Estime de soi
Motivation
Sentiment d'efficacité
et de fierté
Engagement et persévérance dans
l'activité
Modèle théorique de l'Estime de soi
selon
Duclos, Laporte et Ross (1995)
Concernant les travaux d'Israël (1960) et de Korman
(1966), ils traduisent la théorie de la balance de Heider. L'estime de
soi y est considérée comme une fonction des sentiments personnels
d'adéquation du sujet, ainsi que comme une résultante de la
mesure dans laquelle celui-ci fut apte, par le passé à satisfaire
des besoins personnels. Dans cette perspective, l'estime de soi peut devenir un
prédicateur des performances futures de l'individu. Ainsi, selon Korman
(1966), en présence d'une tâche, l'individu sera motivé
à réaliser une performance consistante avec son image de soi. Si
l'estime de soi est élevée, seule une performance de haut niveau
permettra de déboucher sur une cognition consistante, et dès
lors, le sujet sera motivé à réussir la tâche.
Korman (1966) a ainsi pu montrer que le niveau d'estime de soi est
associé au caractère plus ou moins approprié des objectifs
choisis, au succès remporté dans la réalisation de ces
objectifs, ainsi qu'à l'évaluation de ces objectifs. Il a
également montré que les sujets dont l'estime de soi est
élevée sont, davantage que les autres, capables de choisir des
tâches dans lesquelles leurs chances de succès sont grandes.
En somme, nous constatons que les deux modèles
théoriques mettent l'accent sur deux aspects importants qui
interviennent dans le développement de l'estime de soi, tout en leur
attribuant un statut différent. Si James (1890) valorise les processus
internes au sujet, Cooley (1902), pionnier du modèle social
s'intéresse davantage aux aspects inter-sujets, aux interactions
sociales. Au lieu d'opposer ces différentes approches, il paraît
actuellement plus utile d'étudier l'articulation de ces deux dimensions
qui déterminent la construction de l'estime de soi, c'est-à-dire
le développement d'une personne et de son psychisme en situation et donc
en interaction. C'est ainsi qu'on s'accorde aujourd'hui pour dire que l'estime
de soi est à la fois le résultat d'une construction cognitive et
sociale. Cela signifie que l'estime de soi se construit progressivement et que
son développement est un processus dynamique et continu. Si l'estime de
soi semble être socialement déterminée, au niveau
psychologique, elle s'opère à travers les processus
d'identification, d'intériorisation et d'appropriation. Et la famille,
l'école et les pairs restent les acteurs importants.
Préférentiellement, nous adoptons le modèle
multidimensionnel pour interpréter nos résultats quantitatifs car
à l'école, l'adolescent est sous l'influence permanente des
acteurs susmentionnés.
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