TABLES DES MATIÈRES
INTRODUCTION GÉNÉRALE
5
PREMIÈRE PARTIE : FONDEMENTS
THÉORIQUES DES RELATIONS ENTRE LA PARTICIPATION BUDGÉTAIRE, LA
COMPÉTITIVITÉ ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
9
INTRODUCTION :
10
CHAPITRE1 : CONCEPTS DE PARTICIPATION
BUDGÉTAIRE ET DE PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
10
Introduction :
10
Section1 : La participation
budgétaire
10
1-1-Prélude à la participation
budgétaire :
10
1-2-La participation budgétaire :
concept, rôles et effets
12
1-2-1-Le concept de la participation
budgétaire
12
1-2-2-Les formes possibles de la participation
budgétaire
13
1-2-2-1-La participation effective
13
1-2-2-2-La pseudo- participation :
14
1-2-3-Les raisons d'être de la participation
budgétaire : les théories qui les supportent
14
1-2-3-1 : Les théories
sociologiques
14
1-2-3-2 : Les théories
psychologiques
15
1-2-3-3 : Les théories
économiques
15
1-2-4-Rôles de la participation
budgétaire:
15
1-2-4-1-Rôle motivationnel et rôle
informationnel :
15
1-2-4-2-La participation budgétaire, un
moyen de réduction d'asymétrie de l'information :
16
1-2-5-Les effets de la participation
budgétaire :
16
1-2-5-1-Effets positifs de la participation
budgétaire :
16
1-2-5-2-Les processus sous-jacents aux effets
positifs de la participation budgétaire :
17
a)Le processus cognitif :
17
b) Le processus motivationnel :
17
c) Le processus de réalisation de valeur
(value-attainment process) :
18
1-2-5-2-Effets négatifs de la participation
budgétaire : création du slack budgétaire
18
Section2 : La performance
organisationnelle
19
2-1 : Le concept de la performance :
19
2-2 : La Performance
Organisationnelle :
21
2-3 : Modèles d'évaluation de la
performance :
21
2-3-1 : Les approches relatives à la
modélisation de la performance :
22
2-3-2-Les critères de mesure de la
performance :
23
2-3-2-1- Les critères
quantitatifs :
23
2-3-2-2- Les critères qualitatifs :
24
2-3-2-3- Les méthodes liées à
l'activité de l'entreprise :
24
2-4- Les déterminants de la performance
organisationnelle :
25
2-4-1- Les déterminants
environnementaux :
25
2-4-2- Les déterminants
organisationnels :
25
2-4-3- Les déterminants humains :
25
CHAPITRE2 : RELATION ENTRE LA PARTICIPATION
BUDGÉTAIRE ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE : UNE APPROCHE
CONTINGENTE
26
Introduction :
26
Section1 : Relation directe ou indirecte
entre la participation budgétaire et la performance organisationnelle?
Une revue de la littérature
26
1-1-Relation directe entre la participation
budgétaire et la performance organisationnelle : une revue de la
littérature
26
1-2- L'approche de la contingence : un cadre
théorique adéquat pour l'étude de relation entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle
28
Section2 : La compétitivité
une nouvelle variable modératrice de la relation
Participation-Performance
29
2-1-Concept de la compétitivité:
29
2-1-1-Indicateurs de la
compétitivité :
30
2-1-2-Facteurs de la
compétitivité :
31
2-1-3- Mesures de la
compétitivité :
31
2-1-4-L'avantage compétitif :
32
2-1-5-Les stratégies
concurrentielles :
33
2-1-5-1-La domination par les
coûts :
33
2-1-5-2-La différenciation :
34
2-1-5-3-La concentration :
34
2-2-Relation entre performance et
compétitivité :
35
2-3- Interaction entre la participation
budgétaire et la compétitivité et son effet sur la
performance
36
CONCLUSION :
36
DEUXIÈME PARTIE :
VÉRIFICATION EMPIRIQUE DES LIENS ENTRE LA PARTICIPATION
BUDGÉTAIRE, LA COMPÉTITIVITÉ ET LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE
37
INTRODUCTION
38
CHAPITRE1 : MODÈLE CONCEPTUEL ET
FORMULATION DES HYPOTHÈSES
38
Section1 : Relation entre les variables et
développement des hypothèses :
38
Section2 : Le modèle analytique de
la recherche :
40
CHAPITRE2 : MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE
41
Section1 : Administration de
l'enquête :
41
1-1 : Caractéristiques de
l'échantillon :
41
1-2 : Collecte des donnés :
42
1-3 : Etalonnage de
l'échantillon :
43
Section2 : Mesure des variables
44
2-1 : Mesure de la variable
dépendante : La Performance Organisationnelle (PO):
44
2-1-1 : La classification des mesures de la
performance organisationnelle
45
2-1-2 : Échelles de mesure de la
Performance organisationnelle : une revue de la littérature
46
a) L'échelle de Khandwalla (1977) :
46
b) L'échelle de Van de Ven et Ferry
(1980) :
46
c) L'échelle de Drew S, 1997 et
Desphandé et al (1993)
46
2-2 : Mesure de la variable
indépendante : La Participation Budgétaire (PB) :
47
2-3 : Mesure de la variable
modératrice : La compétitivité du
marché (COMP):
49
Section3 : Traitement des
données
50
3-1 : Traitement des données relatives
à la variable participation budgétaire :
51
3-1-1 : Statistiques descriptives :
51
3-1-2 : Analyse de fiabilité :
52
3-1-3 : L'analyse factorielle :
53
3-2 : Traitement des données relatives
à la variable performance organisationnelle :
56
3-2-1 : Statistiques descriptives :
56
3-2-2 : Analyse de la
fiabilité :
57
3-2-3 : Analyse factorielle :
57
3-3 : Traitement des données relatives
à la variable intensité de la
compétitivité :
58
3-3-1 : Statistiques descriptives :
58
3-3-2 : Analyse de la fiabilité de
l'échelle :
59
3-3-3 : Analyse factorielle :
59
Section4 : Validation du modèle
analytique et tests des hypothèses :
61
4-1 : Vérification du lien direct entre
la participation budgétaire et la performance organisationnelle
(H1) :
61
4-2 : Test de la relation de contingence entre
la participation budgétaire et la performance organisationnelle à
travers la variable modératrice
« compétitivité »: hypothèses H2, H3
et H4
62
4-2-1: Vérifications des hypothèses
de la régression (MRA) :
62
4-2-2: Résultats de la régression
(MRA):
64
4-2-1-1 : Effet de la dimension implication
sur la performance organisationnelle à travers la
compétitivité : Test de H2
64
a) Pouvoir explicatif du modèle :
64
b) Interprétation des coefficients de
régression :
65
4-2-2-2 : Effet de la dimension
« implication » dans le modèle de
régression modérée: Test H3
66
a) Pouvoir explicatif du modèle :
66
b) Interprétation des coefficients de
régression :
66
4-2-3-3 : Effets de la dimension
« influence « et de la variable
« compétitivité » : Test de H4
67
CHAPITRE3: INTERPRÉTATION ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS
67
CONCLUSION
68
CONCLUSION GÉNÉRALE
69
ANNEXE
71
BIBLIOGRAPHIE
76
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Plusieurs auteurs pensent que le système de gestion
participatif est l'approche idéale pour gouverner les entreprises
(Jermias et Setiawan, 2008), dans ce sens, Sheilds et Shields
(1998) affirment que l'influence de la participation budgétaire sur
la performance constitue un sujet de recherche très controversé.
Il y a une croyance largement soutenue que la participation budgétaire
est bénéfique pour les organisations. Cependant, de nombreuses
études empiriques qui examinent les effets de la participation
budgétaire sur la motivation, la satisfaction au travail et la
performance managériale, ont abouti à des résultats
extrêmement contradictoires (Greenberg et Nouri, 1994, p.117).
D'autres recherches sur les pratiques budgétaires sont parvenues
à démontrer les effets positifs de la budgétisation
participative sur l'amélioration des relations au travail (Argyris,
1952 ; Dunk, 1993), sur les attitudes face aux budgets (Kenis,
1979) ou encore à identifier une influence directe sur la
motivation (Hofstede, 1967). Mais, rares sont les travaux dont les
résultats aboutissent à un lien direct entre la participation
budgétaire et la performance. En fait, les premières recherches
sur la participation budgétaire ont utilisé une approche
universelle pour examiner l'effet de la participation budgétaire
sur la performance (Chong et al, 2005), ces études aboutissent
à des résultats conflictuels, par contre, les recherches qui
l'ont suivies se sont intéressées à la
réconciliation de ces résultats à travers une approche
contingente (Brownell, 1981, 1982a; Govindarajan, 1985 ; Chong et
Tan, 1998 ; Chong et al, 2005). Les résultats de ces
études montrent que les variables de contingences telles que
l'incertitude environnementale, les NTIC, la structure de
propriété, etc, ont un impact sur la relation
Participation-Performance (Chong, 2005).
En pratique les budgets sont typiquement élaborés
à travers une participation budgétaire (Chong. K, 2002). Cette
participation budgétaire a d'habitude la forme d'un processus de
négociation où les supérieurs ont l'influence majeure,
s'ils n'ont pas le contrôle complet sur le budget final (Anthony et
Govindarajan, 2001). Ainsi, une conception participative de la gestion
budgétaire, consiste à ne pas imposer des objectifs et des moyens
aux subordonnés, mais au contraire à les négocier avec
eux, permettant d'agir dans ce sens. Les subordonnés seraient alors
amenés non seulement à mieux admettre les budgets et à ne
pas en contester la pertinence et le réalisme, mais surtout à
s'en considérer comme responsables, puisqu'ils les auraient
négociés avec la hiérarchie. Ceci, nous amène
à penser que la participation budgétaire peut avoir au moins deux
dimensions distinctes, les études de Hassel et Cunningham (1993, 1996)
et celle de O'cconor (1995) préconisent que la participation
budgétaire peut avoir une dimension d'implication et une dimension
d'influence, cette démarche (analyse dimensionnelle) vient après
une utilisation accrue de la l'analyse globale qui s'appuie sur
l'unidimensionnalité de la variable participation budgétaire
(Milani, 1975 ; Brownell, 1982, 1983, ...), on se contente, dans notre
recherche, de suivre une analyse dimensionnelle de la variable participation
budgétaire et de savoir l'effet de chacune des deux dimensions sur la
performance organisationnelle.
L'intensité de la compétitivité du
marché en tant qu'une nouvelle variable de contingence, a
été identifiée comme une raison majeure pour les
organisations pour définir leurs décisions stratégiques
(Chong et al, 2005), elle se traduit par la performance
résultante d'une lutte sur un marché concurrentiel pour assurer
non seulement la survie mais aussi le développement de l'entreprise.
Plusieurs
études (Brownell, 1981, 1982a, 1986; Chenhall et Brownell, 1988;
Mia, 1988; Nouri et Parker, 1998) ont examiné la relation
Participation-Performance dans le secteur industriel, ce courant de recherche
reste encore peu abordé en Tunisie, ceci nous incite à chercher
des éléments de réponses aux questions suivantes :
- Quelle est la nature de la relation qui peut exister entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle de
l'entreprise industrielle en Tunisie ?
- Quel est l'effet de la variable
« intensité de la compétitivité » sur
la relation participation-performance ?
- Quelle dimension de la participation budgétaire est
responsable de l'effet de la participation budgétaire sur la performance
organisationnelle ?
L'objectif recherché à travers ces
éléments de réponses est :
- D'élargir le
champ de recherche en participation budgétaire par l'étude de
l'effet de la participation budgétaire, à travers la
compétitivité du marché, sur la performance
organisationnelle dans les entreprises industrielles tunisiennes.
La structure de cette recherche se présente ainsi :
Dans une première partie, nous étudierons
d'une manière approfondie, les concepts de la participation
budgétaire, de la compétitivité et de la performance
organisationnelle tout en se référant à la
littérature dans ces domaines. En effet, le premier chapitre de cette
partie traitera les fondements théoriques des concepts de la
participation budgétaire et de la performance organisationnelle ainsi
que la relation qui peut exister entre ces deux variables. Le second chapitre
s'intéressera à une nouvelle variable de contingence, c'est la
variable modératrice de la relation participation performance, une revue
de la littérature, concernant les interactions qui peuvent exister entre
la participation budgétaire, la compétitivité et la
performance organisationnelle, sera présentée.
Dans la deuxième partie, on passe
à la vérification empirique des relations entre les variables.
Dans un premier chapitre nous nous intéressons au modèle
conceptuel ainsi qu'au développement des hypothèses de la
recherche. Le deuxième chapitre examinera la démarche
méthodologique, dans laquelle on s'intéresse à
l'administration de l'enquête, à la mesure des variables et au
traitement des données. On finira par l'analyse et la discussion des
résultats, dans un dernier chapitre.
PREMIÈRE PARTIE : FONDEMENTS THÉORIQUES DES
RELATIONS ENTRE LA PARTICIPATION BUDGÉTAIRE, LA
COMPÉTITIVITÉ ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
Introduction :
Dans cette première partie nous examinerons trois concepts
fondamentaux qui peuvent être en relation avec toute organisation. On
étudiera, dans un premier chapitre, la participation budgétaire
et la performance organisationnelle ainsi la relation qui peut exister entre
ces deux concepts. Le deuxième chapitre aura pour objet le concept de la
compétitivité qui est la variable modératrice dans notre
étude, on abordera, par la suite, l'effet de l'intensité de la
compétitivité sur la relation entre la participation
budgétaire et la performance organisationnelle, une revue de la
littérature en la matière sera présentée.
Chapitre1 : Concepts de participation budgétaire et
de performance organisationnelle
Introduction :
Le premier chapitre de cette partie consiste en une étude
approfondie des fondements théoriques des concepts de participation
budgétaire et de performance organisationnelle. Pour la participation
budgétaire, on passe par l'examen de ses différentes
formes : on distinguera la participation effective de la
pseudo-participation, on attaquera aussi ses rôles et ses effets. En ce
qui concerne la performance organisationnelle, on avancera ses
déterminants et ses modèles d'évaluation.
Section1 : La participation budgétaire
1-1-Prélude à la participation
budgétaire :
Selon Anthony (1965), la préparation du budget est une
partie inhérente du processus de contrôle de gestion, cela est
dû au fait que ce processus débute par l'établissement des
objectifs globaux de l'organisation et l'élaboration des
stratégies convenables pour atteindre ses objectifs. Ce processus
nécessite donc la préparation d'un plan stratégique et le
convertir en un budget, lequel pourrait constituer l'objet d'un ou plusieurs
centre de responsabilité.
Le budget est un prototype financier, avec lequel
l'entreprise quantifie ses plans d'actions pour les périodes futures
(Herath et Indrani, 2007, p.9).
Le budget peut ainsi servir d'outil de communication et de
motivation lorsqu'il est véhiculé dans l'entreprise comme un
élément important dans la déclinaison de la
stratégie de l'organisation. Il concrétise les projets de
l'organisation en les exprimant sous forme de ressources financières.
Le budget constitue l'un des
dispositifs de contrôle de gestion les plus utilisés. Selon
Monnier et Bréchet (2003), le budget sert à :
contrôler les dépenses, construire les prévisions, allouer
les ressources, fixer les objectifs aux différents niveaux
hiérarchiques, planifier les actions, mesurer les résultats,
anticiper les dérapages, motiver et récompenser les managers
méritants.
Les budgets sont présentés comme un support écrit qui
sert à la planification et au suivi. D'une part et selon Bescos et al
(2004), les budgets contribuent à l'organisation des processus
décisionnels. Ils constituent un outil d'aide à la prise de
décision dans la mesure où ils prévoient les revenus et
les dépenses pour une période de temps spécifiée
à l'avance. D'autre part, ils permettent de planifier et d'organiser
l'allocation des ressources (Arwidi et Samuelson, 1993 ; Bunce et al,
1995 ; Bescos et al, 2004).
La motivation s'apparente dans le sens où il ne suffit pas de permettre
aux cadres de prendre certaines décisions et de leur donner une certaine
initiative mais aussi de leur accorder plus de liberté pour qu'ils
puissent décider en fonction des intérêts
gérés par eux même.
Dans ce sens, une négociation des objectifs et même
des normes selon lesquelles les managers jugeront la qualité des
résultats s'avère utile.
Dans le cadre de cette approche
participative du budget, le responsable est évalué sur sa
capacité à détecter à temps les risques dus au non
respect du processus budgétaire et à réagir en proposant
les mesures correctives (Lei, 2004).
