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Le Conflit au Darfour

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par Mawuse Vormawor
Université Mohammed V, Soussi, Rabat - Licence 2008
  

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2. LE MANQUE DE VOLONTE DES PARTIES IMPLIQUEES.

« Le gouvernement soudanais répète qu'il prend des mesures importantes mais les atrocités ininterrompues au Darfour prouvent que les affirmations de Khartoum ne sont tout simplement pas crédibles. Si le gouvernement voulait sérieusement protéger les civils, il accueillerait favorablement un renforcement de la présence internationale. » Tels sont les propos de Peter Takirambudde (Directeur Exécutif, Division Afrique de Human Rights Watch). Le gouvernement Soudanais a été ouvertement critiqué par la communauté internationale par son manque de volonté de coopérer avec les institutions humanitaire et aussi par son attitude de mépris vers les décisions et résolutions prises par le conseil de sécurité de l'ONU. Khartoum justifie cette attitude par le risque de voir son autorité et influence sur le terrain diminuer.

En réponse à la demande du Conseil de Sécurité d'assurer le désarmement des milices janjawids, le gouvernement d'Omar el Béchir est accusé de plutôt les incorporer au sein d'unités officielles de sécurité de l'Etat telles que la police ou dans des forces semi régulières à l'image des Forces populaires de défense. En septembre 2004, le Conseil de sécurité vote la résolution 1564 qui menace le Soudan des sanctions pétroliers s'il n'encourage pas la promotion de la sécurité au Darfour. C'est ainsi que le ministre des affaires étrangères soudanais Moustafa Osmane Ismail fait savoir que son gouvernement rejetait cette nouvelle. Dans un autre temps, il fallu plusieurs mois des négociations pour que la résolution 1706 du conseil de sécurité de l'ONU pour renforcer les forces de l'UA par les Casques bleus au Darfour soit accepté par le gouvernement Soudanais. Cette résolution devrait faire augmenter les forces de maintien de la paix au vingt-six milles soldats. Le déploiement des Casques bleus sur le territoire du Darfour a également été pour longtemps bloqué par le gouvernement Soudanais.

Le gouvernement est également accusé de non seulement vouloir empêcher la couverture médiatique du conflit mais aussi d'intimidation des journalistes qui à se rendent au Darfour. Ces derniers sont obligés de passer par le Tchad pour se rendre au Darfour, du fait que, le gouvernement soudanais limite le nombre des visas alloué aux journalistes. Ainsi plusieurs d'entre eux ont été arrêtés pour l'espionnage.

La commission d'enquête présidée par le professeur italien Antonio Cassese a depuis Janvier 2005 rendu public les noms de deux personnages au Darfour dont elle accuse d'avoir commis des crimes contre l'humanité. Il s'agit d'Ahmed Haroun, le secrétaire d'état soudanais et Ali Kosheib qui s'est autoproclamé « commandant des milices ». Mais, il convient de noter que ces hommes sont toujours libres.

Les factions rebelles sont aussi quelque part responsables de la lenteur des pourparlers entamés depuis l'année dernière à Syrte, Libye. Ces derniers ne voulant pas reprendre les négociations tant que les individus accusés des crimes contre l'humanité n'étaient déférés à la Cour Pénale Internationale. On a eu beau leur dire que d'habitude la paix passe avant la justice, leur détermination semble inébranlable.

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