4ème année
Système d'information & Génie Financier
INSTITUT SUPERIEUR
DU GENIE APPLIQUE
Etablissement privé d'enseignement supérieur
autorisé par l'Etat
[2008]
[PROJET DE FIN D'ETUDE]
[THEORIE DES OPTIONS : CARACTERISTIQUES ET STRATEGIES]
[Maitrisons notre avenir à partir de notre
présent]
]
Réalisé par :
Youssef FADLLALAH
Youness ELMAJIHI
Yassine LOUAHI
Encadré par :
M. A. ALBERMAKI
Dédicace :
A nos très chers parents, sans leur aide et soutien,
nous n'aboutirons pas,
A la mémoire de nos grands-parents,
A nos frères et nos soeurs,
A nos très chers amis 4ACF et GF,
A tous ceux que nous aimons et tous ceux qui nous
aiment,
A tous ceux qui ont contribué de prés ou de
loin à la réalisation de ce travail,
nous dédions ce modeste travail.
Remerciement
Tout d'abord, nous tenons à remercier notre encadrant
M EL BERMAKI Pour sa qualité spéciale d'enseignement, son
encadrement, son aide précieuse et ses conseils scientifiques
avisés qui nous ont guidés au cours de ce travail et
indiqués la direction à suivre. Nous le remercions pour sa
rigueur et son souci de clarté qui nous ont aidés à aller
plus loin et à remettre en question certains fondements.
Nous avons particulièrement apprécié
l'intérêt qu'il a porté à notre projet et les
conseils précieux qui il nous a donné pour la
présentation publique de notre travail.
Nos remerciements les plus distingué vont
également à M. DIOURI président du groupe IGA qui nous a
offert un cadre intellectuel qui répond à nos attentes et qui
favoris un travail de qualité.
Finalement nos remerciements s'adressent à tous nos
collègues et amis de classe, mais aussi aux membres du jury qui ont
accepté de juger notre travail.
Sommaire :
Sommaire...................................................................................................4
Introduction................................................................................................5
Première partie : Nature et
Caractéristiques des
options........................................7
Chapitre I : Historique et Marché des
options......................................................9
Chapitre II : Description générales
des options...................................................26
Chapitre III : Les rôles des
options..................................................................46
Deuxième partie : Les stratégies
des
options......................................................65
Chapitre IV : Les stratégies
traditionnelles : Spéculation et
Arbitrage......................67
Chapitre V : Stratégies de
couverture...............................................................87
Chapitre VI : Stratégies
dynamiques..............................................................104
Troisième partie : Cas pratique sur les
Warrants : BNP Paribas ...........................123
Chapitre VII : Historique et évolution de
BNP Paribas........................................124
Chapitre VIII : Principes et
caractéristiques des
Warrants..................................141
Chapitre IX : Cas pratique et recommandations des
experts.................................150
Conclusion
Générale..................................................................................160
Un produit dérives est une réponse à un
besoin d'assurance, les produits dérivés permettent de se couvrir
contre certains risques (une variation du prix d'une action, une baisse des
taux d'intérêt etc.), de la même façon qu'un contrat
d'assurance habitation couvre contre les dégâts consécutifs
à un sinistre domestique. En effet, Les marchés de produits
dérivés sont une réponse naturelle à ce besoin
d'assurance : comme tout marché, Ils permettent à
différents acteurs de se rencontrer pour faire des échanges
mutuellement bénéfiques. Toutefois, ces échanges ne sont
pas des biens physiques mais des "quantités de risque".
Dans une transaction immobilière, l'acheteur qui a
signé une promesse de vente, moyennant un paiement représentant
environ 10 % du prix du bien immobilier, acquiert le droit, soit d'acheter le
bien, soit de renoncer à l'achat en abandonnant la somme payée.
En revanche, le vendeur qui a reçu la somme est lié
jusqu'à la réalisation de la vente. La promesse de vente
représente une forme d'option d'achat.
