216 9 8 XXX XXX
|
* Un deuxième changement interviendra en janvier 2002.
Le 20 janvier 2002 à 0000 heure, les numéros spéciaux
changeront.
* Réseau intelligent
Service
|
Ancien numéro
|
Nouveau numéro
|
Numéros verts
|
100 XXX
|
80 10 0X XX
|
Numéros uniques
|
101 XXX
|
81 10 1X XX
|
* Services à valeur ajoutée des
télécommunications
Service
|
Ancien numéro
|
Nouveau numéro
|
Audiotex
|
18 4X
|
88 4X
|
Vidéotex
|
18 20
|
16 20
|
* Services liés à l'exploitation des
réseaux
Service
|
Ancien numéro
|
Nouveau numéro
|
Réclamations «dérangements des lignes
téléphoniques»
|
110
|
11 00
|
Réclamations «dérangements des lignes
Tunipac»
|
18 15
|
11 15
|
Réclamations «Facturation»
|
18 18
|
11 18
|
Réclamations «Réseaux Mobiles»
|
18 98
|
11 98
|
Services «Abonnés Absents»
|
195
|
12 95
|
* Services spéciaux
Service
|
Ancien numéro
|
Nouveau numéro
|
Renseignement téléphonique Abonnés
affaires Abonnés résidentiels
|
120 121
|
12 00 12 10
|
Horloge parlante En langue arabe En langue
française
|
199 191
|
12 99 12 91
|
Télégrammes téléphonés
|
14
|
17 14
|
Service international manuel
|
17
|
17 17
|
Services de communications maritimes
|
160
|
17 60
|
Service pager ONT Besrour Intercom
|
18 00 18 99
|
17 90 17 99
|
FNS 26 26
|
18 26 26
|
18 26
|
TROISIÈME SECTION :
LA REPRESENTATION DU SECTEUR
INDUSTRIEL
La demande alimentaire mondiale évolue très
vite, résultat notamment de la croissance démographique et de
l'urbanisation dans les pays en développement. L'enjeu est d'augmenter
la compétitivité des produits tropicaux sur les marchés
locaux et internationaux, par la diminution des coûts et par
l'amélioration de la qualité et de la sécurité des
produits.
L'objectif des recherches est de contribuer au
développement durable d'activités de transformation et de
commercialisation, à l'échelle artisanale ou industrielle, pour
valoriser les produits agricoles. La technologie alimentaire, plus
précisément l'amélioration des procédés, les
équipements de transformation, la qualité des produits ; la socio
économie alimentaire, en particulier l'analyse des tendances
d'évolution de la consommation et l'appui aux entreprises pour
l'innovation technologique et la mise en place de systèmes d'assurance
qualité. Lla programmation de la recherche-développement
agro-alimentaire en collaboration avec les institutions locales sont les
préoccupations majeures du secteur agro-alimentaire.
En effet, la Tunisie cherche à moderniser ce secteur
par la transformation des appareils de production et l'augmentation de la
capacité de travail et du capital. L'évolution est une
nécessité pour affronter la concurrence et assurer la survie. Le
marché actuel est restreint et la taille du marché
intérieure est devenue critique faisant appel à des changements
organisationnels au sein des entreprises de ce secteur.
I- Les caractéristiques du secteur de
l'industrie alimentaire
Le secteur agro-alimentaire est constitué par les
entreprises qui transforment le produit agricole pour satisfaire les besoins en
alimentation des consommateurs. Les mutations actuelles de l'environnement
extérieur et la transformation quotidienne des goûts des
consommateurs ont conduit la demande alimentaire vers une transformation et un
renouvellement de ses services pour répondre aux exigences des
consommateurs.
A partir des années quatre vingt, la Tunisie commence
à assurer des modifications dans les entreprises relatives à ce
secteur. Il s'agit d'adopter une stratégie capable
d'accélérer la croissance du secteur et la
compétitivité sur le marché local et international.
L'Etat a aussi participé pour améliorer la
compétitivité, la qualité et les standards. En effet, un
programme de mise à niveau des entreprises industrielles a
favorisé la réalisation des objectifs et la restauration de ces
entreprises.
Grâce à une politique d'amélioration des
coûts, des stratégies structurelles, des communications et du
tissu agricole, le taux de la valeur ajoutée a largement
augmenté. Ce secteur a enregistré une valeur moyenne
annuelle230(*) de
production de 2.815 MD. La valeur ajoutée contribue autour de 20% dans
l'ensemble des Industries Manufacturières.
Ce secteur enregistre des évolutions au niveau de sa
valeur ajoutée, les investissements, la création d'emplois, le
nombre d'entreprises, les exportations du secteur et les importations. Il
participe activement à la croissance de l'économie tunisienne.
II- L'évolution du secteur en
Tunisie
Le secteur des industries alimentaires a enregistré
depuis les années1995 des évolutions dans ses branches
d'activités, sa valeur ajoutée, ses investissements, les
échanges commerciaux...
Le secteur agroalimentaire compte 4.750 entreprises
décomposées en 2.400 boulangeries et 1.440 huileries. Le secteur
compte 639 entreprises industrielles qui emploient 10 personnes et plus dont 67
produisent totalement pour l'exportation.
Le secteur agroalimentaire est un secteur homogène qui
regroupe plusieurs branches d'activités très diversifiées.
Il convient de noter que les premières transformations des industries
agroalimentaires sont liées à la production agricole et
dominées par la petite entreprise individuelle et à faibles
moyens techniques et financiers.
A- L'évolution de la valeur
ajoutée
La contribution de la valeur ajoutée des industries
agroalimentaires a baissé de 70% de la production des industries
manufacturières au début des années 60 à 20%. En
l'espace de 38 ans, la contribution des industries manufacturières a
perdu 50 points. L'évolution marque ainsi une régression dans la
contribution dans la production nationale.
De même, la part des industries agroalimentaires dans le
PIB a diminué entre les années 60 et les années 90. Cette
régression s'explique par la dépendance du secteur avec les
performances du secteur agricole touché lui aussi par la
régression, de même la productivité dans le secteur est
faible devant celle des entreprises industrielles et il convient enfin de
souligner que le fait de la saisonnalité de la majeure partie des
activités de transformations des produits agricoles, il y a une sous
utilisation de certaines capacités.
Bien que la régression touche le secteur des industries
agroalimentaires, il occupe la première position dans le cadre du nombre
d'unités et il occupe la deuxième activité industrielle en
terme de contribution à la valeur ajoutée dans l'ensemble des
industries manufacturières.
La valeur de la production a atteint une valeur record de la
production agricole atteignant 3.046231(*) millions de dinars. Elle atteint une valeur de 3439
en 2001. Elle enregistre ainsi une évolution de 5,6%.
La valeur ajoutée du secteur enregistre une croissance
globale de 28%, elle était de l'ordre de 546 MD en 1999 et elle atteint
612 MD en 2001.
B- La création de l'emploi
Les entreprises du secteur industriel fournissent 73000
emplois. Le nombre d'emploi a enregistré une croissance de 5,7% et il a
y eu une création de 20000 emploi durant la dernière
décennie. Il convient de noter que ces postes représentent 20% de
ceux des industries manufacturières.
Les 639 entreprises composées de dix personnes et plus
emploient 8.376 pour les entreprises totalement exportatrices et 42.362 pour
les entreprises non totalement exportatrices. Ces entreprises
représentent 12% de l'ensemble de des emplois du secteur
manufacturier.
Cependant, les industries agroalimentaires étaient
deux fois plus performantes que les autres industries manufacturières.
Elles enregistraient un taux de croissance de 2,7% du nombre de l'emploi. Ce
taux est de 2,8% de l'ensemble de l'économie.
Le secteur agroalimentaire contribue d'une manière
apparente dans la création d'emploi. Il représente un facteur de
croissance et un moteur pour l'économie tunisienne. Malgré les
difficultés auxquelles il est confronté le secteur
agroalimentaire croit de jour en jour.
C- L'évolution des échanges
commerciaux
Les échanges commerciaux de ce secteur se
présentent par les importations et les exportations.
Les exportations du secteur ont évolué de 245
MDT entre les années 1995 et 1999. Cette évolution est due
essentiellement à la branche de l'huile d'olive qui participe avec un
taux de 54%, les produits de la mer, qui constituent un trésor pour
l'économie tunisienne et qui ne cesse d'être restauré
innové en encourageant ses participants vers l'exportation, enregistrent
par un taux de 14% et enfin la participation de la branche des dattes avec 8%.
Cela montre une certaine fragilité des exportations agricoles qui sont
tributaires des performances d'un nombre limité d'activités.
La Tunisie est un pays qui possède plusieurs clients et
qui cherche toujours à solidifier ses relations avec les anciens et de
chercher à les multiplier avec d'autres. Le premier client de la Tunisie
est l'Italie qui représente 32% du volume des exportations dans les
échanges des produits agroalimentaires et le deuxième client est
l'Espagne avec une participation de 25%.
Le secteur alimentaire totalise une évolution de 163
MDT dans le cadre de ses importations entre 1995 et 1999. Ce sont plutôt
les branches des huiles de graines, les sucres et ses dérivés et
les dérivés des céréales qui occupent une place
importante dans les importations tunisiennes avec un taux de 70%.
Les Etats-Unis et la France sont les fournisseurs de la
Tunisie dans l'apport des produits alimentaires. Ils participent avec un taux
de 38% du volume total des importations.
D- l'évolution des investissements
Les investissements du secteur alimentaire ont
évolué à un rythme favorable durant la période
entre 1992 et 2000. Il convient de souligner que ce secteur occupe une place
centrale dans les investissements avec une participation d'environ 23% du total
de la participation de tous les secteurs industriels.
Les investissements annuels ont évolué de 90 MDT
en passant de 130 MDT en 1995 vers 220 MDT en 1999. Ils ont augmenté
d'un taux de 19%.
Dans le cadre du nouveau plan, les investissements occupent
une place centrale dans des nouveaux objectifs à réaliser.
III- L'instauration du secteur
agroalimentaire
A- L'encouragement des investissements
Pour des raisons de compétitivité, de
qualité et de performance ; les nouvelles décisions
cherchent à promouvoir le secteur agroalimentaire en encouragent ses
participants à s'investir davantage dans le cadre de ce secteur.
En effet, pour bénéficier des créneaux
porteurs du secteur alimentaire, il s'agit d'encourager les secteurs
prometteurs pour la production agricole et la pêche.
Ces branches d'activités participent dans
l'amélioration des échanges commerciaux d'autant plus que les
produits de mer occupent la deuxième place dans le total des
exportations des produits agroalimentaires.
B- La révision du système
La révision du système consiste à
instaurer de nouvelles traditions et de mettre en évidence une
organisation des relations entre les producteurs et les industriels. Il s'agit
de maîtriser davantage la programmation de la production en fonction des
potentialités d'écoulement et des conditions climatiques. A ce
titre, il y a eu recours aux contrats de production et d'approvisionnement.
De même, et dans le but d'assurer une
généralisation progressive et conforme à un cahier des
charges déjà établi, il y a eu une révision du
système technique. Ce système devra faire appel à une
décentralisation dans les entreprises du secteur agroalimentaire. Il
s'agit aussi d'uniformer les normes de travail pour toutes les entreprises
exportatrices et non totalement exportatrices.
C- La promotion de la qualité
La démarche de qualité et de
sécurité, initialement focalisée sur les procédures
de gestion et la sécurité des outils techniques, a
été étendue à l'ensemble des activités du
programme, avec pour référence la version 2000 de la norme ISO
9000. Il en résulte tout d'abord une meilleure maîtrise des moyens
techniques : l'inventaire et la gestion informatisée des
équipements, les actions pour la sécurité...
Ensuite, les processus deviennent plus fiables et suivent des
modalités définies, comme les bonnes pratiques de laboratoire ou
les bonnes pratiques d'accueil. En outre, des procédures
d'amélioration sont suivies avec des fiches d'incidents, des actions
correctives et préventives.
Pour assurer la promotion de la qualité, un programme
de mise en place d'un système spécifique de contrôle et de
prévision « Hasard Analysis Critical Point » ou
encore le HACCP a été lancé.
De même, le Codex Alimentarius, qui constitue la
commission internationale, est créé pour assurer le suivi des
normes internationales telles que les spécificités dans les
accords de l'Organisation Mondiale du Commerce.
La promotion de la qualité conduit les entreprises du
secteur agroalimentaire à renforcer le contrôle d'hygiène
et de la qualité à tous les niveaux de la chaîne de
production. A cet égard l'Agence Nationale de Contrôle Sanitaire
et Environnemental des Produits a été crée pour assurer la
qualité, le contrôle et l'hygiène des circuits de la
collecte et de l'écoulement.
D- L'amélioration de la
compétitivité
Pour répondre aux exigences des transformations du
secteur alimentaire, le Xème plan revêt de ce point de
vue une importance particulière puisqu'il constitue le plan qui devra
assurer le bond qualitatif en direction du progrès et de la
prospérité qu'ambitionne le peuple tunisien.
Ceci requiert de la part de tous les membres des organisations
du travail et de la production, un surcroît d'efforts et de labeur pour
pouvoir assurer le développement et le progrès.
Dans ce cadre il est question d'améliorer davantage le
taux de croissance moyen, de réaliser encore plus d'investissements,
d'accroître encore la participation du secteur privé dans
l'investissement, de créer encore d'emploi et de couvrir les
importations par l'exportation.
En effet, dans le Xème plan, on lance le
défi de l'emploi, l'instauration de la société du savoir,
l'amélioration de la compétitivité du secteur
agroalimentaire et la consolidation d'un développement durable.
Les activités de premières transformations
touchent les entreprises de lait et dérivés, les entreprises de
poissons, de tomates, d'huiles d'olives, la viande et le conditionnement des
produits agricoles et de pêche et des produits forestiers.
E- La stratégie de développement de
l'industrie agroalimentaire
La stratégie du développement du secteur
alimentaire est une stratégie de moyen terme axée sur la
promotion et la réalisation d'activités capables
d'accélérer la croissance et d'encourager les entreprises
à être plus compétitives.
Cette stratégie fait appel à trois
axes :
· La libération économique du commerce des
intrants et des produits finis.
· L'augmentation et la diversification de la production
pour accroître l'utilisation de la capacité industrielle,
d'augmenter la valeur ajoutée et de satisfaire le besoin des
consommateurs.
· La modernisation et la restauration du secteur par la
mise à niveau des entreprises du secteur agroalimentaire. Il
était question de faire appel à de nouvelles technologies et de
promouvoir la qualité.
IV- Le programme de mise à niveau
Afin d'aider les industriels pour mieux gérer leurs
entreprises, un fonds de restauration du secteur est crée
intégré dans le Fonds de Développement de la
Compétitivité (FODEC). L'objectif des entreprises du secteur
agroalimentaire est d'élaborer des produits de qualité comportant
plus de valeur ajoutée et d'offrir des produits spécifiques
même en quantité restreinte.
Au niveau des enjeux, le programme de mise à niveau
cherche l'instauration de partenariat technique et commercial, la modernisation
et le développement de la fonction « Commercialisation de
produit » et le développement des techniques et des moyens de
stockage.
Le programme de mise à niveau constitue un facteur
déterminant de croissance, de développement, de recrutement et
d'amélioration de l'encadrement. A ce titre, plusieurs dossiers ont
été instaurés.
QUATRIÈME SECTION :
LA MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Cette section vise à décrire la
méthodologie de recherche empirique effectuée auprès de 48
entreprises qui oeuvrent dans deux secteurs différents et importants
dans l'économie tunisienne à savoir
Ø Le secteur des services
représenté par les banques, les assurances et les
sociétés de télécommunications.
Ø Le secteur industriel
représenté par les entreprises du secteur agroalimentaire.
I- L'objectif de l'enquête
L'objectif de notre recherche empirique vise à
vérifier le modèle proposé en conclusion de la partie
conceptuelle. Il s'agit de voir la spécificité de la nature des
changements organisationnels en tenant compte du style de direction des
dirigeants et des valeurs managériales dans les entreprises
tunisiennes.
Notre recherche se veut une tentative pour percevoir aussi
bien les natures des changements organisationnels des entreprises tunisiennes
que leurs styls de direction.
Ainsi, notre proposition de recherche est conçue pour
répondre à la problématique suivante :
Peut-on déterminer la nature de la relation
tripartite du changement organisationnel, du style de direction et des valeurs
managériales ?
En d'autres termines, il convient de savoir si la
nature du changement organisationnel est-elle tributaire du style de direction,
des valeurs managériales ou de leur interaction ?
Par ailleurs, l'objectif de notre recherche est de tester les
hypothèses suivantes :
H1 : La nature du
changement organisationnel dépend des valeurs managériales
H2 : La nature du changement
organisationnel dépend du style de direction.
H3 : La nature du changement
organisationnel dépend de l'interaction des valeurs managériales
et du style de direction.
II- La justification du choix des domaines
d'investigation
Nous nous sommes adressés à deux secteurs pour
valider notre modèle conceptuel :
v Le secteur des services représenté
par :
Ø Le secteur des assurances qui constitue un facteur
déterminant pour assurer la sécurité des citoyens et
participer au développement de l'économie. Il procure en effet la
sécurité aux citoyens, il draine de l'épargne et il offre
des garanties. Il présente une capacité de financement
excédentaire et il présente un support très important pour
l'Etat. L'assurance joue un double rôle économique et social et
favorise l'apport de financement à long terme.
Ø Le secteur bancaire qui constitue le moteur de
l'économie tunisienne. Il soutient les opérateurs
économiques en leur rapportant les moyens financiers et en facilitant
l'acquisition des parts de marché à l'exportation. Il contribue
de manière importante au développement du pays pour affronter la
concurrence et assurer l'intégration de l'économie tunisienne
à celle mondiale.
Ø Le secteur des
télécommunications qui constitue un secteur porteur pour
l'économie tunisienne. Il assure le développement des acteurs
économiques et favorise une circulation rapide de l'information. Il
présente des innovations récentes pour le développement de
l'économie et les entreprises tunisiennes.
v Le secteur industriel représenté par la
branche agroalimentaire. Cette branche joue un rôle déterminant
dans l'économie nationale. Elle participe activement dans la
création d'emploi, l'évolution de la valeur ajoutée, le
développement en matière d'investissement et les échanges
commerciaux.
III- La structure de l'échantillon
Notre échantillon se compose de 48 entreprises dont
70,8% appartiennent au secteur des services et 29,2% appartiennent au secteur
industriel.
La décomposition de l'échantillon en plusieurs
catégories nous permet d'assurer une analyse comparative entre les deux
secteurs et de spécifier la nature des changements organisationnels qui
les conditionnent et les styles de direction de leurs dirigeants.
La répartition des entreprises selon les secteurs nous
permet de tracer le tableau suivant :
SECTEURS
|
FREQUENCE ABSOLUE
|
FREQUENCE RELATIVE
|
ASSURANCES
|
10
|
20,8%
|
BANQUES
|
16
|
33,3%
|
TELECOMMUNICATION
|
8
|
16,7%
|
AGROALIMENTAIRE
|
14
|
29,2%
|
TOTAL
|
48
|
100%
|
Selon la forme juridique, la répartition des
entreprises visitées est la suivante :
NATURE JURIDIQUE
|
FREQUENCE ABSOLUE
|
FREQUENCE RELATIVE
|
SARL
|
9
|
18,8%
|
SA
|
35
|
72,9%
|
AUTRES
|
4
|
8,3%
|
TOTAL
|
48
|
100%
|
Selon la taille, nous avons la répartition de notre
échantillon :
EFFECTIF
|
FREQUENCE ABSOLUE
|
FREQUENCE RELATIVE
|
[0,100[
|
6
|
12,5%
|
[100,200[
|
14
|
29,2%
|
200 et +
|
28
|
58,3%
|
TOTAL
|
48
|
100%
|
Il convient aussi de noter que les entreprises visitées
se situent à Tunis, à Sousse et à Mahdia. Nous avons
visitées des entreprises dans le cadre du secteur industriel qui optent
pour un changement organisationnel pour assurer leur survie, mais qui manquent
de plusieurs ressources et surtout celles financières. Nous avons eu du
plaisir à discuter avec les dirigeants. Nous nous sommes réjoui
de les entendre parler de leurs espoirs et de leurs efforts au futur. Dans le
but ainsi d'assurer une recherche empirique valide, nous avons vu de ne pas y
adhérer dans notre dépouillement des données car leurs
réponses se basaient sur un potentiel futur qui n'est pas encore
réalisé mais surtout espéré et attendu. Ces
entreprises étaient au nombre de quatre.
IV- La présentation du
questionnaire
L'enquête a été réalisée sur
la base de la méthode du questionnaire pour affronter des idées
aux phénomènes du terrain visant à valider empiriquement
la proposition du modèle conceptuel.
A- Le pré-test des questionnaires
Avant l'établissement des questionnaires
définitifs, un pré-test a été réalisé
le 25 MAI 2002 auprès de 10 entreprises dont six représentent le
secteur des services et quatre qui représentent le secteur
industriel.
Le pré-test nous a d'abord permis de pré-tester
les questionnaires mais également de tester le déroulement de
l'enquête dans sa totalité : l'évaluation du temps
nécessaire à l'ensemble des documents, la façon
d'appréhender les questions, la manière d'expliquer certaines
conceptions non comprises et la gestion de la manière d'être
recueilli .
A la suite de ce test, nous avons effectué quelques
modifications concernant l'organisation des questionnaires :
déplacement des questions pour augmenter la cohérence dans
l'enchaînement des thèmes, la suppression de quelques questions
ouvertes en raison du refus de certains d'y répondre et la suppression
ou l'ajout de certaines modalités du fait des suggestions des
dirigeants.
Cette constatation met en évidence l'importance et
surtout le caractère indispensable du test du document sur le terrain
avant son utilisation.
B- La structure du questionnaire
Le questionnaire est structuré ainsi :
1- La fiche signalétique de
l'entreprise
Le début du questionnaire comprend la fiche
signalétique de l'entreprise contenant les informations sur sa raison
sociale, le secteur d'activité, la nature juridique et l'effectif. Ces
données permettent de positionner l'entreprise par rapport aux
caractéristiques de l'échantillon.
2- La perception de la notion du changement
organisationnel
Cette partie traite le changement organisationnel au sein des
entreprises visitées. Cette partie a été instaurée
dans le but d'avoir une idée globale mais sans doute nécessaire
sur les entreprises tunisiennes qui se dotent du changement organisationnel.
3- La perception de la notion du style de
direction
Cette partie est instaurée pour
traiter le style de direction au sein des entreprises et la manière avec
laquelle les dirigeants tunisiens assurent la gestion dans le cadre de leur
entreprise. Ceci nous éclaire sur le chemin visualisé pour
prendre la décision.
4- L'évaluation de la relation entre le
changement organisationnel, le style de direction et les valeurs
managériales
La partie consiste à déterminer la contribution
du style de direction et des valeurs managériales pour assurer le
changement organisationnel.
Il convient de noter que nous avons rencontrées les
difficultés lors de la quatrième partie étant
donnée son apport critique et l'existence d'un mélange de trois
variables en concordance. Cela n'empêche pas que certains directeurs ont
eu du plaisir à nous répondre et comprendre la raison de poser
telle ou telle question.
C- La formulation et le choix des
questions
Les questionnaires comprennent trois catégories de
questions :
Ø Les questions fermées
dichotomiques qui consistent à répondre par un oui ou un
non.
Ø Les questions fermées aux choix
multiples et à réponse unique appelées les
questions fermées à choix multiples exclusifs qui engendrent des
réponses de type nominal.
Ø Les questions fermées aux choix
multiples et à réponses multiples appelées
les questions fermées à choix multiples non exclusifs où
le répondant peut choisir plusieurs alternatives. L'avantage majeur de
ses questions fermées est de faciliter le traitement des données
et par conséquent l'analyse des résultats.
Ø Les questions ordinales qui
demandent de la part de l'opérateur de favoriser une réponse par
rapport à l'autre en accordant un ordre de priorité aux
alternatives présentées.
Ø Les questions ouvertes qui
permettent aux interrogés de s'exprimer librement et de prendre la
responsabilité de la réponse.
Ø Les questions de type échelle
qui se présentent sous la forme d'un tableau présentant une
échelle selon le thème traité.
Par ailleurs, le questionnaire comporte :
1 - Des questions
fermées :
· à réponse nominale :
ü dichotomique : Q1(a) ; Q3 ; Q5(a) ;
Q26(a) ; Q29(a).
ü à choix multiples exclusifs : Q1(c) ;
Q5(c) ; Q8 ; Q9 ; Q13 ; Q17 ; Q18 ; Q19 ;
Q20 ; Q21 ; Q22 ; Q27.
ü à choix multiples non exclusifs : Q2 ;
Q4 ; Q6; Q7 ; Q14 ; Q12 ; Q14 ; Q15 ; Q23 ;
Q28.
· à réponse ordinale : Q30 ;
Q31 ; Q32 ; Q33.
2 - Des questions
ouvertes : Q1(b) ; Q5(b) ; Q34.
3 - Des questions de type
échelle : Q10 ; Q16 ; Q24 ; Q25 ;
Q26(b) ; Q29(b).
D- Le mode de recueil des informations
Notre objectif initial était de recueillir les
informations auprès des dirigeants des entreprises en adoptant la
technique de la face à face. Nous avons privilégié ce mode
de recueil des informations par rapport à l'entretien par
téléphone et le mailing car il d'une part le face à face
nous permet de conduire une conversation rigoureuse et fiable. Nous avons
opté pour la méthode d'enquête pour deux raisons
essentielles :
· Eviter le risque de non réponses d'autant plus
que la longueur de notre questionnaire pouvait tenter les interviewés de
ne pas l'administrer et de ne pas accorder de l'attention à certaines
réponses.
· Expliquer certaines questions qui risquent d'être
mal comprises et de bénéficier de l'apport durant l'interview des
commentaires de l'interviewé.
Cette méthode présent l'inconvénient de
l'interaction avec les interviewés où les représentations
sociales et affectives peuvent introduire des biais. De même ;
l'état de l'interviewé peut influencer sue la nature des
réponses d'autant plus que les personnes interrogées n'ont pas
assez de temps pour nous accueillir.
Nous avons contacté 48 entreprises parmi lesquelles 27
seulement ont répondu favorablement à la demande d'entretien face
à face. Ceci est dû essentiellement à la nature des
fonctions des personnes interrogées. La répartition selon les
secteurs est comme suit :
SECTEUR
|
FREQUENCE ABSOLUE
|
FREQUENCE RELATIVE
|
ASSURANCES
|
4
|
14,82%
|
BANQUES
|
9
|
33,33%
|
TELECOMMUNICATION
|
4
|
14,82%
|
AGROALIMENTAIRE
|
10
|
37,03%
|
TOTAL
|
27
|
100%
|
Ainsi, le pourcentage des entreprises interrogées selon
la méthode du face à face est de 56,25% par rapport à la
totalité de l'échantillon. Soit 18,75 % des banques, 8,33% aussi
bien pour les assurances et les entreprises du secteur de
télécommunication et 20,84% pour le secteur agroalimentaire.
Cependant, le reste des entreprises ont refusé ce type
d'entretien et nous ont demandé de revenir pour récupérer
le questionnaire laissé soit dans les mains du dirigeant, soit dans le
bureau d'ordre de l'entreprise visitée. Cela nous a causé pour
certaines entreprises un retard au niveau de la collecte des
informations ; il fallait revenir, téléphoner, revenir et y
revenir.
D'un autre côté, il ne faut pas oublier de
remercier certains responsables qui ont manifesté un grand désir
pour collaborer avec nous.
E- Les personnes interrogées
Notre questionnaire est adressé essentiellement aux
directeurs généraux car la décision d'assurer la
réalisation d'un changement organisationnel est rattachée
à la direction. Nous avons eu l'honneur de discuter avec ces directeurs
qui nous ont prodigué des informations intéressantes et d'une
grande importance.
Cependant, vu la charge de ces dirigeants, il ont eu la
gentillesse de nous envoyer discuter avec les directeurs attachés
à la direction surtout dans les entreprises du secteur agroalimentaire
car ils étaient au courant d'une part des changements organisationnels
que la direction compte entreprendre et d'autre part ils sont les mieux
qualifier pour parler du style de direction.
Nous avons eu du plaisir à contacter les dirigeants du
département des organisations dans la plupart des banques qui nous ont
accueilli avec grand coeur et avec lesquels nous avons entamé de longues
discussions.
F- Le mode de dépouillement du
questionnaire
L'opération de dépouillement des données
consiste à rendre les réponses opérationnelles. Cette
opération a été précédée par le
codage des informations et l'identification statistique des variables. Pour
chaque variable, il s'agit de lui adresser un code, ensuite la définir
totalement et spécifier sa nature (qualitative ou quantitative) et ses
modalités.
Le traitement des données a été
basé sur le tri simple et le tri croisé à partir du
logiciel SPSS version 9.
· Le tri simple ou le tri à plat consiste à
donner une vue globale du nombre des réponses existantes en fournissant
pour chaque question son pourcentage en fonction des divers types de question.
Il s'agit exactement de déterminer les répartitions des individus
selon le caractère considéré en donnant un tableau qui
représente les fréquences absolues et relatives de chaque
variable et de l'ensemble de ses modalités.
· Le tri croisé qui permet de croiser deux
variables pour étudier les relations de dépendance entre elles.
Ainsi, nous avons utilisé la méthode des
tests de chi 2 (khi-2) qui permet de tester si deux variables
sont dépendantes ou non.
Le principe de la méthode de Khi 2 consiste à
faire une comparaison entre une distribution observée (calculée
par le logiciel SPSS version 9) et une distribution théorique
(d'après la table de distribution de Khi 2 selon le degré de
liberté et la probabilité d'erreur tolérée), dans
un souci de vérification si la distribution observée se conforme
ou pas à la distribution théorique.
La méthode de Khi 2 dépend du carré de la
différence de la fréquence observée (O ?) pour la cellule
ij du tableau croisé et la fréquence théorique (T ?)
associée à la même cellule.
Le test de Khi 2 consiste à calculer :
(O ? - T ?)
X² = ? ?
---------------------
T ?
Le nombre de degré de liberté est égal
à (r-1). (c-1)
Avec r = nombre de lignes
c = nombre de colonnes.
Dans notre analyse, le Khi 2 théorique correspond
à une probabilité d'erreur de 5%.
Soit :
H0 : L'hypothèse selon laquelle les
deux variables sont indépendantes ;
H1 : l'hypothèse selon laquelle les
deux variables sont dépendantes.
Deux cas se présentent :
- Khi 2 observé < Khi 2
théorique, H0 est acceptée, c'est à
dire qu'il y a indépendance entre les deux variables.
Khi 2 observée = Khi 2
théorique, H0 est rejetée, c'est à
dire que les deux variables sont dépendantes.
PREMIERE SECTION :
LA PERCEPTION DU CHANGEMENT ORGANISATIONNEL AU
SEIN DES ENTREPRISES TUNISIENNES
Cette section vise à identifier les natures du
changement organisationnel au sein des secteurs service et industriel. Il
convient en premier lieu de noter que plus que la moitié des entreprises
en Tunisie possède une unité chargée du changement
organisationnel. Ces entreprises considèrent le changement le moteur de
croissance et la nouvelle notion de gestion.
En effet, parmi les entreprises interrogées 58,3%
possèdent une unité d'organisation chargée d'assurer les
changements organisationnels. Cette unité requiert de l'importance et
ceci depuis plusieurs années. En effet, 20,8% des entreprises ont
constitué cette unité à une durée de dix ans.
Cette unité requiert de l'importance durant les trois
dernières années. Elle prend généralement la forme
d'une direction où l'implantation du changement est une
préoccupation des différents dirigeants des différents
départements des entreprises tunisiennes. En effet, 39,6% des
entreprises tunisiennes qui assurent le changement organisationnel au sein de
leur entreprise font recours à la direction.
La décision du changement sera prise suite à la
réunion des directeurs des différents départements. Rares
sont ceux qui adoptent un comité pour prendre de telles décisions
(10,4%).
I- La notion du changement
A- Analyse globale
Le changement est un thème protéiforme. Il peut
en effet, prendre plusieurs significations. Selon les interrogés, le
changement est en premier lieu un nouvel équilibre pour l'entreprise
(66,7%). Ils affirment que changer c'est avant tout chercher une nouvelle base
pour s'y s'installer, c'est le passage d'un niveau A à un niveau B
supérieur à A et qui permet d'atteindre l'équilibre
souhaité et de vivre sans crainte de se détruire.
Le changement n'est pas un désordre et loin
d'être une discontinuité. C'est l'ordre pour 43,8% des dirigeants
interviewés afin d'assurer la gestion dans de meilleures conditions.
Par ailleurs, 33,3% des entreprises affirment que le
changement est un produit d'un apprentissage. C'est à travers le recours
à de nouvelles techniques, de nouvelles méthodes et de nouveaux
comportements suggérés par l'implantation d'un changement dans le
cadre des entreprises tunisiennes que tout individu apprend à mieux
gérer les moyens dont il dispose. 89,6% des entreprises visitées
affirment l'apport d'un changement en tant qu'une source de
prospérité pour la société.
B- Analyse sectorielle
Dans les assurances, plus que la
moitié des dirigeants affirment que le changement est un nouvel
équilibre pour assurer la prospérité de la
société. Ils soulignent que le changement, qui une action
entreprise dans le cadre d'une direction ou une comité, est l'ordre
auquel ils veulent aboutir et le produit d'un apprentissage de nouvelles
procédures, cultures et valeurs.
Par ailleurs, la totalité des dirigeants dans le cadre
du secteur bancaire font recours à une
direction pour assurer les changements organisationnels. Selon ces
interviewés, le changement est plutôt un nouvel équilibre
(68,8%) et l'ordre (56,3%) qui assure en totalité la
prospérité de la société.
Le secteur de
télécommunication adopte aussi le changement au
sein d'une direction dans son organisme pour assurer un nouvel équilibre
et ce pour 75% des dirigeants et favoriser la prospérité.
Par contre, le secteur
agroalimentaire souffre de l'absence d'une unité
chargée de la mise en oeuvre du changement organisationnel. Les
interviewés cherchent à travers ce dernier de trouver un nouvel
équilibre et assurer un ordre dans le cadre de l'entreprise et la
prospérité de la société.
Synthèse :
Le changement organisationnel adopté par les
entreprises est plutôt la recherche d'un nouvel
équilibre et ce pour la plupart des entreprises visitées. En
effet, les mutations actuelles de l'environnement et la concurrence
acharnée entre les entreprises poussent ceux qui détiennent le
pouvoir dans les entreprises de chercher d'autres issues et de renouveler
l'état dans lequel ils baignent. Ils pensent reconstruire une nouvelle
niche et chercher le nouvel équilibre.
II- Les domaines du changement
A- Analyse globale
Le changement dans les entreprises tunisiennes peut toucher
plusieurs domaines. Il affecte l'organisation et les compétences dans le
cadre de l'évaluation de son personnel pour 81,3% des
interviewés. Le changement touche le comportement des individus pour
72,9% des dirigeants. C'est au coeur des changements organisationnels que le
comportement adopté sera modifié.
Le changement est aussi technologique pour 66,7% des
dirigeants qui cherchent le développement et le recours à de
nouveaux moyens et de nouvelles méthodes pour accélérer la
gestion et suivre le courant perpétuel des mutations. Le changement
touche la structure de l'entreprise lors de son implantation pour 54,2% et sa
culture pour 41,7% des dirigeants.
B- Analyse sectorielle
Les dirigeants dans le secteur des
assurances plaident pour un changement comportemental (90%),
organisationnel (70%) et technologique (50%). Ils ne donnent pas de
l'importance aux changements structurels et culturels étant donné
que les changements précédents vont influencer la culture et la
structure.
Alors que les interviewés dans le cadre des
banques cherchent le changement dans tous les domaines qui
touchent l'organisation de prés ou de loin. Selon ces dirigeants, il n'y
aura de changements que s'il y aura des modifications dans toute l'entreprise.
Par défaut, ils risquent le dérapage.
On note que les dirigeants du secteur des
télécommunications optent plutôt pour les
changements organisationnels (100%), structurels (87,5%), technologiques
(87,5%) et comportementaux (50%). Rares sont ceux qui adoptent le changement
culturel. Ces derniers précisent la difficulté de mener un tel
type de changement dans le cadre de leur entreprise. Changer les
mentalités, les coutumes et les habitudes demande de l'argent, du temps
et beaucoup de patience.
Dans le secteur agroalimentaire, les
dirigeants optent pour les changements organisationnels, technologiques et
comportementaux à parts égales (64,3%). On remarque que ces
dirigeants ne donnent pas une grande importance au changement structurel et
celui culturel ; tel est le cas dans le secteur bancaire.
Synthèse :
Le changement organisationnel occupe une place primordiale
dans les entreprises visitées. C'est le fait de s'approcher encore plus
de l'organisation pour assurer des modifications nécessaires et vitales
pour sa continuité et sa survie. Devant les mutations actuelles de
l'environnement, l'organisation doit être flexible et ouverte à
toute transformation.
Ce changement ne peut avoir lieu qu'en tenant compte des
autres domaines à savoir la structure de l'organisation, sa culture, la
technologie qui peut affecter les procédures et les moyens
utilisés et le comportement qui conditionne la manière de prendre
la décision des différents dirigeants et qui se trouve être
le miroir de leurs valeurs et des valeurs managériales dans le cadre de
l'organisation.
III- La nature des changements
organisationnels
A- Analyse globale
Parmi les interviewés 87,5% sont prêts pour
assurer le changement organisationnel. Ces dirigeants ont adopté un
changement plutôt planifié et ce pour 68,8%. Ces changements sont
consensuels pour 37,5% et imposés pour 29,2% des dirigeants.
Le changement est le moyen pour favoriser le
développement de l'entreprise, affronter l'environnement en mutations et
confronter les entreprises concurrentes. Le rythme des changements
adoptés est pour 56,3% des dirigeants un rythme rapide dans
l'exécution. Par ailleurs, le changement doit être en
séries et par incréments touchant l'entreprise par petits pas
afin de mobiliser graduellement le personnel pour la nécessité
d'implanter le changement. A ce titre, la moitié des dirigeants
affirment que le changement adopté est plutôt incrémental
contre 25% qui soulignent un changement par palier et 18,8% qui adoptent un
changement radical.
B- Analyse sectorielle
Dans les assurances tous ses
dirigeants sont prêts pour changer en adoptant un changement
planifié (50%) ou consensuel (50%) mais rarement ces changements sont
imposés (30%).
En tenant compte de la rapidité des mutations dans le
cadre de l'environnement, 60% des interviewés dans le secteur des
assurances adoptent un changement plutôt rapide qui suit le courant des
évolutions. Ce changement organisationnel est pour la moitié des
dirigeants un changement incrémental. Seulement 40% cherchent à
adopter le changement par palier.
Alors que dans le cadre des banques,
les dirigeants sont prêts pour changer et ce, selon le rythme le plus
rapide en adoptant un changement en petits pas pour assurer l'apprentissage et
faire habituer le personnel petit à petit pour l'idée de
l'implantation d'un tel projet.
Tous les dirigeants dans les entreprises du
secteur des télécommunications sont
prêts pour assurer le changement, selon un rythme rapide et par
incréments (87,5%).
Dans le secteur alimentaire, 85,7%
des dirigeants sont prêts pour changer en ayant recours à un
rythme rapide et selon un changement par palier en se mobilisant selon un seul
niveau de l'organisation.
Pour valider les résultats obtenus avec l'analyse
simple, nous avons posé les hypothèses suivantes :
H0 : La nature du changement organisationnel
est indépendante du secteur d'activité de l'entreprise.
H1: La nature du changement organisationnel
dépend du secteur d'activité de l'entreprise.
Ainsi nous avons procédé à une analyse
croisée entre la typologie du changement et le secteur
d'activité.
Le khi-deux calculé du croisement typologie du
changement/ secteur d'activité est de 17,290 qui est nettement
supérieur à celui de la table qui est égal à 16.92
pour 9 degré de liberté et un risque d'erreur égal
à 5%. Ceci nous permet de rejeter H0 et confirmer que la
typologie choisie du changement organisationnel est variable selon le secteur
d'activité.
Synthèse :
Les dirigeants dans le cadre des entreprises tunisiennes
choisissent de procéder selon un processus de changement
planifié. En ce sens, le changement ne sera pris en considération
et ne sera mis en oeuvre qu'après avoir pesé le pour et le contre
et étudier aussi bien les opportunités que les menaces.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des changements, les
dirigeants tunisiens cherchent les changements par petits pas, ceux qui
assurent l'apprentissage.
IV- La mise en oeuvre du changement
organisationnel
A- Analyse globale
Les changements affectent positivement les entreprises
tunisiennes avec un taux de 83,3% pour le changement organisationnel, 77,1%
pour le changement technologique,62,5% pour le changement managérial,
54,2% pour le changement social et 45,8% pour le changement juridique alors que
le changement économique est à 39,6% un changement
bénéfique pour les entreprises, le changement culturel et
politique les touchent avec un taux de 35,4% et les changements sociologique et
écologiques participent faiblement avec respectivement 27,1% et
16,7%.
Le pilotage du changement organisationnel prend de plus en
plus de l'ampleur lorsqu'il est planifié. Parmi les interviewés
75% soulignent l'importance de la planification. Il y a cependant 39,6% qui
cherchent plutôt l'implication de tous leurs membres de l'organisation
pour assurer un changement organisationnel, 25% qui affirment que le changement
est d'autant plus important que la taille de l'organisation est grande et 22,9%
qui trouvent dans l'imposition du changement le facteur de son importance.
Pour assurer le changement, le supérieur
hiérarchique est pour 79,2% la personne la mieux qualifiée pour
une telle démarche, suivie d'un externe ou d'une comité et ce
pour 10,4% des interviewés.
Lors de la mise en oeuvre du changement organisationnel, tout
dirigeant risque de se perdre dans les détails, de manquer de
planification et de coordination. En effet, les dirigeants soulignent que la
plus grande difficulté rencontrée est le manque de la
planification suivie de la perte dans les détails et l'absence de
coordination.
On note cependant que la résistance des employés
face au changement organisationnel est à 50% soulignée comme
difficulté secondaire pour les dirigeants. De même, ils ne voient
pas dans le manque d'aide une grande difficulté d'autant plus que lors
du pilotage du changement, tout le monde doit être préparé
pour un tel projet.
La réaction des employés face au changement est
expliquée avec 64,6% par la crainte de perdre le pouvoir ainsi
qu'à travers 52,1% pour la peur de ne pas réussir et la nostalgie
du passé. A vrai dire, penser à son passé cache la crainte
de perdre son pouvoir ; ce sont deux réactions
complémentaires : une objective et une autre subjective.
Pour gérer ces réactions, le dirigeant trouve
dans la communication le moyen le plus efficace. En effet, 83,3% des
interviewés soulignent l'importance d'échanger les idées
et les informations. De même, il est question de compter sur les
compétences pour 62,5% des dirigeants, d'assurer la coopération
et de patienter. La manipulation n'est exprimée qu'avec un taux de
18,8%.
Par ailleurs, le changement instable engendre un
désordre. En cas d'échec 77,1% préfèrent modifier
le changement et assurer une transformation que de mettre un terme au projet de
changement réalisé ou du moins le perpétuer (22,9%).
B- Analyse sectorielle
1- le secteur des assurances
Dans les assurances, les dirigeants soulignent que les
changements managérial, organisationnel, juridique, social et
technologique affectent positivement la société. La moitié
des interviewés dans ce secteur jugent que les changements politique,
écologique et sociologique ont une influence négative.
L'importance des changements organisationnels tient plus
à sa planification. En ce sens, les dirigeants accordent aux plans
préétablis une importance accrue. Parmi ces dirigeants 40% jugent
qu'un changement organisationnel réussi tient encore à
l'implication du personnel ou à l'imposition de la direction.
La gestion des changements adoptés fera appel pour 80%
des interviewés au supérieur et pour 20% au comité. Les
dirigeants ne font pas confiance aux agents externes, c'est la raison pour
laquelle qu'ils ne cherchent pas l'avis d'un externe pour adopter le changement
organisationnel.
Pour assurer la mise en oeuvre du changement organisationnel,
les difficultés les plus graves pour les dirigeants de ce secteur sont
la perte dans les détails, l'absence de coordination et le manque de
planification. Ils jugent la naissance des réactions négatives
une difficulté sans importance car il est facile de convaincre les
employés en se dotant de plusieurs méthodes et outils.
Cette réaction négative du personnel face aux
changements organisationnels est due essentiellement à la crainte de
perdre le pouvoir et à la nostalgie du passé et ce pour 60% des
interviewés. Pour atténuer de telles réactions, ils
adoptent la communication (90%) et la récompense (60%).
Face à l'échec dans la gestion du changement,
les dirigeants optent pour la modification du changement (80%) que de le
stopper ou le perpétuer.
2- Le secteur bancaire
Dans le cadre de ce secteur, les changements qui affectent
positivement les banques sont plutôt le changement managérial, le
changement organisationnel, le changement social et surtout le changement
technologique (93,8%).
Le changement organisationnel revêt donc une grande
importance puisque selon 87,5% des dirigeants il est porteur positif pour les
banques. Ces changements sont pour le trois quart des interrogés des
changements planifiés et pour 43,8% , ils se sont des changements
consensuels.
Les facteurs de réussite du changement organisationnel
adopté par la plupart des dirigeants dans les banques sont plutôt
liés à la planification et l'implication du personnel. En ce
sens, l'atmosphère dans le travail et la collaboration entre les
employés définit le succès du changement adopté.
Lorsque le personnel se sent engagé, il participe activement dans la
réussite d'une telle démarche et ceci est souligne par 68,8% des
dirigeants. Cette ambiance ne sera valorisée qu'à travers une
planification du projet (87,5%). Pour assurer le changement organisationnel,
les dirigeants font appel à un cadre (75%).
La gestion du changement est source de certaines
difficultés dont les plus graves sont l'absence d'aide et le manque de
planification. Est jugée secondaire, la perte dans les détails.
Les dirigeants précisent que la réaction
négative de leur personnel, jugée grave pour 43,8% des
interviewés, est due essentiellement à la crainte de perdre son
pouvoir (75%), à la peur de ne pas réussir (62,5%) et la
nostalgie du passé (50%).
Face à ces réactions, les dirigeants se dotent
de la communication (100%). Ils font aussi appel à la coopération
(75%), ils comptent sur les compétences de ceux qui vont participer dans
le projet de changement et se montrent patients face à ces
réactions.
Dans la dernière étape de la gestion du
changement, les dirigeants choisissent en cas de l'échec et dans la
phase de la finalisation de modifier le changement et ce pour 87,5% des
interviewés.
3- Le secteur des
télécommunications
Les changements qui ont une répercussion positive sur
les entreprises de ce secteur sont le changement économique, le
changement managérial, le changement organisationnel et le changement
technologique. On enregistre que le changement culturel affecte
négativement ces entreprises selon 25% des interviewés et le
changement politique selon 12,5%.
Le changement organisationnel occupe la plus grande importance
(100%) et il est selon la moitié des dirigeants un changement
imposé et planifié.
Les facteurs de réussite d'un tel changement sont
liés à l'importance de la taille de l'organisation et
l'imposition de la direction. Ainsi, un changement réussi devra faire
appel selon 75% des interviewés à un cadre et un supérieur
alors que 25% affirment la nécessité de la présence d'un
externe.
Dans toutes les étapes de la gestion du changement
organisationnel, les dirigeants rencontrent certaines difficultés. Ils
jugent que la naissance de réactions négatives, l'absence de
coordination et la perte dans les détails sont celles les plus graves.
Cependant, 62,5% affirment que l'absence d'aide est une difficulté sans
importance.
Les réactions des employés sont dues à la
crainte de perdre leur pouvoir. La moitié des interviewés
mentionnent que la nostalgie du passé peut aussi les pousser à
refuser tout changement qui touche l'organisation.
La gestion de la résistance fait appel aux
compétences selon 62,5% des dirigeants et à la communication
selon la moitié.
Devant la dernière étape du changement, à
savoir sa finalisation et dans le cas de son échec, les dirigeants
choisissent à parts égales soit de perpétuer le
changement, soit de le modifier.
4- Le secteur agroalimentaire
Le secteur agroalimentaire est affecté positivement
par le changement managérial, le changement organisationnel, le
changement juridique, le changement politique, le changement social et le
changement technologique.
Dans le cadre d'un changement organisationnel, les
interviewés font recours à la planification (85,7%). Ainsi, le
changement est d'autant plus réussi que la planification est de rigueur.
En effet, ceci est souligné par tous les dirigeants du secteur
agroalimentaire. La gestion du changement fait appel à un
supérieur et selon 14,3% des interviewés à un externe.
En assurant la gestion du changement organisationnel, les
dirigeants craignent de se perdre dans les détails (50%). Les
difficultés secondaires rencontrées par les dirigeants sont la
naissance des réactions négatives et l'absence de coordination.
Par ailleurs, ils jugent l'absence de l'aide une difficulté sans
importance.
Le personnel qui se trouve dans les entreprises du secteur
agroalimentaire a peur de ne pas réussir, c'est la raison essentielle
pour laquelle il résiste. Ayant aussi la nostalgie du passé, il
craint le futur obscur.
Pour gérer les résistances, les dirigeants font
appel à la communication et comptent sur les compétences. De
même, la moitié des interviewés soulignent l'importance de
la coopération et de la patience.
Dans la phase de la finalisation, 78,6% des dirigeants optent
pour la modification du changement alors que 21,7% préfèrent le
faire durer encore plus longtemps.
V- Les moyens du changement
organisationnel
A- Analyse globale
La moitié des dirigeants tunisiens font appel à
la formation pour assurer le changement organisationnel. Ils se dotent aussi de
la qualité totale par la participation de tous les membres de
l'organisation pour améliorer les produits, les processus et la
qualité en fixant pour objectif la satisfaction des clients.
Parmi les dirigeants interviewés 47,9% adoptent le
développement organisationnel pour changer les cultures et les
comportements. En effet, le changement de la culture n'est pas une des
premières occupations des dirigeants bien qu'ils estiment que tout
changement réussi doit passer par la culture ; et ceci à
cause de la difficulté de mener un tel changement dans la
société tunisienne fidèle à ses habitudes et ses
coutumes.
La reconception des processus d'affaire de l'entreprise est
adoptée par 29,2% des dirigeants à travers laquelle ils cherchent
l'adaptation de la nouvelle vision à la nouvelle structure et ceci pour
70,8% des interviewés, alors que 47,9% cherchent un changement des
règles du jeu du marché, 37,5% favorisent plutôt une
régénération de l'éthique et enfin 20,8% changent
totalement la vision et la stratégie de l'entreprise.
B- Analyse sectorielle
Parmi les dirigeants interrogés dans le cadre du
secteur des assurances, 90% utilisent la formation
comme moyen de gérer le changement et 60% jugent que la qualité
totale est la méthode privilégiée. Le développement
organisationnel n'est utilisé que par les 30% des dirigeants. Le
processus du changement organisationnel cherche plutôt une revitalisation
de l'entreprise et ce pour les 60% des interviewés.
Dans le cadre du secteur bancaire,
les dirigeants font aussi appel à la formation (93,8%)
mais encore à la qualité totale (75%) et au développement
organisationnel (56,3%). Les processus du changement organisationnel cherchent
à adapter la nouvelle vision à la nouvelle structure (81,3%) et
pour la moitié des dirigeants à changer les règles du jeu
du marché.
Les dirigeants du secteur des
télécommunications adoptent la qualité
totale (87,5%) comme le moyen de gérer le changement organisationnel.
Selon ces dirigeants, le plus important c'est la satisfaction des clients.
Cependant 75% des interviewés jugent la nécessité de faire
recours à une reconception des processus d'affaire. Il est question de
revitaliser l'entreprise par le changement des règles du jeu du
marché (87,5%) et de reconfigurer l'entreprise (62,5%) en adaptant la
nouvelle vision à la nouvelle structure.
Dans le secteur agroalimentaire, les dirigeants font recours
au développement organisationnel (57,1%), à la formation et
à la qualité totale (50%). Les processus du changement
organisationnel cherchent dans ce cadre l'adaptation de la nouvelle vision
à la nouvelle structure. 42,9% des interviewés
préfèrent changer les mentalités.
Synthèse :
La formation est l'outil auquel les dirigeants tunisiens font
appel. C'est l'outil au moindres coûts. De même, les entreprises
tunisiennes adoptent la qualité totale. En effet, face à la
concurrence, les entreprises tunisiennes optent sur la qualité pour
assurer la satisfaction des tunisiens.
DEUXIEME SECTION :
LA PERCEPTION DU STYLE DE DIRECTION ET LES VALEURS
MANAGERIALES AU SEIN DES ENTREPRISES TUNISIENNES
I- Le style de direction appliqué par les
entreprises
A- Analyse globale
Le style hiérarchique est le style le plus
utilisé dans les entreprises tunisiennes. En effet, 77,1% adoptent
l'exécution adéquate des directives pour favoriser le
contrôle, la rapidité dans la mise en oeuvre des actions.
Parmi les interviewés, 54,2% assurent leur gestion
à travers un style conceptuel en mettant l'accent sur la prise
d'initiative, la responsabilisation et la délégation du pouvoir.
Par ailleurs, 39,6% adoptent un style béhavioriste et 35,4% un style
analytique. Le style qui émerge est celui analytique pour la
moitié des entreprises visitées.
Selon l'échelle proposé (appliqué,
émergeant, inexistant), nous présentons le tableau
suivant :
STYLE
|
APPLIQUE
|
EMERGENT
|
INEXISTANT
|
Style hiérarchique
|
77,1%
|
22,9%
|
0%
|
Style analytique
|
35,4%
|
50%
|
14,6%
|
Style conceptuel
|
54,2%
|
35,4%
|
10,4%
|
Style béhavioriste
|
39,6%
|
35,4%
|
25%
|
En tenant compte de l'information, plus que la moitié
des dirigeants préfèrent avoir plusieurs conclusions en tenant
compte d'un maximum d'informations. On note que 41,7% prennent une seule
conclusion après avoir eu recours à un maximum d'informations.
Pour mieux cerner le style utilisé par les dirigeants
dans les différents secteurs visités, nous avons proposé
des facteurs explicatifs pour les différents styles pour des situations
différentes extraits de l'enquête réalisée par ROWE
et MASON dans leur ouvrage « Managing with style » sachant
que :
v Dans le cadre d'un style hiérarchique :
· Vous utilisez des méthodes
éprouvées.
· Vous décidez et agissez rapidement.
· Vous cherchez des résultats pratiques.
· Vous préférez collaborer avec des gens
rapides et productifs.
· Vous préférez des faits concrets.
v En se dotant d'un style analytique :
· Vous analysez le problème.
· Vous suivez vos plans et vos priorités.
· Vous cherchez des les meilleures solutions.
· Vous préférez collaborer avec des gens
compétents.
· Vous préférez des données
détaillées et concrètes.
v En adoptant un style conceptuel :
· Vous utilisez des méthodes créatrices
pour résoudre les problèmes.
· Vous refusez de subir la pression.
· Vous cherchez des méthodes ou des idées
novatrices.
· Vous préférez collaborer avec gens
responsables et engagés.
· Vous préférez des sources
générales mais diversifiées.
v Ayant un style béhavioriste :
· Vous vous fiez à votre intuition pour
résoudre les problèmes.
· Vous cherchez de l'aide ou du support lorsque le temps
vous presse.
· Vous cherchez une bonne atmosphère dans le
travail.
· Vous préférez collaborer avec gens
ouverts aux suggestions.
· Vous préférez des données
limitées et faciles à comprendre.
Pour résoudre un problème, les dirigeants
préfèrent pour 60,4% assurer soigneusement une analyse en ayant
recours à un maximum d'information alors que 33,3% utilisent des
méthodes éprouvées. Cependant, aucun dirigeant ne se fie
à son intuition. Ils font ainsi recours au style analytique.
Lorsque le temps est compté, les dirigeants
décident et agissent rapidement et ce pour 37,5%, alors que 29,2%
cherchent de l'aide ou du support, 22,9% suivent plutôt leurs plans et
leurs priorités et 10,4% refusent de subir la pression. Il est
plutôt question d'avoir recours au style hiérarchique.
Dans le travail, 45,8% des dirigeants cherchent des
résultats pratiques, 22,9% cherchent plutôt une bonne
atmosphère du travail, 20,8% essayent de trouver les meilleures
solutions alors que 10,4% préfèrent trouver des méthodes
ou des idées novatrices. Le style adopté est ainsi à 45,8%
un style hiérarchique.
Pour assurer une meilleure gestion dans le travail, 33,3% des
dirigeants estiment que les gens avec lesquels ils vont travailler doivent
être plutôt rapides et productifs, 27,1 cherchent des
collaborateurs compétents, engagés et responsables contre 12,5%
qui veulent travailler avec des gens ouverts aux suggestions. La plupart des
dirigeants font ainsi appel au style hiérarchique.
Lors de la collecte des informations, 35,4% des
interviewés préfèrent des données
détaillées et concrètes, 31,3% cherchent les faits
concrets, 25% vont avoir recours à des sources générales
mais diversifiées et 8,3% trouvent dans les données
limitées et faciles à comprendre un moyen de collecter
l'information.
Nous remarquons que les résultats sont très
variés. En effet, en tenant compte de la variable du style, les
dirigeants cachent souvent les natures des actions entreprises. Nous soulignons
à ce propos que plusieurs dirigeants ont répondu à ces
questions et nous ont demandé de les refaire pour assurer une
vérification de leurs réponses.
Le style le plus remarquable reste cependant le style
hiérarchique dans la plupart des réponses et pour la plupart des
dirigeants dans les entreprises tunisiennes. En effet, plus que un tiers font
recours à ce style dans leur prise de décision. Par ailleurs,
moins que le un tiers assurent une prise de décision en ayant recours au
style analytique. Un taux faible de dirigeants font recours à un style
conceptuel et moins à celui béhavioriste.
Pour mieux comprendre les facteurs explicatifs des
différents styles adoptés lors de la partie empirique, nous
allons les résumer dans le tableau qui suit :
Facteurs explicatifs du style
|
Le style hiérarchique
|
Le style analytique
|
Le style conceptuel
|
Le style béhavioriste
|
Résolution d'un problème
|
33,3%
|
60,4%
|
6,3%
|
0%
|
Pression du temps
|
37,5%
|
22,9%
|
10,4%
|
29,2%
|
Le cadre du travail
|
45,8%
|
20,8%
|
10,4%
|
22 ,9%
|
Les caractéristiques des
collaborateurs
|
33,3%
|
27,1%
|
27,1%
|
12,5%
|
La nature des informations
|
31,3%
|
35,4%
|
25%
|
8,3%
|
TOTAL
|
36,28%
|
33,32%
|
15,84%
|
14,58%
|
Nous avons étudié les différentes
situations devant lesquelles peut se confronter un dirigeant. Pour cerner le
style en tenant compte de ses facteurs explicatifs, nous avons
additionné les taux relatifs aux facteurs et diviser par 5 qui le nombre
de facteurs pour chaque colonne. Les parts relatives des différents
styles amènent au classement suivant :
1- Le style hiérarchique.
2- Le style analytique.
3- Le style conceptuel.
4- Le style béhavioriste.
Pour intégrer le personnel dans la prise de
décision, 77,1% des dirigeants mettent l'accent sur la
responsabilité, 75% soulignent l'importance de la formation et 68,8%
font recours au coaching. La motivation est valorisée par 43,8% des
interviewés et le counseling par 41,7%. Ces dirigeants jugent aussi
l'importance du mentoring, du parrainage et du job sharing mais à des
contributions faibles.
B- Analyse sectorielle
1- Le secteur des assurances
Le style dominant et le plus appliqué dans le cadre des
assurances est celui hiérarchique. En effet, 80% des dirigeants
favorisent le contrôle et l'exécution adéquate des
directives. Par ailleurs, 50% font recours à un esprit de
synthèse, collectent le maximum d'informations et voient les choses
selon un grand axe. Cependant 40% des interviewés pensent au consensus
qui guette la continuité et seulement 20% qui adoptent un style
analytique.
On peut ainsi juger l'importance des styles utilisés
dans le cadre des assurances comme suit :
STYLE
|
APPLIQUE
|
EMERGENT
|
INEXISTANT
|
Style hiérarchique
|
80%
|
20%
|
0%
|
Style analytique
|
20%
|
50%
|
30%
|
Style conceptuel
|
50%
|
40%
|
10%
|
Style béhavioriste
|
40%
|
30%
|
30%
|
Parmi les dirigeants interrogés 80% cherchent à
avoir une seule conclusion avec un maximum d'informations alors que 20%
préfèrent collecter le maximum d'informations et avoir de
multiples conclusions parmi lesquelles ils peuvent assurer leur choix.
Pour résoudre un problème, les dirigeants optent
pour une utilisation des méthodes éprouvées et ce pour
presque le trois quart des interviewés contre 30% qui
préfèrent l'analyser soigneusement. Devant une pression du temps,
les interviewés cherchent une décision rapide en agissant
rapidement mais fuient l'aide et le support, la pression et le suivi de leurs
plans et leurs priorités. Ces dirigeants cherchent dans leur travail
(90%) à réaliser des résultats pratiques et non pas
d'aboutir aux meilleures des solutions. Ils veulent travailler avec des
personnes engagées et responsables plutôt que productifs, rapides
et compétents. Devant la nécessité de l'information, ils
se précipitent vers les faits concrets (60%).
Facteurs explicatifs du style
|
Le style hiérarchique
|
Le style analytique
|
Le style conceptuel
|
Le style béhavioriste
|
Résolution d'un problème
|
70%
|
30%
|
0%
|
0%
|
Pression du temps
|
40%
|
30%
|
10%
|
20%
|
Le cadre du travail
|
90%
|
10%
|
0%
|
0%
|
Les caractéristiques des
collaborateurs
|
30%
|
20%
|
50%
|
0%
|
La nature des informations
|
60%
|
10%
|
20%
|
10%
|
TOTAL
|
58%
|
20%
|
16%
|
6%
|
D'après ce tableau, on remarque que le style le plus
utilisé est celui hiérarchique suivi du style analytique, puis
conceptuel et enfin béhavioriste.
1- Le style hiérarchique.
2- Le style analytique.
3- Le style conceptuel.
4- Le style béhavioriste.
La plupart des dirigeants qui intègrent leur personnel
dans la prise de décision font recours à la formation (90%),
à la responsabilisation (80%) et au coaching (60%). Le contact direct
entre conseiller et chef est utilisé par 40% des interviewés.
2- Le secteur bancaire
Pour assurer la prise de décision, les
interviewés font recours au style hiérarchique et celui
conceptuel (56,3%). Le style analytique émerge pour la moitié des
dirigeants. Ils jugent que les styles existent dans le cadre de la
société tunisienne mais à parts différentes.
On peut ainsi juger l'importance des styles utilisés
dans le cadre des banques comme suit :
STYLE
|
APPLIQUE
|
EMERGENT
|
INEXISTANT
|
Style hiérarchique
|
56,3%
|
43,8%
|
0%
|
Style analytique
|
37,5%
|
50%
|
12,5%
|
Style conceptuel
|
56,3%
|
37,5%
|
6,3%
|
Style béhavioriste
|
37,5%
|
43,8%
|
18,8%
|
La moitié des dirigeants préfèrent avoir
un maximum d'informations avec des conclusions multiples et 37,5% collectent
les informations pour aboutir à une seule conclusion.
En étudiant les situations de prise de décision
auxquelles peut être confronté tout dirigeant nous constatons que
pour résoudre un problème 75% des interviewés cherchent
à l'analyser avec précision. En cas du défaut du temps, la
moitié des dirigeants décident et agissent rapidement. Dans le
cadre de leur travail, les dirigeants cherchent plutôt des
résultats pratiques et préfèrent travailler avec des gens
rapides et productifs. Pour collecter les informations, ce sont plutôt
les données détaillées et concrètes qui sont les
plus recherchés pour assurer la prise de décision.
Facteurs explicatifs du style
|
Le style hiérarchique
|
Le style analytique
|
Le style conceptuel
|
Le style béhavioriste
|
Résolution d'un problème
|
18,8%
|
75%
|
6,3%
|
0%
|
Pression du temps
|
50%
|
12,5%
|
0%
|
37,5%
|
Le cadre du travail
|
43,8%
|
37,5%
|
6,3%
|
12,5%
|
Les caractéristiques des
collaborateurs
|
50%
|
31,3%
|
18,8%
|
0%
|
La nature des informations
|
25%
|
37,5%
|
31,3%
|
6,3%
|
TOTAL
|
37,52%
|
38,76%
|
12,54%
|
11,26%
|
D'après ce tableau, on remarque que le style le plus
utilisé est celui analytique suivi du style hiérarchique, puis
conceptuel et enfin béhavioriste.
1- Le style analytique.
2- Le style hiérarchique.
3- Le style conceptuel.
4- Le style béhavioriste.
Les dirigeants du secteur bancaire utilisent la formation
(93,8%), la responsabilisation (87,5%), le coaching (68,8%) et la motivation
(56,3%). Les dirigeants cherchent aussi à institutionnaliser des
relations interpersonnelles pour favoriser l'intégration du personnel
dans la prise de décision et font appel à la contribution de
plusieurs personnes à une même unité de poste de
travail.
3- Le secteur des
télécommunications
Parmi les dirigeants interviewés 75% assurent leur
prise de décision à travers un style hiérarchique alors
que 62,5% font recours à un style conceptuel. La moitié de ces
dirigeants font appel à un style béhavioriste. Le style
analytique émerge selon 75% des dirigeants.
Ainsi, les interviewés de ce secteur donne plus de
l'importance à la décision du supérieur, la
rapidité de l'exécution, le recours à un contrôle
permanent de la hiérarchie et la nécessité de l'efficience
des résultats.
Les styles dans le cadre de ces entreprises se
présentent comme suit :
STYLE
|
APPLIQUE
|
EMERGENT
|
INEXISTANT
|
Style hiérarchique
|
75%
|
25%
|
0%
|
Style analytique
|
0%
|
75%
|
25%
|
Style conceptuel
|
62,5%
|
37,5%
|
0%
|
Style béhavioriste
|
50%
|
50%
|
0%
|
En traitant l'information, les dirigeants font recours
à un maximum d'informations en ayant beaucoup de conclusions (87,5%).
Pour assurer la résolution d'un problème, 62,5%
préfèrent l'analyser avec soin en explorant tous les
détails qui lui sont liés de prés ou de loin pour ne rien
laisser au hasard alors que 37,5% utilisent des méthodes
éprouvées. Lorsque le temps est compté, ils refusent de
subir la pression et restent flexibles. Ces dirigeants cherchent les meilleures
solutions et des méthodes ou des idées novatrices, et
préfèrent travailler avec des gens ouverts aux suggestions. Ils
préfèrent les données détaillées et
concrètes que les faits concrets. Pour illustrer les différentes
réponses, nous nous proposons le tableau suivant :
Facteurs explicatifs du style
|
Le style hiérarchique
|
Le style analytique
|
Le style conceptuel
|
Le style béhavioriste
|
Résolution d'un problème
|
37,5%
|
62,5%
|
0%
|
0%
|
Pression du temps
|
25%
|
25%
|
37,5%
|
12,5%
|
Le cadre du travail
|
25%
|
37,5%
|
37,5%
|
0%
|
Les caractéristiques des
collaborateurs
|
12,5%
|
12,5%
|
0%
|
75%
|
La nature des informations
|
25%
|
75%
|
0%
|
0%
|
TOTAL
|
25%
|
42,5%
|
15%
|
17,5%
|
D'après ce tableau, le style le plus répondu
dans les entreprises du secteur des télécommunications est le
style analytique. Nous nous proposons l'énumération
suivante :
1- Le style analytique.
2- Le style hiérarchique.
3- Le style béhavioriste.
4- Le style conceptuel.
Parmi les interviewés interrogés, 87,5%
cherchent à intégrer leur personnel dans la prise de
décision par la responsabilisation alors que 75% éprouvent le
conseil et le contact direct et 62,5% mentionnent le job sharing contre 50% qui
font recours à la formation ou le contact direct entre conseiller et
chef.
4- Le secteur agroalimentaire
Les dirigeants de ce secteur font recours à un style
hiérarchique (100%). Cependant, les styles analytiques et conceptuels
sont aussi appliqués dans ces entreprises. Le style béhavioriste
est un style inexistant pour 42,9% des interviewés.
Pour assurer la prise de décision, l'application des
styles se présente comme suit :
STYLE
|
APPLIQUE
|
EMERGENT
|
INEXISTANT
|
Style hiérarchique
|
100%
|
0%
|
0%
|
Style analytique
|
64,3%
|
35,7%
|
0%
|
Style conceptuel
|
50%
|
28,6%
|
21,4%
|
Style béhavioriste
|
35,7%
|
21,4%
|
42,9%
|
En ce qui concerne l'information, 64,3% des dirigeants
prennent leur décision suite à la collecte d'un maximum
d'informations et en tenant en compte plusieurs conclusions.
Pour assurer la résolution d'un problème, les
dirigeants optent essentiellement à l'analyser en recueillant le maximum
d'informations. Pressés par le temps, ils cherchent de l'aide et du
support. Ils favorisent la bonne atmosphère dans le travail que de
réaliser des résultats pratiques. De même, ils jugent
l'importance d'être entourés par des gens compétents,
engagés et responsables. Pour faciliter aussi la prise de
décision, c'est au niveau des sources générales mais
diversifiés qu'il est question de chercher des informations. Pour mieux
cerner le style utilisé, nous nous proposons le tableau
suivant :
Facteurs explicatifs du style
|
Le style hiérarchique
|
Le style analytique
|
Le style conceptuel
|
Le style béhavioriste
|
Résolution d'un problème
|
21,4%
|
64,3%
|
14,3%
|
0%
|
Pression du temps
|
28,6%
|
28,6%
|
7,1%
|
35,7%
|
Le cadre du travail
|
28,6%
|
0%
|
7,1%
|
64,3%
|
Les caractéristiques des
collaborateurs
|
28,6%
|
35,7%
|
35,7%
|
0%
|
La nature des informations
|
21,4%
|
28,6%
|
35,7%
|
14,3%
|
TOTAL
|
25,72%
|
31,44%
|
19,98%
|
22,86%
|
Il sort que la classification des styles selon les
différents facteurs est la suivante :
1- Le style analytique.
2- Le style hiérarchique.
3- Le style béhavioriste.
4- Le style conceptuel.
Pour intégrer le personnel dans la prise de
décision, les dirigeants mettent l'accent sur le coaching (71,4%), la
formation et le counseling (64,3%), et enfin la responsabilisation (57,1%). Il
convient de souligner que 42,9% font recours à l'instauration des
relations interpersonnelles, 37,1% favorisent la motivation et 35,7% instaurent
plutôt les relations formelles.
II- Les valeurs managériales dans les
entreprises tunisiennes
A- Analyse globale
Les valeurs les plus consacrées pour plus que la
moitié des entreprises tunisiennes visitées sont l'effort pour
75%, la pérennité pour 70,8%, le résultat pour 64,6%,
l'honnêteté pour 62,5%, le mérite pour 54,2%, l'implication
et l'intérêt général pour 52,1% et l'engagement pour
50% des interviewés.
On trouve par la suite la réactivité et
l'intérêt personnel pour 45,8%, la créativité et la
loyauté pour 43,8%, la transparence pour 41,7%, l'intégration et
l'équité pour 39,6%, l'individualisme, l'égalité et
l'excellence pour 33,3%, le consensus pour 29,2% et enfin l'autonomie et la
liberté pour 22,9% des dirigeants.
Les valeurs qui émergent relativement sont la
créativité, l'intégration, la réactivité,
l'équité et la loyauté. On note cependant que presque la
moitié des dirigeants nient l'existence de la valeur de l'autonomie, que
43,8% ne connaissent pas l'excellence ni la liberté et que 41,7% ne font
pas recours à la valeur de l'individualisme. Il est question de
souligner que certains dirigeants nous ont demandé de ne plus leur
parler de cette dernière valeur car elle ne peut y avoir de l'existence
dans le cadre de la culture tunisienne. Pour parler de l'individualisme, ils
préfèrent évoquer le verbe oser ou être averse au
risque.
B- Analyse sectorielle
1- Le secteur des assurances
Dans le secteur des assurances, la
valeur la plus consacrée est l'effort, suivie du résultat et de
la pérennité, ensuite l'engagement, la réactivité
et l'implication ; puis la créativité, le mérite et
ce pour plus que la moitié des interviewés. Les valeurs qui
émergent relativement sont plutôt la transparence,
l'intérêt personnel, l'égalité et la liberté.
Cependant, l'individualisme, le mérite, l'intégration,
l'excellence, la liberté et l'équité n'ont pas une grande
importance dans le secteur des assurances et sont jugées inutiles.
2- Le secteur bancaire
On remarque que le secteur bancaire tient à la notion
de valeurs. Les dirigeants montrent un intérêt particulier
à cette partie. Plus que la moitié mentionne que les valeurs les
plus consacrées sont et selon un ordre décroissant le
mérite(68,8%) ; l'honnêteté et
l'implication (62,5%); l'engagement, la transparence, le résultat
et la loyauté (56,3%) ; et enfin l'intégration, la
pérennité, l'égalité et l'effort (50%).
3- Le secteur des
télécommunications
Les valeurs les plus pratiquées par ce secteur sont la
pérennité (100%), l'individualisme et l'intérêt
personnel (62,5%). Les valeurs qui commencent à émerger sont la
créativité, le mérite, l'intégration, le consensus,
la réactivité, l'autonomie, l'implication, la liberté,
l'équité, le résultat, la loyauté et
l'honnêteté. Sont inconnues, l'engagement, la transparence,
l'intérêt général et l'égalité.
4- Le secteur agroalimentaire
Les dirigeants de ce secteur donnent de l'importance à
la valeur de l'effort (100%), celle du résultat (85,7%), la
pérennité et l'intérêt général
(78,6%), l'honnêteté (71,4%), l'engagement et
l'équité (64,3%), la créativité et
l'intérêt personnel (57,1%), le mérite,
l'intégration et l'implication (50%). Ils ignorent cependant les valeurs
de l'individualisme, l'autonomie et la liberté.
Pour valider les résultats obtenus avec l'analyse
simple, nous avons posé les hypothèses suivantes :
H0 : L'importance relative accordée aux
valeurs managériales est indépendante du secteur
d'activité de l'entreprise.
H1: L'importance relative accordée aux
valeurs managériales dépend du secteur d'activité de
l'entreprise.
Ainsi nous avons procédé à une analyse
croisée entre les valeurs managériales et le secteur
d'activité.
· Les khi-deux calculés du croisement de la valeur
de l'individualisme (6,165), de la transparence (10,749), du consensus (3,733),
de la réactivité (4,720), de la pérennité (10,993),
de l'excellence (8,543), de l'implication (7,469), de l'intérêt
général (10,066), de l'intérêt personnel (5,187), de
la liberté (8,701), de l'effort (10,824), de la loyauté (6,726)
et de l'honnêteté (5,847) avec le secteur d'activité sont
inférieurs chacun à celui du table qui est égal à
12,59 pou 6 degré de liberté et un risque d'erreur égale
à 5%. Ceci nous permet d'accepter H0 et confirmer que
ces valeurs managériales sont indépendantes du secteur
d'activité.
· Les khi-deux calculés pour le croisement des
valeurs de la créativité (14,579), le mérite (18,605),
l'engagement (15,184), l'intégration (19,983), l'égalité
(13,993), l'équité (14,673) et le résultat (15,728) sont
supérieurs à celui de la table qui est égal à 12,59
pour 6 degré de liberté et un risque d'erreur égal
à 5%. Ceci nous permet de rejeter H0 et confirmer que ces
valeurs managériales dépendent du secteur d'activité.
TROISIEME SECTION :
LA VALIDATION DE LA PROPOSITION DE
RECHERCHE
I- Le style de direction et les valeurs
managériales
Chaque style de direction suppose le recours à
certaines valeurs managériales à savoir :
· L'individualisme (IND)
· La créativité (CRE)
· Le mérite (MER)
· L'engagement (ENG)
· L'intégration (INT)
· La transparence (TRA)
· Le consensus (CON)
· La réactivité (REA)
· La pérennité (PER)
· L'excellence (EXC)
· L'autonomie (AUT)
Analytiquement, chaque style peut être formulé
comme suit : Si = f
(Vj)
Avec S : Style de direction
i =hiérarchique, analytique,
conceptuel, béhavioriste
V : Valeur
j=individualisme,
créativité, mérite, engagement, intégration,
transparence, consensus, réactivité, pérennité,
excellence, autonomie.
Nous proposons dans ce qui suit le degré de
l'importance sous forme de pourcentage de chacune des valeurs, à savoir
sa contribution à produire le style proposé.
Pour calculer les importances relatives attribuées
respectivement aux valeurs de l'individualisme, la créativité, le
mérite, l'engagement, l'intégration, la transparence, le
consensus, la réactivité, la pérennité,
l'excellence et l'autonomie et dont la somme est égale à un, nous
allons procéder ainsi :
On commence par attribuer à chaque type de
réponse un score qui peut avoir les valeurs suivantes :
· La valeur de 10 (sur une échelle de 1 à
10) si le directeur juge que la valeur managériale est
déterminante pour le style de direction choisi.
· La valeur de 7 si le directeur juge que la valeur
managériale peut apporter un différentiel en tenant compte du
style de direction
· La valeur de 3 si le directeur juge que la valeur
managériale est inutile pour assurer le style de direction.
Par la suite, on calcule le score réalisé pour
chaque composante. Ce score est une somme pondérée des
réponses données par le directeur interviewé.
Enfin, on calcule la contribution de chaque valeur
managériale en divisant le score qu'elle réalise par la somme des
scores des onze valeurs managériales.
C'est ainsi qu'on obtient une pondération de chaque
valeur managériale dans le style de direction.
A - Analyse globale
Les dirigeants font recours à certaines valeurs par
rapport à d'autres pour assurer leur prise de décision.
* Concernant le style
hiérarchique, les valeurs les plus déterminantes
pour assurer les manoeuvres relatives à ce style sont le mérite
(52,1%), l'excellence (54,2%) et la réactivité (66,7%).
Etre directif selon les interviewés des entreprises
tunisiennes ne fait pas appel ni à la valeur de l'individualisme, ni au
consensus et le dirigeant ne cherche pas la pérennité. Cependant,
la créativité peut apporter du différentiel lors de
l'exécution adéquate des directives.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
17
|
170
|
9
|
63
|
22
|
66
|
299
|
Créativité
|
16
|
160
|
17
|
119
|
15
|
45
|
324
|
Mérite
|
25
|
250
|
16
|
112
|
7
|
21
|
383
|
Engagement
|
20
|
200
|
7
|
49
|
21
|
63
|
312
|
Intégration
|
18
|
180
|
9
|
63
|
21
|
63
|
306
|
Transparence
|
22
|
220
|
15
|
105
|
11
|
33
|
358
|
Consensus
|
9
|
90
|
12
|
84
|
27
|
81
|
255
|
Réactivité
|
32
|
320
|
8
|
56
|
8
|
24
|
400
|
Pérennité
|
17
|
170
|
5
|
35
|
26
|
78
|
283
|
Exellence
|
26
|
260
|
14
|
98
|
8
|
24
|
382
|
Autonomie
|
18
|
180
|
13
|
91
|
17
|
51
|
322
|
TOTAL
|
|
2200
|
|
875
|
|
549
|
3624
|
Ainsi, on aura pour la prise de décision selon un style
hiérarchique fera appel un ensemble de valeurs managériales dont
les contributions sont les suivantes :
S
hiérarchique =
8,25% IND + 8,94% CRE + 10,57% MER + 8,61% ENG + 8,44% INT + 9,88% TRA +
7,04% CON +11,03% REA + 7,81% PER + 10,54% EXC + 8,89% AUT.
* Dans le cadre du style
analytique, les dirigeants font appel aux valeurs de la
créativité (60,4%), l'engagement (72,9%), l'intégration
(64,6%), la transparence (72,9%), le consensus (52,1%) et la
pérennité (56,3%). L'individualisme est jugé sans
importance ainsi que l'autonomie et ce pour plus que la moitié des
dirigeants.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
5
|
50
|
7
|
49
|
36
|
108
|
207
|
Créativité
|
29
|
290
|
12
|
84
|
7
|
21
|
395
|
Mérite
|
12
|
120
|
14
|
98
|
22
|
66
|
284
|
Engagement
|
35
|
350
|
6
|
42
|
7
|
21
|
413
|
Intégration
|
31
|
310
|
10
|
70
|
7
|
21
|
401
|
Transparence
|
35
|
350
|
7
|
49
|
6
|
18
|
417
|
Consensus
|
25
|
250
|
14
|
98
|
9
|
27
|
375
|
Réactivité
|
22
|
220
|
16
|
112
|
10
|
30
|
362
|
Pérennité
|
27
|
270
|
11
|
77
|
10
|
30
|
377
|
Exellence
|
15
|
150
|
15
|
105
|
18
|
54
|
309
|
Autonomie
|
8
|
80
|
11
|
77
|
29
|
87
|
244
|
TOTAL
|
|
2440
|
|
861
|
|
483
|
3784
|
Ainsi, on aura pour la prise de décision selon un style
analytique fera appel un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
S analytique
= 5,47% IND + 10,44% CRE + 7,50% MER + 10,91% ENG
+ 10,6% INT + 11,02% TRA + 9,91% CON + 9,57% REA +9,96% PER + 8,17% EXC + 6,45%
AUT.
* Dans le cadre du style
conceptuel, les dirigeants interviewés déterminent
leur prise de décision à travers la transparence (79,2%),
l'intégration (72,9%), l'engagement et le consensus (70,8%), et la
créativité, la réactivité et la
pérennité (62,5%). Ces interviewés jugent que dans le
cadre d'un tel style, il est inutile de faire appel à l'individualisme,
le mérite et l'autonomie. De même, ils affirment que l'excellence
peut apporter un plus lors de la prise d'initiative et la
délégation du pouvoir.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
11
|
110
|
6
|
42
|
31
|
93
|
245
|
Créativité
|
30
|
300
|
9
|
63
|
9
|
27
|
390
|
Mérite
|
17
|
170
|
9
|
63
|
22
|
66
|
299
|
Engagement
|
34
|
340
|
6
|
42
|
8
|
24
|
406
|
Intégration
|
35
|
350
|
7
|
49
|
6
|
18
|
417
|
Transparence
|
38
|
380
|
4
|
28
|
6
|
18
|
426
|
Consensus
|
34
|
340
|
3
|
21
|
11
|
33
|
394
|
Réactivité
|
30
|
300
|
7
|
49
|
11
|
33
|
382
|
Pérennité
|
30
|
300
|
5
|
35
|
13
|
39
|
374
|
Exellence
|
17
|
170
|
17
|
119
|
14
|
42
|
331
|
Autonomie
|
10
|
100
|
14
|
98
|
24
|
72
|
270
|
TOTAL
|
|
2860
|
|
609
|
|
465
|
3934
|
Ainsi, on aura pour la prise de décision selon un style
conceptuel fera appel un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
S conceptuel=
6,23% IND + 9,91% CRE + 7,6 % MER +10,32 % ENG + 10,6% INT + 10,83% TRA +
10,02% CON + 9,71%REA+ 9,51 % PER + 8,41% EXC +6,86% AUT.
* En assurant la prise de décision
à travers un style béhavioriste, les dirigeants
interviewés se dotent essentiellement de la transparence (75%), du
consensus (68,8%), de l'intégration (60,4%), de l'engagement (56,3%) et
de la créativité (54,2%). Ces dirigeants jugent que
l'individualisme et l'autonomie n'ont pas de grandes importances voir ils
nuisent à la prise de décision en tenant compte du consensus qui
guette la continuité.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
4
|
40
|
5
|
35
|
39
|
117
|
192
|
Créativité
|
26
|
260
|
14
|
98
|
8
|
24
|
382
|
Mérite
|
14
|
140
|
12
|
84
|
22
|
66
|
290
|
Engagement
|
27
|
270
|
13
|
91
|
8
|
24
|
385
|
Intégration
|
29
|
290
|
12
|
84
|
7
|
21
|
395
|
Transparence
|
36
|
360
|
6
|
42
|
6
|
18
|
420
|
Consensus
|
33
|
330
|
9
|
63
|
6
|
18
|
411
|
Réactivité
|
16
|
160
|
15
|
105
|
17
|
51
|
316
|
Pérennité
|
22
|
220
|
16
|
112
|
10
|
30
|
362
|
Exellence
|
14
|
140
|
15
|
105
|
19
|
57
|
302
|
Autonomie
|
10
|
100
|
11
|
77
|
27
|
81
|
258
|
TOTAL
|
|
2310
|
|
896
|
|
507
|
3713
|
Ainsi, on aura pour la prise de décision selon un style
béhavioriste les dirigeants feront appel à un ensemble de valeurs
managériales dont les contributions sont les suivantes :
S
béhavioriste= 5,17% IND + 10,29%
CRE + 7,81 % MER +10,37% ENG + 10,64% INT + 11,31% TRA + 11,07% CON + 8,51%
REA+ 9,75 % PER + 8,13% EXC + 6,95% AUT.
B - Analyse sectorielle
1- Le secteur des assurances
Dans le secteur des assurances, le style
hiérarchique tient compte de la contribution de
l'excellence. En effet, la moitié des dirigeants jugent que c'est la
valeur déterminante pour un tel style. Ils mentionnent que tenir compte
de la notion du mérite peut améliorer l'exécution des
directives dans la prise de décision. Cependant, les valeurs de
l'individualisme, de la créativité, de l'engagement, de la
transparence, de l'intégration, du consensus et de la
pérennité ne sont pas d'une grande utilité pour assurer
une prise de décision directive. Les réponses des
interviewés ont permis de dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
3
|
30
|
2
|
14
|
5
|
15
|
59
|
Créativité
|
2
|
20
|
1
|
7
|
7
|
21
|
48
|
Mérite
|
2
|
20
|
6
|
42
|
2
|
6
|
68
|
Engagement
|
2
|
20
|
1
|
7
|
7
|
21
|
48
|
Intégration
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
Transparence
|
2
|
20
|
3
|
21
|
5
|
15
|
56
|
Consensus
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
Réactivité
|
3
|
30
|
4
|
28
|
3
|
9
|
67
|
Pérennité
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
Exellence
|
5
|
50
|
1
|
7
|
4
|
12
|
69
|
Autonomie
|
4
|
40
|
3
|
21
|
3
|
9
|
70
|
TOTAL
|
|
290
|
|
147
|
|
180
|
617
|
Ainsi, pour la prise de décision selon un style
hiérarchique, on fera appel à un ensemble de valeurs
managériales dont les contributions sont les suivantes :
S
hiérarchique =
9,56% IND + 7,78% CRE + 11,02% MER + 7,78% ENG + 7,13% INT + 9,08% TRA +
7,13% CON +10,86% REA + 7,13% PER + 11,18% EXC + 11,35% AUT.
En adoptant un style analytique, les
interviewés se dotent essentiellement de la créativité, de
l'engagement, de la transparence, du consensus et de la
pérennité. Assurer la prise de décision selon ce style ne
tient pas comte de la notion de l'individualisme ni celle du mérite ni
de l'excellence ni de l'autonomie. Les dirigeants cherchent plutôt
à collaborer ensemble dans une bonne atmosphère de collaboration
pour collecter le maximum d'informations et pouvoir aboutir à de
meilleures solutions. Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Créativité
|
7
|
70
|
1
|
7
|
2
|
6
|
83
|
Mérite
|
0
|
0
|
1
|
7
|
9
|
27
|
34
|
Engagement
|
7
|
70
|
1
|
7
|
2
|
6
|
83
|
Intégration
|
4
|
40
|
2
|
14
|
4
|
12
|
66
|
Transparence
|
8
|
80
|
0
|
0
|
2
|
6
|
86
|
Consensus
|
6
|
60
|
2
|
14
|
2
|
6
|
80
|
Réactivité
|
5
|
50
|
1
|
7
|
4
|
12
|
69
|
Pérennité
|
7
|
70
|
0
|
0
|
3
|
6
|
76
|
Exellence
|
2
|
20
|
2
|
14
|
6
|
18
|
52
|
Autonomie
|
1
|
10
|
1
|
7
|
8
|
24
|
41
|
TOTAL
|
|
470
|
|
77
|
|
153
|
700
|
Ainsi, la prise de décision selon un style analytique
fera appel à un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
S analytique
= 4,29% IND + 11,86% CRE + 4,85% MER + 11,86% ENG
+ 9,43% INT + 12,29% TRA + 11,42% CON + 9,86% REA + 10,86% PER + 7,43% EXC +
5,86% AUT.
Les dirigeants qui adoptent le style
conceptuel font recours à la créativité,
à l'engagement, à l'intégration, à la
réactivité. Ils soulignent la nécessité de la
transparence (100%), l'intégration et le consensus (90%). Adopter ce
style exclut l'individualisme et le mérite. Cependant ; assurer
l'excellence dans la prise de décision et fixer des objectifs
très hauts peut ouvrir les horizons et garantir un apport
différentiel.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
2
|
14
|
8
|
24
|
38
|
Créativité
|
7
|
70
|
2
|
14
|
2
|
6
|
90
|
Mérite
|
0
|
0
|
5
|
35
|
5
|
15
|
50
|
Engagement
|
8
|
80
|
1
|
7
|
1
|
3
|
90
|
Intégration
|
9
|
90
|
1
|
7
|
0
|
0
|
97
|
Transparence
|
10
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
Consensus
|
9
|
90
|
1
|
7
|
0
|
0
|
97
|
Réactivité
|
5
|
50
|
3
|
21
|
2
|
14
|
85
|
Pérennité
|
9
|
90
|
1
|
7
|
0
|
0
|
97
|
Exellence
|
2
|
20
|
5
|
35
|
3
|
9
|
64
|
Autonomie
|
2
|
20
|
4
|
28
|
4
|
12
|
60
|
TOTAL
|
|
610
|
|
175
|
|
83
|
868
|
Ainsi, on aura pour la prise de décision selon un style
conceptuel fera appel un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
S conceptuel=
4,38% IND + 10,37% CRE + 5,76 % MER +10,37 % ENG + 11,18% INT + 11,52% TRA +
11,18% CON + 9,79%REA+ 11,18 % PER + 7,37% EXC +6,90% AUT.
Les dirigeants qui favorisent le style
béhavioriste pour assurer la prise de décision font
appel aux valeurs de l'engagement, l'intégration, la transparence et le
consensus. Ils mentionnent que l'individualisme, le mérite et
l'autonomie sont inutiles dans un tel cadre de prise de décision. Ils
vont jusqu'à affirmer que toute personne qui se dote de ces valeurs
échoue dans sa prise de décision.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
4
|
28
|
6
|
18
|
46
|
Créativité
|
4
|
40
|
5
|
35
|
1
|
3
|
78
|
Mérite
|
2
|
20
|
3
|
21
|
5
|
15
|
56
|
Engagement
|
6
|
60
|
2
|
14
|
2
|
6
|
80
|
Intégration
|
5
|
50
|
3
|
21
|
2
|
6
|
77
|
Transparence
|
7
|
70
|
2
|
14
|
1
|
3
|
87
|
Consensus
|
7
|
70
|
2
|
14
|
1
|
3
|
87
|
Réactivité
|
3
|
30
|
5
|
35
|
2
|
6
|
71
|
Pérennité
|
4
|
40
|
5
|
35
|
1
|
3
|
78
|
Exellence
|
3
|
30
|
3
|
21
|
4
|
12
|
63
|
Autonomie
|
3
|
30
|
2
|
14
|
5
|
15
|
59
|
TOTAL
|
|
440
|
|
252
|
|
90
|
782
|
Ainsi, la prise de décision selon un style
béhavioriste fera appel à un ensemble de valeurs
managériales dont les contributions sont les suivantes :
S
béhavioriste =
5,88% IND + 9,97% CRE + 7,16% MER + 10,23% ENG + 9,85% INT + 11,13% TRA +
11,13% CON +9,08% REA + 9,97% PER + 8,06% EXC+ 7,54% AUT.
2- Le secteur bancaire
Les interviewés dans ce secteur assurent la prise de
décision à travers l'individualisme, le mérite, la
réactivité et l'excellence en adoptant le style
hiérarchique. La transparence peut être un facteur
porteur du différentiel pour tout dirigeant qui cherche
l'exécution adéquate des directives. Par ailleurs, le consensus
est une valeur inutile pour une telle prise de décision.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
8
|
80
|
2
|
14
|
6
|
18
|
112
|
Créativité
|
3
|
30
|
7
|
49
|
6
|
18
|
97
|
Mérite
|
12
|
120
|
1
|
7
|
3
|
9
|
136
|
Engagement
|
4
|
40
|
5
|
35
|
7
|
21
|
96
|
Intégration
|
4
|
40
|
6
|
42
|
6
|
18
|
100
|
Transparence
|
6
|
60
|
8
|
56
|
2
|
12
|
128
|
Consensus
|
3
|
30
|
4
|
28
|
9
|
27
|
85
|
Réactivité
|
14
|
140
|
1
|
7
|
1
|
3
|
150
|
Pérennité
|
5
|
50
|
3
|
21
|
8
|
24
|
95
|
Exellence
|
9
|
90
|
7
|
49
|
0
|
0
|
139
|
Autonomie
|
6
|
60
|
5
|
35
|
5
|
15
|
110
|
TOTAL
|
|
740
|
|
343
|
|
165
|
1248
|
A travers ce tableau, tout dirigeant adoptant un style
hiérarchique fera appel à un ensemble de valeurs
managériales dont les contributions sont les suivantes :
S
hiérarchique =
8,97% IND + 7,77% CRE + 10,90% MER + 7,69% ENG + 8,01% INT + 10,26% TRA +
6,81% CON +12,02% REA + 7,61% PER + 11,14% EXC+ 8,82% AUT.
De même, plus que la moitié des dirigeants
cherchent la valorisation de la créativité, de l'engagement, de
l'intégration, de la transparence et du consensus lors d'une
prise de décision analytique. En effet, mettre l'accent
sur ces valeurs permettent aux dirigeants de favoriser la cohésion et de
déterminer le sentier d'expansion et d'évolution par
l'étude des relations. Il est inutile de s'armer de l'individualisme et
de l'autonomie.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
4
|
28
|
12
|
36
|
64
|
Créativité
|
10
|
100
|
5
|
35
|
1
|
3
|
138
|
Mérite
|
3
|
30
|
6
|
42
|
7
|
21
|
93
|
Engagement
|
12
|
120
|
3
|
21
|
1
|
3
|
144
|
Intégration
|
11
|
110
|
4
|
28
|
1
|
3
|
141
|
Transparence
|
10
|
100
|
4
|
28
|
2
|
6
|
134
|
Consensus
|
8
|
80
|
7
|
49
|
1
|
3
|
132
|
Réactivité
|
6
|
60
|
6
|
42
|
4
|
12
|
114
|
Pérennité
|
5
|
50
|
8
|
56
|
3
|
9
|
115
|
Exellence
|
3
|
30
|
6
|
42
|
7
|
21
|
93
|
Autonomie
|
0
|
0
|
6
|
42
|
10
|
30
|
72
|
TOTAL
|
|
680
|
|
413
|
|
147
|
1240
|
Ainsi, pour assurer la prise de décision selon un style
analytique, on fera appel à un ensemble de valeurs managériales
dont les contributions sont les suivantes :
S analytique
= 5,16% IND + 11,13% CRE + 7,5% MER + 11,61% ENG + 11,37%
INT + 10,81% TRA + 10,65% CON + 9,19% REA + 9,27% PER + 7,5% EXC+ 5,81% AUT.
Avoir recours à un style
conceptuel pour assurer la prise de décision fait souvent
appel à la créativité, l'engagement, l'intégration,
la transparence, le consensus, la réactivité et la
pérennité. Plus que la moitié des dirigeants fuient
l'individualisme, favoriser le mérite et l'autonomie. Ils jugent que ces
valeurs sont très mal comprises au sein de la société
tunisienne.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
3
|
30
|
1
|
7
|
12
|
36
|
73
|
Créativité
|
9
|
90
|
6
|
42
|
1
|
3
|
135
|
Mérite
|
4
|
40
|
2
|
14
|
10
|
30
|
84
|
Engagement
|
12
|
120
|
3
|
21
|
1
|
3
|
144
|
Intégration
|
11
|
110
|
3
|
21
|
2
|
6
|
137
|
Transparence
|
13
|
130
|
1
|
7
|
2
|
6
|
143
|
Consensus
|
13
|
130
|
2
|
14
|
1
|
3
|
147
|
Réactivité
|
9
|
90
|
2
|
14
|
5
|
15
|
119
|
Pérennité
|
10
|
100
|
3
|
21
|
3
|
9
|
130
|
Exellence
|
7
|
70
|
5
|
35
|
4
|
12
|
117
|
Autonomie
|
1
|
10
|
6
|
42
|
9
|
27
|
79
|
TOTAL
|
|
920
|
|
238
|
|
150
|
1308
|
Ainsi, les contributions des valeurs managériales sont
les suivantes :
S conceptuel=
5,58% IND + 10,32% CRE + 6,42 % MER +11,01 % ENG + 10,47% INT + 10,93% TRA +
11,24% CON + 9,1%REA+ 9,95 % PER + 8,94% EXC + 6,04% AUT.
Par ailleurs penser collégial et motiver tout un chacun
fait penser essentiellement au consensus et à la transparence (75%). Les
dirigeants font encore appel à la créativité, l'engagement
et l'intégration. L'individualisme, le mérite et l'autonomie
restent des valeurs inutiles dans une prise de décision selon
le style béhavioriste.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
48
|
48
|
Créativité
|
11
|
110
|
4
|
28
|
1
|
3
|
141
|
Mérite
|
3
|
30
|
0
|
0
|
13
|
39
|
69
|
Engagement
|
10
|
100
|
5
|
35
|
1
|
3
|
138
|
Intégration
|
9
|
90
|
6
|
42
|
1
|
3
|
135
|
Transparence
|
12
|
120
|
3
|
21
|
1
|
3
|
144
|
Consensus
|
12
|
120
|
4
|
28
|
0
|
0
|
148
|
Réactivité
|
5
|
50
|
4
|
28
|
7
|
21
|
99
|
Pérennité
|
6
|
60
|
9
|
63
|
1
|
3
|
126
|
Exellence
|
4
|
40
|
8
|
56
|
4
|
12
|
108
|
Autonomie
|
0
|
0
|
4
|
28
|
12
|
36
|
64
|
TOTAL
|
|
720
|
|
329
|
|
171
|
1220
|
Selon ces données, les valeurs managériales
participent avec les contributions suivantes dans la prise de décision
selon le style béhavioriste :
S
béhavioriste =
3,93% IND + 11,56% CRE + 5,66% MER + 11,31% ENG + 11,07% INT + 11,8% TRA +
12,13% CON +8,11% REA + 10,33% PER+ 8,85% EXC + 5,25% AUT.
3- Le secteur des
télécommunications
Les dirigeants interrogés dans ce secteur font appel
à la notion de la valeur qui prend de plus en plus de l'ampleur dans
leur société et dont le sens s'intensifie.
Avoir ainsi recours à un style
hiérarchique met l'accent sur la réactivité
(87,5%), l'excellence et l'autonomie (62,5%). Ceci nécessite encore de
la créativité, l'engagement, l'intégration et la
transparence pour la moitié des interviewés. Ils jugent que la
créativité peut aussi ouvrir les horizons et assurer la
faculté de discernement, ainsi est-il les cas lorsque les dirigeants
récompensent les employés et favorisent le chacun son
mérite. Par ailleurs, 50% des dirigeants jugent la
pérennité comme une valeur sans apport pour assurer la
rapidité dans l'exécution.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
3
|
30
|
2
|
14
|
3
|
9
|
53
|
Créativité
|
4
|
40
|
4
|
28
|
0
|
0
|
68
|
Mérite
|
3
|
30
|
5
|
35
|
0
|
0
|
65
|
Engagement
|
4
|
0
|
1
|
7
|
3
|
9
|
56
|
Intégration
|
4
|
40
|
1
|
7
|
3
|
9
|
56
|
Transparence
|
4
|
40
|
2
|
14
|
2
|
6
|
60
|
Consensus
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Réactivité
|
7
|
70
|
1
|
7
|
0
|
0
|
77
|
Pérennité
|
2
|
20
|
2
|
14
|
4
|
12
|
46
|
Exellence
|
5
|
50
|
1
|
7
|
2
|
6
|
63
|
Autonomie
|
5
|
50
|
2
|
14
|
1
|
3
|
67
|
TOTAL
|
|
430
|
|
168
|
|
63
|
661
|
Ainsi, avoir recours à un style hiérarchique
fera appel à un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
S
hiérarchique= 8,02% IND + 10,29%
CRE + 9,83% MER + 8,47% ENG + 8,47% INT + 9,08% TRA + 7,56% CON + 11,65% REA +
6,96% PER + 9,53% EXC+ 10,14% AUT.
Penser à assurer la prise de décision en mettant
l'accent sur les détails et en ayant recours à un maximum
d'informations souligne l'importance de l'engagement et de
l'intégration. Les dirigeants cherchent aussi la transparence, le
consensus, la pérennité, l'excellence et l'autonomie.
L'individualisme au sein d'une entreprise dont les dirigeants prennent la
décision en tenant compte d'un style analytique
est une valeur inutile.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
2
|
20
|
1
|
7
|
5
|
15
|
42
|
Créativité
|
5
|
50
|
1
|
7
|
2
|
6
|
63
|
Mérite
|
2
|
20
|
5
|
35
|
1
|
3
|
58
|
Engagement
|
7
|
70
|
1
|
7
|
0
|
0
|
77
|
Intégration
|
6
|
60
|
2
|
14
|
0
|
0
|
74
|
Transparence
|
5
|
50
|
3
|
21
|
0
|
0
|
71
|
Consensus
|
5
|
50
|
1
|
7
|
2
|
6
|
63
|
Réactivité
|
2
|
20
|
6
|
42
|
0
|
0
|
62
|
Pérennité
|
5
|
50
|
1
|
7
|
2
|
6
|
63
|
Exellence
|
4
|
40
|
4
|
28
|
0
|
0
|
68
|
Autonomie
|
4
|
40
|
4
|
28
|
0
|
0
|
68
|
TOTAL
|
|
470
|
|
203
|
|
36
|
709
|
Les contributions des valeurs managériales sont les
suivantes :
S analytique
= 5,92% IND + 8,89% CRE + 8,18% MER + 10,86% ENG + 10,44%
INT + 10,01% TRA + 8,89% CON + 8,74% REA + 8,89% PER + 9,59% EXC+ 9,59% AUT.
Lorsqu'il est question de définir la trajectoire dans
le respect des interrelations en présence, les dirigeants
interviewés soulignent que les valeurs de l'individualisme, de la
créativité, du mérite, de l'engagement, de
l'intégration, de la transparence, du consensus, de la
réactivité, de la pérennité, de l'excellence et de
l'autonomie sont déterminantes pour assurer la prise de décision
selon le style conceptuel. Toutes les valeurs
semblent ainsi importantes les unes que les autres avec des contributions
différentes.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
4
|
40
|
0
|
0
|
4
|
12
|
52
|
Créativité
|
6
|
60
|
0
|
0
|
2
|
6
|
66
|
Mérite
|
6
|
60
|
2
|
14
|
0
|
0
|
74
|
Engagement
|
6
|
60
|
2
|
14
|
0
|
0
|
74
|
Intégration
|
7
|
70
|
1
|
7
|
0
|
0
|
77
|
Transparence
|
8
|
80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
80
|
Consensus
|
6
|
60
|
0
|
0
|
2
|
6
|
66
|
Réactivité
|
6
|
60
|
2
|
14
|
0
|
0
|
74
|
Pérennité
|
5
|
50
|
1
|
7
|
2
|
6
|
63
|
Exellence
|
5
|
50
|
3
|
21
|
0
|
0
|
71
|
Autonomie
|
4
|
40
|
1
|
7
|
3
|
9
|
56
|
TOTAL
|
|
630
|
|
84
|
|
39
|
753
|
Le style conceptuel sera ainsi présenté en
fonction des valeurs managériales
S conceptuel=
6,91% IND + 8,76% CRE + 9,83 % MER + 9,83% ENG + 10,22% INT + 10,62% TRA +
8,76% CON + 9,83%REA+ 8,37% PER + 9,43% EXC + 7,44% AUT.
En mettant l'accent sur le groupe et en favorisant le
comportement au sein de l'organisation, les dirigeants se dotent
essentiellement de la transparence, la pérennité et le consensus
(100%) pour assurer la continuité. De même, ils jugent que la
créativité, l'engagement, l'intégration et l'autonomie
sont aussi déterminantes pour la prise de décision
béhavioriste. Il est cependant inutile d'avoir recours
à l'excellence. La réactivité et le mérite peuvent
relativement apporter du différentiel dans une telle prise de
décision.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
2
|
20
|
0
|
0
|
6
|
18
|
38
|
Créativité
|
6
|
60
|
0
|
0
|
2
|
6
|
66
|
Mérite
|
3
|
30
|
5
|
35
|
0
|
0
|
65
|
Engagement
|
5
|
50
|
2
|
14
|
1
|
3
|
67
|
Intégration
|
7
|
70
|
1
|
7
|
0
|
0
|
77
|
Transparence
|
8
|
80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
80
|
Consensus
|
8
|
80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
80
|
Réactivité
|
2
|
20
|
4
|
28
|
2
|
6
|
54
|
Pérennité
|
8
|
80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
80
|
Exellence
|
2
|
20
|
1
|
7
|
5
|
15
|
42
|
Autonomie
|
4
|
40
|
1
|
7
|
3
|
9
|
56
|
TOTAL
|
|
550
|
|
98
|
|
57
|
705
|
En adoptant un style béhavioriste les dirigeants font
appel à un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
S
béhavioriste= 5,39% IND + 9,36%
CRE + 9,22% MER + 9,5% ENG + 10,92% INT + 11,35% TRA + 11,35% CON + 7,66% REA +
11,35% PER+ 5,96% EXC+ 7,94% AUT.
4- Le secteur agroalimentaire
Les dirigeants interviewés dans ce secteur ont du mal
à déterminer les valeurs auxquelles ils font recours lors de leur
prise de décision.
Ils jugent que pour assurer leur style
hiérarchique, ils se dotent essentiellement de la
créativité, du mérite, de la transparence, de la
réactivité, de la pérennité et de l'excellence. Ils
ne se voient pas individualistes ou autonomes et loin de donner une importance
au consensus.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
3
|
30
|
3
|
21
|
8
|
24
|
75
|
Créativité
|
7
|
70
|
5
|
35
|
2
|
6
|
111
|
Mérite
|
8
|
80
|
4
|
28
|
2
|
6
|
114
|
Engagement
|
10
|
100
|
0
|
0
|
4
|
12
|
112
|
Intégration
|
8
|
80
|
2
|
14
|
4
|
12
|
106
|
Transparence
|
10
|
100
|
2
|
14
|
2
|
6
|
120
|
Consensus
|
2
|
20
|
5
|
35
|
7
|
21
|
76
|
Réactivité
|
8
|
80
|
2
|
14
|
4
|
12
|
106
|
Pérennité
|
8
|
80
|
0
|
0
|
6
|
18
|
98
|
Exellence
|
7
|
70
|
5
|
35
|
2
|
6
|
111
|
Autonomie
|
3
|
30
|
3
|
21
|
8
|
24
|
75
|
TOTAL
|
|
740
|
|
217
|
|
147
|
1104
|
Ainsi, la contribution des valeurs managériales sont
les suivantes :
S
hiérarchique =
6,79% IND + 10,05% CRE + 10,33% MER + 10,15% ENG + 9,6% INT + 10,87% TRA +
6,89% CON + 9,6% REA + 8,88% PER + 10,05% EXC+ 6,79% AUT.
Ceux qui assurent la prise de décision tout en
cherchant le sentier d'expansion et d'évolution ( style
analytique) font plutôt appel aux valeurs de la
créativité, au mérite, à l'engagement, à
l'intégration, à la transparence, à la
réactivité et à la pérennité. Ils jugent
l'individualisme et l'autonomie des valeurs sans importances significatives
pour assurer une telle prise de décision.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
3
|
30
|
2
|
14
|
9
|
27
|
71
|
Créativité
|
7
|
70
|
5
|
35
|
2
|
6
|
111
|
Mérite
|
7
|
70
|
2
|
14
|
5
|
15
|
99
|
Engagement
|
9
|
90
|
1
|
7
|
4
|
12
|
109
|
Intégration
|
10
|
100
|
2
|
14
|
2
|
6
|
120
|
Transparence
|
12
|
120
|
0
|
0
|
2
|
6
|
126
|
Consensus
|
6
|
60
|
4
|
28
|
4
|
12
|
100
|
Réactivité
|
9
|
90
|
3
|
21
|
2
|
6
|
117
|
Pérennité
|
10
|
100
|
2
|
14
|
2
|
6
|
120
|
Exellence
|
6
|
60
|
3
|
21
|
5
|
15
|
96
|
Autonomie
|
3
|
30
|
0
|
0
|
11
|
33
|
63
|
TOTAL
|
|
820
|
|
168
|
|
144
|
1132
|
Ainsi, les dirigeants qui se dotent d'un style analytique font
appel aux valeurs managériales dont les contributions sont les
suivantes :
S analytique=
6,27% IND + 9,80% CRE + 8,75% MER + 9,63% ENG + 10,6% INT + 11,13% TRA +
8,83% CON + 10,34% REA + 10,6% PER + 8,48% EXC+ 5,57% AUT.
Par ailleurs, ceux qui font recours à un esprit de
synthèse et cherchent à voir les choses selon de grands axes pour
définir la trajectoire en fonction des relations de ceux qui travaillent
dans l'organisation ; ils mettent plutôt l'accent sur la
créativité, le mérite, l'engagement, l'intégration
et la transparence. Ces dirigeants n'accordent aucune importance à
l'individualisme, à l'excellence et à l'autonomie. Il est
essentiel de mentionner que la moitié des dirigeants cherchent à
travers le mérite à assurer une prise de décision selon le
style conceptuel alors que les autres ne prennent pas en considération
cette valeur.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
4
|
40
|
3
|
21
|
7
|
21
|
82
|
Créativité
|
8
|
80
|
1
|
7
|
5
|
15
|
102
|
Mérite
|
7
|
70
|
0
|
0
|
7
|
21
|
91
|
Engagement
|
8
|
80
|
0
|
0
|
6
|
18
|
98
|
Intégration
|
8
|
80
|
2
|
14
|
4
|
12
|
106
|
Transparence
|
7
|
70
|
3
|
21
|
4
|
12
|
103
|
Consensus
|
6
|
60
|
0
|
0
|
8
|
24
|
84
|
Réactivité
|
10
|
100
|
0
|
0
|
4
|
12
|
112
|
Pérennité
|
6
|
60
|
0
|
0
|
8
|
24
|
84
|
Exellence
|
3
|
30
|
4
|
28
|
7
|
21
|
79
|
Autonomie
|
3
|
30
|
3
|
21
|
8
|
24
|
75
|
TOTAL
|
|
700
|
|
112
|
|
204
|
1016
|
Ainsi, pour la prise de décision selon un style
conceptuel les dirigeants font appel à un ensemble de valeurs
managériales dont les contributions sont les suivantes :
S conceptuel=
8,07% IND + 10,04% CRE + 8,95 % MER + 9,65 % ENG + 10,43% INT + 10,14% TRA +
8,27% CON + 11,02%REA+ 8,27 % PER + 7,78% EXC + 7,38% AUT.
En tenant compte de l'intégration et de la
transparence, les dirigeants peuvent assurer leur style
béhavioriste. Ce dernier ne fait recours ni à des
gens individualistes ni ceux qui cherchent la pérennité.
Les réponses des interviewés ont permis de
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
2
|
20
|
1
|
7
|
11
|
33
|
60
|
Créativité
|
5
|
50
|
5
|
35
|
4
|
12
|
97
|
Mérite
|
6
|
60
|
4
|
28
|
4
|
12
|
100
|
Engagement
|
6
|
60
|
4
|
28
|
4
|
12
|
100
|
Intégration
|
8
|
80
|
2
|
14
|
4
|
12
|
106
|
Transparence
|
9
|
90
|
1
|
7
|
4
|
12
|
109
|
Consensus
|
6
|
60
|
3
|
21
|
5
|
15
|
96
|
Réactivité
|
6
|
60
|
2
|
14
|
6
|
18
|
92
|
Pérennité
|
4
|
40
|
2
|
14
|
8
|
24
|
78
|
Exellence
|
5
|
50
|
3
|
21
|
6
|
18
|
89
|
Autonomie
|
3
|
30
|
4
|
28
|
7
|
21
|
79
|
TOTAL
|
|
600
|
|
217
|
|
189
|
1006
|
Ainsi, la prise de décision selon un style
béhavioriste fera appel à un ensemble de valeurs
managériales dont les contributions sont les suivantes :
S
béhavioriste= 5,96% IND + 9,64%
CRE + 9,94% MER + 9,94% ENG + 10,54% INT + 10,84% TRA + 9,54% CON + 9,15% REA+
7,75% PER + 8,85% EXC + 7,85% AUT.
II- Les valeurs managériales et la nature du
changement organisationnel
A- Analyse globale
93,8% des interviewés affirment que les valeurs
managériales déterminent la nature du changement
organisationnel.
Concernant les étapes du changement organisationnel,
plus que la moitié des dirigeants font recours au consensus (62,5%) et
l'engagement (58,3%) lors de l'implantation du changement. Dans le pilotage et
sa mise en oeuvre, ce sont plutôt la transparence (68,8%),
l'intégration (60,4%), l'engagement (56,3%) et la
créativité (52,1%) qui facilitent la conduite du changement. Lors
de la finalisation les dirigeants font plutôt recours à
l'excellence (60,4%), la pérennité (54,2%) et le mérite
(52,1%).
Pour mieux cerner la dépendance qui caractérise
la nature des changements et l'influence des valeurs managériales dans
sa production ; nous nous proposons d'adopter une méthode de
scoring qui consiste à affecter un score à chaque valeur
managériale. Il est question de déterminer la contribution de
chaque valeur pour produire la nature de changement
Ainsi analytiquement, chaque nature du changement
organisationnel peut être ainsi formulée :
Ci = f (Vj)
Avec C : la nature du changement
organisationnel
i =radical, incrémental, par
palier, anarchique
V : Valeur
j =individualisme,
créativité, mérite, engagement, intégration,
transparence, consensus, réactivité, pérennité,
excellence, autonomie.
Pour calculer les importances relatives attribuées
respectivement aux valeurs de l'individualisme, la créativité, le
mérite, l'engagement, l'intégration, la transparence, le
consensus, la réactivité, la pérennité,
l'excellence et l'autonomie et dont la somme est égale à un, nous
allons procéder comme auparavant en attribuant un score qui peut avoir
les valeurs suivantes :
· La valeur de 10 (sur une échelle de 1à10)
si le directeur juge que la valeur managériale est déterminante
pour la nature du changement organisationnel choisie.
· La valeur de 7 si le directeur juge que la valeur
managériale est utile à la détermination de nature du
changement organisationnel.
· La valeur de 3 si le directeur juge que la valeur
managériale est sans importance pour déterminer la nature du
changement organisationnel.
Les dirigeants optent à travers l'individualisme et
l'excellence pour produire le changement radical. Par
ailleurs, toutes les autres valeurs à savoir la
créativité, le mérite, l'engagement, l'intégration,
la transparence, le consensus, la réactivité, la
pérennité et l'autonomie ne sont pas très importantes pour
déterminer le changement radical.
En utilisant la méthode des scores, nous pouvons
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
UTILE (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
18
|
180
|
9
|
63
|
21
|
63
|
306
|
Créativité
|
15
|
150
|
6
|
42
|
27
|
81
|
273
|
Mérite
|
10
|
100
|
4
|
28
|
34
|
102
|
230
|
Engagement
|
21
|
210
|
3
|
21
|
24
|
72
|
303
|
Intégration
|
12
|
120
|
4
|
28
|
32
|
96
|
244
|
Transparence
|
17
|
170
|
3
|
21
|
28
|
84
|
275
|
Consensus
|
17
|
170
|
1
|
7
|
30
|
90
|
267
|
Réactivité
|
17
|
170
|
3
|
21
|
28
|
84
|
275
|
Pérennité
|
12
|
120
|
3
|
21
|
33
|
99
|
240
|
Exellence
|
23
|
230
|
5
|
35
|
20
|
60
|
325
|
Autonomie
|
16
|
160
|
1
|
7
|
31
|
93
|
260
|
TOTAL
|
|
1780
|
|
294
|
|
924
|
2998
|
Ainsi, le changement radical est déterminé suite
à un ensemble de valeurs managériales dont les contributions sont
les suivantes :
C radical=
10,21% IND + 9,11% CRE + 7,67 % MER + 10,11 % ENG + 8,14% INT + 9,17% TRA +
8,91% CON + 9,17%REA+ 8 % PER + 10,84% EXC + 8,67% AUT.
Par ailleurs, la gestion du changement
incrémental fait appel à la
créativité et au consensus. 83,3% des interviewés excluent
toute réussite de la gestion d'un tel changement si on tient compte de
l'individualisme.
A partir des réponses des dirigeants, nous pouvons
dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
6
|
60
|
2
|
14
|
40
|
120
|
194
|
Créativité
|
18
|
180
|
15
|
105
|
15
|
45
|
330
|
Mérite
|
13
|
130
|
12
|
84
|
23
|
69
|
283
|
Engagement
|
14
|
140
|
13
|
91
|
21
|
63
|
294
|
Intégration
|
11
|
110
|
15
|
105
|
22
|
66
|
281
|
Transparence
|
16
|
160
|
7
|
49
|
25
|
75
|
284
|
Consensus
|
17
|
170
|
15
|
105
|
16
|
48
|
323
|
Réactivité
|
11
|
110
|
11
|
77
|
26
|
78
|
265
|
Pérennité
|
14
|
140
|
15
|
105
|
19
|
57
|
302
|
Exellence
|
11
|
110
|
11
|
77
|
26
|
78
|
265
|
Autonomie
|
5
|
50
|
8
|
56
|
35
|
105
|
211
|
TOTAL
|
|
1360
|
|
868
|
|
804
|
3032
|
Le changement incrémental peut être ainsi
formulé :
C incrémental=
6,4% IND + 10,88% CRE + 9,33 % MER + 9,7 % ENG + 9,27% INT + 9,37% TRA +
10,65% CON + 8,74%REA+ 9,96 % PER + 8,74% EXC + 6,96% AUT.
Les dirigeants optent pour un changement par
palier lorsqu'ils se dotent de la notion du consensus, de
l'intégration , de la transparence et de la pérennité. Ces
valeurs favorisent aux dirigeants d'assurer un changement de processus qui met
plutôt l'accent sur un seul niveau de l'organisation. Cependant les
valeurs de l'individualisme, de la créativité, du mérite,
de l'engagement, de la réactivité, de l'excellence et de
l'autonomie ne permettent pas aux dirigeants de déterminer ce type de
changement.
Ainsi, nous pouvons dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
UTILE (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
4
|
40
|
6
|
42
|
38
|
114
|
196
|
Créativité
|
8
|
80
|
19
|
133
|
21
|
63
|
276
|
Mérite
|
10
|
100
|
12
|
84
|
26
|
78
|
262
|
Engagement
|
11
|
110
|
14
|
98
|
23
|
69
|
277
|
Intégration
|
19
|
190
|
13
|
91
|
16
|
48
|
329
|
Transparence
|
19
|
190
|
13
|
91
|
16
|
48
|
329
|
Consensus
|
22
|
220
|
14
|
98
|
12
|
36
|
354
|
Réactivité
|
16
|
160
|
9
|
63
|
23
|
69
|
292
|
Pérennité
|
21
|
210
|
14
|
98
|
13
|
39
|
347
|
Exellence
|
8
|
80
|
15
|
105
|
25
|
75
|
260
|
Autonomie
|
8
|
80
|
11
|
77
|
29
|
87
|
244
|
TOTAL
|
|
1460
|
|
980
|
|
726
|
3166
|
Ainsi, le changement par palier fera appel à un
ensemble de valeurs managériales dont les contributions sont les
suivantes :
C par palier=
6,19% IND + 8,72% CRE + 8,28 % MER + 8,75 % ENG + 10,39% INT + 10,39% TRA +
11,19% CON + 9,22%REA+ 10,96 % PER + 8,21% EXC + 7,71% AUT.
Lorsqu'il est question du changement
anarchique, les dirigeants affirment l'absence d'un tel
changement dans le cadre de leur organisation. En ce sens, l'individualisme
auquel font appel certains dirigeants (39,6%) peut être une source de
gestion d'un changement anarchique. Ainsi, les autres valeurs
managériales ne favorisent pas un tel changement.
Les réponses des dirigeants nous permet de dresser le
tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
19
|
190
|
0
|
0
|
29
|
87
|
277
|
Créativité
|
4
|
40
|
0
|
0
|
44
|
132
|
172
|
Mérite
|
3
|
30
|
0
|
0
|
45
|
135
|
165
|
Engagement
|
2
|
20
|
1
|
7
|
45
|
135
|
162
|
Intégration
|
4
|
40
|
2
|
14
|
42
|
126
|
180
|
Transparence
|
0
|
0
|
0
|
0
|
48
|
144
|
144
|
Consensus
|
0
|
0
|
2
|
14
|
46
|
138
|
152
|
Réactivité
|
4
|
40
|
1
|
7
|
43
|
129
|
176
|
Pérennité
|
1
|
10
|
1
|
7
|
46
|
138
|
155
|
Exellence
|
3
|
30
|
3
|
21
|
42
|
126
|
177
|
Autonomie
|
5
|
50
|
4
|
28
|
39
|
117
|
195
|
TOTAL
|
|
450
|
|
98
|
|
1407
|
1955
|
Ainsi, pour produire un changement organisationnel anarchique,
la contribution des valeurs managériales est formulée comme
suit :
C anarchique=
14,17% IND + 8,8% CRE + 8,44 % MER + 8,29 % ENG + 9,21% INT + 7,37% TRA + 7,77%
CON + 9%REA+ 7,93 % PER + 9,05% EXC + 9,97% AUT.
B- Analyse sectorielle
1- Le secteur des assurances
Plus que la moitié des dirigeants (90%) jugent que les
valeurs managériales déterminent la nature du changement
organisationnel.
Selon les interviewés dans le cadre du secteur des
assurances ; Le changement est essentiellement incrémental ou par
palier.
Dans la gestion du changement, chaque étape fait appel
à un ensemble de valeurs. Dans le cadre de l'amorce, plus que la
moitié des dirigeants font appel à l'individualisme, l'engagement
et le consensus. Dans le pilotage, les valeurs les plus consacrées sont
la créativité, l'engagement, la transparence et le consensus.
Dans l'étape de la finalisation, les dirigeants consacrent la
réactivité (90%) et l'excellence.
Le changement radical fait souvent
appel à l'excellence (40%) mais les autres valeurs sont rarement
déterminantes pour la gestion d'un tel type de changement
organisationnel. Les réponses données par les interviewés
nous permettent de dresser le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
2
|
20
|
3
|
21
|
5
|
15
|
56
|
Créativité
|
3
|
30
|
1
|
7
|
6
|
18
|
55
|
Mérite
|
0
|
0
|
1
|
7
|
9
|
27
|
34
|
Engagement
|
3
|
30
|
0
|
0
|
7
|
21
|
51
|
Intégration
|
2
|
20
|
1
|
7
|
7
|
21
|
48
|
Transparence
|
3
|
30
|
0
|
0
|
7
|
21
|
51
|
Consensus
|
3
|
30
|
0
|
0
|
7
|
21
|
51
|
Réactivité
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
Pérennité
|
1
|
10
|
0
|
0
|
9
|
27
|
37
|
Exellence
|
4
|
40
|
0
|
0
|
6
|
18
|
58
|
Autonomie
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
TOTAL
|
|
250
|
|
42
|
|
237
|
529
|
La nature du changement radical, en tenant compte de la
contribution des valeurs managériales, peut être ainsi
formulée :
C radical=
10,59% IND + 10,4% CRE + 6,43 % MER + 9,64 % ENG + 9,07% INT + 9,64% TRA +
9,64% CON + 8,32%REA+ 6,99 % PER + 10,96% EXC + 8,32% AUT.
Le changement incrémental
dépend de l'engagement, l'intégration et le consensus. Ce type de
changement ne fait pas appel ni à la notion de l'individualisme, ni au
mérite, ni à la transparence, ni à la
réactivité, ni à la pérennité, ni à
l'excellence, ni à l'autonomie. Les dirigeants dans ce secteur cherchent
plutôt la cohésion et le travail en groupe pour assurer la
continuité de leur organisation et sa survie par le recours à un
changement organisationnel incrémental.
Pour mieux comprendre la relation entre la nature du
changement incrémental dans le cadre du secteur des assurances et les
valeurs managériales, nous dressons le tableau suivant suite aux
réponses des interviewés :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
1
|
10
|
0
|
0
|
9
|
27
|
37
|
Créativité
|
4
|
40
|
2
|
14
|
4
|
12
|
66
|
Mérite
|
3
|
30
|
2
|
14
|
5
|
15
|
59
|
Engagement
|
5
|
50
|
1
|
7
|
4
|
12
|
69
|
Intégration
|
5
|
50
|
1
|
7
|
4
|
12
|
69
|
Transparence
|
3
|
30
|
0
|
0
|
5
|
15
|
45
|
Consensus
|
5
|
50
|
1
|
7
|
4
|
12
|
69
|
Réactivité
|
4
|
40
|
1
|
7
|
5
|
15
|
62
|
Pérennité
|
4
|
40
|
0
|
0
|
6
|
18
|
58
|
Exellence
|
1
|
10
|
0
|
0
|
9
|
27
|
37
|
Autonomie
|
3
|
30
|
0
|
0
|
7
|
21
|
51
|
TOTAL
|
|
380
|
|
56
|
|
186
|
622
|
La contribution des valeurs managériales dans la
production du changement incrémental est ainsi formulée :
C incrémental=
5,95% IND + 10,61% CRE + 9,49 % MER + 11,09 % ENG + 11,09% INT + 7,23%
TRA + 11,09% CON + 9,97%REA+ 9,33 % PER + 5,95% EXC + 8,2% AUT.
Les interviewés, et pour des raisons d'adaptation vers
la recherche d'un nouvel équilibre, adoptent le changement
par palier qui dépend essentiellement de la transparence,
du consensus et de la pérennité. La créativité est
utile pour ce type de changement selon 40% des dirigeants ; cependant,
l'individualisme, le mérite, l'engagement, l'intégration, le
consensus, la réactivité, l'excellence et l'autonomie ne
produisent pas un tel changement.
A partir des réponses des interviewés, nous
dressons le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Créativité
|
3
|
30
|
4
|
28
|
3
|
9
|
67
|
Mérite
|
1
|
10
|
2
|
14
|
7
|
21
|
45
|
Engagement
|
3
|
30
|
2
|
14
|
5
|
15
|
59
|
Intégration
|
3
|
30
|
4
|
28
|
3
|
9
|
67
|
Transparence
|
6
|
60
|
0
|
0
|
4
|
12
|
72
|
Consensus
|
5
|
50
|
0
|
0
|
5
|
15
|
65
|
Réactivité
|
4
|
40
|
2
|
14
|
4
|
12
|
66
|
Pérennité
|
5
|
50
|
1
|
7
|
4
|
12
|
69
|
Exellence
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Autonomie
|
0
|
0
|
1
|
7
|
9
|
27
|
34
|
TOTAL
|
|
300
|
|
112
|
|
192
|
604
|
Pour assurer la gestion du changement par palier, les
dirigeants font appel à un ensemble de valeurs managériales dont
les contributions sont les suivantes :
C par palier=
4,97% IND + 11,09% CRE + 7,45 % MER + 9,77 % ENG + 11,09% INT + 11,92% TRA +
10,76% CON + 10,93%REA+ 11,42 % PER + 4,97% EXC + 5,63% AUT.
Ces dirigeants affirment que les valeurs managériales
en question ne déterminent pas un changement
anarchique de temps plus que ce type de changement n'est pas
produit. Il convient cependant de souligner que 40% des interviewés
jugent que toute personne qui se dote de l'individualisme peut produire ce type
de changement. En faisant à sa propre tête, le dirigeant risque
d'assurer un changement organisationnel sans avoir recours à la
planification et en fixant une stratégie au préalable.
Dans un but de clarifier la contribution des valeurs
managériales dans la gestion du changement anarchique, nous dressons le
tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
4
|
40
|
0
|
0
|
6
|
18
|
58
|
Créativité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Mérite
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Engagement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Intégration
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Transparence
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Consensus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Réactivité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
30
|
30
|
Pérennité
|
1
|
10
|
0
|
0
|
9
|
27
|
37
|
Exellence
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
Autonomie
|
2
|
20
|
0
|
0
|
8
|
24
|
44
|
TOTAL
|
|
90
|
|
0
|
|
303
|
393
|
La contribution des valeurs managériales dans le
détermination de la gestion du changement anarchique est ainsi
formulée :
C anarchique=
14,77% IND + 7,63% CRE + 7,63% MER + 7,63% ENG + 7,63% INT + 7,63% TRA + 7,63%
CON + 7,63%REA+ 9,42% PER + 11,20% EXC + 11,20% AUT.
2- Le secteur bancaire
Tous les dirigeants jugent que les valeurs déterminent
la nature du changement organisationnel.
Pour gérer le changement, ces dirigeants font recours
à certaines valeurs qui déterminent chacune des phases dans le
processus du changement. Ainsi, lors de l'implantation du changement
organisationnel, les valeurs les plus déterminantes sont
l'individualisme, la créativité, la transparence, le consensus et
la réactivité. Dans la phase du pilotage, les dirigeants
cherchent à assurer la transparence, le consensus et d'être
réactifs. Enfin, finaliser le changement fait appel à la
transparence, la pérennité et l'excellence.
Le changement radical dépend
essentiellement de l'engagement, de l'intégration, de la transparence,
de la réactivité, de la pérennité et de
l'excellence. Par ailleurs, la gestion de ce type de changement fait appel
à l'individualisme mais ne tient pas compte de la notion du
mérite, du consensus et de l'autonomie.
Les réponses des dirigeants nous permettent de dresser
le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
5
|
50
|
6
|
42
|
5
|
15
|
107
|
Créativité
|
6
|
60
|
4
|
28
|
6
|
18
|
106
|
Mérite
|
5
|
50
|
3
|
21
|
8
|
24
|
95
|
Engagement
|
11
|
110
|
0
|
0
|
5
|
15
|
125
|
Intégration
|
9
|
90
|
0
|
0
|
7
|
21
|
111
|
Transparence
|
9
|
90
|
1
|
7
|
6
|
18
|
115
|
Consensus
|
9
|
90
|
0
|
0
|
7
|
21
|
111
|
Réactivité
|
8
|
80
|
3
|
21
|
5
|
15
|
116
|
Pérennité
|
8
|
80
|
2
|
14
|
6
|
18
|
112
|
Exellence
|
8
|
80
|
5
|
35
|
3
|
9
|
124
|
Autonomie
|
7
|
70
|
0
|
0
|
9
|
27
|
97
|
TOTAL
|
|
850
|
|
168
|
|
201
|
1219
|
La gestion du changement radical dans le cadre des banques
fera ainsi recours aux valeurs managériales :
C radical=
8,78% IND + 8,7% CRE + 7,79 % MER + 10,25 % ENG + 9,11% INT + 9,43% TRA + 9,11%
CON + 9,52%REA+ 9,18 % PER + 10,17% EXC + 7,96% AUT.
La plupart des dirigeants mentionnent que presque la
totalité des valeurs managériales sont utiles pour produire
le changement incrémental. Ces dirigeants ne
font pas appel aux valeurs de l'individualisme, de la transparence, de la
réactivité et de l'autonomie. Lorsque ces dirigeants cherchent la
créativité d'esprit pour innover et assurer du
différentiel, ils favorisent le chacun son mérite, font
pénétrer les employés dans le décision du
changement, assurant un accord entre les différents personnes et mettent
l'accent sur la continuité de l'entreprise permettant d'assurer des
changements par incréments qui mettent surtout l'accent sur
l'apprentissage.
La contribution des valeurs managériales est ainsi
formulée :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
3
|
30
|
2
|
14
|
11
|
33
|
77
|
Créativité
|
4
|
40
|
7
|
49
|
5
|
15
|
104
|
Mérite
|
0
|
0
|
8
|
56
|
8
|
24
|
80
|
Engagement
|
3
|
30
|
6
|
42
|
7
|
21
|
93
|
Intégration
|
3
|
30
|
6
|
42
|
7
|
21
|
93
|
Transparence
|
3
|
30
|
5
|
35
|
8
|
24
|
89
|
Consensus
|
4
|
40
|
9
|
63
|
3
|
9
|
112
|
Réactivité
|
1
|
10
|
6
|
42
|
9
|
27
|
79
|
Pérennité
|
2
|
20
|
10
|
70
|
4
|
12
|
102
|
Exellence
|
7
|
70
|
5
|
35
|
4
|
12
|
117
|
Autonomie
|
0
|
0
|
2
|
14
|
14
|
42
|
56
|
TOTAL
|
|
|
|
462
|
|
240
|
1002
|
Les valeurs managériales déterminent ainsi la
gestion du changement incrémental :
C incrémental=
7,69% IND + 10,38% CRE + 7,98 % MER + 9,28 % ENG + 9,28% INT + 8,88% TRA
+ 11,18% CON + 7,88%REA+ 10,18 % PER + 11,68% EXC + 5,59% AUT.
Pour assurer la gestion du changement par
palier, les dirigeants font recours à la
créativité, à l'intégration, au consensus et
trouvent dans la pérennité et l'excellence une grande
utilité pour favoriser ce changement. En ce sens, les interviewés
dans le secteur bancaire n'accordent pas de l'importance au mérite,
à l'engagement et au consensus.
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
2
|
20
|
1
|
7
|
13
|
39
|
66
|
Créativité
|
3
|
30
|
7
|
49
|
6
|
18
|
97
|
Mérite
|
5
|
50
|
5
|
35
|
6
|
18
|
103
|
Engagement
|
1
|
10
|
7
|
49
|
8
|
24
|
83
|
Intégration
|
8
|
80
|
5
|
35
|
3
|
9
|
124
|
Transparence
|
7
|
70
|
5
|
35
|
4
|
12
|
117
|
Consensus
|
8
|
80
|
7
|
49
|
1
|
3
|
132
|
Réactivité
|
7
|
70
|
3
|
21
|
6
|
18
|
109
|
Pérennité
|
5
|
50
|
7
|
49
|
4
|
12
|
111
|
Exellence
|
2
|
20
|
9
|
63
|
5
|
15
|
98
|
Autonomie
|
4
|
40
|
3
|
21
|
9
|
27
|
88
|
TOTAL
|
|
520
|
|
413
|
|
195
|
1128
|
D'après les réponses des dirigeants, la
contribution des valeurs managériales est ainsi
formulée :
C par
palier= 5,85% IND + 8,6% CRE + 9,13 % MER + 7,36
% ENG + 11% INT +
10,37% TRA + 11,7% CON + 9,66%REA+ 9,84 % PER + 8,69% EXC +
7,8% AUT.
Les dirigeants ne mentionnent pas par ailleurs une
interrelation entre les valeurs et le changement
anarchique. Ils soulignent que ce type de changement ne risque de
se produire que rarement de temps plus que les changements sont
planifiés d'avance. Cependant, certains dirigeants nous ont
confié que malgré toutes les précautions entreprises, ils
risquent parfois et en fonction des circonstances de mener un changement sans
s'y préparer et sans avoir recours aux avis des autres ni à un
stratégie déterminée. Les réponses des
interviewés sont enregistrés dans ce tableau :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
3
|
30
|
0
|
0
|
13
|
39
|
69
|
Créativité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
48
|
48
|
Mérite
|
1
|
10
|
0
|
0
|
15
|
45
|
55
|
Engagement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
48
|
48
|
Intégration
|
2
|
20
|
0
|
0
|
14
|
42
|
62
|
Transparence
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
48
|
48
|
Consensus
|
0
|
0
|
1
|
7
|
15
|
45
|
52
|
Réactivité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
48
|
48
|
Pérennité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
48
|
48
|
Exellence
|
1
|
10
|
0
|
0
|
15
|
45
|
55
|
Autonomie
|
1
|
10
|
1
|
7
|
14
|
42
|
59
|
TOTAL
|
|
80
|
|
14
|
|
498
|
592
|
La contribution des valeurs managériales dans la
gestion du changement anarchique est comme suit :
C anarchique=
11,66% IND + 8,11% CRE + 9,29 % MER + 8,11 % ENG + 10,47% INT + 8,11% TRA +
8,78% CON + 8,11%REA+ 8,11 % PER + 9,29% EXC + 9,96% AUT.
3- Le secteur des
télécommunications
Parmi les dirigeants interrogés, 87,5% jugent que les
valeurs managériales déterminent la nature des changements
organisationnels.
Les dirigeants de ces entreprises font recours au consensus,
à l'intégration, l'engagement et à la
réactivité pour amorcer le changement. Lors du pilotage, les
dirigeants font plutôt recours à l'individualisme, à
l'engagement, à l'intégration, à la transparence, à
la pérennité et à l'autonomie. Pour finaliser le
changement, les valeurs auxquelles les dirigeants soulignent leur importance
sont la créativité, le mérite, l'engagement,
l'intégration, la pérennité et l'excellence.
L'individualisme est une valeur d'une grande importance pour
assurer un changement radical. Ce type de changement
qui cherche une modification par rapport aux habitudes ancestrales aussi bien
des valeurs, des structures et des procédures fera appel à tout
individu averse au risque, qui ose relever les défis et qui ne craint
pas les crises. Ces dirigeants mentionnent aussi l'apport de la
créativité (50%) et de l'engagement et de mettre l'accent sur
l'excellence (62,5%). La pérennité est jugée sans
importance et ce par tous les dirigeants de ce secteur. Les réponses se
présentent ainsi :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
7
|
70
|
0
|
0
|
1
|
3
|
73
|
Créativité
|
4
|
40
|
0
|
0
|
4
|
12
|
52
|
Mérite
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Engagement
|
4
|
40
|
1
|
7
|
3
|
9
|
56
|
Intégration
|
0
|
0
|
2
|
14
|
6
|
18
|
32
|
Transparence
|
3
|
30
|
0
|
0
|
5
|
15
|
45
|
Consensus
|
3
|
30
|
0
|
0
|
5
|
15
|
45
|
Réactivité
|
3
|
30
|
0
|
0
|
5
|
15
|
45
|
Pérennité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Exellence
|
5
|
50
|
0
|
0
|
3
|
9
|
59
|
Autonomie
|
3
|
30
|
0
|
0
|
5
|
15
|
45
|
TOTAL
|
|
320
|
|
21
|
|
159
|
500
|
La contribution des valeurs dans la gestion du changement
radical au sein des entreprises du secteur des télécommunications
est ainsi formulée :
C radical=
14,6% IND + 10,4% CRE + 4,8 % MER + 11,2 % ENG + 6,4% INT + 9% TRA + 9% CON +
9%REA+ 4,8 % PER + 11,8% EXC + 9% AUT.
Le changement incrémental est
celui qui se base sur la créativité et la transparence (62,5%).
Ces valeurs déterminent ce type de changement en mettant aussi l'accent
sur le mérite et le consensus. Décider un changement
incrémental fera appel à un système d'informations
adéquat et l'accord partagé de tout le monde. Ce changement ne
fait en aucun cas recours à l'individualisme. Nous enregistrons les
réponses dans le tableau suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Créativité
|
4
|
40
|
3
|
21
|
1
|
3
|
64
|
Mérite
|
5
|
50
|
0
|
0
|
3
|
9
|
59
|
Engagement
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Intégration
|
2
|
20
|
5
|
35
|
1
|
3
|
58
|
Transparence
|
5
|
50
|
2
|
14
|
1
|
3
|
67
|
Consensus
|
4
|
40
|
3
|
21
|
1
|
3
|
64
|
Réactivité
|
2
|
20
|
2
|
14
|
4
|
12
|
46
|
Pérennité
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Exellence
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Autonomie
|
2
|
20
|
4
|
28
|
2
|
6
|
54
|
TOTAL
|
|
300
|
|
196
|
|
|
586
|
La formule qui représente la contribution des valeurs
managériales dans la gestion du changement incrémental est la
suivante :
C incrémental=
4,10% IND + 10,92% CRE + 10,07 % MER + 8,53 % ENG + 9,9% INT + 11,43% TRA
+ 10,92% CON + 7,85%REA+ 8,53 % PER + 8,53% EXC + 9,22% AUT.
Assurer un changement par palier
c'est tout d'abord s'y mettre d'accord sur le projet du changement. En effet,
62,5% des interviewés cherchent le consensus comme valeur
déterminante pour la réussite d'un tel changement
organisationnel. Les valeurs de la créativité, du mérite,
de l'engagement, de la transparence de la pérennité et de
l'excellence sont utiles pour gérer le changement lorsqu'il se situe
à un seul niveau de l'organisation.
Les réponses par les dirigeants dans les entreprises
visitées de ce secteur sont illustrées dans ce tableau :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
2
|
20
|
2
|
14
|
4
|
12
|
46
|
Créativité
|
0
|
0
|
3
|
21
|
5
|
15
|
36
|
Mérite
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Engagement
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Intégration
|
2
|
20
|
1
|
7
|
5
|
15
|
42
|
Transparence
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Consensus
|
5
|
50
|
2
|
14
|
1
|
3
|
67
|
Réactivité
|
2
|
20
|
1
|
7
|
5
|
15
|
42
|
Pérennité
|
2
|
20
|
5
|
35
|
1
|
3
|
58
|
Exellence
|
2
|
20
|
3
|
21
|
3
|
9
|
50
|
Autonomie
|
2
|
20
|
5
|
35
|
1
|
3
|
58
|
TOTAL
|
|
230
|
|
217
|
|
102
|
549
|
Ainsi, un changement par palier fera appel à un
ensemble de valeurs managériales dont les contributions sont les
suivantes :
C par palier=
8,38% IND + 6,56% CRE + 9,11 % MER + 9,11 % ENG + 7,65% INT + 9,11% TRA +
12,20% CON + 7,65%REA+ 10,56 % PER + 9,11% EXC + 10,56% AUT.
Par ailleurs, 87,5% des dirigeants jugent que l'individualisme
est une valeur importante pour tout changement
anarchique, et la moitié de ces dirigeants font recours
à la créativité. Le changement anarchique existe dans le
cadre des entreprises du secteur des télécommunications. Pour
assurer son pilotage, les directeurs font appel à l'intégration,
l'excellence et l'autonomie (25%) jugées comme des valeurs utiles. Nous
présentons le tableau suivant qui contient les réponses des
différents dirigeants du secteur des
télécommunications :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
7
|
70
|
0
|
0
|
1
|
3
|
73
|
Créativité
|
4
|
40
|
0
|
0
|
4
|
12
|
52
|
Mérite
|
2
|
20
|
0
|
0
|
6
|
18
|
38
|
Engagement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Intégration
|
0
|
0
|
2
|
14
|
6
|
18
|
32
|
Transparence
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Consensus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Réactivité
|
2
|
20
|
0
|
0
|
6
|
18
|
38
|
Pérennité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
24
|
24
|
Exellence
|
0
|
0
|
2
|
14
|
6
|
18
|
32
|
Autonomie
|
2
|
20
|
2
|
14
|
4
|
12
|
46
|
TOTAL
|
|
170
|
|
42
|
|
195
|
407
|
La formule de la gestion de ce type du changement
organisationnel est ainsi présentée :
C anarchique=
17,94% IND + 12,78% CRE + 9,35 % MER + 5,89 % ENG + 7,86% INT + 5,89% TRA +
5,89% CON + 9,35%REA+ 5,89 % PER + 7,86% EXC + 11,3% AUT.
4- le secteur agroalimentaire
Dans ce secteur 92,9% des interviewés affirment que les
valeurs managériales déterminent la nature du changement
organisationnel.
Ces valeurs déterminent la gestion du changement. En
effet, chacune participe dans l'élaboration d'une étape ; le
dirigeant fera ainsi appel au mérite, à la transparence, au
consensus, à la pérennité et à l'excellence pour
tout amorce d'un changement organisationnel. Ces dirigeants jugent l'importance
de la créativité, du mérite, de la pérennité
et de l'excellence lors du pilotage du changement. Dans la dernière
phase, la moitié des dirigeants se dotent de l'individualisme pour
assurer la modification du changement dans le cas de son échec.
Les dirigeants de ce secteur n'accordent aucune importance au
changement radical. Ils jugent que les valeurs
managériales ne déterminent pas un tel type de changement (plus
que la moitié des dirigeants). Par ailleurs, le mérite (35,7%) et
l'excellence (42,85%) peuvent produire relativement un changement rapide,
majeur et global. Un dirigeant qui fait appel à un tel changement devra
ainsi récompenser ceux qui y vont participer et chercher la performance
globale dans toutes les étapes et tout au long du processus. Nous allons
présenter le tableau suivant qui présente les réponses
données par les dirigeants :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Apport différentiel (7)
|
Inutile (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
4
|
40
|
0
|
0
|
10
|
30
|
70
|
Créativité
|
2
|
20
|
1
|
7
|
11
|
33
|
60
|
Mérite
|
5
|
50
|
0
|
0
|
9
|
27
|
77
|
Engagement
|
3
|
30
|
2
|
14
|
9
|
27
|
71
|
Intégration
|
1
|
10
|
1
|
7
|
12
|
36
|
53
|
Transparence
|
2
|
20
|
2
|
14
|
10
|
30
|
64
|
Consensus
|
2
|
20
|
1
|
7
|
11
|
33
|
60
|
Réactivité
|
4
|
40
|
0
|
0
|
10
|
30
|
70
|
Pérennité
|
3
|
30
|
1
|
7
|
10
|
30
|
67
|
Exellence
|
6
|
60
|
0
|
0
|
8
|
24
|
84
|
Autonomie
|
4
|
40
|
1
|
7
|
9
|
27
|
74
|
TOTAL
|
|
360
|
|
63
|
|
327
|
750
|
La contribution des valeurs dans la gestion du changement de
nature radicale au sein des entreprises du secteur alimentaire est comme
suit :
C radical=
9,33% IND + 8% CRE + 10,26 % MER + 9,5 %ENG + 7,06% INT + 8,53%TRA + 8%
CON + 9,33%REA+ 8,93 % PER + 11,2% EXC + 9,86% AUT.
Quand il est question de mener un changement
incrémental, il est plutôt question d'assurer la
création et de favoriser la pérennité. Ce changement lent
et graduel fait appel à des compétents et des créatifs qui
se fixent comme objectif la continuité de l'entreprise. Selon le tableau
présenté dans le questionnaire, les réponses sont ainsi
présentées :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
2
|
20
|
0
|
0
|
12
|
36
|
56
|
Créativité
|
6
|
60
|
3
|
21
|
5
|
15
|
96
|
Mérite
|
5
|
50
|
2
|
14
|
7
|
21
|
85
|
Engagement
|
4
|
40
|
3
|
21
|
7
|
21
|
82
|
Intégration
|
1
|
10
|
3
|
21
|
10
|
30
|
61
|
Transparence
|
5
|
50
|
0
|
0
|
9
|
27
|
77
|
Consensus
|
4
|
40
|
2
|
14
|
8
|
24
|
78
|
Réactivité
|
4
|
40
|
2
|
14
|
8
|
24
|
78
|
Pérennité
|
6
|
60
|
2
|
14
|
6
|
18
|
92
|
Exellence
|
1
|
10
|
3
|
21
|
10
|
30
|
61
|
Autonomie
|
0
|
0
|
2
|
14
|
12
|
36
|
50
|
TOTAL
|
|
380
|
|
154
|
|
282
|
816
|
Pour assurer un changement incrémental, les dirigeants
font appel à un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
C incrémental=
6,86% IND + 11,76% CRE + 10,42 % MER + 10,05 % ENG + 7,47% INT + 9,44%
TRA + 9,56% CON + 9,56%REA+ 11,27 % PER + 7,48% EXC + 6,13% AUT.
Lors d'un changement par palier, les
interviewés mettent l'accent sur l'apport de l'intégration et la
pérennité, et moyennement la créativité et
l'engagement. L'individualisme par contre ainsi que la
créativité, le mérite, la transparence, le consensus, la
réactivité, l'excellence et l'autonomie ne favorisent pas la
gestion de ce type de changement et sont jugées sans importances.
L'ensemble de toutes les réponses est illustré dans le tableau
suivant :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance(3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Réponses
|
Scores
|
Individualisme
|
0
|
0
|
3
|
21
|
11
|
33
|
54
|
Créativité
|
2
|
20
|
5
|
35
|
7
|
21
|
76
|
Mérite
|
2
|
20
|
2
|
14
|
10
|
30
|
64
|
Engagement
|
5
|
50
|
2
|
14
|
7
|
21
|
85
|
Intégration
|
6
|
60
|
3
|
21
|
5
|
15
|
96
|
Transparence
|
4
|
40
|
5
|
35
|
5
|
15
|
90
|
Consensus
|
4
|
40
|
5
|
35
|
5
|
15
|
90
|
Réactivité
|
3
|
30
|
3
|
21
|
8
|
24
|
75
|
Pérennité
|
9
|
90
|
1
|
7
|
4
|
12
|
109
|
Exellence
|
4
|
40
|
3
|
21
|
7
|
21
|
82
|
Autonomie
|
2
|
20
|
2
|
14
|
10
|
30
|
64
|
TOTAL
|
|
410
|
|
238
|
|
237
|
885
|
Pour assurer un changement par palier, les dirigeants font
appel à un ensemble de valeurs managériales dont les
contributions sont les suivantes :
C par palier=
6,10% IND + 8,59% CRE + 7,23 % MER + 9,60 % ENG + 10,85% INT + 10,17% TRA +
10,17% CON + 8,47%REA+ 12,32 % PER + 9,27% EXC + 7,23% AUT.
Plus que la moitié des dirigeants jugent que les
valeurs ne déterminent pas le changement
anarchique. Cependant, 35,7% mentionnent que l'individualisme
peut produire ce type de changement. Ces dirigeants fuient toute tentative de
changement sans planification et sans avoir recours à une
stratégie. Ils soulignent en effet, l'apport positif de la planification
comme facteur de réussite de tout changement organisationnel. Ces
interviewés mentionnent en plus la difficulté d'implanter un
changement ; ce qui les pousse davantage à y penser et s'y
préparer soigneusement avant de s'y lancer.
Dans le tableau qui suit, nous présentons les
réponses relatives à ces dirigeants dans le cadre de la
contribution des valeurs dans la gestion du changement anarchique :
Degré
Valeurs
|
Déterminante (10)
|
Utile (7)
|
Sans importance (3)
|
TOTAL
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Réponses
|
Score
|
Individualisme
|
5
|
50
|
0
|
0
|
9
|
27
|
77
|
Créativité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
42
|
42
|
Mérite
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
42
|
42
|
Engagement
|
2
|
20
|
1
|
7
|
11
|
33
|
60
|
Intégration
|
2
|
20
|
0
|
0
|
12
|
36
|
56
|
Transparence
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
42
|
42
|
Consensus
|
0
|
0
|
1
|
7
|
13
|
39
|
46
|
Réactivité
|
2
|
20
|
1
|
7
|
11
|
33
|
60
|
Pérennité
|
0
|
0
|
1
|
7
|
13
|
39
|
46
|
Exellence
|
0
|
0
|
1
|
7
|
13
|
39
|
46
|
Autonomie
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
39
|
39
|
TOTAL
|
|
110
|
|
35
|
|
411
|
556
|
Les valeurs contribuent ainsi dans la gestion du changement
anarchique au sein du secteur alimentaire :
C anarchique=
13,85% IND + 7,56% CRE + 7,56 % MER + 10,79 % ENG + 10,07% INT + 7,56% TRA +
8,27% CON + 10,79%REA+ 8,27 % PER + 8,27% EXC + 7,01% AUT.
III- Les styles de direction et la nature du
changement organisationnel
A- Analyse globale
Parmi les dirigeants interviewés 41,7% choisissent
d' « étudier toutes les données, comprendre toutes
les solutions possibles et prendre une décision rapide ». Les
dirigeants cherchent à assurer une prise de décision qui met
l'accent sur les informations tout en cherche à réaliser les
résultats. Ceci explique l'application d'un style hiérarchique et
l'émergence de celui analytique.
75% des dirigeants affirment que la prise de décision
influence sue le choix de la nature du changement. Ainsi 45,8% jugent que le
style hiérarchique produit plutôt un changement radical. Mettre
l'accent sur le résultat et chercher l'exécution adéquate
des directives tout en assurant le contrôle et la rapidité permet
de déterminer un changement rapide, majeur et qui touche toutes les
composantes de l'entreprise.
Cependant, le style hiérarchique est inopportun pour
68,8% pour assurer un changement par palier. Ces dirigeants jugent que ce
dernier fait plutôt appel à un groupe et doit mettre l'accent sur
la cohésion.
Alors que 43,8% trouvent opportun de se doter d'un style
analytique pour assurer la gestion d'un changement incrémental. Ce type
de changement dépend en effet des informations à recueillir de
temps plus qu'il est assez long et graduel ; ce qui permet aux dirigeants
de chercher à réaliser les meilleures solutions et favoriser
l'apprentissage vers la recherche de la compétence.
Par ailleurs, le style analytique est pour 75% inopportun pour
réaliser un changement radical, pour 66,7% il est inopportun pour
gérer un changement incrémental et pour 97,9% il est inopportun
pour produire un changement anarchique.
Le changement par palier dépend, selon 41,7%, d'un
dirigeant qui prend une décision selon les grands axes, qui favorise la
responsabilisation et la délégation du pouvoir. Cependant, le
style conceptuel est inopportun pour réaliser un changement radical
(75%), un changement incrémental (66,7%) et un changement anarchique
(97,9%).
Le style béhavioriste ne produit le changement par
palier que selon 29,2%, le changement incrémental que selon 25%, et le
changement radical selon 18,8% des interviewés.
B- Analyse sectorielle
1- Le secteur des assurances
Dans le cadre des assurances, 40% optent pour la
réplique selon laquelle la décision doit être prise
rapidement et 40% choisissent d'analyser aussi bien les données que les
solutions et prendre une décision rapide.
Parmi les interviewés, 70% affirment l'importance du
style de direction dans le choix du type du changement. Ces dirigeants jugent
que le style hiérarchique permet de produire un changement radical (40%)
mais que ce style est inopportun pour le changement incrémental, par
palier et anarchique.
Par ailleurs, 40% trouvent qu'à travers le style
conceptuel, ils peuvent gérer un changement incrémental mais
difficilement un changement radical, par palier ou anarchique.
De même, 50% jugent que le style conceptuel et
béhavioriste sont opportuns pour gérer un changement par palier.
2- Le secteur bancaire
Parmi les interviewés, 37,5% choisissent la
réplique selon laquelle ils préfèrent regarder toutes les
données possibles, comprendre toutes les solutions possibles et ne rien
faire avec précipitation.
Les manoeuvres de prise de décision de ces dirigeants
influencent selon 87,5% le choix du type du changement.
Parmi les interviewés 50% affirment qu'à travers
un style hiérarchique, ils peuvent assurer la gestion d'un changement
radical. C'est seulement 25% qui optent pour un changement incrémental.
La plupart des dirigeants trouvent ce style inopportun avec les autres types du
changement organisationnel.
Par ailleurs, 37,5% des dirigeants optent à travers un
style analytique d'assurer la gestion d'un changement radical ou
incrémental. Ils prennent ainsi une décision sur la base d'un
maximum d'informations ; ceci les poussent à assurer des petits
changements sans risquer de les stopper.
En se dotant d'un style conceptuel, 43,8% des
interviewés qui gèrent un changement radical. Ils expliquent que
la délégation du pouvoir et la prise d'initiative poussent les
dirigeants à se lancer vers des modifications globales et qui touchent
l'entreprise en sa totalité. Cependant, 37,5% jugent qu'à travers
un style conceptuel, ils assurent plutôt un changement
incrémental.
En mettant l'accent sur le consensus pour assurer la
continuité, les dirigeants vont jusqu'à changer leurs valeurs et
leurs cultures. Parmi ces dirigeants, 31,3% choisissent un changement
incrémental ou par palier.
3- Le secteur des
télécommunications
Les dirigeants considèrent que la prise de
décision n'influence en aucun cas le choix du changement (75%). Ainsi
25% mentionnent que le changement anarchique fait appel à un dirigeant
qui favorise une exécution adéquate des directives. Ce dirigeant
qui ne fait recours à aucun avis, peut ainsi mener des modifications
pèle mêle.
Par ailleurs 25% des dirigeants qui mettent l'accent sur la
définition de la trajectoire en tenant compte des interrelations en
présence conditionnent le recours à un changement
incrémental pour assurer la survie de leur organisation.
Parmi ceux qui font recours à un style
béhavioriste et qui mettent l'accent sur le comportement et le consensus
qui guette la continuité, 25% jugent que ce style est opportun pour
mener un changement par palier.
4- Le secteur agroalimentaire
Les dirigeants interviewés (71,4%) trouvent que le
style hiérarchique est opportun pour assurer un changement radical.
Alors que 35,74% jugent que ce style est plutôt opportun avec un
changement incrémental et 21,4% trouvent l'adéquation entre ce
style et la gestion d'un changement par palier.
En adoptant une prise de décision analytique, c'est
opportun pour gérer un changement incrémental et ce pour 78,6%
des interviewés alors que 50% assurent des modifications par palier. Ce
style est cependant inopportun pour mener un changement radical selon 50% des
dirigeants.
Ceux qui font recours à un esprit de synthèse
adoptent un changement par palier (78,6%). En assurant une prise de
décision selon ce style, les dirigeants trouvent que c'est ambigu de
mener un changement incrémental (21,47%) ou un changement radical ou par
palier (14,3%). Cependant un style conceptuel est inopportun pour gérer
un changement incrémental et ce selon 64,3% des interviewés ou un
changement radical et ce selon 71,4% des dirigeants.
IV- Les valeurs, le style et le changement
D'après les dernières questions posées
nous enregistrons les réponses suivantes :
Les valeurs auxquelles les
dirigeants font recours permettent selon 66.7% de produire plutôt un
choix du style de direction et ensuite un choix du mode de gestion (33,3%).
Ceci nous permet de les classer selon cet ordre :
1- Un choix du style de direction
2- Un choix de la typologie du changement.
ü Dans le secteur des assurance, 60% optent à
travers les valeurs de déterminer le style de direction ensuite la
typologie du changement.
ü De même, les dirigeants interviewés dans
les banques optent pour un même classement. En effet, 68,8% cherchent
à travers les valeurs de définir leurs styles et ensuite le
changement qu'ils vont adopter.
ü Ce choix est confirmé par tous les dirigeants
dans le secteur des télécommunications et à moitié
par les dirigeants du secteur agroalimentaire où 50% favorisent le choix
du style de direction à travers les valeurs et 50% optent pour le choix
de la typologie du changement.
Le style adopté par les
dirigeants facilite selon 52,1% des dirigeants le choix des valeurs auxquelles
ils vont faire recours que le choix de la typologie du changement. Le
classement est ainsi présenté :
1- Un choix des valeurs.
2- Un choix de la typologie du changement.
ü Dans le secteur des assurances, les dirigeants
cherchent en premier lieu de déterminer la typologie du changement (60%)
et ensuite ils choisissent les valeurs.
ü Dans le cadre des banques, 50% des dirigeants optent
pour le choix des valeurs et 50% celui de la typologie du changement. Ils
jugent que selon la situation, il convient d'agir à temps.
ü Les dirigeants du secteur des
télécommunications, trouvent que la manière d'agir pour
assurer la prise de décision facilite à moitié soit le
choix des valeurs, soit celui de la typologie du changement.
ü Dans le secteur agroalimentaire 64,3% optent à
travers leur style de direction de choisir les valeurs et 35,7% pensent qu'il
facilite le choix de la typologie du changement.
La nature des changements
organisationnels dépend selon 45,8% de l'interaction entre
l'ensemble des valeurs et du style de direction. Par ailleurs, 31,3% jugent que
c'est plutôt lié au style de direction et du chemin choisi pour
prendre la décision. Enfin les 22,9% mentionnent que la nature du
changement dépend des valeurs managériales.
ü Dans le cadre des assurances, 40% affirment que le
choix des natures du changement organisationnel est lié aussi bien aux
valeurs managériales que le style de direction adopté. Alors que
30% trouvent que cette nature dépend du choix du style de direction et
30% jugent l'apport des valeurs managériales.
ü Cependant, les dirigeants dans le cadre des banques
jugent que la nature des changements organisationnels dépend du style de
direction (56,3%). Parmi les dirigeants 37,5% affirment que choisir la
typologie du changement organisationnel dépend de l'ensemble des valeurs
managériales et 6,3% de l'interaction entre valeurs et style de
direction.
ü Dans le secteur des télécommunications,
75% des interviewés affirment que le choix de la nature des changements
organisationnels dépend de l'interaction entre les valeurs
managériales et le style de direction.
ü Parmi les dirigeants interviewés dans le cadre
du secteur alimentaire, 78,6% font recours aussi bien à leur style de
direction que de leurs valeurs managériales. Alors que 21,4% se dotent
de leur style de direction pour assurer le choix des actions à
entreprendre.
Dans le cas de l'interaction entre les styles et les valeurs
managériales, ce sont les valeurs qui sont les plus
essentielles :
1- La contribution des valeurs managériales
(68,8%).
2- La contribution du style de direction (31,3%).
ü Dans le secteur des assurances, les dirigeants optent
pour cette même classification. En effet, lors d'un projet de changement
60% cherchent à travers les valeurs de déterminer la nature du
changement organisationnel alors que 40% font recours à leur style de
direction..
ü Parmi les dirigeants interviewés dans les
banques, 75% jugent que les changements à travers les valeurs et 25%
produisent le changement à travers le style.
ü Cependant, dans le secteur des
télécommunications les dirigeants qui adoptent des changements
font recours aux valeurs (62,5%) et par la suite leur style de direction
(37,5%). Ces dirigeants mettent plutôt l'accent sue l'influence des
valeurs dans leur gestion. Ce sont plutôt les valeurs qui
déterminent le changement et non pas les styles de direction.
ü Les interviewés dans le secteur alimentaire
déterminent les changements par les valeurs (71,4%) et rarement à
travers le style (28,6%).
VI- L'évaluation du changement
Selon les dirigeants interviewés, l'évaluation
du changement organisationnel peut prendre plusieurs dimensions ; en effet
les réponses peuvent se résumer dans ces
répliques :
· « L'évaluation peut être
déterminée à travers la détermination des objectifs
qualitatifs et quantitatifs ».
· « Le changement organisationnel est
nécessaire afin d'adapter les entreprises aux mutations externes
auxquelles l'environnement est sujet ».
· « Le changement a du mal à se percer
et ce à cause de la mentalité et de la difficulté de
mettre en place les systèmes d'information adéquats et
d'appliquer les changements de procédures ».
· « Le changement réussi doit faire
appel à la communication et aux réunions ».
· « C'est une étape à franchir
malgré qu'elle perturbe l'organisation. La société peut
écarter l'étendu du changement par l'encouragement de ses
employés ».
· « Il est inévitable, essentiel, vital
et de première nécessité ».
· « On passe du stade de l'obligation vers
celui du choix ; le plus difficile reste de changer les
mentalités ».
· « Le changement est toujours positif, le plus
difficile c'est d'y parvenir ».
· « L'évaluation passe par le changement
de comportement en fonction de ceux qui ont adhéré à son
processus. Il est question par la suite de voir les
résultats ».
· « L'évaluation passe par la
productivité, le défi d'initiatives, les résultats, la
planification, les compétences et le mode de gestion ».
· « Inefficace, à condition qu'il soit
adapté à une structure bien définie et à un
typologie d'un marché en perpétuelles mutations ».
CONCLUSION EMPIRIQUE
A travers la partie empirique, nous avons cherché
à répondre à la problématique suivante :
Peut-on déterminer la nature de la relation tripartite du
changement organisationnel, de style de direction et des valeurs
managériales ?
Nous avons illustré dans la première partie que
le changement organisationnel obéit à une nature qui donne
naissance à quatre types du changement organisationnel. Nous avons aussi
élaboré que le style de direction et en tenant compte de la
complexité cognitive et la tolérance à
l'ambiguïté peut être soit hiérarchique, soit
analytique, soit conceptuel, soit béhavioriste. Nous avons aussi conclu
que tout dirigeant fera appel à des valeurs managériales pour
assurer sa prise de décision.
Notre objectif de recherche étant de déterminer
la contribution des valeurs managériales aussi bien pour chaque style de
direction que pour chaque nature du changement organisationnel et de
déterminer la relation entre le style de direction et la nature du
changement organisationnel qui lui est relative.
A partir des résultats de la partie empirique, nous
dégageons les conclusions suivantes :
* Parmi les dirigeants interviewés 66,7% affirment que
le changement est un nouvel équilibre.
* Le changement organisationnel est adopté par 81,3%
des entreprises visitées.
* Le changement est planifié par 68,8% des
dirigeants.
* Les entreprises interrogées adoptent pour 77,1% un
style hiérarchique.
Dans le cadre de la vérification de notre proposition
de recherche, nous avons abouti aux résultats suivants : (Nous
proposons les équations dans l'annexe 2).
1-Au niveau de la contribution des valeurs aux styles
de direction :
L'ambition est de déterminer la part relative de chaque
valeur dans le conditionnement du style de direction. Analytiquement, chaque
style peut être formulé comme suit :
Si = f (Vj)
Avec S : Style de direction
i =hiérarchique, analytique,
conceptuel, béhavioriste
V : Valeur
j=individualisme,
créativité, mérite, engagement, intégration,
transparence, consensus, réactivité, pérennité,
excellence, autonomie.
Styles
Valeurs
|
Style hiérarchique
|
Style analytique
|
Style conceptuel
|
Style béhavioriste
|
Individualisme
|
8,25%
|
5,47%
|
6,23%
|
5,17%
|
Créativité
|
8,94%
|
10,44%
|
9,91%
|
10,29%
|
Mérite
|
10,57%
|
7,50%
|
7,6%
|
7,81%
|
Engagement
|
8,61%
|
10,91%
|
10,32%
|
10,37%
|
Intégration
|
8,44%
|
10,6%
|
10,6%
|
10,64%
|
Transparence
|
9,88%
|
11,02%
|
10,83%
|
11,31%
|
Consensus
|
7,04%
|
9,91%
|
10,02%
|
11,07%
|
Réactivité
|
11,03%
|
9,57%
|
9,71%
|
8,51%
|
Pérennité
|
7,81%
|
9,96%
|
9,51%
|
9,75%
|
Exellence
|
10,54%
|
8,17%
|
8,41%
|
8,13%
|
Autonomie
|
8,89%
|
6,45%
|
6,86%
|
6,95%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Dans le cadre des assurances, la
contribution des valeurs managériales est ainsi
présentée :
Styles
Valeurs
|
Style hiérarchique
|
Style analytique
|
Style conceptuel
|
Style béhavioriste
|
Individualisme
|
9,56%
|
4,28%
|
4,38%
|
5,88%
|
Créativité
|
7,78%
|
11,86%
|
10,37%
|
9,97%
|
Mérite
|
11,02%
|
4,85%
|
5,76%
|
7,16%
|
Engagement
|
7,78%
|
11,86%
|
10,37%
|
10,23%
|
Intégration
|
7,13%
|
9,43%
|
11,18%
|
9,85%
|
Transparence
|
9,08%
|
12,29%
|
11,52%
|
11,13%
|
Consensus
|
7,13%
|
11,42%
|
11,18%
|
11,13%
|
Réactivité
|
10,86%
|
9,86%
|
9,79%
|
9,08%
|
Pérennité
|
7,13%
|
10,86%
|
11,18%
|
9,97%
|
Exellence
|
11,18%
|
7,43%
|
7,37%
|
8,06%
|
Autonomie
|
11,35%
|
5,86%
|
6,90%
|
7,54%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Au niveau des banques, nous
aboutissons aux formules suivantes :
Styles
Valeurs
|
Style hiérarchique
|
Style analytique
|
Style conceptuel
|
Style béhavioriste
|
Individualisme
|
8,97%
|
5,16%
|
5,58%
|
3,93%
|
Créativité
|
7,77%
|
11,13%
|
10,32%
|
11,56%
|
Mérite
|
10,90%
|
7,5%
|
6,42%
|
5,66%
|
Engagement
|
7,69%
|
11,61%
|
11,01%
|
11,31%
|
Intégration
|
8,01%
|
11,37%
|
10,47%
|
11,07%
|
Transparence
|
10,26%
|
10,81%
|
10,93%
|
11,8%
|
Consensus
|
8,81%
|
10,65%
|
11,24%
|
12,13%
|
Réactivité
|
12,02%
|
9,19%
|
9,1%
|
8,11%
|
Pérennité
|
7,61%
|
9,27%
|
9,94%
|
10,33%
|
Exellence
|
11,14%
|
7,5%
|
8,95%
|
8,85%
|
Autonomie
|
8,82%
|
5,81%
|
6,04%
|
5,25%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* A partir des entreprises interrogées dans le cadre
du secteur des télécommunications, nous
pouvons affirmer que la contribution des valeurs est comme suit :
Styles
Valeurs
|
Style hiérarchique
|
Style analytique
|
Style conceptuel
|
Style béhavioriste
|
Individualisme
|
8,02%
|
5,29%
|
6,91%
|
5,39%
|
Créativité
|
10,29%
|
8,89%
|
8,76%
|
9,36%
|
Mérite
|
9,83%
|
8,18%
|
9,83%
|
9,22%
|
Engagement
|
8,47%
|
10,86%
|
9,83%
|
9,5%
|
Intégration
|
8,47%
|
10,44%
|
10,22%
|
10,92%
|
Transparence
|
9,08%
|
10,01%
|
10,62%
|
11,35%
|
Consensus
|
7,56%
|
8,89%
|
8,76%
|
11,35%
|
Réactivité
|
11,65%
|
8,74%
|
9,83%
|
7,66%
|
Pérennité
|
6,96%
|
8,89%
|
8,37%
|
11,35%
|
Exellence
|
9,53%
|
9,59%
|
9,43%
|
5,96%
|
Autonomie
|
10,14%
|
9,59%
|
7,44%
|
7,94%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Dans le cadre du secteur agroalimentaire, les parts
relatives de la contribution des valeurs dans le détermination des
styles de direction est comme suit :
Styles
Valeurs
|
Style hiérarchique
|
Style analytique
|
Style conceptuel
|
Style béhavioriste
|
Individualisme
|
6,79%
|
6,27%
|
8,07%
|
5,96%
|
Créativité
|
10,05%
|
9,80%
|
10,04%
|
9,64%
|
Mérite
|
10,33%
|
8,75%
|
8,95%
|
9,94%
|
Engagement
|
10,15%
|
9,63%
|
9,65%
|
9,94%
|
Intégration
|
9,6%
|
10,6%
|
10,43%
|
10,54%
|
Transparence
|
10,87%
|
11,13%
|
10,14%
|
10, 84%
|
Consensus
|
6,89%
|
8,83%
|
8,27%
|
9,54%
|
Réactivité
|
9,6%
|
10,34%
|
11,02%
|
9,15%
|
Pérennité
|
8,88%
|
10,6%
|
8,27%
|
7,75%
|
Exellence
|
10,05%
|
8,48%
|
7,78%
|
8,85%
|
Autonomie
|
6,79%
|
5,57%
|
7,38%
|
7,85%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
2- La relation entre le style de direction et la
nature du changement organisationnel :
A- La majorité des dirigeants (93,8%)
affirment que les valeurs managériales déterminent la nature du
changement organisationnel.
Ainsi analytiquement, chaque nature du changement
organisationnel peut être ainsi formulée :
Ci = f (Vj) =
Avec C : la nature du changement
organisationnel
i =radical, incrémental, par
palier, anarchique
V : Valeur
j =individualisme,
créativité, mérite, engagement, intégration,
transparence, consensus, réactivité, pérennité,
excellence, autonomie.
D'où la contribution des valeurs managériales
est comme suit :
Changement
Valeurs
|
Changement radical
|
Changement incrémental
|
Changement par palier
|
Changement anarchique
|
Individualisme
|
10,21%
|
6,4%
|
6,19%
|
14,17%
|
Créativité
|
9,11%
|
10,88%
|
8,72%
|
8,8%
|
Mérite
|
7,67%
|
9,33%
|
8,28%
|
8,44%
|
Engagement
|
10,11%
|
9,7%
|
8,75%
|
8,29%
|
Intégration
|
8,14%
|
9,27%
|
10,39%
|
9,21%
|
Transparence
|
9,17%
|
9,37%
|
10,39%
|
7,37%
|
Consensus
|
8,91%
|
10,65%
|
11,19%
|
7,77%
|
Réactivité
|
9,17%
|
8,74%
|
9,22%
|
9%
|
Pérennité
|
8%
|
9,96%
|
10,96%
|
7,93%
|
Exellence
|
10,84%
|
8,74%
|
8,21%
|
9,05%
|
Autonomie
|
8,67%
|
6,96%
|
7,71%
|
9,97%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Dans le cadre des assurances, nous aboutirons aux
résultats suivants :
Styles
Valeurs
|
Changement radical
|
Changement incrémental
|
Changement par palier
|
Changement anarchique
|
Individualisme
|
10,59%
|
5,95%
|
4,97%
|
14,77%
|
Créativité
|
10,4%
|
10,61%
|
11,09%
|
7,63%
|
Mérite
|
6,43%
|
9,49%
|
7,45%
|
7,63%
|
Engagement
|
9,64%
|
11,09%
|
9,77%
|
7,63%
|
Intégration
|
9,07%
|
11,09%
|
11,09%
|
7,63%
|
Transparence
|
9,64%
|
7,23%
|
11,92%
|
7,63%
|
Consensus
|
9,64%
|
11,09%
|
10,76%
|
7,63%
|
Réactivité
|
8,32%
|
9,97%
|
10,93%
|
7,63%
|
Pérennité
|
6,99%
|
9,33%
|
11,42%
|
9,42%
|
Exellence
|
10,96%
|
5,95%
|
4,97%
|
11,20%
|
Autonomie
|
8,32%
|
8,20%
|
5,63%
|
11,20%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Au niveau des banques :
Styles
Valeurs
|
Changement radical
|
Changement incrémental
|
Changement par palier
|
Changement anarchique
|
Individualisme
|
8,78%
|
7,69%
|
5,85%
|
11,66%
|
Créativité
|
8,7%
|
10,38%
|
8,6%
|
8,11%
|
Mérite
|
7,79%
|
7,98%
|
9,13%
|
9,29%
|
Engagement
|
10,25%
|
9,28%
|
7,36%
|
8,11%
|
Intégration
|
9,11%
|
9,28%
|
11%
|
10,47%
|
Transparence
|
9,43%
|
8,88%
|
10,37%
|
8,11%
|
Consensus
|
9,11%
|
11,18%
|
11,7%
|
8,78%
|
Réactivité
|
9,52%
|
7,88%
|
9,66%
|
8,11%
|
Pérennité
|
9,18%
|
10,18%
|
9,84%
|
8,11%
|
Exellence
|
10,17%
|
11,68%
|
8,69%
|
9,29%
|
Autonomie
|
7,96%
|
5,59%
|
7,8%
|
9,96%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Les résultats dans le cadre des entreprises de
télécommunications sont comme suit :
Styles
Valeurs
|
Changement radical
|
Changement incrémental
|
Changement par palier
|
Changement anarchique
|
Individualisme
|
14,6%
|
4,10%
|
8,38%
|
17,94%
|
Créativité
|
10,4%
|
10,92%
|
6,56%
|
12,78%
|
Mérite
|
4,8%
|
10,07%
|
9,11%
|
9,35%
|
Engagement
|
11,2%
|
8,53%
|
9,11%
|
5,89%
|
Intégration
|
6,4%
|
9,90%
|
7,65%
|
7,86%
|
Transparence
|
9%
|
11,43%
|
9,11%
|
5,89%
|
Consensus
|
9%
|
10,92%
|
12,20%
|
5,89%
|
Réactivité
|
9%
|
7,85%
|
7,65%
|
9,35%
|
Pérennité
|
4,8%
|
8,53%
|
10,56%
|
5,89%
|
Exellence
|
11,8%
|
8,53%
|
9,11%
|
7,86%
|
Autonomie
|
9%
|
9,22%
|
10,56%
|
11,30%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
* Pour assurer les changements dans le cadre du secteur
alimentaire, les dirigeants assurent comme suit la contribution des valeurs
managériales :
Styles
Valeurs
|
Changement radical
|
Changement incrémental
|
Changement par palier
|
Changement anarchique
|
Individualisme
|
9,33%
|
6,86%
|
6,10%
|
13,85%
|
Créativité
|
8%
|
11,76%
|
8,59%
|
7,56%
|
Mérite
|
10,26%
|
10,42%
|
7,23%
|
7,56%
|
Engagement
|
9,50%
|
10,05%
|
9,60%
|
10,79%
|
Intégration
|
7,07%
|
7,47%
|
10,85%
|
10,07%
|
Transparence
|
8,53%
|
9,44%
|
10,17%
|
7,56%
|
Consensus
|
8%
|
9,56%
|
10,17%
|
8,27%
|
Réactivité
|
9,33%
|
9,56%
|
8,47%
|
10,79%
|
Pérennité
|
8,93%
|
11,27%
|
12,32%
|
8,27%
|
Exellence
|
11,20%
|
7,48%
|
9,27%
|
8,27%
|
Autonomie
|
9,86%
|
6,13%
|
7,23%
|
7,01%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
B- La relation entre les styles de direction
et la nature des changements organisationnels :
Parmi les dirigeants visités 75% affirment que la
prise de décision détermine la nature des changements
organisationnels.
Ø Le style hiérarchique produit pour 45,5% un
changement radical.
Ø Le style analytique facilite selon 43,8% des
interviewés la gestion d'un changement incrémental.
Ø Le style conceptuel favorise selon 41,7% des
entreprises visitées un changement par palier.
Ø Le style béhavioriste produit à parts
égales un changement par palier (29,2%), un changement
incrémental (25%) ou un changement radical (18,8%).
* Dans le cadre des assurances, nous enregistrons les
conclusions suivantes :
Ø Le style hiérarchique produit pour 40% des
dirigeants un changement radical.
Ø Le style conceptuel facilite selon 40% des
interviewés la gestion d'un changement incrémental.
Ø Le style conceptuel ou béhavioriste favorise
selon 50% des entreprises visitées un changement par palier.
* Dans le cadre des banques :
Ø Le style hiérarchique produit pour 50% un
changement radical.
Ø Le style analytique facilite selon 37,5% des
interviewés la gestion d'un changement incrémental ou radical.
Ø Le style conceptuel favorise selon 43,8% des
entreprises visitées un changement radical.
Ø Le style béhavioriste produit à parts
égales un changement par palier (31,3%) ou un changement
incrémental (31,3%).
* Dans le secteur des
télécommunications :
Ø Le style hiérarchique produit pour 25% un
changement anarchique.
Ø Le style conceptuel favorise selon 25% des
entreprises visitées un changement incrémental.
Ø Le style béhavioriste produit selon 25% des
interviewés un changement par palier.
* Les dirigeants du secteur agroalimentaire nous affirment les
résultats suivants :
Ø Le style hiérarchique produit pour 71,4% un
changement radical.
Ø Le style analytique facilite selon 78,6% des
interviewés la gestion d'un changement incrémental.
Ø Le style conceptuel favorise selon 78,6% des
entreprises visitées un changement par palier.
Ø Le style béhavioriste produit à parts
égales un changement par palier, un changement incrémental ou un
changement radical.
* De même, on note que les valeurs permettent de
produire :
1- La structure de style de direction (66,7%).
2- La typologie du changement organisationnel (33,3%).
Ce classement est adopté par tous les secteurs
visités.
* Le style de direction permet le choix :
1- Des valeurs managériales (52,1%).
2- De la typologie du changement organisationnel (47,9%).
Ce classement est adopté par le secteur
agroalimentaire. Cependant, les assurances cherchent en premier lieu de
gérer la typologie du changement. Par ailleurs, les banques et les
entreprises du secteur des télécommunications assurent à
travers le style de direction et à parts égales aussi bien le
choix des valeurs managériales que le choix des actions pour
gérer le changement organisationnel.
En général, la majorité des dirigeants
(93,8%) affirment que la nature du changement organisationnel dépend des
valeurs managériales et 75% affirment l'influence des styles de
direction. Ces résultats viennent confirmer la troisième
hypothèse à savoir :
H3 : « la nature du changement
organisationnel dépend de l'interaction entre le style de direction et
les valeurs managériales ».
En effet, ceci est confirmé à travers la
dernière question posée (45,8%).
Pour connaître la contribution des styles et des valeurs
dans le gestion du changement organisationnel, nous présentons les
résultats suivants :
En posant séparément aux dirigeants si les
valeurs managériales et les styles de direction produisent-ils la nature
des changements managériaux, les réponses se présentent
comme suit :
|
ANALYSE GLOBALE
|
ANALYSE SECTORIELLE
|
Assurances
|
Banques
|
Télécommunications
|
Agroalimentaire
|
STYLE
|
75%
|
70%
|
87,5%
|
25%
|
71,4%
|
VALEURS
|
93,8%
|
90%
|
100%
|
87,5%
|
92,9%
|
Le style de direction produit selon 75% la nature du
changement organisationnel. Ceci est souligné aussi bien par les
dirigeants du secteur des assurances, des banques et agroalimentaire. En ce
sens, ces dirigeants cherchent à valoriser leur chemin de conduite et
considérer leur façon d'agir comme le moyen nécessaire
sino suffisant pour gérer le changement.
Cependant, les dirigeants interviewés dans le cadre du
secteur des télécommunications trouvent dans le style de
direction le moyen faible de gérer les changements existants et du moins
de choisir les actions de ce changement. Aujourd'hui, l'intérêt se
porte au niveau des valeurs managériales. Un changement organisationnel
réussi passe par la culture.
Par ailleurs, le style de direction qui émane de
l'individu, lequel est conditionné par un ensemble de valeurs
managériales, favorise le choix des actions du changement pour assurer
les modifications nécessaires.
Ainsi, mettre l'accent sur les valeurs managériales
c'est aussi souligner l'importance du chemin visualisé en tenant compte
des prédispositions mentales de l'individu; c'est encore souligné
l'importance du style de direction.
On remarque aussi que d'après l'analyse globale et
celle sectorielle, tous les dirigeants soulignent l'importance des valeurs
managériales. Ces dernières déterminent le comportement de
tout un chacun et se trouvent être le miroir à travers lequel tout
individu s'identifie. La contribution des valeurs managériales est plus
déterminante que celle du style de direction. En effet, la dimension
culturelle est écrasante. D'après les dirigeants, la valeur
dominante dans toute société conditionne toutes les
velléités du changement organisationnel. Il ne faut pas cependant
éliminer totalement la contribution du type du style de direction car ce
sont les valeurs qui déterminent le style de direction.
Pour cerner encore les résultats, nous proposons ce
tableau :
|
ANALYSE GLOBALE
|
ANALYSE SECTORIELLE
|
Assurances
|
Banques
|
Télécommunications
|
Agroalimentaire
|
VALEURS
|
29,2%
|
40%
|
50%
|
25%
|
0%
|
STYLE
|
25%
|
20%
|
43,8%
|
0%
|
21,4%
|
INTERACTION
|
45,8%
|
40%
|
6,3%
|
75%
|
78,6%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Dans le cadre des assurances, les valeurs managériales
produisent le choix des actions du changement organisationnel selon 40% des
interviewés. C'est la dimension culturelle qui est prédominante.
Mais, faut-il souligner que 30% soulignent la nécessité d'avoir
recours à son style de direction et que 30% affirmant l'importance de
l'interaction entre le style de direction et les valeurs managériales.
Les dirigeants dans le cadre des assurances en soulignant
l'importance des valeurs se trouvent contraints devant la
nécessité de mettre l'accent sur le style de direction. Ceci
s'explique par le fait que les valeurs elles mêmes déterminent le
style de direction.
Par ailleurs, la nature du changement organisationnel dans le
cadre des banques est déterminée par la structure du style de
direction. Ces dirigeants soulignent en fait l'importance des valeurs car le
style n'est conditionné qu'à travers les valeurs
managériales. Ils affirment que le style est cependant le plus essentiel
dans le choix des actions du changement organisationnel.
Les dirigeants du secteur des télécommunications
négligent la contribution du style de direction. Ce sont les valeurs
managériales qui conditionnent la nature du changement
organisationnel ; cependant, les valeurs déterminent le style de
direction.
Dans le secteur agroalimentaire, le style est plus important
car c'est à travers le style que le changement sera géré
et non en tenant compte des valeurs.
Pour assurer la gestion de la nature du changement,
l'interaction entre le style de direction et les valeurs managériales
favorise :
1- Les valeurs managériales (68,8%).
2- La structure de prise de décision (33,3%).
Ø Dans le cadre des assurances :
1- Les valeurs managériales (60%).
2- La structure de prise de décision (40%).
Ø Dans le cadre des banques :
1- Les valeurs managériales (75%).
2- La structure de prise de décision (25%).
Ø Dans le cadre des
télécommunications :
1- Les valeurs managériales (62,5%).
2- La structure de prise de décision (37,5%).
Ø Dans le cadre du secteur agroalimentaire :
1- Les valeurs managériales (71,4%).
2- La structure de prise de décision (28,6%).
Conclusion Générale
Ce travail est consacré pour déterminer la
relation entre le style de direction et la nature du changement
organisationnel. Nous avons élaboré une étude empirique
dans le cadre du secteur des services en côtoyant les assurances, les
banques et le secteur des télécommunications ; et le secteur
industriel à travers l'activité agroalimentaire.
Nous avons cherché à répondre à
notre problématique :
Peut-on déterminer la nature de la relation
tripartite du changement organisationnel, de style de direction et des valeurs
managériales ?
A partir de la première partie, nous avons
établi un schéma explicatif de la dépendance entre la
nature du changement organisationnel et le style de direction à travers
les valeurs managériales. En ce sens, se doter d'un style de direction
pour assurer la prise de décision fait appel à un comportement
qui est le miroir des valeurs. De même, assurer une action de gestion
dépend de l'ensemble des valeurs auquel tout dirigeant fait
référence. Ainsi, la relation entre la nature du changement
organisationnel et le style de direction est conditionnée par les
valeurs managériales.
L'élaboration empirique a permis de relever les
résultats suivants :
v Le style de direction est conditionné par les valeurs
managériales.
v La nature du changement organisationnel dépend de la
contribution des valeurs managériales.
v Le style de direction détermine la nature du
changement organisationnel ; à savoir :
§ le style hiérarchique produit le changement
radical ;
§ le style analytique produit le changement
incrémental ;
§ le style conceptuel produit le changement par
palier ;
§ le style béhavioriste produit à parts
relatives le changement radical, incrémental ou par palier.
* Dans le cadre des assurances, nous
enregistrons que Le style hiérarchique produit un changement radical, le
style conceptuel facilite la gestion d'un changement incrémental, le
style conceptuel ou béhavioriste favorise un changement par palier.
* Dans le cadre des banques,le style
hiérarchique produit un changement radical, le style analytique facilite
la gestion d'un changement incrémental ou radical, le style conceptuel
favorise un changement radical et le style béhavioriste produit à
parts égales un changement par palier ou un changement
incrémental.
* Dans le secteur des
télécommunications, le style hiérarchique produit un
changement anarchique, le style analytique reste ambigu pour réaliser un
changement radical, le style conceptuel favorise un changement
incrémental et le style béhavioriste produit un changement par
palier.
* Les dirigeants du secteur agroalimentaire
nous affirment que le style hiérarchique produit un changement radical,
le style analytique facilite selon la gestion d'un changement
incrémental, le style conceptuel favorise selon un changement par palier
et le style béhavioriste produit à parts égales un
changement par palier, un changement incrémental ou un changement
radical.
Les résultats obtenus au niveau de l'analyse globale et
celle sectorielle démontre que la nature du changement organisationnel
dépend du style de direction et des valeurs managériales. En
définitif, la proposition de recherche est vérifiée au
niveau de la troisième hypothèse :
H3 : « la nature du changement
organisationnel dépend de l'interaction entre le style de direction et
les valeurs managériales ».
Il convient aussi de souligner que ces résultats ont
été fournis dans le cadre des assurances, des banques, des
entreprises de télécommunications et dans l'activité
agroalimentaire. Ceci constitue un apport pour tout dirigeant.
Les valeurs sont essentielles pour tout changement.
Le changement est en effet tributaire du style de direction qui est lié
aux valeurs managériales. En ce sens, tout changement obéit au
binôme ( styles, valeurs) et les résultats montrent que les
valeurs déterminent le changement, le style s'adapte. En effet, le style
est soldé par les valeurs.
Notre travail de recherche se base essentiellement sur le
modèle conceptuel qui a permis de synthétiser la contribution des
valeurs managériales dans la prise de décision et dans le choix
des actions du changement organisationnel.
Les conclusions empiriques confirment à priori la
dépendance entre la nature du changement organisationnel et le style de
direction en tenant compte essentiellement des valeurs managériales.
Néanmoins, le degré de pertinence des
réponses tient en considération le background des dirigeants
interviewés. Le degré de pertinence des réponses est
conditionné par leur conviction, leur culture et leur fonction. En ce
sens, les résultats obtenus sont la validation de chaque axe et
dépendent d'un tout cohérent. La limite de ce travail
réside donc dans les réponses subjectives que les
interviewés nous ont communiquées.
Par ailleurs, pour réussir un changement
organisationnel, on doit se doter d'un budget permanent et planifie, d'un
système d'information, d'une maîtrise des techniques, de cadres
compétents et formés. Il est question de voir le changement
organisationnel comme une approche globale.
S'il est indéniable de reconnaître la valeur du
changement organisationnel, l'évaluation de l'investissement en
changement organisationnel et la typologie des actions envisagées
conditionnent dans une large mesure la réussite des entreprises dans
cette période de globalisation et justifient un approfondissement sur un
sujet aussi important que celui de l'évaluation des actions du
changement organisationnel.
Le coût est-il à la hauteur du profit
résultant du changement ? Constitue-il un
« impôt » à payer ? Il peut faire l'objet
de négociation. L'enjeu mérite réflexion et
approfondissement.
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* 1 Senge Peter et
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* 2 Beckard
Richard « La gestion du changement dans les
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* 3 Vandangeon-Demuez
Isabelle « la dynamique des processus de
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* 4 Idem,
op.cit, p120.
* 5 Hafsi Taieb
&Fabi Bruno, « Les fondements
du changement stratégique », Edition Transcontinental,
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* 6 Ouimet
Gérard et Dufour Yves « Vivre et gérer le
changement ensemble? », Revue Française de Gestion,
n°113, Mars-Avril-Mai 1997, p32.
* 7 Idem, op.cit, p23.
* 8 Daft et
Beckard « Réflexions sur le changement dans les
organisations », cité par March James.G dans
son ouvrage « Décisions et organisations »,
Editions d'organisations,1988, p95.
* 9
Rye Colin « Change Management Action
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*
10Bériot Dominique
« Du microscope au macroscope : l'approche systémique du
changement dans l'entreprise », ESF, Paris,1992, p105.
* 11 Senge Peter
&col., op.cit, p21.
* 12 Nobert
Alter « Les innovations du quotidien :L'innovation
dans les entreprises », Futuribles, Janvier 2002,
n°271, p5.
* 13
Pierre Laurent « Il reste un
siècle avant l'an 2000 », Revue Française de Gestion,
Volume20, n°2, Septembre 1995, p13.
* 14Hafsi Taeib et
Fabi Bruno, op.cit, p59.
* 15Kotter
John.P « Qu'est-ce que le leadership »,
cité dans « le leadership », Harvard Business
Review, Editions d'organisation, l'Expansion Management Review, Juillet1999,
p58.
* 16 idem, p61.
* 17 Heitz Ronald.A
et Laurie Donald.L.« Le leadership en
tant que travail », cité dans « Le
leadership », op.cit, p238.
* 18
Senge Peter & col « La
danse du changement »,op.cit, p22.
* 19 Idem, pp23-27.
* 20
Mreiden Alain « Le
profil-type du consultant », Revue Française de
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* 21 Heller
Robert « Gérer le changement »,
Manager pratique,1999, p46.
* 22
Cruellas Philippe, op.cit, p115.
* 23
Bennis Warren « Devenir un
leader des leaders », cité par Rowan Gibson,
op.cit, p185.
* 24 Kotter
John.P, op.cit, p69.
* 25 De Bettignies
Henri Claude , op.cit, p55.
* 26 Idem, p75.
* 27 Probst Gilbert
J.B, Mercier Jean Yves, Buggimann Olivier, Rakolobarison
Aina, « Organisation et Management : guider le
développement de l'entreprise « », Tome3, Editions
d'organisation, 1977, pp150-165.
* 28 Idem, p66.
* 29 Bartoli Annie,
Hermel Philippe « Le développement de
l'entreprise : nouvelles conceptions et pratiques », Economica,
p73.
* 30
Beckard cité par De Bettignies Henri Claude,
op.cit, p76.
* 31 Bennis
cité par Bartoli Annie et Hermel Philippe, op.cit,
p74.
* 32
Margulies Newton « Pour une adaptation
collective de l'entreprise au changement », cité
par De Bettignies Henri Claude, op.cit, p76.
* 33
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* 34 Brilman
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* 35 Rye
Colin , op.cit, p23.
* 36 Idem, p24.
* 37Brilman
Jean , « L'entreprise
réinventée », op.cit, p45.
* 38 idem, p45.
* 39 idem, p46.
* 40 Hammer er
Champy, cité par Michel Ghertman
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rapide », Revue Française de Gestion, Septembre-Octobre 1994,
p103.
* 41
Brilman Jean « Meilleurs pratiques
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* 42 Jean
Brilman « L'entreprise
réinventée »,op.cit, pp107-108.
* 43 Hafsi Taieb
& Fabi Bruno, op.cit, p 48.
* 44
Hafsi Taieb « Les structures
dans la tête », Revue Internationale de Gestion, Volume 20,
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* 45 Hafsi
Taeib& Fabi Bruno,op.cit, p192.
* 46 Schein
,cité par Taieb Hafsi & Bruno
Fabi, op.cit, p184.
* 47 Senge
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* 48 Bourbonnais
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* 49 Johnson
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* 50 Perret
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* 51 idem, p145.
* 52 Bourbonnais
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* 53
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* 54 Forreter
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* 55
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*
56Sainsaulieu Renaud cité
par Henri Claude de Bettignies dans son
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* 57
Margulies Newton cité par
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* 58
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* 60 Guilton
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* 61 Hafsi Taieb
& Fabi Bruno, op.cit, p 109.
* 62 Idem,op.cit, p109.
* 63 Idem,op.cit, p54.
* 64 Mintzberg.H,
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* 65 Idem, p 334.
* 66 Idem, op. cit., p
334.
* 67 Mintzberg.H,
Ahlshand.B, Lampel.J ,op.cit, p333.
* 68 Hafsi Taieb
& Fabi Bruno,op.cit, p119.
* 69 Idem. P 105.
* 70 Perret
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* 71 Mintzberg.H,
Ahlshand.B, Lampel.J, op.cit, p293.
* 72 Idem, p297.
* 73 Idem , p 143.
* 74 Hafsi Taieb,
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* 75 Hafsi Taieb,
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* 76
Véronique Perret et Ramantsoa Bernard,op.cit, p143.
* 77 Hafsi Taieb,
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* 86 Demers
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* 87 Giroux
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* 88 Hafsi Taieb et
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* 89
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* 91
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* 92 Mintzberg.H,
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* 93 Idem, p188,
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* 94 Idem, p188.
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* 187 PRIME
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* 191
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* 204 FRIOUI
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* 205 PRIME
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(EVS) cité par Pierre Bréchon, Jean François
Tchernia « Les enquêtes sue les valeurs des
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* 208 BRECHON
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* 209 PRIME
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* 210 AKTOUF
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* 212 PRIME
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* 213
FRIOUI Mohamed « Cours Management
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* 214 PRIME
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* 215 MAURICE
Marc, HIROATSU Nohara « la création
de nouvelles activités », Problèmes politiques et
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d'entreprises fondé sur les participations croisées de capitaux,
incluant des banques, diverses industries et maisons de commerce. Il permet des
relations d'affaires sur le long terme et peut rendre plusieurs formes y
compris celle de réseaux cité in Problèmes politiques et
sociaux, p6.
* 217 MAURICE
Marc, HIROATSU Nohara « la création
de nouvelles activités », p 62.
* 218 SHUMADA
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Problèmes politiques et sociaux, n°820, Avril 1999, p18.
* 219 KAMEYAMA
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* 221 C.B.M
Consultant en RH « Le management des compétences
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* 230
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* 231
Fédération AgroAlimentaire.