CHAPITRE IV :
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
La répartition des parcelles
dans la commune de Kamalondo est structurée telle que
72% d'elles se situent dans le quartier Njanja et 28% dans le quartier
Kitumaini. Nous avons constaté de part notre enquête que, de
l'ensemble de parcelles composant la commune Kamalondo, environ une parcelle
sur quatre (28%) était située dans le quartier Kitumaini ;
comme le retrace le plan cadastral disponible au bureau communal, le nombre de
parcelles du quartier Njanja serait quatre fois plus grand que celles du
quartier Kitumaini.
D'après notre étude, une personne sur quatre
à qui le questionnaire a été administré (25,4%) est
de sexe féminin et les trois sur quatre autres (74,6%) sont de sexe
masculin. En outre, de tous les répondants lors de cette
enquête, une personne sur quatre interrogées (26,7%) était
l'épouse du chef de ménage, environ une personne sur cinq (21,8%)
était la fille ou le fils (19%) du chef de ménage et les
chefs de ménages eux-mêmes n'ont représenté que
presque 5% d'habitants interviewés. Les visiteurs et les autres
personnes rencontrés dans les ménages et qui ont répondu
à notre questionnaire ont représenté respectivement 4,1 et
23,3% (tableau I). Ce dernier fait voudrait expliquer les
conditions sociales du ménage Africain qui présente comme
caractéristique principale en cette matière :
l'hospitalité. Un ménage en Afrique n'est pas une
exclusivité de la famille nucléaire.
Comme le retrace le tableau II, parmi les
répondants, presque six personnes sur dix (58,5%) sont de niveau
secondaire ; près de trois personnes sur dix (28,5%) sont de
niveau primaire ; environ un habitant sur dix (11,5%) ont un niveau
universitaire et à peine 1,5% de la population est d'un niveau post -
universitaire.
Selon notre étude dans la commune de Kamalondo
(tableau III), les répondants reconnaissent une
ancienneté de leurs ménages au sein de leurs actuels logements et
quartiers de la commune variant entre 1 et 69 années ; avec une
ancienneté moyenne s'élevant à 10#177;11 ans. La plupart
des ménages interrogés ont réalisé à peine
une année dans la commune et juste le quart des ménages y vivent
depuis 2 ans et les trois quart des ménages en ont
déjà passé 13.
La commune Kamalondo demeure, comme les autres entités
administratives plus rapprochées du centre de la ville de Lubumbashi,
amplement sollicitée pour le logement des gens venant d'ailleurs, ceci
en dépit de ses conditions urbanistiques inadéquates pour la
vie.
La taille du ménage à Kamalondo varie
généralement entre 2 et 17 personnes ; avec un nombre moyen de
membres s'élevant à 8#177;3. La plupart des ménages sont
composés de 8 personnes, le quart d'entre eux en ont 6. Les trois quart
des ménages de cette commune en comptent 10. Comparativement aux
résultats de l'enquête MICS2 effectuée par l'Unicef en l'an
2001 sur toute l'étendue de la RD Congo, les ménages congolais
comptaient en moyenne 6 personnes et près de la moitié
étaient composés de 7 personnes ou plus ; ce qui laisse
entrevoir une nette augmentation quantitative par rapport à 1984
(année du dernier recensement de la population) où le nombre
moyen des membres de ménage était de 5. Ainsi, nous avons
observé une croissance assez nette de la taille du ménage
congolais.
Comme repris par la figure 2, nous avons
constaté que les ménages de Kamalondo étaient
majoritairement sous la responsabilité masculine (75%), ce qui
représente 3 ménages sur 4 ; et un ménage sur quatre
(25%) était dirigés par une personne de sexe
féminin. Cependant, dans la ville de Kinshasa, Ngondo
observe une tendance à la représentation croissante des femmes
comme chef de ménage. En effet, elle représentait 8% en 1974.
Puis la proportion s'est accrue à 14% en 1984 et à 16% en 1995.
Ngongo rappelle que bien souvent la femme devient chef de ménage
à la suite de l'annulation d'un ménage antérieur, soit par
le divorce soit par le décès du conjoint. Et d'après les
résultats de l'enquête MICS2, 2001 de l'Unicef en RDC, la
proportion des ménages sous la direction de personne de sexe
féminin s'élevait à 14,3% soit un ménage sur sept.
Partant de ces observations, nous avons constaté qu'il y a une
augmentation nette et remarquable de la proportion de ce genre de ménage
parmi les populations. Les résultats de notre étude à ce
sujet concordent avec ceux de Ngondo qui observe la tendance à la hausse
du nombre de ménages dirigés par une femme. Les
raisons de cette situation parmi les populations des villes Congolaises
seraient attribuables à l'environnement socio-
économico-politique que le pays a traversé durant les trois
dernières décennies.
