DEDICACE
A mon épouse Aimée Kasongo et à mes enfants
;
A tous ceux qui ne cessent d'apporter une contribution pour
l'amour du prochain
et de l'évolution de la science ;
Je dédie ce travail
AVANT-PROPOS
Qu'il nous soit permis de dire merci à tous ceux qui
de près ou de loin nous ont aidé à élaborer ce
travail qui couronne la fin de notre troisième cycle. De prime abord nos
remerciements s'adressent au Professeur Benjamin Kabyla Ilunga notre Directeur
pour avoir accepté de diriger ce mémoire malgré ses
multiples occupations. Vos initiatives, conseils, esprit critique du type
scientifique ont été pour nous ce qu'est l'oeuvre du savant qui a
inventé un matériel roulant pouvant faciliter à un infirme
son déplacement sans peine.
Il serait ingrat de ne pas citer sur cet inventaire
d'adresses de remerciement, le Docteur Michel Kabamba. Vos directives
scientifiques, assistances matérielles et morales ont beaucoup
contribué à notre élévation au rang de Master en
Santé publique.
Nous remercions pour leur disponibilité tous les
Professeurs, Docteurs et leurs collaborateurs, de nous avoir transmis le
meilleur d'eux-mêmes ; symbole de forcer notre face et orienter
notre vue vers le monde des savants.
Certaines familles ont marqué positivement notre
cursus ; il s'agit de celle de Kalombo Mukulu dans son ensemble, celle de
Corneille Ngoy, celle de Daily Kalombo, Fanny Ilunga, celle Maman Nadine et
Michée Mufwa que ces mots de remerciement témoignent notre
reconnaissance.
A tous nos collègues de promotion, amis et amies,
notre devoir est de vous adresser nos remerciements justifiés par un
caractère plus que solidaire dont vous avez fait preuve.
Aux Professeurs Muleka Kimpanga, Luboya Numbi et Banza Lubaba
pour vos conseils et encouragements particulièrement très
édifiants
Nous avons l'obligation d'être reconnaissant envers
notre épouse Aimée Kasongo et tous nos enfants. Vos sacrifices
et résignations constituent un signe d'amour.
RESUME
Le but de cette étude est de ressortir et analyser la
perception des élèves qui étudient dans des écoles
créées spécialement pour les filles communément
appelées lycées dans la commune de Lubumbashi. Nous avons cette
perception à partir de leur connaissance, attitude et pratique sur les
stratégies, supports et messages transmis dans le cadre de la
prévention du VIH /SIDA.
Des organismes de tous genres mènent aujourd'hui des
actions de prévention et leurs messages de sensibilisation constituent
un procédé préventif de la lutte contre cette
pandémie qui ravage le monde. Cette sensibilisation s'élargit
jusque chez les élèves à travers différentes
stratégies de communication utilisées comme méthodes
supposées adéquates pour freiner l'expansion du VIH/SIDA. A
Lubumbashi, depuis que cette maladie a été reconnue, des sommes d
argent aussi importantes ont été utilisées pour des
campagnes de sensibilisation sous différentes formes (spot à la
radio et à la télévision, affiches, panneau, enseignement
etc. ). Face aux comportements à risque chez les lycéennes
comme celui d'avoir un ou plusieurs partenaires sexuels, leurs cultures et
modes de vie, leur façon d'appréhender et parfois d'appliquer ce
qu'elles en ont retenu, tout ceci nécessite être compris à
travers la perception des messages qui leur sont proposés dans la lutte
contre le VIH/SIDA.
De manière générale, nous avons fait une
étude descriptive transversale sur une période allant de
décembre 2007 au mois de juin 2008. C'est ainsi que les
lycéennes de 4e, 5e et 6e du
secondaire de Twendelee, Tshondo et Wema ont constitué notre cible. Ces
lycéennes sont supposées être mûres,
vulnérables mais aussi sexuellement actives et plus ou moins capables de
livrer leur impression sur ce sujet. Toutes ces filles des ces classes
ciblées par notre étude font une population de N qui vaut 387
individus.
Pour parvenir à ressortir la perception et les entraves
de communication entre les sensibilisateurs et ces lycéennes nous avons
administré un questionnaire. C'est ainsi qu'après analyse nous
avons abouti au résultat tel que les lycéennes en leur
majorité ne connaissent pas toutes les voies par lesquelles le VIH se
transmet, elles reçoivent les informations par des films parlant de la
généralité du problème. Parmi les
empêchements il y a également les mots difficiles, le mode de
communication non adapté. Et 35% de lycéennes ne connaissent pas
la provenance du VIH et accusent Dieu et sorciers d'en être les auteurs
ainsi que le manque de dialogue entre filles et parents.
A travers notre discussion, ces entraves constituent un
défaut du sensibilisateur qui ignore de découvrir et associer son
interlocuteur à ce type de travail. Cependant, le sensibilisateur ne
lui adapte pas le message et oublie que la lycéenne est après
tout un être humain avec ses conditions sociales, culturelles,
économiques, mentales, psychologiques à mettre en compte pour
influencer son comportement.
Ceci se justifie par le fait que 124 lycéennes savent
que le VIH /SIDA provient de comportements malsains, 7disent que Dieu en est la
provenance dans l'objectif de punir les impudiques, 7 pensent que cette maladie
est un mauvais sort jeté par les sorciers et 51estiment que cette
pandémie est la résultante de toutes ces origines
évoquées.
INTRODUCTION
1. 1. DESCRIPTION DE L'ETUDE
1. 1. 1. Enoncé du problème
Aujourd'hui, le VIH/SIDA est répandu sur toutes les
couches de la population mondiale et plus particulièrement chez les
jeunes de 15 à 25ans. Sur les 42 millions de personnes vivant avec le
VIH/SIDA, plus du quart ont entre 15 et 24ans et la moitié de tous les
nouveaux cas de séropositivité se produisent chez les jeunes. La
moitié des adolescents en Afrique subsaharienne ne savent pas qu'une
personne apparemment en bonne santé peut être porteuse du virus et
ils ne se croient pas menacés par le VIH (1). En plus 29,4millions de
ces 42 vivent en Afrique Subsaharienne. Pour l'année 2002, cinq
millions de nouveaux cas de contamination dont 3,5millions en Afrique
Subsaharienne ont été enregistrés. L'Afrique
Subsaharienne demeure la plus touchée du monde (2).
A la fin de l'année 2001, le taux de contamination des
adultes actifs de 15 à 49ans, était de 8,9% pour l'Afrique
Subsaharienne dans son ensemble. Cela signifie qu'un adulte sur onze vivant
dans cette contrée est séropositif alors que les africains de
cette région ne représentent que 10%de la population mondiale.
Ils enregistrent près de trois fois plus de décès dus au
SIDA en 2001(3).
Par ailleurs, plus de trois quarts des enfants rendus
orphelins par la maladie dans le monde vivent en Afrique Subsaharienne. Parmi
les jeunes, les filles courent plus de risques que les garçons
d'être contaminées. Elles sont particulièrement
vulnérables à cause des facteurs socioculturels, biologiques et
économiques qui les empêchent de s'informer sur les questions de
santé de la reproduction et d'acquérir suffisamment de confiance
en elles pour négocier les relations sexuelles protégées.
58% de personnes vivant avec le VIH en Afrique Subsaharienne sont des femmes et
des jeunes filles contre 55% d'il y a à peine deux ans (3). De toute
évidence, cette vulnérabilité due à leur statut
entraîne une propagation de l'épidémie parmi elles à
un rythme bien plus rapide que chez les hommes et les jeunes garçons.
Ainsi la proportion des femmes contaminées peut continuer d'augmenter.
Cependant, la vulnérabilité des jeunes dans
l'ensemble au VIH, provient généralement de certains de leurs
comportements notamment le partenariat sexuel multiple, les rapports sexuels
précoces, la mauvaise utilisation du préservatif,
l'immaturité physique, psychique et physiologique, la dépendance
économique, le goût du risque associé au sentiment
d'invulnérabilité, l'influence des pairs, la croyance aux fausses
rumeurs et surtout le manque d'information (4).
Mais les tendances observées du taux de
prévalence du VIH selon TEGUEST sont très variées entre
les populations urbaines et celles rurales (5). Cependant l'O. M. S signale
une prévalence de 3,2% pour République Démocratique du
Congo et 6,6% pour la ville de Lubumbashi; 5,4 % pour la province du Katanga.
(6)
Ce regard sur les prévalences montre à
suffisance l'ampleur de la situation et cela traduit que le VIH/SIDA poursuit
sa course mortelle et constitue un problème et un défi pour la
santé publique.
Pourtant dans la perspective d'arrêter la contamination
à VIH/SIDA, certaines organisations ont pris soin d'associer la
communication à cette lutte par la sensibilisation, la mobilisation
sociale, l'enseignement et même la publicité en établissant
des messages pour influencer la population à éviter les
comportements à risque afin de diminuer les nouveaux cas. Ce qui
pousserait à penser à l'inefficacité, la non pertinence et
l'inadaptation de leurs messages sur les cibles visées.
