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Les Etats Unis dans les relations internationales de l'après guerre froide: le statut de la superpuissance ?

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par Abdessalam Saad Jaldi
Université Hassan II Faculté des sciences juridiques et économiques de Mohammédia - Licence en Droit Public 2008
  

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Section C : Le néo discours politique américain contemporain :

La chute du mur de Berlin en 1989, et la dislocation du bloc socialiste avaient ouvert la voie devant la perception d'un discours triomphant aux Etats-Unis, dont ses sujets théoriques se sont focalisés autour de l'universalité des valeurs libérales (en économie, en politique, au niveau social et culturel...), ainsi que de la réunification du monde après sa division, dans le cadre d'un nouvel ordre mondial, qui allait structurait l'évolution des relations internationales sur des nouveaux éléments, telle que la concurrence et l'échange des intérêts (la théorie des jeux). Dans ce cadre la, les centres des études stratégiques, les laboratoires des recherches, ainsi que les universités ont parlé de la victoire de la démocratie sur le totalitarisme, la victoire de l'espace commercial ouvert sur l'indépendance économique, la victoire de la primauté du droit international sur le droit national et le sauvegarde de la souveraineté nationale, ainsi que la victoire du processus de l'individu sur la classe social.

Dans ce contexte actuel, Francis Fokowama publia son ouvrage (The End Of The History And Last Man), ou il évoque l'instauration d'un monde unipolaire, régi par les valeurs du monde libre, qui constituera la fin de l'évolution idéologique de l'humanité ainsi que la clôture de la compétition internationale par le consensus universel de l'humanité autour de la démocratie, et l'inexistante d'autres formes d'organisations politiques et sociales alternatifs à la démocratie. En contrepartie, Francis Fokowama parle que la fin de l'histoire ne signifie pas la fin des événements historiques, puisque ils continueront à succéder dans le cadre de la maîtrise des valeurs démocratiques fondamental. Dans cette optique, la pensée de Fokowama essaye d'exprimer l'idée post hégélienne selon laquelle la modernité (le libre d'échange, la capitalisme, la démocratie libérale, les droits de l'homme...) seront les seules horizons possibles employés à l'échelon mondial, et que la politique mondial sera naturellement dominée par l'occident démocratique libéral, dont les valeurs allaient s'étendre progressivement à l'ensemble du monde, sans alternative. Cela traduit l'impossibilité de l'arrivée future des nouvelles idéologies capable de concurrencer la démocratie libérale occidentale, comme si l'Histoire allait être figée sur place une fois que les objectifs seont réalisée. Donc, Fokowama voit de l'Histoire un moyen par lequel l'humanité accède progressivement à des conditions susceptibles de satisfaire ses plus profondes aspirations, cela veut dire que l'Histoire est en quelque sorte achevée avec le triomphe de la démocratie sur tout les autres régimes politiques (les communisme, le fascisme, le nazisme...)et que rien n'allait empêcher désormais la démocratie libérale à s'incarner partout dans le monde, et de constituer des acquis qui seront conservés dans le patrimoine culturel humain. Ici, Francis Fokowama achève sa pensée en évoquant que le triomphe de la démocratie allait se réaliser par deux étapes : la première qui sera marquée par la progression du libéralisme alors que la seconde allait être caractérisée par l'examen des raisons qui devraient suffire pour assurer la progression de tout les peuples vers la démocratie.

Six moins après la parution de l'ouvrage de Francis Fokowama, Samuel Huntington publiera son nouvel ouvrage (The Clash Of The Civilisation), ou il allait rompre avec cet heureux épilogue de l'évolution de l'humanité après la fin de la guerre froide, puisque il a considéré que la planète allait combler dans une crise identitaire sur lequel les prochains facteurs de la division du système international ne seront pas de nature idéologiques,politiques, économiques...mais civilisationnelles, religieuses, coutumières.. En donnant l'exemple de la manière par laquelle les peuples répondent à une question identitaire relative à l'appartenance, qui s'appuie dans la quasi-totalité des cas sur les considérations religieuses, coutumières, institutionnelles...il en résulte que les pays s'identifient à des groupes culturels, reposant sur un nouveau système de pensée (la civilisation). D'autre part, Samuel Huntington met en jeu les liens communautaires dans le cadre des états nations, qui regroupent les individus ayant le sentiment d'appartenir à la même aire culturelle, ce qui aboutit à la confirmation que la rivalité entre les différentes puissantes est en marche de passé de la rivalité idéologique vers la rivalité civilisationnelles, caractérisant l'émergence d'une nouvelle politique à la fois multipolaire et multicivilisationnelle. Ici, Samuel Huntington parle de l'impact de la révolution technique et technologique ainsi que de la mondialisation dans l'arrivée de se mode de confrontation à caractère civilisationnelles entre les populations et les civilisations. En effet, la civilisation chez Huntington est le plus haut groupement humain élevé dont les hommes ont besoin pour se distinguer des autres groupements. Aujourd'hui, et à coté de la civilisation occidentale existe huit autres civilisations : (la civilisation musulmane, la civilisation japonaise, la civilisation chinoise, la civilisation indienne, la civilisation orthodoxe orientale, la civilisation africaine et la civilisation latino américaine) considérées comme barbares, qui menacent la civilisation occidentale considéré comme la meilleur, en particulier de la civilisation musulmane qui connaît un développement démographique croissant et la civilisation chinoise à cause de sa puissance économique. Ainsi, le choc des civilisations de Samuel Huntington consacre la modification des données géopolitiques après la fin de la guerre froide, puisque il définit les changements et confirme que les conflits du 21ème siècle opposeront les pays des grandes civilisations, ce qui nous conduit à se poser la question de l'existence d'une civilisation universelle, celle devrait toujours reposer sur un système de pensée (religion) et sur une langue spécifique pour justifier sa domination culturelle.

