INTRODUCTION GÉNÉRALE
Ethymologiquement, le terme ménopause signifie
"cessation des règles". La ménopause ou climatère est un
processus physiologique normal qui marque la fin de la période
féconde. L'arrêt de la fonction ovarienne et de la
sécrétion des hormones féminines - les estrogènes
et la progestérone - entraîne une disparition des
règles.
La ménopause est un phénomène naturel qui
ce produit chez la femme, se situant normalement entre 50 et 55 ans,
caractérisée par l'extinction des fonctions ovariennes et la
disparition totale de la menstruation. On admet que la ménopause est
installée lorsqu'il n'y a pas eu de règles depuis un an.
La ménopause est précédée par une
longue période de transition qui commence dès l'âge de 40
ans et au cours de laquelle apparaissent les premières modifications
biologiques. Cette période de transition correspond à la
préménopause et la périménopause.
Tout au long de sa vie, la femme est protégée
par ces hormones des maladies cardio-vasculaires et de l'ostéoporose.
Après la ménopause, la situation s'inverse et au bout de 10
à 15 ans apparaîtront ostéoporose avec son cortège
de douleurs et de fractures, maladies cardio-vasculaires avec infarctus et
accidents vasculaires cérébraux.
Le paysage du traitement hormonal substitutif de la
ménopause s'est considérablement modifié ces 5
dernières années. Ce qui apparaissait presque comme une faute
médicale (ne pas prescrire de THS estroprogestatif chez une femme
ménopausée), il y a quelques années... est maintenant
devenu une position raisonnable dans bon nombre de cas ! La raison en est une
ré-évaluation du rapport bénéfice/risques du
THS.
Chez nous la prise de poids ne semble pas
intéressée l'esthétique des femmes et partant, aucun
changement dans les habitudes alimentaires n'est observé, si ceux n'est
une alimentation aliénée due au pouvoir d'achats des familles.
Notre travail était effectué prés d'une
population de femme ménopausée au chef lieu de la wilaya de S B A
et A Temouchent, et a pour objectif de mieux connaître la relation entre
La ménopause et Alimentation,comprendre les risques courus pour
sensibiliser les femmes concernées,savoir si les femmes
ménopausées aboutisse a une suffisance ou insuffisance des
besoins alimentaires demandé en cours de ce stade de vie, savoir quel
est l'intérêt de faire des bilans biologiques comme c'est le cas
pour le bilant phosphocalcique et de proposé des traitements pour les
maladies causés par ce phénomène en relation avec
l'alimentation.
I. Définition
La ménopause est une étape incontournable de la
vie des femmes qui correspond à la baisse de production par les ovaires,
principalement de deux hormones qui régissent la vie génitale et
sexuelle de la femme : La « Progestérone » et les
« Oestrogènes ».
Ces hormones sont produites par les ovaires de la
façon suivante : Une glande située à la base du cerveau et
qui s'appelle l'Hypophyse produit principalement deux hormones
appelées F.S.H. et L.H. Ces hormones agissent sur les
ovaires et leur font produire, pour l'une des oestrogènes, et
pour l'autre de la progestérone. C'est la production de ces
hormones et leurs variations tout au long du cycle qui provoquent l'ovulation
puis les règles en l'absence de fécondation. Deux autres hormones
plus accessoires sont produites mais varient d'une manière moins
importante au moment de la ménopause.
Après un certain âge, variable selon les femmes,
mais surtout après un certain nombre de cycles, les fonctions de
sécrétions hormonales des ovaires s'altèrent : ceux-ci
répondent de moins en moins bien aux stimulations de la glande
hypophyse, qui se trouve à la base du cerveau. Cette ménopause
évolue en plusieurs étapes de durée variable, parfois
tellement brèves chez certaines femmes qu'elles passent
inaperçues. (ROZENBAUM , 1991)
II. Diagnostic
· La ménopause est un phénomène
naturel défini par la disparition des règles
(aménorrhée) depuis au moins un an, associée à un
syndrome climatérique bouffées vasomotrices). La majorité
des symptômes sont liés à une carence oestrogénique
qui est secondaire à l'épuisement du capital folliculaire
ovarien.
· La ménopause survient en moyenne vers l'âge
de 50 ans. Elle est précédée d'une phase dite de «
pré-ménopause » qui est caractérisée
par un
raccourcissement des cycles, une dysovulation puis une
anovulation, qui s'installe environ 5 ans avant l'interruption
définitive des règles.
· Au niveau clinique, la carence oestrogénique
est associée aux bouffées de chaleur et à une
sécheresse vaginale. Du fait de l'absence d'imprégnation
oestrogénique, l'endomètre utérin ne peut
proliférer, ce qui conduit à l'absence d'hémorragies de
privation, spontanées ou après administration de progestatifs.
· Au plan biologique, la ménopause se
caractérise par une diminution de l'estradiol plasmatique,
associée à une élévation des
gonadotrophines, en particulier de la FSH.
