CHAPITRE IV : SIMULATIONS A L'AIDE DU MODELE
Section 1 : Analyse des différents types
d'effets
L'analyse des différents types d'effets est faite de
manière transversale sur tous les secteurs. On considère une
hausse de la production intérieure brute de 5% en
référence au sentier de croissance de l'économie
béninoise. Cette hausse est appliquée à chacun des
secteurs, toutes choses égales par ailleurs, pour mesurer l'impact de la
croissance sectorielle des différentes branches d'activités de
l'économie. Par ailleurs, les effets ont les mêmes tendances
lorsqu'on passe d'un indice de la classe FGT à un autre. Pour ce faire,
les analyses se limitent à l'indice numérique (P0), les
conclusions étant valables pour les deux autres indices
c'est-à-dire l'indice de profondeur (P1) et l'indice de
sévérité (P2).
Paragraphe 1 : Analyse des effets d'entraînement
Les effets d'entraînement permettent de mesurer
l'impact d'une hausse de la demande sectorielle soit sur le secteur
lui-même, soit sur les autres secteurs ou soit sur toute
l'économie nationale.
Tableau n° 4 : Les effets
d'entraînement induits par les différents secteurs
Entraînement
|
BRAG
|
BRAI
|
BRAA
|
BRIMA
|
BRSNM
|
BREDUC
|
BRSANTE
|
BRAS
|
sur lui-même
|
2,135
|
1,043
|
1,388
|
1,457
|
1,002
|
1,001
|
1,000
|
1,63 1
|
sur les autres secteurs
|
8,361
|
7,389
|
9,697
|
4,881
|
8,016
|
8,017
|
8,018
|
7,047
|
sur l'économie
|
10,496
|
8,432
|
11,085
|
6,337
|
9,018
|
9,018
|
9,018
|
8,679
|
|
Source : Auteurs
La branche BRAG (2,135) a le plus fort effet
d'entraînement sur lui-même, suivi des branches BRAS (1,631), BRIMA
(1,457) et BRAA (1,388). Les Branches BRAI, BRSNM, BREDUC et BRSANTE ont de
faibles effets d'entraînement sur eux-mêmes. Quant aux effets
d'entraînement sur les autres secteurs, l'ampleur n'est pas la même
pour tous les secteurs. Les effets sont élevés pour les branches
BRAA (9,697), BRAG (8,361). Les branches BRSNM, BREDUC, BRSANTE ont des effets
semblables. La branche BRIMA (4,881) à l'effet le plus faible.
En somme, deux branches apparaissent comme ayant les effets
d'entraînement les plus importants sur l'économie : il s'agit des
branches BRAA (11,085) et BRAG (10,496). Ainsi, parmi toutes les
activités de production, les branches Agriculture et Agroartisantat sont
les principales sources de croissance de l'économie béninoise.
Paragraphe 2 : Analyse des effets
distributifs
Les effets distributifs mesurent l'intensité des flux
d'affectation des revenus aux groupes de ménages suite à une
augmentation d'une demande exogène.
Tableau n° 5 : Les effets distributifs
sectoriels
|
BRAG
|
BRAI
|
BRAA
|
BRIMA
|
BRSNM
|
BREDUC
|
BRSANTE
|
BRAS
|
Effets distributifs
|
0,6048
|
0,3244
|
0,5087
|
0,1604
|
0,1587
|
0,1587
|
0,1588
|
0,2307
|
Effets transferts
|
0,8419
|
0,7659
|
0,7801
|
0,5321
|
0,2535
|
0,2535
|
0,2535
|
0,4169
|
Effets directs
|
0,5114
|
0,0083
|
0,1109
|
0,0974
|
0,1213
|
0,1213
|
0,1213
|
0,1765
|
Effets intersectoriels
|
1,4048
|
5,1095
|
5,8790
|
3,0958
|
5,1605
|
5,1605
|
5,1605
|
3,1361
|
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Source : Auteurs.
D'après le tableau n°5, les effets distributifs
sont maximales pour la Branche BRAG (0,6048). Elle est suivie des Branches BRAA
(0,5087) et BRAI (0,3244). Les branches BRSNM et BREDUC (0,1587) ont l'effet le
plus faible. De plus, les effets distributifs sont davantage expliqués
par les effets distributifs intersectoriels qui affichent leur maximum (5,8790)
pour la branche BRAA et leur minimum (1,4048) pour la branche BRAG.
Ainsi, parmi tous les secteurs de l'économie, c'est
l'augmentation de la demande dans la branche Agriculture qui permet
d'augmenter, dans une proportion plus importante, les revenus des
ménages.
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