b. La fonction industrielle aujourd'hui, du local au
régional.
1. L'industrie du local
Le secteur de l'industrie ne représente plus une part
importante des emplois dans le bassin économique du Lodévois. Les
crises successives subies par l'industrie locale ont eu pour effet de diminuer
l'importance de celle-ci dans le tissu économique. On peut toutefois
noter la diversité et la multiplicité des entreprises
installées sur ce territoire.
Les différentes entreprises du secteur sont
installées sur des Zones d'Activités Economiques (ZAE)
réparties le long de l'A75. Ces ZAE sont majoritairement à
vocation mixte : artisanale, industrielle, commerciale et de service.
3 zones d'activités existent où sont en cours de
développement :
· La zone d'activités du Capitoul sur la commune de
Lodève avec une surface totale de 8000 m2 et une surface
disponible de 1100m2.
· La zone d'activités de la Méridienne sur la
commune du Bosc avec une surface totale de 30000m2 et une surface
disponible de 3600m2.
· La zone d'activités du Technoparc sur la commune
du Bosc avec une surface totale de 1120000 m2 et une surface
disponible quasiment équivalente.
L'industrie du Lodévois, autrefois motrice, est
aujourd'hui en fort déclin. Seules quelques entreprises sortent quelque
peu du lot et emploient plusieurs dizaines de salariés. Par exemple
l'entreprise EBS dans la zone d'activités du Capitoul,
spécialisée dans la fabrique d'emballages bois qui emploie 18
personnes et l'entreprise TAM, localisée sur la zone d'activités
du Technoparc, qui fabrique des bennes industrielles ainsi que des ossatures
métalliques et qui emploie 20 salariés. Les autres entreprises
industrielles sont des petites structures qui ne constituent qu'une faible part
des emplois, comme partout dans la région.
2. Dans son contexte régional et
national.
Le Technoparc apparaît dans un pays « en voie de
désindustrialisation » et à fortiori dans une région
particulièrement peu orientée vers le secteur secondaire.
En effet, la France, comme l'ensemble des pays dits «
industrialisés », connaît un recul relatif de l'emploi
industriel depuis les années soixante. D'après l'INSEE, la part
du secteur secondaire en France est passée de 26 à 17 % entre
1981 et 2003. Sur la même période la part de la valeur
ajoutée industrielle en valeur est passée de l'ordre de 28
à 21 % alors que la valeur ajoutée en volume est restée
aux environs de 25 %. Deux types de phénomènes permettent
d'expliquer ces mouvements. D'un côté les gains de
productivités importants générés dans l'industrie,
accentués plus récemment par l'ouverture internationale,
permettent tout à la fois des baisses de prix relatifs et de l'emploi
industriel. D'un autre côté, la volonté des entreprises
industrielles de se « recentrer sur leur coeur de métier »
(une des raisons des forts gains de productivité) s'est traduite par
l'externalisation d'activités annexes de services à la
production, ce qui a augmenté d'autant la part des services au
détriment de celle de l'industrie.
Le secteur industriel du Languedoc-Roussillon emploie moins de
80 000 personnes soit environ 10 % des emplois de la région. La valeur
ajoutée industrielle est de l'ordre de 13 % de la valeur ajoutée
totale régionale, ce qui fait du secteur industriel le second secteur
créateur de richesse mais loin derrière le tertiaire (77 %). De
plus, d'après une étude faite par la préfecture, c'est la
région des petites entreprises. Hors énergie et IAA, l'effectif
moyen des établissements régionaux appartenant à des
firmes de 20 salariés et plus est inférieur à 50
salariés alors qu'il est de 75 en France. Les unités de moins de
50 salariés sont surreprésentées et 8
établissements seulement ont plus de 500 salariés. Cependant, et
ce contrairement à la tendance nationale, le bassin de Montpellier a
été dynamique ces dernières années avec de
nouvelles implantations, notamment dans le domaine de l'électronique, du
médical et paramédical, et du multimédia.
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