Par rapport à la variable statut matrimonial du chef de
ménage, nous avons noté qu'un peu plus de 6 chefs de
ménages sur 10 sont mariés (62,3%) ; 1 ménage sur 5
(19,2%) est sous la responsabilité d'un célibataire ; les
veufs et veuves coordonnent près d'un ménage sur 10 (9,5%) au
sein de la commune de Kamalondo et les divorcés, les deux sexes
confondus, sont chefs dans 9% des ménages de la commune. De l'analyse
des données de notre enquête, nous avons observé qu'environ
37,7% des ménages sont sous la direction des personnes avec statut
matrimonial autre que marié et ne vivant pas en couple. L'importance de
la proportion des ménages avec responsable non marié nous
poussera à interpréter qu'il existerait à Kamalondo un
grand nombre de familles monoparentales.
Selon la figure 3. De tous les chefs de
ménage habitant la commune, environ un seul sur deux (54,9%) a une
profession et dispose d'un emploi quoi que non conforme à cette
dernière. Les 45,1% des responsables restants sont sans profession
spécifique et sans emploi. Partant de cette observation, nous trouvons
que le chômage frappe à peu près la moitié de la
population active habitant Kamalondo ; les conséquences
socio-économiques qui en découlent sont remarquables. Par manque
d'un emploi décent, un chef de ménage est censé se battre
et développer des mécanismes de survie pour la subsistance du
ménage. Cette situation assez critique pousse tous les membres du
ménage à trouver un travail dégradant qu'il soit. C'est
dans ces conditions que les enfants et les femmes se voient contraints de
chercher de quoi survivre et chacun à sa façon. Dans le
même ordre d'idée, l'ONU-Habitat, dans son rapport de la
troisième session du forum urbain mondial, déclare : Il
serait «rentable» de corriger ces inégalités
intra-urbaines ; Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater
que dans bien des villes africaines les entreprises et les ménages ne
subsistent que grâce à leur propre acharnement et d'observer la
quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers
favorisés
Partant de nos observations portées sur le statut de le
Lushois habitant Kamalondo par rapport à son actuel logement a
montré qu'un peu plus de 6 ménages sur 10 de Kamalondo (62%)
vivent sous le statut de locataire et près de 4 ménages sur 10
dans cette commune (38%) vivent dans leur maisons propres (Figure
4.). Cette situation semble enfoncer les ménages à
faible revenue et surtout ceux dont les chefs sont sans profession ni
emploi ; comme l'a si bien affirmé l'UN -Habitat qui dit, pour
l'ensemble de l'Afrique, plus de 70% de la population urbaine souffre de
privation d'abri, c'est-à-dire se trouve sans logement adéquat,
ni approvisionnement en eau ou assainissement.
D'après les résultats de notre enquête
dans la commune Kamalondo, quand nous devons considérer le
critère salubrité du logement, nous avons noté une
différence en rapport avec le confort des habitants de Kamalondo.
Le nombre de pièces utilisées pour un logement
dans cette partie de la ville de Lubumbashi est présenté comme
repris dans le tableau V ; les ménages occupent
des maisons dont le nombre de locaux varie entre 1 et 13 ; avec une
moyenne s'élevant à 3#177;2 pièces. Cependant nombreux
sont les ménages qui vivent dans 2 pièces et dans les deux
quartiers, 25% des ménages occupent deux locaux pour leur logement.
Comparativement à la synthèse de l'enquête MICS2 de 2001,
réalisée par l'Unicef en 2001, la moyenne de locaux
occupés est restée presque la même
(3,3 pièces). Dans l'ensemble les habitants de la
commune Kamalondo logent dans une pièce à un nombre variant entre
un et quinze ; avec un nombre moyen d'occupants qui s'élève
à 7#177;3 personnes ; et il est plus fréquent de trouver
six personnes dans une pièce (tableau VII.). Nous
constatons que dans un quart des ménages une pièce est
occupée par cinq personnes ; dans les trois quart de ceux-ci, une
pièce est occupée par neuf personnes et nous avons
constaté qu'il existe dans certains ménages où les membres
s'entassent jusqu'à quinze dans un seul local. L'habitat n'est pas
favorable au bien-être tans physique, psychologique que social.
De toutes les personnes interrogées sur la connaissance
de quelques comportements et/ou pratiques dangereux pour la santé du
ménage sur l'étendue de la commune Kamalondo
(tableau VIII) ; sept personnes sur dix (70%)
ont répondu par l'affirmatif, joignant certains comportements et
pratiques à quelques pathologies susceptibles de sévir au sein
du ménage. Et près de trois répondants sur dix (30%)
n'estiment aucun risque pour la santé tant au sein de l'habitat qu'au
sein du quartier. Au Canada, Norman King et Jo Anne
Simard, en dépit de la carence des données sur l'ampleur
du problème des logements insalubres dans la région
Montréalaise, ont renchéri en trouvant qu'en 1998, le nombre
total de plaintes pour insalubrité des logements enregistrées par
11 municipalités de l'Île, était de 1.352. Ces plaintes
concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes
de chauffage et d'infiltration d'eau, d'humidité et de contamination par
les moisissures. Des études américaines appuient cette
tendance et démontrent également que les enfants des quartiers
défavorisés sont plus à risque pour le
développement de l'asthme.
En effet, les maisons vieillissent et peuvent manquer
d'entretien, surtout dans les quartiers défavorisés.
