Section 3 : La contribution de la productivité
totale des facteurs de production dans les estimations des modèles de
croissance des pays pétroliers
La littérature empirique existante concernant la
modélisation de la croissance, a vu de nombreux modèles
élaborés, dans le but de mesurer et d'expliquer la contribution
des différents facteurs de production dans le processus de la croissance
économique.
La plupart de ces modèles ont pour fonction de
départ une version élargie du modèle de Solow, avec
quelques différences dans le choix des variables, et dans les techniques
d'estimations employées. Toutefois, la majorité des auteurs
travaillant sur la question ont exclu de leurs échantillons de pays
étudiés, les économies pour lesquelles la production
pétrolière était l'industrie dominante. Les auteurs
évoquent le fait que la production pétrolière était
d'avantage l'extraction d'une richesse existante que la création de
valeurs ajoutées. Ainsi, on ne pourrait s'attendre à ce que les
modèles canoniques de croissance donnent une image correcte des niveaux
de PIB mesurés dans ces pays.
La particularité des économies
pétrolières rend la modélisation de la croissance des
économies pétrolières par l'intermédiaire des
modélisations traditionnelles de la croissance particulièrement
hasardeuses : la "rente" pétrolière. Cette rente provient du fait
que les revenus tirés de la production pétrolière sont
très largement supérieurs à la rémunération
des facteurs de production pétrolière. Ainsi, si une fonction de
production de type néoclassique semble être une
modélisation acceptable du revenu d'une économie
non-pétrolière, elle apparaît par contre inadaptée
à la modélisation du revenu d'une économie
pétrolière.
Dans cette section nous allons présenter 3
régularités empiriques de la croissance économique des
pays pétroliers en développement qui les distinguent des autres
pays pétroliers. Puis nous présenterons les estimations des
modèles de croissance des pays pétroliers. Nous focaliserons
notre attention sur la croissance de la PTF (la part de la croissance
économique restée non expliquée par les différentes
variables ; c'est le résidus de l'estimation dans le modèle de
Solow) qui symbolise la mobilisation du savoir acquis par la population
à travers l'éducation, pour pouvoir créer et adopter des
nouvelles technologies, afin de les utiliser pour augmenter la
productivité des facteurs de production d'une économie, à
savoir le capital physique et le travail.
Cette section s'appuie essentiellement sur l'article de Mr
Guillaume ARBOD1 intitulé « Un modèle de
croissance des économies pétrolières » et de celui de
Samir Makdisi2, Zeki Fattah3 et Imed Limam4
intitulé « Determinants of growth in the MENA countries ».
3.1. Régularités empiriques de la
croissance économique des pays pétroliers en développement
:
3.1.a. Présentation :
Nous présentons trois régularités empiriques
concernant le niveau et l'évolution du PIB par tête des
économies pétrolières en développement au cours de
ces dernières décennies à savoir :
1 Guillaume ARBOD est doctorant à l'Université de
Bourgogne et à l'Institut Français du Pétrole.
2 Docteur à l'université
Américaine de Beirut, Liban.
3 Chercheur à la commission économique
et social de l'Asie occidental des Nation unies, Liban.
4 Chercheur à l'institut Arabe de planification
au Kuwait.
1. Parmi les économies en développement, le niveau
du PIB par tête du groupe des pays pétroliers est supérieur
à celui du groupe des pays non-pétroliers,
2. Parmi les économies en développement le taux de
variation du PIB par tête du groupe des pays pétroliers est
inférieur à celui du groupe des pays non-pétroliers,
3. La plupart des économies pétrolières en
développement ont vu leur PIB par tête fortement
décroître.
3.1.b. Observations empiriques :
Les données qui mettent en évidence ces
régularités empiriques proviennent de la base de données
de MADDISON (2003).
Nous pouvons également ajouter, qu'en raison de la plus
faible sensibilité aux valeurs extrêmes de la statistique de la
médiane par rapport à la statistique de la moyenne, les auteurs
préfèrent utiliser la première pour comparer le niveau et
la variation du PIB par tête des groupes des économies
pétrolières et non-pétrolières.
Tableau 1 : PIB par tête des pays pétroliers
et non-pétroliers en développement en 2000.
Pays en développement
|
Nombre d'observations
|
Premier quartile
|
Médiane
|
Troisième quartile
|
Pays pétroliers
|
15
|
2557
|
5065
|
8228
|
Pays non-pétroliers
|
92
|
871
|
1783
|
3713
|
source: MADDISON (2003) Unité : Dollars
internationaux de 1990 de Geary-Khamis
La valeur de la médiane des observations du groupe des
économies pétrolières en développement est 2,8 fois
supérieure à celle du groupe des économies
non-pétrolières en développement. Nous pouvons
également observer un tel écart à d'autres parties de la
distribution des observations de chaque groupe : La valeur du premier
(respectivement du troisième) quartile des observations du groupe des
économies pétrolières en développement est 2,9 fois
(respectivement 2,2 fois) supérieure à celle du groupe des
économies non-pétrolières en développement.
Tableau 2 : Taux de variation annualisé du PIB
par tête des pays pétroliers et non-pétroliers en
développement entre 1971 et 2000.
Pays en développement
|
Nombre d'observations
|
Premier quartile
|
Médiane
|
Troisième quartile
|
Pays pétroliers
|
15
|
-3,15
|
-0,74
|
0,48
|
Pays non-pétroliers
|
92
|
-0,26
|
0,68
|
1,97
|
source: MADDISON (2003)
Unité : Dollars internationaux de 1990 de Geary-Khamis
La valeur de la médiane des observations du groupe des
économies pétrolières en développement est
inférieure de 1,42 points à celle du groupe des économies
non-pétrolières en développement. Nous pouvons
également observer un tel écart à d'autres parties de la
distribution des observations de chaque groupe : la valeur du premier
(respectivement du troisième) quartile des observations du groupe des
économies pétrolières en développement est
inférieure de 2,89 points (respectivement 1,49 points) à celle du
groupe des économies non-pétrolières en
développement.
Tableau 3 : Taux de variation annualisé du PIB
par tête de chaque pays pétroliers en développement
entre 1971 et 2000.
Pays pétroliers
|
Taux annualisé de variation du PIB par tête
entre 1971 et 2000 (%)
|
Algérie
|
1,16
|
Angola
|
-2,67
|
Arabie Saoudite
|
-0,20
|
Emirats Arabes Unis
|
-1,38
|
Bahreïn
|
0,83
|
Gabon
|
-1,67
|
Iran
|
0,13
|
Irak
|
-3,63
|
Koweït
|
-3,75
|
Libye
|
-4,28
|
Nigeria
|
-0,39
|
Oman
|
2,15
|
Qatar
|
-5,23
|
Trinité et Tobago
|
1,73
|
Venezuela
|
-0,74
|
Source: MADDISON (2003)
Unité : Dollars internationaux de 1990 de
Geary-Khamis2
Les deux tiers des économies pétrolières
en développement ont vu leur PIB par tête décroître
entre 1971 et 2000 (10 sur 15). Un tiers des économies
pétrolières en développement ont même un taux de
variation annualisé inférieur à -2,5 %. Cela signifie que
la valeur du PIB par tête de ces économies en 2000
représentait moins de la moitié de sa valeur de 1971.
L'Algérie par contre semble ne pas partager cette
régularité avec les autres pays pétroliers en
développement, car elle a vu son PIB/tête croître de 1.16%
entre 1971 et 2000.
3.1.c. Discussion :
La première régularité empirique est
relativement intuitive. Toutes choses égales par ailleurs, étant
donné l'inégale répartition des réserves
pétrolières sous la surface de la planète, l'exploitation
pétrolière apparaît comme un plus pour l'économie
nationale en terme de revenu par tête.
