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Analyse critique de la régulation de la liquidité bancaire par une banque centrale communautaire et sa contribution au processus d'intégration régionale: Le cas de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)

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par Nina Madeleine Welakwe
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2006
  

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B- La surveillance multilatérale et l'intégration de la CEMAC

Le rôle de la BEAC dans le cadre de la dynamique de l'intégration a constitué principalement à la mise en place du dispositif de Surveillance Multilatérale. Ce dispositif participe de la nécessité d'une coordination des politiques macroéconomiques des Etats membres et de leur mise en cohérence avec la politique monétaire commune, en vue de tendre vers un bon « policy mix ». C'est l'une des conditions de l'efficacité, et donc de la crédibilité, de la politique monétaire dans une Union Monétaire. L'Harmonisation des politiques nationales, par les contraintes d'une surveillance multilatérale, a donc été retenue comme une option stratégique en vue du renforcement de l'intégration économique des pays de la CEMAC (COMMISSION ECONOMIQUE DES NATIONS UNIS POUR L'AFRIQUE CENTRALE, 2004, P. )

L'exercice de la Surveillance Multilatérale dans la CEMAC repose sur quatre critères, à savoir :

- Le solde budgétaire de base (hors dons) rapporté au PIB qui doit être positif ou nul ;

- Le taux d'inflation annuel qui doit être inférieur ou égal à 3 % ;

- Le taux d' endettement public (intérieur et extérieur) qui doit être inférieur ou égal à 70 % du PIB ;

- La non-accumulation par les Etats d'arriérés intérieurs et extérieurs sur la gestion de la période courante.

Ces critères sont complétés par de nombreux indicateurs qui constituent des repères, dont : le solde budgétaire primaire, le taux de couverture extérieure de la monnaie, le taux de pression fiscale, la variation comparée de la masse salariale et des recettes de l'Etat, le déficit du compte courant.

Les résultats de la surveillance multilatérale semblent satisfaisants au vu de nombreux observateurs. Mais, le développement des échanges commerciaux dans la sous-région reste entravé par :

- l'insuffisance des infrastructures de communication ;

- l'existence de nombreux obstacles non tarifaires ;

- la faible diversification des économies ;

- et, la nature concurrente des produits d'exportation.

Au-delà de ce constat, l'on peut cependant s'interroger sur le niveau qu'aurait atteint le commerce intra-régional si les pays de la sous-région n'appartenaient pas à une Union Monétaire. L'existence d'une politique monétaire commune n'a-t-elle pas favorisé, aussi modestement soit-il, les échanges des biens et services dans la sous-région ? Nous pensons que si.

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