CHAPITRE II - COMPOSITION SOCIOLOGIQUE DE LA PLAINE
:
Les premières populations de la zone sont les ethnies
suivantes :
1-Les Dogon :
Ils constituent l'ethnie majoritaire du
Yaïré. Ce fut à une époque plus récente
où ils ont émigrés du vieux pays vers la plaine
Seno-Gondo. Selon nos sources les villages Dogon de Ewery, Siba sont les
premiers occupants de la plaine. Une partie de la population de Siba migra pour
fonder le village Dogon de Bota. Cependant les populations actuelles des
villages précitées ne sont pas leur population originelle. Les
dogons d'Ewéry ont dit avoir trouvé sur l'emplacement actuel de
leur site une autre composante de l'ethnie dogon appelée les «
danni » qui n'ont pu supporter la cohabitation avec les populations
actuelles d'Ewéry et ont migré vers d'autres espaces. Les «
danni » toujours selon ces derniers sont localisés dans les
communes de Tédjé, Nlngari, Mori et Koubewel. L'ethnie dogon
parle dans la zone plusieurs dialectes dont les principales sont - le Jamsay
(parle dans les communes de Pétaka, Djamwély, Douentza)
- le Tomoso (parlé dans les communes de Koubewel,
Djamwély, Douentza)
- le Nadjamba (parlé dans les communes de Koubewel et
Douentza)
- le Pingui (parlé dans les communes de Koubewel,
boré et Douentza)
- le Oualo (parlé dans les communes de
Débérè et Douentza)
- le Nangasso (commune de Djamwély et Douentza)
- le Bénni (commune de Djamwély et Douentza).
La stratification fondamentale de la société
Dogon répartit les hommes entre « nobles » et hommes de
castes. Ainsi dans certains villages, il existe des quartiers de cordonniers,
souvent les hommes de caste constitue des villages à part cas de
Bota.
2-Les Songhaï :
Les songhaï du Yaïré sont originaires de
Hombori qui était une province importante de l'empire songhay. Les
songhaï du Yaïré vivent dans des villages juchés sur
les falaises Ils pratiquent une activité à dominante agricole
associée à l'élevage. Ils pratiquent aussi la pêche.
Les villages de Oualo, Almina et Kara furent fondés par des
frères. Ces derniers seraient venus de Gao après la
défaite des songhay face aux troupes marocaines de Djouder pour certains
; pour d'autres ils auraient migré de Hombori qui était une
province importante de l'empire Songhaï. Ils entretiennent des relations
de cousinage à plaisanterie avec les dogons et des relations de mariage
avec les peuls et les dogons.
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La société songhaï est divisée en
noble, esclave et homme de caste. La langue parlée est le songhay de
Hombori
3-Les Peul:
Le peuplement de la région s'est fait à travers
une longue histoire migratoire remontant au temps des Ardo jusqu'à nos
jours en passant par la Dîna et la colonisation. L'histoire a surtout
été marquée par la période de l'empire
théocratique de Sékou Amadou fondé en dix huit cent dix
huit (18118). L'empire a consacré la prééminence du groupe
culturel Peul. Venus du sud, les peuls constituent un groupe dont
l'activité principale demeure l'élevage. Les peuls du
Yaïré sont répartis en deux groupes :
Les nobles (rimbé) : ils habitent dans des
villages appelés « wuro ; »Il s'occupaient principalement
d'élevage et de la gestion des pâturages du « leydi »
qui leur appartenait
Les rimaïbé (esclaves) : ils vivaient dans des
villages « sarré » et dépendaient toujours d'un «
wuro » les « rimaibés » s'occupaient exclusivement de la
culture des champs appartements au « wuro »
Caractérisés par la mobilité, les peuls
du Hairé sauf ceux de Douentza ne sont pas propriétaires de
terre. Ils pratiquent l'agriculture sur des lopins de terre
prêtée. Leur survie dépend essentiellement de la
disponibilité des ressources naturelles ce qui explique leur
mobilité. Ils sont dispersés pendant les pluies dans les
régions sahéliennes voisines.
La langue peule est la plus utilisée dans la zone, elle
est parlée par toutes les ethnies. Le dialecte couramment utilisé
est celui du Yaïré
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