3.6 PRATIQUE D'UN
PARTENARIAT ENTRE L'AGENCE DE SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX ET UN
ORGANISME PRIVÉ : CAS DE GROUPES DE MÉDECINS DE FAMILLE
(GMF)
Suite à l'une des principales recommandations du
rapport de la commission d'études sur les listes d'attente au niveau des
services de santé et dans la logique d'offres des services de
qualité à moindre coût, le Ministère de Santé
et des Services Sociaux (MSSS) a créé avec un groupe de
médecins le système de Groupe de Médecine de Famille
(GMF), afin de permettre à chaque citoyen québécois
d'avoir accès à un médecin de famille en vue
d'améliorer la qualité des soins médicaux
généraux, en plus de valoriser le rôle de médecin de
famille.
Par définition, un groupe de médecines de
famille (GMF) est un regroupement de médecins qui travaillent en
étroite collaboration avec des infirmières dans un environnement
favorisant la pratique de la médecine de famille auprès de
personnes inscrites.
Le médecin de famille appartenant à un GMF est
aussi en relation avec d'autres professionnels du réseau de la
santé et des services sociaux. Le médecin reçoit la
personne inscrite à son bureau, sur rendez-vous ou sans rendez-vous si
nécessaire. En cas d'absence du médecin de famille habituel, le
travail en groupe permet à un autre médecin membre d'assurer le
suivi de la personne inscrite et de son dossier médical (plus grande
disponibilité des médecins de famille). Les infirmières
travaillant dans des GMF viennent des établissements publics.
Les grands objectifs des GMF sont de favoriser l'accès
à un médecin de famille pour tous, d'améliorer la
qualité des soins médicaux généraux et la prise en
charge des patients (meilleur suivi médical), et de valoriser le
rôle du médecin de famille.
Les groupes de médecine de famille jouent donc un
rôle essentiel dans l'organisation des services médicaux. Le
ministère de la Santé et des Services sociaux prévoit que,
d'ici quelques années, l'ensemble de la population
québécoise pourra s'inscrire auprès d'un médecin
membre d'un groupe de médecine de famille. Les groupes de
médecine de famille s'intègrent aux cliniques privées, aux
CSSS et aux unités d'enseignement de médecine familiale des
hôpitaux et des CSSS pour offrir à la population
québécoise les services médicaux
généraux.
3.7 LEÇONS APPRISES
Traditionnellement, la dispensation des services sociaux,
communautaires et de santé est organisée de façon
très fragmentée et il appartient à la population de faire
elle-même les démarches nécessaires pour demander à
y avoir accès. Cet accès peut être fortement limité
par l'encombrement des services ou des listes d'attente, des priorités
organisationnelles, des critères restrictifs d'admissibilité, la
disponibilité restreinte ou même l'absence complète de
certaines ressources. Pour remédier à cette situation, le MSSS du
Québec a mis en place une méthode d'élaboration de plan
sur une base territoriale, ou en fonction des problématiques
(santé mentale, jeunesse, etc.). Les mécanismes souples de
concertation entre l'ASSS et les autres organismes ont permis des
échanges entraînant parfois des initiatives. Mais ces efforts
concertés se sont toujours situés à la
périphérie des fonctionnements organisationnels et au niveau des
offres des services.
Au niveau de l'offre de services :
- Le bon fonctionnement d'une organisation tient à la
fois à l'atteinte de buts pour cela des nouvelles formes de travail en
commun s'imposent pour mettre en valeur l'expertise complémentaire des
intervenants et de différents partenaires. Elles prennent le plus
souvent la forme d'un réseau intégré de services ou d'un
continuum de services spécifiques à une clientèle. Cela
peut engendrer des effets bénéfiques au niveau de l'offre de
services à la clientèle. Par exemple une meilleure
accessibilité et une meilleure continuité des services,
grâce à une complémentarité accrue des interventions
qui devrait se traduire par la réduction du nombre de personnes
dépourvues de services en raison de critères d'accès et la
diminution du double emploi des services.
