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Efficacité de l'Aide Publique au Développement: cas du Sénégal

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par Fatou Gueye
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2006
  

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1.1.2 Les finances publiques

La politique des finances publiques s'articule essentiellement autour des axes suivants : l'assainissement des finances publiques, la réduction des taxes sur les importations en particuliers, la consolidation de l'épargne publique pour le financement des investissements, la satisfaction de la demande sociale et le financement des infrastructures de base nécessaires à l'amélioration de la compétitivité de l'économie. Les finances publiques sont marquées par une nette amélioration depuis la dévaluation du FCFA. En dépit, de la persistance de certaines contraintes (étroitesse de l'assiette fiscale et répartition inégale de l'effort fiscal), le Sénégal enregistre une pression fiscale relativement élevée par rapport à celle des autres pays de l'UEMOA. Celle-ci est passée de 17,8% en 2001 à 18,1% en 2002. Par ailleurs, l'inflation enregistrée est relativement faible en raison des dispositifs institutionnels de la zone FCFA et des réformes mises en oeuvre depuis le début des années 80. L'inflation est de l'ordre de 0,7% en 2000, s'est élevé à 3% en 2001 puis 2,3% en 2002 et toujours inférieure à 3% en 2005.

Cependant la tendance à long terme de la balance des biens et services révèle qu'elle est structurellement déficitaire (-12,9 en 2000 ; -11,4 en 2001 ; -11,4 en 2002 ; -15,5 en 2003 ; -

13,0 en 2004) (statistiques BCEAO, 2005). La dévaluation du FCFA n'a pas permis de corriger ce déséquilibre structurel. L'économie sénégalaise souffre d'une mauvaise spécialisation internationale (exportations dominées par des produits primaires à faible valeur ajoutée), de la faible diversification de ses exportations et du manque de dynamisme du secteur exportateur. Le déficit du compte courant est largement financé par l'afflux de capitaux publics. En effet, l'économie sénégalaise reçoit des investissements directs étrangers qui ont évolué de 62,9 en 2000 à 70 millions de Dollars en 2004(Statistiques UNCTAD, 2006).

1.1.3. La libéralisation de l'économie

Le gouvernement du Sénégal a engagé des actions en faveur d'une libéralisation des secteurs ou de domaines tels que :

o L'énergie qui est marquée par un niveau de la production d'énergie électrique et des activités d'importation et de la distribution et du transport des hydrocarbures.

o Le secteur public et parapublic par un désengagement de toutes les activités marchandes, soit par une déduction de sa part dans le capital ou par une privatisation totale.

o Le cadre juridique par des dispositions préconisées dans le but d'améliorer le cadre

des affaires par la création d'un centre d'arbitrage et l'adoption par l'assemblée

nationale d'une loi sur l'arbitrage et le fonctionnement de l'appareil judiciaire. L'ensemble de ces mesures constitue un atout pour créer un climat de confiance favorisant la relève ou le relais du secteur privé dans les activités productives. Le processus de libéralisation se poursuit à travers la privatisation opérée ou en cours d'un certain nombre d'entreprises telles que : Air Sénégal, la Société Nationale d'Electricité (SENELEC), la Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS), la Société des Transports en Commun de Dakar (SOTRAC).

Les pouvoirs publics ont montré une réelle volonté de se désengager des secteurs productifs (eau, électricité, téléphone, agriculture et transport). Ce désengagement se caractérise par une réduction des dépenses de l'Etat à travers sa stratégie gouvernementale en matière de privatisation. Ce qui permettrait d'ailleurs au gouvernement sénégalais de disposer de ressources pour financer des investissements prioritaires notamment dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, en appui au développement des infrastructures, d'appui à la production et à

la mise en place d'un système financier adéquat pour attirer les investissements privés et susciter la création d'emploi.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci