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La réinsertion familiale des enfants de la rue dans la ville de Ndjaména au Tchad: Etat des lieux et perspectives

( Télécharger le fichier original )
par Jacob NOUBATOINGAR LOGTO
Ecole des Cadres Supérieurs en Travail Social de Ouagadougou- Burkina - faso - Diplôme d'Etat d'Inspecteur d'Education Spécialisée 2005
  

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Tableau n° 1 : Répartition des enfants recensés vivant dans la

Rue

Ville

Enfants vivant dans la rue et Enfants de la rue

Pourcentages

Abéché

467

6,6

Bongor

505

7,2

Doba

222

3,2

Kélo

1103

15,7

Moundou

582

8,3

N'djamena

3570

50,8

Sarh

582

8,3

Total

7031

100,0

Source : Etude sur l'ampleur du phénomène des enfants de la rue au Tchad, novembre

2002 - avril 2003.

Tableaux 2 : Répartition générale des enfants par Catégories

Catégories d'enfants

Effectifs

Pourcentage.

Enfants vivant dans la rue

653

9,3

Enfants de la rue

6208

88,3

Sans réponse

170

2,4

Total

7031

100,0

Source : Etude sur l'ampleur du phénomène des enfants de la rue au Tchad, novembre

2002 - avril 2003.

Tableaux 3 : Fréquentation scolaire selon les catégories d'enfants

Fréquentation scolaire

Enfants vivant dans la rue

Enfants de la rue

Pourcentage

Vont à l'école

87

3137

48,3

Ne vont pas à l'école

544

2912

51,7

Total

631

6049

100,0

Source : Etude sur l'ampleur du phénomène des enfants de la rue au Tchad, novembre

2002 - avril 2003.

La lutte contre le phénomène au Tchad se traduit par la mise en place d'institutions et de structures par l'Etat à travers le MASF.

Ce qui traduit une volonté politique du gouvernement en matière d'encadrement et de protection de l'enfance. L'existence d'une structure d'internat (centre espoir de Koundoul pour l'enfance), en est le témoignage.

Cette volonté politique est renforcée par l'adoption de textes législatifs et réglementaires en matière de protection des enfants.

Les autorités se sont engagées à respecter les grands principes internationaux contenus dans les différentes déclarations, et à ratifier plusieurs conventions.

Il existe tout un ensemble d'instruments juridiques de protection de l'enfant au plan national et international.

La ratification de la convention relative aux droits de l'enfant par le Tchad (28 juillet 1990) a constitué un acte d'une grande importance pour le pays. Ainsi, pour traduire dans les faits les engagements, plusieurs actions ont été menées tant sur le plan politique que dans le domaine législatif :

- Le Tchad à travers le Ministère du plan et de la coopération a élaboré un plan d'orientation intitulé « Le Tchad : plan d'orientation à l'horizon 2000 » qui définit la politique de développement du pays à court, moyen et long terme. Ce plan a pour but d'assurer la promotion du secteur social. Dans cette optique, il offre un cadre dans lequel s'inscrivent les objectifs relatifs au développement et la protection des femmes et des enfants.

- Dès 1991, un groupe interministériel de travail sous la coordination du Ministère du plan s'est attelé à élaborer un programme national d'action en faveur de l'enfant Tchadien (PRONAFET) adopté par le gouvernement le 31 août 1995. Le PRONAFET définit les principaux objectifs pour la survie, la protection et le développement de l'enfant.

- Au niveau sectoriel, la promotion du secteur social entreprise s'est concrétisée à travers trois grandes politiques sectorielles : la santé et la nutrition, l'éducation de base et l'eau et l'assainissement.

- Un programme national de protection des enfants en circonstance particulièrement difficile a été mis en place, coordonné conjointement par le Ministère de la Femme, de l'Enfance et des Affaires et par le Ministère de la Justice.

- En plus des actions politiques ci-dessus, il faut relever la création de la Direction de l'enfance et des personnes handicapées au Ministère de l'action sociale et de la famille et l'existence de la Direction de la protection de l'enfance au ministère de la justice. A cela, s'ajoute la reconnaissance de plusieurs associations de défense, de promotion des droits de l'enfant notamment :

- la Ligue pour la promotion et la défense des droits de l'enfant (LPDDE)

- l'Association pour la promotion de l'enfant de la rue au Tchad (APERT) ;

- l'Association tchadienne amis des drogués (ATAD) ;

- SOS village d'enfants ;

- l'Orphelinat «  Béthanie »,

- l'Association d'entraide en faveur des enfants en détresse au Tchad (AEFEDT),

- l'Orphelinat « Bakane  Al Salam d'Abéché »

Sur le plan réglementaire et législatif, on note l'existence de plusieurs textes de lois parmi lesquels on peut retenir :

-Le décret n°371/77/CSM/MJ du 9 novembre 1977 portant statut des établissements pénitentiaires du Tchad ;

- L'ordonnance n°001/PCE/CDENACVG/91 portant réorganisation des armées ;

- L'ordonnance n°06/PR/92 du 28 avril 1992 portant statut général des militaires ;

- La charte des droits et libertés adoptée par la conférence nationale souveraine ;

- Le décret n°100/Aff. Sociales relatif à la protection de l'enfance et de l'adolescence 

- Et les textes législatifs (code pénal, code de procédure pénale, code du travail et de la prévoyance sociale) contiennent des dispositions sur la protection de l'enfant.

Malgré les actions entreprises au sein des différents départements ministériels et par les ONG et associations et par manque de synergie entre les différents intervenants, le ministère de l'action sociale et de la famille d'une part et les ONG et associations d'autre part, les enfants se trouvent partagés entre les stratégies et actions et cette situation nous préoccupe, d'où la question principale :

Quelles sont les causes des échecs de la réinsertion familiale des enfants de la rue dans la ville de Ndjaména ?

A cette question principale se rattachent les questions secondaires non moins importantes à savoir :

- Quelles sont les difficultés que rencontrent les enfants de la rue pour se réinsérer dans leurs familles ?

- Pourquoi les enfants de la rue qui retournent en famille n' y restent pas ?

- Quelle est l'attitude des parents vis-à-vis des enfants de la rue ?

Telles sont les questions auxquelles nous nous efforcerons de répondre à travers cette recherche.

I.2 : JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME

Le phénomène des enfants de la rue est de plus en plus préoccupant pour les parents et pour le gouvernement à cause de leur nombre qui ne cesse de croître de jour en jour. Leur présence dans la rue les soustrait de l'éducation de la formation professionnelle et les expose à des risques tels que les maladies, les accidents, la toxicomanie, ou le grand banditisme etc. Ce phénomène constitue un risque pour la sécurité des enfants et celle des populations et un frein au développement d'un pays, surtout lorsqu'il se manifeste de manière récurrente comme c'est le cas au Tchad.

Les résultats et les acquis obtenus par les structures de prise en charge des enfants de la rue au Tchad après des années d'existence sont appréciables et méritent d'être soutenus et renforcés. Mais, il ne sert à rien de prendre les enfants de la rue, de les garder dans un centre et de ne rien envisager pour eux à la sortie du centre comme c'est le cas du centre espoir de Koundoul et des centres privés. « Une action qui se contenterait d'améliorer les conditions de vie dans la rue est inutile, et même contre-productive, car elle incite les enfants à rester dans la rue (voire d'autres plus timides, à oser les rejoindre) ; ce que les enfants de la rue veulent, c'est comme tous les autres enfants - aller à l'école, apprendre un métier, fonder un jour leur propre famille, devenir respectables et respectés. Il faut donc impérativement leur proposer de sortir de la rue dans le respect de leur liberté et de leur personnalité et trouver avec chacun une solution qui aura toute la durée nécessaire5(*) »

Pourquoi cette recherche ?

Deux raisons nous ont motivé à mener cette recherche, sinon trois à savoir :

Premièrement :

Les résultats de l'étude sur l'ampleur du phénomène des enfants de la rue au Tchad menée par le gouvernement de la république du Tchad et l'UNICEF entre novembre 2002 et avril 2003 nous ont impressionné aiguisé notre curiosité à savoir pour quoi tant d'enfants vivent dans la rue : 7031, dont 6208 sont des enfants de la rue ;

Deuxièmement :

Nous avons constaté qu'il existe très peu d'études au Tchad sur la question de la réinsertion familiale des enfants de la rue. C'est pourquoi, la présente étude est d'un intérêt professionnel. Elle devrait permettre l'identification de nouvelles stratégies et actions pour répondre aux besoins des enfants qui s'enracinent dans la rue. Elle est également une contribution à la stratégie gouvernementale pour une meilleure prise en charge des enfants de la rue et dans la rue. Elle contribuera à donner plus de lisibilité au ministère de l'action sociale et de la famille dans la prise en charge des enfants de la rue et dans la rue ;

Troisièmement :

Il faut souligner que cette recherche répond également à des préoccupations d'ordre personnel. En effet après avoir passé 14 ans de notre vie professionnelle dans la rue, auprès des enfants handicapés, des enfants orphelins, enfants abandonnés et enfants de la rue, nous avons pu nous rendre compte de la nécessité et de l'intérêt d'une étude sur la réinsertion familiale des enfants de la rue afin d'apporter notre modeste contribution pour leur sortir de la rue.

Comment donc agir ? Quelles stratégies adopter pour extirper ces enfants de la rue et leurs donner une nouvelle forme de vie ?

Telles sont les préoccupations qui feront l'objet de notre présente étude.

I.3 : LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Les objectifs que nous visons à travers cette recherche sont les suivants :

I.3.1 : OBJECTIF GENERAL

Contribuer à la réinsertion familiale des enfants de la rue

I.3.2 : OBJECTIFS SPECIFIQUES

Identifier les causes des échecs de la réinsertion familiale des enfants de la rue ;

Proposer aux différents intervenants des solutions pour la réinsertion familiale des enfants de la rue.

La réponse à toutes ces questions passe nécessairement par la définition d'hypothèses que le travail de terrain devra permettre de vérifier.

I.4 : LES DIFFERENTES HYPOTHESES DE TRAVAIL

I.4.1 : HYPOTHESE PRINCIPALE

Le faible rendement des interventions en matière de réinsertion familiale des enfants de la rue s'explique par l'inefficacité des stratégies et des actions mises en oeuvre par les différents intervenants.

De cette hypothèse nous pouvons dégager les hypothèses secondaires suivantes :

I.4.2  HYPOTHESES SECONDAIRES

Ø La faible qualification des intervenants ne permet la mise en oeuvre d'actions éducatives efficaces

Ø Les stratégies et actions développées par les intervenants sont insuffisantes.

I.5 : REVUE DE LA LITTERATURE

Pour mieux comprendre le phénomène des échecs de la réinsertion familiale qui se traduit par l'enracinement des enfants dans la rue, nous avons fait le tour des différents débats sur la question à travers la littérature disponible et les entretiens exploratoires. De nos différentes recherches documentaires, nous avons rencontré très peu de documents qui abordent de façon spécifique le sujet de réinsertion familiale des enfants de la rue au Tchad. En revanche, il existe une abondante littérature tournant autour du phénomène « enfants de la rue » à travers le monde mais dominée par des récits qui décrivent les différentes causes qui sont à l'origine de la présence des enfants dans la rue. Les solutions préconisées sont aussi diversifiées que les causes. Quelle que soit l'option, les spécialistes semblent s'accorder pour dire que la meilleure solution demeure la réinsertion familiale car comme l'a dit Yves Marguerat6(*) « si les mots ont un sens, la « rue » est par définition le lieu de non droit, le contraire d'une société fondée sur une norme ».

L'essentiel de ce travail sur la réinsertion familiale des enfants de la rue de N'djamena repose sur l'expérience du terrain et différentes sources sont venues compléter cette recherche : littératures spécialisées (essentiellement des articles, des revues sur les enfants de la rue), études et rapports publiés par certaines organisations internationales (UNICEF, UNESCO).

Parmi ces nombreuses littératures qui se sont penchées sur le phénomène des enfants de la rue, nous retenons celle de Bernard Pirot :

Bernard Pirot dans son livre «  enfants des rues d'Afrique centrale » offre la possibilité de comprendre la réalité de la situation des enfants de la rue et des outils pour construire des solutions efficaces.

Pour Pirot, la problématique des enfants des rues concerne aussi celle de la lutte contre la pauvreté d'où il faut donner aux familles la possibilité d'accroître leurs ressources.

Mais pirot ne cite pas quelles sont ces possibilités. Pirot dit par contre concernant le difficile retour des enfants en famille que : « dans l'absolu, le retour en famille est bien sûr tout à fait souhaitable, mais dans les faits, il est assez rarement possible : la famille ne peut pas être la solution quand elle est elle-même, le problème. Il faut donc inventer d'autres manières de vivre ». Pirot propose que : « si le retour en famille n'est possible, on doit rendre à l'enfant un cadre de vie de type familial, c'est-à-dire une unité de taille restreinte, où il aura la possibilité collective et individuelle sur sa propre vie... » .

Pour la réinsertion familiale des enfants de la rue, Bernard Pirot propose en outre : - retrouver les parents,- établir une relation avec elle, -tenter une médiation en vue d'une éventuelle réinsertion. Cette action comprend généralement plusieurs étapes : une phase de pré enquête (recueil d'informations auprès de l'enfant ou des autres enfants de son groupe), une phase d'enquête proprement dite (recherche de la famille, recueil d'information auprès d'elle et du voisinage), une phase de négociation avec la famille et l'enfant, et enfin une phase éventuelle de réinsertion et de suivi. Pirot précise qu'avant de commencer la recherche d'une famille, les éducateurs doivent recueillir un certain nombre de renseignements assez précis auprès de l'enfant (pré enquête) : son nom, celui de ses parents ou de ses tuteurs, son quartier d'origine, la durée de sa présence dans la rue, les causes qui l'y ont conduit, etc.

Lorsque les éducateurs estiment avoir recueilli suffisamment d'informations, la phase d'enquête sociale proprement dite peut commencer. Il s'agit ici de retrouver la famille de l'enfant, de vérifier les informations qu'il a données, et d'évaluer s'il y a une possibilité de le réinsérer. Ce projet ne peut évidemment être envisagé que si l'enfant est d'accord pour revoir sa famille, et s'il accepte l'éventualité de retourner y vivre un jour. Les éducateurs cherchent généralement à établir un premier contact avec la famille sans la présence de l'enfant : ils doivent alors de comprendre l'histoire de le cellule familiale, et d'établir un premier diagnostic sur la possibilité, ou au contraire l'impossibilité d'une future réinsertion. Cette phase d'enquête est extrêmement délicate, car les réactions de la famille peuvent aller de l'accueil le plus chaleureux (par exemple lorsque l'enfant a fui dans la rue pour une vétille sans donner de nouvelle) à l'hostilité la plus affirmée, tout spécialement en cas d'accusations de sorcellerie (dans ce cas précis les voisins peuvent également manifester une certaine animosité envers l'enfant qui retourne en famille.

Bernard Pirot propose à cet effet, un schéma Pédagogique

SCHEMA PEDAGOGIQUE

Observation stabilisation remise en niveau

Centre d'écoute

Rue

Enquête sociale

Foyer d'hébergement

Formation professionnelle

Action éducation en milieu ouvert

Réinsertion familiale

Apprentissage

Scolarisation

Autonomie : Insertion socioprofessionnelle

Les travaux de Bernard Pirot nous ont aidé à comprendre le

Les travaux de Bernard Pirot nous ont aidé à comprendre le phénomène des enfants de la rue. Nous partageons son idée de « rendre à l'enfant un cadre de vie en créant une unité de taille restreinte de type familial où l'enfant de la rue qui ne peut pas retourner en famille aura une responsabilité individuelle et collective sur sa propre vie. L'idée de Pirot peut avoir son sens surtout pour les enfants totalement orphelins qui n'ont pas de proches parents pour les accueillir et pour les cas des enfants accusés de sorcellerie qui sont mal vue même par des voisins immédiats.

La cellule familiale est en effet le seul milieu de vie naturel de l'enfant, le lieu où il devrait normalement, s'épanouir sur le plan personnel, affectif, intellectuel et social.

Kaboré S Luc7(*) à partir de son étude sur deux institutions (ATD / Quart monde et INEPRO de Gampela au Burkina Faso a voulu savoir si les rééducations sont vraiment efficace pour une meilleure réinsertion sociale. Il est parti de l'hypothèse que ces centres qui sont l'ATD/quart monde et L'INEPRO ne permettent pas une réinsertion sociale satisfaisante des jeunes qui y sortent. L'étude de Kaboré S Luc tire la conclusion que :

- une enquête sociale préalable à l'admission des jeunes dans les centres de rééducation, qui est à même de diagnostiquer les problèmes pour faciliter leur prise en charge n'est pas menée 

- la qualification des encadreurs est insuffisante ;

- le suivi après centre n'est pas assuré.

A partir de ses entretiens auprès des responsables des structures et des anciens pensionnaires, il arrive à la conclusion que 40°/° des sortants de CESF (EX INEPRO) sont insérés contre 10°/° de l'ATD/quart monde.

Kaboré attribue les causes des échecs à :

- l'insuffisance de la formation professionnelle ;

- l'insuffisance la qualification du personnel ;

- manque d'intérêt manifesté par le milieu ;

- l'inadaptation de la structure pour la réinsertion de certains cas.

- A la fin, Kaboré S. Luc propose des mesures concrètes qui nous ont paru très pertinentes :

- une enquête sociale préalable à l'admission des jeunes dans les centres de rééducation ;

- la qualification des encadreurs

- le suivi après centre

Kaboré rejoint donc Bernard Pirot dans ses analyses et ses propositions de réinsertion des enfants de la rue à travers son étude.

L'étude de Kaboré nous a permis de l'analyse institutionnelle de l'Association Tchadienne « les Amis des Drogués ».

F.DALLAPE8(*) quant à lui a parlé dans son ouvrage (enfants de rue, enfants perdus ?) de la prise en charge individuelle et celle de la mobilisation de la communauté pour l'enfant et jeune de la rue.

Concernant la prise en charge individuelle, elle consiste à identifier un enfant de la rue et en fonction de ses besoins, mettre en place avec sa participation un projet. Il peut s'agir d'un projet de retour en famille, d'une inscription à l'école ou d'un placement en apprentissage auprès d'un artisan. Le seul avantage qu'il reconnaît à cette approche c'est qu'elle est facile à mettre en place par toute personne ayant les moyens et la bonne volonté. Ses inconvénients selon DALLAPE résident dans le fait qu'il faut s'assurer que le bénéficiaire est motivé pour le projet, trouver une école qui veut l'accueillir, prendre la mesure des responsabilités qu'implique l'inscription une fois obtenue, ou être sûr que la famille est prête à l'accepter.

Quant à la prise en charge par la mobilisation de la communauté, pour DALLAPE, elle consiste à apporter de l'aide à l'ensemble des membres d'un groupe d'enfants et non à chaque enfant individuellement en ce sens que le groupe et l'entourage ont en eux-mêmes la capacité de réhabiliter les enfants de la rue. L'utilisation des ressources de la communauté constitue le principal avantage de cette approche.

En dehors de ces stratégies de prise en charge des enfants de la rue, DALLAPE considère l'adoption comme une des solutions alternatives pour les enfants de parents très pauvres ou sans famille.

Enfin, il reconnaît que la mise en oeuvre de ces stratégies nécessite un personnel bien formé et engagé.

Le travail de DALLAPE nous a permis de nous imprégner davantage sur le phénomène « enfants de la rue » et sur leur prise en charge.

Cependant, une observation peut être formulée concernant les mesures d'adoption ou de placement en famille des enfants de la rue.

Même si ces solutions sont bonnes, il faut reconnaître que certaines personnes sont sensibles au sort des enfants abandonnés surtout des bébés, mais sont souvent réticentes quand il s'agit des enfants de la rue parce qu'ils ont de ces derniers une perception négative, une certaine stigmatisation. Le retour de l'enfant de la rue dans sa famille fut-elle pauvre est à encourager à notre avis, mais nécessite d'une part des mesures d'accompagnement envers ces familles comme l'octroi de crédits pour une activité génératrice de revenus en vue de l'amélioration de son niveau de vie. D'autre part, réinsérer les enfants de la rue en apportant à leur famille un appui financier (pour payer par exemple les frais de scolarisation de l'enfant) ou matériel (aide alimentaire ou en fourniture scolaire), cette stratégie peut sembler de prime abord séduisante parce quelle permet en théorie de scolariser rapidement les enfants. Malheureusement, elle s'avère souvent inefficace dans la pratique : l'argent destiné à payer les frais de scolarisation est utilisé à d'autres fin, les fournitures sont parfois revendus, etc. Lorsque l'enfant est issu d'une famille en situation socioéconomique précaire, une alternative intéressante serait d'aider la famille à augmenter ses propres ressources (par l'octroi de crédits pour qu'elle mène une activité génératrice de revenus.

La mise en oeuvre de ces stratégies nécessite en plus des critères énoncés pour le personnel par DALLAPE, un nombre d'éducateurs pour le suivi de chaque enfant, d'autre part, un réel engagement des pouvoirs publics dans la prise en charge par l'octroi de moyens aux structures publiques et privées d'encadrement des enfants de la rue ; de même qu'une coordination des actions tant publiques que privées pour éviter plusieurs interventions (qui peuvent souvent se contredire) sur les mêmes enfants.

Nous nous sommes également intéressé aux travaux de RICARDO Luchini9(*) :

Pour Ricardo, la sortie de la rue se construit dans le temps et selon les enfants, elle peut durer plus ou moins longtemps. Chaque enfant est d'ailleurs un cas particulier avec son histoire personnelle et sa propre personnalité. L'élément essentiel le plus important pour que l'enfant entame la sortie de la rue est la » réorganisation de son système identitaire ». Cela signifie qu'il doit trouver ou retrouver des références personnelles lui permettant de se projeter dans un avenir sans la rue. Cela ne signifie pas que l'enfant doive faire « tabula rasa » de tout ce qu'il a appris dans la rue et renier tout ce à quoi il attribue une valeur (compétences et habiletés acquises dans la rue, l'amitié et la solidarité, la fierté de savoir vivre dans un milieu dangereux par exemple). Il valorise donc une partie de l'expérience qu'il a vécue dans la rue. Il s'agit pour la plupart d'enfants qui revendiquent la légitimité d'être dans la rue non seulement comme un mode de vie qui leur est imposé par les circonstances mais aussi comme un choix.

Pour analyser ces différents processus, Ricardo Luchini recourt à une notion originale, celle de « carrière » de la rue. D'après ses analyses, l'enfant suit une carrière dont les étapes seront franchies plus ou moins vites :

- Rupture avec la famille, le plus souvent progressive, et alternance de séjours à la maison et dans la rue (ce qui n'exclut pas de rupture beaucoup plus brutale et de départ subit dans la rue).

- Découverte d'une nouvelle vie dans la rue, qui entraîne un sentiment d'angoisse ou au contraire de liberté, voir d'un certain amusement.

- Intériorisation et revendication de l'identité marginale suivie d'une rupture définitive avec la cellule familiale.

- Installation dans une routine où, peu à peu, s'engluera toute espérance de changer de vie.

L'analyse de ces différentes étapes permet de bien mettre en lumière la part de l'initiative prise par l'enfant lui - même : en effet, lors de la première phase (alternance de séjours dans la rue et à la maison), l'enfant peut faire un bilan entre les avantages que lui apporte la vie dans la rue et les contraintes domestiques. L'autonomie et le sentiment de liberté qu'il acquiert lors de ses séjours hors du domicile familial constituent ainsi le catalyseur qui va déclencher son départ définitif.