C'est ainsi qu'au cours de cette étude, nous voulons du
point de vue du processus de communication,vérifier la pertinence,
l'efficacité des messages de sensibilisation sur le VIH/SIDA chez les
lycéennes à travers leurs connaissances, attitudes et pratiques.
1.1.2. Etat de la question
Néanmoins, Prata Ndola et al disent que le rapport
entre la perception individuelle du risque de contraction du VIH et l'usage du
préservatif est mal compris. Ces auteurs concluent que les messages de
sensibilisation doivent aider l'individu à évaluer correctement
son propre risque de contraction du VIH et encourager le changement des
comportements sur la base de l'autoévaluation du risque (7-5).
Quant à l'étude menée au Togo, les
campagnes de sensibilisation n'ont pas réussi leur mission à
cause de la sous- information qui pourrait provenir du déni de la
maladie chez les jeunes dans l'ensemble et les étudiants en particulier
se représentant la maladie et la mort comme lointaines ; la prise
de position des religieux par la non acceptation du préservatif en ayant
une confiance totale en Dieu (8).
Cacioppo et Petty de leur part ont exprimé leurs
connaissances sur le VIH/SIDA, les attitudes envers l'utilisation du
préservatif et la perception du soutien pour avoir été
exposés à un dessin animé ou message écrit sur la
sécurité de sexe.
Les deux messages ont un impact positif sur les connaissances
et l'attitude. Théoriquement intéressant, le constat est que le
dessin animé comme message, est davantage en mesure de susciter des
changements dans les attitudes et les points de vue de plus que les messages
écrits à faible marquage sur la cible. Ces résultats sont
fondés sur la prédiction qu'une communication persuasive sera
plus efficace lorsque le format du message est adapté à des
personnes lors du traitement de l'information (9-2).
Abraham D, P. sheeran et al ont mené une enquête
pour examiner la santé des croyances et des intentions entre 690
personnes de 16 à 18 ans à Dundée. Les répondants
de la jeune cohorte (N =363) ont été classés en fonction
de leur situation éducative à l'école et de
l'autodétermination des rapports chez ceux qui avaient reçu une
formation pertinente d'éducation sur le VIH/SIDA dans le cadre de la
santé Indépendante. Mais les effets manifestés lors de
leur sortie de l'école ont collaboré également avec le
sexe de la personne interrogée et le montant engagé de
l'éducation reçue avant de partir. Les mâles et les
femelles divergent une fois qu'ils quittent l'école sur le point de vue
médias et d'autres sources d'information suivis. Ce qui indique que les
hommes qui quittent prématurément l'école sont les plus
susceptibles, de ne pas tenir utiles des informations importantes concernant le
VIH/SIDA. Conformément à cette conclusion la sortie de
l'école réduit la différence entre les hommes et les
femmes l'intention d'utiliser un préservatif avec un nouveau partenaire,
en réduisant par ailleurs une plus grande intention de la part de femmes
d'utiliser le préservatif. Ceux ayant quitté l'école et
reçu moins d'éducation étaient beaucoup plus pessimistes
et in quiets de contact quotidien avec les personnes séropositives et
à leur capacité de lutte contre l'infection à VIH. Les
résultats de cette étude suggèrent les mérites de
fournir un éducation précoce dans le cadre de l'enseignement
secondaire afin de mieux atteindre ceux qui finiront par quitter tôt. En
outre, il est fait remarquer que des facteurs contextuels peuvent avoir autant
d'impacts sur la formation des croyances, des attitudes et des comportements
que des interventions spécifiques.
L'organisation non gouvernementale Santé Canada
dit qu'en conservant un message de prévention qu'il ne faut pas tenir
pour acquis qu'en s'inspirant des enseignements traditionnels, l'objectif sera
atteint et que le message sera efficace. On doit plutôt
considérer le contexte général de la population
visée. Des initiatives de prévention doivent cibler les jeunes
de moins de 15 ans ; les messages de prévention adressés aux
jeunes doivent accorder une importance particulière à l'usage des
drogues injectables. Il ne s'agit là que de quelques facteurs
contribuant à l'augmentation du risque pour les jeunes autochtones
d'être infectés à VIH. Mais ces exemples indiquent
clairement que la prévention et l'éducation ciblées sont
nécessaires. Ces facteurs s'associent pour renforcer la
nécessité de viser les jeunes comme audience cible des messages
de prévention du VIH (11).
Sawadogo dans son mémoire sur la perception des
chauffeurs routiers sur les messages de prévention du VIH/SIDA au
Burkina-Faso, explique pourquoi ces messages n'ont pas modifié leurs
comportements de manière substantielle. Cette étude a permis de
mieux cibler les campagnes de sensibilisation contre le VIH en les affinant
grâce à la prise en compte des préoccupations des premiers
concernés, les chauffeurs routiers (11)
1.1.3. Objectif du travail
1.1.3.1. Objectif général
Ce travail vise à renforcer les capacités de
sensibilisation en tant qu'activité préventive dans la lutte
cotre le VIH/SIDA, une maladie qui déstabilise le monde et plus
particulièrement l'Afrique à des niveaux différents.
1.1.3.2. Objectifs spécifiques
Au terme de cette étude nous devons être capable
de :
· donner la perception exacte à travers la
connaissance, l'attitude et la pratique des messages de sensibilisation sur le
VIH/SIDA tels qu'adressés aux lycéennes de la commune de
Lubumbashi par différents sensibilisateurs ;
· ressortir les entraves de compréhension, de
transmission et d'assimilation par rapport aux émetteurs, aux messages,
aux canaux, aux codes et signes jusque chez les récepteurs ;
· donner la pertinence et l'efficacité de la
sensibilisation sur le VIH/SIDA chez les lycéennes par rapport aux
sensibilisateurs.
II. METHODOLOGIE
2.1. TYPE D'ETUDE
Au cours de nos recherches, nous avons fait recours à
une étude descriptive transversale. Celle-ci se réalise à
un moment donné et inclut des sujets pour lesquels sont relevés
à ce moment déterminé les renseignements relatifs à
la maladie ou au problème étudié et aux différentes
caractéristiques qu'il a été décidé de
recueillir au cours de l'étude (12). Ce travail reflète une
observation de la perception des messages de sensibilisation sur le VIH/SIDA de
décembre 2007 au mois de juin 2008.
2.2. TERRAIN
D'ETUDE
L'étude se réalise en Afrique, en
République Démocratique du Congo, dans la province du Katanga et
précisément à Lubumbashi, chef lieu de cette province. La
population de cette ville est de plus ou moins 1. 405. 801 pour une superficie
de 316 Km2 ; elle est la deuxième ville du pays et
compte sept communes parmi lesquelles la commune de Lubumbashi
hébergeant en son sein les lycées Tshondo, Wema, et Twendelee
lieux privilégiés de notre étude.
La commune de Lubumbashi est le chef lieu de la ville qui
porte le même nom. Elle fut anciennement appelée Elisabeth et
elle vit le jour le premier janvier 1958 par le décret du 26 mars 1957
exécuté par l'arrêté ministériel
numéro 11/160 du premier octobre 1957.
1. Situation géographique de la commune de
Lubumbashi
a. Les limites territoriales
Située au centre de la ville, la commune de Lubumbashi
s'étend sur une superficie de 38 km2. Elle est limitée :
- Au nord par la commune Annexe qui la sépare par les
ruisseaux Kamisepe et Kabulameshi ;
- Au sud par les communes Kamalondo et Kenya
séparées par le boulevard Katuba jusqu'au pont de la
rivière Lubumbashi ;
- A l'est par celle de Kampemba séparée par
l'avenue Lumumba, le boulevard M'siri jusqu'au tunnel de la route Likasi ;
- A l'ouest par la commune Katuba du pont de la rivière
Lubumbashi aux passerelles de
Mumbunda avenue des Poteaux de la SNEL à son croisement
avec l'avenue Upemba
Jusqu'à la Chaussée M'zee Kabila (11)
b. Les données géographiques,
démographiques et Sanitaires
La commune de Lubumbashi connaît deux saisons : la
saison sèche et la saison pluvieuse. La saison pluvieuse va du mois de
novembre au mois d'avril et la saison sèche débute au mois de mai
pour se terminer en octobre. La température y varie selon les saisons
soit de 8 à 27° pendant la saison sèche et de 25à
35°pendant la saison de pluie (14).
Cette commune est traversée par les rivières
Lubumbashi, Karavia, Kalubwe, la petite rivière Kisanga à
coté du cercle hippique ainsi que par la rivière canal à
coté des cascades.
Elle compte huit quartiers : Gambela, kalubwe, Kiwele,
Lido
Golf, Lumumba, Makutano et Mampala. Selon les statistiques de
l'année2007, la population de la commune de Lubumbashi est
estimée à plus ou moins 233. 667habitants dont 53. 504hommes, 51.
170femmes, 62. 468garçons et 66. 525filles (11). La densité de
la population de cette commune est estimée à 6. 213 hab.
/Km2.
En matière d'infrastructures et structures sanitaires,
la commune de Lubumbashi a en son sein deux hôpitaux de l'Etat dont
l'hôpital Général Sendwe et Cliniques Universitaires et
plusieurs hôpitaux et centres privés. Cette commune
héberge deux zones de santé appelées Lubumbashi et
Mumbunda.
