Présenté par : Mr BEKIOUA
Fateh Encadré par :
Mr REFFAF Mehdi Mme Moussi Oum El
Kheir
En vue de l'obtention du diplôme
d'Ingénieur d'Etat en Planification et Statistique
Option : Statistique Appliquée
EDUCATION ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN ALGERIE :
UNE ANALYSE EN TERMES DE CAUSALITE A L'AIDE DES MODELES VAR
Recherche préparée au sein du centre
national d'études et d'analyses pour la population et le
développement CENEAP
INSTITUT NATIONAL DE LA PLANIFICATION ET DE LA
STATISTIQUE
Promotion 2005 - 2006
REMER~IEMENTS
Au terme de ce modeste travail, nous tenons à
remercier :
Dieu tout puissant de nous avoir donné la patience, la
santé et le courage pour terminer ce travail.
Mme MOUSSI O ; Chargé de cours à L 'INPS Pour
son encadrement, ses conseils judicieux et pour l'intérêt qu'elle
a accordé à notre travail.
Mr CHENNOUF S ; Maître de conférences à
l.E.S. C pour sa précieuse
aide.
Mr Christophe Hurlin ; Professeur à
l'Université d'Orléan pour ces précieux conseils.
Mr BELKA CEMI D. ; responsable du service informatique au
sein du CENEAP pour tout l'aide qu'il nous a fournie.
Aux membres du jury, de nous avoir fait l'honneur
d'évaluer notre travail.
A l'ensemble des enseignants ayant assuré nos
années d'étude, et dont le travail que nous présentons
aujourd'hui constitue en soit une preuve de leur dévouement.
Nous tenons à exprimer nos sincères sentiments
envers nos familles et nos amis.
Merci à tous.
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Sommaire
Introduction générale 1
Chapitre I : Évolution du système
éducatif Algérien. 5
Introduction. 6
Section 1 : Evolution des réformes. 7
Section 2 : Structure et organisation actuelle du système
éducatif Algérien. 11
Section 3 : Evolution des effectifs scolaire et du budget de
l'éducation. 15
Section 4 : Evaluation par degré d'enseignement 19
Conclusion. 26
Chapitre II : Survol de la littérature empirique
traitant de la relation 27
éducation/croissance
économique.
Introduction. 28
Section 1 : Le capital humain dans les modèles
théoriques de croissance. 29
Section 2 : L'analyse empirique de la relation entre capital
humain et croissance 35 Section 3 : La contribution de la productivité
totale des facteurs de production 42 dans les estimations des modèles
de croissance des pays pétroliers.
Conclusion 48
Chapitre III : Etude économétrique
49
Introduction. 50
Section 1 : Processus aléatoire et représentation
VAR 50
Section 2 : Principaux résultats et interprétation
68
Conclusion. 107
Introduction Générale :
Aujourd'hui le développement et la croissance d'une nation
semblent dépendre plus que jamais de son niveau culturel et
scientifique, et par là même de la valeur de son enseignement.
Un tel bouleversement n'est toutes fois possible qu'avec un
spectaculaire développement des connaissances et ne peut avoir lieu que
lorsque se trouvent réunies des conditions techniques et sociologiques.
Si divers facteurs (population, éducation,..) interviennent dans la
croissance économique, leur rôle peut être inégale
selon les périodes, voir selon les pays ou les régions.
Dès lors, il apparaît évident que
l'accumulation du capital humain contribue au même titre que
l'accumulation du capital physique à la croissance économique,
dans un tel contexte il n'est pas surprenant de voir l'éducation et la
formation occuper une place prépondérante dans l
`élaboration des politiques économiques, d'où l'importance
particulière accordée par l'Algérie au
développement de son système éducatif après
l'indépendance, ce qui a permis le recul très significatif du
taux d'analphabétisme, et la montée très forte des taux de
scolarisation.
Les économistes eux aussi ont été
intéressé par le rôle que l'éducation peut jouer
dans la croissance économique, avec les théories du capital
humain (Becker, 1962 ; Schultz 1961), puis celle de la croissance
endogène (Lucas, 1988 ; Romer, 1990), dans laquelle la notion
générale d'éducation laisse place à des concepts
qui doivent se faire mesurer facilement, et auxquels il devient possible
d'associer une valeur monétaire. C'est le concept de capital humain
(stock de connaissances appropriées par chaque individu), or nous
verrons que ce concept pose d'innombrables problèmes de
définitions et de commensurabilité, pour demeurer à la fin
largement indéterminé. L'intérêt porté
à l'éducation par les économistes s'insère dans le
besoin général d'investir dans le capital humain. Ce dernier
contribue à la croissance économique nationale par l'augmentation
de la productivité du travail. L'éducation est également
supposée contribuer à l'adaptabilité de la main-d'oeuvre
aux nouvelles technologies. Le but ultime de réduire la «
pauvreté » vient renforcer l'intérêt pour
l'éducation dans le contexte de la société de la
connaissance et de la concurrence économique entre les nations.
Au niveau microéconomique, il y a bien un rendement
positif du capital humain. L'impact du niveau d'étude sur le salaire (et
donc sur la productivité marginale) dans les études sur les
populations de salariés (microéconomique) apparaît toujours
significatif et positif. Cependant, La relation éducation-croissance, au
niveau macroéconomique c'est-à-dire à la fois à
l'échelle d'un Etat et à partir de données de sa
comptabilité nationale, a fait l'objet d'innombrables travaux depuis les
années 1950, travaux de mesure empirique comme travaux
théoriques. Ces travaux de mesure, dont les plus influents ont
été initiés aux Etats-Unis, ont d'ailleurs suscité
à travers le monde la mise en place de séries temporelles
homogènes entre pays, via les grands organismes internationaux de
l'après-guerre (Banque Mondiale, UNESCO). Cette littérature, qui
se donne pour objectif d'estimer un effet de l'éducation sur la
croissance commun à tous les pays, est incapable de démontrer
empiriquement l'existence d'une relation positive. Quelques auteurs
suggèrent toutefois que les rendements de l'éducation sont
probablement très hétérogènes. Ils alimentent
l'idée selon laquelle la productivité du capital humain est, plus
que celle d'un autre facteur, sensible à l'environnement
économique. Il y a là non seulement un enjeu théorique
(puisqu'il est important de pouvoir démontrer que le capital humain peut
avoir des effets sur la croissance) mais aussi un enjeu considérable de
politique économique : l'investissement en capital humain ne serait
vraiment rentable que dans certaines circonstances.
Partant de là l'objet de ce travail est d'étudier
cette relation pour le cas de l'Algérie pour la période datant du
1964 jusqu'à 2004, ce qui nous permet de poser la problématique
suivante :
Existe-il une relation de causalité entre
éducation et croissance économique en Algérie ?
De cette problématique principale on peut dériver 3
questions :
· Comment le système éducatif
algérien a-t-il évolué ?
· Dans quelle mesure la littérature
empirique existante peut-elle évaluer l'impact de l'éducation sur
la croissance économique ?
· Existe-il des relations de causalité entre
les sphères éducatives et économiques en
Algérie?
La réponse à la problématique posée
peut être approchée par la vérification des
hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : Aucune relation de
causalité n'existe. Hypothèse 2 : La relation de
causalité existe.
Notre étude se présentera en 3 chapitres :
1er chapitre : Analyse de l'évolution du système
éducatif Algérien.
2nd chapitre : Survol de la littérature économique
traitant de la relation éducation/croissance. 3ème chapitre :
Etude économétrique.
Nous terminerons par donner une conclusion à notre
travail.
Et pour ce faire, nous adopterons le plan suivant :
1er chapitre : Analyse de l'évolution du
système éducatif Algérien.
Nous commençons par présenter le système
éducatif Algérien, puis nous donnons une analyse descriptive du
système et de son évolution depuis l'indépendance.
2ème chapitre : Un survol de la
littérature économique traitant de la relation
éducation/croissance.
Afin d'aborder l'étude de l'Algérie, nous
commencerons par proposer ici le cadre d'analyse théorique de la
relation macrodynamique éducation/croissance, nous parlerons des
principaux modèles qui se sont intéressés à cette
relation, nous discuterons des critiques apportées a ces modèles,
et nous finirons par parler de cette relation dans le cas particulier des pays
pétroliers.
3ème chapitre : Etude
économétrique
Dans cette partie nous présenterons la théorie
des séries temporelles univariées et multivariées, ensuite
nous utiliserons la représentation VAR afin d'étudier les
liaisons entre le PIB et les différentes variables de
l'éducation. A la fin nous appliquerons les tests de causalités
de Granger à nos variables et nous interpréterons les
différents résultats obtenus.
Pour cela nous allons suivre six étapes :
1. Présentation des Données
statistiques
Afin de mener notre analyse, nous considérons les
variables suivantes en logarithmes depuis 1964 : - Nombre de bacheliers
(BAC).
- Dépenses d'éducation (DEP).
- Nombre de diplômés du supérieur (DIP).
- Effectifs scolarisés tous niveaux confondus (SCO).
- La croissance économique, évaluée par le
Produit Intérieur Brut (PIB).
Nos séries sont issues des sources suivantes : Le
Ministère de L'Éducation Nationale, l'office national des
statistiques (ONS), et la banque mondiale.
2. Stationnarisation des variables :
Nous ne pouvons identifier clairement les
caractéristiques stochastiques d'une série chronologique que si
elle est stationnaire. Cette étude de stationnarité s'effectue
essentiellement a l'aide de l'étude des fonctions
d'autocorrélation et des tests de racine unité qui permettent,
pour la première de détecter si le processus stochastique est
affecté d'une tendance ou d'une saisonnalité, et pour le second
d'apporter des éléments de réponses sur le type de non
stationnarité de la série. Pour ce faire, deux types de processus
sont distingués :
- Le processus TS (Trend Stationary) qui présentent une
non-stationnarité de type déterministe.
