Paragraphe 4 : Les faiblesses de la régulation de la liquidité
bancaire à participer au processus d'intégration régionale
L'intégration dans la zone CEMAC ne peut être
restreinte à la seule intégration économique. Si le
processus de régulation de la liquidité bancaire favorise la
libre circulation des capitaux, il faudrait reconnaître qu'il est
inefficace quand il s'agit de contribuer à l'effectivité du
passeport CEMAC ! Ainsi, d'autres étapes existent sur le chemin de
l'intégration de la CEMAC mais, elles sortent de l'emprise du processus
de régulation de la liquidité bancaire.
A- La coopération en matière d'infrastructures
de transport et de communication
Au chapitre des priorités de l'intégration
régionale, se trouve le développement des infrastructures
routières, portuaires et aéroportuaires, et les infrastructures
des postes et télécommunications. En effet, l'enclavement de
certains Etats de le CEMAC est un frein à
l'interpénétration des cultures, au brassage des peuples et
à la circulation des biens. De même, il est impératif que
les communications entre les Etats de la sous-région, ne transitent plus
en dehors du continent. Nous avons d'ailleurs, lors de notre séjour au
marché monétaire de la BEAC été confronté
à cette difficulté. Ainsi, pour envoyer les réponses (par
fax) aux appels d'offres dans certains Etats de la CEMAC, il fallait parfois
les faire passer par la France !
B- La réduction de l'appartenance à plusieurs
communautés
L'Afrique en général se caractérise par
une multitude d'organisations et de coopérations régionales.
L'Afrique compte quatorze Communautés Economiques Régionales
(CER) et la plupart des pays font partie de deux ou plusieurs blocs. Il en
résulte un chevauchement, voire une opposition de leurs
activités.
En ce qui concerne la sous-région Afrique Centrale, on
note la présence de deux organisations visant les mêmes
buts : la CEMAC et la CEEAC. Il serait judicieux de définir
clairement les activités de chacune de ces organisations.
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