- La responsabilité partagée : la prise en
charge de chaque ASSS pour l'amélioration de la santé et du bien
être de la population locale en actualisant le plan régional en
fonction des différents problèmes rencontrés dans la
région
- La répartition des ressources se fait en fonction des
services rendus et à rendre des organismes communautaires. Le projet
dont on doit allouer les ressources doit être pertinent, clair,
détaillé et surtout doit contribuer à
l'amélioration du bien être de la population
- La mobilisation de tous les acteurs sociaux, pour le
développement local
- Le CA est un organisme qui veille à la bonne marche
de l'agence. Pour ce faire elle est la structure la mieux placée pour
prendre des décisions, orienter les actions dans l'intérêt
de la population qui est le bénéficiaire des services.
Au niveau du partenariat entre l'ASSS et les
organisations communautaires.
Concernant le partenariat entre l'ASSS et les organisations
communautaires, deux points résument la bonne marche de cette relation.
- les partenaires sont appelés à ressentir le
besoin de l'apport des autres organismes, avoir le désir de faire
autrement et doivent tous porter un intérêt au projet, pour que se
développe une vision commune des problèmes qui débouche
sur un projet commun. En fait, l'action intersectorielle réunit des
ressources de divers secteurs d'activités, possédant des mandats
complémentaires et des fonctionnements parfois différents, afin
de mettre en place un plan d'action global pour résoudre un
problème complexe.
- le bon fonctionnement du partenariat repose sur des
conditions de maintien essentiellement reliées aux attitudes
personnelles des représentants impliqués. Ainsi, leur
volonté d'engagement, leur ouverture d'esprit, le respect et
l'écoute des autres partenaires s'avèrent aussi importants pour
les répondants que la connaissance du territoire et la stabilité
des membres. Les relations interpersonnelles qui se développent
constituent le ciment unificateur qui assure la solidité des pratiques
partenariales.
Au niveau de la performance
organisationnelle.
- la qualité de vie au travail pousse à innover
(bon bureau, bien aéré, tout les outils son disponibles)
- l'équité : tout le monde est
considéré de la même façon, il n'y a pas de
privilège
- l'efficacité : on fait pour atteindre les
objectifs fixés en vue d'améliorer la santé et le
bien-être de la population (projet clinique, les GMF, etc.)
- le partage de valeurs et de prise de décision
participative (de la direction générale au CSSS)
- l'action collective : le travail se fait en
réseau avec les autres partenaires extérieurs tels que les autres
ministères, les coopératives sociales et les organismes
communautaires.
- le travail axé sur le changement (voir la loi 83 de
la santé et des services sociaux) et la qualité des services
(résoudre le problème de la liste d'attente)
- le travail tient à l'évaluation de
résultats (rapports d'activités de tous les organismes
communautaires à la fin de chaque année)
L'Agence alloue et gère les ressources
financières aux établissements et aux organisations
communautaires qui dispensent des services de santé et des services
sociaux à la population. Les stratégies définies dans les
différents programmes, ont orienté nos activités vers
l'atteinte des objectifs fixés pour ce travail. Il décrit les
différentes actions de l'Agence par rapport aux réalités
particulières de la région du Saguenay - Lac Saint-Jean et
décrit la contribution des organismes communautaires dans la
région.
Le partenariat élargit la responsabilité, voire
l'imputabilité, à un plus grand nombre de partenaires. La
responsabilité n'incombe plus à l'État ou au
marché, mais à tous les acteurs concernés par la question.
Au même titre que nous sommes de plus en plus responsables de notre
devenir personnel, les acteurs organisés, entre autres ceux qui
représentent le mieux les communautés, deviennent les principaux
responsables de la résolution des problèmes sociaux et
économiques présents au sein de leur propre communauté.
Des nouveaux systèmes d'intervention dans les secteurs
de la santé et de services sociaux, la contribution de la
communauté locale et régionale dans l'amélioration de la
santé et du bien-être, de nouvelles connaissances sur le
modèle du partenariat entre l'Agence et les organismes communautaires
qui est plus collaboratif, des nouvelles connaissances acquises dans d'autres
domaines de la santé sont autant d'éléments qui vont
alimenter le dernier chapitre de ce mémoire et qui va contribuer
à l'adaptation du projet par rapport à la réalité
de la RDC.
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