4.3 - Les facteurs de répartition :
Ce sont des facteurs qui agissent directement sur les
principaux éléments climatiques (précipitations et
températures) et qui déterminent la répartition des
végétaux. Parmi ces facteurs on peut citer: les facteurs
orographiques et anthropiques.
4.3.1 - Les facteurs orographiques : 4.3.1.1
-- Introduction :
Les facteurs orographiques (GOUNOT, 1969) ou physiographiques
POLUNIN (1967) les plus importants sont l'altitude, l'exposition.
Ils déterminent le milieu dans lequel vivent et
prospèrent les végétaux en agissant sur les principaux
facteurs limitants : humidité et température.
Ils agissent sur la répartition et la distribution des
essences forestières, en faisant apparaître des traits climatiques
ou des zones climatiques. Ils sont largement interdépendants. En effet
l'altitude associée à l'exposition rend le milieu plus humide ou
plus sec par une augmentation ou une diminution des précipitations et
des températures. La figure n° 13 indique que pour le Belezma la
durée de la saison sèche varie en fonction de l'altitude et de
l'exposition.
Relativement peu importante la pente, par son action sur le
milieu édaphique (nature et quantité du sol qu'elle accumule),
peut constituer un facteur limitant quand l'humidité est rare.
La figure n°15 représente la répartition
altitudinale des principales essences forestières en relation avec
l'exposition.
4.3.1.2 - L'altitude :
La cédraie du Belezma évolue dans une tranche
altitudinale entre 1.300 et 2.100 m à l'état pure ou
mélangée. Le contact cédraie - chênaie se traduit
par une diminution des précipitations et une augmentation des
températures.Il est le résultat de la diminution de l'altitude,
dont son importance dépend de l'exposition.
Le chêne vert (Quercus ilex) forme
essentiellement des taillis, à partir des tranches altitudinales allant
de 1.200 à 1.600 m, selon l'exposition.Il rentre en contact avec le pin
d'Alep (Pinus halepensis) à El- Guellab à partir de
1.200 m ou il le dominé partir de 9001.000m.
BENABID (1993) a constaté que les cédraies du
supra méditerranéen (1.600 et 2.000 m) sont de loin les plus
équilibrées, les mieux conservés et les plus dynamiques ;
celles du Montagnard méditerranéen (2.000 -- 2.300 m)
présentent des dépérissements.
35
4.3.1.3 - L'exposition :
La disposition des plis, conjuguée aux vents dominants,
confère à l'exposition un rôle fondamental dans la
répartition du cèdre de l'Atlas.
Les expositions Nord bien arrosées et souvent brumeuses,
portent de belles cédraies.
2200 2100 2000 1900 1800 1'700 1600 1500 1403 1300 1200 1100
1033 900
2200 2100 2000 1900 1800 1'700 1600 1500 1403 1300 1200 1100
1033 SOO
Pitiltrb (rd
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VersErt Ncrd
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Verset Sid
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CéleCherevirt
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ChErevirt
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I
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--E
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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 23 21
Fig. 15 : Répartition altitudinale des
principales essences forestières dans le Belezma. Influence de
l'exposition.
Celles du Sud sèches et ensoleillées portent des
cédraies âgées et mal venantes toutefois, on peut
rencontrer quelques peuplements plutôt bien venants, à la faveur
des conditions microclimatiques favorables.
A partir de nos observations nous avons représenté
graphiquement la répartition altitudinale des deux principales essences
forestières dans le Belezma (Cf.fig.15)
Cette figure montre que sur exposition Nord le cèdre de
l'Atlas évolue à partir de 1.200m où il domine le
chêne vert à partir de 1.700m ; sur exposition Sud on le rencontre
à partir de 1.600m
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