Plusieurs ONG trouvent leur siège dans cette commune.
C'est le cas de :
- ASF : Association Santé Familiale,
- HDW : Human Dignity Huwold qui s'occupe de l'aide
humanitaire, nutrition, droit des enfants et agriculture,
- CRISEM : Cris de Secours aux Enfants
Marginalisés
- UNICEF : Fonds des Nations Unies pour les Enfants
- PAM : Programme Alimentaire Mondial, etc.
Tableau Récapitulatif de Statistiques des
Ecoles de la Commune de Lubumbashi
N°
|
Secteurs d'activité
|
Nombre d'écoles
|
Nombre de casses
|
Nombre d'enseignants
|
Nombre d'élèves garçons
|
Nombre d'élèves filles
|
Total
|
1
|
Officiel
|
21
|
277
|
287
|
10. 025
|
5. 233
|
15. 258
|
2
|
Conventionnés
|
14
|
309
|
463
|
8. 274
|
9. 752
|
18. 026
|
3
|
Privés
|
112
|
1. 326
|
1. 527
|
18. 891
|
21. 333
|
40. 224
|
|
Total
|
147
|
1. 912
|
2. 377
|
37. 190
|
36. 318
|
73. 508
|
2.3. POPULATION
D'ETUDE
Notre population d'étude est composée des
élèves de trois lycées ; notre sélection est
justifiée par les critères d'inclusion suivants : être
de 4è, 5è ou de 6è du secondaire ; être
élève d'un de ces Lycées : Tshondo, Wema ou de
Twendelee ; être supposée mûre et capable de
s'intéresser aux messages de sensibilisation sur le
VIH/SIDA ;être âgée d'au moins 14 ans. Cette
population compte au total 378 filles réparties comme suit :
- Twendelee : 178
- Tshondo : 90
- Wema : 110
2.4. TECHNIQUE
D'ECHANTILLONNAGE
Pour trouver la taille de l'échantillon, nous nous
sommes servi de la technique d'échantillonnage aléatoire
stratifié. Nous avons calculé la taille de
l'échantillon par la formule N=Z². p. q/d². Avec Z qui est
une valeur de précision de 1, 96 ; p qui représente la
prévalence du VIH. / SIDA au Katanga équivalent à 5, 4
selon une étude menée par le programme national de lutte contre
le VIH/ SIDA / Katanga en 2006 en collaboration avec l'OMS (3). q est
calculé par la formule 1-p. Dans cette formule d est le degré ou
la probabilité qu'une erreur puisse survenir dans la sélection de
cet échantillon. C'est ainsi que nous avons trouvé n qui vaut
78. 48 que nous avons arrondi à 79. Etant donné qu'il s'agit
d'une enquête CAP c'est-à-dire qui vise la connaissance,
l'attitude ; et pratique sur les messages de prévention du
VIH/SIDA, nous avons doublé cet échantillon et avons prévu
même 31 individus comme un supplément.
Cependant pour ce travail, l'échantillonnage
aléatoire stratifié consiste à diviser la population en
sous strates mutuellement exclusives et exhaustives et à effectuer un
tirage aléatoire simple dans chaque strate (13). Ainsi, nous avons
considéré chaque lycée comme un sous-groupe ou strate par
rapport à l'effectif de 378 élèves de toutes les classes
de 4e, 5e et 6e pour toutes ces trois
écoles. L'allocation des sujets dans chaque strate de
l'échantillon est quelconque (12). Nous en parlerons un peu plus dans la
discussion.
2.5. TECHNIQUES DE
COLLECTE DES DONNEES
Nous avons formé deux enquêteurs qui nous ont
aidé à l'administration du questionnaire. Ce questionnaire a
été pré testé sur un autre groupe différent
de notre cible d'étude. Ce questionnaire a porté sur les
connaissances, les attitudes,les pratiques, l'utilité et l' usage
des messages de sensibilisation sur le VIH/ SIDA. Il a été
composé de questions à choix multiple, questions fermées
et ou ouvertes. Certains points de l'identité de l'interviewée
ont été nécessaires pour notre étude. C'est le cas
de la classe, commune, quartier, âge, religion.
Quelques questions ont porté sur le canal d'information
ou l'émetteur des messages, sur le comportement du récepteur et
l'application de certaines recommandations sur la façon
d'échapper aux risques de contamination.
Nous avons utilisé également la technique
documentaire pour fouiller la littérature nécessaire à
notre étude.
2.6. GESTION DES
DONNEES ET ANALYSE STATISTIQUE
Les données sont saisies, traitées et
analysées grâce au logiciel Epi-info 2000 version 3. 3. 2, le
logiciel Excel 2003 sera utilisé pour élaborer des tableaux et
graphiques présentant les variables qualitatives et quantitatives. Le
test Chi² a été appliqué pour la recherche des
associations entre les variables qualitative
a. Variables qualitatives
- La répartition des élèves selon leurs
écoles, classes, canaux et lieux d'information, commune de
résidence, religion, connaissance des voies de protection, connaissance
des signes, la volonté de suivre le message avec les parents, le choix
sur les relations sexuelles sans préservatif, l'acceptation de
sensibiliser lorsqu'on est séropositive, selon les empêchements
à suivre le message, la préférence ou non de sensibiliser
lorsqu'on est séropositif, etc.
b. Variables quantitatives
Nous avons l'age, le nombre de fois d'avoir été
exposé au message sur le VIH à la télévision,
à la radio, à l'école, en famille et chez les amis.
2.7. CONSIDERATIONS
ETHIQUES
La confidentialité a été garantie aux
filles qui ont répondu aux questions sans un seul prix à gagner
en leur expliquant que les informations collectées serviront uniquement
à l'étude et non à autre chose. Pour leur garantir cette
confidence nous leur avons demandé de garder l'anonymat et ne pas donner
l'avenue et le numéro de la résidence.
III. RESULTATS
3.1. DISTRIBUTION
SELON L' ECOLE DE PROVENANCE
Le lycée Twendelee est représenté par 100
élèves soit 52,9%, Tshondo par 48 soit 25,4% et Wema par
41filles soit 21,7% dans cette étude.
Tableau I Répartition des lycéennes
selon leur école de provenance
Ecole
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
TSHONDO
|
48
|
25,4
|
TWENDELEE
|
100
|
52,9
|
WEMA
|
41
|
21,7
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.2. DISTRIBUTION
SELON LA CLASSE
Nous avons retenu dans notre échantillon 31 filles de
quatrième, 70 filles de cinquième et 88 filles de sixième
année du secondaire.
Tableau II Répartition des lycéennes
selon leur classe
CLASSE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
4e
|
31
|
16,4
|
5e
|
70
|
37,05
|
6e
|
88
|
46,50
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.3. DISTRIBUTION
SELON L'AGE
Selon leurs âges, nous avons dans notre
échantillon une fille de 14ans, 5filles de 15 ans, 16filles de 16 ans,
40filles de 17ans, 63filles de 18 ans, 40 filles de19 ans, 20filles de 20ans,
3filles de 21ans, et une de 23ans. Bref nous avons ciblé une tranche
allant de 14 à 23 ans.
Tableau III Répartition des lycéennes
selon leur âge
AGE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
14
|
1
|
0,5
|
15
|
5
|
2,6
|
16
|
16
|
8,5
|
17
|
40
|
21,2
|
18
|
63
|
33,3
|
19
|
40
|
21,2
|
20
|
20
|
10,6
|
21
|
3
|
16
|
23
|
1
|
0, 5
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.4. DISTRIBUTION
SELON L' ANNEE DE L INFORMATION SUR LE VIH
17élèves ont entendu parler du VIH/sida en
2007, 34 l'ont appris entre 2005 et 2007, 129 l'ont suivi bien avant
l'année 2005 et 7 autres ne savent plus l'année.
Tableau IV. Répartition des lycéennes
selon l'année de l'information sur le VIH
L'ANNEE OU L'ON A ENTENDU L'EXISTENCE DU
VIH /SIDA
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
J'AI DEJA OUBLIE
|
9
|
4,8
|
IL Y A 2 A 3 ANS
|
34
|
18
|
IL YA PLUS DE 3 ANS
|
129
|
68,3
|
IL Y A 1 AN
|
17
|
9
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.5. DISTRIBUTION SELON LA SOURCE DE LA PREMIERE
INFORMATION
Les élèves, du point de vue de leur
première source d'information sur le VIH/SIDA se repartissent comme
suit : 9 l'ont appris à partir de leurs amis, 4 l'ont suivi chez
les prêtres et pasteurs ou responsables des églises, 83 l'ont
étudié chez leurs enseignants, 15 chez elles en famille, 17 sont
informées par les médias, 14élèves l'ont connu
grâce aux organisations non gouvernementales (ONG), 41 le savent à
travers le personnel de santé, et 6 reconnaissent plus.
Tableau V. Répartition des lycéennes
selon la source de leur première information sur le VIH
SOURCE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
AMI
|
9
|
4,8
|
PASTEURS ET PRETRES
|
4
|
2,1
|
ENSEIGNANT
|
83
|
43,9
|
FAMILLE
|
15
|
7,9
|
MEDIA
|
17
|
9
|
ONG
|
14
|
7,4
|
PERSONNEL DE SANTE
|
41
|
21,7
|
J'AI OUBLIE
|
6
|
3,2
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.6. DISTRIBUTION
SELON LE LIEU DE LA PREMIERE INFORMATION SUR LE VIH
En ce qui concerne le lieu à partir duquel les
élèves ont suivi pour la première fois le message sur le
VIH/sida, 4 ont déjà oublié, 7 l'ont suivi à
l'église et 137 l'ont appris à l'école.
Tableau VI. Répartition des lycéennes
selon leur lieu de première information sur le VIH
LIEU OU L'ELEVE A ENTENDU PARLER DU VIH POUR LA PREMIERE
FOIS
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
J'AI DEJA OUBLIE
|
4
|
2, 1
|
EGLISE
|
7
|
3,7
|
ECOLE
|
137
|
72,5
|
MAISON
|
41
|
21,7
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.7. DISTRIBUTION
SELON L'ATTITUDE A SUIVRE LE MESSAGE AVEC LES PARENTS
Le fait d'être contente en suivant les messages sur le
VIH /SIDA montre que 59 ne sont pas contentes et 130 filles s'en
réjouissent.
Tableau VII. Répartition des lycéennes
selon l'attitude à suivre le message avec les
parents sur le VIH
CONTENTE DE SUIVRE LES MESSAGES AVEC LES
PARENTS
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
NON
|
59
|
31,2
|
OUI
|
130
|
68,8
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.8. DISTRIBUTION
SELON LE SENTIMENT ENVERS UN SEROPOSITIF AU VIH.
62 élèves considèrent qu'un
séropositif mérite l'amour pour qu'il se sente humain comme tous
les autres. 25 filles éprouvent une méfiance envers un
séropositif, 11 ont peur de lui, et éprouvent de la peur
même de le toucher, 85 ont pitié et n'ont aucun sentiment en vers
lui.
Tableau VIII. Répartition des lycéennes
selon leur sentiment envers un séropositif au VIH
SENTIMENT ENVERS UN SEROPOSITIF
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
AMOUR
|
62
|
32,8
|
MEFIANCE
|
25
|
13,2
|
PEUR
|
11
|
5,8
|
PITIE
|
85
|
45
|
AUCUN
|
6
|
3,2
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.9. DISTRIBUTION
SELON LA CONNAISSANCE DE LA PROVENANCE DU VIH
124 filles savent que le VIH /SIDA provient de comportements
malsains, 7disent que Dieu en est la provenance dans l'objectif de punir les
impudiques, 7 pensent que cette maladie est un mauvais sort jeté par les
sorciers et 51estiment que cette pandémie est la résultante de
toutes ces origines évoquées.
Figure I : Répartition des
lycéennes selon leur connaissance sur la provenance du
VIH
3.10. DISTRIBUTION SELON LA RAISON DE SUIVRE UN MESSAGE DE
SENSIBILISATION AVEC LES PARENTS OU NON
Deux raisons sou tendent la réception des messages
lorsqu'on est à coté des parents et ceci est souhaité par
130élèves car les parents ont chaque fois un complément de
conseil ou d'explication. Mais 59 éprouvent la honte car de fois ces
messages ont plus tendance à exploiter des thèmes sur la
sexualité, sujet supposé tabou et honteux en Afrique.
Tableau IX. Répartition des lycéennes
selon la raison de suivre la sensibilisation avec les parents ou non
Raison de suivre la sensibilisation avec les parents ou
non
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
OUI CAR COMPLEMENT
|
130
|
68,8
|
NON CAR HONTE
|
59
|
31,2
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.11. DISTRIBUTION SELON L'ACCEPTATION DE SENSIBILISER SI
L'ON EST SEROPOSITIF
Sur 189 filles interviewées dans notre étude 39
refusent de sensibiliser d'autres personnes et 150 acceptent de le faire en cas
d'un examen positif sur le VIH.
Tableau X. Répartition des lycéennes selon
l'acceptation de sensibiliser quand on est séropositif
Acceptation de sensibiliser lorsqu'on est
séropositif
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
NON
|
39
|
20, 6
|
OUI
|
150
|
79,4
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.12. DISTRIBUTION SELON LA RAISON OU NON DE L'ACCEPTATION DE
SENSIBILISATION
Les 39 filles n'acceptent pas de faire la sensibilisation en
cas d'un examen positif et éprouvent la honte de le faire par crainte
d'être découvertes telles par la population. Mais 150 veulent
rendre témoignage de leur maladie afin que d'autres soient avisés
pour l'éviter.
Figure II : Répartition des
lycéennes selon la raison de l'acceptation de sensibiliser quand on est
séropositif
3.13. DISTRIBUTION SELON LE MESSAGE RETENU APRES
SENSIBILISATION A L'ECOLE
107 filles désirent l'abstinence, 1 fille
préfère l'usage du préservatif, 21veulent rester
fidèles à leurs copains, 51filles acceptent de combiner toutes
ces trois stratégies précitées selon les cas, et 9 n'ont
rien retenu.
Figure III : Répartition des
lycéennes selon le message retenu après
sensibilisation
3.14. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LES
SENSIBILISATEURS
En ce qui concerne les personnes ou les organismes ayant fait
la sensibilisation sur le VIH dans leurs écoles respectives 1
élève cite ses amies, deux disent que ce sont les enseignants, 99
parlent des ONG, 68 l'attribuent au personnel de santé et 19 autres
témoignent n'avoir vu personne pour ce travail.
Tableau XI. Répartition des lycéennes
selon les personnes ou organisme sensibilisant à
l'école
Personnes ou organisme sensibilisant a
l'école
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
A MI
|
1
|
0,5
|
ENSEIGNANT
|
2
|
1,1
|
ONG
|
99
|
52,4
|
PERSONNEL DE SANTE
|
68
|
36
|
AUCUN OU AUCUNE
|
19
|
10,1
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.15. DISTRIBUTION SELON LE MOYEN
UTILISE PAR LE SENSIBILISATEUR
Pour le moyen utilisé lors de la sensibilisation, 67,2%
citent la projection des images et films, 22,8 disent que c'est par
l'enseignement et 10,1 n'ont pas été sensibilisés.
Figure IV : Répartition des
lycéennes selon le moyen utilisé pour leur sensibilisation
à l'école
3.16. DISTRIBUTION SELON L'APPRECIATION DU MESSAGE PAR LES
LYCEENNES
Du point de vue
appréciation des messages, 160filles disent que les messages de
sensibilisation suivis dans leurs écoles sont convaincants ;
11élèves trouvent les mêmes messages non convaincants et 17
ne se sont pas prononcées
Tableau XIII. Répartition des lycéennes
selon leur appréciation du message de sensibilisation à
l'école
Appréciation des messages
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
CONVAINCANT
|
160
|
85,2
|
NON CONVAINCANT
|
11
|
5, 8
|
NEUTRE
|
17
|
9
|
TOTAL
|
189
|
100
|
3.17. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LEUR CONNAISSANCE SUR
LE SIGNE
Pour ce que traduit ce signe de lutte contre le VIH, 53% de
filles l'ignorent et
46,6 % le connaissent.
Tableau XIV. Répartition des lycéennes
selon leur connaissance sur le signe de lutte contre le
VIH
3.18. REPARTITION SELON LE CADRE JUGE EFFICACE PAR LES
LYCEENNES POUR LA SENSIBILISATION
Selon
la préférence de réception des messages par les
lycéennes, la répartition est telle que : 7 la veulent par
affichage, 47 sous forme d'enseignement à l'école, 2 souhaitent
l'avoir sur des imprimés, 36 pensent qu'il est judicieux de partager des
connaissances pareilles à partir de groupes de même âge. 52
veulent que les parents s'en occupent à partir de la maison. 10 veulent
recevoir ces messages à partir de la radio et 31 à la
télévision.
Tableau
XV. Répartition des lycéennes selon le cadre ou voie
jugé efficace pour la sensibilisation
3.19. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LE NOMBRE DE FOIS
D'EXPOSITION AU MESSAGE
Il
arrive aux 61filles de ne pas suivre une seule fois pendant la semaine un
message à la télévision ; 81 peuvent suivre une
fois ; 20 peuvent suivre deux fois et 27 trois fois et plus.
Figure v :
Répartition des lycéennes selon le nombre de fois d'exposition au
message sur le VIH/semaine à la télévision
3.20. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LE NOMBRE DE FOIS
D'EXPOSITION AU MESSAGE
83
filles peuvent faire une semaine sans suivre un message sur le VIH à la
radio ; 55 peuvent suivre une fois, 23 peuvent suivre deux fois et 28 le
font plus de trois fois.
Tableau
XVII. Répartition des lycéennes selon le nombre de fois
d'exposition au message sur le VIH à la radio
3.21. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LE NOMBRE DE FOIS
D'EXPOSITION AU MESSAGE
A
l'école 67filles disent qu'il leur arrive de passer une semaine sans
entendre parler du VIH/sida ; 67 peuvent le suivre une fois ;
21filles deux fois et 34filles trois fois et plus.