Avec ce rôle, les budgets présentent un
contrat de performance dont les objectifs sont fixés à l'avance
par les managers et qui seront exécutés sans aucune
altération (Bescos et al, 2004).
La
budgétisation est un outil de contrôle qui est lié à
l'ensemble de l'activité de l'entreprise, elle représente la
« pierre angulaire » pour un système de
contrôle de gestion performant (Herath et Indrani, 2007, p.79).
Il paraît néanmoins que le budget est l'outil fondamental
utilisé dans le processus de contrôle de gestion, mais il ne peut
pas être préparé par une seule partie, les
différentes parties (centres de responsabilités) doivent
participer à sa préparation ainsi que pendant les
opérations d'ajustement (actions correctives et de révision).
Samuel S. (2002) a classé les rôles assignés au budget en
trois pôles théoriques :
Perspectives théoriques
|
Rôles
|
Théorie du contrôle
cybernétique
|
délégation et contractualisation des engagements,
suivi des activités et feedback, évaluation
|
Théorie béhavioriste
|
motivation, communication, apprentissage
|
Planification stratégique
|
déclinaison de la stratégie, allocation de
ressources, prévision et coordination
|
-Les rôles du budget dans la théorie du
contrôle cybernétique, la théorie béhavioriste et la
planification straté
gique: (Samuel S, 2002)
Il paraît néanmoins que le budget est l'outil
fondamental utilisé dans le processus de contrôle de gestion, mais
il ne peut pas être préparé par une seule partie, les
différentes parties (centres de responsabilités) doivent, ainsi,
collaborer à son préparation c'est-à-dire dans tout le
processus de budgétisation.
1-2-La
participation budgétaire : concept, rôles et effets
Dans le courant des relations humaines, la participation
budgétaire est une variable qui a été largement
étudiée et ce depuis longtemps, principalement pour
déterminer ses effets sur la performance des managers et des entreprises
(Kren, 1997 ; Shields et Shields, 1998, Chong et al., 2005).
1-2-1-Le concept de la participation budgétaire
La participation se définit comme le niveau d'implication
et d'influence d'un manager sur la détermination de son budget (Shields
& Shields, 1998 : 49). Dans la même perspective, Ken Milani (1975)
propose que « la participation est un concept utilisé pour
décrire l'étendu selon lequel on permet à un subalterne de
choisir ses propres modes d'action. Cependant, ce terme a été
défini de différentes façons tandis qu'il a
été appliqué à des phénomènes
divers».
Bien qu'aucune définition commune du concept de
budgétisation participative n'existe, la plupart des théoriciens
se sont mis d'accord qu'elle inclut l'opportunité accordée au
subordonné d'avoir des inputs dans le processus budgétaire. Ces
inputs prennent généralement la forme de
« voix » ou la possibilité d'exprimer les points de
vue et les opinions par rapport au budget. Néanmoins, l'influence que le
subordonné peut avoir à travers le budget reste moins claire.
Quatre pratiques budgétaires possibles en terme de
participation peuvent être proposées en prenant en compte la
personne qui initie le processus budgétaire : construction
autoritaire du budget par celui qui contrôle, construction participative
« bottom-up » (de la base au sommet) ou
« top-down » (ces deux notions ont été
développées par Mintzberg, 1994) et construction libre par le
contrôlé (Samuel.S, 2002).
Aussi, il parait important de préciser que le subordonné a la
possibilité de participer à plusieurs types de décisions:
- décisions concernant la structure du système ;
- décisions concernant l'établissement des
standards.
- décisions concernant l'action à
entreprendre par suite des écarts constatés.
1-2-2-Les formes possibles de la participation
budgétaire
Swieringa et Moncur (1975) ont remarqué que les
entreprises différaient énormément sur le degré de
participation qu'elles accordaient à leurs responsables
opérationnels dans le processus budgétaire.
Plusieurs en recherche
budgétaire ont constaté que la participation budgétaire
peut avoir deux types de participation : une participation effective et
une pseudo-participation (Hassel et Cunningham, 1993, 1996 et O'cconor,
1995).
1-2-2-1-La participation effective
Il est important de souligner que la participation effective des
managers diffère de la variable participation utilisée
généralement dans les modèles en contrôle de gestion
qui mesure, outre l'influence du manager sur son budget, la place que son
supérieur hiérarchique lui offre (fréquence des
discussions managers-supérieur, part de son budget sur lequel le manager
a été impliqué, etc.).
Cermak et al. (1994) ont tenté de
différencier le concept de participation et celui l'implication. En
marketing, ce dernier a été traditionnellement lié
à l'importance ou à l'intérêt porté par un
client à un produit ou un service. Il a été souvent
mesuré à la fois par des attitudes et par des comportements.
L'implication est mesurée par les attitudes et la participation par des
comportements. Dans certaines études, la dimension influence de la
participation budgétaire représente une synthèse du
degré d'influence que les managers pensent avoir sur la
décision, de l'importance des explications qui leur sont fournies par
leurs supérieurs hiérarchiques en cas de révision du
budget et de la fréquence des discussions avec leurs supérieurs
au moment de la définition du budget (Nouri et Parker, 1998 ; Chong et
Chong, 2002).
1-2-2-2-La pseudo- participation :
Le processus de pseudo- participation est défini par
Argyris(1952) comme : « un processus budgétaire qui
emmène les managers à croire qu'ils auront une certaine influence
sur les budgets finales déjà établis, alors qu'en
réalité, leurs contributions sont ignorées ». En
d'autres termes, c'est au supérieur que revient la décision
finale (Vroom, 1983cité par Libby, 1999).
Dans ce sens, Libby(1999) ajoute que dans un processus
budgétaire pseudo-participatif le manager opérationnel
possède uniquement une voix (Voice). Leventhal (1980) l'a défini
comme : « la capacité des managers d'être
impliqués dans le processus décisionnel par la communication de
leurs opinions à leurs supérieurs », mais sans avoir
une influence sur le budget final. Un processus budgétaire
pseudo-participatif peut avoir des effets pervers (comme l'insatisfaction) sur
le subordonné. Certes, certaines circonstances empêchent la haute
direction de tenir compte des suggestions des managers sans que ces derniers
puissent avoir une influence sur le budget final. Mais, elle pourrait
éviter cette perception négative de la pseudo-participation en
communiquant aux managers, dont leurs inputs ont été
ignorés, une explication pour ce manque d'influence. Libby (1999)
appelle ce mécanisme « explantation », qui est
définit par Bies (1987) comme : « la justification
donnée par la haute direction aux managers lorsque le produit du
processus décisionnel n'est pas affecté par leurs
inputs ».
1-2-3-Les raisons d'être de la participation
budgétaire : les théories qui les supportent
Trois courants de recherches se sont intéressés
à l'étude des facteurs conditionnant la mise en place de la
participation budgétaire ou appelées les
antécédents de la participation budgétaire (Shields et
Shields, 1998).
1-2-3-1 : Les
théories sociologiques ont été utilisées
pour modeler comment le contexte organisationnel (ex : incertitude
environnementale) et la structure (ex : décentralisation) sont des
facteurs antécédents de la budgétisation participative. Le
point de départ de ces théories est la théorie de
contingence (Brinberg et al., 1990). Cette théorie stipule que des
variables contextuelles telles que l'incertitude environnementale ou la
technologie sont des antécédents de la participation
budgétaire. En effet, selon cette théorie, lorsque
l'environnement organisationnel devient de plus en plus incertain le recours
à la participation devient indispensable pour faciliter la coordination
et la communication entre les membres de l'organisation.
1-2-3-2 : Les
théories psychologiques considèrent trois
mécanismes à travers lesquels la participation budgétaire
produit ses effets (Brownell, 1982, 1983a, b, 1985 ; Chong et Chong,
2000) :
La participation des employés dans le processus budgétaire
a deux aspects cognitifs distincts (Magner, 2001). En premier lieu, la
participation peut contribuer à des décisions budgétaires
plus efficaces. En effet, la participation permet aux employés de
communiquer leurs informations privées aux décideurs. En
deuxième lieu, la participation favorise les interactions entre les
membres de l'organisation. C'est ainsi que les employés peuvent obtenir
des informations pertinentes qui peuvent les aider à exceller dans leur
travail (Kren, 1992). En résumé, la participation peut faciliter
le flux d'information et son utilisation au sein de l'organisation.
1-2-3-3 : Les théories
économiques supposent que les subordonnés ont plus de
connaissances à propos de leurs tâches que de leurs
supérieurs. Ainsi, la budgétisation participative peut être
un moyen efficace pour obtenir des informations auprès des
subordonnés et réduire ainsi l'asymétrie d'information.
Les supérieurs peuvent ensuite accorder aux subordonnés des
incitations beaucoup plus efficaces. Ces incitations accroissent la motivation
des subordonnés et par conséquent, la performance de la firme
(Young et Shields, 1993 ; Kren, 2000).
1-2-4-Rôles de la participation
budgétaire:
Les recherches relatives à la participation
budgétaire se sont attardées sur plusieurs rôles de ce
concept, des rôles affectant aussi bien l'individu que toute
l'organisation et son environnement.
1-2-4-1-Rôle motivationnel et rôle
informationnel :
Les chercheurs se sont attardés sur deux rôles de la
participation budgétaire: un rôle motivationnel et un autre
informationnel (Agbejule. A et Saarikoski.L, 2006).
Dans la
littérature, la participation est présentée comme jouant
un rôle dans la gestion de l'asymétrie d'information (Dunk, 1993),
et dans la motivation des contrôlés (Shields & Shields, 1998).
La
participation budgétaire donne aux individus la légitimité
pour discuter les apports organisationnels avec leurs supérieurs, elle
permet aussi de fournir un cadre dans lequel les personnes peuvent
échanger les informations et les idées afin de résoudre
les problèmes et de se mettre d'accord sur les actions futures. (Poon
M., Pike R. et Tjosvold D., 2001).
Plusieurs études ont prouvé que la participation des
managers dans le processus de budgétisation améliore la
motivation, la satisfaction, la coordination et la performance (Brownell,
1982).
1-2-4-2-La participation budgétaire, un moyen de
réduction d'asymétrie de l'information :
Selon Shields et Shields (1998), la participation
budgétaire possède quatre antécédents
théoriques : l'incertitude environnementale et l'incertitude de la
tâche, l'interdépendance de la tâche et l'asymétrie
de l'information entre supérieur et subalterne. Une telle
asymétrie d'information produit un gain potentiel de la participation
budgétaire.
Les
recherches théorique en économie (par exemple : Baiman et
Evans (1983) et en psychologie (par exemple : Locke et
Schweiger(1979) ; Locke et Latham (1990) supposent que la participation
budgétaire existe pour partager l'information entre un supérieur
et un subalterne.
La recherche psychologique suppose qu'un subalterne détient la
meilleur information sur un travail approprié et que la participation
budgétaire est utilisée par le subalterne et le supérieur
pour optimiser ce travail de la meilleure façon.
Les modèles de recherches
économiques soulignent que la participation budgétaire est
employée par le supérieur pour connaître l'information
privée du subalterne et elle est employée par le
subordonné pour mettre au point les motivations les plus efficaces
basées sur le budget.
1-2-5-Les effets de la participation
budgétaire :
L'étude du concept de
participation budgétaire, à travers la littérature en la
matière, nous a permis de déceler des conséquences
positives ainsi que négatives :
1-2-5-1-Effets positifs de la participation
budgétaire :
La participation budgétaire a trois effets positifs
(Elkhol et Wallin, 2002):
- Elle augmente la chance
d'adéquation des planification aux résultats
espérés (congruence budgétaire des buts).
- Elle fournit des motivations non monétaires : les individus
impliqués dans l'élaboration de leur propre standard de travail
sont les plus capables de les réaliser.
- Elle peut
permettre à un subalterne de révéler l'information interne
sur les affaires locales au supérieur qui en tient compte au mieux pour
la mise du budget.
La participation budgétaire a
été conçue pour avoir un impact positif sur une
variété de réactions affectives et comportementales. Ces
conséquences incluent des variables dont une multitude de recherches ont
montré leurs relations positives avec la participation. On peut citer
par exemple : la satisfaction au travail, l'engagement organisationnel, la
justice perçue du processus budgétaire, la performance
budgétaire...etc.
Une conséquence négative possible de
la participation budgétaire est le slack budgétaire. Quand les
employés qui sont évalués et indemnisés,
probablement, sur la base de la performance budgétaire ont
participé dans l'élaboration de leurs budgets, ils peuvent
fournir l'information qui peut influer les budgets pour les rendre plus faciles
à atteindre.
1-2-5-2-Les processus sous-jacents aux effets positifs de la
participation budgétaire :
La participation budgétaire affecte les réactions
importantes des employés à travers trois processus causals
généraux (Shields et Shields, 1998 ; Chong et Chong,
2000):
a)Le processus cognitif :
La participation des employés dans le processus
budgétaire a deux aspects cognitifs distincts. D'abord, elle peut
contribuer à des décisions budgétaires de meilleure
qualité parce qu'elle permet aux employés de communiquer leurs
connaissances privées aux responsables budgétaires.
Deuxièmement, la participation exige des interactions avec les
supérieurs et d'autres partenaires dans l'organisation et peut ainsi
permettre aux employés d'obtenir l'information appropriée
à l'exécution de leurs emplois. En résumé, la
participation peut augmenter le flux et optimiser l'utilisation d'informations
importantes en haut et en bas de la hiérarchie organisationnelle.
b) Le processus
motivationnel :
La participation budgétaire peut aussi motiver les
employés pour s'efforcer plus durement d'atteindre leurs budgets. Quand
les employés ont une occasion d'exprimer leurs avis concernant leurs
budgets, ils vont plus probablement les intérioriser et avoir ainsi une
acceptation plus grande et un engagement plus intense.
c) Le processus de réalisation de valeur
(value-attainment process) :
La participation dans le processus budgétaire peut aussi
aider les employés à atteindre des valeurs importantes qu'ils
cherchent pour assurer leur adhésion dans l'organisation. Par exemple,
la participation budgétaire peut aboutir à un budget plus
accessible (qui peut être attribué à une déformation
de l'information communiquée) et, en fin de compte, une
récompense matérielle plus grande (par exemple,
l'intéressement) de la part de l'organisation. La participation peut
aussi fournir aux employés une récompense psychologique comme
l'auto réalisation (self-actualization) et le respect de soi
(Leach-Lüpez. M.A et al., 2008).
On remarque que
ces trois processus causals peuvent mener tant à des effets positifs que
négatifs de la participation budgétaire.
1-2-5-2-Effets négatifs de la participation
budgétaire : création du slack budgétaire
Les effets négatifs se manifestent par des comportements
pervers auxquels peuvent faire recours les subalternes pour
bénéficier des circonstances favorisées par la
participation au détriment de l'entreprise. Ce type de comportement a
généré une équivoque autour des effets
résultant de l'application de la participation dans l'oeuvre
budgétaire.
Le processus budgétaire est complexe et dépend de la
dynamique organisationnelle. Généralement, les supérieurs,
les managers et leurs collègues sont impliqués dans le processus.
Puisque tous ces individus ont des anticipations différentes et font des
prédictions diverses, le budget final est un résultat des
négociations entre eux (Hopwood, 1976).
La plupart des chercheurs reconnaissent que la
participation budgétaire affirme l'occasion d'avoir intégrer dans
le budget les cibles de performance budgétaires propres aux subalternes
et les distributions des ressources. Cette intégration prend
généralement la forme de voie, ou d'expression de leurs points de
vue et avis quant au budget. C'est ainsi que la participation des
subordonnés dans le processus d'élaboration du budget fournit au
supérieur l'opportunité d'accéder à des
informations détenues par les managers subordonnés et qui
peuvent avoir un impact sur les objectifs budgétaires (Baiman,
1982 ; Baiman et Evans, 1983). En contre partie, cette participation
fournit une occasion pour les managers de révéler leurs
informations privées dans les budgets, ce qui permet
l'amélioration de l'allocation des ressources, la planification et le
contrôle (Tiessen et Waterhouse, 1983).
Mais, cette finalité
prétendue de la participation budgétaire, à savoir la
communication des informations pertinentes à la fixation des cibles
budgétées, peut être altérée. Cela se
réalise quand les managers subalternes tentent de mal représenter
ou de cacher quelques informations dont ils sont seuls capables de les
connaître et les contrôler car ils font partie de leur champ de
responsabilité (Christensen, 1982). Shieff et Lewin (1970) stipulent que
« admettre que les subordonnés participent dans le choix de
leur budget veut dire défendre l'idée qu'ils doivent extraire
leurs informations privées ».