En 1997, Zbigniew Bzezenshki, l'ancien conseiller dans l'administration de Jimmy Carter exposa ses convictions sur la puissance américaine dans (le grand échiquier), ou il développe un ensemble d'idées que les Etats Unies ne pourra pas aussi longtemps que possible maintenir son leadership mondial, si elles ne prennent pas des mesures immédiates à l'égard des autres puissances montantes, c'est la raison pour laquelle Bzezenshki invita Washington à contrôler une zone et un espace géostratégique et économique très vital (l'Eurasie), et dont le contrôle sur cet espace exige le respect de deux règles importantes : premièrement l'identification des états possédants une réelle dynamique géostratégique et capable de susciter le bouleversement dans la distribution internationale du pouvoir, et deuxièmement de formuler une politique spécifique capable de contrebalancer les effets des politiques initiées par les états. Dans cette perspective. Bzezenshki évoque que la contrôle sur l'Eurasie va permettre de placer les Etats-Unis dans une zone lui permettent de garder un oeil sur l'Europe, qui est un espace de coopération et de stabilité très utile pour Washington, dans l'élargissement de l'union européenne vers l'est de l'Europe pour bloquer la Russie. D'autre part, cette zone qui comprend 75 de la population mondiale, ainsi que la plus grande partie des richesses physiques, sous forme d'entreprise des matières premières, participe dans 60 pour cent du total mondial, et dont les trois quarts des ressources énergétiques comme y sont concentrées. L'Eurasie demeure le seul théâtre sur lequel un rival potentiel de l'Amérique pouvait essentiellement apparaître, de telle sorte que Bzezenshki confirme que la stabilité de la suprématie américaine sur le monde reposera de la façon dont elles sauront manipuler les grands acteurs de cette zone, qui constitue un espace vitale d'une importance capitale. Zbigniew Bzezenshki confirma à la fin de sa thèse que le contient eurasien joue un rôle très important dans la géopolitique mondiale, puisque une grande partie des richesses économiques et humaines, ainsi que sa position stratégique font de cette zone un foyer dynamique de la croissance économique mondiale. C'est la raison pour laquelle l'écrivain du l'ouvrage (le grand échiquier) invite le gouvernement de Washington d'élaborer une dimension géopolitique sur cette région lui permettant d'exercer son influence et de créer un équilibre durable sur le continent maintenir le commandement mondial et jouer le rôle d'arbitre sur le continent asiatique.

Aujourd'hui, Robert Kagan venait de publier son dernier ouvrage intitulée (The Return Of The History And The End Of The Dream), autour duquel il laisse prévoir que l'impact américain sur la scène international va commencer à régresser progressivement, en contrepartie d'une montée en puissance de l'Union européenne et de la Chine, comme deux nouvelles puissances mondiales capable de concurrencer les Etats-Unis sur son statut de leadership mondial. Ici, Kagan souligne que la politique de redistribution des profits de la paix lancé par le président américain George Bush (1988-1992) n'a pas réussi à établir un ordre mondial américanisé, et évoque l'existence de trois géants qui constitueront la géopolitique mondiale du 21ème siècle, et ce n'est pas la Russie (cet espace pétroler et gazier énorme contrôlé par Gazprom, ou le monde musulman qui est incapable de s'adapter avec les exigences du système international qui sont capable de jouer le jeux des grands. le marché européen demeure le plus grand et le plus énorme, et la technologie européenne est entrain de se transformer à une référence, tout en sachant que les pays européens contribuent au financement des projets d'aides économiques et humanitaires et aux programmes de développement, qui joue sur la carte de l'attraction pour impressionner l'opinion publique mondiale, de telle sorte que le modèle de la démocratie européenne, et nom plus le pouvoir présidentiel américain façonne les militants des droits de l'homme et les acteurs politiques des tiers monde. La Chine quand à elle a réussi à se transformer à une nouvelle empire, qui ne souci pas trop des problèmes du moyen orient (qui attire une attention particulière de Washington), et préfère favoriser la conclusion des contrats et des conventions avec divers alliés , et de mettre ses ingénieurs et ses homes d'affaires à la disposition des organisations internationales en matière humanitaires et économiques, lui permettant de gagner le soutien de la communauté internationale et de l'opinion publique mondiale. Celle-ci ne se s'arrête pas à la conclusion à conserver ses besoins énergiques en Afrique, mais procède à des investissements importants au niveau financier, ainsi qu'elle avait offert son soutien diplomatique et économique à certain pays considérés comme Etats Voyous. Pékin a même laissé entendre se volonté de constituer un fond régional asiatique pour minimiser l'impact de la chute du dollar sur le marché asiatique et de la récession de l'économique américaine. Cette montée de l'union européenne et de la Chine accompagnées avec l'impasse économique et financier dans les Etats Unis (la chute du dollar et la crise des Subprimes ainsi que la guerre de l'Irak...) va devoir obliger le futur président des Etats-Unis de se comporter avec méfiance avec ces nouvelles puissances mentant, capable de mettre en jeu le leadership américain.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote