UNIVERSITE CADI AYYAD MARRAKECH
FACULTE DES SCIENCES
SEMLALIA
Mémoire
Présenté pour l'obtention du
Diplôme des Etudes Supérieures
Approfondies (DESA)
UFR : Génie
Electrique
Electrotechnique, Electronique de Puissance et Commande
Industrielle
Par
DARKAWI Abdallah Mohamed
Maîtrise ès Sciences et Techniques -
Informatique Electronique Electrotechnique
Automatique (IEEA)
Etude, développement et mise en oeuvre
de
deux observateurs de position pour la
commande sans capteurs de la Machine
Synchrone à Aimants Permanents (MSAP)
Mémoire soutenu le 19 juillet 2007 devant le jury
composé de :
M. Moulay Tahar LAMCHICH
|
P.E.S
|
FSSM
|
Président de jury
|
M. Driss YOUSFI
|
P.A
|
ENSAM
|
Encadrant
|
M. Abdelhaq MOUTTAKI
|
P.A
|
FSSM
|
Examinateur
|
M. Mustapha RAOUFI
|
P.A
|
FSSM
|
Examinateur
|
A ma très chère mère
A mon
père, et à tous mes frères et soeurs
A tous ceux qui
m'aiment bien
Résumé
RESUME
Notre étude se base sur la commande numérique sans
capteur de la Machine synchrone à aimants permanent pour des
applications industrielles de moyennes puissances.
Nous proposons des méthodes basées sur des
observateurs afin d'estimer la position du rotor. L'idée est de
reconstituer le vecteur d'état contenant les flux afin d'extraire la
position du rotor, en se basant sur un model d'état de la machine qui ne
fait pas intervenir les équations mécaniques.
Les avantages de cette méthode sont dus au fait que
l'observateur proposé n'est sensible ni aux variations du couple, ni aux
frottements ni à l'inertie, qui sont des grandeurs non
maîtrisables, ce qui est très intéressant pour des
applications telles que la propulsion électrique, ainsi que sa
capacité à fonctionner même à de très faibles
vitesses aussi bien en régime permanent qu'en régime transitoire.
L'observateur proposé est insensible au problème de valeur
initiale de la position du rotor.
Les résultats expérimentaux confirment les
performances citées ci haut des méthodes proposées.
L'implantation est faite à partir d'une carte DSP de la gamme DS 1104
dédiée à ce genre d'application.
Mots clefs
Machine synchrone à aimants permanents - Observateur -
Commande sans Capteur - Commande des moteurs - Estimation de position et de
vitesse - Contrôle Automatique.
Abstract
ABSTRACT
Title : «Study and implementation of two position
observer methods for PMSM
sensorless control»
Our researches are based to the Sensorless Control of the
Permanent Magnet Synchronous Motor Drive, for industry applications.
We proposed in our study two methods based to observer flux
linkage for the estimation of the rotor position for the sensorless control of
the PMSM. The observer produces accurate rotor angle estimates in steady-state
and transient, and is attractive for electric propulsion in industry
applications due to its independence from mechanical parameters such as load
torque, inertia, and friction. The proposed observer does not need the initial
condition of the rotor angle.
These sensorless PMSM techniques are implemented in a real
time motor control system to from a sensorless electric drive prototype.
Experiment results are included in order to confirm the effectiveness, and the
advantageous of the proposed approach. A DS 1104 digital signal processor is
used to execute these rotor position estimating techniques.
Key words
Permanent Magnet Synchronous Motor - Observer - Sensorless
control - Motor drives - position and speed Estimators - Automatic control.
AVANT-PROPOS
Au terme de mon stage de fin d'étude passé au
« Laboratoire des Systèmes Embarqués et de
Commande Numérique » de l'ENSA, je suis très
heureux de pouvoir exprimer mes remerciements à tous ceux qui ont
contribué à l'aboutissement de ce travail d'initiation à
la recherche.
D'abord les membres du jury :
y' Monsieur MOULAY TAHAR LAMCHICH Professeur (PES) à la
faculté des Sciences Semlalia Marrakech responsable de la formation
doctorale DESA Electrotechnique, Electronique de Puissance et Commande
industrielle, pour m'avoir fait l'honneur de présider mon jury et de
m'avoir encadré durant les années de formation pour la
préparation du Diplôme des Etudes Supérieures
Approfondies.
y' Monsieur D. YOUSFI : Professeur Assistant à l'Ecole
Nationale des Sciences Appliquées, pour m'avoir accueilli et
encadré durant ma période de stage au sein de leur Laboratoire,
pour avoir dirigé ce travail, pour les nombreuses discussions que nous
avons eues, malgré un emploi du temps chargé, pour sa
sensibilité, son égard, le respect et la sympathie dont je fus
témoin et pour m'avoir montré l'importance de notre étude
et de la recherche en générale vis-à-vis du monde
industriel.
y' Monsieur A. MOUTTAKI, Professeur à la Faculté
des Sciences Semlalia Marrakech, pour avoir accepté de faire partie des
membres du jury ainsi que pour sa disponibilité, ses conseils pertinents
et les efforts qu'il n'a cessé de déployer à me trouver
les documents que je ne pouvais me procurer à cause de mes moyens
très modestes.
y' Monsieur Mustapha RAOUFI, Professeur à la
Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, pour avoir accepté de
faire partie des membres du jury et de m'avoir donner son temps pour des
discussions sur tout ce qui concerne l'électronique de puissance plus
particulièrement sur « les convertisseurs statiques »
Mes sincères remerciements à tout le corps
enseignant de la formation doctorale Electronique de Puissance,
Electrotechnique et Commande industrielle.
Mes profondes gratitudes à Monsieur le Docteur
Fidèle CODJIA Abdelghani tant bien pour son soutient moral, que pour ses
conseils pertinents et son encadrement en tant que spécialiste dans le
domaine de la psychologie et la psychopédagogie durant mes six
années passées à Marrakech, ville de mes études.
Je ne peux terminer sans remercier tous mes collègues de
classe ainsi que les collègues du laboratoire avec qui j 'ai
passé des moments forts et inoubliables.
J'ai également une pensée pour tous mes amis et
pour toutes mes chéries qui m'ont soutenu durant toutes les
années que j 'ai passé au Maroc et particulièrement
à Marrakech.
Je finis ces remerciements par mes parents, mes frères
et soeurs. Ils m'ont toujours soutenu tout au long de mes études. Je
leur dois beaucoup. Qu'ils trouvent dans ce manuscrit toute ma reconnaissance
et le signe que je suis enfin arrivé au bout.
Enfin je ne saurais exprimer en quelques mots tout ce que je
dois à ma très chère MAMAN, pour le soutien et les
encouragements constants qu'elle m'a apporté depuis mon enfance
jusqu'aujourd'hui.
Par DARKA WI. A, Marrakech, le 5 juillet
2007
TABLE DES MATIERES
RESUME i
ABSTRACT ii
AVANT-PROPOS iii
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES FIGURES ix
INTRODUCTION GENERALE 1
PARTIE 1
ETUDE BIBLIOGRRAPHIQUE
CHAPITRE 1
MODELISATION DE LA MACHINE SYNCHRONE A AIMANTS PERMANENTS
(MSAP) ET ETAT DE L'ART DE LA COMMANDE SANS CAPTEUR 4
I. INTRODUCTION 4
II. MODELISATION ET COMMANDE DE LA MSAP 5
1. Introduction 5
2. Généralité sur les machines synchrones
5
2.1. Machines Synchrones à rotors bobinés 5
2.1.1. Machines Synchrones à rotors bobinés
à pôles lisses 6
2.1.2. Machines Synchrones à rotors bobinés
à pôles saillants 6
2.2. Machines Synchrones à Aimants 6
2.3. Machines Synchrones à f.e.m sinusoïdale
7
3. Modélisation de la MASP pour la commande vectorielle
7
3.1. Expression des flux 7
3.1.1. Expression des flux induits sur les enroulements
statoriques. 8
3.2. Expression des tensions 8
3.3. Expression du couple 9
3.4. Equation mécanique 10
3.5. Modèle de la machine dans le repère
triphasé abc 10
4. Commande vectorielle de la MSAP 10
4.1. Hypothèses simplificatrices 11
4.2. Stratégies de Commande 11
4.3. Modélisation de la machine dans les
référentiels diphasés 12
4.3.1. Modélisation de la machine dans le
référentiel de PARK 12
Table des matières
|
|
|
4.3.2. Modélisation de la machine dans le
référentiel(á,â)
4.3.2.1. Transformation de Concordia
4.3.2.2. Equation aux tensions de la machine :
|
12
12
12
|
|
4.4.
|
Principe de la commande vectorielle
|
13
|
|
4.4.1.
|
Compensation et découplage
|
13
|
|
4.4.2.
|
Schémas de principe de la commande vectorielle
|
14
|
|
4.4.3.
|
Synthèse des régulateurs
|
14
|
|
4.4.3.1.
|
Boucle de courant (boucle interne)
|
15
|
|
4.4.3.2.
|
Boucle de tension (boucle de vitesse)
|
16
|
5.
|
Commande avec capteurs mécaniques (encodeur, resolver)
|
18
|
|
5.1.
|
Principe
|
18
|
|
5.2.
|
Limites de la commande avec capteurs mécaniques
|
18
|
|
5.3.
|
Perspectives envisagées
|
18
|
6.
|
Conclusion
|
19
|
III. ETAT DE L'ART DES TECHNIQUES D'ESTIMATION DE LA POSITION ET
DE LA VITESSE DESTINEE A LA COMMANDE SANS CAPTEURS 19
1. Introduction 19
2. Techniques utilisant les mesures algébriques 20
2.1. Méthodes utilisant les tensions et les courants pour
calculer le flux
principal 20
2.2. Méthode utilisant la différence entre des
prédictions modèle de la tension
du courant et leurs valeurs réelles 20
2.3. Méthode utilisant les équations, les
paramètres connus de la machine et
les manipulations algébriques 21
3. Autres techniques d'estimation 21
|
3.1.
|
Techniques utilisant l'acquisition de la f.e.m aux
bornes de la machine ..21
|
|
3.2.
|
Intégration de la f.e.m
|
21
|
|
3.3.
|
Technique basée sur les réseaux de neurones
|
22
|
|
3.4.
|
Technique basée sur la logique floue
|
22
|
4.
|
Techniques basées sur les observateurs
|
22
|
|
4.1.
|
Observateur déterministe de Luenberger
|
23
|
|
4.2.
|
Observateur à ordre réduit
|
23
|
|
4.3.
|
Observateur à mode glissant
|
24
|
|
4.4.
|
Estimateur Standard de Kalman
|
24
|
5.
|
Conclusion
|
24
|
IV.
|
CONCLUSION
|
25
|
PARTIE 2
ANALYSE ET MISE EN OEUVRE DES OBSERVATEURS
DE POSITION POUR
LA COMMANDE DE LA MACHINE SYNCHRONE A AIMANTS
PERMANENTS
CHAPITRE 2
DIMENSIONNEMENT DES OBSERVATEURS ET SIMULATION
27
I. INTRODUCTION 27
II. OBSERVATEUR DE POSITION DU ROTOR BASE SUR LA RECONSTRUCTION
DES FLUX STATORIQUES 28
1. Introduction 28
2. Modèle de la machine dans le référentiel
(á,â) 28
3. Equations d'état 28
4. Validation du modèle de la machine 29
4.1. Résultats de simulation de la Validation du
modèle de la machine 29
5. Estimation de la position du rotor 30
5.1. Synthèse de l'Observateur de Luenberger d'ordre
complet 30
5.1.1. Equations d'état et principe 30
5.1.2. Estimation de la position du rotor 32
5.1.3. Observabilité 33
5.1.4. Détermination de la matrice gain de l'observateur
G 33
5.2. Estimation de la vitesse 34
5.3. Justification du choix des valeurs propres 35
5.4. Choix de valeurs propres dynamiques 35
5.5. Utilisation de l'observateur pour la commande de la machine
36
6. Simulation sous MATLAB SIMULINK 36
6.1. Résultats de simulation et interprétations
36
6.2. Simulation en tenant compte des bruits et de l'OFFSET 37
6.3. Simulation en pleine charge (charge nominale 0.8Nm) 39
7. Conclusion 40
III. OBSERVATEUR REDUIT DE POSITION BASE SUR LA RECONSTRUCTION
DES FLUX STATORIQUES 41
1. Introduction 41
2. Equations d'état 41
3. Estimation de la position du rotor 41
3.1. Synthèse de l'Observateur réduit 41
3.1.1. Principe de l'observateur d'ordre réduit 42
3.1.2. Observabilité 42
3.1.3. Calcul du gain de l'observateur réduit Gr 43
3.1.4. Calcul de la matrice d'état réduit F
= A11 - G r A21 44
3.1.5. Calcul du gain K0 =
A12 - G r A22 44
3.1.6. Calcul du gain B0
=(B1 -G r B2) 44
3.2. Estimation de la vitesse 45
4. Justification du choix des valeurs propres 45
5. Choix de valeurs propres dynamiques 45
6. Simulation sous MATLAB SIMULINK 45
6.1. Résultats de simulation et interprétations
45
6.2. Simulation en tenant compte des bruits et de l'OFFSET 46
6.3. Simulation en tenant compte de la charge nominale 0.8Nm
47
7. Conclusion 48
IV. OBSERVATEUR REDUIT BASE SUR LA RECONSTRUCTION DE LA VITESSE
48
1. Introduction 48
2. Equations d'état 48
3. Estimation de la position du rotor 49
3.1. Synthèse de l'Observateur réduit 49
3.1.1. Principe de l'observateur réduit 50
3.1.2. Détermination des matrices de l'observateur 50
3.2. Estimation de la position du rotor 51
3.3. Choix des valeurs propres 51
4. Simulation sous MATLAB SIMULINK 52
4.1. Résultats de simulation et interprétations
52
5. Conclusion 53
V. CONCLUSION 53
CHAPITRE 3
VALIDATION EXPERIMENTALE - IMPLANTATION SUR DS1104
55
I. INTRODUCTION 55
II. IMPLANTATION DES DIFFERENTS OBSERVATEURS 56
1. Observateur d'ordre complet de la position du rotor,
basé sur la reconstruction des flux statoriques 56
1.1. Considérations pratiques 56
1.2. Résultats et mesures expérimentaux de la
commande 57
1.2.1. Faibles vitesses 57
1.2.2. Echelon de vitesse 57
1.2.3. Echelon de vitesse croissant 58
2. Observateur réduit de position du rotor basé
sur la reconstruction des flux
statoriques 59
2.1. Résultats et mesures expérimentaux de la
commande 59
2.1.1. Faibles vitesses 59
2.1.2. Echelon de vitesse 60
2.1.3. Echelon de vitesse croissant 60
3. Essais en charge cas des deux observateurs 61
4. Conclusion 62
III. CONCLUSION 63
CONCLUSION GENERALE 64
ANNEXES 67
NOTATIONS 71
BIBLIOGRAPHIE 73
Articles 77
LISTE DES FIGURES
CHAPITRE 1 : MODELISATION ET ETAT DE L'ART DE LA COMMANDE
SANS CAPTEUR DE LA MSAP
Figure I.1 : Machine à pôles saillants 6
Figure I.2 : Machine à pôles lisses 6
Figure I.3 Machine a fem sinusoïdale 7
Figure I.4 : Machine a fem trapézoïdale 7
Figure I.5 : Schéma monophasé équivalent
9
Figure I.6 : Diagramme vectoriel 9
Figure I.7 : Schéma synoptique de la commande avec
onduleur contrôlé en courant 11
Figure I.8 : Diagramme
vectoriel pour la stratégie 1 (Couple maximal 'P=0) 12
Figure I.9 : Schéma synoptique de la structure
autopilotée avec capteur 14
Figure I.10 : Schéma bloc de principe de la commande
vectorielle à flux orienté 14
Figure I.11 : Boucle de courant Id 15
Figure I.12 : Boucle de courant Iq 15
Figure I.13 : Boucle de tension (boucle de vitesse) 16
Figure I.14 : simplification de la boucle de tension 17
Figure I.15 : Boucle de vitesse en tenant compte de
.ref(tr/ min) 17
Figure I.16 : Schéma synoptique de la commande avec
observateur 22
CHAPITRE 2 : ETUDE ET SIMULATION
Figure II. 17 : Schéma de simulation du modèle
d'état de la MSAP 29
Figure II.18 : Flux rotoriques Im á ,
Imp 30
Figure II.19 : Schéma de principe de l'Observateur
d'état du modèle de la MSAP 34
Schémas de simulation : Observateur de Luenberger
d'ordre complet
Figure II.20 : Couple Cem 36
Figure II.2 1 : Vitesses mesurée et estimée 36
Figure II.22 : Angles mesurée et estimée 37
Simulation en tenant compte des bruits et de l'OFFSET
(plus proche de la réalité)
Figure II.23 : Couple électromagnétique 37
Figure II.24 : vitesses mesurée et estimée 37
Figure II.25 : Angles mesurée et estimée 37
ix
Figure II.26 : erreur de vitesse (tr/min) 37
Figure II.27 : erreur de position électrique 38
Valeurs propres dynamiques
Figure II.28 : Couple électromagnétique Cem 38
Figure II.29 : vitesses mesurée et estimée 38
Figure II.30 : Angles élec mesurée et
estimée 39
Figure II.31 : erreur de vitesses (tr/min) 39
Figure II.32 : erreur angle électrique (rad) 39
Simulation en pleine charge (la charge nominale de
notre machine est de 0. 8Nm)
Figure II.33 : Vitesses mesurée et estimée 40
Figure II.34 : erreur de vitesse pleine charge 40
Figure II.3 5 : erreur de position pleine charge 40
Schémas de simulation : Observateur réduit
de position
Figure II.36 : schéma de principe de l'observateur
réduit 43
Figure II.37 : Couple électromagnétique 45
Figure II.3 8 : Réponse de l'angle électrique 45
Figure II.39 : Vitesses estimée et mesurée 46
Figure II.40 : Erreur de position (rad) 46
Figure II.4 1 : erreur de vitesse 46
Simulation en tenant compte des bruits et de l'OFFSET
(plus proche de la réalité)
Figure II.42 : Erreur de vitesse 47
Figure II.43 : vitesses mesurée et estimée 47
Figure II.44 : erreur de position 47
Figure II.45 : Angles élec mesuré et estimé
47
Simulation en pleine charge (la charge nominale de
notre machine est de 0. 8Nm)
Figure II.46 : Couple électromagnétique 47
Figure II.47 : Angles élec mesuré et estimé
47
Figure II.48 : erreur de position 48
Schémas de simulation : Observateur de
réduit de vitesse
Figure II. 49 : Schéma de principe de l'observateur
réduit de vitesse 51
Figure II.50 : Couple électromagnétique 52
Figure II.5 1 : Vitesses estimée et mesurée 52
Figure II.5 2 : positions estimé et mesuré 52
Figure II.53 : erreur de vitesse (tr/min) 52
Figure II.54 : erreur de position elec (rad) 53
CHAPITRE 3 : VALIDATION EXPERIMENTALE
Figure III.55 : photographie du banc d'essai 56
Résultats expérimentaux : Observateur de
Luenberger d'ordre complet Faibles vitesses
Figure III.56 : positions estimé et mesuré 57
Figure III.57 : erreur de position 57
Figure III.58 : vitesses mesurée et estimée 57
Echelon de vitesses
Figure III.59 : positions estimé et mesuré 58
Figure III.60 : erreur de position en degré 58
Figure III.6 1 : vitesses estimée et mesurée 58
Figure III.62 : courants id et iq 58
Echelon croissant
Figure III.63 : positions estimé et mesuré 59
Figure III.64 : erreur de vitesse (tr/min) 59
Figure III.65 : vitesses estimée et mesurée 59
Résultats expérimentaux : Observateur de
Luenberger d'ordre complet Faibles vitesses
Figure III.66 : positions estimé et mesuré 59
Figure III.67 : erreur de position en degré 59
Figure III.68 : vitesse estimée et mesurée tr/min
60
Echelon de vitesses
Figure III.69 : positions estimé et mesuré 60
Figure III.70 : erreur de position en degré 60
Figure III.7 1 : vitesse estimée et mesurée tr/min
60
Figure III.72 : courants id et iq 60
Echelon croissant
Figure III.73 : positions estimé et mesuré 61
Figure III.74 : erreur de position en degré 61
Figure III.75 : Vitesse estimée et mesurée 61
Essais encharge pour les deux
observateurs
xi
Figure III.76 : Vitesses estimée et mesurée 61
Figure III.77 : Vitesses estimée et mesurée 61
Figure III.78 : positions estimé et mesuré 62
Figure III.79 : positions estimé et mesuré 62
Figure III.80 : Erreur de position 62
Figure III.81 : Erreur de position 62
xii
INTRODUCTION GENERALE
De nos jours, l'utilisation des machines électriques
aussi bien dans le milieu industriel que dans les applications domestiques se
veut indispensable. Suivant le type d'application et suivant le cahier de
charge, un choix s'impose entre les différentes machines qui existent.
