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La Formation Professionnelle non Formelle dans la Promotion des Ressources Humaines au Burkina Faso: cas des centres de formation professionnelle

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par Moumine SISSAO
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature du Burkina Faso - Conseiller en Emploi et en Formation Professionnelle 2009
  

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C. Les autres sources de financement de la formation professionnelle

Dans le contexte du Burkina, il s'agit du Fonds Appui à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

1. Le fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA)

Le FAFPA a été créé par décret n° 2003-337/PRES/PM/MTEJ/MFB du 10 juillet 200313(*). Le fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage est placé sous la tutelle technique du Ministère chargé de la formation professionnelle et la tutelle financière du Ministère chargé des finances. Il est doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. C'est la structure publique chargée de la mise en oeuvre de la politique gouvernementale en matière de formation professionnelle et d'apprentissage. Dans ce cadre, le FAFPA a réalisé un ensemble d'actions et de soutiens adaptés pour assurer la compétitivité et le développement économique du Burkina Faso. Ces cibles sont entre autres les centres de formation professionnelle, les organisations professionnelles. Ces attributions sont données à l'annexe 4.

2. Les partenaires techniques et financiers (PTF)

Dans le domaine de la formation professionnelle, le Burkina Faso bénéficie de l'appui technique et financier de plusieurs Etats. C'est dans ce cadre que la plupart de ces pays ont des institutions représentatives sur le territoire national, sous forme de coopérations. On pourra citer entre autres :

- le bureau de la coopération autrichienne pour le développement. L'appui de la coopération autrichienne à la formation professionnelle est à l'origine de la coopération bilatérale entre les deux pays. Il s'inscrit dans une logique de création et de développement des capacités des burkinabè pour une participation responsable et de qualité au développement du pays. A travers ces différentes interventions, cet appui vise la professionnalisation de la formation formelle (l'enseignement technique) et la normalisation de la formation professionnelle non formelle ;

- la coopération suisse, par le biais du bureau Swisscontact au Burkina Faso (SCBF), apporte un appui technique et financier à la formation professionnelle dans le secteur de l'artisanat. La mission de SCBF est de contribuer à la réduction de la pauvreté par l'appui d'un système institutionnalisé de formation professionnelle qui répond aux besoins des artisans et des jeunes sans emploi en milieux urbain et rural.

Le pays entretient d'autres types de coopérations, notamment avec la Chine (Taiwan), le Danemark, l'Allemagne. La BAD et la BM soutiennent également les efforts du pays dans plusieurs domaines dont la formation professionnelle.

Bien que les sources de financement soient diversifiées, les interventions des PTF dans le système de formation professionnelle, posent des préoccupations au rang desquelles on peut relever14(*):


· le déséquilibre constaté entre les actions, les mesures concrètes et pratiques à prendre et l'affirmation forte de la volonté politique de donner la priorité à la FP ;


· le problème de l'interlocuteur éclaté à travers une pluralité des Ministères de tutelle;


· la faible organisation et participation des organisations professionnelles dans le processus de formation ;


· la faible visibilité de la formation agricole dans un pays majoritairement agricole;


· les conditionnalités qui touchent quelques fois à des domaines de souveraineté;


· la confusion des rôles entre les différents acteurs de gestion des programmes et projets de développement, y compris dans le domaine de la FP.

Conclusion

Encore embryonnaire, le système actuel de formation professionnelle non formelle au Burkina Faso est face à de multiples contraintes. On retiendra, en plus de son faible degré de réglementation, qu'il est peu structuré. La multiplicité des tutelles de certains CFP rend difficile leur contrôle. Aussi, l'inadéquation du profil des formés avec les besoins des employeurs accentue la faible absorption et réduit considérablement les chances des apprenants de s'insérer professionnellement à leur sortie. La raison principale est que les objectifs pédagogiques restent souvent limités à la seule obtention de diplômes, l'emploi étant pour sa part aléatoire. Et la grande dépendance des financements extérieurs soumet le système aux aléas de la conjoncture économique internationale. Pour optimiser l'usage de toutes les ressources financières, la mise en place d'un véritable mécanisme de gestion financière s'impose.

La formation professionnelle non formelle étant présentée, nous situerons dans la deuxième partie de notre travail, la place de celle-ci dans la promotion des ressources humaines qualifiées.

* 13 Journal officiel N°302003 du 24 juillet 2003

* 14 Boubacar KANE, Ambroise Bakyono, rapport de la mission de pre-formulation du projet de la formation professionnelle élémentaire, mandaté par le Lux-developpement, 2005

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