CONCLUSION
Nous voici au terme de notre investigation qui a porté
sur le risque financier dans une institution financière non bancaire,
cas de la Caisse générale d'Epargne du Congo (CADECO Beni) de
2003 à 2007.
Si l'institution financière généra des
informations privées sur les crédits qu'elle distribue, il est
vrai que l'avantage comparatif dans la résolution des asymétries
contribue à l'opacité informelle des actifs bancaires et, en
conséquence, rend plus difficile une évaluation externe des
institutions financières, de leur niveau ou de leur conditions de
profitabilité.
Au départ nous avons voulu savoir :
1o s'il existe un risque financier au sein de la
CADECO Beni quand elle octroi du crédit ;
2o si les mécanismes de gestion des contentieux
sont efficaces et
3o s'il y a une liaison entre les crédits et
les dépôts.
Pour chercher à remonter cette architecture nous nous
sommes proposés les hypothèses suivantes :
a. que le risque financier au sein de la CADECO Beni
serait lié au non remboursement du crédit ;
b. que les mécanismes de gestion des
créances sont efficaces et
c. que l'évolution des dépôts est
à la base de l'évolution du crédit.
De toute façon, pour la récolte des données
et la vérification de nos hypothèses, la méthode
historique et statistique ont été d'application. Quant à
la technique, nous avons fait recours à la technique documentaire, au
questionnaire et à l'entretien avec le gérant de
l'entité.
Le but visé dans cette recherche revient à
éclairer nos lecteurs, des risques que court une institution
financière lorsqu'elle octroi du crédit.
Pour parvenir à éclairer cette situation, nous
avons expliqué les notions comme : le risque financier, les
institutions financières, les intermédiaires financiers et la
microfinance. Ensuite, nous avons présenté la CADECO Beni en
parlant aussi de la gestion des créances ; et enfin,
procédé à l'appréciation du niveau de risque au
sein de la CADECO Beni.
En accordant le crédit, l'institution financière
court à des risques qui sont déterminés soit par la
qualité de l'emprunteur, soit par l'évolution économique
générale, soit encore par la structure financière de
l'institution.
Bien qu'il existe un système bancaire, il faut
vérifier s'il peut être intéressé par le public
visé et quelles conditions. Dans l'immense majorité des cas, la
réponse sera négative, les banques n'étant pas
intéressées par des petits prêts dispersés sans
garanties matérielles, donc coûteux à gérer et
risqués.
En ce qui concerne la gestion des risques, l'institution demande
le minimum des documents comptables en faisant l'analyse de quelques ratios,
peut adapter les taux et les échéances de ses actifs et passifs
en déterminant le niveau de risque qui lui parait acceptable.
L'institution s'efforce ainsi d'adosser constamment leurs ressources longues
à des emplois longs. L'institution peut aussi ajuster sa position de
change devise après devise et se dote des sûretés
réelles (hypothèques) ou personnelles (cautions).
Certes, les résultats du traitement des données
statistiques des risques financiers démontrent :
- que les crédits ne sont pas mauvais pour la CADECO Beni
et que le risque financier est lié d'une part au non remboursement des
crédits. D'autre part, il est expliqué par la transformation
d'échéances (risque d'illiquidité), la modification de
l'équilibre entre offre et demande des capitaux (risque de taux), la
variation du cours des devises (risque de change) etc.
- que l'écart moyen favorable (après incorporation
des provisions) de $us, nous pousse à dire que les
mécanismes de gestion de risques au sein de la CADECO Beni sont
efficaces et
- qu'au seuil de 5% que l'évolution de l'épargne
n'est pas à la base de l'évolution des crédits
octroyés. D'autres facteurs peuvent expliquer le niveau de crédit
tels que : l'importance de la garantie, les demandes de crédit, la
qualité du demandeur etc.
En définitive, bien que les risques soient couvert par les
provisions, il importe de savoir l'affectation de fonds que le client demande
pour savoir si l'activité est rentable ou pas. L'institution doit
renforcer sa politique mercatique ou de marketing car elle vit maintenant dans
un environnement complémentaire et surtout qu'elle n'accorde pas
facilement du crédit comme les microfinances.
Ne nous estimant pas être complet dans notre analyse et
notre champ d'investigation étant orienté auprès d'une
institution financière non bancaire, les recherches pourront être
effectuées ultérieurement auprès d'autres institutions par
quelqu'un d'autre muni d'un arsenal documentaire plus fourni pour approfondir
tous les contours de la question en matière des risques financiers
surtout que la prise des risques est au coeur ses activités
d'institutions financières, elle a un impact considérable sur la
rentabilité des établissements de crédit et que
l'activité bancaire est une activité noble.
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