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REPUBLIQUE DU BENIN
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UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI
FACULTE DE DROIT ET DE SCIENCES POLITIQUES
(FADESP)
SJ4
Sciences politiques et Relations
Internationales
MATIERE :
Grands Problèmes Politiques
Contemporains
EXPOSE
THEME :
LE CONFLIT ISRAELO-ARABE
Membres du groupe
Sous la direction
Professeur Théodore HOLO
Agrégé de droit public et de sciences
politiques
1- AGBODOSSINDJI Germain
2- AGONMA G. Raoul
3- BIDOUZO S Thierry
4- CHADARE Sévérin
5- DANGO-NADEY Raoufou
6- OBALE S. Martin
7- SAGNON A. C. Steeve
8- SASSE Allégresse
9- TOHOUBI Arnaud
10- ZAGBO R. S. Borel
Année académique 2007 -
2008
PLAN
Introduction
I- La genèse du conflit
israélo-arabe
A- L'immigration juive
B- La création de l'Etat d'Israël et les
suites conflictuelles
II- Les impacts et les enjeux du conflit
israélo-arabe
A- Les impacts politico-religieux et l'atteinte au
droit international
B- Les enjeux du conflit
israélo-arabe
Conclusion
INTRODUCTION
Le conflit israélo-arabe est né au Proche-Orient
après la fin du mandat britannique sur la Palestine, entre les Etats
arabes (Egypte, Syrie, Jordanie, ...) et, la population arabe vivant en
Palestine d'une part et la population juive sioniste d'autre part.
L'objet de divergence de ce conflit qui a véritablement
pris corps en 1948 avec la création de l'Etat d'Israël et qui n'a
pas encore pris fin jusqu'à aujourd'hui, reste la Palestine. Mais il
convient de souligner que arabes et juifs avaient des divergences historiques
bien qu'ils soient selon la Bible les descendants d'un même ancêtre
Abraham. L'histoire retient en effet la destruction des villes juives
(Jérusalem et Juda) par NABUCHODONOSOR au prix de sanglants
affrontements amenant en captivité à Babylone une partie de la
population de Jérusalem.
La terre Palestinienne, est un carrefour de trois continents
(Asie, Europe, Afrique). Elle se trouve au coeur du Proche-Orient et est un
centre névralgique du commerce international, un lieu de production et
d'exportation des richesses pétrolières qui fournit au
« monde occidental » une part importante de son
énergie. C'est sans doute ce fait qui explique derrière les
belligérants israéliens et arabes l'ombre des grandes puissances
mondiales prêtes à y défendre leurs immenses
intérêts. Le conflit s'élargira donc au point de devenir un
conflit international en raison des nombreuses implications de la
communauté internationale à travers le conseil de
sécurité ainsi que de certaines grandes puissances.
Ainsi au face à face, deux systèmes : un
système étatique israélien fort appuyé par les USA
et un système politique palestinien soutenu par certains Etats arabes
rongés par un radicalisme religieux assorti d'actes extrêmement
violents. A la clé, des scènes horribles et terrifiantes chaque
jour qui passe. Des maisons qui s'écroulent, des villages et des
quartiers de ville mis à sac, des affrontements sanglants : les
attentats des uns répondent aux assassinats ciblés des autres.
Voilà le visage sombre, mais alors sombre du
Proche-Orient précisément d'Israël et des territoires
palestiniens ainsi que de certains Etats arabes.
Se pose alors une question fondamentale. Le conflit
israélo- arabe constitue t-il une menace pour la paix et la
sécurité internationale ?
La réponse à cette interrogation passera par une
analyse des impacts politico juridico- religieux et des enjeux qu'implique le
conflit. Mais connaître l'histoire de cette question est indispensable
afin de mener une bonne réflexion sur ce qui s'y passe actuellement.
Ainsi, pour mieux appréhender le conflit
israélo-arabe dans toute sa complexité, il sera question pour
nous dans le cadre de ce travail de partir à ses origines avant
d'examiner ses impacts et enjeux.
I-/ La genèse du conflit ISRAElo-ARABE
Le conflit israélo-arabe est né après la
fin du mandat britannique sur la Palestine.
Ce conflit qui occupe régulièrement le premier
rang des évènements contemporains a des origines
diverses. Dès son éclosion, il a connu maints épisodes
dont les plus marquants méritent d'être soulignés ici
à grands traits.
A-/ L'IMMIGRATION JUIVE
L'immigration juive est l'une des causes marquantes du
déclenchement du conflit israélo-arabe.
Comme facteurs ayant favorisé cette immigration, nous
pouvons citer l'Antisémitisme, la déclaration de Balfour et la
désintégration de l'empire OTTOMAN.
En effet, l'antisémitisme est le nom donné
à la discrimination, l'hostilité ou les préjugés
à l'encontre des juifs. Les manifestations de l'antisémitisme
peuvent aller de la haine personnelle à des persécutions
populaires et violentes ou idéologiques et institutionnalisées.
Bien que l'étymologie du terme puisse suggérer que
l'antisémitisme est dirigé contre tous les peuples
sémites, un groupe linguistique, il est en pratique exclusivement
utilisé pour faire référence à l'hostilité
envers les juifs comme groupe « religieux »,
« racial », ou « ethnique ». Cet
antisémitisme qui régnait en Europe au
XIXe siècle (particulièrement en
Pologne et en Russie, où des massacres de juifs se sont
répétés, mais aussi en France avec l'Affaire Dreyfus) a
entraîné la naissance du sionisme. Le sionisme est le mouvement
national de reconnaissance des juifs. Il soutient que les juifs sont un peuple
et ont donc le droit à leur autodétermination dans leur propre
foyer national. Il vise à fixer et à soutenir un foyer national
également reconnu pour les juifs dans leur patrie d'origine et à
lancer et stimuler une reconnaissance de la vie, de la culture et de la langue
nationale juive. Il prône le retour à Sion, c'est-à-dire
à Jérusalem, pour y ressusciter l'antique Etat d'Israël,
dont les juifs avaient été chassés. Le sionisme est
fondé sur le rassemblement de tous les exilés (juifs), lesquels
sont censés ne pas pouvoir continuer à vivre en diaspora du fait
de la persistance de l'antisémitisme. Le journaliste Théodore
Herzl a joué un rôle déterminant dans le
développement de ce mouvement, grâce à son livre
« l'Etat Juif ». Ce mouvement s'est aussi
étendu aux pays musulmans, où la situation des juifs,
considérés comme sujets de seconde zone
("Dhimmis"), était parfois précaire.
Le mouvement sioniste ne concernait qu'une partie des Juifs,
ceux qui voyaient le judaïsme comme une religion et, leur pays natal
(France, Allemagne, Royaume-Uni, etc.) comme leur patrie, cependant sans
oublier la constante référence à Jérusalem et
Israël "historique" (c'est-à-dire les anciens
royaumes de Juda et de Jérusalem).
L'immigration juive a été également
favorisée par la désintégration de l'empire OTTOMAN et la
déclaration de Balfour. Cet empire, allié des puissances
centrales durant la première guerre mondiale fut vaincu suite aux
revendications nationalistes de ses minorités. Conformément aux
accords secrets Sykes-Picot négociés en 1916
par Mark Sykes pour le gouvernement britannique et Georges
Picot pour le gouvernement français, la France et le
Royaume-Uni se partagent ses dépouilles. Le Royaume-Uni obtient la
Palestine et la France la Syrie et le Liban, etc. Ces accords stipulent entre
autre que les lieux saints de la Palestine seraient placés sous
contrôle international.
Mais alors que la France et la Grande-Bretagne
commençaient à envisager le démantèlement de
l'empire OTTOMAN, l'organisation sioniste s'employa à promouvoir la
création d'un foyer national juif en Palestine. Cet objectif fut
officiellement accepté par le Ministre des Affaires
étrangères britannique Arthur James Balfour dans la fameuse
déclaration du 02 novembre 1917 qui stipule :
« le gouvernement de sa majesté envisage favorablement
l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif et
emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet
objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse
porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés
non juives en Palestine, ainsi qu'aux droits et au statut politique dont les
juifs pourraient jouir dans tout autre pays.
Je vous saurais reconnaissant de porter cette
déclaration à la connaissance de la fédération
sioniste.»
On peut voir dans ces trois facteurs les origines du conflit
israélo-arabe. En effet, les accords de 1916 allaient
permettre au Royaume-Uni et à la France d'étendre leurs empires
coloniaux au Moyen-Orient, en 1920, par les différents
traités de paix. De plus, conformément à la
déclaration de Balfour de 1917, les Juifs
commencèrent à immigrer en plus grand nombre en Palestine,
surtout dans les années 1930 à cause de la
politique antisémite d'Hitler.
Aussi, les origines de ce conflit s'étendent-elles
à la création de l'Etat d'Israël.
B-/ LA CREATION DE L'ETAT D'ISRAËL ET LES SUITES
CONFLICTUELLES
« La fin de la seconde guerre
mondiale modifie profondément la situation politique au Moyen Orient.
L'affaiblissement de la France et du Royaume-Uni favorisent les revendications
d'indépendance, tandis que l'extermination de six millions
(6 000 000) de juifs rend l'opinion internationale
sensible à la revendication sioniste : créer un état
juif.
La guerre terminée, une lutte ouverte oppose le
Royaume-Uni aux juifs de Palestine ; certains d'entre eux, les juifs de
l'Irgoun, pratiquent une véritable guérilla terroriste. Les
britanniques veulent toujours bloquer l'immigration juive vers la Palestine.
L'attention culmine lors de l'épisode de l'Exodus, un bateau pour la
Palestine chargé de rescapés des camps, refoulé par la
marine britannique. »
Alors intervient en avril 1946 le plan
Morrison. Il recommandait sur proposition de l'Agence juive l'introduction en
Palestine de 100000 Juifs victimes du nazisme. Il s'opposait à la
solution du partage de la Palestine en deux Etats, arabe et juif, et proposait
le maintien indéfini du mandat britanique. Mais en
février 1947, après avoir échoué
sur le terrain de la négociation comme sur celui de la force, le
Royaume-Uni soumet le problème à l'ONU.
Un plan de partage de la Palestine est adopté par l'ONU
mais il est refusé par les Arabes. Le dirigeant juif Ben
GOURION proclame, le 14 mai 1948,
l'indépendance de l'Etat d'Israël. »
Les arabes refusent de reconnaître la décision de
l'ONU, qui les prive de territoires qui sont les leurs depuis près de 13
siècles. La destruction de l'Etat d'Israël et le retour dans leur
patrie des réfugiés palestiniens leur paraît donc
être le « devoir sacré » de
tous les Arabes. Israël fut alors immédiatement attaqué par
plusieurs Etats Arabes, ce qui entraîna la première guerre
israélo-arabe, dont procède le conflit actuel.
Ø La guerre de 1948
La guerre de Palestine de 1948
désigne le conflit qui a opposé juifs et arabes pendant la
période du 30 novembre 1947 au milieu de l'année
1949.
L'humiliation de la défaite entretient, avec une
intensité renouvelée, le rejet des juifs, qui devient un
élément fondamental de la légitimité des
gouvernements et de la cohésion de la nation arabe.
L'armistice, conclue avec les arabes en février
1949, laisse subsister deux problèmes dont la seule existence
explique les conflits à venir : l'Etat hébreu ne dispose pas
de frontière reconnue, les palestiniens vaincus par Israël
deviennent des réfugiés sans terre. La seule question des
revendications territoriales alimente la tension entre juifs et arabes.
Ø La crise de Suez de 1956
La crise de Suez est le conflit armé qui a
opposé, du 29 octobre au 06 novembre
1956, la Grande-Bretagne, la France et Israël à l'Egypte,
après la nationalisation, en juillet 1956, de la
compagnie franco-britannique du canal de Suez, par le Président
égyptien Gamal Abdel Nasser.
On pourrait trouver dans le déclenchement de cette
crise des raisons économiques et politiques. En effet, le canal de Suez
représentait un enjeu économique majeur aussi bien pour les
Britanniques, les Français et les Israéliens, que pour le
régime de Nasser. Se confrontant au refus américain à
financer la construction du grand barrage d'Assouan, lequel refus était
justifié par un rapprochement de l'Egypte avec le bloc
soviétique, Nasser décida de nationaliser le canal, afin de
collecter des fonds pour la construction de ce barrage. Ce dernier était
une entreprise propre à irriguer un million d'hectares et à
accroître le niveau de vie de nombreuses familles. Cette décision
paraissait désastreuse à la France détentrice de
nombreuses actions de la compagnie du Canal. Aussi, la France voulait-elle le
renversement du régime de Nasser car irritée par le soutien de
l'Egypte au FLN d'Algérie. La Grande Bretagne quant à elle,
principal usager de cette voie maritime, craignait que la décision de
nationalisation ne menace son ravitaillement en pétrole, tout comme son
commerce avec l'Extrême-Orient. Enfin cette décision comportait un
risque d'asphyxie économique pour Israël qui avait vu ses navires
interdits de passage sur le canal. Alors, l'idée de faire échouer
la politique de nationalisation fut immédiatement adoptée par les
gouvernements français et Britannique qui décidèrent de
soutenir les forces Israéliennes.
Par contre, les Etats-Unis étaient beaucoup plus
intéressés au maintien de leurs bonnes relations avec les pays
arabes producteurs de pétrole qu'au transit par Suez. Ceci explique tout
au long de la crise leur attitude hésitante, face à une URSS qui
soutient à fond la politique de nationalisation, ne serait-ce parce
qu'elle embarrassait l'Occident.
La crise de Suez a constitué un revers humiliant pour
la Grande-Bretagne et la France, réduites à un rôle de
puissance de second ordre, obligées de céder face aux injonctions
des deux super grands.
Ø La guerre des six jours de 1967 : un
conflit majeur
C'est le troisième conflit armé qui a
opposé du 05 au 10 juin 1967
Israël aux pays arabes, soit l'Egypte, la Jordanie et la Syrie, soutenus
par l'Irak, le Koweit, l'Arabie saoudite, le Soudan, Yémen et
l'Algérie. Cette guerre est l'aboutissement de la guerre de
1948 et de la crise de 1956 qui n'ont jamais
pu résoudre le conflit opposant Israéliens et Arabes, et qui
laisse insoluble la question de l'incertitude des frontières et celle
des réfugiés palestiniens. Les hostilités sont
déclenchées lorsque le colonel Nasser décréta la
fermeture du détroit de Tiran qui ouvre sur le Golfe d'Aqaba, un passage
clef du transport maritime privant ainsi les Israéliens de tout
approvisionnement en pétrole. Même si l'URSS prit le Parti de
Nasser, et accusa Israël d'avoir préparé des
opérations contre la Syrie et, le Président Johnson le parti
d'Israël, qui regretta qu'il eut des incursions arabes en territoires
israéliens en se déclarant déconcerté par le
retrait hâtif de la force des Nations Unies, aucun des deux grands
n'intervient directement. Au terme de cette guerre qui a bouleversé la
géopolitique dans la région, Israël s'empare des territoires
peuplés par 1.500.000 d'Arabes : la
péninsule du Sinaï, la bande de GAZA, la Cisjordanie, la partie Est
de Jérusalem et le plateau du Golan en Syrie. Des milliers de
Palestiniens qui vivent dans ces régions sont contraints de trouver
refuge dans des camps de réfugiés mis en place par l'ONU. Le
10 juin 1967, jour de cessation des hostilités, l'URSS
rompit ses relations diplomatiques avec l'Etat hébreu.
Ø La guerre du Yom Kippour
Il est certain qu'une telle guerre pouvait subvenir à
n'importe quel moment. Aucune des négociations tentées depuis
1967 n'avait réussi à convaincre Israël
d'évacuer ne serait-ce qu'une partie des territoires occupés.
L'Etat hébreu estimait les garanties offertes insuffisantes. Tout butait
sur la résolution 242 des Nations Unies.
En effet, celle-ci dans son texte, anglais présentait
une ambiguïté. Elle ne disait pas que les Israéliens
allaient se retirer « from occuped
territories » mais « from territories
occuped », ce qui pourrait signifier aussi bien :
« de tous les territoires occupés »
(interprétation arabe, soviétique et française), que
« de certains territoires occupés »
(interprétation israélienne et des USA). Sur ce, les demandes
d'évacuation des territoires occupés
réitérés par les pays arabes depuis 1967 se heurtent
à des refus successifs.
En outre, après la mort de Nasser en 1970, son
successeur Anouar el sadate est convaincu que
l'économie égyptienne ne peut indéfiniment supporter le
poids d'une interminable guerre larvée. Mais il comprend surtout qu'une
victoire préalable lui est donc indispensable et que la voie de la paix
selon lui passe par une dernière guerre. A cela s'ajoute un
progrès de la stabilité gouvernementale et des gouvernements
forts dans les pays arabes ; sans oublier la grande réconciliation
de ces pays en septembre 1973, y compris la Jordanie auparavant hostile aux
combattants palestiniens du pays.
Israël de Golda Meir alors premier
ministre et fortement soutenu par les Etats- Unis est éventré par
une coalition arabe soutenue avec discrétion toute relative par l'URSS
le 06 octobre, fête Juive du Yom Kippour, journée
de l'expiation et du pardon.
Cette guerre connaîtra enfin la victoire des troupes
israéliennes et un cessez-le feu sera signé sur la pression
prépondérante des deux superpuissances par
l' « accord du Km 101 ».
En outre c'est au cours de la guerre du Yom Kippour que le
pétrole a été utilisé pour la première fois
comme arme dans le conflit israélo- arabe. En Israël cette guerre
confirme le statut des territoires occupés où la population
palestinienne considérée avec une méfiance croissante par
l'Etat hébreu, allait s'enfoncer de plus en plus dans la misère
et dans le désir d'indépendance.
Ø La guerre de Liban de 1982
La guerre de Liban de 1982 oppose d'un
côté Israël et ses alliés soutenus par l'armée
du Liban Sud, une milice libanaise anti-palestinienne (les phalangistes) ;
de l'autre, l'OLP soutenue par plusieurs milices libanaises dont les plus
importantes sont Armal et la milice du parti communiste syrien.
En prenant le prétexte d'une tentative d'assassinat
d'un diplomate israélien à Londres, SHLOMO Argov, l'armée
israélienne envahit les camps de l'OLP alors que
l'irresponsabilité de cette dernière était prouvée
devant la chambre des communes par le premier ministre britannique Margaret
Thatcher. Face à la réplique de l'OLP par des tirs de roquette
sur le Nord d'Israël, l'armée israélienne déclenche
« l'opération paix en
Galilée » pour faire cesser les tirs. Le but de la
droite israélienne était d'en finir avec l'OLP dont la seule
existence ravivait le nationalisme palestinien dans les territoires
occupés et obstruait toute négociation avec Israël. Les
troupes du Tsahal traversent les lignes de la FILUL (Force d'Interposition des
Nations Unies au Liban), franchissent la ligne des « 40
km » et font la jonction avec les phalangistes de
Béchir Gemayel à Beyrouth, provoquant ainsi une grave crise
humanitaire. Mais suivant un accord Américain du 21 août
1982, l'OLP quitta Beyrouth sous surveillance internationale et,
Béchir Gemayel devenu l'homme fort du Liban fut élu
président. Mais très tôt, ce dernier sera assassiné
et même si la responsabilité est certainement syrienne, les
palestiniens payeront cet acte lors du massacre de SABRA et TSHATILA. En effet
Israël réagit à nouveau en occupant une partie de Beyrouth,
rompant le cessez-le-feu, et les forces libanaises se livrent aux exactions
sans être inquiétées. Le 23 octobre 1989, l'accord de
TAËF est signé par les députés libanais en Arabie
Saoudite mettant fin à la guerre civile qui faisait rage depuis 1975. Le
Liban retrouve la paix même s'il est occupé par la Syrie et
Israël, tandis que le Hezbollah et l'Armée du Liban Sud ne sont pas
désarmés.
Ø La guerre de Liban de 2006
En 2000, Israël se retire intégralement du
territoire Libanais sur l'impulsion du gouvernement de Ehud
Barak, mais le Liban réclame toujours les fermes de Chebaa,
occupées par Israël en 1967. Face aux nouvelles violations
répétées du territoire Libanais par des incursions
terrestres, maritimes et aériennes, entre 2000 et 2006 par Israël,
le Hezbollah établit des bases d'opérations à travers le
Liban et envoie à plusieurs reprises des milices dans la région
des fermes de Chebaa. Au cours de ces attaques le Hezbollah fait prisonniers
des soldats israéliens.
Cette tension qui était toujours vive jusqu'en juin
2006 va prendre de l'ampleur lorsque le Hamas va enlever un soldat
israélien puis réclamera un échange de prisonniers. Cela
entraîne le bombardement de Gaza par l'armée israélienne.
Désormais le Hezbollah et le Hamas se déclarent solidaires l'un
de l'autre et espèrent un échange de soldats israéliens
contre les prisonniers libanais détenus dans les prisons
israéliennes depuis 30 ans. Cette guerre d'une violence sans
précédent confirme certes la puissance de l'armée
israélienne mais aussi la capacité des milices armées
à mettre en déroute le Tshahal, car en 34 jours de conflit, le
Liban va être soumis à de lourds bombardements. Les violences
prendront fin le 14 août 2006 avec l'application d'une partie des mesures
de la Résolution 1701 (2006) de l'ONU.
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