La seconde régularité empirique est quant
à elle relativement contre intuitive. C'est le sujet de la
littérature dite "de la malédiction pétrolière", ou
plus généralement de "la malédiction des ressources
naturelles". Cette «malédiction» s'exprime de plusieurs
façons : Tout d'abord, un phénomène de capture de rente et
de comportement rentier. Sur le plan purement économique, le fait de
détenir des ressources pétrolières s'accompagne
d'incitations perverses qui freinent la diversification, l'innovation et le
développement. Sur le plan social, la rente, objet de convoitises,
accroît les inégalités et les tensions. Elle rend aussi
plus difficile l'émergence d'une classe moyenne accompagnant le
développement d'un tissu productif diversifié. Sur le plan
institutionnel, elle nourrit la corruption et affaiblit les institutions. Sur
le plan politique, elle alimente les conflits entre groupes ou pays rivaux.
1 Base de donnée réalisé par
Angus Madisson, chercheur a l'université de Groningen, Pays Bas, et
chargé du projet ICOP (International Comparisons of Output and
Productivity), de 1983 à nos jours.
2 Geary-Khamis (G-k) : est une méthode
d'agrégation dans laquelle la catégorie " prix internationaux "
et les paritées de pouvoir d'achat des pays PPP (dépeignant les
niveaux des prix relatifs de pays) sont estimés simultanément
à partir d'un système d'équations linéaires pour
donner une unité monétaire commune.
Cette théorie de malédiction
pétrolière reste très contestée par beaucoup
d'économistes. Mr Arbode cite : « De nombreuses pistes
explicatives ont été développées sans réel
succès (cf. Davis (1998), ROSS (1999) et STEVENS (2003) parmi d'autres).
Ces pistes explicatives font généralement la part belle aux
notions assez floues et rarement modélisées sous une forme
testable d'inefficacité des investissement, de corruption,
d'économie dite "rentière", de volatilité des recettes
pétrolières. Comment peut-on expliquer alors que le Qatar ait vu
son PIB par tête divisé par 4,7 entre 1971 et 2000, et de
surcroît, sans crise économique majeure? L'ampleur de la chute du
PIB par tête de certaines économies pétrolières
défie l'imagination. Les pistes explicatives de la malédiction
pétrolière en semblent d'autant moins pertinentes »
3.2.Les estimations de la PTF dans les modèles de
croissance des pays pétroliers :
Dans leur article intitulé «Determinants of growth
in the MENA1 countries», Samir Makdisi, Zeki Fattah et Imed
Limam ont essayer de mesurer la contribution relative des sources principales
de croissance économique des pays de la région de MENA. Ils ont
trouvé que la performance globale de la croissance dans la région
du MENA au cours de la période 1960-1998 a été
caractérisée par un degré plus élevé de
volatilité comparé à d'autres régions du monde. En
comparant le modèle de croissance de la région de MENA dans une
perspective international, ils ont trouvé que le capital est moins
efficace; la malédiction de ressource naturelle davantage
prononcée, la croissance de la productivité totale des facteurs
dans la région de MENA n'était pas une source importante de
croissance comparée a d'autres régions, les pays non
pétroliers et les économies diversifiées se sont bien
mieux comportées que les pays pétroliers en termes de croissance
de leur PIB/tête, et de celle des PTF.
Dans leur analyse, les auteurs ont utilisé comme mesure
de capital humain (pour expliquer à la fois le taux de la croissance du
PIB/tête et le taux de croissance des PTF), les taux de scolarisation
primaire en 1960 pour chaque pays.
Nous allons maintenant présenter les résultats
obtenus dans cette étude en ce qui concerne les taux de croissance des
différents facteurs de production, et nous allons essayer d'expliquer
celui de la PTF. Notre attention sera focaliser sur le pays objet de notre
étude, c'est à dire l'Algérie.