Les machines synchrones à aimants sont de plus en plus utilisées,
vu l'efficacité et les nombreux avantages de ce type d'actionneur. La
MSAP présente une puissance massique importante et a la
possibilité de fonctionner à très haute vitesse. C'est
ainsi qu'elle peut être très utile dans de nombreuses
applications.
Comme toutes les autres variantes de moteurs
électriques, la commande de ce type de machine ne cesse d'évoluer
car nombreuses sont les recherches axées dans ce sens. Dans certaines
applications voire même la majorité, l'encombrement causé
par les capteurs mécaniques pose problème. Toutefois la commande
sans capteurs mécaniques de la MSAP fait l'objet de plusieurs sujets de
recherche depuis le début des années 1990.
Les techniques sont nombreuses et chaque méthode
présente aussi bien des avantages que des inconvénients. Le choix
d'une approche ou d'une autre dépend du cahier de charge imposé,
du type d'application et de la particularité de la machine
utilisée.
Dans ce mémoire, nous proposons deux techniques
semblables d'estimation de position et de vitesse destinées à la
commande vectorielle à flux orienté de la Machine Synchrone
à Aimants Permanents sans saillance. Nous nous intéressons
à l'étude d'observateurs d'état basés sur un
modèle de la machine dans le référentiel stationnaire
biphasé (á,â). L'idée de base est de reconstituer un
vecteur d'état comportant les deux composantes du flux rotorique pour en
déduire l'angle électrique et donc la position du rotor.
Le mémoire s'articule en trois chapitres repartis en deux
principales parties :
La première partie comprend un chapitre consacré
à une étude bibliographique sur la commande sans capteur de la
MSAP. Dans ce chapitre introductif, après avoir rappelé les
généralités des machines synchrones, nous passons à
la modélisation de la MSAP, dans le repère triphasé (abc),
puis dans les référentiels biphasés
(référentiel de Park et référentiel
(á,â) en vu de la commande vectorielle. Nous présentons
ensuite l'état de l'art de la commande sans capteurs mécaniques
de la MSAP afin de situer notre étude.
La deuxième partie comprend deux chapitres : le
deuxième axé sur le dimensionnement des observateurs et la
Simulation sous MATLAB - Simulink et un troisième intitulé
Validation Expérimentale - Implantation sur DS1 104.
Dans le deuxième chapitre, nous développons la
méthode de calcul et de dimensionnement des différents
observateurs étudiés, ensuite nous simulerons les méthodes
étudiées sur l'environnement MATLAB - Simulink. Pour se
rapprocher un peu du cas réel de la pratique, nous ajouterons un bruit
et un OFFSET dans les mesures pour tester la robustesse des observateurs. Nous
simulerons aussi la commande avec une charge équivalente à la
charge nominale de notre machine.
Le troisième chapitre présente les
résultats de la validation expérimentale en implantant la
commande dans une carte DSP de type DS1 104. Avant d'implanter la commande sans
capteur, nous passerons en revues quelques considérations pratiques.
Nous présenterons dans ce même chapitre les résultats
expérimentaux de la commande sans capteurs en utilisant dans un premier
lieu, l'observateur d'ordre plein (ordre4) et ensuite le nouvel observateur
d'ordre minimal (ordre2) que nous avons proposé, analysé et mis
en oeuvre.
Nous terminerons notre mémoire par une conclusion
générale dans laquelle nous passerons en revue les commentaires
des techniques étudiées et nous citerons les perspectives
envisagées pour une étude ultérieure dans le but d'affiner
la recherche.
PARTIE 1
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1
MODELISATION DE LA MACHINE SYNCHRONE A AIMANTS
PERMANENTS (MSAP) ET ETAT DE L'ART DE LA COMMANDE SANS CAPTEUR
I. INTRODUCTION
Comme nous le savons, la machine synchrone ne peut fonctionner
en boucle ouverte, car pour injecter des courants de forme appropriée il
faut connaître la position du rotor : la machine doit
être autopiotée.
Pour cet autopilotage et la commande de la MSAP, la
méthode la plus classique pour réaliser cette tache est
d'utiliser des capteurs, soient optiques, c'est le cas de l'encodeur
incrémental par exemple, ou électromagnétiques à
l'instar du resolver. Ces deux familles de capteurs donnent des
résultats très satisfaisants mais néanmoins elles
présentent nombreux inconvénients qui suscitent la recherche et
le développement de nouvelles techniques de commande sans capteur.
Dans certaines applications l'utilisation des capteurs ne pose
pas de problème bien qu'elle présente quelques
inconvénients. Par contre pour des applications telles que la propulsion
des véhicules électriques ou la propulsion des sous marins par
exemple, suite à des problèmes d'encombrement la méthode
de commande sans capteur s'avère plus efficace.
Dans ce chapitre nous présenterons deux grandes
sections dont la première est consacrée à la
modélisation de MSAP, et la deuxième sur l'état de l'art
de la commande sans capteur de la MSAP.
II. MODELISATION ET COMMANDE DE LA MSAP
1. Introduction
Les principes généraux des commandes
vectorielles des machines synchrones restent identiques à ceux
introduits par les moteurs asynchrones mais avec des spécificités
suivants les technologies utilisées (machines à rotors
bobinés, à pôles lisses ou saillants, à
réluctance variable directe ou inverse, à aimants).
Ces contrôles permettent une amélioration du
temps de réponse et de la qualité du couple mais conduisent
à des commandes relativement complexes comme le cas de la commande
vectorielle des machines alimentées en tension et régulées
en courant sur le référentiel de Park d-q, que nous
utiliserons par la suite.
Après avoir rappeler les
généralités sur les machines synchrones, nous allons
aborder les deux types de modélisations de la MSAP que nous utiliserons
dans les chapitres qui suivent. Le modèle de la machine dans le
référentiel de Park nous sera utile dans la commande vectorielle
à flux orienté. Quant au modèle dans le
référentiel (á,â) il sera utilisé dans la
synthèse des observateurs. C'est sur ce modèle que seront
basées la modélisation et le dimensionnement des observateurs
étudiés.
2. Généralité sur les machines
synchrones
Le terme de machine synchrone regroupe toutes les machines
dont la vitesse de rotation de l'arbre de sortie est égale à la
vitesse de rotation du champ tournant. Pour obtenir un tel fonctionnement, le
champ magnétique rotorique est généré soit par des
aimants, soit par un circuit d'excitation. La position du champ
magnétique rotorique est alors fixe par rapport au rotor, ce qui impose
en fonctionnement normal une vitesse de rotation identique entre le rotor et le
champ tournant statorique.
Cette famille de machine regroupe en fait plusieurs sous
familles, qui vont de l'alternateur de plusieurs centaines de mégawatts
au moteur de quelques watts, en passant par les moteurs pas à pas.
Néanmoins, la structure de toutes ces machines est relativement proche.
Le stator est généralement constitué de trois enroulements
triphasés répartis, tel que les forces électromotrices
générées par la rotation du champ rotorique soient
sinusoïdales où trapézoïdales. Les stators, notamment
en forte puissance, sont identiques à ceux d'une machine asynchrone.
Il existe trois grandes familles de rotor, ayant pour rôle
de générer le champ d'induction rotorique. Les rotors
bobinés à pôles lisses, les rotors bobinés à
pôles saillants ainsi que les rotors à aimants :
2.1. Machines Synchrones à rotors
bobinés
Dans le cas des moteurs à rotors bobinés, le
rotor supporte un bobinage monophasé alimenté par un courant
continu tandis que le stator est équipé d'un bobinage
polyphasé à courant alternatifs. L'obtention d'une valeur de
couple moyen non nulle passe alors par la vérification de la condition
de synchronisme qui impose une égalité stricte entre vitesse du
champ tournant stator et vitesse du champ tournant rotor.
Afin de s'en parer des contacts glissants (bague balais) comme
pour les machines à courant continu, les machines synchrones à
rotor bobiné font appel, le plus souvent, à une excitatrice (ou
alternateur d'excitation) associée à un redresseur tournant, pour
éliminer tout contact glissant. Cet alternateur auxiliaire dont l'induit
est accouplé à l'arbre de la machine débite dans
l'inducteur, par l'intermédiaire du pont redresseur à diodes
tournant aussi avec l'arbre de la machine.
Le rotor peut être lisses ou saillant, et est
généralement équipé de circuits amortisseurs.
Figure I.1 : Machine à pôles saillants Figure I.2 :
Machine à pôles lisses
2.1.1. Machines Synchrones à rotors bobinés
à pôles lisses
Plutôt adaptées pour des applications à
forte puissance et grande vitesse ; le bobinage est dans ce cas logé
dans des encoches pratiquées dans la masse du rotor et fermées
par des clavettes en acier amagnétique (Figure I.1). Les têtes de
bobines inductrices sont maintenues en place par des frettes en acier
amagnétique. L'entrefer étant d'épaisseur constante, seule
la répartition des encoches et /ou leur remplissage constitue un
paramètre structurel jouant sur la forme d'onde des f.e.m
attendues. Une disposition appropriée permet d'obtenir des
f.e.m sinusoïdales à très faible taux
d'harmoniques.
2.1.2. Machines Synchrones à rotors bobinés
à pôles saillants
Pour les machines à rotors à pôles saillants
(Figure I.2), les bobines inductrices sont montées autour de noyaux
polaires massifs ou feuilletés.
Pour ces machines, le rotor est un électroaimant dont
les pôles sont alternativement nord et sud. Les enroulements sont
alimentés en courant continu, ils sont placés autour des noyaux
polaires. Le nombre de pôles est toujours pair, il varie suivant la
machine. Elles sont utilisées pour des applications qui
nécessitent une simplicité de constitution. Ce type de machine
possède un facteur de puissance relativement faible qui impose un
surdimensionnement des convertisseurs statiques ; ceci est un
inconvénient pour la l'alimentation à fréquence variable.
Pour des application de faible puissance aux environ de quelques kilowatts on
peut s'affranchir de cette faiblesse de ce genre des machines.
2.2. Machines Synchrones à Aimants
Les Machines Synchrones à Aimants présentent
d'énormes avantages et sont de plus en
plus utilisées dans les
applications industrielles. Concernant ces machines à aimant, il
existe
deux grandes familles selon la forme géométrique
des aimants (radiale ou tangentielle) et la distribution des bobinages au
stator (sinusoïdale ou trapézoïdale).
Figure I.3 Machine a fem sinusoïdale Figure I.4 :
Machine a fem trapézoïdale
2.3. Machines Synchrones à f.e.m
sinusoïdale
Elles utilisent des aimants d'arc polaire de 120° (Figure
I.3), pour obtenir une induction quasi sinusoïdale, et sont
alimentées en ondes sinusoïdales pures de courant ou de tension
afin d'obtenir un couple uniforme. Les actionneurs correspondant
présentent les propriétés des machines synchrones
classiques à flux sinusoïdal et sont dites sans balais synchrones
(PMSM : Permanent Magnet Synchronous Motors).
2.4. Machines Synchrones à f.e.m
trapézoïdale
Elles utilisent des aimants d'arc polaire de 180° (Figure
I.4) et sont alimentées en étoile par des créneaux de
courant à 120°. Elles présentes les propriétés
des machines à courant continu. Une variante consiste à utiliser
des aimants d'arc polaire de 120° et une alimentation en triangle par des
créneaux de courant de 180°. Les actionneurs correspondants sont
appelés actionneurs à courant continu sans balais (Brushless
Direct Current (BLDC) Motors).
3. Modélisation de la MASP pour la commande
vectorielle
Afin de réaliser la commande vectorielle et ou la
simulation, il est évident de modéliser la machine. La machine
considérée est à p paires de pôles lisses à
aimant. Nous recherchons un modèle simple et adapté à un
traitement numérique.
3.1. Expression des flux
Dans le cas général:
Les flux induits par l'inducteur dans les trois phases
statoriques a, b et c s'écriront:
2.ð 2.ð
Ö fa = Ö m.
f(èe) Ö = Ö è
-
fb f e
. ( ) Ö = Ö è +
fc f e
. ( )
m m
3 3
Dans le cas particulier d'une répartition spatiale
sinusoïdale du champ Bf.
2.ð 2.ð
Ö fa =
Öm.cos(èe) m
Ö = Ö è - m
.cos( ) Ö = Ö è +
.cos( )
fb e fc e
3 3
3.1.1. Expression des flux induits sur les enroulements
statoriques.
Pour la phase aa', le flux totalisé Öa
représente la somme de quatre termes:
Flux propre de a sur a : Öaa = Ls.ia .
Flux mutuel de b sur a : Öba = Ms.ib .
Flux mutuel de c sur a : Öca =
Ms.ic.
Flux mutuel de l'inducteur sur a : Öfa
Ö Ö Ö Ö Ö
a = aa +ba +ca +fa = Ls. i a
+Ms(ib +ic)+ Ö fa
En supposant le neutre non relié. (ib +i c = -
ia), cette dernière relation s'écrit:
fa
Ö = - + Ö = + Ö
a s s a fa c a
( ). .
L M i L i
Lc Inductance cyclique d'un enroulement statorique. L
c = L s - M s .
Remarque: Le terme Lc.ia représente le
flux induit dans la phase a par le champ tournant créé par les
trois courants ia, ib et ic.
3.2. Expression des tensions
En convention récepteur la tension sur la phase a
s'écrit:
dÖ di didi
a c fa
d
a b Ö
+ = . + . + . +
L M M
s s s
dt dt dt dt
v R i
a a
= .
dt
En supposant que le neutre soit non relié.
L'équation précédente devient:
v R i L di a
a a c
= . + .
d
+ Ö
d fa
dt
t
avec
e v i d Ö fa fa
d Ö d è e fa
d Ö
= . = . Ù .
p
a a a
= ( = 0 ) =
dt d è dt d è
e e
La tension sur la phase a s'écrit:
v R i L di
= . + . +
a p a a c dt
d Ö fa R i L di
. Ù . = . + . +
ea
a
a c
d è dt
e
Sur les deux autres phases
v R i L di
= . + . +
b p
b b c dt
|
d Ö fb = . + . + b
R i L di
. Ù . e
d è
b
b c dt
e
|
v R i L di
= . + . +
c p
c c c dt
|
d Ö fc = . + . + c
R i L di
. Ù . e
d è
c
c c dt
e
|
Le schéma électrique d'une phase est
représenté à la figure suivante :
Figure I.5 : Schéma monophasé
équivalent
Figure I.6 : Diagramme vectoriel
Nota : Ce schéma n'est valable que pour des Machine
à pôles lisses en Absence de saturation et pour un Neutre non
relié.
3.3. Expression du couple
Si nous raisonnons sur les énergies relatives à la
phase a on a :
di
v i dt R i L i dt e i dt
. . . . . . . .
= + +
2 a
a a a c a a a
dt
Avec :
va . i a .dt :
Energie électrique fournie à la phase.
R . i a : Energie dissipée sous forme de
pertes joules dans la phase.
2
di
L i dt
. . .
a
c a
dt
|
: Energie électromagnétique stockée dans la
phase.
|
ea .i a .dt :
Energie électromagnétique restituée sous forme
d'énergie mécanique. Conversion Electromécanique :
Cemdèm = Pedt
La puissance électromagnétique instantanée
s'écrit:
P e
=ea.ia+eb.ib+ec.ic
d'où le couple électromagnétique
C+ +
p e i e i e i
= =
e a . a b . b c
. c
emÙ Ù
En remplaçant les f.e.m par leurs expressions en
fonction des flux, on obtient:
d d d
Ö Ö Ö
C p i i i
. . .
fa fb fc
=
em a b c
+ +
d è d è d è
e e e
3.4. Equation mécanique
L'équation fondamentale de la dynamique s'écrit:
d d
Ù = ? = è = è
2 2
J d e
dt dt p dt
em r 2 2
m
J C C J
3.5. Modèle de la machine dans le repère
triphasé abc
On établi le modèle de la machine à partir
des équations suivantes.
v R i L di
= . + . +
a p a a c dt
d Ö fa R i L di
. Ù . = . + . +
ea
a
a c
d è dt
e
v R i L di
= . + . +
b p b b c dt
|
d Ö fb = . + . +
R i L di b
. Ù . e
b c
d è dt
e
|
b
|
v R i L di
= . + . +
c p c c c d t
d Ö fc = . + . +
e c
R i L di c
. Ù .
dt
c c
dèe
d d
Ù = ? = è = è
2 2
J d e
m
J C C J
dt dt p dt
em r 2 2
d d d
Ö Ö Ö
C p i i i
. . .
fa fb fc
= + +
em a b c
d è d è d è
e e e
4. Commande vectorielle de la MSAP
Notre objectif étant d'établir les conditions
pour que le couple développer par la machine soit à valeur
moyenne non nulle et, autant que possible, exempt d'ondulations, la solution
adaptée est d'injecter dans les trois enroulements des courants dont la
forme dépendra de l'expression des f. e.m induites dans les
trois phases. Nous pouvons constater que le fait d'injecter des courants
fonction de la position angulaire èe revient à
autopiloter la position angulaire du champ tournant statorique au champ
tournant rotorique.
Figure I.7 : Schéma synoptique de la commande
avec onduleur contrôlé en courant
4.1. Hypothèses simplificatrices
On considère que :
V' les circuits magnétiques ne sont pas saturés,
l'hystérésis et les courants de Foucault sont négligeables
: les inductances ne dépendent pas des intensités des
courants et les pertes fer sont nulles.
V' les résistances des enroulements ne varient pas en
fonction de la température. V' les inductances sont indépendantes
de la position du rotor. Ld=Lq=Lc
4.2. Stratégies de Commande
On dispose trois stratégies qui permettent d'optimiser
certains critères. On peut envisager en régime permanent:
V' d'obtenir un couple maximum pour un
échauffement donné, V' de minimiser le dimensionnement
du variateur,
V' de fonctionner au-delà de la vitesse nominale.
On envisage dans notre cas la première stratégie
: avoir un couple maximum pour un échauffement donné. Le couple
sera maximum pour un échauffement donné donc pour un courant
donné, si l'on maintient Ø à zéro et le flux
inducteur à sa valeur maximale (Figure I.8).
Avec cette condition : (En négligeant la chute de tension
dans la résistance R)
11
Figure I.8 : Diagramme vectoriel pour la
stratégie 1 (Couple maximal Ø=0)
4.3. Modélisation de la machine dans les
référentiels diphasés 4.3.1. Modélisation de la
machine dans le référentiel de PARK
di
v R i L p L i
d
= +
. . - ù
di
v R i L e
= + +
a
. .
a a c a
dt
di
v R i L e
= + +
b
. .
b b c b
dt
di
v R i L e
= + +
c
. .
c c c c
dt
d d c m c q
dt
di
v R i L p L i p
q
= +
. . + ù + ù Ö
q q c m c d m m
dt
3
Cem = p Ö m = K T
i q
2
d ù
J C C f C
m = - - ù -
em r m s
dt
Ce modèle sera utilisé pour la commande vectorielle
à flux rotorique orienté. 4.3.2. Modélisation de
la machine dans le
référentiel(á,â)
4.3.2.1. Transformation de Concordia
1 1
- -
2 2 2
3 3 3
0
xá
xâ
1
2 2
xa
xb
xc
4.3.2.2.Equation aux tensions de la machine :
di
v R i L e
= + +
a
. .
a a c a
dt
di
v R i L e
= + +
b
. .
b b c b
dt
di
v R i L e
= + +
c
. .
c c c c
dt
di
v R i L e
á = á + + á
á
. c .
dt
di
v R i L e
â = â + + â
â
. c .
dt
12
má
eá
d Ö
dt
Avec :
d Ö
=
mâ
eâ
dt
On sait que :
Ö á,â
=Liá , â +Ö m
(è)
m á â,
d Ö áâ =
á â
di d Ö
, ,
+
L .
dt dt dt
C'est sur ce modèle que nous allons nous baser pour faire
notre observateur (chapitre2). 4.4. Principe de la commande
vectorielle
Stratégie de commande vectorielle
considérée : Elle consiste à maintenir le courant
id nul et réguler la vitesse via la
tensionuq. Lorsque id est nul, le modèle de la PMSM
se réduit à celui d'un MCC à excitation
indépendante. La relation couple - courant est linéaire:
3
Cem = p Ö m
=KT i q
2
4.4.1. Compensation et découplage
Le modèle de l'équation de la machine est
couplé, il faut donc réaliser un découplage et une
compensation afin d'avoir un modèle complètement
découplé et compensé.
+
pùmLciq
di
découplage
v R i L p L i
d
= +
. . - ù
d d c m c q
dt
di
v R i L p L i p
q
= +
. . + ù + ù Ö
-
q q c m c d m m
dt
p ù m L c i
d -
pùmÖm
découplage et compensation
On obtient ainsi le modèle découplé et
compensé suivant :
u R i L
= +
. .
d d c
|
did dt
|
u R i L
= +
. .
q q c
|
di q dt
|
Et les mêmes équations mécaniques en ne
tenant pas compte du couple de frottement sec : 3
Cem = p Ö m = K
T i q
2
d ù
J C C f
m = - - ù
em r m
Chapitre 1 : Modélisation de la MSAP et Etat de l'art
de la commande sans capteur
La synthèse des régulateurs sera basée sur
ce modèle avec ces équations complètement
indépendantes.
4.4.2. Schémas de principe de la commande
vectorielle
Nous rappelons ici le schéma de principe de la commande
de notre machine. Le convertisseur statique est alimenté par une source
de tension VDC, les signaux de commande proviennent de la modulation
à largeur d'impulsion venant du dispositif de commande qui a pour
entrées les tensions et les courants statoriques, la position et la
vitesse mesurées ou estimées.
Réseau
Figure I.9 : Schéma synoptique de la structure
autopiotée avec capteur
VDC
id
+
+
-
PIi
dq
abc
MS
MLI
ùref
+
+
-
PIi
+
PIù
+
-
iabc
dq
abc
Capteur
èe
ùm
Figure I.10 : Schéma bloc de principe de la
commande vectorielle à flux orienté
4.4.3. Synthèse des régulateurs
On se base sur le modèle compensé et
découpé de la MSAP suivant:
14
ud = R.id
(s) + Lsid(s) uq =
R.iq (s) + Lsiq(s) 3
Cem = p Ö m = KTiq
2
d ù
J C f
m = - ù on néglige pour
un premier lieu le couple résistant.
t
em m
d
4.4.3.1.Boucle de courant (boucle interne)
I s R H s
d ( ) 1 1 ( )
= = = 1
L
+ s
R
de même 2
H s
s
R
u s R Ls
( ) 1
+
d
I s
( ) 1
( ) = =
R
q
u s L
q ( ) 1 +
On a : 1 ( ) 2 ( ) ( )
H s H s H s
= = =
1
1 L
k = et e
ô = constante de temps électrique R
R
k
avec
+ ô s
e
On a le schéma synoptique suivant :
Ud Id
*
H1(s)
+
-
+
PI
Id*
Figure I.11 : Boucle de courant Id
&
* Uq *
Iq + PI
-
+
H2(s)
Iq
Figure I.12 : Boucle de courant Iq
On veut corriger ce système avec un PI de la forme
k k k
ii ii pi
PI ( ) (1 )
s k s
= + = +
pi s s k ii
Premier indice pour proportionnel (p) ou intégral
(i)
Deuxième indice pour le courant (i) ou la vitesse
(ù)
k k
PI s s
( ) (1 )
= s + ô la fonction de transfert en
boucle ouverte est (1 ) (1 )
kii H s
ii
i BO = + +
s s
ô ô
e
k
On pose pi
ô == ôe
k ii
k k
pour compenser le pôle. On obtient ii
H = iBO s
et
H iBO
H iBF
1+
H iBO
HiBF
1 1
1+
11 + ô s s i
kk ii
avec 1
ô = Normalement on doit choisir ô i
<< ô e pour imposer
i kkii
une dynamique un peu plus rapide.
Calcul des paramètres
kii et
kpi : D'une manière
générale pour ôi choisie :
k pi 1
= ô k k
= · avec
k R
e pi ii
ii
|
1 1 1 1
LL
k k k
= · = · · =
ii pi
k ôRkôô
pi
i i i
|
R
Et 1 1
k k
= ·
ii ii
kô ô
i i
k
On a pi
k ii
= ô, on prend ôi =
ô e
e
k 11
pi = k R
= =
k k k k
pi
.
ii ii
1 1 1 L
= ô k R L
= · = · =
k k k R
e ii
· ô
ii e
Les deux chaîne de calcul des courants id et iq
sont totalement indépendantes :
4.4.3.2.Boucle de tension (boucle de vitesse)
La boucle de courant de iq est à
l'intérieur de la boucle de tension. Au fait le courant de
référence iq et déterminé par la boucle de
vitesse.
ùref
(rad)
+
-
+
PIù (s)
Iq*
HiBF(s)
Iq
KfT r
1+
ô s
m
ù
Figure I.13 : Boucle de tension (boucle de
vitesse)
Hypothèses :
v On néglige le couple de charge en le considérant
comme une perturbation.
v On considère que la boucle de courant est assez rapide
qu'on puisse le modéliser par un gain unitaire, on a donc :
PIù (s)
+
+
HiBF (s)
Iq*
ù
(rad)
ùref
-
Figure I.14 : simplification de la boucle de
tension
K
= et ' T
k =
fr
Avec m
ô
J
fr
De même on veut un PI pour la boucle de tension de la
forme
PIù
|
k k k
( ) (1 )
s k s
= + = +
i i p
ù ù ù
p ù s s kiù
|
on fait un placement de pôle (1 +
ôms) = (1 + ôs)
|
PI s s
ù = + ô
( ) (1 )
ki ù
s
|
k
avec p
ô = = ô
ù
m
k iù
|
idem que la boucle de courant.
|
La fonction de transfert en boucle ouverte de processus est :
k k k k k k k
' ' ' '
· ·
( ) (1 ) ( )
i ù i ù i ù
H PI s
= · = + · =
ù ô H s =
BO 1 1
m BO
s s s
+ +
ô ô
s s
mm
Enfin la fonction de transfert en boucle fermée est
donnée par :
1 1
H H
==
BF
BF 1 1
s
1+
+ ôù 0 s
1
avec 0
ô =
ù
k' k i
· ù
k k
'· i ù
En considérant la vitesses du rotor en tr/min on a :
ùref
(tr/ min)
+
-
+
PIù(s)
Iq*
HiBF(s)
g
ù
Figure I.15 : Boucle de vitesse en tenant compte de
ùref ( tr / min)
Avec 60
g=
gain permettant de passer de rad/s vers tr/min
2ð
HBF
1 1 1
= = ô =
1 '
0 s s g k k
ù
1+
ô ô
ù ù
+ · · i ù
g
Calcul des paramètres k i ù et kp
ù :
k p ù
= ôm
fr
=
k 1
i ù
On a k =
g k g k
· · ·
ô m
1 '
· ô
T m
i ù
k p /
J f J
ù ô ô ô
ô
k k f
r
= m p m i
ù ù
= · = · =
· · · ·
r
k g k g k
i ù T m T m
On trouve enfin les paramètres du correcteur PI de la
boucle de tension :
kiù
k p ù
f r
g k
·
· ô
T m
J
g k
· · ô
T m
5. Commande avec capteurs mécaniques (encodeur,
resolver)
5.1. Principe
Dans un premier temps nous allons implanter la commande
vectorielle de la machine en utilisant le capteur pour s'assurer de
l'étude faite sur la modélisation de la machine et la
synthèse des différents régulateurs. La position et la
vitesse de l'arbre du rotor de la machine sont données par
l'encodeur.
5.2. Limites de la commande avec capteurs
mécaniques
Nous avons vu plus haut que les capteurs mécaniques,
non seulement ils coûtent trop cher mais ils peuvent dans certains cas
poser un grand problème d'encombrement pour des applications
particulières.
5.3. Perspectives envisagées
Nous envisageons donc de faire la synthèse d'un
observateur de position robuste d'ordre minimal (ordre2) en se basant sur un
observateur de Luenberger (d'ordre complet) proposé par T.D BATZEL dans
[BATZ-LEE_1]. Notre observateur a les avantages suivants :
y' Dynamique très bonne
y' Fonctionne bien en régime permanent qu'en régime
transitoire
y' Il ne dépend pas de la valeur initiale de la position
du rotor
y' Il est bien adapté à la propulsion
électrique, car il ne dépend pas des paramètres
mécaniques tels que, l'inertie, le couple de charge ainsi
que les frottements.
y' Fonctionne aussi bien même à très faibles
vitesses et à des vitesses plus proches de
zéro
6. Conclusion
Dans cette section nous avons présenté les
généralités sur les machines synchrones ensuite nous avons
établit les deux types de modèles que nous allons utiliser
ultérieurement pour la commande vectorielle à flux rotorique
orienté de la MSAP sans capteur de position. Le principe de la commande
est rappelé ainsi que la stratégie de commande adoptée.
Toutefois certaines hypothèses simplificatrices ont été
énumérées afin de ne pas alourdir les calculs.
III. ETAT DE L'ART DES TECHNIQUES D'ESTIMATION DE LA
POSITION
ET DE LA VITESSE DESTINEE A LA COMMANDE SANS CAPTEURS
1. Introduction
Les capteurs mécaniques, qui font partie
intégrante de l'ensemble alimentation - convertisseur - machine,
possèdent de nombreux inconvénients. En effet, leur emploi
génère une augmentation non négligeable du coût et
parfois du volume du moteur. Pour des moteurs de petite taille, la
présence d'un tel capteur au niveau de l'arbre peut rendre ce dernier
quasi-inaccessible. De même, pour des moteurs à arbre creux, le
couplage du capteur avec le rotor peut s'avérer délicat.
L'installation de ces dispositifs de mesure nécessite un calage relatif
au rotor. Cette opération s'avère laborieuse à reproduire
en série, même si elle peut être réalisée par
la commande numérique. Pour pallier les inconvénients
mentionnés ci-dessus une méthode consiste à mettre en
oeuvre une détection indirecte de la position.
La commande sans capteur de position pose deux
problèmes majeurs. Le premier concerne la localisation de la position
initiale du rotor. La connaissance de la position initiale est
nécessaire à la fois pour démarrer le moteur avec le
couple maximum et pour éviter une rotation du moteur dans le sens
inverse. Le second problème consiste à assurer l'autopilotage
malgré les variations paramétriques et des différentes
perturbations agissant sur l'axe du moteur.
Dans le cadre de nos travaux d'initiation à la
recherche, nous avons étudié une structure de commande permettant
de supprimer le capteur de position. De plus, cette structure doit être
robuste aux variations paramétriques et aux différentes
perturbations. Avant d'introduire la structure étudiée, nous
allons effectuer un bref rappel bibliographique sur les stratégies de
reconstruction de la position rotorique [VAS] [JOHN99] [ERTU] [JABB] [BAG99],
en décrivant les principales méthodes, avec leurs avantages et
leurs inconvénients.
De nos jours, la commande vectorielle de la MSAP se voit
remplacée par la commande vectorielle sans capteurs mécaniques
pour des raisons aussi bien d'ordre économique que technique.
Vu la diversité des nouvelles méthodes, il n'est
pas évident de trouver la seule et meilleure
façon de classer
les techniques d'estimation de position et de vitesse de la commande sans
capteur mécanique des moteurs électriques.
Plusieurs techniques ont été publiées auparavant et
nombreux sont les nouvelles méthodes développées au
troisième millénaire ; c'est sur cette base que nous allons
classifier ces techniques en quatre principaux groupes :
v Les techniques utilisant les mesures
algébriques
v Techniques utilisant la f.e.m
v Techniques basée sur la logique floue et
réseau de neurones
v Les techniques utilisant les observateurs
2. Techniques utilisant les mesures
algébriques
Nous allons nous limiter pour ce sous ensemble à trois
techniques.
2.1. Méthodes utilisant les tensions et les
courants pour calculer le flux principal
Les méthodes similaires sont présentées dans
[WU9 1] [SENJ]. On considère l'équation électrique :
Cette équation est intégrée pour avoir le
flux :
t
Ö = ( . )
v - R i dt
0
La connaissance de la position initiale, des paramètres
de la machine et de la relation liant le flux principal à la position du
rotor permet l'estimation de cette dernière grandeur. La vitesse est
estimée en déterminant le taux de variation du flux principal
résultant de cette intégration. Une variante de cette
méthode procède par une extraction polynomiale basée sur
les valeurs précédentes de la position pour prédire la
position suivante. Les méthodes basées sur le calcul du flux
principal ont permis de s'affranchir de besoin du neutre en utilisant les
tensions composées au lieu des tensions simples ; cet avantage est le
côté attirant principal de ces méthodes. D'autres
techniques ont combiné, pour réguler la boucle de vitesse, les
méthodes de calcul du flux avec des stratégies de commande
perfectionnées telles que les observateurs d'état, la commande
adaptive.
2.2. Méthode utilisant la différence entre
des prédictions modèle de la tension du courant et leurs valeurs
réelles
Cette méthode a été publiée par N.
MATSUI, dans [MATS-1] [MATS-2] [MATS-3]. Cet auteur a fondé la
théorie de sa méthode sur le modèle de la machine
représentée dans un référentiel de Park d-q
lié au rotor. Les tensions et les courants mesurés sont
projetés dans ce référentiel puis comparés à
leurs images obtenues par reconstruction dans un référentiel
semblable mais hypothétique. Les différences
obtenues informent sur la variation de la position qui s'est produite depuis la
position précédente [WAT].
2.3. Méthode utilisant les équations, les
paramètres connus de la machine et les manipulations
algébriques
En ce qui concerne l'estimation de la position et de la
vitesse, ce type d'estimateur utilise la théorie des
référentiels et des transformations géométriques en
plus des équations et des paramètres de la machine. Initialement
les tensions et les courants mesurés sont transformés dans des
référentiels de Park liés au rotor et au stator. Le
passage du référentiel statorique à celui rotorique est
donné par la transformation matricielle standard suivante :
x x
cos sin
û û
--
dr ds
=
x x
sin cos
û û
qr qs
Cette transformation permet de substituer les variables
liées au référentiel statorique dans les équations
de la machine représentée dans le référentiel
rotorique. Un fois que ces équations sont totalement en terme de
variables statorique, les manipulations convenables conduisent à une
expression de la position [WAT]. Ensuite, étant donné le flux
rotorique ctm, l'expression de la vitesse est
déduite pour une machine isotrope. On trouve
des variantes de cette méthode dans d'autres
publications.
3. Autres techniques d'estimation
3.1. Techniques utilisant l'acquisition de la
f.e.m aux bornes de la machine
Dans un fonctionnement à flux orienté de la
machine synchrone, la f.e.m et le courant dans une phase sont
alignés. Les instants de commutation du convertisseur peuvent être
obtenus en connaissant juste le passage par zéro de la f. e.m
et l'angle de la commande [LIZU85]. On détecte le passage par
zéro de la f. e.m lorsque le courant est nul. Une fois les
instants sont détectés et décodés on produit les
signaux de commande du convertisseur. Cette méthode n'est pas praticable
pour des faibles vitesses puisque la f.e.m est nulle à
l'arrêt et proportionnelle à la vitesse en marche. Toutefois,
à très haute vitesse, le procédé d'orientation du
flux est bouleversé d'où une limitation de la vitesse autour de
1000- 6000tr/min.
3.2. Intégration de la f.e.m
La position du rotor est déduite d'une
intégration programmée de la f. e.m de la phase ouverte
du moteur [KONG02] [PET]. L'intégration au moment où cette f.
e.m passe par zéro. L'opération d'intégration est
arrêtée lorsque la f. e.m dépasse un certain seuil
correspondant à l'instant de commutation. Du moment que la f.
e.m peut être supposée linéaire et à pente
indépendante de la vitesse au voisinage du passage par zéro pour
les machines synchrones à f.e.m trapézoïdale, la
tension de seuil peut être prise constante dans toute la plage des
vitesses. Des circuits spéciaux basés sur cette méthode
ont été conçus et commercialisés. Cette technique
est insensible aux bruits de commutation et s'adapte
21
automatiquement à toute variation de vitesse jusqu'une
limite de 3600tr/min. Toutefois elle reste moins efficace concernant les
faibles vitesses.
3.3. Technique basée sur les réseaux de
neurones
De nouvelles techniques basées sur l'intelligence
artificielle sont proposées. Dans [BATZ] les auteurs proposent un
réseau de neurones à propagation inversée établi
sous forme de filet non linéaire liant les grandeurs électriques
mesurées à la position du rotor. La position
générée par ce réseau est utilisée ensuite
pour estimer le flux principal que l'on compare au flux réel
calculé par intégration de la f. e.m mesurée. La
différence obtenue est propagée dans le réseau pour
permettre la modification des paramètres et l'estimation de la position
du rotor. Une valeur initiale du flux ou carrément de la position est
exigée.
3.4. Technique basée sur la logique
floue
Dans [HAMD], un schéma de commande sans capteur
basée sur la logique floue est proposé. Dans cet article le
système de logique floue estime, d'un côté la position du
rotor à partir des mesures des courants et des tensions ; et de l'autre,
il gère les références de courant nécessaires pour
réaliser un mode de fonctionnement à couple maximal ou à
facteur de puissance unitaire. Dans [BIL], un observateur flou est
utilisé pour estimer la position et la vitesse du rotor. Cet observateur
flou prend comme entrée les courants statoriques estimés et la
différence entre les mesures et les estimations de ces derniers.
4. Techniques basées sur les
observateurs
De nombreuses méthodes de commande des processus
utilisent le principe du retour d'état (commande optimale,
découplage, placement de pôles,...). Comme dans la plupart des
cas, les seules grandeurs accessibles du système sont les variables
d'entrée et de sortie, il est nécessaire, à partir de ces
informations, de reconstruire l'état du modèle choisi pour
élaborer la commande.
Réf
Régulation de
courant et tension
Position
Vitesse
Courants
Observateur ou
Reconstructeur
Etage de
puissance
Courants & tensions
MSAP
Figure I.16 : Schéma synoptique de la commande
avec observateur
Un reconstructeur d'état ou estimateur est un
système (Figure I.16) ayant comme entrées les entrées et
les sorties du processus réel et dont la sortie est une estimation de
l'état de ce processus.
22
Sous l'hypothèse de linéarité du
modèle du processus, la structure de base de l'estimateur est toujours
la même, mais sa réalisation dépendra du contexte choisi :
continu ou discret, déterministe ou stochastique.
Dans le cas où ce modèle est un modèle
déterministe, le reconstructeur d'état sera appelé
observateur. Dans le cas de systèmes bruités, où
interviennent des phénomènes aléatoires, on parle de
filtre ou filtre de Kalman.
La théorie des observateurs a été
développée initialement par D. Luenberger aux années 1964
[LUEN] [GREL]. Un observateur standard est un système qui a comme
entrées les signaux d'entrée et de sortie d'un processus et
produit à sa sortie le vecteur d'état du système. On
élimine l'erreur d'estimation grâce à une loi de commande
bien appropriée [GREL] [MINZ] [OREIL] [OSTER]. En ce qui concerne les
actionneurs électriques, le vecteur d'état est
généralement constitué des courants et du couple
électromagnétique, en plus de la position et de la vitesse du
rotor. Vu la non linéarité de l'équation d'état,
l'observateur résultant est non linéaire. Il existe deux
approches concernant la théorie des observateurs :
v Les observateurs déterministes
v Les observateurs Optimisant un critère stochastique
Pour les observateurs déterministes on cite :
4.1. Observateur déterministe de
Luenberger
L'observateur de Luenberger est le plus connu dans la classe
de type déterministe [LUEN] [GREL] [OREIL]. A partir des mesures des
entrées et sorties, nous pouvons reconstruire l'état du
système linéaire observable. Il est utilisé dans la
commande par retour d'état lorsque tout ou une partie du vecteur
d'état ne peut être mesuré. Dans sa version étendue,
il permet d'estimer les paramètres variables ou inconnus d'un
système. Dans [BATZ-LEE_1], un observateur déterministe de flux
de type Luenberger est utilisé pour reconstruire la position du rotor.
L'estimateur proposé présente beaucoup d'avantages notamment le
fait qu'il ne dépend pas du tout de la position initiale du rotor et en
plus il fonctionne aussi bien à vitesse avoisinant le zéro
qu'à très haute vitesse. L'implantation de cette technique est
présentée dans [BATZ-LEE_2] où les résultats
expérimentaux ont été présentés et
commentés.
4.2. Observateur à ordre réduit
Dans le cas où seulement quelques unes des variables
d'états seraient intéressantes, on pratique un couplage par
transformation linéaire, des sorties de l'observateur avec le vecteur
d'état du système. L'observateur résultant est d'ordre
inférieur au premier, il a l'avantage d'alléger le temps de
calcul [SOLS] [TAT]. Dans [TAT] [J.KIM] les observateurs à ordre
réduit présentés estiment la f. e.m de la machine
pour déduire la position et la vitesse du rotor.
Une variante de cette technique est l'observateur à
perturbation [MATS-3]. Il est basé sur
l'hypothèse d'un
vecteur d'état quasi statique ; hypothèse justifiable chaque fois
qu'on a
une fréquence d'échantillonnage et un temps de
calcul rapides. Les variations légères des variables
d'états sont dites des perturbations et elles se manifestent par des
petites fluctuations de la position du rotor.
De nouvelles techniques basées sur les observateurs de
flux rotorique à ordre réduit sont présentés dans
[BATZ-LEE_1,2,3] [SHIN]. Ces observateurs publiés dans [BATZLEE_1,2,3]
[SHIN] sont insensibles aux variations des paramètres mécaniques
et sont aussi robustes dans la mesure où la position initiale inconnue
du rotor ne pose pas problème contrairement à nombreuses
méthodes antérieurement proposées.
4.3. Observateur à mode glissant
L'idée de l'observateur par mode de glissement consiste
à utiliser des fonctions de commutation variables de manière
à ce que l'erreur d'estimation converge vers zéro dans une
surface plane glissante de l'espace d'état [FUR] [PEIX]. Le principe de
l'observateur en mode glissant consiste à contraindre les dynamiques
d'un système d'ordre n à converger vers une variété
de dimension (n-p) dite surface de glissement (p étant la dimension du
vecteur de mesure). L'attractivité de cette surface est assurée
par des conditions appelées "conditions de glissement". Si ces
conditions sont vérifiées, le système converge vers la
surface de glissement et y évolue suivant une dynamique d'ordre
(n-p).
En conclusion, l'observateur en mode glissant consiste
à attirer la trajectoire des erreurs d'observation vers une surface
correspondant à une erreur d'estimation de sortie nulle. Sur cette
surface, les dynamiques sont stabilisées de manière à
annuler l'erreur d'estimation.
En ce qui concerne les observateurs optimisant un contexte
stochastique, l'estimation est optimale lorsque les propriétés
stochastiques des bruits sont suffisamment connues. On cite l'estimateur
standard de Kalman et le filtre de Kalman étendu [BOL] [GREL]
[OREIL].
4.4. Estimateur Standard de Kalman
Ce type d'observateur donne une estimation optimale (au sens
d'un critère statistique) de l'état du système
perturbé par des bruits dont les propriétés stochastiques
sont connues. Il est souvent mis en oeuvre pour donner une estimation du flux,
de la vitesse ou des paramètres rotoriques utilisés pour la
synthèse des commandes vectorielles. Dans [BOL], ce type de
reconstructeur est utilisé pour la commande sans capteur des machines
synchrones à aimants permanents.
5. Conclusion
Cet état de l'art a permis de lister quelques
différentes techniques permettant d'estimer la position et la vitesse du
rotor pour la commande vectorielle de la machine synchrone à aimants
permanents. Globalement, nous avons classifié les méthodes en
quatre grandes familles. Compte tenu de l'exigence du cahier des charges, les
observateurs de flux s'avèrent être des structures
intéressantes pour la commandes sans capteurs des machines
électriques notamment la MSAP.
24
IV. CONCLUSION
Nous avons présenté dans ce chapitre les
différentes modélisations de la machine qui seront
utilisées ultérieurement pour la commande vectorielle sans
capteur de la MSAP. Et après avoir rappeler le principe de la commande
vectorielle, et rappelée la stratégie de commande adoptée
nous avons fait l'étude de dimensionnement des régulateurs de la
boucle de courant et de la boucle de tension. Toutefois certaines
hypothèses simplificatrices ont été
énumérées afin de ne pas alourdir les calculs.
Il nous a été nécessaire de passer en
revue les méthodes nouvelles proposées durant les
dernières années concernant la commande sans capteurs des
machines électriques plus particulièrement la machine synchrone
à aimants. Le développement des estimateurs ne cesse de prendre
de l'ampleur, ce qui pousse les laboratoires universitaires d'approfondir leurs
études de recherche.
Nous avons vu, concernant les estimateurs de position et de
vitesse de la MSAP, que les méthodes sont nombreuses et que même
la classification en sous ensemble n'est pas une chose aisée. Toutefois
nous avons classé les techniques en quatre sous groupes :
y' Les techniques utilisant les mesures
algébriques
y' Techniques utilisant la f.e.m
y' Techniques basée sur la logique floue et
réseau de neurones
y' Les techniques utilisant les observateurs
Nous nous intéresserons par la suite aux techniques
utilisant les observateurs car c'est dans cet axe que sera basée notre
étude de développement, d'analyse, de simulation et
d'implantation de la commande vectorielle à flux orienté de la
MSAP en utilisant les observateurs.
Nous nous baserons bien sur cette bibliographie pour faire
l'étude de l'observateur que nous allons proposé par la suite.
PARTIE 2
ANALYSE ET MISE EN OEUVRE DES
OBSERVATEURS DE POSITION POUR LA
COMMANDE DE LA MACHINE SYNCHRONE
A AIMANTS PERMANENTS
CHAPITRE 2
DIMENSIONNEMENT DES OBSERVATEURS ET SIMULATION
I. INTRODUCTION
Nombreuses sont les techniques d'estimation de position et de
vitesse du rotor de l'arbre des machines électrique. Dans notre
étude nous nous intéressons aux méthodes basées sur
les observateurs, plus particulièrement à un observateur
d'état des flux rotoriques d'ordre minimal à savoir l'ordre deux.
Durant notre période de stage nous avons étudié en premier
lieu un observateur réduit qui donne une estimation de la vitesse et
suite à une intégration la position du rotor. Nous avons
laissé tombé cet observateur qui, dans son modèle
d'état, fait intervenir les équations mécaniques qui
demeurent non maîtrisables à cause de la variation des
paramètres mécaniques. Cet observateur sera
présenté à la fin de ce chapitre avec les résultats
de simulation.
Dans un premier lieu, nous étudierons un observateur de
Luenberger d'ordre quatre basé sur
la reconstruction des flux
rotoriques. La position électriqueèe , est
déterminé en calculant
Ö
l'arc tangente de m â . Cet observateur
proposé dans [BATZ-LEE_1 ,2,3] présente
Ö m á
d'énormes avantages mais nous jugeons qu'il
nécessite un temps de calcul important vu l'ordre qui est assez grand
(ordre quatre). C'est ainsi que nous avons eu l'idée de proposer de
réduire l'ordre de cet estimateur puisque une partie du vecteur
d'état peut être reconstituée par une combinaison des
entrées, des mesures et des états reconstitués.
C'est cet observateur d'ordre deux qui fera l'objet de notre
étude dans la deuxième section de ce chapitre. Nous
présenterons le dimensionnement, le schéma de principe ainsi que
la simulation de notre estimateur et nous comparerons les résultats avec
les deux autres observateurs étudiés.
En dernière position nous présenterons le premier
observateur étudié qui est basé sur la reconstruction de
la vitesse avant de faire conclusion de ce chapitre.
27
II. OBSERVATEUR DE POSITION DU ROTOR BASE SUR LA
RECONSTRUCTION DES FLUX STATORIQUES
1. Introduction
Nous étudierons dans cette section un observateur
d'état pour reconstituer le vecteur d'état constitué des
deux composantes du flux statoriques et des deux composantes du flux rotorique
dans le référentiel biphasé (á,â). Nous
devons avoir tout d'abord un modèle de la machine dans ce même
référentiel pour ensuite se baser sur pour synthétiser
notre observateur. Dans cette section nous rappelons le modèle de notre
MSAP avec les équations aux flux, ensuite nous allons valider ce
modèle puis nous passons au dimensionnement de l'observateur puis
à sa simulation.
2. Modèle de la machine dans le
référentiel
(á,â)
Ici nous allons nous intéresser au modèle de la
machine dans (á,â) suivant :
di
v R i L e
á = á + + á
á
. c .
dt
di
v R i L e
â = â + + â
â
. c .
dt
Ö á,â =
Liá,â +Ö m
(è)
m á â,
dÖáâ =
á â
di d Ö
, ,
+
L .
dt dt dt
3. Equations d'état
A partir des équations ci-dessus, nous établissons
les équations d'état de la machine de manière à
avoir :
T
Entrées : u=vá
vâ
T
Vecteur d'état :
x=Öá Ö
â Ö má Ö
mâ
T
Sorties : y=iá
iâ
x Ax Bu
& = +
y Cx
=
0 0
- ô
000
0 00
ù e
01
B= et
1 0 1 0
L L
-
0 1 0 1
L L
-
A
C =
ô
-ùe
00
00
d Ö á
dt
Nous détaillerons par la suite les calculs qui nous ont
permis de déterminer ce modèle d'état.
28
Nous remarquons bien ici que la matrice d'état A
dépend de la vitesse du rotor donc nous avons un modèle non
linéaire car la vitesse est étroitement liée à la
position que nous voulons en fin de compte estimer.
4. Validation du modèle de la machine
L'observateur d'état se base sur le modèle
d'état de la machine que nous venons d'établir, pour s'assurer
que ce modèle (qui a pour vecteur d'état le vecteur (les flux))
converge vers le premier modèle étudié, nous avons
jugé nécessaire de simuler ce modèle et comparer le
vecteur d'état avec les flux déterminés par calcul simple
à partir du modèle que nous avons auparavant établit dans
le référentiel de Park d-q. Afin de ne pas compliquer la
simulation nous supposons que la vitesse est constante et que la pulsation
rotorique ùe l'ai trivialement aussi.
Figure II. 17 : Schéma de simulation du
modèle d'état de la MSAP
4.1. Résultats de simulation de la Validation du
modèle de la machine
Ce modèle a pour entrées les tensions et pour
sorties les courants statoriques. Dans notre simulation nous nous
intéressons par contre à la visualisation des composantes du
vecteur d'état afin de s'assurer que ce modèle nous donne des
flux qui convergent vers les flux déterminés par calcul à
partir du modèle dans d-q que nous avons déjà
validé.
Nous remarquons ici dans la Figure II.18 que le flux converge
très rapidement, ce qui nous permet d'affirmer que le modèle
présenté est correcte et que nous pouvons faire la
synthèse de l'observateur basé sur ce modèle.
29
Figure II.18 : Flux rotoriques Ö m
á , Ö m â
5. Estimation de la position du rotor
5.1. Synthèse de l'Observateur de Luenberger
d'ordre complet 5.1.1. Equations d'état et principe
En considérant le modèle présenté ci
haut on a :
v = Ö Ö +
R
á á á
( )
- m
L
R
d Ö
â
+
vâ =
dt
Ö Ö
â â
- m
L ( )
Représentation d'état :
On modélise le système de façon à
considérer :
T
Entrées : u=vá
vâ
Vecteur d'état : x
=Öá Ö â
Ö má Ö mâ T
Sorties : y =iá i â
T
D'après les équations précédentes on
a :
d R
Ö á = -
v
dt L
á
d R
Ö â = -
v
dt L
â
|
( )
Ö - Ö
á m á
( )
Ö - Ö
â â
m
|
en posant ô =
|
R
|
|
L
|
30
On sait que
|
Ö = Ö =
m m
( ) ( )
è ù t
|
Ö = Ö
m m
á
Ö = Ö
m m
â
|
cos( )
ù e t
sin( )
ù e t
|
d
dt
d
dt
Ö = - Ö = Ö
m m e m
á ù ù ù
sin( )
t â
e e
Ö = Ö = Ö
m m e m
â ù ù ù
cos( )
t á
e e
On a :
Ö - ô ô
0 0 1 0
Ö
á á
d v
Ö 0 0 0 1
- Ö
ô ô
â â á
= +
dtvÖ 0 0 0 0 0
- ù Ö m á
e m á â
Ö 0 0 0 0 0
ù Ö
m â e m â
1 ( )
Ö - Ö
iá =
i â=
L
1
L
á á
m
( )
Ö - Ö
â â
m
1 0 1 0
L L
-
i L L
0 1 0 1
-
â
i á
Ö á
Ö â
Ömá
Ö má
On a le système
|
x Ax Bu
& = +
y Cx
=
|
avec
|
-ô
|
0 0
ô
|
1 0
|
0 0
- ô
000
0 0 0
ù e
0 1
B= et
1 0 1 0
L L
-
0 1 0 1
L L
-
A
C =
ô
- ùe
00
00
Ici on constate bien que la matrice d'état A dépend
de la pulsation ou vitesse électrique
ùe.
Nous avons un modèle non
linéaire. Pour considérer ce système comme un
système linéaire pendant une période
d'échantillonnage, nous devons poser l'hypothèse suivante.
y' Nous considérons très lente la variation de la
vitesse par rapport à la fréquence d'échantillonnage.
31
5.1.2. Estimation de la position du rotor
La position du rotor èe est
donnée par : à m
Ö
èe = Arctg â
Ö m á
à
xà 4
è = Arctg On a besoin de reconstruire x3
et x4
e à
x3
Observateur de Luenberger (ordre n=4)
x Ax Bu
&= +
On a
y Cx
=
x Ax Bu
& à à
= +
y Cx
à à
=
Ce qui donne un observateur d'ordre 4 (même ordre que le
système) à
x & =
Fx Ju Gy Fx Ju GCx
à à
+ + = + +
x x Ax Bu Fx Ju Gy
& &
- = + - - -
à à
x ~ & = Fx ~
+ - - + -
( A F GC ) x ( B J)u
x ~ &= Fx ~ = ( A - GC
)x ~
G est le gain d'observateur x~ l'erreur d'estimation
Remarque
Pour avoir une bonne estimation, il faut que x~ tend
vers 0 pour t tend vers l'infini. x ~ &= Fx ~ implique
que les valeurs propres de F doivent impérativement être
stables.
Sous cette condition, on détermine la matrice G (gain
par placement de pôle). Il existe plusieurs méthodes pour
déterminer le gain G, soit par placement de pôle directement avec
la forme canonique d'observabilité soit en utilisant l'algorithme
général d'Ackermann basé sur un model quelconque du
système.
La dynamique de l'observateur dépend donc de la
dynamique du polynôme
caractéristique sI - (A
- GC) = 0 . On se propose un polynôme
caractéristique suivant :
ë ë =
1 2
|
*
|
(conjugué)
|
f(s)=(s-ë1)(s-ë2)(s-ë3)(s-ë4)
avec
|
et
ë ë =
1 3
|
ë ë
=
2 4
donc 2 * 2
f ( s ) = ( s - ë
1 ) ( s - ë 1 )
32
5.1.3. Observabilité
La condition d'observabilité du système est
donnée par le rang de la matrice d'observabilité
'
O C CA CA CA
2 3
=
Il faut que cette matrice soit de rang complet. Cette matrice
n'est pas carrée on détermine l'observabilité du
système par la méthode suivante :
- on calcule T
O puis T
Qs = O · O
- on détermine le rang de Qs
Dans notre cas O est une matrice (8*4) et Q (4*4) :
matrice carrée.
On montre que, quelle que soit ùe
vitesse angulaire électrique du rotor supérieure à
zéro le système est observable [BATZ-LEE_1 ,2].
5.1.4. Détermination de la matrice gain de
l'observateur G :
1 0
On pose : I=et
0 1
|
J=
|
0 1
-
10
|
Nous choisissons une forme de la matrice gain G comme la suivante
:
g g
11 12
g g
G
21 22
g g
31 32
g g
41 42
= avec
g g g
= =
11 22 1
g I g J
1 2 2 2 2 2
× ×
+
g I g J
+
3 2 2 4 2 2
× ×
g g g
= =
on a G =
31 42 2
g g g
= - =
21 12 3
g g g
= - =
41 32 4
g R
= -
1
ù e ô
On montre que ( )
R ë ë
+
1 2
g =
3
ô
g4 =
R ( )
ë ë ù 2
- - + +
1 2 e
ùeô
Ce qui nous donne la matrice gain de l'observateur :
33
-R
|
-
|
R ë ë
1 2
|
|
|
w t
e
R R
ë ë
1 2 -
|
ë ë * =
1 2
|
G=
|
ù e ô
( ) ( )
ë ë ë ë ù 2
R R
1 2 1 2
+ - + e
|
Avec
|
et
ë ë =
1 3
|
ë ë
=
2 4
ô ù e ô
-R
( ) ( )
- + + +
ë ë ù ë ë
2 R
1 2 e 1 2
ùô ô
e
ë i valeurs propres de (A- GC)
Le schéma de principe de l'observateur est donné
par la figure suivante, avec comme entrées de l'observateur les tensions
et les courants statoriques dans le référentiel biphasé
(a,f3). L'observateur de Luenberger utilise les matrices A, B et C du
modèle de la machine sur lequel on se base pour le
synthétisé.
váâ
+
àx&
A
xà
ùà e
G
atan
C
èàe
yà
abc/af3
+
iáâ
abc/af3
B
ùe
=
ùà e
( )
( ) ( )
v á Ri á v â Ri
â
- + -
2 2
Ö
m
MSAP
vabc
iabc
Figure II.19 : Schéma de principe de l'Observateur
d'état de notre modèle de la MSAP
5.2. Estimation de la vitesse
Nous remarquons bien ici que la matrice d'état A
dépend de la pulsation rotorique, donc nous avons un modèle non
linéaire car non seulement cette pulsation varie en fonction du temps
mais elle est étroitement liée à la position que nous
voulons en fin de compte estimer. Nous devons à chaque instant avoir une
estimation de la vitesse afin de l'insérer dans la matrice A que nous
noterons par la suite Aoe. Considérant l'inertie de la MSAP, nous
34
pouvons assimiler la pulsation rotorique égale à
une constante durant une période d'échantillonnage, ainsi le
modèle devient linéaire.
On sait qu'en régime permanent, = 0
di donc on a :
dt
dÖ má
v Ri Ri Ri t
= + = ? Ö = ? Ö cos( )
á á á á
ù ù ù
e e e
m m
á
dt
v Ri Ri t
â â
= + Ö = + Ö
m m sin( )
â â
ù ù ù
e e e
ù e Ö m =
- Ö
ù e m
= -
v Ri
á á
cos( )
ù t
e
ùÖ
e
m wet v Ri
sin( ) = -
â â
( ) 2 ( )2
v Ri v Ri
á á â â
- - -
( )
( ) ( )
v á Ri á v â Ri
â
- + -
ùe
2 2
=
Ö
m
Cette estimation est valable en régime permanent et
même à très basses vitesses 5.3. Justification du
choix des valeurs propres
Nous choisissons les valeurs propres de l'observateur par un
placement de pôle adéquat. En effet pour avoir une bonne dynamique
de notre observateur, nous choisirons des valeurs propres très rapides
que les pôles du système (processus) et aussi plus rapides que la
pulsation rotorique. Toutefois il faut noter que le fait de prendre des valeurs
propres plus rapides, l'erreur de l'observateur converge plus rapidement vers
zéro mais l'on risque d'augmenter la bande passante et cela peut
amplifier les bruits. Dans un premier temps, nous choisissons des valeurs
propres assez grandes qui assurent la convergence rapide de l'erreur
d'estimation.
Après modélisation de l'ensemble convertisseur
machine, nous nous rendons compte que
1
l'ensemble se comporte comme un premier ordre dont on le
modélise comme suit :
1 +ôùs
avec ôù déterminé
par des essais de la machine à vide.
Pour choisir les pôles du gain de l'observateur, il faut
tenir compte du fait que l'observateur
doit avoir une dynamique beaucoup
plus rapide que l'ensemble moteur convertisseur. Pour
cela, nous avons pris en premier lieu les pôles
ë ë
=
0 1
== 1 10
ô w
Nous choisissons ë1 = -90 puis dans un
deuxième temps des valeurs propresë 1 = -200. 5.4.
Choix de valeurs propres dynamiques
Le fait de choisir des valeurs propres qui ont une dynamique
rapide par rapport à la pulsation électrique rotorique
ùe réduit l'erreur de l'estimation de
position.
35
Nous proposons donc une stratégie qui permet de choisir
des valeurs propres adaptées à la vitesse de l'arbre du rotor
pour essayer de gérer la bande passante et de ne pas amplifier
gratuitement les bruits.
ë 0 = ù e
|
( - k reel + jkim),
cette méthode est très pratique elle marche très bien en
simulation
|
comme nous allons le voir dans la section qui suit.
5.5. Utilisation de l'observateur pour la commande de la
machine
Notre objectif final est de réaliser la commande sans
capteur de la machine synchrone à aimants permanents. C'est ainsi que
nous envisageons faire la synthèse de notre observateur d'état
afin de boucler le système non avec les grandeurs mesurées mais
avec les grandeurs estimées à l'instar de la position et de la
vitesse.
6. Simulation sous MATLAB SIMULINK
6.1. Résultats de simulation et
interprétations
Nous utilisons l'observateur en boucle fermée pour la
commande vectorielle de la machine. Dans la simulation, nous démarrons
la commande avec les grandeurs mesurées et après quelques
secondes nous basculons vers les grandeurs estimées grâce à
un switch que nous avons judicieusement placé. Dans un premier temps
nous réalisons la simulation en ne tenant pas compte du couple de
charge. Nous appliquons une charge Cr de 0,14Nm à t=4s. Cette charge
correspond au couple de charge de la machine à courant continu à
vide qui est accouplée à notre machine synchrone.
Nous remarquons ici dans la Figure II.20, que le couple
présente un pique lorsque nous appliquons l'échelon et il
converge bien vers la valeur du couple résistant à vide qui est
de 0,14Nm. La vitesse de référence étant fixée
à 1000tr/min, nous remarquons bien que aussi bien la vitesse
mesurée que celle estimée convergent vers la
référence, l'observateur répond avec une dynamique
très rapide, comme nous voyons dans la Figure II.21, les deux courbes
sont pratiquement collées. Il en est de même pour les positions
électriques mesuré et estimé de la Figure II.22, ceci en
boucle fermée ; c'est-à-dire que nous réalisons la
commande ici, non pas à l'aide des grandeurs mesurées mais avec
les position et vitesse estimées.
temps (s)
temps (s)
Figure II.20 : Couple Cem (Nm) Figure II.21 : Vitesses
mesurée et estimée tr/min
36
temps (s)
Figure II.22 : Angles mesurée et estimée en
rad
6.2. Simulation en tenant compte des bruits et de
l'OFFSET
Dans cette section, nous ajoutons intentionnellement des
bruits sur les grandeurs mesurées (tensions et courants) et un OFFSET
pour essayer de s'approcher un peu de la réalité. Dans le cas des
valeurs propres statiques judicieusement choisies, nous avons les
résultats suivants de simulation.
temps (s) temps (s)
Figure II.23 : Couple électromagnétique
Figure II.24 : vitesses mesurée et estimée
Nous remarquons aussi comme pour le cas idéal sans
bruits ni OFFSET que l'allure des courbes est pratiquement la même sauf
que les grandeurs estimées présentes quelques ondulations
négligeables de l'ordre de 0.5%.
temps (s) temps (s)
Figure II.25 : Angles mesurée et estimée
Figure II.26 : erreur de vitesse (tr/min)
37
L'erreur de vitesse ne dépasse pas 10tr/min pour un
double échelon de vitesse de 200 vers 1000tr/min (Figure II.26), ceci
avec un bruit de 5% sur les mesure et un OFFSET de 0.08V pour les tensions et
0.02A pour les courants.
temps (s)
Figure II.27 : erreur de position
électrique
L'erreur de position électrique dans ces mêmes
conditions ne dépasse pas 2,3°, même en tenant compte de tous
ces bruits. Ces résultats nous permettent d'affirmer que l'observateur
converge avec efficacité et arrive à s'en passer des bruits de
mesures.
Nous choisissons maintenant des valeurs propres de la matrice
d'état de l'observateur proportionnelles à la valeur absolue de
la vitesse. P0 = ù ( - k
reel + jkim), cette stratégie permet
un bon rejet des bruits de mesure.
temps (s) temps (s)
Figure II.28 : Couple électromagnétique
(Nm) Figure II.29 : vitesses mesurée et estimée
38
temps (s) temps (s)
Figure II.30 : Angles élec mesurée et
estimée Figure II.31 : erreur de vitesses (tr/min)
Nous constatons dans ce cas que l'allure du tracé du
couple ainsi que de la vitesse est presque la même. Le fait de prendre
des valeurs propres dynamiques adaptées à la vitesse n'affecte
pas l'allure de la vitesse elle-même par contre nous constatons un bon
rejet des perturbation au niveau de la positon électrique
estimée. Nous avons maintenant une erreur d'environs 0.01rad soit
1,1° (Figure II.32) pour la position électrique. C'est une valeur
très négligeable.
temps (s)
Figure II.32 : erreur angle électrique
(rad)
6.3. Simulation en pleine charge (la charge nominale de
notre machine est de 0.8Nm)
La charge nominale de notre machine étant de 0.8Nm, nous
simulons la commande vectorielle avec cette charge et nous obtenons les courbes
suivantes.
L'erreur de position est dans ce cas décalée de
-0.02 par rapport au premier cas où nous considérons seulement
une charge de 0. 14Nm.
39
temps (s) temps (s)
Figure II.33 : Vitesses mesurée et estimée
tr/min Figure II.34 : erreur de vitesse pleine charge
temps (s) temps (s)
Figure II.35 : erreur de position pleine charge (rad)
Couple Electromagnétique pleine charge (Nm)
7. Conclusion
Nous avons présenté dans cette section la
synthèse d'un observateur de position d'ordre complet de type Luenberger
destiné à la commande vectorielle de la MSAP. Après avoir
présenté le modèle de la machine sur lequel notre
observateur d'état se base pour reconstruire la position et la vitesse,
nous avons essayé d'éclaircir le dimensionnement et le principe
de calcul des différentes matrices de l'observateur. Ensuite nous sommes
passés à la simulation de la commande vectorielle en utilisant
notre estimateur dans le cas idéal sans bruit ni OFFSET et dans un autre
cas où nous considérons les mesures avec des bruits et des
offset. Nous avons remarqués après analyse des résultats
de simulation que non seulement l'observateur répond et converge
très rapidement mais elle marche très bien et il réalise
bien la commande sans avoir recours au capteur.
40
III. OBSERVATEUR REDUIT DE POSITION BASE SUR
LA
RECONSTRUCTION DES FLUX STATORIQUES
1. Introduction
Pour minimiser le temps de calcul et alléger le
programme, nous avons pensé à améliorer notre observateur
en minimisant l'ordre à l'ordre deux. Cela est possible car une partie
du vecteur d'état peut être reconstituée facilement. Nous
proposons donc dans cette section un observateur réduit basé sur
le modèle de la machine et sur les mêmes équations
d'état.
2. Equations d'état On considère
les mêmes équations d'état que précédemment
avec comme :
T
Entrées : u=vá
vâ
Vecteur d'état : x= Ö
á Ö â Ö
má Ö mâ T
Sorties : y=iá
iâ T
Ö - ô ô
0 0 1 0
Ö
á á
d v
Ö 0 0 0 1
? Ö
ô ô
â â á
= +
dt v
Ö 0 0 0 0 0
- ù Ö
m á e m á â
Ö 0 0 0 0 0
ù Ö
m â e m â
i á
1/ 0 1/ 0
L L
-
x
i L L
0 1/ 0 1/
-
â
3. Estimation de la position du rotor 3.1.
Synthèse de l'Observateur réduit
On veut faire un observateur d'ordre réduit car nous
constatons ici que les états Öá et
Öâ peuvent être obtenus par une
combinaison des mesures, donc il nous restera seulement Ö
má et Ö mâ d'autant plus que ces
deux derniers états sont largement suffisants pour reconstituer la
position électriqueèe . Nous
réarrangeons l'équation d'état comme suit :
Ö 0 0 0 0 0
- ù Ö
m á e m á
dvÖ ù 0 0 0 0 0
m â e m
â á
= +
Ö
Ö ô ô
? Ö v
0 0 1 0
dt á á â
Ö 0 0 0 1
ô - ô Ö
â â
41
On pose :
On pose donc les nouvelles matrices réduites :
A11 = Jù e ; A12 =
[0] ; A21 = ôI ; A22 =
-ôI ; B 1 = [0] ; B2 =
I
Et
Ö Ö
m á
Ö â
v = ; y á
Ömâ
On a donc :
v &=
A11v+A12y+B 1
u
y&- A22y-B2u =
A21v
3.1.1. Principe de l'observateur d'ordre réduit
Nouvelle entrée : A12y +
B1u
T
Nouveau vecteur d'état : v=Ö m á
Ömâ
Nouvelle sortie : y&- A22y
- B2u
On pose z=v à -Gy
z A G A z A G A G A G A y B GrB u
& = - + - + - + -
( 11 21 ) [( 11 21 ) 12 22 ] ( 1 2 )
r r r r
v z G y
à = + r
On se donne le polynôme caractéristique suivant :
f(s) = (s - ë
0 ) = s - 2 ë 0 s +
ë 0 avec ë0 pôle stable
plus rapide que le système de
2 2 2
commande et plus rapide que le procédé.
3.1.2. Observabilité
L'observateur d'ordre réduit que nous utilisons dans
cette section se base sur le même modèle de la machine que
précédemment que nous avons déjà fait
l'étude de l'observabilité. Si la paire (A,C) est
observable (A11,A22) l'est aussi [OSTER].
42
A1 1-GrA21
B1-GrB2
atan
èàe
váâ
+
+
A12-GrA22
Gr
y
iáâ
L
+
và
Figure II.36 : schéma de principe de
l'observateur réduit
3.1.3. Calcul du gain de l'observateur réduit
Gr
avec
g g
On se propose un gain Gr de la forme : 11 12
G =
rg g
21 22
g11 = g22 = g1
et g21 = -g12 =
g2
g g
- 1 0 0 1
-
Donc on a : 1 2
G g g g I g
= = + = +
r 1 2 1 2
g g 0 1 1 0
2 1
|
J
|
On pose aussi F = A11 - G r
A21
F =ù e J-G r
ôI=ù e J-ô
[g1I+g2J]
0 1 0 0
- g g
1 2
F = ù - ô -
e 1 0 0 0
g g
1 2
- - +
ô ù ô ô ù ô
g g s g g
+ -
1 2
e 1 2
e
F = ( )
sI F
- =
ù ô ô ù ô ô
- -
g g - - +
( 2 ) 1
g s g
e 2 1 e
det( ) ( 1 ) ( e 2 ) 2 1 ( 1 ) ( 2 )
sI - F = s + ô g +
ù - ô g = s + ô g s +
ô g + ù e - ô g
2 2 2 2 2
Puisque nous avons cité plus haut que nous voulons une
dynamique de
f ( s ) = ( s - ë
0 ) = s - 2 ë 0 s +
ë 0
2 2 2
Donc on identifie membre à membre l'équation
det(sI - F) = f(s) et on obtient :
- ë
0
- =
2 0 2 g 1 g 1
ë ô =
ô
43
De même
ù
ë ô ù ô
0 ( 1 ) ( 2 ) 2 e
2 2 2
= + -
g e g g =
ô
On obtient enfin la matrice gain :
ëù
- -
0 e
ë ù
0 e
ù ë
e 0
ëù
0 e
- ù ë
e 0
on pose Gr 0 =
-
g g
Gr
-
1 2 ô ô 1
= = = -
g g ù ë ô
2 1 e 0
-
ô ô
1
Donc 0
G r G r
= -
ô
F = A 11 - G r A 21
3.1.4. Calcul de la matrice d'état réduit
:
Ce sont les valeurs propres de cette matrice qui imposent la
dynamique de l'observateur.
Nous avons vu que F = ù e J -
G r ô I = ù e J -
ô [ g 1 I + g
2 J ] d'où :
- - +
ô ù ô ë
g e g 0
0
F = = = ë I
ù ô ô ë
2 1 0
1 2
- -
e g g 0
0
avec I matrice identité d'ordre 2
3.1.5. Calcul du gain K0 =
A12 - G r A22
Nous savons bien que A22 est une matrice
nulle, il vient que :
K G r A 1 G
r ( ô I ) G r
= - = - = -
0 21 0 0
ô
3.1.6. Calcul du gain B0 =
(B1 - GrB2)
1
B ( B G r B ) G r B
G r I B G r
= - = - = = -
0 1 2 2 0 0
ô
Récapitulons :
Nous avons les matrices suivantes pour l'observateur
réduit :
0
ë 0
F=
-
Gr
0
Gr
0
ë 0
K 0
=
= -
B 0
ô
-
1 e
ë ù
0
ô ù ë
-e 0
1 e
ë ù
0
ù ë
e 0
ë ù
0 e
=
- ù ë
e 0
ë ù
0 e
- ù ë
e 0
44
3.2. Estimation de la vitesse
avec ôù =0.1s.
Nous utilisons le même estimateur de vitesse que
précédemment :
( )
( ) ( )
v á Ri á v â Ri
â
- + -
ùe
2 2
=
Ö
m
4. Justification du choix des valeurs propres
Nous avons vu que le modèle répond avec une dynamique
assimilable à un premier ordre
1
de la forme :
1+ôùs
Pour choisir les pôles du gain de l'observateur, il faut
tenir compte du fait que l'observateur doit avoir une dynamique beaucoup plus
rapide que l'ensemble moteur convertisseur.
Comme précédemment, nous choisissons
ë1 = -90 un pôle double pour notre
observateur.
Nous remarquons que cette valeur est nettement
supérieure à 10, nous avons une dynamique neuf fois plus
rapide.
5. Choix de valeurs propres dynamiques
Le fait de choisir des valeurs propres qui ont une dynamique
rapide par rapport à la pulsation électrique rotorique
ùe réduit l'erreur de l'estimation de
position.
6. Simulation sous MATLAB SIMULINK 6.1. Résultats
de simulation et interprétations
temps (s)
temps (bis)
Figure II.37 : Couple électromagnétique
(Nm) Figure II.38 : Réponse de l'angle électrique
Les courbes des Figure II.37, Figure II.38 et Figure II.39,
nous montrent bien que la dynamique de cet observateur réduit est la
même que celle à ordre complet. Ce qui est logique car nous nous
basons sur le même modèle et que nous choisissons des valeurs
propres qui sont les mêmes pour les deux cas de figures.
45
Nous avons réalisé la simulation dans le cas
idéal sans tenir compte des perturbations dans un premier temps. Nous
remarquons que l'erreur de position est nulle ainsi que l'erreur de vitesse.
temps (s)
temps (as)
Figure II.39 : Vitesses estimée et mesurée
tr/min Figure II.40 : Erreur de position (rad)
temps (s)
Figure II.41 : erreur de vitesse
6.2. Simulation en tenant compte des bruits et de
l'OFFSET (plus proche de la réalité)
Comme précédemment dans le cas de l'observateur de
Luenberger d'ordre complet on applique les mêmes conditions de
perturbation afin de s'approcher un petit peu de la réalité.
Même en tenant comptes des bruits et de l'OFFSET au
niveau des mesures des courants et des tensions qui sont les entrées de
notre observateur, nous remarquons que les deux courbes de la vitesse
mesurée et celle estimée sont pratiquement collées (Figure
II.43). L'erreur de vitesse dans ce cas ne dépasse pas 5tr/min pour un
échelon de référence de 1000t/min (Figure II.42).
