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Ressources Naturelles et Gestion des conflits "cas du cercle de douentza"

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par Mahamadou Moctar Dicko
Université du Mali/Faculté des Lettres des Arts et des Sciences humaines - Maitrise en Anthropologie 2006
  

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CHAPITRE II - COMPOSITION SOCIOLOGIQUE DE LA PLAINE :

Les premières populations de la zone sont les ethnies suivantes :

1-Les Dogon :

Ils constituent l'ethnie majoritaire du Yaïré. Ce fut à une époque plus récente où ils ont émigrés du vieux pays vers la plaine Seno-Gondo. Selon nos sources les villages Dogon de Ewery, Siba sont les premiers occupants de la plaine. Une partie de la population de Siba migra pour fonder le village Dogon de Bota. Cependant les populations actuelles des villages précitées ne sont pas leur population originelle. Les dogons d'Ewéry ont dit avoir trouvé sur l'emplacement actuel de leur site une autre composante de l'ethnie dogon appelée les « danni » qui n'ont pu supporter la cohabitation avec les populations actuelles d'Ewéry et ont migré vers d'autres espaces. Les « danni » toujours selon ces derniers sont localisés dans les communes de Tédjé, Nlngari, Mori et Koubewel. L'ethnie dogon parle dans la zone plusieurs dialectes dont les principales sont - le Jamsay (parle dans les communes de Pétaka, Djamwély, Douentza)

- le Tomoso (parlé dans les communes de Koubewel, Djamwély, Douentza)

- le Nadjamba (parlé dans les communes de Koubewel et Douentza)

- le Pingui (parlé dans les communes de Koubewel, boré et Douentza)

- le Oualo (parlé dans les communes de Débérè et Douentza)

- le Nangasso (commune de Djamwély et Douentza)

- le Bénni (commune de Djamwély et Douentza).

La stratification fondamentale de la société Dogon répartit les hommes entre « nobles » et hommes de castes. Ainsi dans certains villages, il existe des quartiers de cordonniers, souvent les hommes de caste constitue des villages à part cas de Bota.

2-Les Songhaï :

Les songhaï du Yaïré sont originaires de Hombori qui était une province importante de l'empire songhay. Les songhaï du Yaïré vivent dans des villages juchés sur les falaises Ils pratiquent une activité à dominante agricole associée à l'élevage. Ils pratiquent aussi la pêche. Les villages de Oualo, Almina et Kara furent fondés par des frères. Ces derniers seraient venus de Gao après la défaite des songhay face aux troupes marocaines de Djouder pour certains ; pour d'autres ils auraient migré de Hombori qui était une province importante de l'empire Songhaï. Ils entretiennent des relations de cousinage à plaisanterie avec les dogons et des relations de mariage avec les peuls et les dogons.

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La société songhaï est divisée en noble, esclave et homme de caste. La langue parlée est le songhay de Hombori

3-Les Peul:

Le peuplement de la région s'est fait à travers une longue histoire migratoire remontant au temps des Ardo jusqu'à nos jours en passant par la Dîna et la colonisation. L'histoire a surtout été marquée par la période de l'empire théocratique de Sékou Amadou fondé en dix huit cent dix huit (18118). L'empire a consacré la prééminence du groupe culturel Peul. Venus du sud, les peuls constituent un groupe dont l'activité principale demeure l'élevage. Les peuls du Yaïré sont répartis en deux groupes :

Les nobles (rimbé) : ils habitent dans des villages appelés « wuro ; »Il s'occupaient principalement d'élevage et de la gestion des pâturages du « leydi » qui leur appartenait

Les rimaïbé (esclaves) : ils vivaient dans des villages « sarré » et dépendaient toujours d'un « wuro » les « rimaibés » s'occupaient exclusivement de la culture des champs appartements au « wuro »

Caractérisés par la mobilité, les peuls du Hairé sauf ceux de Douentza ne sont pas propriétaires de terre. Ils pratiquent l'agriculture sur des lopins de terre prêtée. Leur survie dépend essentiellement de la disponibilité des ressources naturelles ce qui explique leur mobilité. Ils sont dispersés pendant les pluies dans les régions sahéliennes voisines.

La langue peule est la plus utilisée dans la zone, elle est parlée par toutes les ethnies. Le dialecte couramment utilisé est celui du Yaïré

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