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les programmes d'ajustement structurel cas de la Mauritanie

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par med yahya ould sidi ahmed
Université de Nouakchott - Maitrise en économie publique 2007
  

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2- Les modèles d'ajustement

Le FMI et BM se réfèrent des modèles théoriques qui constituent un cadre de cohérence comptable et analytique pour la formation des passes.

Traditionnellement le FMI très intéressé par la question de la stabilisation macroéconomique utilise essentiellement le modèle monétariste et le modèle keynésien de l'absorption dans une optique de rétablissement de la Balance de paiement «BP». Par contre la BM qu'est très intéressée par les politiques sectorielles se réfère plutôt à des modèles à plusieurs secteurs. Les modèles du FMI sont plus centrés sur les aspects monétaires et financiers tandis que ceux de la BM mettent plus l'accent sur les secteurs réels. Ainsi en pratique le FMI et BM se réfèrent à plusieurs modèles théoriques centrés sur l'explication du déficit extérieur. Les plus connus de ces modèles sont : l'approche monétaire de la BP et l'approche par l'absorption.

OE Le modèle Monétariste 

La théorie libérale qui soutient l'élaboration des programmes d'ajustement du FMI repose essentiellement sur l'approche monétaire de la BP. Rappelons que la BP est un compte qu'enregistre toutes les transactions donnant lieu à des règlements monétaires entre les unités résidantes et le reste du monde pendant une période donnée généralement l'année. Dans cette approche, les déséquilibres de la BP sont mis en relation avec l'excès de création monétaire. Le modèle permet de calculer le montant de crédit comptable avec un objectif à priori de niveau des réserves extérieures, il repose sur deux hypothèses :

· La stabilité de la demande de monnaie par rapport du revenu.

· Le caractère exogène de l'offre de monnaie résultant d'une décision autonome des autorités monétaires qui fixent les niveaux du comportement interne de la base monétaire.

Le modèle monétariste de référence peut être présenté dans le cas d'une petite nation en situation de taux de change fixe comme suit :

Soit les quatre équations suivantes :

1. Demande de monnaie Md= k.P.Y

2. Offre de monnaie Mo= J+Z

3. Prix P= t.Pe

4. Equilibre sur le marché monétaire Mo=Md

Selon l'équation (1) la demande de monnaie « Md » est fonction du niveau des prix intérieur « P » et du produit réel « Y ». La constante « k » correspond à la fraction du revenu national que les agents souhaitent détenir sous forme liquide ou taux d'encaisse.

L'équation (2) exprime l'offre de monnaie « M» par ses composantes « J » crédit intérieur et « Z » réserves de change. « ?Z » est la variation des réserves correspondante au solde global de la BP (B=?Z).

Selon l'équation (3) le niveau des prix intérieurs « P » est égal aux prix extérieurs « P» exogènes multipliés par le taux de change fixe « t ».

L'équation (4) exprime la situation d'équilibre entre l'offre et la demande de monnaie « M». De ces quatre équations on obtient :

Z= k. t. Pe .Y-J ... (5)

L'équation (5) décrit la relation entre la création monétaire « J » et le niveau des réserves en devise « Z » en situation de taux de change fixe. Le niveau des réserves « Z » est donc le solde de la BP « ?Z » en situation de taux de change fixe et un niveau de revenu fixe ne dépend que du niveau de crédit intérieur « J » accordé par la banque centrale. Dans cette optique tous déséquilibres de la BP (?Z inférieur à 0) ont donc son origine dans un excès d'offre de monnaie (?J supérieur à 0).

La rétablissement de l'équilibre de la BP passe par la réduction du crédit intérieur « J » : crédit à l'Etat et les crédits à l'économie. Dans un premier temps il sera donc préconisé de réduire le financement monétaire de l'Etat et si cela s'avère insuffisant de réduire les crédits à l'économie. Ce dernier objectif peut s'atteindre de diverses manières :

· Soit par un plafonnement de la progression des crédits

· Soit par le jeu du taux d'intérêt afin de réduire les crédits et de stimuler l'épargne.

ç Le modèle d'Absorption 

D'origine keynésienne l'approche en terme d'absorption estime que dans une économie en situation du plein d'emploi les déséquilibres de la BP résultent d'un excès de revenu distribué.

