Conclusion :
L'affirmation d'un aléatoire imprévisible en
sciences humaines est une croyance fondée d'une part sur l'a priori du
sujet acteur transcendantal libre de toute loi imposant une
impossibilité au chercheur de se libérer de son point de vue,
d'autre part sur l'utilisation de méthodes et de modèles
d'analyse insuffisamment appropriés à l'objet d'étude.
Or le modèle de l'identité psychosociale, celui
des lois des univers de relation, le principe d'incertitude associé aux
deux méthodologies : l'explicitation des processus décisionnels
et la schématisation en triades donnent la possibilité de
conclure que :
1 Dans un système d'acteurs en interaction, les objectifs
de relation sont définis dans l'état initial.
2 L'évolution du système se déroule selon
l'objectif de relation initial si l'animateur du système connaît
les lois des systèmes humains et possède les compétences
pour les utiliser.
3 L'évolution du système se déroule de
façon aléatoire avec une tendance à la recherche du
Maximum d'intérêt des participants si l'animateur ne connaît
pas les lois et ne sait pas les utiliser.
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française, Freund, J. (1965), In Essai sur la théorie de la
science, Paris, Plon,pp162-201.
Annexe :
Weber Max (1904),
L'objectivité de la connaissance dans les sciences
et la politique sociales,
Traduction française, Freund J. (1965)In
Essais sur la théorie de la science, Paris ,
Plon,Extrait de la page 179.
Dans les cas des phénomènes complexes de
l'économie, "toutes les "lois dites économiques" y étant
comprises sans exception, il ne s'agit jamais de relations "légales au
sens étroit des sciences exactes de la nature, mais de connexions
causales adéquates exprimées dans des règles, donc de
l'application de la catégorie de "possibilité objective".
Quant à savoir si cela a un sens de mettre sous
forme de "loi" une régularité familière de connexions
causales observées dans la vie quotidienne, c'est une question
d'opportunité dans chaque cas particulier. Pour les sciences exactes de
la nature, les lois sont d'autant plus importantes et précieuses
qu'elles ont une validité plus générale, tandis que pour
la connaissance des conditions concrètes de phénomènes
historiques les lois les plus générales sont
régulièrement celles qui ont le moins de valeur parce qu'elles
sont le plus vides en contenu (inhaltleersten).
En effet , plus la validité, c'est-à-dire
l'extension d'un concept générique, est large, plus aussi il nous
éloigne de la richesse de la réalité, puisque pour
embrasser ce qu'il y a de commun au plus grand nombre de
phénomènes, il doit être le plus abstrait possible, donc
pauvre en contenu. Dans les science de la culture, la connaissance du
général n'a jamais de prix pour elle-même.
La conclusion découlant de ces explications est la
suivante : une étude "objective" des événements culturels,
dans le sens où le but idéal du travail scientifique devrait
consister en une réduction de la réalité empirique
à des lois, n'a aucun sens. Elle n'en a pas [...] parce qu'il [...]
n'est pas possible de concevoir une connaissance des événements
culturels autrement qu'en se fondant sur la signification que la
réalité de la vie possède à nos yeux dans certaines
relations singulières.
Aucune loi ne nous révèle en quels sens et
dans quelles conditions il en est ainsi, puisque cela se décide en vertu
des idées de valeurs sous lesquelles nous considérons chaque fois
la "culture" dans les cas particuliers.
Il en résulte que toute connaissance de la
réalité culturelle est toujours une connaissance à partir
de points de vue spécifiquement particuliers.
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