La délinquance dans le canton de Coussey durant le premier XIXème siècle( Télécharger le fichier original )par Hugues Herbillot Université Nancy 2 - Master 2009 |
b. Délits typiques de villages.
L'usure est un délit répandu dans les villages bien que seulement quatre affaires passent devant la justice. Ce délit est par nature difficile à déceler, pour être avéré les témoins doivent être nombreux, or le prêteur sur gage est économiquement vital. Ses avances, à des taux frôlant les 20 %, sont néanmoins vitales pour acheter un bout de pré, des outils ou encore du grain lorsque les greniers sont vides. On trouve à Midrevaux un prêteur sur gages lourdement condamné en 1839. La procédure nous révèle que « depuis longtemps Louis Vanniot, propriétaire demeurant à Midrevaux exploite, comme usurier, toutes les communes avoisinant son domicile, sa cupidité peu satisfaite de ravager une partie de l'arrondissement de Neufchâteau, s'enfonce jusque dans les départements de la Haute-Marne et de la Meuse 377(*)». Le nombre de témoins est exceptionnellement élevé, cinquante personnes ont ainsi eu recours à des prêts allant de vingt-quatre à mille cinq cents francs. Les délits commis au village sont les plus nombreux. Il s'agit avant tout de violences, de vols, de non respect des règlements locaux sur la voirie et autres infractions. Le village concentre en permanence l'essentiel de la population dans un périmètre réduit, la surveillance par les autorités locale y est renforcée mais n'empêche pas les dérapages. L'action des agents de l'Etat diminue progressivement dès lors que le délit se commet à l'extérieur du village.
* 377 AD Vosges, 22u81, Midrevaux, 1839. |
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