Administration coloniale, chefferie indigène et relations inter-ethniques dans la région de Franceville de 1880 à 1960( Télécharger le fichier original )par Serge Romuald ONGALA Université Omar Bongo - Maà®trise 2005 |
Transcription Traduction
Question : onkumu oma ? onkani oma ? onkumu c'est quoi ? onkani c'est quoi ?
Réponse : 1. « onkani ti' onkumu 1. « onkani c'est onkumu ! 2. ?a prononciation andaãa 2. Mais, c'est la prononciation des langues. 3. ndi ndå n'kumu, ndå n'kani, 3. On dit qu'il est n'kumu, qu'il est n'kani, 4. ndå chef, eli dja ni li, montu. 4. qu'il est chef, c'est la même chose. 5. ?a, c'est pourquoi m'va' eli 5. Mais, c'est pourquoi comme est 6. papa Théodore ontsi ?a, 6. papa Théodore assis là, 7. nd'omibaãa akari hein 7. il a eu les femmes, hein ? 8. nd'omikula baana, 8. Il a mis au monde des enfants, 9. akuru' a ndå a gnaãß na 9. ces anciens ont laissé d'autres 10. baana, n'akari' ak'ma, 10. enfants, d'autres femmes, 11. na tout ce qu'il faut. 11. Et tout ce qu'il faut. 12. ?a bibi bia esiso 12. Mais, toutes ces choses-là, 13. o dirige djo eya ndå 13. celui qui les dirige, c'est déjà lui. 14. Tant que nd'akaãa a mikwa, 14. Tant que ces grands-pères sont morts, 15. angubalaã'ami kwa, 15. les oncles maternels sont morts, 16. ataar' a mikwa, 16. les pères sont morts. 17. na ba' abo m'amignaãa 17. Et tout ce qu'ils ont laissé : 18. n'andala na tout ce qu'il faut, 18. les petits-fils et tout ce qu'il faut, 19. na e ndå mini awanga, 19. même ce qu'il a lui-même créée. 20. ndzo esiso eya ?a 20. Toute la maisonnée a désormais 21. n'kumu yu, omon. 21. un seul chef. 22. C'est là, yia obiri eya' onkumu. 22. C'est là, que débute de le pouvoir. 23. ?'omaduãa ndi 23. Dès lors, si l'on demande que : 24. ndå ?a mwaana na 24. celui-là est l'enfant de qui ? 25. mwaana Lendira 25. L'enfant de Lendira. 26. yu na 26. qui est-ce ? 27. mwaana Lendira 27. L'enfant de Lendira ! 28. Oh ! oh ! Lendira ?a dza n'kumu 28. Oh !oh ! Lendira est donc un chef. 29. ndå na baari 29. Il a les gens. 30. bia bibi m'a Lendira ». 30. Ceux-là sont les biens de Lendira ». Question : Donc ankumu aki akunakuna ? Donc les chefs étaient nombreux ? Réponse : 31. « å, mvuru na famille a ndå, 31. « Oui, chacun à sa famille, 32. mvuru na quartier a ndå, 32. chacun à son quartier, 33. mvuru na mpuã' å ndå, 33. chacun à son village, 34. b'oka ompuãu. 34. ils restent au village, 35. ?a mpuãu' oka n'ognini 35. Mais, si le village est grand, 36. mba baari na olåâå'abo, 36.ce que certains ont leur olåâå1(*), 37. baari na olåâå'abo. 37. les gens ont leur olåâå. 38. ?a olåâå yua, 38. Mais, cet olåâå, 39. a ma yaã' okuru' omon, 39. on choisit un seul ancien, 40. ndå ya mvuru' a dirige. 40. c'est désormais lui qui dirige. 41.a mba ayeni n'oluã' ankumu. 41. et on donne les noms à ces dernières. 42.mva å bisi lekiãß 42.Comme nous l'avons quand nous étions 43.omvuã' Ondimba* 43. dans l'ancien village d'Ondimba. 44.onkumu ni vua ». 44. C'est comme ça le pouvoir ». Annexe 3 : Entretien avec Pierre Angango, le 24 avril 2003 à Andjogo (à 64 km de Franceville). * 1 Maison commune des hommes, siège du pouvoir cheffal qui sert de tribunal en période de règlement de différent entre deux individus. Il est, à tord, appelé corps de garde ou, improprement, hangar par les colonisateur. |
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