46
temps (s)
temps (s)
Figure II.42 : Erreur de vitesse en tr/min Figure II.43 :
vitesses mesurée et estimée (tr/min)
temps (ris)
temps (us)
Figure II.44 : erreur de position (rad) Figure II.45 :
Angles élec mesuré et estimé (rad)
6.3. Simulation en tenant compte de la charge nominale
0.8Nm
temps (s) temps (s)
Figure II.46 : Vitesses mesurée et estimée
tr/min Figure II.47 : erreur de vitesse en tr/min
47
temps (s) temps (s)
Figure II.48 : erreur de position (rad) Couple
électromagnétique en (Nm)
7. Conclusion
L'observateur présente les mêmes performances que
l'observateur étudié en premier lieu, avec les avantages suivants
:
y" Ordre réduit donc programme moins lourd y" Temps de
calcul minimisé
y" Bon rejet des perturbations
IV. OBSERVATEUR REDUIT BASE SUR LA RECONSTRUCTION DE LA
VITESSE
1. Introduction
Concernant l'observateur que nous avons étudié
au tout début de notre stage, il se base sur
le modèle de la
machine dans le référentiel de Park. Ce modèle
proposé initialement dans
T
[TAT] a pour vecteur d'état x=iq
ùm , et comme iq peut être
reconstitué à partir
des mesures, il vient l'idée de faire un observateur
réduit pour ne reconstruire que la vitesse puis la position par la
technique d'intégration.
2. Equations d'état
On considère un autre modèle de la PMSM dans le
référentiel (d-q). On a :
v d = R 0 i d + 10
v q 0
R i q 01
+ e d
eq
did
dt
diq
dt
48
di
v Ri L p Li
d
d d m q
= + - ù
dt
di
v Ri L p Li p
q
q q m d m m
= + + + Ö
ù ù
dt
T C K i
= =
e em T q
d C C
ù -
m em r
On s'intéresse au modèle découplé :
on définit donc :
dt J
u v p Li
= + ù
d d m q
u v p Li
= - ù
q q m d
On a donc les équations d'état suivantes :
d k
ù m T
0
dt J ù m
= +
di K R i
q e q
-
-
dt L L
0
1 uq
L
[ ]
0 1
ù m
y=
i q
3. Estimation de la position du rotor
3.1. Synthèse de l'Observateur
réduit
Ici le vecteur d'état est : x ( ù
m i q ) '
= On veut simplement reconstruire la vitesse
mécanique ùm car
déjà iq peut être obtenue par mesure. On
définit donc un observateur d'ordre très réduit (ordre 1).
On reconstitue une seule valeur du vecteur d'état.
1
v a a v b
& 11 12
u
2q
= +
y a a y b
& 2 1 22
y i
= q
On considère
ù m = v : Nouveau vecteur
d'état
y=iq : sortie
u = uq : entrée
z =v à - gr ·
y : telle que gr : Gain de l'observateur
réduit.
Entrée : a11y +
b1u Nouvelle entrée de l'observateur
réduit Sortie : y&- a22y -
b2u
49
v a v a
& = +
y
+ b u
1
11 12
y & =
|
a 22
|
y b
- 2
|
u a v
= 21
|
3.1.1. Principe de l'observateur
réduit
( ) [ ( ) ] ( )
a gra z a gra gr a gra y b grb u
à
11 21 11 21 12 22 1 2
z & =
- + - + - + -
v z gry
= +
Avec (a11
-gra21)=F
F a g a
= -
11 21
r
- k k
F gr g
L
e e
= -
0 = r
L
Ici :
a 11 0
a k J
=
12 T
a k J
= -
21 e
a 22 = - ô
b 1 0
b L
2
= 1
3.1.2. Détermination des matrices de
l'observateur
On se donne le polynôme caractéristique f (
s ) = ( s - ë0 )
f s s sI
F
( ) ( ) ( )
= - = -
ë det
0
k
det e
( )
sI F s g s
- = - = - ë
r 0
L
k L
ë ·
e 0
ë = g g =
0 r r
L k e
On note
z A z B u K i
& = + +
0 0 0
à
q q
ù = +
Dz g y
m r
avec :
A a g a F
= - =
0 11 21
r
A 0 ë 0
ë ë
L 1
0 0
B b g b B
= - = - ·
0 1 2
( ) 0 = -
r keL ke
0
50
K A g a g a
= + -
0 0 12 22
r r
ë ë ë ë
K L
= ë . .
0 0 k
k L L R
2
- R k
.
0 0 0 0
T T
+ - = + +
J k L k k J
e e e e
kT
2 . L R k
+
K K R L
ë ë ë ë
0 0 T 0
= + = + +
( )
0 k J k J
0 0
e e
D 0 1
On retrouve en fin de compte :
ë · L ë ë k
= A 0 = ë 0 0
0
g =
r B0 ke K R L
= - ( )
+ ë +
0 T
0 0
k k J
e e
On représente l'observateur dans le schéma de
principe de la figure suivante avec toutes les matrices utilisées.
uq
B0
A0
àx& xà
gr
K0
y
iq
+
và
+
à
èe
Figure II. 49 : Schéma de principe de
l'observateur réduit de vitesse
3.2. Estimation de la position du rotor
Ici nous utilisons une intégration de la vitesse pour
estimer la position du rotor. Cette méthode pose d'énormes
problèmes notamment dans la simulation que dans le cas réel de la
pratique à cause des bruits que peut engendrer l'intégration et
le fait de ne pas maîtriser la contrainte de la valeur initiale de
l'arbre du rotor.
3.3. Choix des valeurs propres
Par la même philosophie que précédemment,
le choix des valeurs propres de l'observateur dépend de la dynamique du
procédé. Nous choisissons des valeurs propres qui ne varient pas
en fonction de la vitesse.
Nous utilisons cet observateur pour réaliser la boucle
fermée dans la commande vectorielle. Les résultats de simulation
sont présentés dans la section qui suit.
51
4. Simulation sous MATLAB SIMULINK
4.1. Résultats de simulation et
interprétations
Nous simulons la commande vectorielle de notre machine avec
cet observateur dans le cas idéal sans bruit. Nous remarquons que
l'erreur de vitesse converge vers zéro sans problème (Figure
II.53), tandis que concernant l'erreur de position, elle dépend de la
charge contrairement aux deux observateurs antérieurement
présentés. Ceci est du au fait que la position est
déterminée par intégration de la vitesse qui
elle-même est estimée par cet observateur qui prend en compte
l'équation mécanique où on a négligé le
couple de charge dans les calculs. Dès que l'on applique le couple de
charge à vide qui est 0, 14Nm, l'erreur de position augmente. Elle
augmente aussi avec l'échelon de vitesse. Nous avons dans la Figure
II.54 une erreur de 0,2rad pour la position électrique soit 11.42°
contre 1° pour le cas des deux observateurs étudiés plus
haut.
temps (s)
temps (s)
Figure II.50 : Couple électromagnétique
(Nm) Figure II.51 : Vitesses estimée et mesurée
tr/min
Figure II.52 : positions estimé et mesuré
(rad) Figure II.53 : erreur de vitesse (tr/min)
52
temps (s)
Figure II.54 : erreur de position elec
(rad)
5. Conclusion
Dans cette section nous avons présenté
l'étude d'un observateur réduit de vitesse basé sur le
modèle de la machine dans le référentiel de Park. Cet
estimateur, contrairement aux deux autres étudiés dans ce
même chapitre, est moins performant et moins robuste. Les résultas
de simulation confirment cette affirmation, car nous remarquons que même
dans les conditions idéales sans bruits ni OFFSET, l'erreur de position
de converge pas. D'autant plus que lorsque nous appliquons le couple ne charge
à vide, nous remarquons, contrairement aux deux autres modelés
proposés précédemment, que l'erreur de position augmente.
C'est-à-dire qu'elle augmente avec la charge donc ceci est un point
faible par rapport aux deux premiers. En ce qui concerne la partie
expérimentale, nous n'allons pas mettre en oeuvre ce dernier
observateur, nous nous contentons de la comparaison des deux premiers.
V. CONCLUSION
L'étude faite dans ce chapitre est basée sur la
synthèse des observateurs de position destinés à la
commande sans capteur de la MSAP. Nous avons étudié en premier
lieu un Observateur d'état qui reconstitue le vecteur d'état
composé des composantes des flux statoriques et rotoriques dans le
référentiel biphasé (a,p). Ensuite nous
utilisons la relation
liant l'angle électrique Oe aux deux
composantes du flux rotoriques(cb m a ,cb m p).
Dans le
modèle d'état que nous nous basons pour faire la
synthèse de cet observateur, la matrice d'état A dépend de
la pulsation rotorique alors que cette dernière est étroitement
liée à la position électrique. Mais nous avons
considéré le fait que la variation de la vitesse rotorique est
très lente par rapport à la fréquence
d'échantillonnage donc nous considérons le modèle comme
linéaire. Nous avons utilisé une méthode basée sur
un calcul direct pour estimer la valeur de la pulsation rotorique
we . Avant de passer à la simulation de la commande
sans
capteur en utilisant notre observateur, nous avons pris le
soin de détailler le principe ainsi que le calcul des paramètres
de l'observateur. Les résultats de simulation prouvent bien la
robustesse de l'observateur et le choix des valeurs propres.
53
Vu que l'on s'intéresse seulement à deux
grandeurs du vecteur d'état, nous avons pensé à
réduire l'ordre de notre observateur dans le but de diminuer un peu le
temps de calcul et d'alléger le programme. C'est ainsi que nous avons
proposé un observateur d'ordre deux basé sur le même
modèle. L'idée est la même et nous avons utilisé la
même méthode d'estimation de la vitesse qui marche aussi bien en
régime permanent qu'en régime transitoire. Après avoir
rappelé le principe d'un observateur d'ordre réduit, nous avons
présenté le calcul des différentes matrices de
l'observateur en se basant sur le polynôme caractéristique que
nous nous imposons au début.
Les résultats de simulation de la commande vectorielle
en utilisant cet observateur réduit confirment l'efficacité de
notre reconstructeur, car après avoir testé la commande sans
capteur avec la charge au couple de charge à vide nous avons fait la
simulation avec un couple résistant égal à la charge
nominale qui est 0.8Nm et nous avons remarqué que l'erreur reste
toujours très négligeable environ 2,6° électrique
soit 0.8° d'erreur pour la position mécanique. Concernant les
simulations en pleine charge nous avons toujours considéré les
perturbations au niveau des entrées de nos observateurs.
En troisième position, nous avons étudié
un observateur réduit qui est largement moins performent que les deux
premiers. Néanmoins, nous avons pris le soin de présenter dans
chapitre les calculs des paramètres ainsi que les résultats de
simulation de ce dernier.
54
CHAPITRE 3
VALIDATION EXPERIMENTALE - IMPLANTATION SUR DS1104
I. INTRODUCTION
L'objectif de toute notre étude est de réaliser
enfin la commande vectorielle à flux orientée de la machine
synchrone à aimants permanents sans utiliser de capteur
mécanique. Dans le chapitre précédant nous avons fait
l'étude des observateurs et nous avons fait la simulation de la commande
sans capteur.
Dans ce chapitre, nous présenterons les résultats
expérimentaux de l'implantation de la commande sans capteur à
l'aide d'une carte DSP dédiée à ce genre d'application.
Nous commandons la machine numériquement à
partir du PC via la carte DS1 104. Dans un premier lieu, nous allons
présenter les résultats de la commande sans capteur en utilisant
l'observateur d'ordre complet à vide et en charge, puis nous
présenterons les résultats obtenus avec l'observateur
réduit. Nous avons étudié et proposé dans le
chapitre deux des valeurs propres dynamiques qui varient en fonction de la
vitesse de rotation de la machine et nous avons simulé la commande pour
les deux observateurs avec cette considération et nous avons obtenu des
résultats très satisfaisants. Par contre en pratique, pour des
raisons de limitation de vitesse nous n'avons pas testé cette nouvelle
stratégie.
II. IMPLANTATION DES DIFFERENTS OBSERVATEURS
1. Observateur d'ordre complet de la position du rotor,
basé sur la reconstruction des flux statoriques
1.1. Considérations pratiques
Dans la pratique, nous remarquons que, en tenant compte de
tous les problèmes qui existent réellement avec surtout les
appareils de mesure, il nous a fallu modifier un tout petit peu le programme en
insérant par exemple des filtres ou des corrections dans le
schéma de commande.
Les essais pratiques ont été
réalisés au sein du laboratoire des systèmes
embarqués et de commande numérique de l'ENSA Marrakech dont nous
présentons dans la figure ci- dessous la photographie du banc
d'essais.
Figure III.55 : photographie du banc
d'essai
1.2. Résultats et mesures expérimentaux de
la commande 1.2.1. Faibles vitesses
Dans un premier temps après avoir fait plusieurs essais
pour la commande sans capteurs, nous avons déterminé la vitesse
minimale avec laquelle notre observateur marche très bien pour la
commande de la machine.
Nous remarquons à très faible vitesse plus
précisément à partir de 35tr/min notre observateur peut
remplacer le capteur mécanique. Nous avons relevé les courbes de
vitesse de position et de l'erreur de position pour une vitesse relativement
faible (50tr/min). Nous constatons bien ici que l'erreur de position
électrique est très faible, la plage de variation de l'erreur ne
dépasse pas 5° au maximum. C'est-à-dire que l'erreur de
position mécanique est pratiquement nulle 1.666° (Figure
III.57).
Concernant la vitesse nous voyons les deux courbes rouge (pour la
vitesse mesurée) et bleue pour la vitesse estimée sont
pratiquement collée. L'erreur de vitesse ne dépasse pas
5tr/min.
Figure III.56 : positions estimé et
mesuré en rad
|
Figure III.57 : erreur de position en
degré
|
Figure III.58 : vitesses mesurée et
estimée (tr/min
1.2.2. Echelon de vitesse
Nous appliquons un échelon de vitesse de 200tr/min
à partir d'une vitesse de 100tr/min pour voir la dynamique en
régime transitoire. On ne peut qu'apprécier l'exactitude des
grandeurs estimées des courbes de la Figure III.59 pour la position et
de la Figure III.61 pour ce qui est de la vitesse. L'erreur de position
électrique ne dépasse pas 3° en valeur absolue.
C'est-à-dire que l'erreur de position mécanique ne dépasse
pas 1° tout comme la
simulation. Nous pouvons nous réjouir de ce
résultat très satisfaisant qui confirme la robustesse de notre
observateur.
Figure III.59 : positions estimé et mesuré
(rad) Figure III.60 : erreur de position en degré
Figure III.61 : vitesses estimée et mesurée
(tr/min) Figure III.62 : courants id et iq en A
La Figure III.62, nous montre l'évolution des courants
id et iq suite à un échelon de vitesse. Nous remarquons un pic
qui dépasse légèrement 3A au niveau de iq au moment
où on applique l'échelon, ce qui est très évident.
Ensuite le courant iq converge rapidement vers 0.6A qui correspond exactement
à la valeur de iq pour la charge du couple résistant à
vide de la MCC accouplée à notre MS qui est de 0. 14Nm.
1.2.3. Echelon de vitesse croissant
Pour vérifier la poursuite et la variation de la
vitesse de référence, nous avons pensé à appliquer
une succession d'échelons de 50 à 700tr/min. Nous remarquons que
la vitesse estimée tout comme celle mesurée suit parfaitement la
consigne (Figure III.65). Les deux courbes de position estimé et
mesuré sont parfaitement collées aussi (Figure II.63). Nous
remarquons au niveau de l'erreur de position électrique de
légères variations dues aux changements brusques de vitesses.
Toutefois l'erreur de position ne dépasse pas 5° en valeur
absolue.
Figure II.63 : positions estimé et mesuré
en rad Figure II.64 : erreur de position en degré
Figure III.65 : vitesses estimée et
mesurée en tr/min
2. Observateur réduit de position du rotor
basé sur la reconstruction des flux statoriques
2.1. Résultats et mesures expérimentaux de
la commande 2.1.1. Faibles vitesses
De même pour l'observateur à ordre réduit,
nous déterminons la vitesse minimale pour laquelle la commande sans
capteur marche sans problème. Nous présentons dans les Figure
III.66, Figure III.67 et Figure III.68 les mesures en régime
établi des positions estimée et mesurée, de l'erreur de
position et des vitesses estimée et mesurée. Une des avantages de
nos deux observateurs est la capacité à fonctionner même
à de très faible vitesse avoisinant le zéro, une exigence
que plusieurs techniques présentées auparavant dans la
littérature n'arrivent pas à satisfaire.
Figure III.66 : positions estimé et mesuré
en rad Figure III.67 : erreur de position en degré
Figure III.68 : vitesse estimée et
mesurée tr/min
2.1.2. Echelon de vitesse
Figure III.69 : positions estimé et mesuré
(rad) Figure III.70 : erreur de position en degré
Figure III.71 : vitesse estimée et mesurée
tr/min Figure III.72 : courants id et iq (A)
Nous obtenons presque les mêmes réponses que
l'observateur à ordre complet. Sauf que pour cette fois nous remarquons
que les bruits sur l'erreur de position électrique sont
minimisés, bien que dans les deux cas cette erreur est pratiquement
nulle.
2.1.3. Echelon de vitesse croissant
Nous appliquons à présent un échelon
croissant de vitesse à partir de 50tr/min jusqu'à 700 tr/min, en
passant par 200 et 400tr/min, comme nous l'avons fait pour le premier
observateur.
Figure III.73 : positions estimé et mesuré
(rad) Figure III.74 : erreur de position en degré
Figure III.75 : Vitesse estimée et
mesurée (tr/min)
La poursuite est parfaite et l'erreur de position est toujours
très faible sauf qu'elle présente des petits pics aux instants
d'accélération ce qui est très normal. Toutefois la plage
de variation de l'erreur dans ces conditions est de 5° comme nous le
constatons dans la Figure III.74 en valeur absolue. Concernant l'erreur de
position mécanique elle ne dépassera pas le tiers de 5
(1.666°) puisque nous avons une machine à trois paires de
pôle.
3. Essais en charge cas des deux observateurs
Nous allons faire des essais en charge pour les deux observateurs
et nous allons faire une comparaison sur la vitesse, la position et l'erreur de
position plus particulièrement.
Figure III.76 : Vitesses estimée et
mesurée
(Observateur à ordre 4)
Figure III.77 : Vitesses estimée et
mesurée
(Observateur à ordre réduit)
Figure III.78 : positions estimé et
mesuré
(Observateur à ordre 4)
Figure III.79 : positions estimé et
mesuré
(Observateur à ordre réduit)
Figure III.80 : Erreur de position en
degré
(Observateur à ordre 4)
Figure III.81 : Erreur de position en
degré
(Observateur à ordre réduit)
4. Conclusion
Dans cette section, nous avons présenté les
résultats de simulations réalisées sous les mêmes
conditions, de l'observateur de Luenberger (ordre complet) et de l'observateur
à ordre réduit que nous avons proposé. Nous ne pouvons
qu'affirmer l'efficacité des deux observateurs car comme nous avons
constaté dans l'analyse des résultats expérimentaux de la
commande sans capteur, l'erreur de position dans les deux cas est quasi nulle
pour ce qui de l'essai à vide. Nous avons vu que l'erreur de position
mécanique ne dépasse pas 1.667° en valeur absolue et ce, en
régime transitoire. En régime permanent elle ne dépasse
pas un degré pour les deux cas de figure.
Concernant l'essai en charge, nous allons toujours nous
limiter en terme de vitesse. La vitesse mesurée est de 670tr/min en
pleine charge, tandis que la vitesse estimée la dépasse
légèrement. Ceci est dû à notre méthode
d'estimation de la vitesse qui ne prend pas en compte un terme contenant le
courant. Alors que le courant est étroitement lié à la
charge. Nous voyons dans les Figure III.80 et Figure III.81 que l'erreur de
position pour les deux observateurs est très faible bien que nous avons
chargé la machine avec un couple résistant presque quasi
égal au couple nominale en charge. Dans la conclusion
générale nous allons présenter pour les perspectives
envisagées, l'idée de proposer une technique mieux adaptée
à l'estimation de la vitesse aussi bien à vide qu'en charge.
L'observateur est insensible à la charge.
III. CONCLUSION
Nous avons consacré ce chapitre à la
présentation des résultats de l'implantation de la commande
vectorielle sans capteur de la machine synchrone à aimants permanents
dans un environnement pratique réel.
Comme nous l'avons constaté, nos deux observateurs nous
donnent une excellente estimation de la position et de la vitesse, aussi bien
en régime transitoire qu'en régime permanent, à vide et en
charge.
CONCLUSION GENERALE
Dans ce mémoire, une étude bibliographique,
théorique et expérimentale portant sur la commande vectorielle
sans capteur, à flux orienté de la machine synchrone à
aimants permanents (MSAP) autopilotée a été
présentée.
Dans le premier chapitre après avoir fait la
modélisation de la machine en vue de la commande vectorielle, et
après avoir rappelé le principe de la commande vectorielle et
dimensionné les régulateurs, nous avons présenté
l'état de l'art de la commande sans capteur dans le but d'étudier
la littérature concernant notre sujet de recherche.
Nous avons vu, concernant les estimateurs de position et de
vitesse de la MSAP, que les méthodes sont nombreuses et que même
la classification en sous ensembles n'est pas une chose aisée. Toutefois
nous avons classé les techniques en trois sous groupes, mais nous nous
sommes intéressés par la suite aux techniques utilisant les
observateurs car c'est dans cet axe qu'a été basée notre
étude.
Cette étude bibliographique nous a permis de bien
aborder la deuxième partie de notre travail qui est basé sur
l'étude et la mise en oeuvre des observateurs de position
destinés à la commande vectorielle sans capteur de la MSAP.
Dans le deuxième chapitre, nous avons
présenté l'étude et le développement de deux
observateurs de positions basés sur la reconstitution du flux rotorique,
et un observateur de vitesse basé directement sur l'équation
mécanique, que nous avons par la suite simulé leur fonctionnement
dans la commande vectorielle en ne tenant compte que du couple résistant
à vide dans un premier temps, puis du couple équivalent à
la charge nominale de notre machine dans un second. Les résultats de
simulation sont très satisfaisants. Surtout pour les deux premiers
observateurs de position basés sur un modèle qui ne fait pas
intervenir les équations mécaniques de la machine. L'étude
du premier observateur d'ordre complet a été déjà
faite et présentée par T.D BATZEL et al dans [BATZ-LEE_1 ,2].
Nous avons pensé au modèle réduit de ce
même observateur pour diminuer l'ordre de ce dernier afin de
réduire le temps de calcul et l'erreur de convergence.
Nous avons vu avec un choix judicieux des valeurs propres, notre
observateur présente les mêmes performances que l'observateur
étudié en premier lieu, avec les avantages suivants :
y" Ordre réduit donc programme moins lourd y" Temps de
calcul minimisé
y" Bon rejet des perturbations
Dans ce même chapitre, nous avons étudié en
troisième lieu un observateur de vitesse
proposé par TATEMTSUI
dans [TAT], nous l'avons simulé sous les mêmes conditions
que
les deux premiers mais nous avons constaté que ces performances
sont loin d'être
comparables. Cet observateur reconstruit la vitesse, et par
une méthode d'intégration on estime la position du rotor.
Puisqu'elle tient compte de l'équation mécanique, cet observateur
nous donne, dans la simulation de la commande sans capteur, une erreur de
position qui varie linéairement avec le couple de charge. Nous ne
l'avons pas jugé intéressant et c'est ainsi que nous ne l'avons
pas impliqué dans l'implantation.
Pour valider notre étude, il a été
impératif de passer dans la pratique pour pouvoir enfin réaliser
notre commande dans le banc d'essais. Nous avons consacré tout le
dernier chapitre pour la validation expérimentale.
Dans ce chapitre, après avoir introduit et
défini les considérations pratiques, nous avons
présenté les résultats expérimentaux qui ont
été aussi très satisfaisants que ceux de la simulation.
Tout d'abord nous avons testé la vitesse minimale pour
laquelle nos observateurs fonctionnent correctement en boucle fermée et
nous avons remarqué que, à 3 5tr/min, nous pouvons compter sur
nos observateurs pour remplacer le capteur mécanique. Ensuite nous avons
appliqué des échelons tout comme dans la simulation pour voir la
dynamique et avons analysé les résultats, surtout l'erreur de
position. Nous avons vu que dans les deux cas, cette erreur de position
électrique ne dépasse pas 5° en valeur absolue en
régime transitoire et nous ne pouvons que nous réjouir de cette
aubaine. En régime établi, l'erreur électrique ne
dépasse pas 3°, c'est-à-dire que concernant l'erreur de
position mécanique quant à elle, elle ne dépasse pas
1° en valeur absolue en rémige permanent et ceux pour les deux
observateurs (ordre complet et ordre réduit). Par contre pour
l'observateur réduit, nous constatons qu'il y a légèrement
moins de bruits au niveau de cette erreur. Pour tester la poursuite de la
vitesse de consigne nous avons appliqués des échelons croissants
et nous remarquons que les performances de nos observateurs restent
inchangées.
Même lorsque nous avons chargé la machine les
performances de nos observateurs ne sont pas dégradées du tout,
nous obtenons toujours les mêmes résultats, une erreur de position
électrique qui ne dépasse pas 3° en régime
établit. Ce qui confirme encore une fois la robustesse de nos deux
observateurs et leur insensibilité face aux variations des
paramètres mécaniques comme nous l'avons démontré
dans l'étude théorique et confirmé dans la simulation.
Dans la continuité des travaux que nous avons
effectué, plusieurs point peuvent être développés.
Nous proposons donc les points suivants à développer pour une
étude ultérieure :
y' Etudier la faisabilité du démarrage sans capteur
en utilisant notre observateur réduit. y' Résoudre le
problème de l'estimation de la vitesse qui varie en fonction de la
charge. Donc mettre en oeuvre une technique couplée
d'estimation de la vitesse,
pour basculer d'une méthode à une autre quand la
charge devient importante et
qu'elle impose une erreur considérable de vitesse.
y' Prendre en compte la variation des paramètres de la
machine notamment la résistance et l'inductance. Nous pouvons utiliser
des estimateurs des paramètres lorsque ces derniers varient beaucoup et
que leur effet est flagrant sur les mesures ou sur les grandeurs
estimées.
V Prendre en compte les caractéristiques stochastiques des
bruits et élaborer un Filtre de KALMAN correspondant à cet
observateur.
ANNEXES
Annexe A : Implantation de l'encodeur
Pour se familiariser avec l'environnement de travail
(commande numérique par ordinateur et carte DSP), nous avons
commencé par l'implantation de l'encodeur. Ce petit travail que nous
présentons dans cette section des Annexes nous a permis de comprendre la
configuration et l'usage du logiciel control desk. Nous avons jugé utile
de bien comprendre le capteur de position car c'est l'élément qui
nous gène et que l'on veut remplacer par nos observateurs de
position.
Principe de l'encodeur
incrémental
Le rôle des pistes A et B c'est de déterminer le
sens de rotation de l'arbre de la machine avec lequel est lié l'encodeur
de telle sorte que si A est en avance de phase par rapport a B, la machine
tourne dans le sens 1 et dans le cas contraire c'est le sens 2. L'encodeur se
compose aussi d'un compteur qui compte dans chaque tour 1024 impulsions
Et il se reintialise à l'aide de l'indicateur (piste Z)
qui doit aussi figurer et être initialisé dans le programme
Simulink.
Implantation de l'encodeur via DS1104
Dans la fenêtre MATLAB, on exécute la commande
rti (Real time Interface). On choisit la librairie master PPC puis l'encodeur
DS1 104ENC_POS_C1, DS1 104ENC_SETUP et le bloc DS 11 04ENC_INDEX_C 1. Avant de
commencer la simulation il faut régler les paramètres de ces
blocs de l'encodeur.
|
Configuration de DS1104ENC SETUP
|
Pour ce qui est de la configuration, nous devons
spécifier quel type d'entrée nous utilisons car on a aussi bien
des entrées digitales TTL que des entrées analogiques RS232 et
RS442/485. Dans notre cas on utilise une des entrées digitales.
(canal1)
Reglage de DS1104ENCEPOSC1
On doit spécifier le numéro de l'entrée
car comme nous l'avons dit il en existe deux. Sur l'option Unit
specification, on choisit donc channel number 1. Il faut aussi
régler les paramètres d'initialisation. On a initialisé
à O.
Configuration de DS1104enc INDEX C1
Dans ce bloc on doit indiquer le numéro de
l'entrée (channel number). Pour ce qui est des
paramètres, remettre la position à zéro à chaque
tour et non une seule fois (Always). Ensuite pour le paramètre
output after index detection on met l'option current
index.
Simulation
On sait que le bloc de l'encodeur nous donne comme information
sur l'angle un nombre N proportionnel à ce dernier (1024 par tour). Pour
avoir l'angle en degré nous devons multiplier ce nombre par un gain
à savoir 360/1024.
Quant à la détermination de la vitesse, puisque
le bloc DS 1 04ENC_POS_C 1 nous donne le delta position, il nous suffit de la
diviser par la le delta temps qui n `est rien d'autre que la période
d'échantillonnage Te, puis de la multiplier par un gain (60/1024) pour
avoir la vitesse en tour par minute.
Paramètre d'Affichage :
· Affichage numérique : Aller dans Virtuel
instrument puis sélectionner display puis le mettre dans la
layout et glisser la variable que vous voulez le voir en «
affichage numérique ».
|
Résultats de la simulation :
|
On voit bien (figure B. 1) que la vitesse avant filtrage est
trop bruitée, c'est pour cela qu'on insère un filtre pass-bas
avec une pulsation de coupure (wcf=60). On pourrait envisager un bande passante
beaucoup plus étroite que ça mais on est limité par le
temps de réponse car si on prend par exemple wcf=10, le temps de
réponse de notre filtre serait de 3*0.1s, c'est trop lent comme filtre
!!!
Figure A. 1 angle thêta en degré figure A.2 vitesse
non filtrée et
vitesse filtrée en tr/min
On a envisagé un autre type de filtrage discret.
L'idée est de prendre à chaque instant la mesure en cours et
plusieurs mesures précédentes puis calculer la moyenne
arithmétique. Dans notre cas on prend la mesure à l'instant n et
les 9 mesures précédentes. On remarque sous les mêmes
conditions que ce deuxième filtre est moins efficace que le premier car
la vitesse est un peu plus bruitée.
|
|
On fait la simulation avec un filtre qui a une bande passante
plus étroite wcf=10 (figure A.3). On voit que la vitesse et tèrs
bien filtrée mais toutefois le temps de réponse de ce filtre est
relativement trop grand.
|
|
|
Figure A.3. Vitesse filtrée en tr/min
|
NOTATIONS
Modélisation de la MSAP
MSAP Machine Synchrone à Aimants Permanents
(d, q) Indice du référentiel de
Park
(á,â) Indice du
référentiel (á,â)
R Résistance statorique
Ld Inductance statorique directe
Lq Inductance statorique quadratique
Lc=L Inductance statorique cyclique
Ms Inductance mutuelle
Ö m Flux d'excitation de l'aimant permanent
Ö Flux statorique
( Ö má , Ö
mâ) Composantes du flux rotorique
( Ö á , Ö
â ) Composantes du flux statorique
Cem Couple électromagnétique
Cr Couple résistant
p Nombre de paires de pôles de la machine
J Moment d'inertie totale de la machine
f Coefficient de frottement visqueux
ùe Pulsation électrique
rotorique
ùm , Ù Vitesse de rotation
mécanique du rotor
èe Angle électrique du rotor
i Courants statoriques
v Tensions simples
ø Déphasage entre le courant et la
tension
Pe Puissance
électromagnétique
KT Constante de couple
Ke Constante de fem
ôù Constante de temps du
modèle convertisseur - machine
Autres notations
ô R/L inverse de la constante électrique
A Matrice d'état du modèle d'état
de la machine dans (á,â)
B Matrice du modèle d'état de la machine
dans (á,â)
C Matrice de sortie du modèle d'état de la
machine
G Gain de l'observateur
x Vecteur d'état
y Sortie de l'observateur
xà Vecteur d'état reconstitué
(estimé)
yà Sortie reconstituée
F matrice d'état de l'observateur de
Luenberger
ëi Valeurs propres de l'observateur
s Opérateur de Laplace
O Matrice d'observabilité
Aii Composante de la matrice A pour l'observateur
réduit
Bii Composante de la matrice B pour l'observateur
réduit
v Nouveau vecteur d'état de l'observateur
réduit
Gr Gain de l'observateur réduit
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