(Norman K et Jo Anne S, 2001)
Par contre, Stéphane Zumsteeg
(2000) observe dans son étude que, les
Français, toutes catégories socioprofessionnelles confondues,
même après avoir soumis toute une liste de menaces potentielles
pour la santé dans leur logement (bruit extérieur, amiante,
humidité, acariens, ...), plus des trois quarts des habitants ne pensent
pas que leur santé est aujourd'hui menacée dans leur foyer (42%
ne le pensant même "pas du tout").
A la question de savoir le type de risque sanitaire
estimé au sein de l'habitat en milieu urbain dans la commune Kamalondo,
environ un habitant sur deux (49%) redoute les maladies
diarrhéiques qui seraient dues à la gestion incorrecte des
excrétas et celle des autres déchets ; près d'une personne
sur trois (35%) de la population pointe la malaria comme conséquence
majeure de l'insalubrité qu'ils endurent; 1,5% d'habitants
pensent aux accidents susceptibles de se produire au sein du logement ; 6%
déplorent des maladies respiratoires et presque 7% n'estiment aucun
risque. Comme le signale Alassane Amadou Djigo
dans son étude sur assainissement des eaux
usées et son impact sur la situation socio sanitaire des
populations de l'an 2005 : au
Sénégal, dans la ville de Guédiawaye, dans le quartier de
Médina Gounass : 34,7% de ces ménages craignent la
dysenterie amibienne, et la diarrhée, tandis que 92% évoquent le
paludisme causé par les moustiques (type anophèle femelle).
L'infection respiratoire aigue est signalée par 68 % des personnes
interrogées. En France par contre, Stéphane Zumsteeg
note en l'an 2000 que, la proportion de la population inquiète
ne représente qu'une faible minorité: en effet, si 22 % pensent
que leur santé est aujourd'hui menacée, très peu d'entre
eux en semblent véritablement convaincus (5%).
Eu égard à ce qui précède, notre
observation est que la population de la commune Kamalondo dispose d'un niveau
de connaissance des risques sanitaires attribuables à
l'insalubrité de l'habitat et que la communauté sait
établir un lien entre un facteur de risque et les problèmes de
santé, sa fréquence et sa gravité.
De tous les répondants à notre questionnaire,
environ trois sur quatre (75%) reconnaissent vivre dans une
promiscuité au cas où l'espace faisait défaut dans le
logement.
Près d'une personne sur dix (9,2%) répondants
préfère solliciter de la place dans le
voisinage immédiat afin de contourner ce mode de vie et seuls 3,3%
des habitants jugent important de refuser l'accès aux personnes
supplémentaires dans le logement. La majeure partie de la population de
la commune Kamalondo vit encombrée dans le logement, la moyenne
étant de 7#177;3 personnes pour une pièce habitée;
sachant que le nombre moyen des locaux occupés par un ménage pour
est de 3#177;2 locaux. La promiscuité continue à affecter les
citadins de Kamalondo ; ils acceptent de vivre pour la plupart dans ces
conditions faute de moyen, accusant ainsi la pauvreté, ignorant que la
promiscuité favorise la transmission très rapide de beaucoup de
maladies infectieuses et les accidents domestiques ; d'où, un
cercle vicieux auto renforçant.
Par rapport à l'attitude face au changement de la
qualité de l'eau de robinet dans la commune, les attitudes des habitants
divergent ; car presque une personne sur trois répondants (33,8%)
préfère la traiter au chlore avant tout usage ; 29,7%
d'habitants optent pour l'ébullition de l'eau de boisson et une
personne sur 6 (15,4%) ne trouvant aucun inconvénient secondaire la
consommation de l'eau contaminée, juge utile de la consommer dans son
état naturel. Et une personne sur cinq (21%) ont prétendu
s'approvisionner ailleurs en eau de robinet, qu'elle fournit au ménage
sans une seule méthode de traitement. Nous avons compris que plus de la
moitié des ménages de Kamalondo songe à traiter l'eau de
boisson et qu'environ un ménage sur trois préfère
consommer l'eau telle que fournie par la société de distribution
de l'eau (REGIDESO). Cette portion de la population accorde une valeur moindre
aux conseils et aux conséquences remarquables des
épidémies des maladies des mains sales découlant de
l'insalubrité de l'eau ingérée.
Dans les situations actuelles de fonctionnement du
réseau d'approvisionnement en eau potable dans la commune Kamalondo, les
interruptions de fourniture sont aussi fréquentes ; la population
se voit de temps à autre dans l'obligation de s'approvisionner en eau
de robinet en dehors des endroits rapprochés. Une personne seulement sur
trois (32,8%) accède à l'eau à moins de quinze minutes de
marche à pieds et deux personnes sur trois soit 67,2% des habitants la
cherchent à plus de quinze minutes de marche. Cependant, l'enquête
MICS2 a évalué la situation de l'eau sur toute l'étendue
de la RD Congo en l'an 2001, un congolais sur cinq (22%) avait un accès
facile à l'eau potable, c'est-à-dire sur place ou dans les 15
minutes. Le nombre de ceux qui accèdent à l'eau potable
représente à ce jour moins de la moitié de la population
de Kamalondo, qui jadis était complètement couverte par un bon
réseau d'approvisionnement en eau. Or, selon l'Organisation mondiale de
la santé, un logement convenable, mises à part les
qualités citées entre les lignes introductives qu'il doit
offrir, il devra aussi être équipé des infrastructures de
base telles qu'adduction d'eau, assainissement, collecte des déchets, se
situer dans un environnement de qualité convenable sur les plans
écologique et sanitaire, (WHO-EURO, 2004).