Les mécanismes mis en jeu par les options ne sont pas
des mécanismes nouveaux. Les opérations à prime, ou
opérations conditionnelles, existaient d'ailleurs depuis longtemps,
notamment sur les marchés à terme de marchandises ou à la
bourse de Paris. Ce qui est nouveau, c'est le caractère de
négociabilité de l'option, c'est-à-dire le fait que
l'option puisse être revendue sur un marché
réglementé ou de gré à gré.
En effet, jusqu'à une date récente, les
marchés d'options étaient des marchés primaires, et les
opérateurs n'avaient pas la possibilité de céder leur
contrat sur un marché secondaire actif.
La création à Chicago, en 1973, du premier
marché d'options négociables a été à
l'origine d'un essor considérable du marché des options, qui
s'explique, avant tout, par la nécessité ressentie par les
opérateurs, et les entreprises, de couvrir les risques engendrés
par la volatilité des taux d'intérêt ou du cours des
devises. La nature des contrats d'option s'est également
diversifiée puisqu'il existe actuellement, par exemple, des options sur
actions, sur matières premières, sur devises, sur taux
d'intérêt ou sur indices boursiers.
L'option étant négociable sur un marché
où on lui attribue une valeur, ou une cotation, elle peut donc
être considérée comme un véritable actif financier.
Mais il s'agit d'un actif particulier : l'option n'est pas un actif
correspondant à une chronique de flux ; elle donne à celui qui
l'acquiert, le droit d'exécuter, ou de ne pas exécuter, un
contrat sous-jacent. Il s'agit donc d'un actif financier conditionnel.
On présente parfois les options comme une assurance
souscrite par l'acheteur pour se protéger contre une évolution
qui lui serait défavorable, la prime ou premium correspondant
au coût de cette assurance. Cette comparaison peut être trompeuse.
L'option, qui peut être revendue, et qui possède un prix sur un
marché, est avant tout un actif financier. Mais c'est un actif
conditionnel.
Dans cette première partie, nous présenterons au
premier lieu une partie de l'histoire des options ainsi que les
différents marchés qui ont contribués à leur
développement, en passant ensuite par une description
générale des options, pour en conclure par les différents
rôles des options pour les investisseurs et pour l'entreprise.
Depuis l'introduction aux Etats-Unis d'un marché
organisé pour les options en 1973, et des contrats à terme
boursiers GNMA en 1975, le marché de ces titres a connu une croissance
considérable. Les options sont à l'heure actuelle
négociées dans plusieurs bourses à travers le monde. Ils
ont occupé en peu de temps une place importante dans les
décisions financières, et ont engendré un courant de
nouvelles théories qui ne fait que s'amplifier. Autant pour les
opérateurs professionnels que pour les gestionnaires financiers ou les
investisseurs, une bonne connaissance des options s'avère maintenant
nécessaire à l'atteinte de leurs objectifs financiers.
Depuis le début des années 80, le
paysage financier international évolue vers la globalisation. Le terme
général recouvre en fait divers éléments qui ont
tendu vers un décloisonnement des marchés nationaux et leur
ouverture à l'égard des non-résidents.
A l'origine de cette évolution se trouve une
conjonction d'une part de données purement techniques et
technologiques : innovations financières et
télématique, mais d'autre part de politiques volontaristes de
déréglementation ou de dérégulation.
1.1.1. La déréglementation et ses
motivations :
C'est à la fin des années 1970 qu'est apparu aux
Etats-Unis le phénomène qui a été vite
appelé "dérégulation" ou encore
"déréglementation" qui avait pour objet d'élargir la
liberté d'entreprendre et d'innover dans un système de plus pure
concurrence.
