CONCLUSION GENERALE
En définitive, l'assurance est une discipline qui
remonte de très loin, mais qui arrive à s'imposer dans un monde
moderne. En effet, sur la base de l'entraide et de la solidarité, elle a
connu une transformation efficiente avec la création de techniques de
gestion des risques et des engagements réciproques par le biais de
l'actuariat. Plus tard, elle s'est dotée d'un système juridique
à grande échelle, mettant en relief l'assainissement du secteur
ainsi qu'une amélioration des relations interprofessionnelles.
Aujourd'hui, en fonction de la densité et de la
rentabilité des produits d'assurance, le Sénégal est
toujours placé parmi les cinq premiers pays africains membres de la
Fédération des Sociétés d'Assurances de Droit
National Africaines (FANAF). Cependant, l'assurance vie, malgré son
important taux de croissance, est dans une situation difficile, liée en
grande partie à des placements peu productifs. A cet effet, pour plus
d'efficacité de la branche vie, les Organismes de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières (OPCVM) constituent un tremplin capable de
répondre à la faiblesse des rémunérations des
placements financiers, comme l'indique la société de gestion
ECOBANK.
Par ailleurs, en plus des rôles primitifs (quête
de cotisations, règlement de sinistres), les assureurs s'imposent dans
le processus de la protection et du développement de l'économie
sénégalaise, tout en participant activement à l'essor et
au maintien d'un environnement social et politique stable. Ainsi, pour
bénéficier d'avantage des valeurs de l'assurance, il appartient
à l'Etat d'orienter sa politique vers une relance du secteur, surtout de
la branche vie qui renferme plusieurs intérêts. De même,
l'Etat doit protéger d'avantage les assureurs contre la mauvaise foi de
certaines personnes prêtes à exploiter une imperfection de ces
derniers pour mettre à profit leurs actes illicites (escroquerie
à l'assurance, blanchiment d'argent...).
Nous ne terminerons pas sans évoquer d'une
manière brève, l'absence d'information des populations dont
certaines considèrent l'assurance comme un jeu, un pari. Ainsi, le
développement de l'assurance passera nécessairement par une bonne
politique de communication destinée à soigner l'image de
l'assurance et à faire comprendre aux populations les bases de son
fonctionnement. Cette communication envers les assurables pourra être
faite de concert entre l'Etat et la Fédération
Sénégalaise des Sociétés d'Assurances (FSSA),
représentante des assureurs.
ANNEXES
ILLUSTRATION D'UNE PIERRE TOMBALE (Premier siècle
après J-C), page 12.
![](assurance-et-economie-le-cas-du-senegal12.png)
Selon la Légende, les compagnons d'une même
corporation cotisaient pour payer les funérailles à leurs
défunts membres. Cette tradition s'est maintenue durant toute
l'Antiquité, notamment à Rome entre les compagnons
d'esclavage.
Cette photographie d'une stèle funéraire
tirée d'une musée de France et datant du premier siècle
après J.-C., démontre que des esclaves mettaient en commun une
partie de leur pauvre pécule pour honorer leur camarade défunt
par des funérailles décentes. Cet acte, dont ils ne retiraient
aucun profit direct, symbolise bien la solidarité entre les hommes,
valeur maîtresse du système de protection sociale que nous
connaissons aujourd'hui.
Le texte gravé sur la pierre mentionne le
décès d'Hormogène. Celui-ci était probablement un
esclave émancipé (d'origine grecque en raison du nom qui veut
dire "qui engendre la joie") qui aurait participé, avec de nombreux
autres, à la construction de la ville.
JEAN BAPTISTE COLBERT, ancien homme politique français
(Page 14)
![](assurance-et-economie-le-cas-du-senegal13.png)
École française d'après Pierre Mignard,
Portrait de Jean-Baptiste Colbert, 1680. Huile sur toile, 63 × 52 cm.
Musée national du château de Versailles.
Encyclopédie Encarta Art Resource, NY/Giraudon
Le bilan du colbertisme fut en demi-teintes. Si la politique
menée par Colbert permit à l'économie française de
sortir du cadre étroit du corporatisme, la réglementation rigide
des manufactures freina finalement l'évolution de l'industrie, tandis
que l'importance de l'agriculture, au sein d'un royaume demeuré rural,
était négligée. Quant à la politique
économique extérieure, elle déboucha dans bien des cas sur
des guerres, qui grevèrent davantage les finances publiques.
Chargé du mécénat
royal des arts et des sciences, Colbert a laissé un
héritage plus solide. Il fonda l'Académie des inscriptions et
belles-lettres en 1663, celle des sciences en 1666 (voir Institut de
France) ainsi
que l'Académie de France à Rome en 1666. On lui
doit également l'Observatoire de Paris en 1 667.L'échec de
Colbert à imposer une rationalité budgétaire et à
équilibrer les finances du royaume profita à son rival, le
marquis de Louvois, fils du ministre de la Guerre Le Tellier. Dès 1680,
l'influence de Colbert avait commencé de décliner. Cependant, il
conserva jusqu'à la fin de sa vie un rôle dans les affaires
publiques du royaume
DENSITE DE L'ASSURANCE : ENSEMBLE DU SECTEUR
ANNEES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
LIBELLES
|
CHIFFRES D'AFFAIRES (Millions)
|
47 831
|
51 270
|
58 281
|
62 092
|
64 750
|
POPULATION TOTALE (Millions)
|
9 800
|
10 100
|
11 700
|
11 700
|
11 400
|
COTISATION PAR HABITANT (F CFA)
|
4.880
|
5.076
|
4.981
|
5.307
|
5.679
|
Source : Rapports FANAF et FSSA.
La cotisation moyenne par habitant a connu sur l'ensemble du
secteur une tendance haussière de 5.076 f CFA en 2003 tandis que, pour
les pays de la CIMA, ce ratio était à 4.209 F CFA.
|