Ce comportement discrétionnaire lors de la
communication de l'information via le processus de participation a pour
objectif soit la réduction de revenus escomptés, soit le
gonflement des coûts ce qui a pour conséquence
l'élaboration des budgets avec slack. En effet, le problème est
que la déformation de l'information privée lors de la
participation peut provoquer des situations dans lesquelles les subalternes
construisent intentionnellement un excès de ressources (coûts)
dans le budget, ou minimisent sciemment des capacités de production qui
ont pour conséquences la création de slack budgétaire
(Shieff et Lewin, 1970 ; Baiman et Evans, 1983).
Section2 : La performance organisationnelle
2-1 : Le concept de la performance :
Comme le remarque Bourguignon (1995), le terme de performance est
largement utilisé sans que sa définition fasse
l'unanimité. Ce fait reflète la polysémie du mot. En
revenant aux origines étymologiques, on constate que le terme
français et le terme anglais sont proches et signifient
l'accomplissement pour évoquer par la suite l'exploit et le
succès. Le mot performance puise ses origines dans le latin «
performare » et a été emprunté à l'anglais au
XVème siècle et signifiait accomplissement, réalisation et
résultats réels. En effet « to perform »
signifie accomplir une tache avec régularité,
méthode et application, l'exécuter et la mener à son
accomplissement d'une manière convenable. Le mot a été
introduit en français dans le domaine des courses de chevaux à
propos des résultats d'un cheval. Il s'est étendu au sens
d'exploit, puis de capacité et enfin d'action.
Dans le langage courant, la performance renvoie à quatre
significations majeures : -
Les résultats de l'action : la performance correspond alors à un
résultat mesuré par des indicateurs et se situant par rapport
à un référant qui peut être endogène ou
exogène.
- Le succès : la performance renvoie à un
résultat positif, et par la même aux représentations de la
réussite propres à chaque individu et à chaque
établissement.
-L'action : la performance désigne simultanément
les résultats et les actions mises en oeuvre pour les atteindre, c'est
à dire un processus.
- La capacité : la performance renvoie alors au
potentiel.
On dégage à présent les principales
définitions de ce mot dans la littérature :
Albanes (1978) stipule que la performance est
la raison des postes de gestion, elle implique l'efficience et
l'efficacité.
Dans son côté, Miles
(1986) définit comme étant la performance est la capacité
de l'organisation à réaliser une satisfaction minimale des
attentes de sa clientèle stratégique.
Dans un autre côté et selon Chandler (1992), la
performance est une association entre l'efficacité fonctionnelle et
l'efficacité stratégique. L'efficacité fonctionnelle
consiste à améliorer les produits, les achats, les processus de
production, la fonction marketing et les relations humaines au sein de
l'entreprise. L'efficacité stratégique consiste à devancer
les concurrents en se positionnant sur un marché en croissance ou en se
retirant d'un marché en phase de déclin.
Mais Machesnay (1991) voit que la
performance de l'entreprise peut se définir comme le degré de
réalisation du but recherché.
L'analyse des buts fait
apparaître trois mesures de la performance :
-
L'efficacité : le résultat obtenu par rapport au niveau du but
recherché.
- L'efficience : le résultat obtenu par rapport aux moyens
mis en oeuvre.
- L'effectivité : le niveau de satisfaction obtenu par
rapport au résultat obtenu.
Enfin Lorino (1997) limite la performance à tout ce qui, et
seulement ce qui, contribue à améliorer le couple valeur -
coût (à contrario, n'est pas forcément performante ce qui
contribue à diminuer le coût ou à augmenter la valeur
isolément).
Les définitions citées précédemment,
montrent que la performance est associée à l'efficacité,
à l'efficience et à la pertinence :
- L'efficacité est le rapport
entre les résultats obtenus et les objectifs fixés.
- L'efficience est le rapport entre les
moyens et les efforts totaux déployés ainsi que les
résultats obtenus.
- La pertinence est définie comme
étant une adéquation entre la réalité et le
projet, ou encore la présentation de la réalité telle
qu'elle devrait l'être, elle porte sur l'opportunité des choix et
la convenance des moyens choisis pour l'activité managériale.
La performance prend plusieurs
dimensions : la performance économique, financière, sociale,
humaine, managériale, technologique, commerciale, sociétale,
stratégique, et organisationnelle.
Notre étude portant sur la participation
budgétaire et son impact sur la performance de l'entreprise nous incite
à retenir l'aspect organisationnel de la performance, du fait que la
budgétisation participative a une relation avec la structure
organisationnelle de l'entreprise, mais cela ne veut pas dire que la
participation n'a pas des conséquences sociétales,
environnementales ou économiques. Les indicateurs de la performance
organisationnelle, que nous allons énumérer
ultérieurement, expliquent davantage la relation de la performance
organisationnelle avec la participation budgétaire.
2-2 : La Performance Organisationnelle :
La performance organisationnelle est définie par Kalika
(1988) comme « les mesures portant directement sur la structure
organisationnelle et non pas sur ses conséquences éventuelles de
nature sociale ou économique. Ces indicateurs sont intéressants
dans la mesure où ils permettent de discerner les difficultés
organisationnelles au travers de leurs premières manifestations, avant
que les effets induits par celles-ci ne soient ressentis d'un point de vue
économique».
La
performance organisationnelle est « la capacité d'une
organisation à déterminer et à mettre en oeuvre de bonnes
stratégies dans le cadre des finalités qu'elle
poursuit » (Bouquin H, 1997).
Kalika (1988) avance quatre facteurs de l'efficacité
organisationnelle :
- Le respect de la structure formelle : le non respect de la
structure annoncée par la direction, peut traduire un dysfonctionnement
au sein de l'organisation.
- Les relations entre
les services : la recherche de la minimisation des conflits reflète un
besoin de coordination nécessaire à l'efficacité.
- La qualité de la
circulation de l'information : l'organisation doit développer des
systèmes d'information permettant l'obtention d'informations fiables et
exhaustives, indispensables au bon fonctionnement de l'organisation.
- La
flexibilité de la structure : l'aptitude de celle ci à changer
est un facteur déterminant d'adaptation aux contraintes de
l'environnement, la participation aux décisions ainsi que la rotation
des employés et les communications multilatérales.
2-3 : Modèles d'évaluation de la
performance :
Plusieurs auteurs font de la performance organisationnelle un
concept difficile à cerner (Steers, 1977 ; Rogers et Wright, 1998
cités par Jalette.P et Bergeron .J, 2002). D'après Morin, Savoie
et Beaudin (1994, p.5), mesurer l'efficacité organisationnelle «
c'est prononcer un jugement sur une organisation, fondé sur un certain
nombre de critères, qui sont des résultats souhaités,
désirables, recherchés ».
2-3-1 : Les approches relatives à la
modélisation de la performance :
Selon Lebas (1995), la performance n'existe que si on peut la
mesurer, c'est-à-dire si on peut la décrire par un ensemble
d'indicateurs plus ou moins complexes, pour cela, de nombreux auteurs et
travaux de recherche ont cherché à modéliser
l'évaluation de la performance selon des critères et des
variables données. On distingue quatre approches : l'approche
économique, l'approche sociale, l'approche systémique et
l'approche politique.
2-3-1-1 : L'approche économique
repose sur la notion centrale d'objectifs à atteindre. Ces
derniers traduisant les attentes des propriétaires dirigeants, ils sont
donc souvent énoncés en termes économiques et financiers.
Pour les auteurs de cette approche, la création de valeur passée
ou anticipée se fonde soit sur une croissance de l'activité, soit
sur une politique de dividendes raisonnée en fonction des
investissements futurs soit, encore, sur une préférence pour les
financements externes.
2-3-1-2 : L'approche sociale
découle des apports de l'école des relations humaines qui met
l'accent sur les dimensions humaines de l'organisation. Les auteurs de cette
approche indiquent qu'elle ne néglige pas les aspects
précédents mais intègre les activités
nécessaires au maintien de l'organisation. Pour cette raison, le point
central devient la morale et la cohésion au sein de l'entité
considérée. Cette conception est défendue par B.M. Bass
qui, dès 1952, considère comme ultime critère de valeur
organisationnelle, celle des hommes. Néanmoins l'acceptation de cette
hypothèse dépend du postulat suivant : atteindre les objectifs
sociaux permet d'atteindre les objectifs économiques et financiers.
2-3-1-3 : L'approche systémique est
développée par opposition aux approches
précédentes, considérées comme trop partielles.
Elle met en exergue les capacités de l'organisation : «
l'efficacité organisationnelle est le degré auquel une
organisation, en tant que système social disposant de ressources et
moyens, remplit ses objectifs sans obérer ses moyens et ressources et
sans mettre une pression indue sur ses membres. ». L'harmonisation, la
pérennité des sous-systèmes au regard de l'environnement
du système entreprise sont alors cruciaux (Morgan, 1989 ;
Mintzberg, 1990, 1994).
2-3-1-4 : L'approche politique : La
dernière approche qualifiée de politique repose sur une critique
des précédentes. En effet, chacune des approches
précédentes assigne certaines fonctions et certains buts à
l'entreprise ; or, d'un point de vue distancié, tout individu peut avoir
ses propres critères pour juger la performance d'une organisation. Cette
conception consacre le règne du relativisme. En réalité,
cette approche politique distingue deux voies majeures pour concevoir la
performance : l'approche par les buts (goal achievement model) et l'approche
par les ressources (resource acquisition model). Un troisième
modèle, dit de la satisfaction des parties prenantes, est
évoqué mais considéré comme marginal.
2-3-2-Les critères de mesure de la
performance :
Barabel (1999) répertorie trois principales
méthodes utilisées par les auteurs pour évaluer la
performance organisationnelle : les critères quantitatifs, les
critères qualitatifs et les critères liés à
l'activité de l'entreprise.
2-3-2-1- Les critères quantitatifs :
La mesure quantitative de la performance économique reste
très souvent l'élément principal guidant
l'évaluation de l'entreprise (Messonnet, 1999). Historiquement, les
méthodes d'évaluation des performances organisationnelles se sont
en effet construites autour des critères financiers et surtout
comptables à court terme comme le chiffre d'affaires et le profit
annuel. Cependant, certains auteurs ont souligné la
nécessité d'utiliser des critères financiers à long
terme. Dearden (1987, p. 84) considère pour sa part que les
critères financiers sont obsolètes car ayant été
pour la plupart développés dans les années 1920 par Dupont
de Nemours et General Motors. Ils ne seraient, ainsi, plus aptes à
rendre compte des situations complexes rencontrées par les entreprises.
Cependant, malgré ces critiques, les critères financiers à
court terme continuent à être largement utilisés par les
observateurs et acteurs économiques. De telles données
présentent, en effet, certains avantages, correspondant notamment aux
principes de Rock (1984) : elles sont facilement mesurables, communicables et
comparables. De plus, elles témoignent de la capacité de
l'entreprise à s'adapter à son environnement immédiat et
doivent, donc, être retenues dans toute méthode
d'évaluation (Barabel, 1999).
Comme le souligne Barabel (1999), il n'existe pas de consensus
dans la littérature sur les critères financiers à
sélectionner ni sur le nombre à retenir. Doyle (1994, p.39)
considèrent que « la rentabilité est de loin, la mesure de
performance et l'objectif le plus courant dans les entreprises occidentales
». Weiner et Mahoney (1981) et Chakravarthy (1986), pour leur part,
estiment qu'il est nécessaire de recourir à plusieurs
critères pour mesurer les performances d'une entreprise, afin de tenir
compte de la pluralité des objectifs. D'autres auteurs, critiquant
l'utilisation des seuls critères financiers et comptables, proposent
comme alternative, dans le cas des sociétés cotées, le
recours aux critères liés à la richesse des
actionnaires.
2-3-2-2- Les critères qualitatifs :
L'utilisation de critères non-financiers pour
évaluer la performance est de plus en plus fréquente. Selon
Barabel (1999), ces critères peuvent être classés en trois
types : commerciaux et marketing, sociaux et stratégiques.
La part de marché a largement prévalu dans les
années 1970 comme modèle quasi unique de source de performance :
il fallait, en effet, être gros pour être performant (Messonnet,
1999). Mack (1992), pour sa part, considère que l'un des facteurs
clés de la performance organisationnelle est la qualité
perçue par le client. La qualité des produits et des services
(Stolowy, 1993) et la satisfaction des clients apparaissent ainsi selon
plusieurs auteurs comme des critères de mesure de la performance
essentiels.
Alors qu'elle représente une garantie pour les
performances futures d'une entreprise, la dimension humaine a souvent
été négligée par les chercheurs (Barabel, 1999).
Or, comme l'indique Mack (1992) : « les approches managériales, qui
ne se focalisent que sur le résultat, sont risquées car elles se
limitent à une perspective à court terme, surtout dans un
environnement évolutif. On peut très bien imaginer des
résultats qui continuent de progresser alors que le stock des
compétences se dégrade ou que le personnel se démotive, ce
qui a toutes les chances de compromettre les résultats futurs ».
Des critères tels que « le positionnement du
portefeuille de produits (matrice BCG du Boston Consulting Group, 1980) »
et « l'étude des forces et faiblesses de l'entreprise en fonction
des FCS (facteurs clés de succès) de l'industrie où elle
opère (Ansoff, 1979 ; Porter, 1980) » semblent
également nécessaires pour évaluer la performance de
l'entreprise.
2-3-2-3- Les méthodes liées à
l'activité de l'entreprise :
Certains critères d'évaluation sont plus ou moins
pertinents en fonction de l'industrie considérée. Par exemple, le
coût de revient d'un produit peut constituer le critère
déterminant dans un secteur où le prix de vente est primordial.
Selon Schneier et al. (1991), les indicateurs de performance doivent ainsi
être choisis en fonction des facteurs clés de succés de
l'industrie dans laquelle opère l'entreprise. Dans la même
perspective, Johnson et al. (1993) proposent de considérer la
performance organisationnelle en fonction de son contexte. Selon certains
auteurs (Meindl et al., 1985 ; Morck et al., 1989 ; Cannella et Lubatkin, 1993
cité par Dornier .R, 2004), il est intéressant de comparer le
résultat de l'entreprise au résultat moyen du secteur
d'activité. Il est ainsi possible d'identifier dans la
littérature deux types d'études comparatives (Barabel,
1999) :
- Les mesures obtenues par rapport à celles des
concurrents.
- Les mesures obtenues par rapport à l'état et
à la structure du secteur d'activité.
Après avoir présenté les différentes
approches de la performance organisationnelle en considérant le point de
vue des chercheurs, et constaté que leurs approches étaient
très diverses, nous nous interrogeons, à présent, sur les
déterminants de la performance organisationnelle.
2-4-
Les déterminants de la performance organisationnelle :
De nombreux auteurs (ex. : Lenz, 1981 ; Hansen et Wernerfelt,
1989) classent les déterminants de la performance en trois grands types
: déterminants environnementaux, déterminants organisationnels et
déterminants humains.
2-4-1-
Les déterminants environnementaux :
La nature des systèmes concurrentiels détermine la
manière dont la performance peut être obtenue (Hax et Majluf,
1983). Les systèmes concentrés relèvent ainsi d'une
logique de volume et d'effet d'expérience alors que les systèmes
fragmentés autorisent la mise en oeuvre de stratégies de
différenciation. Les systèmes spécialisés, pour
leur part, permettent des stratégies tant de volume que de
différenciation. Enfin, les systèmes en impasse concurrentielle
ne permettent pas aux entreprises d'atteindre des niveaux de performance
élevés, et cela quelles que soient les stratégies mises en
oeuvre.
2-4-2-
Les déterminants organisationnels :
De l'analyse de la littérature, Babel (1999)
répertorie sept variables ayant un impact sur la performance. En effet,
la structure et la stratégie étant les plus fréquemment
considérées :
- La structure organisationnelle.
- La stratégie de l'entreprise.
- La position concurrentielle de l'entreprise dans son secteur,
évaluée par sa part de marché relative.
- La taille de l'entreprise.
- La culture de l'entreprise.
- L'histoire de l'entreprise, et
- La structure du capital.
2-4-3-
Les déterminants humains :
Deux grands types de facteurs humains sont
généralement considérés par la littérature
comme influençant la performance de l'entreprise : le PDG et
l'équipe de direction.
Si les facteurs explicatifs de la performance organisationnelle
sont ainsi nombreux, il en est de même pour les variables
destinées à la mesurer Chakravarthy (1986).
Chapitre2 : Relation entre la participation
budgétaire et la performance organisationnelle : une approche
contingente
Introduction :
Après les avancements théoriques concernant les
concepts de participation budgétaire et performance organisationnelle,
il y a lieu d'étudier les relations possibles qui peuvent exister entre
ceux ci, une revue de la littérature sera présentée. En
premier lieu, on s'intéresse à la relation directe entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle. Dans un
deuxième lieu, on évoquera la relation de contingence entre ces
deux variables, à travers la variable modératrice
« compétitivité », après avoir mettre
en évidence les fondements théoriques de ce facteur de
contingence.
Section1 : Relation directe ou indirecte entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle? Une revue
de la littérature
1-1-Relation directe entre la participation budgétaire
et la performance organisationnelle : une revue de la
littérature
La participation budgétaire et sa relation avec la
performance sont bien reconnues depuis longtemps dans les organisations
(Winata.L et Mia.L, 2005).
La participation
budgétaire donne aux individus la légitimité pour discuter
les apports organisationnels avec leurs supérieurs, elle permet aussi de
fournir un cadre dans lequel les personnes peuvent échanger les
informations et les idées afin de résoudre les problèmes
et de se mettre d'accord sur les actions futures. (Poon.M et al.2001).
Les études de Milani (1975), Kenis (1979)
et Chenhall (1986) trouvent que la participation budgétaire
améliore la performance des managers, par contre Brownell (1981, 1982)
ne trouve pas d'association entre les deux variables.
Les recherches empiriques subséquentes ont
été motivées par les théories économiques,
psychologiques ou sociologiques. Ces théories ont été
utilisées par ces recherches pour développer quatre types de
modèles empiriques examinant les effets de la participation
budgétaire (Shields et Shields, 1998) :
- des modèles qui
étudient des variables modératrices affectant les relations entre
la variable « participation » considérée
comme variable indépendante et des variables dépendantes comme la
satisfaction, la motivation et la performance,...(Brownell, 1982b ;
1983 ; Mia, 1989 ;; Dunk, 1993a ; Mia et Winata, 2005 ;
Chong et al., 2005a ; Agbejule et Saarikoski, 2006, etc.) ;
- des modèles
qui étudient les effets directs de la « participation
budgétaire » sur d'autres variables telles que le slack
budgétaire, les attitudes managériales, (Brownell et McInnes,
1986 ; Lau et Lim, 2002b ; Mia et Winata, 2005, etc.) ;
- des études où la
« participation » est utilisée comme une variable
indépendante qui interagit avec une autre variable indépendante
telle que « job-relevant information » pour affecter une
variable dépendante telle que la performance (Kren, 1992).
L'entreprise actuelle
est une entreprise moderne orientée vers ses clients : la
performance dépend, donc, de la réactivité des hommes. Il
est important de savoir les motiver pour qu'ils s'engagent volontairement et
positivement pour l'entreprise. L'approche classique de l'évaluation
suivie de la sanction n'est ni motivante ni constructive. Il faut aujourd'hui
penser en termes de « mesure du progrès dans un espace
collaboratif » (Monnier et Bréchet, 2003). Chaque acteur doit
trouver sa place et pouvoir identifier son axe de progrès au sein du
groupe. L'évaluation doit être suivie, non pas d'une sanction
stérile, mais de l'explicitation des directions d'amélioration.
Les premiers à devoir être convaincus de ce renouveau, à le
promouvoir et à l'appliquer sont les managers. Ils portent l'esprit de
l'entreprise et la volonté d'implication des employés. Les
managers ne doivent plus présenter un objectif comme une cible à
atteindre mais comme une direction vers laquelle progresser. La base de la
performance est l'action, il faut savoir la suggérer ou lieu de se
placer en spectateur et de la constater. La performance est l'affaire de tous
les acteurs de l'entreprise. Pour les impliquer, il est possible de mettre en
place une rémunération liée à la performance et non
juste aux bons résultats. Elle ne doit pas être liée
à la performance de l'individu, mais à celle du groupe afin
d'inciter l'individu à agir dans le sens du groupe et à
considérer les conséquences de ses actes. Un effort important de
communication doit accompagner cette démarche.
Comme on parlé auparavant, la nature de la relation entre
la participation budgétaire et la performance organisationnels a
été sujet de plusieurs recherches controversées, on se
contente par la suite d'évoquer la relation de contingence entre ce deux
variables à travers une variable modératrice « la
compétitivité ».
1-2- L'approche de la contingence : un cadre
théorique adéquat pour l'étude de relation entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle
La contingence est un cadre théorique majeur : elle
est utilisée de façon courante pour l'étude des
systèmes de contrôle (Chiapello, 1996). Son utilisation pour
expliquer l'impact de la compétitivité (comme facteur de
contingence) ainsi que la participation des managers opérationnels dans
le processus d'établissement des budgets sur la performance nous semble,
donc, appropriée. Elle sera, alors, adoptée pour évaluer
l'efficacité (en terme de performance organisationnelle) de la
participation budgétaire. La théorie de contingence se situe dans
une perspective qui « part des organisations constituées
et centre son analyse sur la variation de leurs formes (...). Ses unités
d'analyse sont les organisations, et elle s'attache à en expliquer les
formes par l'analyse des dynamiques et forces au plan inter-organisationnel,
sectoriel ou sociétal » (Friedberg, 2001).
Pour résumer la position
de la théorie de la contingence, Desreumaux (1998) mentionne dans cette
perspective que « la structuration de l'organisation dépend
des paramètres caractéristiques de son contexte de
fonctionnement ». Il s'agit donc, d'une « conception
cartésienne » de l'organisation dans laquelle l'organisation
est décrite par un ensemble de variables continues (qui correspondent
surtout aux composantes formelles de l'organisation) et peut être
décrite sur un espace multidimensionnel (Sponem, 2001). Dans cette
approche, « il n'y a pas une seule structure efficace pour les
organisations. Une structure ne peut être optimale qu'en variant en
fonction de certains facteurs de contingence » (Donaldson, 1996,
cité par Sponem, 2001).
Dans le courant des relations humaines, la participation des
managers au processus budgétaire a été
étudiée et ce depuis longtemps pour plus de 30 ans (Hopwood,
1976 ; Brownell, 1982a ; Brinberg et al., 1983). Les premières
études (Argyris, 1952 ; Ridgway, 1956, cité par Langevin et
al., 2003) montrent que la mise en place d'un système de contrôle
pouvait générer des comportements dysfonctionnels,
c'est-à-dire non cohérents avec les objectifs de l'entreprise.
De la théorie
de contingence s'inspire une théorie s'appelle la théorie des
organisations, elle est une discipline située à la limite entre
l'Économie des organisations, la Sociologie des organisations, la
gestion et la science politique. Elle s'intéresse aux organisations,
aussi bien marchandes que non-marchandes, dans toutes leurs diversités
(entreprise, hôpital, syndicat, association, administration,
conventions,...). Elle a pour but d'analyser leur fonctionnement, leur
structure et leur développement et de proposer des améliorations.
Les grands
thèmes de cette discipline sont le pouvoir, les relations et rapports
sociaux, l'analyse des configurations et la communication dans les groupes. Son
développement a suivi les évolutions politico-sociales du
XXe siècle, s'articulant selon les auteurs autour d'études
empiriques ou de travaux largement théoriques.
Section2 : La compétitivité une nouvelle
variable modératrice de la relation Participation-Performance
Selon la théorie de contingence, une organisation doit
s'adapter avec son environnement pour atteindre la performance optimale (Hayes,
1977 cité dans Chong et Rundus, 2004).La compétitivité est
un facteur fondamental parmi les facteurs qui constituent l'environnement de
l'entreprise, cela veut dire qu'elle doit être une entreprise
compétitive pour assurer sa pérennité et sa
continuité.
Il n'existe pas de définition unique de la
compétitivité, toutefois, nous pouvons dégager une
certaine tendance vers une définition plus élargie de la notion
de la compétitivité. Une entreprise est en face de
différents niveaux de compétitivité.
2-1-Concept de la compétitivité:
La
compétitivité est une notion complexe et composite pouvant
prendre en considération aussi bien des facteurs quantifiables, que des
aspects non quantifiables (Dhaoui M.L, 1996).
Il n'existe pas une définition universelle et
exacte de la compétitivité. Cependant ce concept peut avoir
différentes signification pour différentes entreprises. Quelques
organisations considèrent la compétitivité comme la
capacité de persuader ses clients de choisir leurs offres et d'acheter
ses produits, alors que d'autres entreprises l'observent comme la
capacité de s'améliorer d'une façon continue (Rainer et
Kazem, 1994). Par conséquent, par référence à
Little (2004) nous définissons la compétitivité, selon la
perspective microéconomique, comme sa capacité de fournir, plus
efficacement que ses principaux concurrents, des produits et/ou des services.
C'est aussi une
notion dynamique qui prend en compte les prospectives et les tendances futures
des paramètres des entreprises. La compétitivité, ne
s'hérite pas, les entrepreneurs et les salariés la créent
eux-mêmes et doivent la défendre chaque jour à nouveau.
Selon les commentaires du BCG (Boston
Consulting Group, 1981), l'entreprise compétitive est celle qui a les
coûts les plus bas et qui a un taux d'innovation technologique important.
Or cette position est critiquée par Roger Percerou (1984, cité
par BCG (1981)), en effet selon ce dernier le niveau des coûts varie
considérablement avec la stratégie adoptée par
l'entreprise et aussi avec le segment stratégique choisi, quant à
l'innovation technologique, elle n'est pas en tout temps et en tout lieu une
recette de compétitivité.
Pour synthétiser les définitions relatives au concept de la
compétitivité, on peut dire qu'elle se traduit par la performance
résultante d'une lutte sur un marché concurrentiel pour assurer
non seulement la survie mais aussi le développement de l'entreprise. La
concurrence est au centre de la réussite ou de l'échec des
entreprises. Elle sanctionne leurs activités comme elle renforce leur
prospérité. Face à des rivaux (obstacles), la
stratégie consiste à rechercher une position favorable dans un
secteur où la concurrence se manifeste principalement (Porter M, 1985,
p.11). Pour cela toute entreprise doit acquérir une stratégie ou
un avantage compétitif pour se prémunir contre la concurrence
aigüe.
2-1-1-Indicateurs de la
compétitivité :
L'analyse des indicateurs d'une entreprise devra être soutenue par
l'examen de ratios plus précis concernant sa rentabilité, sa
productivité et sa profitabilité. Par exemple comme indicateurs,
les taux de marges permettent de mesurer : la capacité de
l'entreprise à contrôler ses coûts et à fixer ses
prix, l'excellence de ses processus de production (qualité,
fiabilité, sécurité, etc....) et ses compétences en
matière de gestion des ressources humaines. La rentabilité
financière constitue un autre indicateur de compétitivité
qui mesure le rendement du capital investi par l'actionnaire majoritaire
(Mucchielli, 2002). Outre les indicateurs financiers tels que ROI (return on
investments) et ROA (return on assets), il existe des «proxies»
conventionnels de la compétitivité et des indicateurs non
financiers qui sont aussi importants, ces indicateurs incluent la satisfaction
des clients, la part du marché, le volume des ventes et la
productivité, ...etc. (Sharma et Fisher, 1997). Dans l'étude de
Little (2004), on a extrait cinq indicateurs de la
compétitivité :
- La vitesse : Comment l'entreprise
répond rapidement aux besoins de ses clients. Cela ne couvre pas
seulement la vitesse de livraison, mais aussi comment cette entreprise peut
donner des réponses aux questions des consommateurs dans les
délais les plus courts.
- La fiabilité :
Comment l'entreprise tient ses promesses.
- La
flexibilité : Comment l'organisation réagit convenablement
vis-à-vis les changements environnementaux.
- La qualité : Comment les produits
ou les services de l'organisation répondent aux besoins des clients en
termes de qualité, et comment elle assure la livraison d'une
façon régulière.
- Les prix : Comment l'entreprise contrôle sa politique des prix
envers ses clients et ses fournisseurs.
2-1-2-Facteurs de la compétitivité :
Le concept de la compétitivité n'est pas statique.
C'est un concept relatif dont la perception change avec le niveau d'analyse
menée. Ainsi, une multitude de facteurs, aussi bien domestiques
qu'internationaux, peuvent avoir des effets profonds sur la
compétitivité d'une entité donnée (Lachaal.L,
2005).
D'où vient le fait qu'une entreprise dispose à un moment
précis d'un avantage sur ses concurrents ? Dans des métiers, les
services, où l'immatérialité est le plus souvent, la
production finale, l'origine de l'avantage se trouve renfermé dans des
capitaux eux-mêmes immatériels qui forment au bout de la
chaîne la rente qui se matérialisera par un surprofit ou une
sur-rentabilité (Dhaoui. M.L, 1996).
Ces capitaux immatériels sont en nombre de cinq :
- Le capital humain est la donnée
essentielle dans des métiers où la relation expertise client est
la dimension majeure ;
- Le capital innovation se caractérise par la capacité
d'une entreprise de services à sortir de nouvelles prestations et
d'être à l'origine de nouveaux concepts ;
- Le capital organisation
exprime la possibilité d'une entreprise de services à s'adapter
en permanence aux aléas du marché, à ses secousses et
à ses besoins.
- Le capital clients illustre l'attrait qu'exerce une entreprise de
services dans le fait d'attirer vers elles les clients les plus
stratégiques au plan régional, national ou international ;
et - Le capital apporteur de fonds est le reflet
de la fidélité et la confiance qu'accordent ceux qui accompagnent
l'entreprise dans le financement de sa stratégie.
Ces cinq facteurs
immatériels fondent l'avantage concurrentiel qui sera la manifestation
de la compétitivité de l'entreprise.
2-1-3-
Mesures de la compétitivité :
Nombreux sont les instruments qui ont été
utilisés dans les travaux empiriques portant sur l'évaluation de
la compétitivité. Au niveau sectoriel, trois types de mesures ont
été utilisés à savoir : les mesures relatives aux
coûts de production, les mesures relatives à la
productivité des facteurs, et enfin les mesures relatives aux
échanges commerciaux. Finalement, au niveau micro-économique,
deux types d'instruments ont été au centre de l'analyse de la
compétitivité des entreprises. On cite, les mesures relatives
à la part du marché et les mesures relatives au profit. Dans ce
qui suit, l'accent sera mis sur les instruments de mesures relatives à
la part du marché et relatives au profit (Lachaal.L, 2005).
Mesures relatives à la part du marché :
La part du marché ou plus exactement la croissance de la
part du marché a été utilisée comme indicateur de
performance dans nombreux travaux empiriques (Larson et Rask, 1992, cité
par Lachhaal.L, 2005). Cependant, à l'encontre des mesures relatives aux
coûts de production et ceux relatives à la productivité des
facteurs, cet indicateur capte aussi bien les facteurs de
compétitivité hors prix que les facteurs de
compétitivité prix affectant la performance d'un produit
donnée et est considéré comme étant une mesure du
résultat final de la compétitivité. Par ailleurs, en
dépit de son utilisation répandue, une insuffisance à
l'encontre de cet indicateur peut être avancée. En effet, cet
indicateur ne peut pas distinguer entre un accroissement de la part du
marché dû à une performance supérieure de celui
dû à une subvention des exportations, ni entre une diminution de
la part due à une faible performance de celle due à un quota. Une
telle insuffisance peut s'avérer trop limitant pour certains produits
étant donnée la diversité des mesures de politique en
place et les distorsions qu'elles peuvent causer.
Mesures relatives au profit :
L'utilisation du profit en tant qu'indicateur de performance
de l'entreprise est peu courante dans la littérature. Les quelques
applications qu'on retrouve sont focalisées ou bien sur les mesures des
marges brutes et nettes de l'entreprise ou bien sur les indicateurs de
comportement prix-coût. Dans l'étude de
Karuna.C (2007), la compétitivité a été
mesurée par trois critères : la substitution des produits,
la taille du marché et les coûts d'entrées.
2-1-4-L'avantage compétitif :
Dans une économie de concurrence on appelle avantage
compétitif tout élément permettant à une entreprise
sur un marché donné, de vendre des produits ou services ayant un
aspect au moins qui va inciter le client à choisir son produit
plutôt que celui du concurrent (Sirikrai et Tang, 2006).
Un avantage
compétitif (ou avantage concurrentiel) peut concerner un pays, une
localité, une entreprise, voire une personne très
compétente dans son domaine d'activité. Il est dit avantage
compétitif durable lorsque son possesseur est en mesure de conserver
durablement l'avantage compétitif, alors que ses concurrents vont
être tentés de l'imiter, ou d'établir un nouvel avantage
compétitif qui, potentiellement, rende caduque celui qui l'emportait
à un moment donné.
C'est donc un avantage qu'il ou elle
détient, dans un système de libre-échange par rapport
à ses concurrents. Dans le meilleur des cas, cet avantage va
jusqu'à conférer à celui ou celle qui le détient,
une position dominante dans un marché.
L'avantage
compétitif (concurrentiel) commande la réussite d'une entreprise
sur le marché. Mais après plusieurs décennies de
prospérité marquées par une expansion vigoureuse, de
nombreuses firmes ont perdu de vue l'avantage concurrentiel dans leur
ruée vers la croissance et dans leur recherche de diversification. Dans
le monde entier, les firmes font face à un ralentissement de la
croissance et à des concurrents nationaux et internationaux (Porter M,
1985 :7).
L'avantage
compétitif est ce qu'une organisation faisait pour se
différentier des concurrents ou pour gagner sa part du marché
(Jehle, 1996 :56).
L'avantage concurrentiel
procède essentiellement de la valeur qu'une firme peut créer pour
ses clients en sus des coûts supportés par cette entreprise pour
la créer. La valeur est ce que les clients sont prêts à
payer, et une valeur supérieure s'obtient en pratiquant des prix
inférieurs à ceux de ses concurrents pour des avantages
équivalents ou en fournissant des avantages uniques qui font plus que
compenser un prix plus élevé.
Cela
conduit à trois types fondamentaux d'avantage concurrentiel qu'une
entreprise peut détenir : la domination par les coûts, la
différenciation et la concentration (Porter, 1985, p.13).
2-1-5-Les stratégies concurrentielles :
On distingue trois stratégies concurrentielles
définies par Michael Porter : la domination par les couts, la
différentiation et la concentration :
2-1-5-1-La domination par les coûts :
Les sources de l'avantage
par les coûts sont variables et dépendent de la structure du
secteur. Elles peuvent comprendre la recherche d'économies
d'échelles, une technologie exclusive, un accès
préférentiel aux matières premières ainsi que
d'autres facteurs (Porter, 1980, 1985, 1986). L »objectif de cette
stratégie est d'atteindre de façon durable un coût unitaire
moindre que celui des concurrents, tout en offrant une qualité proche de
la moyenne du marché et ceci sur une cible large, c'est la
stratégie préconisée par le boston consulting group
«L'entreprise compétitive est celle qui possède les
coûts les plus bas».
La
Compétitivité permet à l'entreprise de résister
mieux que les autres producteurs aux cinq forces concurrentielles
analysées par Porter : les concurrents, la menace de produits de
substitution, les concurrents potentiels, le pouvoir des négociations
des clients et celui des fournisseurs. En effet, la sensibilité aux
menaces de nouveaux entrants est moindre car ces derniers sont en
général handicapés en ce qui concerne les coûts. La
vulnérabilité est moindre vis-à-vis des fournisseurs et
des clients qui sont considérés comme des concurrents indirects.
Cependant, cette stratégie comprend des risques :
- Les barrières
à l'entrée reposant sur un avantage de coût sont
très fragiles. En effet, elles peuvent être remises en cause par
le changement des attentes de marché.
- La position des coûts dépend de la
stabilité des segments.
2-1-5-2-La différenciation :
Dans une stratégie de différenciation, une firme
cherche à se singulariser sur certaines dimensions fortement
appréciées des clients. Elle choisit une ou plusieurs
caractéristiques que de nombreux clients du secteur perçoivent
comme importantes et se met en position de seule satisfaire ces besoins. Les
voies de la différenciation sont propres à chaque secteur. La
différenciation peut être fondée sur le produit
lui-même, sur le système de distribution, sur l'approche marketing
et sur toute une série d'autres facteurs. Par cette stratégie,
l'entreprise met en oeuvre des moyens pour faire apparaître le produit
«unique» aux yeux des acheteurs : en matière de
qualité, d'image de marque, de technologie, de caractéristiques
des produits, de réseau de vente, etc. Cette stratégie de
différenciation présente certains avantages. En effet,
l'unicité perçue par les acheteurs est à la base d'une
bonne supériorité par rapport à la concurrence et donc
d'une capacité de résistance vis-à-vis des cinq forces
concurrentielles.
2-1-5-3-La concentration :
La
troisième stratégie de base qu'une entreprise peut détenir
est la concentration de l'activité. Cette stratégie consiste
à sélectionner un segment ou un groupe de segments dans le
secteur et taille sur mesure sa stratégie pour les servir à
l'exclusion de tous les autres. En optimisant sa stratégie à
l'égard du segment cible, la firme cherche à obtenir un avantage
supérieur dans ce segment à défaut de le posséder
pour l'ensemble du secteur. La stratégie de concentration a deux
variantes :
- La concentration fondée sur les coûts qui
consiste à chercher un avantage en ayant les coûts les plus bas
dans le segment cible.
- La
concentration fondée sur la différenciation qui consiste à
se différencier dans le segment cible.
Pour que la stratégie de
différenciation réussisse, il faut que la clientèle
ciblée ait des besoins peu courants ou qu'il y ait un meilleur
système de production et de distribution pour la servir (Porter. M,
1985, p.28).
2-2-Relation entre performance et
compétitivité :
Il y a un consensus général qui dit que la
compétitivité du marché dans une industrie affecte des
décisions managériales et par conséquent elle serait un
déterminant important de la rentabilité de la firme (Porter, 1990
et Nickell, 1996, cité par Karuna.C, 2007)
Auparavant, au centre des préoccupations, se trouvaient le
chiffre d'affaire et le processus industriel, la performance de l'entreprise
était synonyme de performance financière et de
productivité. Aujourd'hui il faut répondre à des questions
plus complexes :
1- comment satisfaire mes clients ?
2- quels produits et services proposer ?
3- comment conserver mes clients malgré une concurrence
accrue?
4- comment me distinguer ?
Mettre en place un système de pilotage de la performance
est un projet délicat. Il implique des changements profonds dans la
culture de l'entreprise et dans son organisation. Il faut définir ses
objectifs, identifier les indicateurs pertinents de suivi de ses objectifs,
fixer les valeurs cibles de ses indicateurs et identifier les leviers
permettant d'agir sur ses indicateurs. Mais, avant tout, il s'agit d'une
histoire d'hommes, de motivation, d'implication et d'ambition.
Il est possible de lister des
grands principes, d'élaborer des méthodes, mais cela reste,
malgré tout, un challenge de tous les jours. Le charisme et
l'implication du sponsor du projet joueront beaucoup sur son bon
déroulement. C'est en partie sur lui que reposent l'impulsion initiale,
l'orientation du projet et le respect du calendrier de mise en oeuvre. Sa
vision ainsi que la marge de manoeuvre dont il dispose dans l'entreprise
détermineront beaucoup d'évènements. Une des grandes
difficultés du pilotage de la performance est qu'il va à
l'encontre de la nature de la plupart des gens: nous pensons d'abord
à nous, à notre territoire, nous fuyons les lourdes
responsabilités, nous n'aimons pas nous engager personnellement, nous
« mouiller », le client arrive en dernier sur la liste de
nos préoccupations. Or, le pilotage nous oblige à changer nos
habitudes, à nous impliquer. C'est un passage obligatoire, il n'y a pas
de raison que l'économie du client roi laisse la place à une
économie de l'entreprise reine ; l'entreprise doit être
pilotée et les risques gérés. Aujourd'hui le pilotage de
la performance reste encore, dans certains secteurs, un avantage concurrentiel,
mais cela ne durera plus très longtemps. On peut conclure que
l'obtention de la performance n'est que le reflet de la capacité de la
firme à identifier et à maîtriser ses avantages
concurrentiels.
Karuna.C (2007) a trouvé une relation positive entre la
compétitivité du marché et la motivation des managers
opérationnels, ceci se traduit par le fait que les dirigeants des
entreprises fournissent de grandes motivations à leurs mangers quand il
y a un niveau élevé de compétitivité.
2-3- Interaction entre la participation budgétaire et
la compétitivité et son effet sur la performance
La compétitivité du marché est devenue de
plus en plus aigüe dû à l'application de technologies
modernes de fabrication, à la libération des économies,
cette situation rend l'environnement plus incertain (Bromwich, 1990 cité
par Mia et Clarke, 1999).
Quand l'intensité de
compétitivité est forte, les dirigeants peuvent avoir besoin
d'informations pertinentes et supplémentaires pour se débrouiller
des complexités de l'environnement du marché externe (Brownell,
1985 ; Kren, 1992). Donc, les organisations se sont tenues de trouver
des solutions, la participation des managers dans le processus de
budgétisation et dans les prises de décision peut s'avérer
adéquate, elle consiste pour eux une occasion pour collecter plus
d'informations (Chong et Chong, 2002b).
A un niveau bas de compétitivité,
généralement, les entreprises ne se concentrent que sur des
opérations à court terme, donc il n'est pas utile de collecter
des informations relatives au marché, ceci rend le style de gestion
participative peut utile (Hopwood, 1974 ; Govindarajan, 1986).
Conclusion :
Dans cette partie, les fondements théoriques relatifs aux
concepts de la participation budgétaire, de la
compétitivité et de la performance organisationnelle ont
été présentés ainsi qu'une mise en évidence
des relations possibles entre ces concepts, à cet effet, une revue de la
littérature en la matière a été avancée.
Cette démarche reste, jusqu'ici, insuffisante. Une validation empirique
des hypothèses, qui seront développées dans le chapitre
qui suit, est indispensable pour s'assurer des liens d'association ou de
causalité entre les concepts de la participation budgétaire, de
la compétitivité et de la performance organisationnelle.
DEUXIÈME PARTIE : VÉRIFICATION
EMPIRIQUE DES LIENS ENTRE LA PARTICIPATION BUDGÉTAIRE, LA
COMPÉTITIVITÉ ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
Introduction
Pour mener à bien le développement de la partie
empirique de la recherche nous allons suivre la même démarche de
présentation adoptée par les chercheurs dans les travaux
scientifiques.
Ainsi, après avoir présenter un revue de la littérature
en ce qui concerne les fondements théoriques des concepts de la
recherche et des relations éventuelles qui peuvent exister entre ce
concepts, il y a lieu de procéder à un développement des
hypothèses de la recherche et à un traitement des données
recueillies qui va nous permettre de s'assurer de l'existence des variables
étudiées dans l'échantillon.
Chapitre1 : Modèle conceptuel et formulation des
hypothèses
Section1 : Relation entre les variables et
développement des hypothèses :
A un niveau bas de concurrence, les entreprises se concentrent
plus sur les opérations à court terme (Powell, 1992). Donc, il
s'en suit qu'il y a moins de besoin pour les directeurs à collecter de
l'information relative au marché, pour des buts de planification.
Govindarajan (1986)
voit que, dans des situations de compétitivité faibles, les
décisions deviennent plus routinières et les décisions des
dirigeants se conçoivent comme des solutions évidentes et
inutiles et peuvent être source de gaspillage de temps. Par
conséquent, ces directeurs seront mécontents de leurs travaux
s'ils sont amenés à participer dans la préparation des
budgets (Shields et Shields, 1998). Il peut être conclu que dans des
conditions de compétitivité faibles, les dirigeants seront moins
incités à participer dans processus d'élaboration du
budget.
Il est
possible qu'un haut niveau de participation, dans les telles situations, soit
incompatible avec la structure organisationnelle et l'environnement de
l'entreprise, cela est dû à un niveau de performance faible
(dû à un gaspillage de temps et d'effort) et une insatisfaction au
travail. Quand l'intensité de compétitivité est forte, les
dirigeants peuvent avoir besoin d'informations pertinentes
supplémentaires pour se débrouiller des complexités de
l'environnement du marché externe (Brownell, 1985 ; Kren, 1992).
Des études empiriques (par exemple : Kren, 1992; Magner et al 1996;
Chong et Chong, 2002b) ont examiné l'impact du rôle cognitif de la
participation budgétaire sur la performance, ces recherches ont
trouvé que cette participation budgétaire donne une
possibilité utile pour les dirigeants pour collecter des informations
pertinentes pour prendre des décisions. Donc, la conclusion faite est
qu'à un niveau élevé de compétitivité de
marché, les dirigeants qui sont autorisés à participer au
processus budgétaire, auront l'occasion de collecter de l'information
qui peut renforcer leur performance (Kren, 1992; Chong et Chong, 2002b). En
outre, ces dirigeants seront plus moralisés et ayant un niveau de
satisfaction élevé vu que la participation les autorise à
exprimer leurs valeurs (Shields et Shields, 1998, p. 59).
Ainsi, nous anticipons que les liens entre la participation
budgétaire et la performance soient contingents à travers
l'intensité de compétitivité du marché. Il est
supposé que la participation budgétaire portera un impact plus
fort sur la performance quand l'intensité concurrentielle est
élevée.
Une revue de la littérature budgétaire, montre que
les études qui utilisent la participation budgétaire comme une
variable indépendante procèdent par une analyse globale de cette
variable (échelle unidimensionnelle de la variable participation
budgétaire) (Chenhall et Brownell, 1988 ; Tsui, 2001 ;...).
Cependant, une analyse dimensionnelle de cette variable peut s'avérer
pertinente pour savoir qu'elle est la dimension responsable de l'effet de la
participation que peut avoir sur d'autres variables (exp : satisfaction au
travail, performance managériale, ..) (Hassel et Cunninghum, 1993,
1996 ; Chong et al., 2005). Dans notre travail nous allons adoptée
une analyse dimensionnelle de la participation budgétaire.
La dimension
« participation » ou « implication » de
la participation budgétaire est définie comme étant
l'ampleur des informations échangées entre managers en ce qui
concerne les facteurs qui affectent leur budget. Tandis que la dimension
d'«influence » désigne le niveau d'influence d'un manager
sur la détermination de son budget (Hassel et Cunningham, 1993, 1996).
En
conséquence, les hypothèses suivantes sont
formulées :
H1 : Il n'existe pas une relation directe entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle des
entreprises.
H2 : Il existe une relation positive entre la
participation budgétaire et la performance quand il y a un niveau
élevé de compétitivité.
H3 : Il existe une relation positive entre la
dimension « implication » (involvement) de la
participation budgétaire et la performance organisationnelle de
l'entreprise quand il y a un niveau élevé de
compétitivité.
H4 : La dimension `'influence'' de la
participation budgétaire et la compétitivité, n'ont pas un
effet sur la performance organisationnelle de l'entreprise.
Section2 : Le modèle analytique de la
recherche :
Dans un essai de synthétiser les quatre hypothèses
précédentes, on va proposer un modèle analytique. Le
modèle analytique proposé est basé sur une variable
dépendante (la performance organisationnelle), une variable
indépendante (la participation budgétaire) et une variable
modératrice (l'intensité de la compétitivité du
marché).
Ce modèle propose d'expliquer l'effet de la participation
budgétaire sur la performance organisationnelle, à travers la
compétitivité du marché, sur quelques entreprises
tunisiennes. Il peut être écrit comme suit :
PO=â0 + â1*PB +
â2COMP + â3*PB*COMP
+ Ç
Avec : PO = la performance organisationnelle
PB = la participation budgétaire
COMP = la compétitivité du
marché
PB*COMP = le terme d'interaction
Ç = le terme d'erreur
Il est à signaler que les deux dimensions de la variable
PB, seront PB1 pour la dimension « implication » et PB2
pour la dimension « influence ».
Les hypothèses proposées ainsi que le modèle
analytique développé méritent d'être testés
empiriquement dans une tentative de détecter de l'existence de la
pratique de la participation budgétaire chez les entreprises
tunisiennes, d'expliquer la relation de cette variable sur la performance
organisationnelle dans un niveau donné de compétitivité
et de savoir quelle dimension de la participation budgétaire
(implication ou influence) qui a un effet sur la performance
organisationnelle.
Ce modèle conceptuel peut être
schématisé comme suit :
H2
H3 H4
Participation
budgétaire
|
Implication
|
Performance organisationnelle
H1
9-Modèle théorique de la recherche
Chapitre2 : Méthodologie de recherche
Section1 : Administration de l'enquête :
1-1 : Caractéristiques de
l'échantillon :
Le choix de la population qui va constituer notre
échantillon constitue une difficulté majeure vu que la pratique
budgétaire n'est pas généralisée dans toutes les
entreprises tunisiennes. En fait, nous avons contacté au début
des entreprises de différentes tailles et nous avons remarqué que
les questionnaires communiqués à des petites ou moyennes
entreprises n'ont pas été entièrement compris et remplis.
