Section C : Le néo discours politique
américain contemporain :
La chute du mur de Berlin en
1989, et la dislocation du bloc socialiste avaient ouvert la voie devant la
perception d'un discours triomphant aux Etats-Unis, dont ses sujets
théoriques se sont focalisés autour de l'universalité des
valeurs libérales (en économie, en politique, au niveau social et
culturel...), ainsi que de la réunification du monde après sa
division, dans le cadre d'un nouvel ordre mondial, qui allait structurait
l'évolution des relations internationales sur des nouveaux
éléments, telle que la concurrence et l'échange des
intérêts (la théorie des jeux). Dans ce cadre la, les
centres des études stratégiques, les laboratoires des recherches,
ainsi que les universités ont parlé de la victoire de la
démocratie sur le totalitarisme, la victoire de l'espace commercial
ouvert sur l'indépendance économique, la victoire de la
primauté du droit international sur le droit national et le sauvegarde
de la souveraineté nationale, ainsi que la victoire du processus de
l'individu sur la classe social.
Dans ce contexte actuel, Francis Fokowama publia son ouvrage
(The End Of The History And Last Man), ou il évoque l'instauration d'un
monde unipolaire, régi par les valeurs du monde libre, qui constituera
la fin de l'évolution idéologique de l'humanité ainsi que
la clôture de la compétition internationale par le consensus
universel de l'humanité autour de la démocratie, et l'inexistante
d'autres formes d'organisations politiques et sociales alternatifs à la
démocratie. En contrepartie, Francis Fokowama parle que la fin de
l'histoire ne signifie pas la fin des événements historiques,
puisque ils continueront à succéder dans le cadre de la
maîtrise des valeurs démocratiques fondamental. Dans cette
optique, la pensée de Fokowama essaye d'exprimer l'idée post
hégélienne selon laquelle la modernité (le libre
d'échange, la capitalisme, la démocratie libérale, les
droits de l'homme...) seront les seules horizons possibles employés
à l'échelon mondial, et que la politique mondial sera
naturellement dominée par l'occident démocratique libéral,
dont les valeurs allaient s'étendre progressivement à l'ensemble
du monde, sans alternative. Cela traduit l'impossibilité de
l'arrivée future des nouvelles idéologies capable de concurrencer
la démocratie libérale occidentale, comme si l'Histoire allait
être figée sur place une fois que les objectifs seont
réalisée. Donc, Fokowama voit de l'Histoire un moyen par lequel
l'humanité accède progressivement à des conditions
susceptibles de satisfaire ses plus profondes aspirations, cela veut dire que
l'Histoire est en quelque sorte achevée avec le triomphe de la
démocratie sur tout les autres régimes politiques (les
communisme, le fascisme, le nazisme...)et que rien n'allait empêcher
désormais la démocratie libérale à s'incarner
partout dans le monde, et de constituer des acquis qui seront conservés
dans le patrimoine culturel humain. Ici, Francis Fokowama achève sa
pensée en évoquant que le triomphe de la démocratie allait
se réaliser par deux étapes : la première qui sera
marquée par la progression du libéralisme alors que la seconde
allait être caractérisée par l'examen des raisons qui
devraient suffire pour assurer la progression de tout les peuples vers la
démocratie.
Six moins après la parution de l'ouvrage de Francis
Fokowama, Samuel Huntington publiera son nouvel ouvrage (The Clash Of The
Civilisation), ou il allait rompre avec cet heureux épilogue de
l'évolution de l'humanité après la fin de la guerre
froide, puisque il a considéré que la planète allait
combler dans une crise identitaire sur lequel les prochains facteurs de la
division du système international ne seront pas de nature
idéologiques,politiques, économiques...mais civilisationnelles,
religieuses, coutumières.. En donnant l'exemple de la
manière par laquelle les peuples répondent à une question
identitaire relative à l'appartenance, qui s'appuie dans la
quasi-totalité des cas sur les considérations religieuses,
coutumières, institutionnelles...il en résulte que les pays
s'identifient à des groupes culturels, reposant sur un nouveau
système de pensée (la civilisation). D'autre part, Samuel
Huntington met en jeu les liens communautaires dans le cadre des états
nations, qui regroupent les individus ayant le sentiment d'appartenir à
la même aire culturelle, ce qui aboutit à la confirmation que la
rivalité entre les différentes puissantes est en marche de
passé de la rivalité idéologique vers la rivalité
civilisationnelles, caractérisant l'émergence d'une nouvelle
politique à la fois multipolaire et multicivilisationnelle. Ici, Samuel
Huntington parle de l'impact de la révolution technique et
technologique ainsi que de la mondialisation dans l'arrivée de se mode
de confrontation à caractère civilisationnelles entre les
populations et les civilisations. En effet, la civilisation chez Huntington est
le plus haut groupement humain élevé dont les hommes ont besoin
pour se distinguer des autres groupements. Aujourd'hui, et à coté
de la civilisation occidentale existe huit autres civilisations : (la
civilisation musulmane, la civilisation japonaise, la civilisation chinoise, la
civilisation indienne, la civilisation orthodoxe orientale, la civilisation
africaine et la civilisation latino américaine)
considérées comme barbares, qui menacent la civilisation
occidentale considéré comme la meilleur, en particulier de la
civilisation musulmane qui connaît un développement
démographique croissant et la civilisation chinoise à cause de sa
puissance économique. Ainsi, le choc des civilisations de Samuel
Huntington consacre la modification des données géopolitiques
après la fin de la guerre froide, puisque il définit les
changements et confirme que les conflits du 21ème
siècle opposeront les pays des grandes civilisations, ce qui nous
conduit à se poser la question de l'existence d'une civilisation
universelle, celle devrait toujours reposer sur un système de
pensée (religion) et sur une langue spécifique pour justifier sa
domination culturelle.
