CHAPITRE III : Ménopause et alimentation.
I La qualité des apports alimentaires:
Les produits laitiers jouent un rôle important dans
l'alimentation en raison de leur contribution aux besoins nutritionnels et
à la santé globale. D'après les données, les
produits laitiers sont non seulement la source principale de calcium dans
l'alimentation, mais ils sont également notre principale source
alimentaire de magnésium, de phosphore, de potassium, de riboflavine et
de vitamine B12. Ils sont aussi une source majeure de zinc, de niacine, de
vitamines A et B6. Sans compter que le lait représente notre principale
source de vitamine D. la quantité minimale (deux portions) est
suggérée par le Guide alimentaire.
A la ménopause, la hausse du risque de maladies
cardiovasculaires et la prise de poids se soldent souvent par une modification
des habitudes alimentaires. Ainsi, dans l'optique de perdre du poids, les
femmes éliminent souvent, à tort, des aliments qui pourraient les
aider à atteindre leurs objectifs; les produits laitiers en sont un
exemple. En effet, des études récentes ont démontré
que le calcium, plus particulièrement celui provenant des produits
laitiers, peut aider à atteindre un poids santé et à
maintenir celui-ci. Selon ces études, les diètes riches en
calcium augmentent l'efficacité du corps à dépenser
l'énergie sous forme de gras. Il est d'autant plus important pour les
femmes suivant un régime amaigrissant d'inclure les produits laitiers en
raison de la perte osseuse pouvant accompagner une perte de poids.
Le rôle des produits laitiers dans la prévention
de l'ostéoporose est reconnu et démontré par de nombreuses
études scientifiques. Une revue de la littérature par le Dr
Robert HEANEY, un expert de renommer dans le domaine, incluant 139
études menées depuis 1975 a conclu que l'ensemble des
études démontre que le calcium et les produits laitiers aident
à prévenir l'ostéoporose et à maintenir une bonne
masse osseuse.
A la lumière des plus récents résultats de
recherche, il est clair que les produits laitiers procurent davantage de
bienfaits nutritionnels que de désavantages. De l'ostéoporose,
en passant par différents types de cancers, les calculs rénaux,
le
syndrome prémenstruel et l'hypertension, les produits
laitiers contribuent à l'amélioration de l'état de
santé globale ainsi qu'aux plaisirs de la table.
Les recommandations diététiques visent depuis
plusieurs années à augmenter l'apport calcique afin de lutter
contre la perte osseuse, phénomène « normal »
entraîné par le vieillissement (0,5 % à 1 % par
année à partir approximativement du milieu de la vie) ainsi que
ses conséquences : ostéopénie, ostéoporose, avec
leurs séquelles en fractures diverses. Deux verres de lait par jour
seraient sensés nous assurer de solides vieux os! Comme si on
établissait les équivalences suivantes, d'une part, lait =
calcium, d'autre part, + de lait bu = + de calcium absorbé.
La plupart des études portant sur le métabolisme
ostéocalcique suggèrent qu'une augmentation de la consommation de
calcium est associée à une augmentation de la masse osseuse.
Cette hypothèse semblent être devenue une croyance puisque bon
nombre d'entre-nous sommes persuadés qu'une diète riche ou
supplémentée en calcium aide à neutraliser la perte de
calcium associée à l'âge.
Mais alors, comment concilier ces résultats avec les
données épidémiologiques qui depuis 1990 sont de plus en
plus nombreuses à suggérer le contraire : plus les gens
consomment de calcium, plus ils semblent susceptibles aux fractures de la
hanche.
Il semblerait que plus on consomme de protéines
animales, plus on perd de calcium. Les Inuits qui consomment le plus de calcium
au monde - 2200 mg par jour provenant des arêtes de poisson - mais dont
la diète est composée de 100 % de protéines d'origine
animale, sont aussi ceux qui ont le plus haut taux d'ostéoporose. Ceci
pourrait s'expliquer par le fait que le métabolisme des protéines
animales libère des déchets acides. Les reins utilisent alors des
minéraux alcalinisants, comme le calcium, pour neutraliser cet
excès d'acide et ce faisant augmente la solubilité des sels de
calcium donc leur élimination par l'urine. Doubler l'apport de
protéines animales de la diète augmente certes le calcium
ingéré mais le calcium urinaire augmente en même temps de
50 %. Ce qui fait dire que plus on consomme du calcium, moins notre absorption
est efficace. En fait, pour être plus précis, plus on consomme du
calcium provenant de sources animales, plus on en élimine. Pour
contrebalancer ce phénomène de perte calcique il faudrait inclure
dans un régime
très protéiné de grandes quantités
de fruits et de légumes qui contiennent des minéraux pouvant
aussi neutraliser l'excès d'acide, tels le magnésium et le
potassium. Une diète riche dans ces deux derniers éléments
augmente la densité minérale osseuse et prévient les
fractures.
L'absorption du calcium est directement lié à la
présence de vitamines D (métabolisée en présence de
soleil) et K. Si ces vitamines manquent le calcium ne se
fixera pas ou peu au niveau des os. Les Inuit souffrent d'un déficit de
vitamine D causé par un manque d'ensoleillement. (Mihai ,
Farndon .
2000)
Le rapport qui existe entre la ménopause et l'alimentation
peux entraîner les maladies suivantes:
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