Cette situation peut être expliquée par l'absence de la gestion
budgétaire dans cette catégorie d'entreprises qui se
caractérisent par des ressources limitées et un nombre
d'employés faible.
En
contre partie, nous avons remarqué que les budgets sont
préparés par des entreprises ayant des caractéristiques
bien déterminées comme :
- les entreprises
ayant une taille respectable dans lesquelles la budgétisation devient un
moyen de gestion et de contrôle suite à la
délégation de pouvoir ;
-les entreprises publiques soumises
à des dispositions légales et ministérielles (contrat
programme) et tenues par des organismes publics qui exécutent un
contrôle régulier sur leur activité ;
-les entreprises
endettées qui ont l'obligation de communiquer des documents
budgétaires aux bailleurs de fonds.
Dans l'objectif de soutenir notre choix de
l'échantillon approprié et pour maintenir des fondements
théoriques qui minimisent les critiques éventuelles, nous avons
opté de consulter les travaux de recherche antérieurs similaires.
Govindarajan (1986) a fait recours
à un échantillon de 77 managers appartenant à plusieurs
centres de responsabilité pour mettre en relation la participation
budgétaire avec d'autres variables telles que la performance
managériale, l'incertitude et le slack budgétaire.
Dunk (1989, 1991,1993) a
étudié l'effet d'interaction entre la participation
budgétaire, l'asymétrie d'information et le système
d'évaluation budgétaire en se référant à un
échantillon de 79 managers appartenant à 61 entreprises
industrielles australiennes.
La revue de ces recherches antérieures, parmi d'autres, montre que
la majorité des études sur la participation budgétaire ont
été testés en faisant recours à des managers qui
possèdent des champs de responsabilité bien définis dans
une diversité de départements des entreprises industrielles.
Le
choix de notre échantillon pour cette recherche est motivé par
des critères caractérisant les entreprises, tels critères
peuvent nous renseigner sur les qualités des managers qui forment notre
échantillon.
La taille des entreprises ciblées
est relativement grande. Cette a été déterminée en
se référant à des critères financiers (capital,
total actifs, chiffre d'affaire) et des critères organisationnels
(organigramme, division en départements ou services,
délégation de pouvoir, nombre d'employés). Les individus
interrogés sont tous des managers (chefs de service, directeurs de
départements, chefs d'équipe...) qui possèdent des champs
de responsabilité prédéfinis dan la structure
organisationnelle de l'entreprise. Ce critère est intimement
relié à la taille de l'entreprise et au nombre des
employés car dans une petite ou moyenne entreprise il est peu probable
de donner des définitions claires pour les champs de
responsabilité des managers. Les managers doivent être directement
impliqués dans le processus de budgétisation. Il va de soi que
les services ou les départements qui fonctionnent sous la
responsabilité de ces managers feront l'objet d'élaboration de
budget.
1-2 : Collecte des donnés :
Par analogie à la majorité des études sur la
participation budgétaire menées sur le terrain, l'instrument de
mesure des variables de notre enquête a consisté sur un
questionnaire réparti en quatre parties ( voir annexe) :trois
questionnaires dont les réponses sont portées sur des
échelles de type Likert pour mesurer les quatre variables de la
recherche ainsi que des informations complémentaires sur l'entreprise et
les managers répondants, ces information consistent en :
* le
service(ou le département) auquel le manager appartient ;
* le
nombre d'années de travail du manger au sein de l'entreprise ;
* le
nombre d'années de travail du manger dans sa poste actuelle ;
* la
période pour laquelle le manager a travaillé dans la
préparation des budgets (pour combien d'exercice il a participé
à la préparation des budgets).
Pour la
plupart des entreprises de notre échantillon, nous sommes
déplacés aux sièges sociaux pour entretenir les
responsables et les solliciter de participer à l'enquête.
Le questionnaire a
été distribué aux managers qui possèdent des champs
de responsabilité prédéfinis dans l'entreprise tout en
étant soumis à un ou plusieurs supérieurs. Ils doivent
être impliqués dans le processus de budgétisation.
De 83 questionnaires distribués au départ
à 83 entreprises tunisiennes, on a obtenu 69 réponses.
1-3 : Etalonnage de
l'échantillon :
Une revue des informations collectées, en ce qui
concernent les entreprises et les managers, a montré les
caractéristiques suivantes :
Pour les entreprises :
nombre
|
Secteur d'activité
|
nombre d'employés
|
69 entreprises
|
industriel
|
Commercial
|
50-100
|
100-200
|
>200
|
61
|
8
|
23
|
28
|
18
|
Pour les managers :
Nombre
|
Service occupé
|
Nombre d'années d'expérience dans le poste
actuel
|
69 managers
|
Financier ou comptable
|
Autre
|
<2ans
|
2-4ans
|
4-6ans
|
6-8ans
|
>8ans
|
51
|
18
|
4
|
5
|
18
|
23
|
19
|
Au terme de cette phase de l'étude, tous les
questionnaires, remplis par les répondants, ont été
rassemblés pour former notre base de données qui servira au test
des hypothèses de notre recherche.
Notre choix s'et limité aux entreprises industrielles qui
compte 61 entreprises. Le taux de réponse est, donc, 73,34 %.
Section2 : Mesure des variables
Cette partie consiste en un étalonnage des
différentes mesures de chaque variable abordées dans la
littérature, par la suite on opte pour le choix d'une mesure
adéquate qui s'aligne avec les cordonnées de notre
étude.
2-1 : Mesure de la variable dépendante : La
Performance Organisationnelle (PO):
Les défis majeurs dans la mesure de la performance
résident dans trois catégories. En premier lieu, c'est la
validité du construit de la performance organisationnelle. La seconde
est le rapport entre le but de la recherche, la définition
adéquate de la performance organisationnelle qui permet de donner la
modèle de mesure de cette variable. Le dernier défi est comment
la performance est mesurée? Est ce qu'une mesure marchande contre une
mesure comptable, une mesure financière contre une mesure non
financière ou une mesure basée sur des critères objectifs
contre des critères subjectifs?
Dans cette étude on se concentre plus sur l'aspect non
financier que sur l'aspect financier de la performance organisationnelle de
l'entreprise. Banker et al. (2000, p. 66) voient que les raisons majeures pour
l'utilisation des mesures non financières de la performance, est que ces
mesures, par rapport aux mesures comptables, sont des indicateurs convenables
pour la performance future de l'entreprise. Une autre raison est que ces
mesures sont, moins susceptibles aux manipulations, plus fréquentes et
plus compréhensibles (Chong et Rundus, 2004).
2-1-1 : La classification des mesures de la performance
organisationnelle
Une variété de taxonomies a été
proposée pour classer les mesures de la performance organisationnelle.
Une distinction commune est entre les mesures financières (ou
comptables) et mesures non financières (ou opérationnelles). Bien
que ces mesures financières telles que les mesures comptables ou les
ratios financiers, ont joué traditionnellement un rôle majeur dans
les contrats de compensation, beaucoup croient que les mesures non
financières telles que le taux de défauts, le temps
écoulé du cycle d'exploitation et la productivité sont des
indicateurs mieux convenables que les mesures financières. Les mesures
financières ont aussi été critiquées à cause
de leur aspect historique et moins évolué, et aussi pour donner
la considération inadéquate au développement d'atouts
"intangibles" telle que le capital intellectuel et les capacités de
l'employé. En conséquence, beaucoup d'entreprises remplacent
leurs mesures financières traditionnelles avec des indicateurs de
performance non-financiers (Ittner et Larcker, 1998).
Les autres taxonomies suggèrent que la distinction entre
mesures financières et non-financières est une
représentation incomplète des caractéristiques de la
mesure de la performance. Croix et Lynche (1988, 1989), par exemple, propose
une "pyramide" de la mesure de la performance qui classe des mesures
basées sur leur niveau dans la hiérarchie d'organisation.
D'après cette classification, la distinction clés entre les
différents types de mesures de la performance n'est pas s'ils sont
financiers ou non-financiers, mais le volume d'activité
détecté par les mesures. Au sommet de la pyramide il existe des
mesures de l'entreprise en général qui incluent des mesures
financières telles que les profits et le cash-flow, aussi bien que des
mesures non-financières telles que la pénétration dans le
marché. Au prochain niveau inférieur, on s'intéresse aux
mesures plus intangibles telles que la satisfaction des clients, la
flexibilité, la productivité, et les coûts. Forme a la base
de la pyramide on trouve des mesures opérationnelles telles que
l'unité de coût et la qualité des produits ou des services
fournis.
Dans la littérature plusieurs mesures ont été
proposées pour évaluer la performance des entreprises. Ceci nous
amène à une revue de la littérature en ce qui concerne les
possibles de la performance organisationnelle.
2-1-2 : Échelles de mesure de la Performance
organisationnelle : une revue de la littérature
a) L'échelle de Khandwalla (1977) :
1- L'entreprise est plus rentable, à long terme, que ses
concurrents.
2- L'entreprise a une perspective, d'augmentation des ventes,
plus importante que ses
3- concurrents.
4- Les employés de l'entreprise ont une satisfaction au
travail plus importante que ceux
5- de ses concurrents.
6- Les employés de l'entreprise ont une
productivité plus importante que
ceux des concurrents.
7- La compagnie a un Goodwill plus important que ses concurrents.
8- La compagnie a une qualité des produits ou des services
plus meilleure
que ses concurrents.
b) L'échelle de Van de Ven et Ferry (1980) :
1- La quantité de travail produite?
2- La qualité ou exactitude du travail produit?
3- Le nombre d'innovations ou nouvelles idées introduites
par l'organisation?
4- Réputation pour l'excellence du travail?
5- Acquisition des buts du service-production de
l'organisation?
6- Efficacité des opérations de l'organisation?
7- Moral du personnel de l'organisation?
c) L'échelle de Drew S, 1997 et
Desphandé et al (1993)
S'il vous
plaît cocher le chiffre qui correspond au degré de performance de
votre entreprise en suivant l'échelle qui débute de 1 :
« plus bas » à 6 : « plus
haut ».
Comparée avec ses concurrents, votre entreprise :
Plus bas
|
|
Plus haut
|
- Est plus prospère
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- A la plus grande part du marché
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- A un taux de croissance plus élevé
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- Est plus profitable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- Est plus innovatrice
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Cette dernière échelle
sera utilisée dans notre recherche vu que les items qu'elle comporte ont
une relation avec la variable « intensité de la
compétitivité » ainsi qu'elle constitue une mesure
assez récente et fréquente par rapport aux autres mesures.
2-2 : Mesure de la variable
indépendante : La Participation Budgétaire (PB) :
Dans le courant des relations humaines, la participation
budgétaire est une variable qui a été largement
étudiée et ce depuis longtemps (Argyris, 1952 ; Hofstede,
1967), principalement pour déterminer ses effets sur les entreprises
(Kren, 1997 ; Shields et Shields, 1998). Le choix de l'instrument de
mesure de la participation budgétaire a été un
élément déterminant dans la mise en évidence de ses
effets. En dénombrant les études antérieures se rapportant
à la mesure de la participation budgétaire, Otley et Pollanen
(2000) ont affirmé que l'instrument développé par Ken
Milani (1975) a été le plus utilisé grâce à
sa fiabilité démontrée par une multitude recherches
(Brownell, 1983 et 1985 ; Brownell et Hirst, 1986 ; Dunk,
1993 ; Nouri et Parker, 1997). L'instrument de Milani consiste en six
items dont chacun fait appel à une réponse sur une échelle
de sept points de Likert. L'échelle est conçue pour une
construction additive du score total. Une analyse de facteur de
l'échelle exécutée par Brownell (1982a) fournit la
confirmation adéquate de la nature de facteur simple de la mesure. Les
six items de Milani (1975) se détaillent ainsi :
- Je suis impliqué dans la mise en place d'une portion du
budget ;
- Le supérieur me confie une tâche de
réflexion lorsque le budget est révisé ;
- J'engage des discussions avec les supérieurs se
rapportant au budget ;
- Je sens que j'ai une influence sur le budget final ;
- Ma contribution au budget est importante ;
- Mon supérieur engage des discussions se rapportant au
budget lorsque ce dernier est déjà mise en place.
La mesure d'Hofstede (1967) contenant un seul item mesuré
sur une échelle de Likert de huit points a été aussi
employée pour des buts confirmatifs et a montré une
corrélation de 0.57 (p <0.01) avec l'échelle de Milani.
Ainsi, il est à remarquer que les
instruments de mesure de la participation budgétaire
développés par Milani (1975) et Hofstede (1967) ont
été simultanément utilisés comme un moyen de
validation de l'un par l'autre (Brownell, 1983 ; Brownell et McInnes,
1986). Le questionnaire de
Merchant (1981 et 1984) a consisté en trois items mesurés sur une
échelle de Likert à sept points. Ils s'intéressent aux
éléments :
- L'influence du manager sur les plans du budget.
- L'implication personnelle dans la budgétisation.
- Le temps passé dans la budgétisation.
Après Searfoss et Monczka (1973), Bruns et Waterhouse
(1975) et Merchant (1981), la mesure de la participation budgétaire a
été développée suivant une analyse factorielle d'un
questionnaire se rapportant au comportement budgétaire
développé par Swieringa et Moncur (1974) et utilisé
après par Govindarajan (1986). Les entreprises ont été
questionnées pour indiquer, sur une échelle de Likert de sept
points, leur niveau d'accord sur chacune des 44 activités liées
au budget qui ont lieu dans les prévisions budgétaires. L'analyse
de facteur a été employée pour découvrir les
modèles sous-jacents dans les données. L'étude de
l'unidimensionnalité des 44 activités a permis de dégager
six facteurs expliquant 86% de la variance totale. Des six facteurs, les
facteurs 2 et 3 ont été identifiés comme la mesure de la
participation du manager de centre de responsabilité dans le processus
budgétaire.
Ken (1992) a procédé à la mesure de la participation
budgétaire en utilisant une échelle à trois items. Il
s'est basé dans l'élaboration de son instrument sur sa
définition qui stipule que : « la participation
budgétaire est le degré d'influence du manager sur le
budget ». Cette échelle consiste à faire la somme
des scores attribués à chacun des items suivants :
- Je suis impliqué dans l'élaboration de mon
budget.
- Mon budget n'est définitif que lorsqu'il me
satisfait.
- Mon opinion est un facteur important dans l'élaboration
de mon budget.
Les réponses à chaque item ont été
données sur une échelle de Likert à sept points qui
varient de 1 : « tout à fait d'accord »
à 7 : « tout à fait en
désaccord », de telle sorte qu'un score faible reflète
un niveau élevé de participation budgétaire. Au contraire,
un score élevé reflète un niveau faible de participation
budgétaire.
En outre,
il est à signaler que l'instrument de Kren est une version
réduite de la mesure de Milani (1975). Il est semblable à
l'échelle de la prise de décision participative utilisée
par Abdelhalim et Rowland (1976) et basée sur les études de Vroom
(1960) et Vroom et Mann (1960).
Dans cette étude, on se contente de
mesurer la participation budgétaire par l'échelle
développée par Milani (1975). Le choix de cette mesure a est
motivé par le fait que :
Sa validité et sa fiabilité interne ont
été démontrées dans les recherches empiriques
antérieures.
- Les items reflètent la définition universelle de
la participation budgétaire.
- La mesure est considérée parmi celles les plus
fréquemment et récemment utilisées ; et
- La mesure est caractérisée par son aisance
pratique.
2-3 : Mesure de la variable modératrice : La
compétitivité du marché (COMP):
Selon l'approche de Man et al. (2002) la
compétitivité peut être traitée comme une variable
dépendante, indépendante, ou une variable intermédiaire,
selon les perspectives dans lesquelles nous approchons.
Il existe deux problèmes
afférant à la mesure de la compétitivité
trouvés dans l'étude de Khandwalla (1972), premièrement
cette étude considère uniquement la relation entre d'une part le
prix, le produit et la concurrence au niveau du circuit de distribution et
d'autre part la performance de l'entreprise. En effet, la concurrence d'une
organisation ne se manifeste pas uniquement par les prix, le produit et le
marketing, mais par d'autres facteurs tels que le nombre des concurrents sur le
marché, les changements technologiques dans le secteur, les changements
dans les politiques et les règlements du gouvernement et les motivations
commerciales offertes aux consommateurs (Mia. L et Clarke. B, 1999).
Ramasamy (1995) a
défini la compétitivité comme la capacité
d'augmenter la part de marché, du profit et l'augmentation de la valeur
ajoutée et permettre à l'entreprise de rester compétitive
pour une longue durée (acquérir un avantage compétitif
durable). Donc, à partir de la mesure de Khandwalla (1972, 1973), il
est apparu plusieurs extensions de cette mesure, ces tentatives ont
essayé de combler les insuffisances découvertes dans
l'échelle de Khandwalla. Tandis que, dans l'étude de Mia.L et
Clarke.B (1999), l'échelle de mesure de la compétitivité
est développée avec six items :
- Compétitivité prix
- Compétitivité pour développement de
nouveaux produits
- Compétitivité Marketing (ou chaines de
distribution)
- Compétitivité part du marché
- Compétitivité pour actions des concurrents
- Nombre des concurrents dans le secteur d'activité
D'autre part, dans l'étude de Hoque. Z, MIA. L et Alam. M
(2001), les auteurs ont essayé d'élargir les facteurs qui
expliquent le niveau de compétitivité, ces items sont :
- Le nombre des principaux concurrents.
- La fréquence des changements technologiques dans le
secteur.
- La fréquence d'introduction de nouveaux produits.
- L'étendue des manipulations des prix.
- Les promotions pour les consommateurs.
- L'accès aux canaux de distribution.
- Les changements dans les politiques et les règlements du
gouvernement tels
que la réduction des tarifs.
On utilisera, pour la mesure de l'intensité de la
compétitivité, l'échelle de Mia.L et Clarke.B (1999), ce
choix est motivé par le fait que cette mesure est récente et elle
englobe des items qui peuvent nous renseigner sur la position concurrentielle
d'une entreprise.
Section3 : Traitement des données
Pour le traitement des données collectées, nous
avons été assistés par le logiciel statistique
« SPSS 10.0 » qui nous a permis d'effectuer tous les tests
statistiques nécessaires pour la validation des hypothèses de la
recherche.
Le
développement de cette partie consistera en la présentation des
statistiques descriptives des variables, des tests de fiabilité des
instruments de mesure de ces variables et des analyses factorielles
nécessaires pour aboutir à des interprétations convenables
des résultats.
3-1 : Traitement des données relatives à la
variable participation budgétaire :
Le traitement de cette variable consiste en l'analyse de
fiabilité de l'échelle de mesure de cette variable ainsi que les
statistiques descriptives.
3-1-1 : Statistiques descriptives :
Lorsqu'on procède à l'étude d'une
échelle, on veut savoir les caractéristiques individuelles des
items et les caractéristiques de l'échelle globale.
Statistiques des items :
La procédure descriptive affiche les résumés
des statistiques univariées pour plusieurs items en un seul tableau.
Statistiques Descriptives de la variable participation
budgétaire (PB)
|
N
|
Minimum
|
Maximum
|
Somme
|
Moyenne
|
Variance
|
PB1PB2PB3PB4PB5PB6N valide (listwise)
|
61616161616161
|
111111
|
555555
|
246228200213206212
|
4,033,743,283,493,383,48
|
1,166,9971,5041,1541,0391,154
|
|
|
|
|
|
|
|
En tenant compte que les réponses ont été
portées sur une échelle de Likert comprise ente 1 et 5,
le score moyen des items varie entre 3.28 et 4.03.
Les moyennes des
scores des items sont relativement supérieures à la moyenne ce
qui permet de constater que la pratique de la participation budgétaire
en Tunisie est acceptable, mais n'est pas assez importante. L'item 1
« participer dans le processus d'élaboration du budget du
service » possède la moyenne du score la plus
élevée, ce résultat peut être expliqué par le
fait que les managers participent dans le processus d'élaboration de
leur service d'une façon régulière.
Par contre l'item 3
« engager des discussions avec le supérieur sans qu'il
demande » possède la moyenne minimale, ceci est
expliquée par le pouvoir détenu par le supérieur sur la
participation au processus budgétaire.
Statistiques sur l'échelle :
Les statistiques descriptives de la mesure de la participation
budgétaire sont les suivantes :
|
N
|
Mean
|
Variance
|
Total
Valid N (listwise)
|
61
61
|
21,3934
|
22,6426
|
Item Mean Minimum Maximum Range
Variance
Means 3,5656 3,2787 4,0328 ,7541 ,0759
La moyenne de l'échelle de mesure de la participation
budgétaire s'élève à 21.3934 sachant que le score
théorique moyen d'un répondant est compris entre 6 et 30. Le
score moyen par item est de 3.5655 (21.3934/6).
Ce résultat peut nous confirmer l'existence de
la participation budgétaire dans les entreprises de notre
échantillon puisque le score moyen par item a dépassé la
moyenne par score (3.5655>3) et vu qu'un score faible reflète un
niveau faible de participation budgétaire et qu'un score
élevé reflète un niveau élevé de
participation budgétaire.
3-1-2 : Analyse de fiabilité :
L'analyse de fiabilité permet d'étudier les
propriétés des échelles de mesure et des
éléments qui le constituent. Elle permet de déterminer
dans quelle mesure les éléments d'un questionnaire sont
liés les uns aux autres et de procurer un indice général
de la consistance ou de la cohérence interne de l'échelle dans
son ensemble.
La procédure d'analyse
de fiabilité sur SPSS calcule plusieurs mesures fréquemment
utilisées de la fiabilité de l'échelle. La consultation
des tests de fiabilité pour les mesures de la participation
budgétaire dans les recherches antérieures a montré que le
coefficient Alpha de Cronbach (á) est le plus couramment utilisé.
Il s'agit d'un modèle de cohérence interne, fondé sur la
corrélation moyenne entre des éléments (Evrard et al.,
2003).
Dans cette recherche, on a
procédé à la mesure de la participation budgétaire
en faisant recourt à l'échelle de Milani (1975). Le coefficient
de fiabilité pour notre échelle se présente
ainsi :
Reliability Coefficients 6 items
Alpha = ,8283 Standardized item alpha = ,8321
Avant d'interpréter ce résultat, il s'avère
nécessaire de préciser que la valeur du coefficient Alpha est
comprise entre 0 et 1. Plus élevée est la valeur de Alpha de
Cronbach, plus les items représentent le même
phénomène. Nunnally (1978) recommande un Alpha (á)
supérieur à 0.6 pour se prononcer sur la fiabilité des
mesures.
Pour l'échelle de mesure de la participation
budgétaire, dans cette étude, Alpha est égale à
0.8283. Cette valeur est supérieure à 0.6 indiquant que notre
échelle est assez fiable. Ce résultat est consistant avec ceux
trouvés par Brownell (1983, 1988), en effet des coefficients á
respectivement de 0.86 et 0.71 ont caractérisé ses questionnaire.
Aussi, Belkaoui (1990) a trouvé un coefficient á de 0.75.
3-1-3 : L'analyse factorielle :
L'analyse factorielle essaie d'identifier des facteurs qui
permettent d'expliquer des corrélations à l'intérieur des
items.
Avant d'entamer
l'analyse factorielle, il convient de mesurer l'adéquation
d'échantillonnage par le coefficient de Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) qui
évalue l'étendu de la relation psychométrique des items.
L'indice KMO de l'échelle est de 0.750. Les items peuvent
être factorisables dès que la valeur du KMO dépasse 0.5
(Kaiser et Rice, 1974). Signalons aussi que, plus l'indice est
élevé plus le nombre de facteur est faible.
On peut donc constater que nos
données se prêtent à une analyse factorielle.
Une analyse factorielle préliminaire a montré que
seulement deux facteurs expliquent la variance totale de 71.399%. La formation
de ces facteurs en items est donnée par la matrice des
composantes :
Cette première structure factorielle n'est pas
adéquate parce que la matrice des composantes montre que les items ne
sont pas bien répartis entre les deux facteurs. En effet, il existe des
items qui sont fortement corrélés à plus qu'un facteur.
Aussi, la première composante dégagée est
corrélée à tous les items du questionnaire ce qui
représente une anomalie qui affecte la première structure
factorielle de la mesure.
Pour
combler à ces insuffisances, le logiciel statistique SPSS nous permet de
faire une rotation des axes ce qui permet de séparer les items et de les
répartir entre les composantes d'une façon qui assure le
perfectionnement de leur interprétation.
La matrice des
composantes après la rotation des axes se présente comme
suit :
La rotation nous a permis d'éliminer les cas où un
ou plusieurs items forment plusieurs facteurs dans les mêmes proportions.
Elle a permis de dégager deux facteurs indépendants contenant
chacun trois items.
On peut conclure que la participation
budgétaire peut avoir deux dimensions distinctes : une dimension
d'implication et une dimension d'influence, comme a été
mentionné dans les hypothèses se la recherche.
Cette
multidimensionnalité est soutenue par Hassel et Cunningham (1993, 1996)
ainsi que par O'cconor (1995).
Le premier facteur peut être
interprété comme la dimension d'influence (items 3, 4 et 5), qui
explique 54.732% de la variance totale. Ce facteur a un coefficient de Cronbach
de 0.8034 qui est assez important.
Le deuxième facteur est la
dimension « implication » (items 1, 2 et 6) qui explique
16.667% de la variance totale. Le coefficient de fiabilité de ce facteur
est de 0.7709.
Donc l'objet de notre étude, à ce niveau, est de savoir
qu'elle est la dimension (facteur) qui affecte la performance organisationnelle
de l'entreprise.
3-2 : Traitement des données relatives à la
variable performance organisationnelle :
Il s'agit de dégager les caractéristiques et les
critères d'évaluation de l'instrument de mesure de la performance
organisationnelle, cette échelle est celle de Desphandé et al
(1993).
3-2-1 : Statistiques descriptives :
Les données descriptives relatives à la mesure de
la mesure de la performance sont les suivantes :
Statistics for Mean Variance N of Variables
Scale 19,4426 13,5842 5
Item Means Mean Minimum Maximum Range
Variance
3,8885 3,6721 4,1639 ,4918
,0319
Les scores moyens des items sont compris dans l'intervalle 3,67
et 4,16 avec un score moyen par item de 3,8885. Le score le plus
élevé est octroyé à l'item 1
« votre entreprise est plus prospère que vos
concurrents ». En contre partie le score le plus faible est
octroyé à l'item 4 « votre entreprise est plus
profitable ».
Ces
résultats montrent que l'intervalle de variation des scores est
très limité (Range= 0,4918) et que les scores des items sont
très proches ce qui rend la possibilité de mesurer la performance
des entreprises assez difficile.
Malgré ces contraintes, on remarque que la plupart des moyens des
scores des items dépassent nettement la moyenne, ceci peut être
interprété par le fait que les entreprises de
l'échantillon sont performantes.
Pour confirmer ces résultats, il convient de
procéder à une analyse factorielle.
3-2-2 : Analyse de la fiabilité :
Reliability Coefficients
N of Cases = 61,0 N of Items = 5
Alpha = ,7954
Le coefficient de fiabilité á est de 0.7954 ce qui
signifie que l'échelle de mesure de la performance organisationnelle est
fiable puisque á a nettement dépassé la limite
fixée par Nunnally pour 0,6.
3-2-3 : Analyse factorielle :
Avant d'entamer l'analyse factorielle, on procède à
la mesure de l'adéquation d'échantillonnage par le coefficient
KMO :
L'indice KMO est de 0,744, donc l'analyse factorielle est
possible.
L'analyse factorielle a extrait un seul facteur dont la valeur
propre est de 2.810 et qui explique 56.203% de la variance totale, ce qui nous
permet d'admettre l'unidimensionnalité de l'échelle de mesure de
la performance organisationnelle.
3-3 : Traitement des données relatives à la
variable intensité de la compétitivité :
Il s'agit de la variable modératrice de notre
modèle, elle affecte la relation entre la variable
« participation budgétaire » et la variable
« performance organisationnelle ».
L'instrument de mesure de cette variable consiste en
l'échelle de Mia.L et Clarke.B (1999), il s'agit d'une mesure extensive
de Khandwalla (1977). Une analyse statistique de cet instrument s'avère
nécessaire pour faire une distinction entre les différents
critères de mesure de l'intensité de la
compétitivité du marché des entreprises.
3-3-1 : Statistiques descriptives :
Statistics for Mean Variance N of Variables
Scale 21,0656 7,0290 6
Item Means Mean Minimum Maximum Range
Variance
3,5109 3,3607 3,6885 ,3279 ,0199
Ces tableaux montrent que l'intensité de
compétitivité, chez les entreprises tunisiennes choisies dans
l'échantillon, est moins forte puisque le score moyen par item a
dépassé légèrement la moyenne mais elle est
acceptable.
3-3-2 : Analyse de la fiabilité de
l'échelle :
Reliability Coefficients
N of Cases = 61,0 N of Items = 6
Alpha = ,4506
Le coefficient de fiabilité á est de 0,4506, qui
est inférieur à 0,6 (limite fixée par
Nunnally(1967)). Donc, l'ensemble des items composant cette
échelle de mesure n'est pas fiable. Il est convenable de procéder
à une analyse factorielle pour savoir le ou les items responsables de
cette anomalie.
3-3-3 : Analyse factorielle :
L'étude de l'unidimensionnalité de l'échelle
de mesure de l'intensité de la compétitivité a
montré que la mesure d'adéquation d'échantillonnage de
Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) est de 0,426. Cette valeur est faible, ce qui montre
la multidimensionnalité de cette échelle de mesure.
Une analyse factorielle est recommandée pour s'assurer de
cette anomalie :
Ces deux tableaux confirment la multidimensionnalité de
cette échelle de mesure.
Les items sont répartis en trois composantes après une rotation
« varimax » des axes.
Ces résultats nous incitent à retenir les items 1, 3 et 4 qui
forment la première composante :
COMP1 : Compétitivité prix
COMP3 : Compétitivité Marketing (ou chaines de
distribution)
COMP4 : Compétitivité part du marché
Donc, la nouvelle échelle de mesure de l'intensité
de la compétitivité du marché se limitera à ces
trois items. Le coefficient de fiabilité á de cette nouvelle
échelle est de 0,6126 qui est acceptable.
N of Cases = 61,0
Reliability Coefficients 3 items
Alpha = ,6126 Standardized item alpha = ,6220
Après avoir vérifier la fiabilité des
instruments de mesure et l'existence des variables de l'étude dans les
entreprises de l'échantillon, nous allons procéder à uns
étude des corrélations pour pouvoir tester les hypothèses
développées.
Section4 : Validation du modèle analytique et
tests des hypothèses :
Dans cette section notre attention va s'orienter vers
l'étude des relations entre les trois variables objet de notre recherche
à savoir la performance organisationnelle, la participation
budgétaire et la compétitivité du marché.
Premièrement on vérifie l'existence d'un lien
direct entre la participation budgétaire et la performance
organisationnelle (H1), pour se faire on va recourir à une
régression linéaire simple.
D'autre part, pour tester le modèle de contingence (H2, H3
et H4) nous allons procéder par une régression linéaire
multiple mais spécifique puisque elle intègre un variable
modératrice, c'est en fait une analyse de régression
modérée (MRA moderated regression analysis). Les chercheurs dans
la littérature budgétaire (Govindarajan, 1984, 1986 ; Chenhall,
1986 ; Mia, 1988 ; Tsui, 2001 ; Chong et al, 2003,2006 ; Chong,
2005 ; Ajbejule et al ,2006...) utilisent la technique du Moderated
Regression Analysis (MRA) qui est fortement appropriée pour tester les
hypothèses des relations contingentes à partir du terme
d'interaction.
Cependant, afin d'avoir des tests fiables, il est indispensable de
vérifier certaines hypothèses (conditions) fondamentales de
base.
4-1 : Vérification du lien direct entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle
(H1) :
On a le modèle analytique suivant :
PO = â*PB +
Ç
Soient :
PO : la performance organisationnelle, PB : la
participation budgétaire, â : le coefficient de
régression, Ç : le terme d'erreur.
Il s'agit d'une régression simple, pour tester la
significativité de l'effet de la participation budgétaire (PB)
sur la performance organisationnelle (PO), on calcule le coefficient â.
Coefficients
a
6,638E-17
,128
,000
1,000
7,025E-02
,092
,099
,767
,446
(constante)
PB
Modèle
1
B
Erreur
standard
Coefficients non
standardisés
Bêta
Coefficients
standardisés
t
Signification
Variable dépendante : REGR factor score 1 for
analysis 2
a.
â = 0,099 et t = 0,767 donc la relation entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle est
positive mais n'est pas significative. Ceci nous amène, à
vérifier la relation de contingence, c'est-à-dire l'effet de la
variable modératrice « l'intensité de la
compétitivité » sur la relation entre la participation
budgétaire et la performance organisationnelle.
