Conclusion
Les différentes mesures effectuées dans les
installations industrielles considérées ont permis de soulever un
certain nombre de lacunes dans le respect des normes de la qualité de
l'air. Les industriels ignorent en effet le véritable danger que
représente la pollution atmosphérique pour la biocénose et
les écosystèmes. Les mesures réalisées à
l'émission et dans l'environnement dépassent de loin les seuils
tolérés par la réglementation. Parmi les lacunes
observées, nous pouvons citer :
- les hauteurs des cheminées ne sont pas conformes aux
normes exigées ;
- l'inexistence de moyens de prévention contre la
pollution en milieu de travail ;
- l'insuffisance et même l'inexistence de moyens et de
techniques de réduction de la
pollution à la source (filtres,
dépoussiéreurs, désulfuration des effluents,...) -
l'absence de contrôle de la pollution à l'émission ;
- la non prise en compte des facteurs topographiques et
climatiques lors de l'installation des unités industrielles sur les
sites (sites industriels en milieu urbain).
Bien que les résultats obtenus n'illustrent pas une
étude complète de la pollution dans la région de
Béjaia, ils démontrent néanmoins les dépassements
exagérés des seuils tolérés. Un réseau de
surveillance et d'alerte à la pollution est obligatoire pour y
remédier à ce danger.
Conclusion générale
La mesure des émissions ne constitue pas une fin en
soi, mais un moyen d'investigation destiné à montrer les endroits
où la pollution de l'air est excessive. Elle fait appel à des
techniques de pointe de la physico-chimie et s'intègre dans une approche
pluridisciplinaire de notre environnement.
Le contrôle des émissions constitue la
stratégie la plus efficace de lutte contre la pollution. Les
émissions provoquées par des installations fixes devraient
être limitées non seulement en termes de concentrations, ainsi que
l'exige la législation, mais aussi en terme de flux.
Les niveaux de pollution mesurés permettent
d'apprécier la nocivité éventuelle de l'atmosphère,
de suivre l'évolution de la pollution ainsi que de déterminer
l'impact des mesures d'assainissement.
Sans une information continue, le citoyen ne se sent pas
concerné par la qualité de l'air qu'il respire. Il accepte mal
des dispositions qui sont destinées à réduire la teneur de
l'air en gaz toxique mais qu'il considère comme entraves à sa
liberté.
Contrairement à une idée trop répondue,
la lutte contre la pollution atmosphérique ne concerne pas exclusivement
les autorités et les administrations. En effet, si chacun peut choisir
l'eau ou la nourriture qu'il consomme, il est obligé de respirer l'air
qui l'entoure. Le maintient de la qualité de l'air constitue par
conséquent une nécessité vitale.
Les résultats obtenus dans cette étude
confirment la nécessité d'une prise en charge sérieuse de
la pollution atmosphérique dans la région de bejaia. Nous
proposons qu'il y ait un contrôle continu des émissions afin de
préserver notre environnement, car l'air qu'on respire est aussi
important que l'eau qu'on boit.
Cette étude présente toutefois quelques
insuffisances telles que :
- L'accès libre à toutes les installations
industrielles de la région.
- Des polluants tels que le plomb, les suies, le fluor, le
méthane, n'ont pas été mesurées.
- Nous n'avons pas pu mesurer simultanément, dans les
différentes unités, les trois polluants
considérés.
- Pour pallier ces insuffisances, nous proposons, comme
première initiative, l'installation d'un réseau de mesure, de
surveillance et d'alerte à la pollution atmosphérique dans la
ville des Hammadites.
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