CONCLUSION
La législation nationale et les institutions
d'encadrement relatives aux droits de l'enfant sont dans leur ensemble
antérieur à la CDE. Dès l'adoption des premiers textes de
la période post-coloniale, la Côte d'Ivoire a reconnu les droits
de l'enfant. Le droit positif ivoirien est resté dans sa majorité
conforme à la CDE au regard des principes généraux de la
convention et des droits humains.
Pour satisfaire aux exigences de la CDE, la Côte
d'Ivoire a introduit dans son ordonnancement juridique de nouvelles
dispositions pour combler certaines lacunes allant de l'adoption de lois,
décrets et mesures à la ratification de nombreuses conventions
internationales.
Ces différentes réalisations ne peuvent
cependant occulter les difficultés qui entravent une
opérationnalisation de ces dispositions. En effet, la protection des
enfants contre toutes les formes d'abus, de violences, d'exploitations et de
discriminations demeurent des défis importants. De plus, l'accès
aux services sociaux de base (éducation conventionnelle ou alternative,
soins appropriés et spécifiques, etc.,) est limité pour
les enfants en situation de vulnérabilité. D'autres fléaux
sociaux concernant les enfants demeurent tout aussi insuffisamment
adressés par les réponses étatiques. Il s'agit de :
l'exclusion sociale de jeunes (surtout ceux handicapés ou en conflit
avec la loi), la marginalisation des enfants vivant dans la rue et ceux
affectés et/ou infectés par le VIH/SIDA, la situation de
domesticité des adolescentes, la précocité des
grossesses.
Au regard de ce constat, la situation de l'enfant en
Côte d'Ivoire en terme de promotion et de réalisation effective de
ses droits demeure un challenge pour les autorités et même pour la
communauté toute entière.
La plupart des indicateurs sociaux (santé et nutrition,
éducation, protection, etc.,) ne sont pas des plus reluisants. Cela
appelle à une prise de conscience immédiate en reconnaissant que
des efforts importants restent à faire par le gouvernement pour
renforcer la protection des enfants contre tout effet nuisible à leur
intérêt et à leur droit d'expression.
L'ère de la globalisation et de la mondialisation exige
des ressources humaines aptes à affronter et à surmonter les
embûches et les défis qui mineront la concurrence au
développement entre les nations.
C'est pourquoi, la tâche nous incombe à tous,
d'entretenir nos enfants en leur offrant toutes les prestations sociales
minimales pour leur assurer un bien-être et un développement
physique, cognitif, affectif et social afin de leur permettre d'affûter
leurs armes et ne pas être en reste dans la ruée vers la
capitalisation des compétences et des expertises.
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