3.5 -- Conclusion :
Lors de nos différentes observations, nous avons
reconstitué le cycle de reproduction avec les principales
phénophases où nous avons remarqué un décalage
entre les arbres, même ceux d'une seule exposition. Ceci est du à
la qualité du site aux peuplements (densité, âge...) au
climat (LAHMADI et al, 1994).
Selon nos observations, les fleurs males et les inflorescences
femelles se présentent toujours en position terminale sur respectivement
des rameaux courts et des rameaux longs portés par des axes rigoureux.
Les rameaux courts se répartissent autour de ceux portant des
inflorescences femelles.
La floraison du cèdre de l'Atlas est précoce sur
l'exposition Sud. C'est probablement la température qui influence cette
précocité. Cependant il n'y a pas de grandes différences
entre les deux expositions quant à l'évolution des cônes,
quelle que soit l'année.
NEDJAHI (1988) note que les bourgeons situés sur
exposition Sud, présentent un débourrement plus précoce.
La tardiveté ou la précocité du débourrement est
généralement d'ordre génétique (OSWALD, 1984)
Par ailleurs, les changements annuels de l'appareil
aérien sont en étroite relation avec les conditions
écologiques (températures moyennes égales à
12,40°C) et l'âge des arbres (AUSSENAC et al 1981)
Durant l'année N+1, la formation des cônelets est
légèrement tardive sur l'exposition Sud. Ce retard qui sera
rattrapé dès la deuxième semaine du mois de Juin; ainsi on
enregistre à cette date, pratiquement le même poids et la
même longueur (30g pour 4.25 cm). Ces cônelets qui évoluent
en cônes atteindront en Automne de l'année N+1 leur poids optimum
(supérieur à 40 g).
Le poids des cônes commence à baisser
progressivement surtout en été de l'année N+2. Cette
déshydratation se traduit par une désarticulation dès le
mois de Décembre ; elle est précoce sur l'exposition Sud
où elle dure un mois, sur exposition Nord, elle est plus longue et dure
un mois et 20 jours.
De point de vue biométrique les variations sont
très importantes. Elles dépendent de la station, de l'arbre, de
l'année de fructification, de l'exposition des arbres et des branches
ainsi que de la position du cône dans l'arbre. Notons, qu'au sein d'une
même branche, nous avons noté d'importantes variations : une
initiation précoce des inflorescences femelles donne des cônes les
plus dimensionnés et les plus fertiles.
Les cycles de reproduction dépendent des variations de
l'environnement climatique et microclimatique : la pollinisation et la
fécondation peuvent jouer un rôle important dans le
caractère irrégulier de la fructification. Il existe de grande
variabilité dans la phénologie de la floraison à
l'intérieur d'une même espèce.
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