Du point de vue de la stagnation des eaux au sein des
parcelles d'habitation ou dans les parages constituant une insalubrité
tant pour les ménages que pour les quartiers entiers de Kamalondo ;
d'après notre enquête, un peu plus d'une personne sur deux (52%)
préfère les déverser dans les canalisations le long de la
route sans se préoccuper de leur écoulement et seuls près
d'un habitant sur six (16,7%) opte pour l'évacuation des eaux vers les
canalisations appropriées et se préoccupe de toute stagnation.
Signalons en plus que 5% des personnes interrogées à propos dans
cette commune trouvent normal que l'eau usée stagne et forme des
flaques permanentes dans leurs parcelles. Et près du quart des habitants
(23,8%) jugent bon de se débarrasser des eaux en les déversant
sur la rue. A cet effet, il se dégage un écart de connaissances
et/ou celui de la conscience au sein de la population qui, apparemment reste
non impliquée dans le processus de gestion des ordures
ménagères, les eaux usées et des excrétas dans la
commune. Cependant, selon Alassane Amadou Djigo au
Sénégal, les ménages ont eu à se prononcer sur les
critères, auxquels ils ont été soumis. Les
désagréments que causent les eaux usées non
traitées sur l'environnement, la santé et le patrimoine urbain
sont tels que 54% des ménages interrogés sont d'accord pour
acquérir des systèmes d'évacuation et de traitement des
eaux usées s'il est prouvé que ceux-ci sont plus adaptés.
L'efficacité et la pérennité des
systèmes d'assainissement nécessitent l'adhésion et
l'implication des ménages, mais de tous les acteurs
gravitant autour de l'amélioration du cadre de vie des populations.
Ainsi, la participation de ces acteurs est plus que nécessaire à
toutes les phases des projets d'assainissement des eaux usées. Leur
volonté à collaborer doit être réelle et mesurable.
Prônant la gestion participative des eaux usées, les
ménages préconisent que soient revus, le mode d'exploitation et
la forme d'organisation de la gestion des systèmes éventuels. Ils
proposent à cet effet que la gestion et l'exploitation des nouveaux
systèmes organisés, soit par l'Etat (76% des interviewés),
soit par la commune (61% des questionnés), soit l'Organisation Non
Gouvernementale exerçant dans le domaine (par 48% des chefs de
ménages), soit aux associations de résidents dans chaque quartier
(évoquées par 61% des ménages). Cependant, 88% des
ménages interrogés affirment que la population doit être la
tête de file quel que soit l'organisateur du système à
réaliser (Alassane A, 2004).
Par rapport à la situation d'une poubelle contenant un
mélange des déchets solides et liquides putrides au sein de
parcelle ; l'attitude de près de trois quart des personnes
interrogées à propos soit 72% de la population, pensent qu'il est
insalubre de mélanger les déchets solides et liquides au point de
laisser la poubelle se remplir ou suinter dans la cour ; environ une
personne sur cinq (21%) reconnaît qu'ils sont gênés par les
odeurs et les mouches qui en découlent. Les attitudes des habitants
semblent diverger dans ce sens que l'insalubrité n'est pas perçue
comme une potentielle grande pourvoyeuse des problèmes de santé
dans le ménage. Néanmoins, la majeure partie de la population
possède une perception négative de l'attitude insalubre dans la
commune de Kamalondo.
En ce qui concerne la gestion des excrétas dans la
commune de Kamalondo, plus de quatre personnes interrogées sur cinq
(86%) jugent la pratique de vidange manuelle de la fosse septique dangereuse
pour la santé ; près de 3% des habitants s'estiment
gênés seulement par les odeurs nauséabondes ; et un
habitant sur dix (11%) pense s'en être déjà
accoutumé et que les odeurs n'étaient que passagères. En
plus, l'infrastructure urbanistique de base manque au point que l'exposition au
risque de l'insalubrité semble positivement perçue par la
population, peu avertie. Malgré tout, la population reste exposée
à toute sortes de pollution comme l'ont noté Anthony J.
et McMichael : les habitants sont à la merci de toutes
sortes de sources de pollution, de l'absence de moyens d'assainissement
(exposition aux excréments humains et eau impropre à la boisson)
à l'exposition à des produits chimiques organiques
synthétiques dangereux présents dans l'air, les aliments et
l'eau.
Or, d'après l'OMS dans l'un de ses rapports de
2004 au sujet d'un habitat convenable, une gestion médiocre des
excrétas et des déchets au sein de l'habitat reste l'un des
critères rendant l'environnement mal sain et par conséquent, le
logement est déclaré non convenable parce que peu favorable
à la santé.