À ces manifestations secondaires aux profondes
modifications hormonales s'ajoutent des conséquences liées
à l'âge, qu'il est souvent difficile de dissocier des
conséquences hormonales. De plus, le retentissement psychologique de la
perte de la fertilité et du changement de l'image corporelle des femmes
entre aussi pour une part importante dans les symptômes qu'elles
ressentent au moment de cette étape importante de la vie.
(LERIDON , 1992)
Figure 1 : Définitions :
calendrier de survenue de la ménopause.
(LERIDON , 1992)
Figure 2 : Pourcentage de femmes
ménopausées (naturellement) selon l'âge
(LERIDON, 1992)
III. Physiopathologie et endocrinologie de la
ménopause
Les mécanismes régulateurs de la fonction
génitale féminine mettent en jeu l'axe
hypothalamo-hypophyso-ovarien. Les acteurs intervenant sur cet axe
sont nombreux : stéroïdes sexuels et peptides du liquide
folliculaire au niveau ovarien, gonadotrophines au niveau hypophysaire,
peptides hypothalamiques et neurotransmetteurs centraux.
L'origine exacte du dérèglement de la fonction
ovulatoire aboutissant à la ménopause n'est pas connue.
La ménopause est généralement
précédée par plusieurs mois à plusieurs
années d'irrégularités menstruelles où le tableau
hormonal est dominé par une insuffisance en progestérone.
Parallèlement à l'épuisement du stock folliculaire,
l'activité inhibine ovarienne se tarit progressivement. Il en
résulte une levée du rétrocontrôle négatif
exercée sur la sécrétion de FSH ; peu à peu le taux
de FSH s'élève et ceci malgré des taux normaux ou
élevés d'estradiol. Le taux de FSH peut s'élever dans le
plasma plusieurs années avant la ménopause. Après la
ménopause, la production quotidienne de FSH est
généralement multipliée par 10 avec un taux relativement
stable d'un jour à l'autre. Ce taux reste élevé de
très nombreuses années après la
ménopause. La LH voit son taux plasmatique
s'élever plus tardivement que la FSH et souvent seulement à
l'installation de la ménopause. Le taux est multiplié par 5.
Encore totalement dépendante de la pulsatilité du Gn-RH son taux
peut varier dans une même journée et d'un jour à
l'autre.
L'élévation du taux de FSH plasmatique est
responsable d'une maturation folliculaire accélérée et
donc de cycles plus courts (phase folliculaire raccourcie). Ces cycles,
d'abord, ponctués d'une ovulation, mais avec une phase lutéale
très souvent inadéquate, perdent progressivement leur
caractère ovulatoire. Peu à peu apparaissent des
hémorragies de privation irrégulières en l'absence de
décalage thermique lorsque le taux sérique des estrogènes
baisse. Des périodes parfois prolongées,
d'aménorrhée totale peuvent donner une fausse impression de
ménopause confirmée alors qu'il existe une hyperestrogénie
relative.
Globalement, la période préménopausique
coïncide avec une diminution progressive des estrogènes (estradiol)
avec parallèlement une diminution du rapport estradiol/estrone. Quand la
ménopause est installée, l'insuffisance estrogénique est
la règle. L'estrogène majeur est alors l'estrone dont l'origine
est essentiellement périphérique par aromatisation des
androgènes surrénaliens ou ovariens. En effet, malgré
l'extinction du capital folliculaire, les ovaires ne sont pas
complètement au repos et le stroma ovarien conserve la faculté de
synthétiser des androgènes (androstènedione et
testostérone). Par ailleurs, les surrénales ont"entamé un
ralentissement de leur production stéroïdienne.
De ce fait malgré la diminution de la production
androgénique, plusieurs facteurs concourent à l'instauration d'un
état d'hyperandrogénie relative plus ou moins important
selon les femmes : insuffisance estrogénique, diminution de la
production de la protéine porteuse SBP (Sex Binding Protein) et
augmentation du taux d'aromatisation qui passe de 1,4 % à 2,7 %
après la ménopause. L'aromatisation de l'androstènedione
en estrogène ayant lieu essentiel-lement au niveau des adipocytes, ceci
explique les taux d'estrogènes plus importants trouvés chez les
femmes obèses et donc la disparité observée dans les
manifestations cliniques majeures de l'hypo-estrogénie
post-ménopause : l'ostéoporose et le risque cardio-
vasculaire.
Selon l'A. F.E.M (Association française pour
l'étude de la ménopause), les principaux
désagréments rencontrés par les femmes lors de la
ménopause sont les:
- Bouffées de chaleur 67 %. - Etat dépressif 38,5
%.
- Transpirations excessives 31 %. - Insomnie 26 %.
- Atrophie vaginale 20 %. - Asthénies 18,5 %.
- Céphalées 11 %.
- Altération de la chevelure 6,5 %. - Modification du
poids 7 %.
Modification de la poitrine 5,5 % . (RUF H,
1991)
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