Section 2 :
Réparer un tort
Nul doute qu'une vie humaine perdue ne peut être
réparée. Le plus grand tort qu'on puisse infliger à une
victime après celle de lui ôter la vie, c'est lui dénier
toute sépulture digne d'un être humain. A sa famille, victime
indirecte, le plus grand tort serait, outre celui d'arracher un des leurs
à leur affection, de ne pas être en mesure de lui offrir des
obsèques et des funérailles dignes de leur affection ou de leur
croyance. Le tort est d'autant plus cruel, lorsque la famille ignore le lieu de
sépulture de la victime.
Quant aux victimes de tortures ou autres violences, outre les
tortures et/ou les humiliations subies, il y a la marginalisation
socio-économique et le silence face à l'injustice, aux
accusations et à l'infamie.
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