Section 4 : La bonne gouvernance et le
développement décentralisé
La stratégie du gouvernement,
déclinée dans le Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG),
vise à conforter l'Etat de droit dans une société
démocratique, l'efficacité et la transparence dans la gestion
économique et social. Le gouvernement entend ainsi ancrer dans l'esprit
de chaque citoyen les valeurs et les vertus de la stabilité ainsi que
celle d'un environnement propice à la production et à des
pratiques transparentes de gestion dans les secteurs publics et
privés.
A- Amélioration de la
qualité du service public
Pour relever les défis d'une administration de
qualité, le gouvernement compte poursuivre une politique qui vise
l'efficacité dans la gestion économique et sociale. A cet effet,
ces objectifs sont retenus :
o rationaliser les structures administratives pour une
meilleure prise en charge des missions.
o renforcer la déconcentration en le portant au
même niveau que la décentralisation.
o veiller à la qualité des services rendus aux
usagers-citoyens et aux usagers-entreprises.
o réduire le déficit de communication interne et
externe de l'administration.
o Impulser une gestion moderne des ressources humaine
garantissant une disponibilité de personnel de qualité,
responsabilisé et motivé.
En ce qui concerne l'amélioration de la gestion des
finances publiques et les procédures de passation et d'exécution
des marchés publics, l'Etat poursuivre la mise en oeuvre des plans
d'actions. Dans cette perspective, il est envisagé :
§ d'étendre progressivement la mise en place des
cadres de dépenses sectorielles à moyen terme à tous
ministères
§ de poursuivre la déconcentration et
l'ordonnancement des dépenses publiques
§ de renforcer la transparence dans l'exécution de
la loi des finances.
Ces initiatives seront soutenues au niveau du ministère
de l'économie des finances, par une meilleure organisation des
structures internes.
Au niveau des ministères techniques, il s'agira de
renforcer les capacités dans le domaine de la formulation des
stratégies et politiques sectorielles de la préparation, du
contrôle et du suivi des projets et programmes. En plus de cela, des
mesures seront prises en vue d'assurer une meilleure coordination des aides et
de mettre en place un suivi des dépenses publiques orienté vers
les résultats.
B- La gouvernance
judiciaire
Un système juridique et judiciaire propice
à la gouvernance et au développement est celui dans lequel les
lois sont clairement définies et uniformément appliquées
par un pouvoir objectif et indépendant. Il veille au respect de la loi
et des droits des citoyens et facilite la circulation des personnes et biens
(mouvement des capitaux privés ...) conformément à la
vocation de service public de l'Etat. En vue d'une plus grande
accessibilité et une efficacité durable, les activités de
la justice seront orientées vers la population, les services publics et
privés.
Le Sénégal attache une importance
particulière contre la corruption dans la mesure où elle
accroît la pauvreté, fausse les perspectives de
développement économique et social, induit des surcoûts
notamment pour les pauvres et sape les bases de la démocratie. La
corruption se manifeste surtout lors des attributions de marchés publics
ou lorsque les systèmes de contrôle de l'utilisation des finances
publiques peuvent être contournés. Elle se manifeste aussi dans le
fonctionnement des services publics.
Dans le domaine de la lutte contre la corruption, des
efforts ont été faits avec la mise en place d'un cadre de lutte
contre le blanchissement des capitaux et la mise en place de la commission de
lutte contre la corruption.
Ces initiatives constituent des avancées notables
qu'il convient de consolider et de renforcer. Il s'agira d'intensifier la lutte
contre la corruption en renforçant l'indépendance de la justice
et son accessibilité et en recherchant une plus grande qualité
des services publics qui donnent aux usagers une place centrale.
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