2. LE MANQUE DE VOLONTE DES PARTIES IMPLIQUEES.
« Le gouvernement soudanais répète
qu'il prend des mesures importantes mais les atrocités ininterrompues au
Darfour prouvent que les affirmations de Khartoum ne sont tout simplement pas
crédibles. Si le gouvernement voulait sérieusement
protéger les civils, il accueillerait favorablement un renforcement de
la présence internationale. » Tels sont les propos de
Peter Takirambudde (Directeur Exécutif, Division Afrique de Human Rights
Watch). Le gouvernement Soudanais a été ouvertement
critiqué par la communauté internationale par son manque de
volonté de coopérer avec les institutions humanitaire et aussi
par son attitude de mépris vers les décisions et
résolutions prises par le conseil de sécurité de l'ONU.
Khartoum justifie cette attitude par le risque de voir son autorité et
influence sur le terrain diminuer.
En réponse à la demande du Conseil de
Sécurité d'assurer le désarmement des milices janjawids,
le gouvernement d'Omar el Béchir est accusé de plutôt les
incorporer au sein d'unités officielles de sécurité de
l'Etat telles que la police ou dans des forces semi régulières
à l'image des Forces populaires de défense. En septembre 2004, le
Conseil de sécurité vote la résolution 1564 qui menace le
Soudan des sanctions pétroliers s'il n'encourage pas la promotion de la
sécurité au Darfour. C'est ainsi que le ministre des affaires
étrangères soudanais Moustafa Osmane Ismail fait savoir que son
gouvernement rejetait cette nouvelle. Dans un autre temps, il fallu plusieurs
mois des négociations pour que la résolution 1706 du
conseil de sécurité de l'ONU pour renforcer les forces de l'UA
par les Casques bleus au Darfour soit accepté par le gouvernement
Soudanais. Cette résolution devrait faire augmenter les forces de
maintien de la paix au vingt-six milles soldats. Le déploiement des
Casques bleus sur le territoire du Darfour a également été
pour longtemps bloqué par le gouvernement Soudanais.
Le gouvernement est également accusé de non
seulement vouloir empêcher la couverture médiatique du conflit
mais aussi d'intimidation des journalistes qui à se rendent au Darfour.
Ces derniers sont obligés de passer par le Tchad pour se rendre au
Darfour, du fait que, le gouvernement soudanais limite le nombre des visas
alloué aux journalistes. Ainsi plusieurs d'entre eux ont
été arrêtés pour l'espionnage.
La commission d'enquête présidée par le
professeur italien Antonio Cassese a depuis Janvier 2005 rendu public les noms
de deux personnages au Darfour dont elle accuse d'avoir commis des crimes
contre l'humanité. Il s'agit d'Ahmed Haroun, le secrétaire
d'état soudanais et Ali Kosheib qui s'est autoproclamé
« commandant des milices ». Mais, il convient de noter que
ces hommes sont toujours libres.
Les factions rebelles sont aussi quelque part responsables de
la lenteur des pourparlers entamés depuis l'année dernière
à Syrte, Libye. Ces derniers ne voulant pas reprendre les
négociations tant que les individus accusés des crimes contre
l'humanité n'étaient déférés à la
Cour Pénale Internationale. On a eu beau leur dire que d'habitude la
paix passe avant la justice, leur détermination semble
inébranlable.
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