Etude de l'Impact socio-économique des microcrédits octroyés aux PVVIH et OEV de la ville de Bukavu dans le cadre du projet AMITIE CRS-USAID( Télécharger le fichier original )par Bernadette FURAHA BALANGALIZA Université du CEPROMAD Extension de Bukavu - Diplôme de Graduat en Management et Sciences Economique 2007 |
2.2.2. Le Micro-crédit2.2.2.1. Tentatives de définitionsLe Micro-crédit est maintenant bien connu, et même si chaque auteur est tenté de la définir à sa façon, on peut admettre un certain nombre de caractéristiques, dont la première est une question de taille, comme le nom lui-même l'indique. · Il s'agit d'un petit crédit, d'un montant peu élevé, sensiblement inférieur au crédit qu'une entreprise ou un ménage peut solliciter d'une banque. La Banque mondiale retient un plafond de 30 % du PNB par habitant. · Ce crédit est donc sollicité par des personnes dont le revenu est relativement bas. Ce sont souvent des femmes. Les chiffres ci-dessus étant déterminés par rapport à un PIB moyen au niveau du pays, le montant peut être inférieur au niveau d'un débiteur donné. C'est bien pourquoi le micro-crédit est considéré comme un crédit pour les pauvres. · Il peut être demandé pour toutes sortes de raisons, mais il l'est principalement pour développer une activité génératrice de revenu, qu'il s'agisse d'une ancienne ou d'une nouvelle activité. C'est pourquoi le micro-crédit est souvent considéré comme un moyen de lutter contre la pauvreté et qu'il intéresse la Banque mondiale et les banques régionales de développement. · Enfin, les emprunteurs n'ont guère de garantie personnelle à offrir. Mais comme les candidats sont nombreux dans chaque quartier ou chaque village, ils se connaissent, et la solidarité des personnes partageant les mêmes problèmes agissant, ils se constituent en groupes restreints au sein desquels chacun s'engage pour les autres. C'est ainsi que les taux de remboursement avoisinent les 100%. En bref, on attend par micro-crédit, un prêt d'un faible montant, à taux d'intérêt bas, voire nul, consenti par des ONG et des banques partenaires à des personnes considérées comme insolvable pour leur permettre de financer une activité génératrice de revenus31(*). Le micro-crédit permet à des femmes et des hommes démunis de démarrer une petite activité génératrice de revenus : une micro-entreprise. Le prêt est ensuite remboursé grâce aux revenus de cette entreprise, qui leur permet aussi parfois d'en épargner une partie, et de financer l'éducation de leurs enfants. Un service d'épargne sécurisé permet aux populations les plus pauvres d'assurer un avenir à leur famille, et avec la micro-assurance, l'épargne protège des chocs externes (catastrophes naturelles, crises macro-économiques) des populations qui y sont le plus souvent les plus sensibles. L'activité de micro-crédit consiste en l'attribution de prêts de faible (voire très faible) montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. Le micro-crédit se développe essentiellement dans les pays en développement, où il permet de concrétiser de micro-projets favorisant ainsi l'activité et la création de richesse. Le micro-crédit s'inscrit dans une sphère plus complète qui comprend d'autres outils financiers tels que l'épargne, la micro-assurance et d'autres produits qui forment la micro-finance. L'activité de micro-crédit encourage les micro-projets au niveau local. Cela permet d'induire des mutations à la base. Celles-ci sont souvent plus efficaces et ont un plus grand effet d'entraînement - en créant un maillage économique dans le pays - que certaines infrastructures ou certains gros projets industriels qui bénéficient rarement aux plus pauvres. Cet effet de levier permet d'agir efficacement auprès de ceux qui prennent des initiatives en s'engageant personnellement, c'est-à-dire les entrepreneurs ou les artisans32(*). * 31 IDEM * 32 M. KIBOKO, Micro-crédit : « La RDC admise à la coopérative oecuménique de développement. », potentiel 26 octobre 2005, Kinshasa. |
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