Tableau
XVIII. Répartition des lycéennes selon le nombre de fois
d'exposition au message sur le VIH à
l'école/semaine
3.22. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON
LE NOMBRE DE FOIS D'EXPOSITION AU MESSAGE
Chez
les membres de famille, 37,6% de filles peuvent faire une semaine sans suivre
le message chez les membres de famille, 37,6% de filles peuvent faire une
semaine sans suivre un message sur le VIH/SIDA ; 27,5% de filles peuvent
le suivre une fois ; 5,3% de filles peuvent le suivre deux fois et
29,6% d'autres plus de trois fois par semaine sans suivre un message sur le
VIH/sida ; 27,5% de filles peuvent le suivre une fois ; 5,3 % de
filles peuvent le suivre deux fois et 29,6 % d'autres plus de trois fois.
Tableau
XIX. Répartition des lycéennes selon le nombre de fois
d'exposition au message sur le VIH en famille/semaine
3.23. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON
LE NOMBRE DE FOIS D'EXPOSITION AU MESSAGE
Entre
elles, 64filles peuvent passer une semaine sans se parler du VIH,48 peuvent
s'en parler une fois,20 peuvent le faire deux fois et 53 peuvent le faire trois
fois et plus.
Tableau
XX. Répartition des lycéennes selon le nombre de fois
d'exposition au message chez les amis
3.24. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON
LEUR EMPECHEMENT A BIEN COMPRENDRE LE MESSAGE
7,4%
des filles accusent des codes, signes et postures inconnus
véhiculés qui sortent de leurs cultures et qu'on ne sait pas bien
interpréter. 7, 4% disent que le canal est non adapté pour nous
sensibiliser car le film est trop distrayant et trop long jusqu'à ce que
nous ne savons pas y saisir l'essentiel. 27,5% racontent que les affiches
parlent plus de l'amour que de la prévention en nous présentant
des partenaires en plein échange de signes d'intimité qui obstrue
même la visibilité du message, c'est la confusion. 25,9% citent
les mots difficiles surtout du type médical sans tenir compte de notre
niveau. 22,8 citent le lieu mal choisi car on est de fois obligé de
quitter par exemple l'endroit où se situe des parents alors que le
message passe à cause de la honte. 9% parlent de leur niveau de vie
très bas ne leur permettant pas une pénétration facile.
Tableau
XXV. Répartition des lycéennes selon leurs empêchements
à la compréhension, assimilation et application
3.25. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON QUE L'EGLISE
SENSIBILISE
153
élèves disent que leurs églises s'occupent de la
sensibilisation et pour 36autres leurs églises ne s'y intéressent
pas.
Tableau
XXIII Répartition des lycéennes selon que leurs églises
sensibilisent
3.26. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LE MOMENT DE
SENSIBILISATION PAR L'EGLISE
Pour
107 l'église sensibilise après le culte,39 disent que c'est
pendant le culte et 7autres pendant les vacances
Tableau
XXIV. Répartition des lycéennes selon le moment cité de
sensibilisation par l'église
3.27. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LA MANIERE DE
SENSIBILISATION PAR L'EGLISE
78filles
disent que l'église sensibilise dans des groupes des jeunes, 39 avouent
que c'est dans des recollections, et 36 citent l'exhortation.
Tableau
XXV. Répartition des lycéennes selon la manière
citée de sensibilisation par l'église
3.28. DISTRIBUTION
DES LYCEENNES SELON L'ACCEPTATION DES RELATIONS SEXUELLES SANS
PRESERVATIF
181
filles acceptent l'usage du préservatif pendant les relations sexuelles
pour leur protection, et 8 ne le préfèrent pas pour prouver
à leurs partenaires de l'affection et de l'amour
Tableau XXVI. Répartition des lycéennes
selon l'acceptation des relations sexuelles sans
préservatif
3.29. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LA RAISON SOUTENANT
LES RELATIONS SEXUELLES SANS PRESERVATIF.
4,2%
de filles acceptent des relations sexuelles sans préservatif, 95,8% de
filles n'acceptent pas des relations sexuelles lorsqu'il n'a pas usage du
préservatif.
Tableau
XXVII. Répartition des lycéennes selon la raison soutenant des
relations sexuelles sans préservatif
3.30. DISTRIBUTION DES LYCEENNES SELON LA CONNAISANCE DU
SIGNE DE LUTTE CONTRE LE VIH
Nous
constatons qu'en cherchant à croiser la connaissance du signe de lutte
contre le VIH/SIDA des élèves à leurs écoles
respectives, Twendelee présente 47,5% des filles qui ignorent, Wema
33,7% et Tshondo avec 18,8% l'ignorent. Mais Tshondo a 33%, Twendelee avec 59%
alors que Wema a 8% des filles qui connaissent ce signe. Ce qui peut nous
pousser à dire que le niveau de connaissance à Wema est plus bas
que celui de Tshondo et de Twendelee. A ce point, nous pouvons nous permettre
de dire que les filles deTwendelee ont été mieux
sensibilisées que les autres.
Tableau
XXVIII. Répartition des lycéennes selon leur connaissance du
signe de lutte contre le VIH et selon leurs écoles de
provenance
P=
0,001
3.31. DISTRIBUTION DES LYCEENNES
SELON LA CLASSE ET LA PROVENANCE DU
VIH
Tableau XXIX. Distribution selon la classe et la
connaissance sur la provenance du VIH
Nous avons constaté que 52% de celles qui savent
que le VIH/SIDA provient de comportements malsains sont de 6e, 27%
de ces filles sont de 5e et 20,2% sont de 4e. Ceci
soutient l'idée selon laquelle le niveau d'étude ou d'instruction
des filles est fonction du niveau de leur connaissance, de la perception, de la
rétention des messages de sensibilisation. Cela suppose que chaque
classe ou chaque tranche d'age mérite des messages conformes à
son niveau. Ce constat est le même que celui qui a été
fait au canada chez les autochtones en spécifiant les messages de
prévention sur le VIH/SIDA selon les tranches telles que de
10-14ans, de 15-18ans, de 19-24ans.
Tableau
XXIX. Répartition des élèves selon leurs classes et la
connaissance sur la
provenance du VIH/SIDA
P=0,0012
DISCUSSION
Du point de vue
appréciation des messages, 160filles disent que les messages de
sensibilisation suivis dans leurs écoles sont convaincants ;
11élèves trouvent les mêmes messages non convaincants et 17
ne se sont pas prononcées. Mais il reste à savoir ce qu'elles ont
retenu pour la mise en pratique et surtout que beaucoup d'entre elles ne
connaissent pas les voies par lesquelles le VIH se transmet d'un individu
à l'autre. Ce résultat sur la connaissance de la transmission et
la provenance du VIH traduit que la sensibilisation faite chez les
lycéennes est butée à des difficultés du type
communicationnel car la question de savoir par quelle voie se transmet le VIH,
11filles savent que c'est par la voie sexuelle et l'usage des objets
souillés,1 fille sait qu'il s'agit de la voie périnatale et
sanguine et177 ne connaissent rien. Comparativement à l'étude
qui a été menée par l'UNICEF et l'OMS sur
connaissance,attitude et pratiques des messages de sensibilisation,celle-ci
révèle que plus de 60% des jeunes du monde ignorent les voies de
transmission du VIH et ne savent aucune méthode de protection(15-2).
Cette ignorance affichée par les filles fait aussi penser que les
sensibilisateurs ne sélectionnent pas ce dont les enfants ont vraiment
besoin d'apprendre en matière de prévention contre le
VIH /SIDA. Cette situation ressemble à celle qui s'est produite au
canada où les sensibilisateurs ont orienté leurs activités
de prévention contre le VIH/SIDA vers les lesbiennes,les gais et les
bispirituels qui sont atteints ou les communautés des utilisateurs des
drogues qui sont touchés et les faire de manière
inadéquate chez les jeunes autochtones(16,17,18). Dans cette
étude, l'ignorance de ces filles selon notre entendement provient du
fait que ces messages n'ont pas été conçus à
proprement parler pour elles ce qui cause une inadaptation et par
conséquent la méconnaissance (18, 19,20).
En ce qui concerne le lieu à partir duquel les
élèves ont suivi pour la première fois le message sur le
VIH/SIDA, 4 ont déjà oublié, 7 l'ont suivi à
l'église et137 l'ont appris à l'école. Nous constatons
qu'un grand nombre d'élèves ont appris ou entendu pour la
première fois à l'école et à l'église. La
communication est un facteur socioculturel (3,21). De même les
activités préventives méritent être
renforcées au lieu d'agglomération des cibles visées afin
d'y organiser des actions facilitant leur compréhension et leur
intégration. (22, 23,24).
Les
élèves, du point de vue de leur première source
d'information sur le VIH/SIDA se repartissent comme suit : 9 l'ont appris
à partir de leurs amis, 4 l'ont suivi chez les prêtres et
pasteurs, 83 l'ont étudié chez leurs enseignants, 15 chez elles
en famille, 17 sont informées par les médias,
14élèves l'ont connu grâce aux organisations non
gouvernementales (ONG), 41 le savent à travers le personnel de
santé. La source la plus citée est l'enseignant. Pourtant selon
une étude menée au Canada, tout ce qui est enseigné n'est
pas nécessairement compris, assimilée et compris. Selon cette
étude il faut orienter l'enseignement à la culture du public
cible. Beaucoup de filles l'ont étudié avec leurs enseignants
alors que dans une autre étude l'enseignement.