Le tableau suivant montre la décomposition de la
croissance du PIB/tête obtenu par l'utilisation de la fonction suivante
:
![](education-croissance-algerie-analyse-causalite-modeles-var20.png)
Älog(Y it LIt)=ëi +á
i Älog(kit L it ) +
å it
Ou K représente le capital physique, L
celui du travail, et le reste c'est-à-dire å mesure
la technologie qui est expliquée par la productivité totale des
facteurs de production TFP
Tableau 4 : la décomposition du taux de
croissance du PIB (1960-1997)
Pays
|
PIB/tête
|
Capital
|
Travail
|
PTF
|
Algérie
|
0.03 1
|
0.034
|
0.006
|
-0.009
|
Égypte
|
0.057
|
0.035
|
0.011
|
0.011
|
Irak
|
0.023
|
0.020
|
0.020
|
-0.018
|
Maroc
|
0.049
|
0.025
|
0.013
|
0.011
|
Tunisie
|
0.05 1
|
0.028
|
0.012
|
0.010
|
Kuwait
|
0.022
|
-0.015
|
0.056
|
-0.018
|
Sedan
|
0.030
|
0.028
|
0.014
|
-0.012
|
Libye
|
0.058
|
0.165
|
-0.011
|
-0.096
|
Source : Makdisi, Fattah et Limam Table 7
1 Abréviation de Middle East North African qui
signifie les pays du moyen orient et de l'Afrique du nord.
De ces résultats, nous remarquons, qu'à
l'exception de la Tunisie (ou la moyenne du taux de la croissance de la
productivité totale des facteurs a atteint 1 % annuellement), de
l'Egypte (1.1%) et du Maroc (1.1%), la participation de l'évolution
technologique définit par la PTF à été
négative dans tous les pays Arabes. Le coefficient du taux de croissance
de la PTF de l'Algérie été de -0.009, ceci montre que la
croissance économique visible dans la plupart des pays arabes est plus
le fruit d'une accumulation des facteurs de production que celui du
progrès techniques, les auteurs expliquent cela, par le fait que,
l'environnement économique dans ces pays a été
confronté a beaucoup d'obstacles et de dysfonctionnement, notamment ceux
relatifs aux politiques adoptées : Qui restreinnent les échanges
commerciales et diminuent la performance des structures productives.
Prenons le cas de l'Algérie et essayons de voir comment
la PTF (productivité totale des facteurs) a évolué dans le
temps. Pour cela, nous allons utiliser les résultats issus d'une
étude menée par le FMI sur la croissance économique de
l'Algérie.
Afin de quantifier la croissance négative de la PTF en
Algérie, le FMI a utilisé la fonction de production de Cobb
Douglas avec capital humain, matériel et travail en tant que facteurs de
production, plutôt que de produire une seule évaluation pour la
croissance de la PTF, une série de données a été
présentée basée sur deux scénarios, afin de
conforter la validité des résultats obtenus. Le premier
scénario (hypothèse basse) est fondé sur un rapport d'un
tiers pour le capital matériel et de deux tiers pour le travail et le
capital humain combinés. Ce scénario fournit une PTF
particulièrement faible (-2,1 pour cent annuellement en moyenne) qui,
pour partie, est la conséquence d'une très rapide croissance du
capital humain. Le second scénario (hypothèse haute) est
fondé sur des estimations plus conservatrices de la croissance du
capital humain (4,5 pour cent en moyenne, identique au capital matériel)
et prend en compte une augmentation de la part du capital à une
moitié. Même dans un tel scénario optimiste, la croissance
moyenne de la PTF reste négative (-0,5 pour cent l'an). Ces
résultats sont présentés dans le tableau suivant :
Algérie - Comptabilisation Explicative de la Croissance
1965 - 2000
![](education-croissance-algerie-analyse-causalite-modeles-var21.png)
La PTF (productivité total des facteurs de production)
de l'Algérie est devenu négative dans les années 1970 et
l'est demeurée jusqu'au milieu des années 1990. La croissance
ralentie de l'économie algérienne peut donc être
attribuée à l'utilisation inefficace des facteurs de production,
plutôt qu'à une éventuelle insuffisance de capital humain
ou matériel. Une légère amélioration de la
croissance de la PTF est enregistrée depuis 1995, même si elle
reste négative, ce qui correspond à la période au cours de
laquelle les autorités ont annoncé un programme de
réformes. Sans aucun doute, une part non négligeable de cette
contre-performance est imputable aux insuffisances d'une économie
dirigiste, à l'évidence plutôt mal administrée.
