CONCLUSION DU CHAPITRE
Les banques ou institutions financières ont pour
fonction de fournir des crédits permettant de financer les
investissements. Un pari toujours risqué.
Les contrôles réglementaires tentent de le limiter
mais la concurrence, l'optimisme et l'appât du gain incitent les banques
à assouplir leurs conditions d'octroi de crédits, ce qui tend
à accentuer le risque de se retrouver face à des débiteurs
insolvables.
La structure financière de la banque détermine
donc l'importance des risques -taux et change- qu'elle prend. Se pose là
le problème de la transformation pour les ressources.
Compte tenu de la préférence pour la
liquidité de la part des épargnants, cette transformation est
inévitable. Si elle importante, la banque augmente son risque de taux
et, de plus, se crée un risque de liquidité au cas où les
déposants demandent à retirer leurs fonds.
Globalement, les COOPEC apparaissent comme efficaces pour
mobiliser l'épargne locale. Elles ont plus de difficultés en
matière de crédit dans les pays en développement. C'est
une formule qui, à certains égards, semble plus adaptée
aux classes moyennes qu'aux plus pauvres.
L'accent mis sur l'épargne préalable limite en
effet l'impact de la fonction crédit sur les membres ayant une faible
capacité d'épargne.
Mais les pauvres ont aussi besoin de services financiers
adaptés à leurs besoins spécifiques, faits sur mesure, en
quelque sorte.
L'accès à des services financiers appropriés
est l'une des dimensions fondamentales de l'exclusion sociale dans le monde.
Afin d'éviter la marginalisation des plus pauvres, les
formes coopératives et mutualistes d'épargne et de crédit,
dans toute leur diversité, ont un rôle essentiel et
irremplaçable d'intermédiation financière à
jouer.
Chapitre troisième:
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