En 1997, Zbigniew Bzezenshki, l'ancien conseiller dans
l'administration de Jimmy Carter exposa ses convictions sur la puissance
américaine dans (le grand échiquier), ou il développe un
ensemble d'idées que les Etats Unies ne pourra pas aussi longtemps que
possible maintenir son leadership mondial, si elles ne prennent pas des mesures
immédiates à l'égard des autres puissances montantes,
c'est la raison pour laquelle Bzezenshki invita Washington à
contrôler une zone et un espace géostratégique et
économique très vital (l'Eurasie), et dont le contrôle sur
cet espace exige le respect de deux règles importantes :
premièrement l'identification des états possédants une
réelle dynamique géostratégique et capable de susciter le
bouleversement dans la distribution internationale du pouvoir, et
deuxièmement de formuler une politique spécifique capable de
contrebalancer les effets des politiques initiées par les états.
Dans cette perspective. Bzezenshki évoque que la contrôle sur
l'Eurasie va permettre de placer les Etats-Unis dans une zone lui permettent de
garder un oeil sur l'Europe, qui est un espace de coopération et de
stabilité très utile pour Washington, dans l'élargissement
de l'union européenne vers l'est de l'Europe pour bloquer la Russie.
D'autre part, cette zone qui comprend 75 de la population mondiale, ainsi que
la plus grande partie des richesses physiques, sous forme d'entreprise des
matières premières, participe dans 60 pour cent du total mondial,
et dont les trois quarts des ressources énergétiques comme y sont
concentrées. L'Eurasie demeure le seul théâtre sur lequel
un rival potentiel de l'Amérique pouvait essentiellement
apparaître, de telle sorte que Bzezenshki confirme que la
stabilité de la suprématie américaine sur le monde
reposera de la façon dont elles sauront manipuler les grands acteurs de
cette zone, qui constitue un espace vitale d'une importance capitale. Zbigniew
Bzezenshki confirma à la fin de sa thèse que le contient eurasien
joue un rôle très important dans la géopolitique mondiale,
puisque une grande partie des richesses économiques et humaines, ainsi
que sa position stratégique font de cette zone un foyer dynamique de la
croissance économique mondiale. C'est la raison pour laquelle
l'écrivain du l'ouvrage (le grand échiquier) invite le
gouvernement de Washington d'élaborer une dimension géopolitique
sur cette région lui permettant d'exercer son influence et de
créer un équilibre durable sur le continent maintenir le
commandement mondial et jouer le rôle d'arbitre sur le continent
asiatique.
Aujourd'hui, Robert Kagan venait de publier son dernier
ouvrage intitulée (The Return Of The History And The End Of The Dream),
autour duquel il laisse prévoir que l'impact américain sur la
scène international va commencer à régresser
progressivement, en contrepartie d'une montée en puissance de l'Union
européenne et de la Chine, comme deux nouvelles puissances mondiales
capable de concurrencer les Etats-Unis sur son statut de leadership mondial.
Ici, Kagan souligne que la politique de redistribution des profits de la paix
lancé par le président américain George Bush (1988-1992)
n'a pas réussi à établir un ordre mondial
américanisé, et évoque l'existence de trois géants
qui constitueront la géopolitique mondiale du 21ème
siècle, et ce n'est pas la Russie (cet espace pétroler et gazier
énorme contrôlé par Gazprom, ou le monde musulman qui est
incapable de s'adapter avec les exigences du système international qui
sont capable de jouer le jeux des grands. le marché européen
demeure le plus grand et le plus énorme, et la technologie
européenne est entrain de se transformer à une
référence, tout en sachant que les pays européens
contribuent au financement des projets d'aides économiques et
humanitaires et aux programmes de développement, qui joue sur la carte
de l'attraction pour impressionner l'opinion publique mondiale, de telle sorte
que le modèle de la démocratie européenne, et nom plus le
pouvoir présidentiel américain façonne les militants des
droits de l'homme et les acteurs politiques des tiers monde. La Chine quand
à elle a réussi à se transformer à une nouvelle
empire, qui ne souci pas trop des problèmes du moyen orient (qui attire
une attention particulière de Washington), et préfère
favoriser la conclusion des contrats et des conventions avec divers
alliés , et de mettre ses ingénieurs et ses homes d'affaires
à la disposition des organisations internationales en matière
humanitaires et économiques, lui permettant de gagner le soutien de la
communauté internationale et de l'opinion publique mondiale. Celle-ci ne
se s'arrête pas à la conclusion à conserver ses besoins
énergiques en Afrique, mais procède à des investissements
importants au niveau financier, ainsi qu'elle avait offert son soutien
diplomatique et économique à certain pays
considérés comme Etats Voyous. Pékin a même
laissé entendre se volonté de constituer un fond régional
asiatique pour minimiser l'impact de la chute du dollar sur le marché
asiatique et de la récession de l'économique américaine.
Cette montée de l'union européenne et de la Chine
accompagnées avec l'impasse économique et financier dans les
Etats Unis (la chute du dollar et la crise des Subprimes ainsi que la guerre de
l'Irak...) va devoir obliger le futur président des Etats-Unis de se
comporter avec méfiance avec ces nouvelles puissances mentant, capable
de mettre en jeu le leadership américain.
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