PARTIE
I: LA SITUATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE NON FORMELLE AU BURKINA
FASO
La formation professionnelle non formelle au Burkina se
caractérise par son état embryonnaire. Ce qui se traduit
présentement par sa faible réglementation et organisation.
Malgré le nombre élevé et diversifié des acteurs,
aussi publics que privés, l'offre de formation est en deçà
de la demande et demeure majoritairement assurée par les Centres de
Formation Professionnelle (CFP), notamment ceux initiés par des
promoteurs privés qui, du reste, dominent le marché de la
formation professionnelle non formelle.
Différents intervenants des secteurs public et
privé, et même de la société civile, ont jeté
les bases d'une réglementation de l'activité de formation
professionnelle non formelle, qui passe par une harmonisation des programmes de
formation avec des référentiels de métiers et de
certification. La création du Ministère de la Jeunesse et de
l'Emploi (MJE) devra à terme contribuer à la normalisation de ce
type de formation.
Pour mieux cerner la question de la formation professionnelle
non formelle, la première partie de la présente étude
s'articulera d'abord autour des dispositifs institutionnel et juridique de
cette formation professionnelle (chapitre 1), puis nous recenserons les
principales contraintes auxquelles elle fait face (chapitre 2).
.
CHAPITRE I : L'encadrement institutionnel et juridique de la
formation professionnelle non formelle
Pour répondre à la forte demande en
matière de formation professionnelle non formelle, plusieurs acteurs
interviennent sur ce marché. De cette diversité de l'offre,
découle celle des structures d'accueil, de gestion. Les nombreuses
actions en faveur de la satisfaction de la demande de formation doivent
être cohérentes et règlementées. Pour ce faire, le
pays dispose d'un cadre institutionnel (section 1) et d'un encadrement
juridique (section 2) en la matière.
Section
1 : Le cadre institutionnel de la formation professionnelle non formelle
Le cadre institutionnel de la formation professionnelle non
formelle comprend essentiellement les structures centrales que sont les
départements ministériels concernés par la formation
professionnelle non formelle, les centres de formation non formels. Dans cette
section, l'accent est mis sur le dispositif directement concerné par la
formation professionnelle non formelle, en distinguant le dispositif
institutionnel du secteur public (paragraphe 1) de celui du privé
(paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Le dispositif institutionnel de la formation
professionnelle non formelle dans le secteur public
L'Etat assure la gestion du système de formation
professionnelle non formelle à travers ses départements
ministériels qui ont sous leur tutelle administrative ou technique des
centres de formation professionnelle.
A. Les structures centrales
Initialement placée sous la tutelle technique et
administrative du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Sécurité Sociale (actuel Ministère du Travail et de la
Sécurité Sociale), la formation professionnelle non formelle est
aujourd'hui sous la tutelle technique et administrative du Ministère de
la Jeunesse et de l'Emploi (MJE). Pour assurer sa mission en matière de
formation professionnelle, le MJE dispose d'une Direction
Générale de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage
(DGFPA). Sous le MJE, l'Agence Nationale pour la Promotion de l'Emploi (ANPE)
est la principale structure publique de pilotage de la formation
professionnelle non formelle. En partenariat avec d'autres Ministères,
le MJE touche divers domaines d'activités : le Ministère du
commerce assure la formation et l'encadrement des artisans avec l'appui
technique du Ministère de l'emploi.
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