B- Les différentes étapes de
l'intégration (BALASSA B.) ou les différentes formes d'AIR
La théorie traditionnelle de l'intégration
développée par BALASSA B. (1962) enseigne que
l'intégration économique est un processus séquentiel qui
se déroule en cinq étapes : la zone de libre échange,
l'union douanière, la marché commun, l'union économique,
l'intégration économique parfaite. Ces différentes
étapes sont distinguées et caractérisées par leurs
dispositions minimales.
1) La zone de libre échange
La zone de libre échange est caractérisée
par l'abolition des droits de douane et des restrictions quantitatives entre
les pays participants, mais chacun d'eux conserve ses propres tarifs douaniers
avec les pays non- membres. Le but est de libéraliser les
échanges entre les pays signataires. L'édification d'une zone de
libre-échange suppose la disparition des freins aux échanges de
marchandises entre les pays membres (barrières douanières) mais
sans que ceci ne se traduise par la mise en place d'une politique tarifaire
commune à l'égard des pays tiers.
2) L'union douanière
L'union douanière, tout en supprimant toutes les
discriminations en ce qui concerne les mouvements de marchandises à
l'intérieur de l'union, égalise les tarifs douaniers dans le
commerce avec les pays extérieurs par l'établissement d'un tarif
commun, appliqué à tout produit importé en dehors de
l'union douanière. Ainsi,. le passage de la zone de libre-échange
à l'union douanière suppose qu'en plus de la suppression des
barrières intérieures aux échanges de marchandises, les
pays membres mettent en place un même et unique droit douanier, pour tous
les pays.
3) Le marché commun
Le marché commun conduit à une
intégration complète, puisque l'abolition des restrictions ne
concerne pas seulement les échanges de produits (comme dans l'union
douanière) mais aussi les mouvements des facteurs de production. Le
marché commun combine les caractéristiques de l'union
douanière à la libre circulation du capital et des travailleurs
au sein de ce marché. Le passage au marché commun se traduit par
la libre circulation de l'ensemble des facteurs de production (marchandises,
travail, capital) entre les pays membres. Il s'agit donc d'une Union
douanière élargie au facteur capital et au facteur travail.
4) L'union économique
L'union économique, en plus de la suppression des
restrictions concernant les mouvements de capitaux, exige une certaine
harmonisation des politiques économiques nationales, afin
d'éliminer les discriminations dues à des disparités qui
peuvent naître des politiques de libéralisation. Les mesures
d'harmonisation concernent les domaines des politiques monétaires,
financières, commerciales et sociales. L'union économique est
donc l'ensemble formé par le marché commun et les politiques
communes. L'intérêt collectif s'impose donc par rapport aux
intérêts individuels des pays membres dans un espace
économique unifié.
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