Les micro-crédits et le bien être socio-économique des ménages( Télécharger le fichier original )par Adolphe IRAGI RUGAMBWA isdr bukavu (institut supérieur de développement rural) - licence en planification régionale 2007 |
CHAP. IV : STRATEGIES D'ORIENTATION DES STRUCTURES DE MICRO-FINANCE POUR LE BIEN-ETRE SOCIO-ECONOMIQUE DES MENAGES DANS LA VILLE DE BUKAVUIV.1. MOTIVATIONLa situation socio-économique dans les ménages de la ville de Bukavu s'avère très catastrophique. L'irresponsabilité de l'Etat affecte plusieurs responsables de ménages, chômeurs et agent de l'Etat impayés. C'est dans le cadre soulage la misère de la population que les institutions de micro-finance ont vu les jours à travers la RDC et en province avec la vision de lutte contre la pauvreté. Tout en ayant la vision non lucrative, leurs taux d'intérêt sont toujours supérieurs à 20%/an. Mais, ces IMF tout en cherchant à lutter contre la pauvreté en développent d'une autre manière en exploitant les ménages à cause de leur taux d'intérêt élevé. En effet, les micro-crédits ne sont pas une solution pour lutter contre la pauvreté chez les ménages pauvres, nous pensons que le crédit social de développement s'avère une nouvelle vision de lutter contre la pauvreté et cela avec une vision individualiste car le crédit communautaire appauvrisse en cas d'un non remboursement d'un membre ; la communauté se concerte pour rembourser sa dette. C'est dans ce cadre que nous optons pour la mise sur pieds d'une Banque sociale de développement pour les ménages avec la vision de crédit de développement qui va débaucher sur la création de micro-entreprise privée par les ménages afin de leur autopromotion et créent de l'emploi aux chômeurs. IV.2. LA MISE SUR PIED D'UNE BANQUE SOCIALE DE DEVELOPPEMENT POUR LES MENAGES (B.S.D.M)Vers les années 1997, e Professeur Mohammad YUNUS disait que : « Les gens ne sont pas pauvres par bêtise ni par paresse car ils travaillent toute la journée, accomplissent des tâches physiques fortes complexes » (52(*)). Cette réflexion se colle à la réalité de ménages bénéficiaires de micro-crédit au Sud-Kivu. Ces acteurs économiques (ménages) qui ont une expérience forte dans leurs activités quotidiennes sont souvent bloqués à réaliser les épargnes à cause des besoins familiaux dépassant même le chiffre d'affaires dont dispose le ménage. Le crédit octroyé étant insignifiant vu que beaucoup de maris n'ont plus du travail, vu que l'accès à un nouveau crédit est conditionné par le remboursement de la totalité du montant octroyé par tous les membres du groupe, cela constitue un blocage car certains membres insolvables bloquent le processus et l'on peut même 4 à 6 mois pour accéder à un nouveau crédit. C'est pourquoi, nous nous marions aux idées de Jean-Bosco MUCUKIWA et SADIKI BYOMBUKA, qui soutiennent que l'approche documentaire ne répond pas toujours aux besoins de l'individu qui est étouffé par la communauté et que, l'approche individuelle est souhaitable, en raison des évolutions et de l'urgence qu'il y a à s'attaquer directement de la pauvreté (53(*)). De ce système de l'octroi de crédit lié au remboursement collectif, certains ménages se trouvent dans des situations difficiles durant cette période est, souvent on les demande de donner leur caution en attendant que les quelques membres des groupes insolvables régularisés. Ces derniers nous les rangeons dans la catégorie de ceux dont le Prof. M. YUNUS qualifiait « des pauvres économiquement actifs » et dont il expliquait leur pauvreté par le fait que : « les structures financières existantes n'ont pas pour vocation de les aider à améliorer leur sort (54(*)). Enfin, nous projetons la pauvreté de ces ménages comme étant un manque de moyens financiers pour l'assurance de leur bien-être et leur promotion ; un problème de moyens que d'individu. Dans la vision de palier à défis, la proposition d'une structure financière, une B.S.D.M, paraît pertinente et indispensable pour, non seulement renforcer les actions des structures de micro-finance existantes au Sud-Kivu mais pour la promotion en général. La BSDM axera son approche sur l'assistance socio-juridico-financière. * 52 Mohammad YUNUS, Vers un monde sans pauvreté, Ed. Jean-claude, Lattés, 1997 * 53 Jean-Bosco MUCUKIWA et SADIKI BYOMBUKA, Les méthodes de développement rural : Validité et pertinence, plaidoirie pour une approche de développement contre la pauvreté paysanne, imprimerie du Kivu, 1995, P.44. * 54 Prof. M. YUNUS, Op.cit |
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