En effet dans le modèle d'absorption le programme d'ajustement repose sur l'articulation suivante : Soient quatre comptes

1°)- Compte de production :

Y+M=C+I .... (1)

Y=C+I+X-M .... (1bis)

Y-A=X-M

Y : PIB

M : Importations de biens et services non facteurs

C : Consommation finale

I : FBCF

A : C+I « Absorption »

2°)- Compte de revenu :

C+S=Y+Sf+Tr .... (2)

S : Epergne brute

S: Solde de la balance des services facteurs

T: Transferts sans contrepartie

3°)- Compte de capital :

I=S+Bco .... (3)

Bco : Solde balance des paiements courants

4°)- Compte du reste du monde :

Bco=X-M+Sf+Tr .... (4)

Le solde de la balance des paiements serait :

?Z=X-M+Enk .... (5)

?Z=Y-A+Enk .... (5bis)

Avec Enk=Sf+Tr+K

Enk : Entrée nette des capitaux ou Epargne extérieure nette qui compose de :

Enkg : Entrée nette de capitaux publics

Enkp : Entrée nette de capitaux privés

K : Solde de la balance des capitaux

?Z : Variation des avoirs extérieurs nets

5°)- Situation des finances publiques (T.O.F) :

G-T=?Jg+Enkg .... (6)

G : Dépenses publiques

T : Recettes publiques

?J: Variation des crédits nets à l'Etat

6°)- Situation monétaires :

Mo=Z+J .... (7)

Avec J=Jg+Jp

?Z=Y-A+Enk

?Z=?Mo-?J

M: Offre de la monnaie

J : Crédit à l'économie

J: Crédit net à l'Etat

J: Crédit net aux privés

Z : Avoirs extérieurs nets

Selon l'équation (1) la différence entre la valeur de la production intérieure « Y » (ou revenu) et l'absorption « A » correspond au solde des échanges extérieurs de biens et des services ou solde courant.

L'approche par l'absorption consiste à diminuer les déficits extérieurs en réduisant la demande des agents « A ».

Selon l'équation (5bis) un excédent de l'absorption « A » sur le revenu « Y » lorsqu'il n'est pas financé intégralement par des emprunts extérieurs « Enk= Epargne extérieure nette » entraîne une diminution des avoirs extérieurs nets « ?Z ».

Selon l'équation (6) le déficit budgétaire « G-T » est financé par des emprunts provenant soit du système bancaire « ?Jg » soit de l'extérieur « Enkg »

Selon l'équation (7), la variation des avoirs extérieurs nets (?Z) s'exprime comme la différence entre la variation du stock de monnaie ?Mo et la variation du crédit intérieur ?J. on aboutit ainsi en simplifiant à l'extrême aux relations suivantes :

Y+M= C+I+X= A+X .... (8)

BCO= X- M= Y- A= S- I .... (9)

L'équation (9) présente le déficit extérieur comme le simple reflet du déséquilibre intérieur, caractérisé par un excès d'absorption par rapport à la production. Les racines du déséquilibre devront donc être recherchées au niveau de la demande interne et renvoie à des niveaux de revenus trop élevés ou de l'épargne trop faible ce qui montre que l'amélioration du solde du commerce extérieur passe par les mesures suivantes :

§ Réduire la demande intérieure ou absorption

§ Agir sur les importations et les exportations

En fait le FMI préconise deux types de mesure d'austérité pour produire la demande intérieure et dévaluation la monnaie nationale pour améliorer la balance commerciale et stimuler la production.

é Le modèle à deux secteurs

Selon ce modèle les déséquilibres constellés de la plupart des économies en voie de développement trouvent leurs sources dans les distorsions liés aux politiques volontaires privilégiant les secteurs publics aux dépends des secteurs privés.

L'origine de déficit réside dans le nom respect de la vérité des prix intérieurs tel qu'il résulterait du respect des règles du marché : trop d'administration des prix et des échanges (subventions, contrôle de la commercialisation et protection aux frontières) introduit les biais dans le fonctionnement des marchés conforte les secteurs publics dans une structure de coût non concurrentiel et freine l'expansion des secteurs ouverts (privés) vers l'extérieur car trop mal rémunérés.

En conséquence, c'est le système administratif de formation des prix qui génère les dysfonctionnements dans l'évolution de deux secteurs public et privé et gère la croissance de l'offre sur des bases saines. Ainsi, l'imposition d'un système de prix administré pour protéger les consommateurs et les producteurs à des conséquences défavorables : excès de consommation, absence d'incitation à produire pour le secteur privé.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand