II. Organisation et fonctionnement des laboratoires de
l'UGB
II.1. Organisation du laboratoire
L'enquête auprès des responsables de laboratoire de
l'université par rapport à l'organisation de la structure de
recherche, révèle deux modèles organisationnels.
Le premier se refère au modèle standard
d'organisation qui définit les responsabilités et les taches de
chaque membre pour le bon fonctionnement de la structure. Dans ce type de
laboratoire, le modèle organisationnel est plus formel, donc mieux
structuré. C'est ainsi qu'à la tête du laboratoire, il y a
le responsable qui a comme tâche de représenter et de
défendre les intérêts de la structure mais aussi celle de
veiller à son bon fonctionnement. Ces laboratoires sont dirigés
par un responsable ou un coordonnateur, chez qui l'idée de la mise sur
pied de la structure est partie. Ce dernier assure, le poste de responsable.
Au second palier, les enseignants assurent la coordination des
activités de la structure à travers la supervision des
équipes de recherche composées d'étudiants et
d'enseignants. A ce niveau aussi, dans une structure de recherche comme le
LANI, des équipes de recherche se constituent autour des thèmes
centraux du laboratoire ou les doctorants ayant les mêmes
préoccupations scientifiques s'activent et se partagent les
résultats de leurs travaux lors des séminaires hebdomadaires.
Dans les laboratoires où il existe un organe de
diffusion comme une revue, en sus des responsables cités plus haut, les
résultats de l'enquête font ressortir la présence d'un
directeur de publication, d'un comité scientifique et d'un comité
de rédaction. Le directeur de publication s'occupe de la vie de la
revue. Le comité de rédaction collecte les articles. Le comite
scientifique quant à lui, récolte les résultats des
lectures et procède au choix des articles qu'il soumet à
l'Assemblée Générale du laboratoire.
Le second modèle organisationnel, moins
structuré, est dit « organisation informelle » par un
responsable de laboratoire. Contrairement au premier modèle, la
responsabilité du laboratoire est confiée à un enseignant
choisi à travers son dynamisme et son intérêt pour la
recherche. Dans ce cas de figure, le fonctionnement du laboratoire repose
essentiellement sur un groupe d'enseignants qui choisit un responsable
chargé de diriger la recherche.
La raison principale qui sous-tend la mise sur pied de cette
structure de recherche est selon un responsable de laboratoire «
dictée par un besoin de recherche. Nous sommes tous des enseignants
chercheurs et sommes conscients que la promotion de notre UFR est intimement
liée à notre avancement. Comme cela ne se fera qu'a travers le
canal de la recherche, nous nous sommes décidés à mettre
sur pied un
laboratoire de recherche. Pour le moment, il n'a pas de
structure classique déterminée ».
Cependant, les laboratoires structurés ainsi sont des
centres de consultance qui en fonction des marchés ou études
gagnés s'organisent en se cherchant un personnel capable de faire le
travail. A la fin de la consultance, comme le remarque un membre, « le
laboratoire n'existe plus, les rencontres se font rares jusqu'à ce qu'un
nouveau marché soit gagné. Le fonctionnement est circonstanciel.
Ces laboratoires ne sont là que pour capter des financements. A la
limite ce sont des laboratoires alimentaires ».
II.2. Critères d'adhésion des membres dans
les laboratoires de recherche
Tableau 21 : Répartition des laboratoires
en fonction de leur critère d'adhésion
Laboratoire Critère
d'adhésion
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LERSTAD
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GIRARDEL
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GERSEG
|
LANI
|
URIC
|
GERCOP
|
GELL
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Spécialisation Scientifique
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X
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X
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X
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X
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X
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X
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Grade
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X
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Compétence Méthodologique
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X
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X
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X
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Affinité
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Autres
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Source : Données de l'enquête
2005
L'analyse du tableau n°21 montre que l'adhésion
des membres au laboratoire se fait à travers des critères
objectifs. Ces critères sont d'abord la spécialisation
scientifique, puis le grade et la compétence méthodologique.
L'explication relative à ces différents critères est
à mettre sur le compte des domaines d'investigation et des types de
recherche menés au sein des laboratoires. En effet comme nous l'avons
déjà montré dans le tableau relatif au type de recherche
(tableau n°18), il apparaît nettement que les structures de
recherche optent dans leur grande majorité de s'investir aussi bien dans
de la recherche appliquée que fondamentale. De l'avis de ce responsable,
la « recherche fondamentale nous permet de rester dans le cadre de la
vocation de l'Université, c'est à dire la production des
connaissances fondamentales. La recherche appliquée, quant
à
elle, nous aide à appuyer les collectivités
locales dans leurs missions ».Mieux, dit cet autre responsable de
laboratoire, « les deux types de recherche sont complémentaires
et utiles pour la connaissance et le développement ». A cet
effet, des ressources humaines de qualité sont nécessaires pour
pouvoir répondre au double impératif de production de
connaissances scientifiques et de résultats concrets pour appuyer le
développement.
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