Etude de l'Impact socio-économique des microcrédits octroyés aux PVVIH et OEV de la ville de Bukavu dans le cadre du projet AMITIE CRS-USAID( Télécharger le fichier original )par Bernadette FURAHA BALANGALIZA Université du CEPROMAD Extension de Bukavu - Diplôme de Graduat en Management et Sciences Economique 2007 |
2.2.1.2. Historique et Règles de GestionLa Micro-finance existe sous diverses formes
depuis des siècles. Mais elle ne se structure réellement que
depuis une trentaine d'années. Dans les années 60 et 70
apparaissent des programmes de prêts à faible taux, dont le
principe est repris par les Banques des Pauvres sous leur forme actuelle. Mais
ces premières tentatives sont des échecs relatifs. Un des premiers succès reconnus de Banque des Pauvres est la Grameen Bank. Son fondateur, Muhammad Yunus a notamment décidé de fixer des taux d'intérêt suffisamment hauts pour permettre de couvrir les frais (accorder un prêt de 50 € demande autant de personnel et de ressources qu'un prêt de 1000 € !). Il a également concentré la Grameen Bank sur un nombre restreint d'activités (l'épargne et le prêt de petites sommes, essentiellement). Enfin, il a choisi de demander aux emprunteurs de s'organiser en
groupes de cinq personnes solidaires (qui se réunissent toutes les
semaines pour rembourser leurs prêts et échanger leurs points de
vue sur leur utilisation). L'idée de la Grameen Bank est venue à Muhammad Yunus lorsqu'il prêta de sa poche l'équivalent de 26 $ à 42 femmes exploitées comme rempailleuses de chaises. Face à leur enthousiasme et au fait qu'elles remboursent tous leurs prêts dans les délais, il décida d'étendre son système à plusieurs villages du Bangladesh. En 1983 l'institution devint une banque. Elle est aujourd'hui
présente dans près de 36.000 villages et prête à
plus de 3 500 000 personnes ! 2.2.1.3. Les différentes formes d'institutions de Micro-finance ?Au cours des vingt dernières années, on a vu se développer de nombreuses organisations actives en micro finance. Il existe, de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde et trois courants essentiels coexistent dans cette démarche : - Le premier, d'inspiration plus coopératif, a cherché à mettre en place ou à renforcer des organisations populaires où les micro entrepreneurs étaient à la fois épargnants et emprunteurs du système. Sa spécificité est de vouloir construire des institutions à partir de leurs bénéficiaires, c'est en cela qu'on y retrouve un côté coopératif plus affirmé. - Le second, illustré notamment par la BRI en Indonésie, a consisté à transformer une banque existante (ou dans le cas de la BRI une partie de cette banque) de manière à la spécialiser en direction des micro entrepreneurs. - Le troisième a mis sur pied des ONGs ayant pour vocation de réaliser elles-mêmes l'intermédiation financière. On a ainsi vu la création d'ONG de Micro-financement qui, après s'être procuré des fonds, soit au travers de donations soit au travers d'emprunts, octroyaient elles-mêmes des crédits aux micro-entrepreneurs. Dans ce dernier cas, l'accent a surtout été mis sur l'octroi de crédit, la collecte de l'épargne étant généralement interdite aux ONGs. Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d'années à peine, il existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont orientées vers la Micro-finance30(*). * 30 Portail Micro-finance , op cit. P31 |
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