Et par rapport aux attitudes des répondants face
à la situation du logement ne remplissant que très peu de
critère d'un habitat favorable à la santé, nous avons
observé que 42% de la population trouvent ce logement non sûr et
dangereux pour la santé et les 30% pensent qu'il n'ya rien de
dangereux, si ce ne sont que les moustiques contre les quels il convient de
lutter en premier lieu. Si moins de la moitié de la population parvient
à identifier les risques sanitaires attribuables à l'habitat
insalubre, ce score nous paraît insuffisant et inquiétant du fait
que dans une population dense comme celle de Kamalondo, le niveau de perception
devrait être amélioré afin de prévenir
l'éclosion des problèmes de santé. Et comme l'a
rappelé Stéphane Zumsteeg, dans les
résultats de son enquête en France, les gouvernants ont la grande
part de responsabilité d'informer la population sur la santé et
ses déterminants, normes sanitaires afin de réduire le risque.
Dans la commune Kamalondo, par rapport à cette
situation d'insalubrité manifeste des installations hygiéniques
au sein de la parcelle, les attitudes des personnes interrogées
divergent : selon l'enquête, un habitant sur dix (11%) ne trouve pas
la nécessité d'en parler, tellement que leurs logements
connaissent régulièrement ce genre de problème ;
environ un habitant sur trois (30%) propose la sensibilisation de tous les
ménages occupant la parcelle pour que soient nettoyées les
installations sanitaires dès qu'il y a de l'eau ; cependant
presqu'un habitant sur deux (55%) déclare l'habitation entière
malsaine et dangereuse pour la santé de tous les occupants de la
parcelle ; et qu'il fallait nettoyer, désinfecter dans l'urgence et
sensibiliser tous les utilisateurs.
Cependant, il reste fréquent de trouver dans cette
commune une parcelle qui abrite facilement plusieurs ménages qui,
à leur tour logent en moyenne 7#177;3 personnes. Dans chaque parcelle on
ne trouve qu'une latrine avec fosse arabe destinée à l'usage de
tous les occupants de la parcelle ; c'est ainsi que la latrine reste
presque toujours mal propre, avec fosse engorgée. Et, le rapport du
Bureau du Représentant de l'OMS pour le Congo Brazzaville observe en
2003, les mêmes problèmes que ceux soulevés par
l'enquête de Kamalondo à ce sujet. Les
résultats de notre enquête tels que présentés,
démontrent que près de la moitié de la population
mène jusqu'à ce jour une vie dans l'insalubrité sans en
apercevoir un quelconque risque sanitaire.
Du point de vue intimité au sein de l'habitat dans
cette partie de la ville de Lubumbashi, le logement fait que les habitants
vivent confinés dans des locaux exigus, en moyenne 7#177;3 personnes
par pièce dans cette commune. Nous observons qu'il y a plus de personnes
nécessitant un logement que de maisons dans la commune.
Considérant l'espace occupé par chaque individu dans le logement,
le type de ménage et le type de relations existant entre ses membres,
presque la totalité des répondants (96%) se sont
déclarés gênés et se voient obligés d'user de
quelques astuces pour la vie intime. Seuls 4% de la population disent ne pas se
sentir gênés par le manque d'intimité au sein de l'habitat.
La pudeur que toute personne est sensée avoir à partir d'un
certain âge, pousse certains membres des ménages vivant dans la
promiscuité à mal vivre ; car psychologiquement souffrant.
Dans la plupart des logements de Kamalondo, l'intimité manque suite
à la promiscuité le logement n'est pas convenable Un logement
efficace doit protéger ses occupants tant sur le plan physique, mental
ou psychologique que sociale. Ainsi, l'intimité au sein du logement doit
être un acquis indiscutable, faute de quoi l'habitat devient dangereux
pour le bien-être mental.
L'air que l'on doit respirer à l'intérieur d'un
habitat doit être pur, ne contenant aucun polluant susceptible
d'être à la base d'un problème de santé chez les
occupants. Un habitant sur trois (33,8%) reconnaît qu'il y a risque
sanitaire en faisant la cuisine dans la maison ou en fumant le tabac dans la
maison et près de deux habitants sur trois (66 %) trouvent qu'il
n'existe aucun danger pour la santé en produire la fumée ou tout
autre gaz à l'intérieur du logement.
La présence d'un quelconque gaz à
l'intérieur de l'habitat reste dangereuse pour la santé des
habitants. Dans le cas de la commune Kamalondo, toute catégorie
d'étude confondue, nous avons noté qu'il existe deux fois plus
des personnes non informées sur l'importance de la pureté de
l'air à l'intérieur de l'habitation. Par ailleurs, selon les
résultats de l'enquête menée en France,
Stéphane Zumsteeg trouve qu'en matière de l'information de
la population sur différents risques sanitaires, le message doit
être correctement et suffisamment donnée ; et elle doit
prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre
mesure, des médias (25 %).
Les habitants de Kamalondo utilisent plusieurs et
différentes méthodes pour parvenir à un entretien du
logement. Nous avons observé que sur cent logements, quatre vingt neuf
(88,5%) sont quotidiennement torchonnés et 6,4% rendent propres leurs
logements par le balayage et 2,1% vivent dans des logements
irrégulièrement entretenus. Ceci expliquerait la perception du
risque sanitaire attribuable à l'habitation mal propre et l'importance
de la salubrité à l'intérieur des habitations.