Ce mouvement a touché dès 1978 les
hydrocarbures, les transports aériens et routiers ainsi que les
télécommunications. Ses effets ont été souvent
spectaculaires puisque bon nombre de tarifs ont chuté de 30% à
50%. Vers la même époque les premières manifestations du
phénomène sont apparues dans le domaine bancaire et financier. La
décision la plus connue est l'abolition de la "réglementation Q "
qui depuis 1933 fixait un plafond aux taux d'intérêts
créditeurs servis par les banques américaines. Cette limitation
avait détourné un grand nombre d'opérateurs des banques,
au fur et à mesure que la période de taux élevés
persistait. Ainsi la déréglementation permettait de freiner un
autre phénomène : celui de la
désintermédiation.
Cette dernière remarque montre bien le caractère
paradoxal du processus qui consiste à établir des conditions plus
ouvertes de concurrence : en supprimant tout ou partie des contraintes, on
permet tout à la fois aux agents économiques d'opérer sans
passer par le canal obligé des banques, mais on permet aussi aux banques
d'agir plus librement et d'accéder à tous les produits et
services. La déréglementation stimule et freine tout à la
fois la désintermédiation.
La déréglementation est d'abord une
réaction, mais c'est aussi la réponse à des besoins. A
l'heure de la mondialisation des places bancaires et financières, les
diverses contraintes nationales et les cloisonnements qu'elles engendrent
paraissent de plus en plus anachroniques, il convient donc d'harmoniser leurs
conditions de fonctionnement et de concurrence.
On peut discerner quarte types de raison à la
déréglementation :
A. APPLIQUER AUX OPERATIONS BANCAIRES ET
FINANCIERES LES PROGRES TECHNOLOGIQUES
Les progrès dans le domaine de l'informatique ou des
télécommunications permettent des simulations de plus en plus
sophistiquées et des transmissions d'informations de plus en plus
rapides et aisées. Cela autorise la mise au point et la diffusion par
les banques de nombreux types de services de gestion de trésorerie. La
distinction entre les opérations strictement bancaires et les
opérations sur titres perd de sa netteté. De plus, tout concourt
à ce qu'il y ait délocalisation des centres de décisions
et d'opérations. La distance entre les donneurs d'ordre, les
intermédiaires et les marchés n'a plus d'importance, puisque tout
peut être télé-traité. Cela permet aux entreprises
non bancaires de proposer à domicile des produits et services, sans
disposer d'un vaste réseau de points de vente.
B. PERMETTRE L'ACCROISSEMENT DES MOUVEMENTS
INTERNATIONAUX DE CAPITAUX
Les opérations commerciales et financières entre
pays industrialisés sont de plus en plus nombreuses. La circulation des
flux est cependant gênée par l'existence de segmentations
légales nationales ou internationales des marchés financiers. Ces
contraintes proviennent parfois d'un contrôle des changes plus ou moins
strict. Elles conduisent souvent à un ostracisme prononcé (par le
jeu des réserves obligatoires) à l'égard de certains
détenteurs de capitaux. C'est ce qui a notamment conduit à la
croissance rapide du volume des monnaies détenues en dehors du pays
d'origine, appelées encore "euro" ou "asia" monnaies.
C. FAVORISER LE FINANCEMENT DES DEFICITS CROISSANTS
DU SECTEUR PUBLIC
Les Etats ont souvent été contraints de recourir
à des émissions obligataires massives pour financer leur
déficit. Les énormes capitaux ainsi drainés, souvent
attirés d'ailleurs par des taux plus avantageux que ceux offerts par
ailleurs, ont été détournés des opérations
bancaires. C'est aussi un des moteurs puissants de la
désintermédiation.
D. OUVRIR AUX NON RESIDENTS LES MARCHES
DOMESTIQUES
La déréglementation, la suppression des retenues
à la source pour les non-résidents et l'internationalisation des
marchés s'est accompagnée d'une ouverture aux non
résidents des marchés financiers domestiques.
Ainsi, des investisseurs japonais des Treasury Bond
américain ou des OAT ; des emprunteurs français
émettent des obligations en marks domestiques ; ce mouvement
explique en partie la contraction d'activité sur le marché
euro-obligataire international.
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