Section III Les éffets des politiques
d'ajustement structurel
I : LES BIAIS MACRO- ECONOMIQUES
Dans cette section , nous allons voir les effets
négatifs, sur l' économie du rétrécissement de la
demande collective, la diminution du revenu réel, la privatisation ,
l'augmentation de l'assiette fiscale et la dévaluation et le
licenciement.
En effet le rétrécissement de la demande globale
et la baisse des revenus réels a exercé un effet
considérable sur le niveau de l'activité et le cumul du capital.
La correction du déficit de l'économie par le
rétrécissement de la demande s'explique par deux raisons
essentiels :
-Une première raison est d'ordre intellectuel. Il y a
peu d'incertitude sur les moyens de contrôler la demande , il demeure ,
par contre ,un doute sur la correction des prix relatifs et la réponse
qu'y apportent les agents économiques et plus encore sur les leviers qui
permettent l'accroissement de la productivité.
On sait par exemple quel sera l'impacte
macro-économique de la diminution des dépenses publiques, on sais
moins bien l'effet d'une dévaluation sur le taux de change réel
et moins encore l'élasticité de l'offre des différents
secteurs à la variation de celui-ci.
-Une deuxième raisons explique la priorité
donnée à la stabilisation macro-économique (restriction
de la demande globale). Cette raison tient à la situation initiale
à la quelle La Mauritanie devait faire face.
Le rétrécissement de la demande s'est
imposé en raison de la gravité de cette situation , la
pènèrie de devise et la crise de liquidité.
1.1 : BAISSE DE L'ACTIVITE ET MENACE
SUR LE CUMUL DU CAPITAL
Sur le plan macro-économique ,une réduction des
dépenses publiques engendre généralement une
réduction de l'activité et partant une baisse (limitée par
la fuite du circuit économique) des recettes. La réduction du
niveau d'activité pourrait etre réduite si le taux
d'intérêt était flexible et si l'investissement
privé réagissait à la baisse du taux
d'intérêt.
La réduction des dépenses publiques pourrait
alors conduire à une reprise de l'investissement privé. Mais
cette réaction n'est pas évidente dans les économies qui
manque de performances comme celle de la Mauritanie. La dépense
gouvernementale joue en effet un rôle primordial dans cette
économie en l'absence d'autres sources de dynamisme. au point de
structurer le tissu productif en fonction d'une répartition du revenu
centrée sur la dépense publique (a travers les salaires verser,
les achats de biens et services ).
La réduction des dépenses publiques est
particulièrement déflationniste.
L'accumulation du capital a été
menacé :le rapport entre le taux d'investissement brut moyen non
pondéré et la le PIB était inférieur de celui en
1984.
La formation du capital fixe a chuté. Les donnés
montrent que l'investissement privé a chuté dans la même
proportion que l'investissement publique ou presque si les mesures de
l'ajustement ont certainement accrut l'efficience de la productivité du
capital, en améliorent les conditions de sélectionnement des
projets et en éliminant le programme de financement des investissement
superflus, il n'en demeure pas moins que la diminution de l'accumulation du
capital a représenté un obstacle majeur à l'augmentation
de l'efficacité global(liée en partie à la mise en oeuvre
de nouvelle infrastructure publique, et à la diversification des
production.
L'un des obstacles majeurs de l'économie Mauritanienne
demeure celui de l'atonie de l'investissement engendré par la chute
brutale de la demande a des effets dépressifs en chaîne
(multiplicateur Keynésien en baisse) qui sont amplifié par la
réduction de la dépense publique d'investissement.
Le mauvais fonctionnement de l'administration et la baisse du
pouvoir d'achat des salaires.
1.2 INFORMALISATION ET PRIVATISATION :
La réduction des dépenses publiques est en
générale l'aspect fondamental des programmes d'ajustement
structurel au niveau des finances publiques.
Cette réduction passe essentiellement par la cessation
d'actif public pour le privé. L'aspect les plus fiable a court terme
concerne la réduction des investissements publiques, même s'il
hypothèque l'avenir. Cependant il ne suffit pas de vouloir privatiser
pour le pouvoir. Il faut d'abord trouver des entrepreneurs privés
intéressé et fiable, il faut surtout éviter de remplacer
des monopoles publics par des monopoles privés.
La difficulté d'assurer dans le temps une coordination
entre, d'un coté les mesures qui amenuisent le rôle de l'Etat et
de l'autre l'émergence de nouveaux acteurs économiques
privés qui accorderaient un privilège à l'investissement
productif plutôt qu'à la spéculation cambiaire, commerciale
ou immobilière n'est, peut-être pas insurmontable dans une
économie ou existe. Depuis longtemps une classe d'entrepreneurs
priés nationaux, et qui en outre reçoivent des investissements
étrangers. La privatisation devait à la fois apporter des
ressources a court terme à l'Etat et conduire a une meilleur gestion des
entreprises.
De fait la vente des entreprises publiques a constitué
pour l'Etat une recette plus ou moins importante. Mais la privatisation a
constitué un processus lent et n'a pas été une
réussite du fait de l'étroitesse du secteur privé local et
du manque d'empressement des investisseurs étrangers dans le pays.
Ce qui a conduit a une cartellisation de l'économie par
un groupe restreint d'homme d'affaires favorisant ainsi des comportements de
monopole et d'oligopole qui ne sont pas dans l'intérêt de
l'économie. Finalement dans la mesure ou les entreprises les plus
faciles a privatiser étaient celle qui étaient auparavant
bénéficiaire l'avantage obtenu a long terme pour le
développement n'est pas toujours manifesté.
Les mesures entreprises dans le cadre macro-économique,
pour diminuer les dépenses publiques ont y en effet des implications
néfastes sur le secteur formel. La réduction du revenu
réel, la liquidation d'entreprise publique et leur restructuration, la
suppression de la subvention et la forte taxions de l'activité
économique ont conduit au chômage un grand nombre de
fonctionnaires et des entreprises ont, du fait disparu du secteur formel pour
opérer dans le secteur informel.
La correction du déficit publique par la
réduction de la dépense, s'est traduite dans certaines
circonstances par d'autres problèmes économiques et sociaux, qui
au lieu d'améliorer les conditions économiques posent à
l'Etat d'autres problèmes qui ne sont pas facile a résoudre. Nous
allons voir de façon beaucoup plus approfondie, les conséquences
de l'informalisation sur l'économie
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