Le
fait d'être contente en suivant les messages sur le VIH /sida montre
que 59 ne sont pas contentes et 130 filles s'en réjouissent. A ce
niveau, nous constatons que les filles à elles seules il leur est
difficile de pouvoir mieux asseoir leurs connaissances. C'est ainsi que
plupart d'entre elles éprouvent un besoin d'être aidées par
les parents ; ce qui prouve l'inadaptation des messages et ne sont plus
considérées comme destinataires mais plutôt comme des
intercepteurs qui s'improvisent dans ce circuit de communication. Ces types de
messages vont à l'encontre de caractéristiques de base de
messages médiatisés dont la clarté,la simplicité
permettant à un public aussi large que possible d'en saisir le sens(3).
La difficulté de faire passer le message peut provenir du
récepteur dont la capacité à absorber une influence
extérieure est souvent freinée, voire bloquée par des
facteurs multiples. Dans le cas échéant l'on peut évoquer
trois grandes résistances :
-
La résistance passive qui entraîne l'incompréhension et le
blocage. Un certain nombre de messages tombent à plat parce qu'ils se
heurtent à des obstacles d'ordre intellectuel, affectif ou culturel.
Les obstacles intellectuels commencent lorsque le récepteur n'a pas le
niveau de connaissances suffisant pour comprendre le message, surtout si
celui-ci est mal construit ou fait référence à un code
inconnu ou mal maîtrisé. C'est le cas du langage
hermétique, du registre des valeurs étranger à l'univers
mental du récepteur. De même pour ce que traduit ce signe de
lutte pour tous contre le VIH/SIDA, 53% de filles l'ignorent et 46,6 %
seulement le connaissent. Cependant si les mots utilisés ou si le
contenu même du message heurtent de front les certitudes morales, les
valeurs spirituelles, la sécurité psychologique du
récepteur, celui-ci se rétracte. Il se produit un voile
protecteur, une sorte de mur qui fait que toute connaissance qui vient
perturber la personne soit exclue (3,4). C'est ainsi que dans les messages de prévention
diffusés par la radio ou la télévision,deux raisons sou
tendent la réception des messages lorsqu'on est à coté des
parent et ceci est souhaité par 130élèves car les parents
ont chaque fois un complément de conseil ou d'explication. Mais 59
éprouvent la honte car de fois ces messages ont plus tendance à
exploiter des thèmes sur la sexualité sujet supposé tabou
et honteux en Afrique et surtout lorsqu'il est exploité en
présence de ses géniteurs.
-
La résistance sociale ou culturelle fait aussi que le récepteur
du message ait du mal à intégrer et parfois refuse des influences
qui mettent en cause son appartenance à des groupes sociaux ou culturels
donnés. C'est la raison pour laquelle des croyances collectives, des
systèmes religieux,des civilisations même,ont pu traverser les
siècles malgré les attaques multiples de l'extérieur.
Dans des cas pareils il est conseillé d'utiliser des voies et moyens
pour convaincre les détenteurs des pouvoirs dans ces foyers de
résistance et les faire entrer dans ce que l'on appelle en communication
institutionnel comme triangle (5,6). Cette idée de croyance s'illustre
également dans cette étude par des réponses auxquelles on
pouvait s'y attendre le moins chez les lycéennes supposées
sensibilisées. En effet, 124 filles savent que le VIH /SIDA provient de
comportements malsains, 7disent que Dieu en est la provenance dans l'objectif
de punir les impudiques, 7 pensent que cette maladie est un mauvais sort
jeté par les sorciers et 51 estiment que cette pandémie provient
est la résultante de toutes ces origines évoquées (15,22).
62 élèves
considèrent que un séropositif mérite l'amour pour qu'il
se sente humain comme tous les autres. Il est évident qu'un
séropositif puisse bénéficier de l'amour des de ses
compatriotes car il a droit à la vie, au travail et qu'il ne doit pas
être meprisé. 25filles éprouvent une méfiance envers
un séropositif,un sentiment soutenu par une méconnaissance des
voies de transmission et incriminant tout séropositif d'avoir
été prostitué alors qu'on peut avoir cette maladie
d'autres non sexuelles. C'est ainsi que 11 ont peur même de le saluer
à la main, partager la nourriture avec lui et le traitent en toute
hostilité. Néanmoins 85 ont pitié et les autres n'ont
aucun sentiment en vers lui.
A la question de savoir par quelle voie se transmet le VIH, 11filles savent que
c'est par la voie sexuelle et l'usage des objets souillés, 1 fille sait
qu'il s'agit de la voie périnatale et sanguine et177 ne connaissent
rien. Mais ce résultat pousse à dire que cette sensibilisation
n'a pas été efficace par le fait qu'elle n'a même pas
aidé les filles à en retenir l'essentiel. Les actions de
sensibilisation et d'éducation sanitaire se préparent et
demandent une connaissance parfaite des personnes à sensibiliser
c'est-à-dire connaître leur mode de vie, leurs habitudes, leur
loisir leur niveau de connaissance afin d'adapter le message,le rendre efficace
et pertinent. Ce résultat fait aussi penser que tous ceux qui ont
sensibilisé ces lycéennes ont manqué le sens très
poussé de planification dans ces actions (5,7). Ils devraient
étudier le leadership pour savoir vraiment communiquer avec elles. Ils
se sont eux-mêmes mis au centre d'activité sans penser à
d'autres intervenants qui pouvaient leur prêter main forte pour la
réussite de ces actions. Ici on devrait penser à associer les
communicologues, les leaders d'opinion qui pouvaient adapter le message
à leur style de vie et leur niveau de connaissance (22,23).
A
ce sujet l'exemple le plus séduisant est d'une campagne contre le
VIH /SIDA appelée Africa Alive qui a été menée
en Zambie et en Ouganda visant à rompre le silence. Il s'agit d'une
approche nouvelle et multi niveau de sensibilisation au VIH/SIDA. Elle fait
appel aux médias populaires et aux événements de
divertissement/aux spectacles comme des concerts,des séances de rap,des
événements sportifs,l'Internet,la radio,la
télévision,les jeux et activités récréatives
et les bandes dessinées pour amener les jeunes à parler du
VIH/SIDA. Des événements sont organisés au niveau
communautaire et national ; les messages visent les jeunes
âgés entre 10 et 24 ans encore aux études et ceux qui n'y
sont pas (21,24).
L'aspect
commun des événements organisés par Africa Alive, ce sont
des séances de formation et d'information articulées autour des
modèles de rôles de personnes de référence/quelqu'un
qu'on cherche à imiter. Dans ces ateliers, des artistes, des
personnalités du monde médiatique, sportif et de la musique qui
sont populaires auprès des jeunes et suivent de la formation et de
l'information sur le VIH/SIDA et les communicologues leur montrent la
façon d'intégrer ces messages de prévention dans leurs
activités. Des séances de ce type récemment offertes en
Zambie et en Ouganda ont donné lieu à des concerts raps et
à des tournois de soccer ayant obtenu un très grand
succès. Bref on crée un événement pour
sensibiliser. C'est alors de la communication événementielle
(8,9).
Selon
la préférence de réception des messages par les
lycéennes, la répartition est telle que : 7 la veulent par
affichage, 47 sous forme d'enseignement à l'école,2 souhaitent
l'avoir sur des imprimés,36 pensent qu'il est judicieux de partager des
connaissances pareilles à partir de groupes de même âge. 52
veulent que les parents s'en occupent à partir de la maison. 10 veulent
recevoir ces messages à partir de la radio et 31 à la
télévision. Mais les actions de sensibilisation méritent
être pérennisées (5). Pour y parvenir il faut rendre
responsable la population cible de sorte que son implication rende les actions
perpétuelles dans l'objectif d'atteindre le bien-être. Si nous
associons les 47 qui choisissent l'enseignement aux 37qui veulent apprendre la
prévention dans des groupes de même âge, nous pouvons
supposer efficace la sensibilisation de la lycéenne par la
lycéenne pour que l'action soit continue et même moins
coûteuse. L'éducation par les contacts entre les jeunes
eux-mêmes est considérée comme la plus efficace mais elle
est cependant le moyen que les organisations appliquent le moins souvent (10).
Sur le nombre de sensibilisation à l'école 19 filles ne l'ont pas
suivi peut être parce qu'elles étaient absentes de l'école
le jour unique de sensibilisation ; 120 ont été
sensibilisées une fois durant tout une année scolaire, ce qui est
insuffisant pour que la majorité des filles en retienne l'essentiel.
Cet argument soutient que un groupe de lycéennes doit être
formé pour pérenniser cette action de sensibilisation sur le
VIH/SIDA de manière permanente et régulière (5,25).
17élèves
ont entendu parler du VIH/sida en 2007, 34 l'ont appris entre 2005 et
2007, 129 l'ont suivi bien avant l'année 2005 et7 autre ne savent plus
l'année.
Sur
189 filles interviewées dans notre étude 39 refusent de
sensibiliser d'autres personnes et 150 acceptent de le faire en cas d'un examen
positif sur le VIH.
Les
39 filles qui acceptent de faire la sensibilisation en cas d'un examen positif
éprouvent la honte de le faire et craignent être
découvertes telles par la population. Mais 150 veulent rendre
témoignage de leur maladie afin que d'autres soient avisés pour
l'éviter (5,26).
27 filles refusent de se
faire dépister et accusent l'incapacité de la sensibilité
ou de la spécificité des tests du VIH alors que 162 autres
acceptent de le faire volontiers afin d'être avisées sur leur
état sérologique et prendre des précautions
nécessaires (25).
En ce qui concerne les personnes ou les organismes
ayant fait la sensibilisation sur le VIH dans leurs écoles respectives 1
élève cite ses amies, deux disent que ce sont les enseignants, 99
parlent des ONG, 68 l'attribuent au personnel de santé et 19 autres
témoignent n'avoir vu personne pour ce travail.
Sur le nombre de sensibilisation à
l'école 19 filles ne l'ont pas suivi, 120 ont été
sensibilisées une fois, 28 parlent de 2fois et 22 autres citent 3fois et
plus.
Pour
le moyen utilisé lors de la sensibilisation, 67,2% citent la projection
des images et films, 22,8 disent que c'est par l'enseignement et 10,1 n'ont pas
été sensibilisés.
Le canal non adapté empêche 14filles ou
7,4% à comprendre, assimiler et mettre en pratique les messages de
sensibilisation, 52 accusent la confusion qu'il y a sur les affiches illustrant
par exemple un homme et une femme se prêtant regard, signes et
postures excitant d'amour et la lutte contre cette maladie. 43filles disent que
les émetteurs choisissent mal le moment et le lieu pour le faire, 49
autres évoquent cet obstacle en terme de mots difficiles utilisés
surtout par le personnel de santé, 17 citent leur niveau d'instruction
ne leur permettant pas de bien saisir certains points de la sensibilisation,et
14 parlent de signes,codes et postures utilisés difficiles à
interpréter.
Pour
ce que traduit ce signe de lutte contre le VIH, 53% de filles l'ignorent et
46,6 % le connaissent.
Selon
leurs ages,nous avons dans notre échantillon une fille de 14ans,5filles
de 15ans,16filles de 16ans,40filles de 17,63 de 18ans, 40 de19ans, 20filles de
20ans,3filles de 21ans,et une de 23ans. Bref nous avons ciblé une
tranche allant de 14 à 23 ans.
Nous avons retenu dans notre échantillon 31
filles de quatrième, 70 filles de cinquième et 88 filles de
sixième année du secondaire.
Le lycée Twendelee
est représenté par 100élèves, Tshondo par 48 et
Wema par 41filles. Ceci montre que Twendelee compte
plus de lycéennes par rapport aux autres. Et on se poserait la question
de savoir pourquoi ne pas associer à la sensibilisation les
lycéennes pour qu'elles mêmes soient responsables et qu'elles y
participent vivement et que l'activité (27,28) soit
pérennisée plutôt que le faire une seule fois pendant une
année scolaire.
Par
rapport aux communes, 103 filles habitent Lubumbashi, 58 sont de Kampemba, 7
viennent de Kamalondo, 8 sont de Katuba, 7 de la commune Annexe, 3 de la Kenya
et 3 autres sont de la Rwashi. Nous avons constaté qu'il n'y a pas un
lien entre la commune de la lycéenne et sa connaissance en
matière du VIH.
107filles désirent l'abstinence, 1fille préfère l'usage du
préservatif, 21veulent rester fidèles à leurs copains,
51filles acceptent de combiner toutes ces trois stratégies
précitées selon les cas, et 9 n'ont rien retenu. Ceci nous laisse
penser que 66% de ces lycéennes ne se livrent pas à l'acte sexuel
précoce ou avant le mariage alors que l'abstinence semble être un
mode de le plus difficile qui soit car l'acte sexuel est aussi un besoin
nécessaire pour l'équilibre tant physique que psychologique. En
plus de par leur âge de jeunesse elles sont plus curieuses non seulement
de se découvrir mais aussi de découvrir le sexe opposé (6,
28, 29). Par ailleurs la personne humaine a tendance d'être
dominée par les instincts entre autres l'instinct sexuel. Ce pourcentage
plus élevé des filles qui choisissent l'abstinence nous prouve
que le sensibilisateur n'est pas allés vers les lycéennes pour
causer avec elles, découvrir ce qu'elles sont et au besoin l'associer
à ce travail qui va de leurs intérêts (16, 30, 31, 32).
49 filles choisissent être sensibilisées
par un support écrit car les thèmes y sont approfondis et que
l'on puisse garder comme imprimé. 66 pensent que ceci peut bien se faire
à l'église car elle est le lieu de conseil par excellence et
cette idée nous poussent à dire que la lutte contre le VIH est
multisectorielle et il faut le concours de plusieurs compétences
diminuer la transmission(14,32,33). Ces sensibilisateurs doivent être de
grands initiateurs de conception des messages et doivent apprendre aux
différents leaders et/ou responsables des jeunes une meilleure
façon de glisser des messages de prévention dans leur
communication, leur dire pourquoi, quand, comment et où le dire. 17
lycéennes citent les affiches car elles sont belles à voir et
ornent l'espace public, 24veulent que ceci se fasse à partir de la
maison pour le profit de tous car la maison fait l'instance de base de
l'éducation et 12 pensent que la radio est efficace car on a la
chance de la suivre partout. C'est alors une lutte à différents
niveaux.
181filles
acceptent l'usage du préservatif pendant les relations sexuelles pour
leur protection, et 8 ne le préfèrent pas pour prouver
à leurs partenaires de l'affection et de l'amour. C'est à cette
question posée au conditionnelle que nous avons bien découvert
à la place du sensibilisateur, les vraies intentions et attitude des
lycéennes en matière des relations sexuelles et ce qu'elles
désirent que les sensibilisateurs leur disent et non chercher à
négocier et/ou à imposer en leur inculquant la culture de la
peur. Il ressort de cette idée que le sensibilisateur doit apprendre
aux lycéennes à bien prendre leurs décisions entant que
personnes libres et responsables dans la pleine conformité avec leurs
comportements (33, 34,35).
83
filles peuvent faire une semaine sans suivre un message sur le VIH à la
radio ; 55 peuvent suivre une fois, 23 peuvent suivre deux fois et 28 le
font plus de trois fois.
A
l'école 67filles disent qu'il leur arrive de passer une semaine sans
entendre parler du VIH/SIDA ; 67 peuvent le suivre une fois ;
21filles deux fois et 34filles trois fois et plus à la
télévision.
Chez
les membres de famille, 71filles peuvent une semaine sans suivre un message sur
le VIH/sida ; 52 peuvent le suivre une fois ; 10filles peuvent le
suivre deux fois et 56autres plus de trois fois.
Entre
elles, 64filles peuvent passer une semaine sans se parler du VIH, 48 peuvent
s'en parler une fois, 20 peuvent le faire deux fois et 53 peuvent le faire
trois fois et plus.
Il arrive aux 61filles de ne pas suivre une seule fois pendant la semaine un
message à la télévision ; 81 peuvent suivre une
fois ; 20 peuvent suivre deux fois et 27 trois fois et plus. Cette
situation démontre aussi qu'un nombre important des lycéennes
suivent difficilement les messages de prévention au cours de la semaine
alors que les statistiques sur la contamination journalière mondiale
raconte une vitesse de croisière (36). Si la chance de suivre un
message au cours de la semaine est moindre il est préférable
d'utiliser la stratégie de communication événementielle
qui visent à créer des événements qui attirent un
nombre aussi grand que possible d'individus de la cible visée afin d'en
profiter et lancer des messages percutants et faciles à retenir.
Cette étude est faite sur les lycéennes que nous avons reparties
pour des raisons de simplification de l'analyse en trois tranches d'age
§
[14-17[ans qui comprend 61 filles
§
[17-20[ans avec 123filles
§
[20-24[ans composée de 4filles.
7,
4% disent que le canal est non adapté pour nous sensibiliser car le film
est trop distrayant et trop long jusqu'à ce que nous ne savons pas y
saisir l'essentiel. 27,5% racontent que les affiches parlent plus de l'amour
que de la prévention en nous présentant des partenaires en plein
échange de signes d'intimité qui obstrue même la
visibilité du message, c'est la confusion. 25,9% citent les mots
difficiles surtout du type médical sans tenir compte du notre niveau.
22,8 citent le lieu mal choisi car on est de fois obligé de quitter par
exemple l'endroit où se situe des parents alors que le message passe
à cause de la honte. 9% parlent de leur niveau d'étude
très bas ne leur permettant pas une pénétration facile des
ces messages. Nous constatons que ces sensibilisateurs au lieu de mobiliser,
sensibiliser, donner une information complète, correcte, pertinente qui
puisse aider leur cible visée, eux à s'exprimer comme s'ils
s'adressaient aux étoiles (37).
