CONCLUSION GENERALE :
Le Technoparc apparaît comme un enjeu majeur dans un
territoire en crise économique et porte en lui les potentialités
pour devenir le levier d'une reconversion industrielle du lodévois.
Bien que le contexte national et, à fortiori,
régional soit globalement peu favorable à l'industrie, le
Lodévois peut compter sur son histoire ancienne et récente pour
trouver les ressources nécessaires à un développement
industriel et sur ses nouveaux atouts tels que l'A75 pour se développer.
La zone d'activités envisage 1000 emplois à terme, facilement
accessible pour la forte part de main d'oeuvre peu qualifiée de
Lodève. Néanmoins le Technoparc serait insuffisant pour pallier
à la demande globale si l'on anticipe sur l'arrivée de nouveaux
habitants mais ce serait déjà une bouffée d'oxygène
pour la communauté de communes du Lodévois.
Au-delà de l'enjeu socio économique, le
Technoparc apparaît comme un révélateur de noeud à
conflits politiques. Il concerne des acteurs à plusieurs échelles
: de la commune du Bosc à la région en passant par la CCL et le
pays. Il est en même tps révélateur des problèmes de
gouvernance d'une façon beaucoup plus générale. L'aspect
« millefeuille » des entités politiques révèle
son lot de problèmes. Les strates politiques ont des problèmes de
communications en fonction des multiples querelles qu'elles soient selon le
bord politique (ici, entre R. Lecou et M-C Bousquet par exemple), selon les
intérêts entre différentes communes (le Technoparc
révèle les problèmes de cohésion dans la CCL avec
le PLU du Bosc toujours en cours d'élaboration pour une question
d'électorat local) ou des contentieux individuels (ici, entre R. Lecou
et G. Frêche)... Ces multiples effets de système rendent les
résultats de l'action collective souvent confuses et parfois contraire
aux volontés des acteurs.
La pluralité et la combinaison des acteurs politiques
peuvent devenir compromettantes pour les acteurs industriels. Les
problèmes de gouvernances ont des effets sur l'évolution des
projets industriels, donc de la croissance et plus généralement
de la vie d'une entité locale. Lodève paye ici le tribut...
Le contexte électoral n'a qu'alimenté les
problèmes et querelles politiques diverses et variées. Dans ce
contexte, le Technoparc fut utilisé comme instrument de guerre par les
acteurs politiques. R. Lecou souhaite que la CCL soit responsable et autonome
sur le projet alors que M-C Bousquet mise sur une ouverture aux capitaux
régionaux pour développer plus rapidement la zone
d'activités. Bien que les débats politiques et le choix des
votants ne se limitent pas au Technoparc, ce dernier est d'après C.
Cornée « un élément important et essentiel. ».
Il y a des éléments sur lesquels les élections se jouent,
le Technoparc en est un, indéniablement.
Depuis la victoire de M-C Bousquet, la réforme du
projet du Technoparc par la régionalisation du site n'a pas encore
porté ses fruits. Cependant, cette réforme apparaît comme
un espoir pour un développement plus rapide et pour des finances plus
souples du Lodévois.
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