Président de la Bourse,
ce chiffre est quelque peu utopique. «200, cela me paraît un peu
élevé, mais avoir un objectif de 100 entreprises cotées
dans 10 à 15 ans, c'est déjà une bonne chose»,
affirme-t-il. Et de justifier : «Avec 55 entreprises cotées, nous
ne sommes pas ridicules». Pour preuve, il compare la place casablancaise
à des Bourses européennes de taille moyenne comme celles de
l'Irlande (une soixantaine de sociétés cotées) ou de
Hongrie (une cinquantaine)... S'il est vrai qu'en Eqypte, il y a 800
entreprises cotées, l'écrasante majorité ne traite pas.
Même dans l'absolu, fait-il remarquer, il n'y a que 39 000
sociétés cotées dans le monde, toutes Bourses confondues,
avec une forte concentration au niveau d'une poignée de places
internationales (Wall Street, Londres, Tokyo...). Mieux encore, quand on
rapporte la capitalisation boursière au PIB, on est en meilleure
posture. Avec un ratio de 55% (alors qu'on était à peine à
26% il y a trois ans), on est à peine moins bien classé que la
France, et légèrement plus loin que le Canada !
· Conclusion du chapitre2 :
Il est tout à fait évident que le marché
boursier reste le gage d'une meilleure gestion des entreprises cotées.
Dans le cas de bonnes performances, les cours connaissent des tendances
orientées vers la hausse et en cas de mauvaise gestion, les cours
s'orientent vers la baisse.
Néanmoins, toutes les entreprises au MAROC ne profitent
par des avantages et opportunités que leur confère le
marché en raison d'un certain nombre d'obstacles qui constituent une
pierre d'achoppement au développement de la bourse de
Casablanca :
? Caractère familial du capital de grand nombre
d'entreprises marocaines dont l'ouverture au public risque d'entraîner la
perte du contrôle total de la sociéte.ce qui limite son ouverture
et par conséquent sa croissance ;
? Faiblesse des émissions ;
? Nombre limité d'émetteurs ;
? Nombre limité des entreprises
cotées ;
? Concentration de la capitalisation
? Marché encore dépendant des
privatisations.......
Au MAROC, le passage d'une économie d'endettement à
une économie de marché qui se finance à travers les
marchés des capitaux se fait, certes, lentement. Toutefois,
l'économie marocaine connaitra dans un avenir proche, une mutation dans
ce domaine qui sera accélérée, sana doute par une culture
des marchés qui fait son chemin dans les esprits et sur le terrain.
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