D'emblée l'on peut se dire qu'il y a contradiction entre ce que le
sensibilisateur impose comme mode de vie aux lycéennes c'est
l'abstinence et ce que les lycéennes veulent apprendre et appliquer
réellement qui se traduit au choix de l'utilisation du
préservatif pendant les relations sexuelles, un point sur lequel le
sensibilisateur n'a pas insisté par manque d'une connaissance parfaite
des lycéennes. Ceci démontre encore que le sensibilisateur s'est
donné à cette activité de sensibilisation sans aucune
idée d'évaluation moins encore celle de planification (38).
Cependant, il nous revient à dire que le résultat de cette
étude reste valable à 95% avec un risque d'erreur de 5% et peut
être appliquée à d'autre cas similaires mais mérite
peut être démontré par d'autres études en
élargissant la taille de l'échantillon.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
1) CONCLUSION
Nous
avons eu le temps d'étaler, tout au long de cette rédaction, nos
idées sur la perception des lycéennes sur les messages de
prévention contre le VIH/SIDA dans la commune de Lubumbashi. D'aucuns
n'ignorent aujourd'hui que la sensibilisation sur la pandémie du
VIH/SIDA, reste l'unique voie et moyen d'agir sur la diminution du nombre de
nouveaux cas et celle de la contamination sur ce fléau.
C'est
ainsi que nous avons subdivisé les idées de ce travail en quatre
chapitres parmi lesquels l'introduction, la méthodologie, les
résultats, la discussion et enfin la conclusion et les suggestions.
Les
considérations générales exposent sur quelques
généralités et le bien fondé de la mise sur pieds
de cette étude.
Le
deuxième chapitre est intitulé méthodologie et passe en
revue les techniques ayant servi à l'élaboration de ce travail
ainsi que la description du lieu d'étude.
Le
troisième chapitre donne les résultats des données
récoltées sur base d'un questionnaire et analysées sous
forme des tableaux commentés et figures. Du point de vue connaissance,
attitude et pratique sur les messages de prévention, le résultat
montre que les lycéennes s'affrontent à des difficultés de
bien comprendre et appliquer ces messages de prévention. Parmi ces
difficultés, nous citons les mots difficiles, les signes et codes
étrangers et inhabituel à leur environnement culturel, social et
même intellectuel et une mauvaise sélection des moments et lieux
de communication et le dialogue fille-parent.
La
discussion montre que nous avons réussi à présenter les
différentes difficultés qui obstruent la perception des messages
de prévention et par conséquent entraînent
l'incompréhension, les mauvaises attitudes et la non application qui se
traduisent en des comportements et facteurs d'exposition des lycéennes.
Le
dernier chapitre enfin reprend l'articulation ou les grandes lignes de ce
travail et donne des propositions aux différents niveaux d'intervenants
pour sortir de cette impasse.
2) RECOMMANDATIONS
Les
lycéennes constituent aujourd'hui l'espoir de vie de la nation
congolaise voire du monde. L'accès aux messages de prévention
efficaces, utiles et pertinents contre le VIH/SIDA, pandémie dessumant
les populations, revêt un aspect de droit à l'information pour la
protection de la santé. Pour contourner les difficultés de ce
genre qui obstruent l'appréhension facile des messages de
prévention, nous recommandons ce qui suit :
aux
organismes et personnes chargés de sensibilisation.
1.
Ayez une bonne connaissance du groupe cible car des messages clairs
adressés à un sous-groupe bien défini atteignent leur
objectif plus efficacement que des messages globaux/généraux
visant l'ensemble des jeunes.
2.
Faites participer les dirigeants de la collectivité ; cet
engagement du leadership incite la population de la collectivité
sensibilisée à participer au projet; il permet aussi
développer la capacité de la collectivité et de
sensibiliser les gens.
3.
Faites participer les membres de la population visée à partir du
tout début. cette participation au départ augmente les
chances que le message soit efficace; elle développe la capacité
chez les jeunes et elle accroît la possibilité, les chances de
réussir à assurer la durabilité des initiatives.
4.
Appliquer les stratégies de l'éducation par les pairs ou par des
lycéennes elles-mêmes.
5.
Visez à motiver et à habiliter plutôt qu'à diriger
ou à enseigner. La prévention du VIH devrait rendre le
jeune capable de changer de comportement pour adopter un comportement propice
à la santé, pour faire des choix de vie sains qui
réduiront le risque d'être infecté. Dire au jeune ce qu'il
doit faire ou de quelle façon il doit se conduire est une approche
inefficace étant donné que, par ce moyen, on retire à la
personne son pouvoir d'agir, de prendre ses propres décisions. Motiver
et encourager le jeune à apporter des changements permet de renforcer
chez lui la confiance en soi, l'estime de soi, et lui permet d'acquérir
des compétences de base de la vie courante.
6.
Employez le langage et les codes sociaux de votre groupe cible - Utilisez
le langage et les endroits que les jeunes connaissent, comprennent bien, aux
quels ils s'identifient. À titre d'exemple, utilisez les jeux
vidéo, les bandes dessinées, les graphiques en couleur, les
chansons rap ou d'autre musique populaire, pour faire passer le message.
Diffusez votre message pendant des événements sportifs, des
concerts rock, dans les bars et d'autres endroits où les jeunes se
tiennent.
7.
Assurez-vous que votre message est adapté à la culture du groupe
cible. Cette correspondance du message et de la réalité
culturelle est essentielle pour réussir à modifier en profondeur
et de façon durable le comportement des jeunes, mais il faut cependant
faire attention de ne pas assimiler culture et tradition. Les enseignements
traditionnels conviennent dans certaines situations et pas dans d'autres.
C'est à la collectivité de décider ce qui est
culturellement significatif ou approprié à la culture contre le
VIH.
8.
Utilisez des exemples, des idées/représentations tirés de
la réalité et un langage positif - La prévention du
VIH devrait montrer au jeune une façon de vivre sans risque ou sans
danger pour la santé, plus saine, et non les alarmer. Avoir recours
à des exemples, à des situations ou à des conceptions
inspirés de la réalité et à un langage
(vocabulaire, etc. ) positif peut aider à vaincre la peur et la
stigmatisation associées au VIH. À titre d'exemple, le portrait
d'une personne vivant avec le VIH peut aider plus efficacement à
atteindre l'objectif qu'un modèle (exemple) fictif. Un message positif
comme « protégez-vous car vous en valez la peine » peut
être plus efficace que des tactiques alarmistes.
9.
Utilisez la langue du groupe que vous visez. Même le message de
prévention le mieux conçu sera inefficace si personne ne peut le
comprendre. Des messages qui ont été traduit en Swahili ou en
Cri ou en Lingala, etc. ... seront plus efficaces que des messages
présentés en français seulement.
10.
Appliquez une approche conforme aux droits de la personne - La
prévention et l'éducation du VIH/SIDA est une dimension se
rattachant aux droits de la personne. Les jeunes ont droit à la
connaissance, à l'information et aux services qui sauveront leur vie et
les aideront à rester indemnes, préservés de l'infection
à VIH. Les gouvernements et les dirigeants politiques qui
décident des politiques et prennent des décisions quant aux
besoins (priorités) en matière de dépenses doivent
être tenus responsables du manque d'engagement à l'égard de
la prévention du VIH/sida
11.
Établissez un processus d'évaluation dès le début
de votre initiative car des évaluations sont une excellente
façon de mesurer les progrès (l'efficacité) et l'atteinte
des objectifs. En évaluant les effets (l'impact) de votre message au
point de départ, vous pouvez effectuer des changements mineurs ou
majeurs qui peuvent déterminer l'aboutissement positif du message.
L'évaluation permet également à vous et aux autres de
mettre au point la prochaine initiative de prévention.
12.
Les jeunes sont beaucoup plus portés à prêter attention si
on parvient à les Intéresser, à les faire participer et
s'ils ont du plaisir. Inspirez-vous de l'humour pour communiquer votre
message. Organisez des séances d'information sur la prévention
et l'éducation dans le cadre d'événements sociaux
où les jeunes s'amusent.
Au
ministère de la santé :
1.
Renforcez les capacités des organisations et des individus ainsi que des
programmes qui existent s'occupant des activités de la prévention
du VIH/SIDA en leur dotant des moyens financiers nécessaires à
cette fin.
2.
Recruter, en dehors du personnel médical, des personnes d'autres
compétences comme des communicologues et sociologues pouvant travailler
en synergie pour atteindre l'objectif.
3.
Restez en parfaite collaboration avec les ministères de l'enseignement
pour déployer des actions pouvant aider la jeunesse en
général et les lycéennes en particulier à changer
des comportements dans le but d'éviter le VIH/SIDA et intégrer
dans leur appui des grandes écoles qui rassemblent un grand nombre des
jeunes.
Au
ministère de l'enseignement :
1.
Intégrez les IST et le VIH/SIDA comme une branche d'enseignement de la
première année du secondaire jusqu'en sixième. Faites un
plaidoyer pour l'implantation de la médecine scolaire pour
prévenir et mettre des stratégies efficaces
d'intervention.
A
tous les ministères chacun en ce qui le concerne de multiplier
les efforts qui convergent dans le sens de soutenir les activités de
lutte contre le VIH.
Au
gouvernement ; nous recommandons de créer une structure ou
un organe sur tous les niveaux pouvant s'occuper de l'éducation
sanitaire pour rendre efficace les activités de
prévention.
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