Dans la commune Kamalondo, la pratique de lavage des mains au
savon est d'application dans environ neuf cas sur dix (91%) dans les
ménages et dans près d'un cas sur dix (9%), Après avoir
été à la toilette, avant et après toute
manipulation des aliments, toute personne est dans l'obligation de laver les
mains au savon. L'excellence constatée par rapport à cette
pratique serait secondaire à la forte sensibilisation
dernièrement faite lors de la dernière épidémie de
choléra dans la ville. La population de Kamalondo est assez
informée à propos de l'hygiène de mains.
Du point de vue aération des locaux à Kamalondo,
quatre sur cinq ménages enquêtés (80%) ouvrent
régulièrement les fenêtres de leurs maisons chaque fois
qu'il fait jour, ce qui démontre le niveau de connaissance assez
élevé en cette matière. En outre, près d'un
ménage sur dix (9%) n'ouvre que la porte suite au blocage de toutes les
fenêtres de l'habitation ; et environ 7% de ménages ne les
ouvrent que quelques fois lors de l'entretien de la maison. Par cette analyse,
nous avons trouvé que près d'un ménage sur cinq (20%) ne
peut pas, pour des raisons évidentes, aérer son logement à
Kamalondo. Partant, nous avons déduit que nombreux de répondants
avaient l'information et aéraient leur logement et juste le quart des
ménages en ont failli à cette pratique pour multiples raisons (la
volonté, la capacité, l'habitude, inexistence de
fenêtres,...).
Par rapport au résultat de notre enquête dans la
commune Kamalondo sur le drainage des égouts, plus de trois quart de
personnes interrogées (85%) ont toujours débouché les
caniveaux sur leur rue ou avenue, afin d'éviter toute stagnation des
eaux devant leurs parcelles. En outre, près de 12 % des ménages
laissent traîner les eaux devant chez soi ; parce qu'estimant cette
tache propre à l'Etat, si pas celle du propriétaire de la maison.
Partant, nous constatons que dans environ 15% des ménages de Kamalondo,
la notion de gestion correcte des déchets demeure peu non comprise. Les
égouts sont drainés à travers le système de
canalisation à ciel ouvert longeant les rues et les avenues de cette
commune pour faciliter l'écoulement des eaux et ordures
ménagères. La plupart des habitants de Kamalondo présente
une bonne pratique face à la perturbation de l'écoulement des
égouts. Or, une information suffisante et une implication du
ménage dans la gestion des différents types de déchets
produits par la communauté seraient bénéfique et salutaire
pour tous (Alassane A, 2004). Un obstacle comportemental reste
à signaler, le fait que les ménages considèrent souvent
l'amélioration de l'assainissement comme une commodité
personnelle accompagnée de bienfaits personnels plutôt que comme
une responsabilité publique peut expliquer que le développement
de stratégies nationales soit moins perçu comme un
impératif politique (anonyme, 2006).
Dans la commune Kamalondo, la population se sent parfois
gênée par la présence de certains animaux et insectes
nuisibles dans leur logement. Ainsi, une personne sur dix (10,3%)
prétend lutter contre ces vecteurs en évitant toute sorte
d'encombrement à l'intérieur de l'habitation, l'humidité,
les rats et insectes au sein de l'habitation ; une personne sur trois
(35,2%) utilisent exclusivement au moins une méthode de lutte contre les
insectes nuisibles et près de deux habitants sur cinq (39,2%) utilisent
exclusivement une méthode de lutte contre les rats. De ce fait, nous
avons observé que nombreuses de maisons d'habitation de Kamalondo
paraissent moins sûrs et peu sécurisants pour la santé dans
ce sens que la plupart des maisons ne protègent pas leurs occupants
contre les différents vecteurs susceptibles de générer la
souffrance et en majorité les habitants Kamalondo, ignore la
méthode de lutte contre un logement insalubre, surtout en rapport avec
la lutte contre les vecteurs. Notons par la suite que, près de trois
logements sur cinq (57,7%) disposent d'un plafond et d'un pavement qui
constituent l'un des modes de protection de ses occupants contre la chaleur et
le froid. Par contre, près d'un ménage sur quatre (24%) occupe un
logement non plafonné ni pavé ; ainsi face aux
intempéries ces ménages se disent incapables de se
protéger.
Près d'un ménage sur deux (49,3%)
parmi eux accuse la pauvreté et 3,5% du total attribuent cette
insuffisance à l'Etat qui, selon eux, doit loger correctement la
population dont il est responsable. En effet, si près de la
moitié des logements ne remplissent pas le peu de conditions de
sécurité et que les ménages les occupent sans s'en
plaindre, ceci est l'expression de leur faible niveau d'identification du
risque sanitaire au sein de l'habitat.