- Le processus DS (Differency Stationnary) pour les processus non
stationnaires aléatoires.
Ces deux types de processus sont respectivement
stationnarisés par écart à la tendance et par le filtre
aux différences. Dans ce dernier cas, le nombre de filtres aux
différences permet de déterminer l'ordre de l'intégration
de la variable.
3. Détermination de la représentation VAR
optimale :
Après avoir stationnarisé les variables, nous
construirons un modèle VAR (Vector Auto Regressive). Ces modèles
permettent, d'une part d'analyser les effets d'une variable sur l'autre
à travers des simulations de chocs aléatoires et d'autre part de
mener une analyse en terme de causalité. Dans le cas d'un processus VAR
chacune des variables est modélisée en fonction de ses propres
retards et des retards des autres variables
Un modèle VAR à k variables et p décalage
s'écrit :
Y A AY - A Y - A p Y t p V
t
t 0 1 t 1 2 t 2
= + + + + - + A(D)Y t =
A0 +V t où Yt est un vecteur de
dimension (K, 1) et Vt le vecteur des résidus .
Pour déterminer le nombre de retard optimal pour la
représentation VAR nous estimerons plusieurs modèles VAR pour un
ordre allant de 1 à h (h étant le retard maximum admissible par
la théorie économique ou par les données disponibles). Le
retard P qui minimisera les critères d'Akaike (AIC) et Schwartz (SC)
sera retenu.
4. Etude de la cointégration :
L'analyse de la cointégration permet d'identifier si
une relation de long terme existe entre plusieurs variables. Si les variables
sont de même ordre d'intégration, l'existence d'un ou de plusieurs
vecteurs de cointégration sera possible.
Pour déterminer le nombre de relation de
cointégration nous utiliserons le test de Johansen. Si le test
révèle l'existence de la cointégration nous aurons besoin
d'une correction du modèle (modèle à correction d'erreur)
qui tien compte de cette relation.
5. Etude du modèle VAR (ou VECM) :
Si l'étape précédente met en
évidence une relation de cointégration, l'étude se fera
à ce niveau sur le modèle VECM, si le test de Johanson indiquera
qu'il n'y a pas de relation de cointégration, on poursuivra l'analyse
à l'aide du modèle VAR.
Nous construisons 2 modèles VAR, le premier comportera
les variables suivantes : PIB, DEP, SCO et BAC, ce qui nous permettra
d'étudier les interactions entre les variables de l'éducation
national et la production agrégée, le second comportera les
variables du PIB et DIP, afin de voir si l'effet diplôme a un impact sur
la croissance économique.
Les modèles VAR permettent d'analyser les effets d'une
politique économique à travers deux outils :
- L'analyse des fonctions de réponse impulsionnelle qui
permettent de mesurer l'impact d'un choc sur les variables,
- La décomposition de la variance de l'erreur de
prévision à chaque variable par rapport à un choc : si un
choc sur l'erreur de prévision de Y1t n'affecte pas la
variance de l'erreur de Y2t celle ci est considérée comme
exogène, car elle évolue de manière
indépendante.
Il est alors possible d'étudier les impacts que les
variables ont les unes sur les autres.
6. Etude de la causalité :
La mise en évidence de relations causales entre les
variables économiques permet une meilleure compréhension des
phénomènes économiques, et par la même, permet la
mise en place d'une politique économique optimisée. Nous
utiliserons ici la notion de causalité développée par
Granger : la variable Y1t cause la variable Y2t si la
prévision de cette dernière est améliorée en
incorporant à l'analyse des informations relatives à
Y1t et à son passé.
A la fin du travail nous donnerons une conclusion
générale et nous proposerons des perspectives de recherche qui
peuvent améliorer ce travail.
Le choix du modèle VAR est dû, d'une part, au
fait que toutes les variables du modèle sont supposées
endogène, et d'autre part, à ces caractéristiques
citées précédemment, à savoir les fonctions de
fréquences impulsionnelles, la décomposition de la variance de
l'erreur de prévision, et les tests de causalités à la
granger, qui permettent d'étudier les interactions des
différentes variables entre elles, et de chercher les relations de
causalités existantes.
Si les tests de causalité s'avèrent
négatifs, cela veut dire que les variables en relation avec le test sont
exogènes au modèle, ce qui nous permettra de voir quelles sont
les théories économiques les plus aptes à l'explication de
la relation entre l'éducation et la croissance économique en
Algérie.
Notre choix du sujet se justifie par l'intérêt
particulier que porte l'État Algérien pour notre système
éducatif. Nous voulons ainsi participer à la réflexion
intellectuelle et au débat scientifique mené par les
universitaires à propos de l'efficacité de notre système
éducatif, en essayant de rechercher les éventuelles relations de
causalités qui pouvaient exister entre les sphères
éducatives et économiques, par une étude
économétrique solide qui laisse la parole aux données afin
de donner une vision statistique à ce problème.
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