1.5.4 L'entretien et les traitements phytosanitaires
L'entretien du basilic se fait au moyen de pratiques
culturales conventionnelles. Lorsque les plants de basilic atteignent 5-10 cm
de haut, un binage est conseillé pour aérer le sol (ITEIPMA,
1992). La présence d'a dventices dans la culture compromet la
qualité du produit de récolte rendant indispensable le
désherbage du basilic (Darrah, 1984; Simon, 1995).
La couverture du sol par mulch permet de maintenir
l'humidité du sol et de contrôler les mauvaises herbes (Simon,
1995). La pratique de fortes densités est aussi une méthode de
contrôle des adventices. (Koudjéga, 2004)
L'attaque des nématodes, le mildiou, et la fusariose
constituent les problèmes phytosanitaires fréquents du basilic.
L'usage de produits chimiques appropriés permet de maîtriser ces
attaques (Dzotsi et al., 2004 ; Koudjéga, 2004). Cependant,
selon Dzotsi et al (2004) et Koudjéga (2004), certaines
dispositions techniques permettent de réduire les attaques parasitaires
:
4 L'utilisation de brises vents et d'abri contre la pluie
(rain shelters) pour la protection contre l'expansion des agents
pathogènes par le vent et l'eau,
4 L'élimination des plants malades dans le champ pour
empêcher la propagation de l'inoculum,
4 Le contrôle de l'humidité,
4 La pratique de la rotation culturale.
1.5.5 La récolte et la conservation
La récolte du basilic a lieu lorsque les plantes ont
atteint au moins 15 cm de haut. Si le basilic est cultivé pour ses
feuilles, la coupe s'effectue juste avant l'apparition des premières
fleurs. La coupe doit s'effectuer de manière à favoriser la
repousse en laissant des noeuds sur la tige (Koudjéga, 2004).
Le nombre de coupe est de 1-3 dans les régions
tempérées tandis que dans les régions tropicales, on peut
aller jusqu'à 8 coupes. Sur sols s ableux du littoral togolais, des
maraîchers auraient fait jusqu'à 12 coupes. (op. cit.)
Les rendements en matières fraîches des feuilles
du basilic, en zones tempérées, sont de l'ordre de 15 -20
t.ha-1, avec une teneur en huile essentielle des feuilles
sèches de 0,7 % (ITEIPMAI, 1992).
Vömel et Ceylan (1977) ont rapporté un rendement
en matière fraîche en une coupe du plant de basilic de 1551
kg.ha-1 alors que Serin et Özgüven (1997) donnent un
rendement en matière sèche des feuilles de basilic de 173,78
kg.ha-1. Tans et Nacar (2000) révèlent un rendement du
plant sec de basilic de 571,52 kg.ha-1.
Sur les exploitations de Daregal Equatorial au Togo, les
rendements en feuilles fraîches de basilic sont de 8-18 t.ha-1
(Koudjéga, 2004). Le rendement potentiel est estimé à 25
t.ha1 (Dzotsi et al., 2004).
Le basilic se conserve sous forme séchée. Le
séchage lui fait perdre sa saveur mais renforce la menthe (Serre, 2001).
Le basilic frais se conserve au réfrigérateur et il a tendance
à noircir. A Daregal Equatorial, la conservation par surgélation
du basilic est utilisée pour l'exportation.
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