4-2 : Test de la relation de contingence entre la
participation budgétaire et la performance organisationnelle à
travers la variable modératrice
« compétitivité »: hypothèses H2, H3
et H4
Il s'agit mesurer l'effet de la variable modératrice
« intensité de la compétitivité » sur
la relation entre la participation budgétaire et la performance
organisationnelle, dans l'hypothèse 2 on prendra comme variable
indépendante le score globale de la variable participation
budgétaire (analyse globale), dans l'hypothèse3 et 4 on
procède par une analyse dimensionnelle de la variable participation
budgétaire (dimension implication et dimension influence).
4-2-1:
Vérifications des hypothèses de la régression (MRA) :
Ces hypothèses sont inspirées de l'étude de
Makridakis et Weelwright (1983) :
Hypothèse 1 : Le modèle doit
être linéaire : La relation entre la variable
dépendante et chaque variable indépendante doit être
linéaire. Cette hypothèse peut être vérifiée
soit graphiquement (vérifier si la majorité des points ont une
tendance de former une droite) soit numériquement (vérifier si
l'écart type de la variable à expliquer dépasse celui des
résidus non standardisés).
Hypothèse 2 : La variable
dépendante doit être normalement distribuée :
le graphe de normalité suivant confirme cette
hypothèse :
Hypothèse 3 : Le nombre d'observations
doit être supérieur au nombre de variables :
Cette hypothèse est vérifiée car le nombre de variables
est de 3 qui est inférieur au nombre d'observations qui
s'élève à 61.
Hypothèse 4 : Les variables
indépendantes ne doivent pas être
colinéaires : Les variables explicatives doivent
être linéairement indépendantes c'est-à-dire
qu'elles ne doivent pas expliquer la même chose, auquel cas il serait
inutile de les considérer toutes les deux. Le test de cette
hypothèse est assuré par l'examen de la tolérance et du
facteur d'inflation de la variance (VIF).
Modèle
|
Statistiques de colinéarité
|
Tolérance
|
VIF
|
PB
COMP
INTERACTION (PB*COMP)
|
0.952
0.909
0.947
|
1.051
1.100
1.056
|
La règle du test consiste en : plus les
tolérances sont proches de 1 plus l'absence de colinéarité
parait évidente. Aussi une valeur de VIF inférieure à 2
indique l'absence de la colinéarité. En appliquant cette
règle de décision, nous pouvons confirmer l'absence du
problème de colinéarité dans notre modèle.
4-2-2:
Résultats de la régression (MRA):
L'objectif d'une bonne régression linéaire est
d'avoir un modèle avec peu de variables explicatives mais
significativement correctes.
4-2-1-1 : Effet de la dimension implication sur la
performance organisationnelle à travers la
compétitivité : Test de H2
a) Pouvoir explicatif du
modèle :
Pour se renseigner sur la qualité d'ajustement
linéaire, nous allons faire recours au coefficient de
détermination ou R² (R square) et précisément
à une dérivée du R² appelée coefficient de
détermination ajusté (Adjusted R Square).
Récapitulatif du modèle
, 371
a
, 138
, 092
, 953
Modèle
1
R
R-deux
R-deux ajusté
Erreur
Standard de
l'estimation
Valeurs prédites: (constantes), PBCOMP, COMP
, PB
a.
R² ajusté est de 0,092. Par conséquent, 9,2%
de la variance de la performance organisationnelle est expliquée par la
participation budgétaire et la compétitivité du
marché. Pour
s'assurer du pouvoir explicatif du modèle, nous allons faire recours
à une analyse de la variance à travers le test de Fisher.
ANOVA
b
8,256
3
2,752
3,032
,037
a
51,744
57
,908
60,000
60
Régression
Résidu
Total
Modèle
1
Somme
des carrés
ddl
Carré moyen
F
Signification
Valeurs prédites : (constantes), PBCOMP, COMP ,
PB
a.
Variable dépendante : PO
b.
La valeur de Fisher est égale à 3,032. Pour un
niveau de significativité supérieur à 5%, on accepte
l'hypothèse nulle selon laquelle le coefficient de détermination
R² est nul.
Dans le tableau, le niveau de significativité est très largement
inférieur à 5%. Par conséquent, la pente de la droite de
régression est différente de 0, et les variables exogènes
expliquent significativement le modèle. Ces résultats montrent
que notre modèle analytique possède un pouvoir explicatif qui va
nous permettre d'analyser les coefficients de régression.
b) Interprétation des
coefficients de régression :
Les coefficients de régression nous permettent de
connaître la nature et le sens de la relation entre la performance
organisationnelle et la participation budgétaire à travers la
variable modératrice la compétitivité du marché. Le
tableau des coefficients extrait du logiciel SPSS se présente comme
suit :
Coefficients
a
6,432E-02
,124
,518
,606
,142
,127
,142
1,116
,269
1,244E-02
,090
,018
,138
,891
,234
,083
,356
2,823
,003
(constante)
COMP
PB
PBCOMP
Modèle
1
B
Erreur
standard
Coefficients non
standardisés
Bêta
Coefficients
standardisés
t
Signification
Variable dépendante: PO
a.
Le coefficient â3 est de 0,356, il est positif et
significatif (t= 2.823, p<0,003). Ce résultat confirme nos
prévisions (hypothèse2).
La question qui se pose, maintenant, est quelle dimension de la
participation budgétaire est responsable à ce signe positif et
significatif ? La réponse à cette question se fait par le
recours au test de la deuxième hypothèse.
4-2-2-2 : Effet de la dimension
« implication » dans le modèle de
régression modérée: Test H3
a) Pouvoir explicatif du
modèle :
Récapitulatif du modèle
,440
a
,194
,151
,921
Modèle
1
R
R-deux
R-deux ajusté
Erreur
standard de
l'estimation
Valeurs prédites : (constantes), PB2COMP,
COMP, PB2
a.
15,1% de la variance de la performance organisationnelle est
expliquée par la dimension « implication
(involvement) » quand il y a un niveau élevé de
compétitivité.
b) Interprétation des
coefficients de régression :
Coefficients
a
8,466E-02
,121
,701
,486
,123
,124
,123
,985
,329
3,214E-02
,123
,032
,261
,795
,350
,108
,394
3,246
,002
(constante)
REGR factor score
2 for analysis 1
REGR factor score
1 for analysis 3
PB2COMP
Modèle
1
B
Erreur
standard
Coefficients non
standardisés
Bêta
Coefficients
standardisés
t
Signification
Variable dépendante: PO
a.
Le coefficient â3 est de 0,394 qui est positif et
significatif (t=3,246 avec p<0,002). Ce résultat confirme
l'hypothèse 3,
selon laquelle il existe une relation positive entre la dimension
« implication » (involvement) de la participation
budgétaire et la performance organisationnelle de l'entreprise quand il
y a un niveau élevé de compétitivité.
4-2-3-3 : Effets de la dimension « influence
« et de la variable
« compétitivité » : Test de H4
Coefficients
a
4,839E-03
,130
,037
,970
,149
,179
,118
,832
,409
,149
,141
,149
1,058
,295
7,68E-02
,131
,077
,585
,561
(constante)
PB1COMP
COMP
PB1
Modèle
1
B
Erreur
standard
Coefficients non
standardisés
Bêta
Coefficients
standardisés
t
Signification
Variable dépendante : PO
a.
D'après le tableau ci-dessus, les coefficients â1et
â2 sont positifs mais non significatifs, donc la dimension
« influence » de la participation budgétaire et
l'intensité de la compétitivité du marché n'ont pas
un effet significatif sur la performance organisationnelle des entreprises.
Chapitre3: Interprétation
et discussion des résultats
Les résultats de notre recherche montrent que l'effet de
la variable participation budgétaire sur la performance
organisationnelle n'est pas direct. En effet, la compétitivité
du marché comme une variable modératrice, a un effet significatif
et positif sur la relation entre la participation budgétaire et la
performance organisationnelle. Une analyse bidimensionnelle de la variable
participation budgétaire montre que la dimension
« implication » est celle responsable de l'effet positif
trouvé dans l'« analyse globale » (Chong et al.,
2005).
Donc, il peut être conclu qu'à un niveau
élevé de compétitivité de marché, les
dirigeants qui sont autorisés à participer au processus
d'élaboration du budget, auront l'occasion de collecter de l'information
qui peut renforcer leur performance (Kren, 1992; Chong et Chong, 2002b). En
outre, ces dirigeants seront plus moralisés, vu qu'une situation
intense de compétitivité constitue un stimulus et auront par la
suite un niveau de satisfaction élevé. Donc, la participation
les autorise à exprimer leurs valeurs (Shields et Shields, 1998, p. 59).
Dans autre côté, les résultats (hypothèse2)
démontrent que l'effet de la participation de budgétaire sur la
performance organisationnelle est dû à la
« communication » (Hassel et Cunningham, 1993) et non pas
à l'influence. Cette affirmation explique que la détention du
pouvoir par les supérieurs n'a pas d'effets positifs sur la performance
de l'entreprise. Par contre quand il y a de la communication et de la
négociation (décentralisation du pouvoir et de la prise de
décisions concernant la préparation du budget), ça se
répercute bien sur l'organisation (Jermias et Setiawan, 2008).
Conclusion
Dans cette dernière partie on a traité la
validation empirique de la recherche, dans laquelle une revue de la
littérature, concernant le développement des hypothèses, a
été avancée ; ensuite un traitement des
données collectées nous a permis de définir la nature des
relations entre les trois variables de cette recherche à savoir :
la participation budgétaire, l'intensité de la
compétitivité et la performance organisationnelle, enfin une
discussion des résultats était évidente pour confirmer ou
infirmer les hypothèses de la recherche. Par cette discussion, on a
relevé le role important de la participation budgétaire dans
l'amélioration des performances des entreprises, ainsi que l'effet de la
compétitivité, comme un nouveau facteur de contingence, sur la
relation entre la participation budgétaire et la performance
organisationnelle.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Cette étude a examiné l'impact de la participation
budgétaire sur la performance organisationnelle à travers la
compétitivité du marché. Elle présume qu'une
combinaison d'une grande participation budgétaire et un niveau
élevé de compétitivité permette une
amélioration de la performance organisationnelle des entreprises. La
carence des recherches tunisiennes sur ce sujet nous a incitée à
mener ce travail de recherche. La conduite de ce travail a été
largement influencée par l'étude de Chong et al. (2005)
et celle de Jermias et Setiawan (2008).
En général, les
résultats trouvés confirment les hypothèses
développées dans cette étude, ils ont montré que la
dimension « participation » de la participation
budgétaire est responsable de l'amélioration de la performance
organisationnelle, et ils ont montré que la dimension
« influence » et la compétitivité du
marché n'ont pas de relation avec la performance de l'entreprise.
Les apports de ce travail apparaissent à deux niveaux : des apports
d'ordre théoriques, en effet, les résultats de cette étude
viennent enrichir la littérature comptable et budgétaire et aussi
l'utilisation d'un nouveau facteur de contingence qu'est la
compétitivité du marché. D'autre part, ce travail
présente des apports d'ordre pratique du fait que les résultats
incitent les managers des entreprises à la participation
budgétaire et de profiter des situations de compétitivité
afin d'améliorer la performance de leurs entreprises.
Il importe de rappeler que la présente recherche comporte
un certain nombre de limites. D'abord, soulignons que nous avons eu recours
à un échantillon de convenance dans cette étude, ce qui
limite grandement la généralisation de nos résultats.
Aussi, le construit de l'intensité de la compétitivité
comportait une fiabilité relativement faible (á < 0.7) compte
tenu du fait que cette échelle a déjà été
validée plusieurs fois dans des études antérieures,
d'autre part les instruments utilisés pour mesurer l'intensité de
la compétitivité ainsi que la performance organisationnelle
auraient dû être ajustés au contexte tunisien.
Finalement, nos résultats
suggèrent aussi certaines avenues de recherche, en effet, au-delà
de cette recherche, le contexte tunisien reste un terrain de plusieurs champs
de perspectives et de recherches futures, une réplication de ce travail
peut s'avérer nécessaire dans le but de confirmer ou d'infirmer
les résultats trouvés tout en tenant compte des limites
déjà avancées, il serait aussi pertinent d'identifier
d'autres mécanismes modérateurs qui pourraient stabiliser la
relation Participation-Performance. D'autre part, Les méthodes
classiques de gestion budgétaire et de planification apparaissent de
plus en plus insuffisantes pour répondre aux besoins de pilotage des
entreprises. De nouveaux outils de pilotage tels que les reprévisions
glissantes (Rolling Forecast) et les tableaux de bord équilibrés
(Balanced Scorecard) sont maintenant introduits pour pallier leurs limites.
ANNEXE
Université de Sfax
Année universitaire :
2008/2009
Faculté des sciences économiques et de gestion
Questionnaire
Merci de bien vouloir me consacrer quelques instants pour
répondre à ce questionnaire qui est conçu dans le cadre de
la préparation d'un mémoire de mastère en
comptabilité. Notre recherche s'intéresse à
«Relation entre la participation budgétaire et la performance
organisationnelle à travers la compétitivité du
marché : validation empirique dans les entreprises
tunisiennes ».
Nous vous remercions d'avance pour votre contribution et soyez
assuré de l'anonymat et de la confidentialité de vos
réponses qui ne seront utilisées que dans notre cadre
académique.
Ben Mahjoub Lassaad
benmahjoublassaad@yahoo.fr
Sous la direction de Mr Khamoussi Haloui
1) La participation
budgétaire
En s'intéressant à la variable
« participation budgétaire », veuillez indiquez
votre opinion sur chacune des propositions suivantes en encerclant le chiffre
approprié.
La participation budgétaire désigne l'implication
des managers opérationnels dans le processus budgétaire et
l'étendue de leurs influences sur les budgets finaux.
Pas du tout d'accord
|
Pas d'accord
|
Un peu d'accord
|
D'accord
|
Tout à fait d'accord
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1. Je participe dans le processus
d'élaboration
du budget de mon service.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
2. Mon supérieur me fournit les raisons
et/ou les explications quand le budget est révisé.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
3. J'engage des discussions avec mon
supérieur à propos du budget sans qu'il me demande.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
4. Je sens que j'ai une influence sur le budget
final.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
5. Ma contribution au budget est importante.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6. Mon supérieur demande mes opinions
et/ou mes propositions se rapportant au budget lorsque ce dernier est
déjà mis en place.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
2) La performance organisationnelle
En s'intéressant à la variable
« performance organisationnelle », veuillez
cocher le chiffre qui correspond au degré de performance
de votre entreprise en suivant l'échelle qui débute
de 1 : « plus bas » à 6 :
« plus haut ».
Comparée avec ses concurrents, votre
entreprise :
Plus bas
|
|
Plus haut
|
- Est plus prospère
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- A la plus grande part du marché
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- A un taux de croissance plus élevé
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- Est plus profitable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
- Est plus innovatrice
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
3) La compétitivité
Veuillez indiquez, en entourant le chiffre approprié,
l'intensité de la compétitivité du marché de votre
entreprise selon l'échelle suivante (échelle: 1= très
faible, 2= faible, 3= moyen, 4= forte, 5: très forte)
Les facteurs de compétitivité
L'intensité concurrentielle
Très faible
|
faible
|
moyen
|
forte
|
Très forte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1. Compétitivité prix
2. Compétitivité pour développement de
nouveaux produits 3.
Compétitivité Marketing (ou chaines de distribution)
4. Compétitivité part du marché
5. Actions des concurrents
6. Nombre des concurrents dans le secteur d'activité
4) Informations
générales
Veuillez répondre aux réponses suivantes en cochant
la case correspondante :
1) Quel est le secteur d'activité de votre
entreprise ?
Industriel de service
commercial
2) Quel service occupez-vous dans l'entreprise ?
Service de comptabilité
Service de finance
Service de production
Service de d'approvisionnement
Service de vente
Autres : à
préciser..............................................................................
3) Quel est nombre d'employé dans votre
entreprise ?
Moins de 25 25-50
50-100
100-200 plus de 200
4) Quel est le nombre d'années d'expérience dans
votre poste actuel ?
Moins de 2 ans 2-4 ans
4-6 ans
6-8 ans Plus de 8 ans
5) Indiquez la période pour laquelle vous avez
travaillé dans la préparation des budgets ?
Moins de 2 ans 2-4 ans
4-6 ans
6-8 ans Plus de 8 ans
Merci de votre collaboration précieuse.
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