De part l'enquête, nous avons constaté qu'environ
deux sur cinq habitants de Kamalondo (41%) reconnaissent vivre dans la
promiscuité suite à la pauvreté. Ils ont la volonté
d'augmenter l'espace du cadre de vie pour chaque membre du ménage, mais
le pouvoir financier en réduit la capacité. Environ un sur quatre
habitants de Kamalondo (23%) se déclare déjà
habitué à vivre encombré dans son logement et qu'aucun
risque sanitaire ne guettait le ménage. Et un sur cinq répondants
(21%) se dit ignorant des conséquences attribuables au surpeuplement du
logement. C'est ainsi que
l'Organisation mondiale de la santé, dans l'un de ses rapports de l'an
2002 plaide en disant : pour protéger les gens et les aider
à se protéger eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir
évaluer les risques et choisir les interventions les plus rentables et
les plus abordables financièrement permettant d'éviter leur
survenue.
D'après les données à notre
portée, sept personnes sur dix habitants de Kamalondo (70%) utilisent
les latrines comme douche. Si 23% des ménages disposent et utilisent de
douches, 1% de la population se lave dehors dans l'obscurité et 4% des
habitants se lavent dans leurs chambres. La réduction sensible de
l'espace due à l'accroissement démographique contraint les
ménages de vivre nombreux dans une même parcelle.
Cette situation semble expliquer le remplissage rapide des
trous faisant office de fosses septiques dans la commune Kamalondo. Car, comme
il faut que chaque habitant de la parcelle prenne son bain au WC, les eaux qui
en viennent comblent très vite les fosses que l'on ne sait pas
régulièrement et convenablement faire vidanger et par
conséquent, le trop plein de la fosse fera qu'un canal spontané
ou provoqué se crée, désengorgeant par ce fait la
fosse ; mais le canal drainant les eaux et excrétas débouche
sur le réseau de la canalisation publique le long de la route,
d'où la pollution généralisée. Et les
conséquences secondaires au manque de respect envers les normes de
salubrité tant de l'habitat que de l'environnement restent permanemment
présentes dans le milieu. Il y a bien sûr une forte densité
démographique dans la commune comme dans tout autre milieu urbain et
péri urbain ; cependant le constat est que les infrastructures
urbanistiques de base ne suivent pas. Les ménages de Kamalondo vivent
logés, mais, pas comme le recommande la déclaration d'Habitat,
Istanbul (1996). Selon cette déclaration, un habitat favorable à
la santé est un habitat qui assure les circonstances nécessaires
et suffisantes à la santé physique, mentale et sociale, à
la sécurité, à l'hygiène, au confort et à
l'intimité (...).
Après analyse des données de l'enquête, le
constat est qu'un peu plus de la moitié des ménages de Kamalondo
(51,5%) n'élèvent pas d'animaux domestiques et de
volailles. Par contre près d'un ménage sur quatre (24,4%)
pratique l'élevage à l'intérieur de la maison
d'habitation et presque la même proportion de ménages (24,1%)
loge leurs bêtes en dehors de locaux occupés par le ménage.
Recherchant les raisons du logement des bêtes à
l'intérieur des maisons abritant les humains, nous avons observé
que deux sur cinq ménages éleveurs (41,1%) s'en disent
habitués et que cette façon d'élever était une
pratique traditionnelle qu'ils ne pouvaient abandonner. Et à peine un
sur quatre ménages éleveurs (34,7%) affirme craindre le vol de
leurs bêtes et 5,3% accusent l'ignorance du risque sanitaire qui serait
dû à ce genre des pratiques. Le reste des ménages
éleveurs se plaignent du manque d'espace qu'ils accusent de les
entrainer dans ce mode de vie. Un ménage sur quatre
élève dans la maison et avance des arguments prouvant l'ignorance
d'un quelconque risque sanitaire ; l'éducation pour la santé
reste nécessaire afin de faire maintenir la santé de la
population.
Du point de vue sensibilisation de la communauté, en
considérant les résultats de notre enquête, près de
la moitié des ménages (42%) reconnaissent l'existence des
comités chargés de l'assainissement du milieu fonctionnels dans
la commune et environ trois ménages sur cinq (58%) n'en ont jamais
entendu parler.
Cependant, près de 85% de la population de la
même commune reconnaissent la diffusion des messages sur la
salubrité de l'environnement vulgarisés par les dirigeants tant
de la province, la ville que de la commune, surtout par voies
médiatiques. Et seuls 15% de la population déclarent n'avoir
jamais suivi une sensibilisation sous quelle que forme que ce soit.
Comme le rappelle Stéphane Zumsteeg, l'information
sur le risque sanitaire ciblant la population doit prioritairement
émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des
médias (25 %). L'information des masses populaires sur les risques
sanitaires reste l'une de majeures responsabilités des gouvernements.