Cette analyse de Ricardo, s'applique tout particulièrement aux enfants dans la rue qui décident, un jour, de ne plus rentrer chez eux devenant ainsi des enfants de la rue à part entière. L'enfant dans la rue est en quelque sorte « employé » par sa famille, à laquelle il doit rapporter quotidiennement une certaine somme d'argent. Si dans le bilan qu'il effectue, l'enfant réalise qu'il serait avantageux pour lui de travailler à son propre compte, il pourra alors décider de ne plus regagner le domicile familial, et rester dans la rue. Notons enfin que, dans la dynamique de l'éloignement, le côté provocateur de certains départ ne doit pas non plus être négligé : « C'est l'un des éléments qui expliquent pourquoi, à conditions familiales égales, des enfants quittent leur domicile, alors que d'autre restent10(*) ».

Ricardo différencie trois types de sorties de la rue 

- La sortie active de la rue ;

- La sortie par expulsion ou déplacement forcé ;

- La sortie par épuisement de ressource ou par inertie.

La sortie active de la rue selon Ricardo a un projet qui s'élabore pendant le processus de sortie de la rue. Pour qu'il y ait projet, il faut que l'enfant puisse se projeter dans le temps en imaginant son avenir en dehors de la rue. Il faut aussi qu'il dispose d'une alternative crédible dont il souhaite la réalisation.

Pour cette catégorie d'enfants, la rue devient un laboratoire dans lequel se forge une identité reliée à la construction d'un projet post-cure. L'enfant contribue à créer l'opportunité qui lui permet de quitter la rue.

La sortie par expulsion ou déplacement de la rue concerne avant tout, les cas d'emprisonnement ou d'institutionnalisation prolongée de l'enfant. Ici, la rupture avec le monde de la rue signifie souvent l'insertion dans le monde de la délinquance adulte. De toute manière, le jeune qui sort de prison ou d'une institution après y avoir séjourné pendant quelques années, ne peut plus retrouver sa place dans la rue. D'autre part, pour « Ces jeunes comme pour les autres enfants de la rue qui ont derrière eux une longue carrière dans la rue, la famille ne constitue plus une réelle alternative à la rue11(*) ».

La sortie par épuisement des ressources ou par inertie (matérielles symboliques affectives, sociales) diffère de la sortie active car l'enfant n'a pas de projet ni d'alternative crédible à la rue. Les occasions gratifiantes sont épuisées et l'enfant reste dans la rue par manque de choix et par inertie. L'épuisement des ressources comporte un aspect subjectif et un aspect objectif.

Le premier concerne la perception que l'enfant a de la rue et donc les images qu'il associe.

Le second a trait aux modifications des configurations qui structurent le monde de la rue (groupe, réseaux d'enfants, réseaux adultes -enfants, contrôle policier, programme d'assistance, commerce informel par exemple).

L'épuisement subjectif des ressources peut se manifester sans qu'aucune modification des ressources objectives ne se produit.

L'épuisement des ressources signifie que la rue est devenue un lieu qui ne permet plus à l'enfant de faire le choix en terme de survie, de mobilité spatiale, de sociabilité (appartenance à un groupe ou un réseau). Le plaisir de vivre dans la rue a disparu.

La sortie de la rue par épuisement d'après Ricardo est plus fragile que la sortie active car elle est improvisée et se fait « faute de mieux ». Cette sortie est marquée par la résignation et l'anticipation de son échec probable, c'est pour quoi elle est proche des tentatives avortée de sortie de la rue. Néanmoins, est se prépare avant tout, l'enfant fait des visite chez lui ou réside dans une institution pendant un certain temps. Il s'agit pour lui d'évaluer la probabilité des succès et d'échecs d'un abandon de la rue.

La crainte du rejet parental, ou des contraintes institutionnelles est toujours présente chez l'enfant. Souvent le rapprochement avec la famille est rendu délicat par le changement du statut conjugal de la mère ou du père. En effet, la mère peut avoir un nouveau compagnon ou le père une nouvelle compagne. D'autres changements tels qu'une modification de la composition de la fratrie ou le déménagement de la famille dans un autre quartier ou une autre ville compliquent le retour de l'enfant en famille.

Les travaux de Ricardo, nous ont permis de comprendre que l'existence d'un projet crédible pour l'après rue ainsi que les événements et les rencontres entre l'enfant et un adulte influencent le processus de la sortie de la rue. La durée de ce processus varie selon les enfants et ce dernier est caractérisé par l'échec de nombreuses tentatives de sortie de la rue.

Les travaux de Ricardo nous est également permis de comprendre que la sortie de la rue ne correspond pas toujours à processus progressif de nature linéaire conduisant l'enfant de la rue au non rue. Car il comporte de nombreux retours à la rue. En fait, Ricardo faire ressortir que la rue est elle - même un apprentissage fait d'une succession d'essai et d'échecs. La durée de cet apprentissage et son déroulement varie selon les enfants qui doivent remettre en question un style de vie et l'habitus qui l'accompagne.

Enfin, nous avons pu comprendre grâce aux travaux de Ricardo que la sortie de l'enfant de la rue ne s'improvise pas, mais elle se prépare comme étant une étape finale de la carrière de l'enfant dans la rue. Son déroulement est donc influencé par l'ensemble des étapes de cette carrière.

Ainsi, les intervenants devront tenir compte de la carrière de l'enfant lorsqu'ils l'accompagnent durant le processus de sa sortie de la rue.

Cependant, Ricardo n'a pas abordé la réinsertion de ces enfants dans leurs familles, ni leur suivi après la sortie de la rue.

Nous pensons que si la sortie de l'enfant de la rue est fait d'échec, c'est qu'il manque des mesures d'accompagnement, et le suivi de ces enfants au niveau familial..

Nous nous sommes également intéressé aux travaux de Chazal J12(*)

Chazal s'est penché sur l'actualité du phénomène de la délinquance juvénile, les facteurs explicatifs, le rôle des tribunaux pour enfants, la rééducation des mineurs en France et les résultats obtenus.

Pour l'auteur, « la dernière guerre a déterminé une augmentation considérable du nombre des jeunes délinquants. La captivité, la déportation, à titre politique ou à titre du travail obligatoire, ont dissocié d'innombrables familles. Cette dissociation familiale favorise fréquemment le délit ». A travers des statistiques de 1939 à 1953, il met en évidence la corrélation entre les conséquences de la guerre et l'évolution des taux de la délinquance juvénile en France.

Nous partageons l'avis de l'auteur sur ce point car il rejoint la pensée d'Errico Ferri, disciple de Lombroso, avec ses célèbres lois de la saturation et de la sursaturation criminelles.

La première loi (saturation) signifie qu'un milieu donné recèle une quantité constante de criminalité et la seconde quant à elle, postule que la survenue d'un événement anormal (famine, guerre, crise économique, conflit inter ethnique ...) produit un accroissement brusque de la criminalité.

C'est à partir de la personnalité du délinquant que l'on peut entreprendre sa réinsertion dans sa famille. « L'anti-socialité de certains d'entre eux est si profonde que leurs chances de réinsertion familiale sont minimes et très incertaines ».

Concernant les facteurs de la délinquance, l'auteur associe des facteurs familiaux, sociaux. En effet, la plupart des départs des enfants dans la rue sont, la conséquence d'un mélange de contraintes extérieures plus où moins graves, et d'initiatives prises par l'enfant lui - même. L'initiative peut être un facteur déterminant : certains enfants en voie de marginalisation se laissent plus facilement entraîner par des groupes de la rue, d'autres choisissent délibérément de les suivre.

Il convient également de noter que, sauf cas extrêmes toujours possibles, la rupture entre l'enfant et sa famille n'est pas subite, mais est plutôt l'aboutissement d'un processus de rejet réciproque plus ou moins long. Dans de nombreux cas, le départ de l'enfant est progressif, et lié à l'apprentissage de la vie dans la rue.

Au sujet de la rééducation en internat, l'auteur décrit comme Ricardo Luchini, trois (3) types d'actions à mettre en oeuvre :

- L'action thérapeutique ;

- L'action de préparation professionnelle ;

- L'action éducative.

Il évoque par ailleurs deux dangers majeurs de l'internat à savoir l'adaptation de certains jeunes au point de ne plus vouloir quitter et la mauvaise utilisation de la liberté retrouvée pour d'autres à la sortie de l'internat.

La récidive serait pour l'auteur liée aux facteurs criminogènes. Plus les facteurs criminogènes sont profonds et multiples, plus les possibilités de rééducation se réduisent et plus les chances de récidive augmentent. Pour ce faire l'auteur porte un intérêt primordial au suivi

L'étude de cet ouvrage a été d'une grande utilité pour nous en ce sens qu'il nous a permis de comprendre les causes de la délinquance, les actions de rééducation à mettre en oeuvre et surtout l'importance de la postcure. Mais si son oeuvre est consacrée à l'enfance délinquante, elle nous intéresse dans la mesure où au Tchad la prise en charge des enfants de la rue souffre à cause de manque d'internat de rééducation au sens vrai du mot. L'internat de rééducation reçoit des enfants caractériels et des enfants délinquants.

Cependant, l'application de ces actions de rééducation décrites dans son oeuvre doit tenir compte des contextes. Notre étude se servira sans conteste de certains éléments de son ouvrage.

Capul M.13(*), décrit et fait l'analyse des pratiques rééducatives à partir d'expériences de terrain. Il apporte une connaissance de base sur le fonctionnement et les enjeux des différents groupes éducatifs et met en relief les fonctions de l'internat, la psychopathologie de l'enfant en difficulté, les avantages et les inconvénients de la vie en groupe.

