I. L'IDENTIFICATION DES
RISQUES
Les risques sont de deux ordres : Les risques
internes et Les risques externes.
I.1. LES RISQUES INTERNES
Les risques internes, appelés risques
opérationnels, sont des pertes financières probables liées
aux opérations courantes de l'institution.
Ces pertes peuvent être de nature diverse : risques
d'immobilisation financière, d'erreur d'imputation, la fraude, ou de
l'insécurité, etc....
I.1.1 LES RISQUES D'IMMOBILISATION
FINANCIERE
On désigne, par risque d'immobilisation
financière (l'insuffisance financière), une incapacité
d'une institution à satisfaire les opérations de retrait de ses
membres.
Ce risque peut entraîner un manque de confiance des
membres et parfois leur fuite vers d'autres institutions : les banques
classiques.
I.1.2. LES ERREURS
D'IMPUTATION
Les travaux comptables, du fait qu'ils soient manuels,
fatiguent le comptable et l'amène à commettre des erreurs au
niveau des montants à inscrire.
La perte des documents comptables est aussi à l'origine
de la disparition de fonds sans raisons et sans auteurs. C'est ce qui explique
en général la différence des soldes en fin de
période.
I.1.3. LA FRAUDE
INTERNE
Dans la gestion du crédit féminin en milieu
rural et urbain, les caisses sont exposées à un risque de vol ou
fraude. En effet, les petites sommes à remboursement hebdomadaire,
tombent facilement dans les oubliettes et des individus en quête
d'intérêt personnel en profitent.
I.1.4. L'INSECURITE LIEE AU MODE DE
RECOUVREMENT
L'insécurité s'apparente à l'ensemble des
attaques ou de vols liés à la délinquance juvénile.
Cela est dû au fait qu'à chaque remboursement l'agent de
crédit doit se déplacer sur une longue distance avec
de l'argent liquide.
En somme, ces risques de natures courantes sont dus aux
raisons suivantes :
· allocation d'un nombre important de petits
crédits ;
· dispersion géographique des structures de
gestion ;
· réception d'un nombre important de petits
paiements ;
· croissance rapide du système de petits
crédits.
I.2.
LES RISQUES EXTERNES
Les risques externes sont, essentiellement, constitués
de risques d'insolvabilité. On appelle insolvabilité,
l'incapacité d'une personne (membre) ou d'un groupe de personnes
à rembourser un prêt, contracté auprès d'une
structure financière donnée, conformément aux closes d'un
contrat.
Cette insolvabilité peut être due à
plusieurs facteurs à savoir : des facteurs naturels, des facteurs
socio- politiques.
I.2.1. LES FACTEURS
NATURELS
Les facteurs naturels représentent l'ensemble des
intempéries climatiques. Par exemple, une mauvaise pluviométrie
ou une inondation. Ils bouleversent souvent les résultats
escomptés (production de masse) par les paysans.
En effet, la durée du crédit agricole
étant fixée en fonction de la durée de la campagne
agricole, cela engendre soit un retard sur de paiement des traites, soit
l'insolvabilité du membre dans un certain cas.
I.2.2. LES FACTEURS SOCIO -
POLITIQUES
Les facteurs socio politiques représentent, d'une part,
la pression sociale exercée par les foyers concernés par un
prêt, et, d'autre part, l'attitude des partenaires financiers tels que
l'Etat et les bailleurs de fonds. Ce qui expose l'institution à une
dépendance vis-à-vis des partenaires.
I.2.2.1. LES FACTEURS
SOCIAUX
Ce facteur concerne surtout le crédit féminin,
qui est souvent influencé par la pression familiale et les obligations
du foyer. L'insolvabilité liée au crédit féminin
est due d'abord au détournement de l'objet du crédit.
C'est-à-dire qu'à la base, la femme entre dans le groupe de
solidarité sans initiative personnelle, mais plutôt à
l'intention de son mari qui a un besoin à satisfaire. Ensuite, cela peut
être attribué au délai trop court du crédit
féminin. En effet, pour de faibles montants remboursables mensuellement
ou trimestriellement, la somme à peine reçue, la première
traite est immédiatement remboursable la fin du même mois. Ce qui
ne donne pas la possibilité de mener une activité rentable.
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