Pendant les années 1970 et 1980 les entreprises du secteur public
étaient de facto gérées par les ministères «
de tutelle », les dirigeants nominaux de ces entreprises n'avaient pas de
réelle autorité sur l'administration de leurs entreprises. Hors
hydrocarbures, les investissements tout comme les inputs et les outputs
étaient définis administrativement, hors référence
à toute régulation de marché. A l'heure actuelle, cette
culture de gestion économique par l'administration continue sous des
formes renouvelées ; le gouvernement transmet des injonctions à
la partie du secteur privé opérant sous protection des pouvoirs
réels1.
Nous ne pouvons donc rien dire sur la responsabilité
qu'à jouer notre système éducatif dans la croissance
négative de la PTF en Algérie, car comme il a été
cité précédemment, les dirigeants des entreprise n'avait
pas l'autonomie nécessaire pour pouvoir investir dans le capital
physique ou les travailleurs afin d'amélioré la
productivité de leurs entreprises. Ainsi, le savoir inculqué dans
nos travailleurs et nos dirigeants par le biais du système
éducatif Algérien est resté inutilisable par
l'économie Algérienne.
1 « Algérie : Contre-performances économiques
et fragilité institutionnelle » : rapport du FMI, revue Confluences
Méditerranée - N°45 PRINTEMPS 2003.
Conclusion :
Alors qu'il existe un consensus sur l'importance potentielle
de l'éducation dans le processus de croissance, l'apport des travaux
tentant de la mesurer paraît très limité. Les estimations
les plus soignées, celles qui écartent au mieux les biais
éventuels, sont incapables de démontrer que l'éducation
est un facteur productif au niveau macroéconomique. Nous avons vu que la
différence entre un ensemble de résultats et un autre est
dû à la prise en compte des caractéristiques constantes
dans le temps et non-observées des pays. Si les pays qui ont des
caractéristiques qui les rendent plus productifs accumulent davantage de
capital humain, une corrélation artificielle (surestimée) peut
être trouvée entre la production et le capital humain. Lorsque ces
effets fixes sont pris en compte, la corrélation disparaît, ce qui
implique qu'il n'y aurait aucune relation directe, et technique, entre le
capital humain et le produit agrégé.
Nous avons vu aussi, que les erreurs de mesure pourraient en
théorie, être à l'origine de ce résultat. Cependant
cette explication reste très insuffisante. En tout état de cause,
on se trouverait dans l'impossibilité de mettre en évidence la
relation empirique que l'on attend. Cette conclusion est en outre peu sensible
à la modélisation utilisée : Que l'on fasse
l'hypothèse, peut-être contestable, que les économies, sont
proches de leur équilibre stationnaire et en mouvement vers celui-ci, ou
que l'on estime directement une fonction de production sans faire
d'hypothèse sur l'état d'équilibre des économies,
les estimations convergent.
En posant sa célèbre question « où
va l'éducation ? » Pritchett a permis, à une nouvelle
tendance de recherche de se détacher de l'argumentation des anciens
travaux. Cette dernière mit en cause directement l'existence d'un impact
positif de l'éducation sur la croissance, l'explication des
résultats négatifs cités dans la littérature
trouveront leur réponse dans les trois hypothèses avancées
par Pritchett et concernant : l'environnement institutionnel des pays, les
transformations structurelles de l'économie, et la mauvaise
qualité des écoles dans plusieurs pays en voie de
développement.
Les argumentations de Pritchett semblent se concorder avec les
explications que nous avons données dans la section 3 afin de comprendre
la négativité du coefficient de la productivité total des
facteurs FTP pour les pays pétroliers en voie de développement,
et plus précisément pour celui de l'Algérie. Ce qui nous
pousse à nous interroger nous aussi sur l'existence même d'une
relation entre l'éducation et la croissance économique en
Algérie, et pour cela nous allons mener une étude de
causalité a l'aide des modèles VAR afin de déterminer si
il existe bel et bien un éventuel lien entre les sphères
éducatives et la croissance économique dans notre pays. Cette
analyse fera l'objet du chapitre suivant.
|