Au sujet des groupes rééducatifs, l'auteur juge utile et fécond la psychopédagogie de groupe mais il la veut ouverte : celle qui ne sacrifie pas l'individu au groupe ni le groupe aux individus, grâce aux échanges humains qui permettent une perpétuelle ouverture

Abordant les fonctions de l'internat, Capul, estime qu'à l'heure actuelle, l'internat n'apparaît ni comme une panacée universelle ni forcément nocif en soit. S'il est bien équipé, son intérêt dépend d'indications correctement posées, elle -même fonction d'une évaluation précise des ressources de l'enfant et de la famille. Il joue un rôle affectif, social et culturel. Il remplit aussi une fonction pédagogique et thérapeutique. L'institution et son personnel représentent la société, sa loi et ses normes.

Pour l'auteur, la réussite de l'action éducative dépend de l'institution et de son organisation qui doit prendre en compte la dimension individuelle de l'enfant, son milieu d'origine et le groupe éducatif dans lequel il évolue.

Il souligne la nécessité pour l'éducateur de travailler avec la famille des enfants dans le cadre de la rééducation, car pour certains enfants et selon les théoriciens de la thérapie familiale tel que Maurice porot14(*) » c'est la famille qui est malade et nécessite des soins et non l'enfant ».

Les échecs constatés dans l'action éducative proviennent souvent d'un conflit entre les buts visé par les intervenants et les moyens utilisés pour atteindre ces buts, d'une opposition des enfants à qui le séjour en institution est imposé, du caractère artificiel de la vie en institution, et de la déficience d'un personnel insuffisamment qualifié. L'auteur ne se prononce pas cependant sur le retour en famille.

L'auteur, nous a permis à travers son ouvrage de comprendre que l'essentiel du travail éducatif en internat repose sur la qualité du cadre institutionnel et ensuite de l'ouverture du centre sur l'environnement, notamment, la famille.

I.6  CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES

Nous allons dans notre étude recourir à un certain nombre de concepts.

Pour lever toute équivoque, nous trouvons nécessaire de procéder à leur définition. Il s'agit de :

- Enfant :

L'enfant est défini par la convention relative aux droits de l'enfant comme tout être humain de moins de 18 ans sauf si la loi nationale accorde la majorité plus tôt.

La tradition tchadienne à l'instar des autres traditions africaines considère l'enfant comme un des biens les plus précieux pour toute la famille. Il constitue une richesse, une force sociale et économique pour le clan. Nos traditions ont toujours été portées à la sauvegarde de l'enfant et à sa protection. C'est ainsi que l'enfant bénéficie de la protection de toute la communauté. Cependant, on observe à l'heure actuelle que l'enfant qui a toujours été un trésor est en train d'être abandonné à lui-même.

Sur le plan juridique, l'enfant ou le mineur est un être humain qui a moins de 18 ans. La législation tchadienne prévoit plusieurs formes de protection de l'enfant variant selon la tranche d'âge et la nature des droits à affirmer et à protéger. Ces différentes protections couvrent tout le champ de l'enfant depuis la naissance jusqu'à l'âge de 18 ans.

Aux termes de l'article 53 du code pénal tchadien, les individus âgés de 18 ans révolus sont considérés comme majeurs au regard de la loi pénale. Selon l'article 52 du code pénal, les mineurs de 13 à 18 ans pourraient subir des peines d'emprisonnement lorsqu'une condamnation pénale paraîtra nécessaire.

Le droit à l'éducation et à la formation professionnelle est garanti par l'article 35 de la constitution. L'enseignement public est laïc et gratuit et obligatoire à partir de 6 ans.

* 5 Bernard Pirot, « Enfants des rues d'Afrique centrale », page 10 édition karthala.

* 6 Yves Marguerat, « Le chemin qui mène à la rue, un essai de synthèse sur le processus de la production d'enfants de rue en Afrique noire », cahier de Marjuvia n°9, pages 46.

* 7 Kaboré Sibiri Luc « réinsertion sociale à partir du centre de rééducation de l'INEPRO et ATD- Quart monde », mémoire de fin de cycle, ENAM, Burkina Faso, 1995, 61 pages.

* 8 DALLAPE Fabio, « Enfants de la rue, enfants perdus ? », ENDA- tiers monde, Dakar, 1990, 183 pages.

* 9 RICCARDO Luchini, « Les enfants de la rue : Carrière, identité et sortie de la rue », Fribourg, 1993, 30 pages.

* 10 Ibid,. p. 52. op. cit. Bernard Pirot

* 11 Stéphane Tessier, « les structures et institutions de prise en charge », in, S. Tessier, à la recherche des enfants de la rue, op, cit. p.238.

* 12 Chazal Jean, « l'enfance délinquante », PUF, 11ème édition, Paris, 1983, 120 pages

* 13 Capul M., « Les groupes rééducatifs », édition, privat, Toulouse, 1993,

* 14 Maurice porot, « l'enfant et les relations familiales », PUF, 4ème édition, Paris, 1966, 260 pages.

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