En ce qui concerne la gêne face aux bruits
extérieurs ; ils représentent l'une des menaces de la
quiétude de plusieurs habitants de la commune Kamalondo. Six sur dix
habitants (60,8%) se sentent gênés par les bruits
générés en dehors de chez soi et près de deux
personnes sur cinq (39,2%) ne s'en plaignent jamais. A cet effet, il reste
utile d'avertir les habitants de Kamalondo au sujet de l'importance du sommeil
dans la vie des humains. Comme l'a noté Evans, il
existe une symptomatologie et différents comportements pouvant
être associées à des mauvaises conditions d'habitat. Des
symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de
dépression, et même des conduites agressives (violence,
vandalisme), l'altération des facultés d'attention, à
l'école, chez les enfants, Il est également admis aujourd'hui que
certaines conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques
préexistantes. Certes, en rapport avec le bruit
gênant le sommeil, les auteurs comme Billard en 1993, Peter et al. en
1995, Fischer et al. en 2001, illustrent la valeur du sommeil assez
clairement : le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut
être sévèrement perturbé par le bruit. Les
perturbations aiguës du sommeil affectent l'état
général de l'individu et, avec une latence propre à
chacun, affectent aussi ses performances qualitatives et quantitatives. Plus de
10% des adultes européens souffrent de troubles chroniques du sommeil
nécessitant un traitement, et au moins 10% supplémentaires ont
des problèmes de sommeil ou des troubles occasionnels la nuit.
En outre, à la question de savoir comment ceux qui se
disent gênés s'en protègent : environ deux sur cinq
personnes (36,7%) avouent s'en être déjà
habituées ; un peu plus d'une personne sur quatre (27,8%) disent
qu'il leur est impossible de se protéger contre les bruits. Cependant,
presque 23% de la population gênée préfèrent
retourner tard à domicile et 10% s'enferment afin d'échapper aux
bruits extérieurs. Le risque que représentent les bruits sur la
santé du ménage est grand, mais il demeure minimisé
grâce à l'ignorance des conséquences ; il revient aux
dirigeants actuels de sensibiliser la population ad hoc.
Nous référant au tableau XXV, relatif à
une association entre la connaissance du risque sanitaire et le niveau
d'étude des répondants (p value =
0,0013) ; ceci exprime une dépendance très
significative entre le niveau de connaissance du risque sanitaire et le niveau
d'étude des répondants. Cependant, selon l'OMS, la manière
dont l'Homme perçoit les risques et y réagit est
conditionnée par son expérience et par les informations et
valeurs émanant de sources telles que la famille, la
société et les instances dirigeantes. C'est un apprentissage qui
commence dans l'enfance, lorsque l'on apprend aux enfants à ne pas jouer
avec le feu, et qui est constamment réactualisé à
l'âge adulte. L'obligation de réduire les risques autant que
possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois
aux individus, à l'ensemble de la population et aux gouvernements
(Rodgers A, Vaughan P, 2002).
Comme le reprend le tableau XXVI, relatif à
l'association entre le lieu d'élevage des bêtes et le niveau
d'étude ; si nous considérons le rapport existant entre le niveau
d'étude des personnes interrogées et les lieux de logement des
animaux domestiques qu'ils élèvent ; il ressort qu'un lien
de dépendance très significatif existe entre les deux variables
dans la mesure où le p value égale à
0,0007; ce qui veut dire que le lieu de logement des animaux
domestiques est très dépendant du niveau d'instruction du
ménage. En outre, quand nous d'associons les variables telles que
reprises dans le tableau XXVII, relatif aux lieux de prise de bain en fonction
du niveau d'étude des répondants Nous avons constaté que
sur 390 interviewés toutes catégories confondues ; si seuls
90 parmi eux prennent le bain dans une douche conçue en tant que
telle; 271 le font à partir de leurs latrines. Le croisement de ces deux
variables démontre que le p valu est de
0,000000. Ceci est l'expression de l'existence d'une
association très significative entre l'endroit de prise de bain à
Kamalondo et le niveau d'étude des répondants. Autrement
dit : le lieu où l'individu prend son bain est de très loin
dépendant de son niveau d'instruction.
Par rapport à l'attitude face à la pollution de
l'air en fonction du niveau d'étude, l'information fait défaut
chez beaucoup de gens habitant Kamalondo. Car si nous considérons les
données telles que présentées dans le tableau XXVIII,
relatif à la production de toute sorte de gaz (polluants) à
l'intérieur de l'habitation et le niveau d'étude des habitants de
cette commune ; le p value égale
0,0009. L'association existant entre les deux variables
croisées est également très significative ; ce qui
traduit l'existence d'un rapport de dépendance entre le niveau
d'étude et l'attitude face à la pollution de l'air à
l'intérieur du logement. Même par rapport à l'attitude
face au changement de la qualité de l'eau en fonction du niveau
d'étude des répondants, c'est comme le rappelle le tableau XXIX ;
le p value est à 0,0000. L'association
existante est très hautement significative ce qui voudrait dire que le
comportement face à l'eau de boisson mal propre est aussi fonction du
niveau d'étude des habitants. Donc, le niveau d'instruction a de
l'influence sur le comportement de la population.
Par rapport à
l'attitude face aux bruits extérieurs au sein de l'habitat par niveau
d'étude ; le tableau XXX, ci-dessus nous ressort des données
telles que le p value est égal à
0,0756. Il ressort qu'il n'y a pas d'association entre les
deux variables couplées ; ce que veut dire que le comportement face
aux bruits ne dépend pas du niveau d'étude de l'individu.
Et le croisement entre le sentiment de protection
assurée par le logement au niveau d'étude des répondants,
comme repris par le tableau XXXI ; le p value étant
égal à 0,0000. Le sentiment de protection au
sein de l'habitat est de très hautement dépendant de son niveau
d'instruction.
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