La politique des finances publiques s'articule
essentiellement autour des axes suivants : l'assainissement des finances
publiques, la réduction des taxes sur les importations en particuliers,
la consolidation de l'épargne publique pour le financement des
investissements, la satisfaction de la demande sociale et le financement des
infrastructures de base nécessaires à l'amélioration de la
compétitivité de l'économie. Les finances publiques sont
marquées par une nette amélioration depuis la dévaluation
du FCFA. En dépit, de la persistance de certaines contraintes
(étroitesse de l'assiette fiscale et répartition inégale
de l'effort fiscal), le Sénégal enregistre une pression fiscale
relativement élevée par rapport à celle des autres pays de
l'UEMOA. Celle-ci est passée de 17,8% en 2001 à 18,1% en 2002.
Par ailleurs, l'inflation enregistrée est relativement faible en raison
des dispositifs institutionnels de la zone FCFA et des réformes mises en
oeuvre depuis le début des années 80. L'inflation est de l'ordre
de 0,7% en 2000, s'est élevé à 3% en 2001 puis 2,3% en
2002 et toujours inférieure à 3% en 2005.
Cependant la tendance à long terme de la balance des
biens et services révèle qu'elle est structurellement
déficitaire (-12,9 en 2000 ; -11,4 en 2001 ; -11,4 en 2002 ; -15,5 en
2003 ; -
13,0 en 2004) (statistiques BCEAO, 2005). La
dévaluation du FCFA n'a pas permis de corriger ce
déséquilibre structurel. L'économie
sénégalaise souffre d'une mauvaise spécialisation
internationale (exportations dominées par des produits primaires
à faible valeur ajoutée), de la faible diversification de ses
exportations et du manque de dynamisme du secteur exportateur. Le
déficit du compte courant est largement financé par l'afflux de
capitaux publics. En effet, l'économie sénégalaise
reçoit des investissements directs étrangers qui ont
évolué de 62,9 en 2000 à 70 millions de Dollars en
2004(Statistiques UNCTAD, 2006).
1.1.3. La libéralisation de
l'économie
Le gouvernement du Sénégal a engagé des
actions en faveur d'une libéralisation des secteurs ou de domaines tels
que :
o L'énergie qui est marquée par un niveau de la
production d'énergie électrique et des activités
d'importation et de la distribution et du transport des hydrocarbures.
o Le secteur public et parapublic par un désengagement
de toutes les activités marchandes, soit par une déduction de sa
part dans le capital ou par une privatisation totale.
o Le cadre juridique par des dispositions
préconisées dans le but d'améliorer le cadre
des affaires par la création d'un centre d'arbitrage et
l'adoption par l'assemblée
nationale d'une loi sur l'arbitrage et le fonctionnement de
l'appareil judiciaire. L'ensemble de ces mesures constitue un atout pour
créer un climat de confiance favorisant la relève ou le relais du
secteur privé dans les activités productives. Le processus de
libéralisation se poursuit à travers la privatisation
opérée ou en cours d'un certain nombre d'entreprises telles que :
Air Sénégal, la Société Nationale
d'Electricité (SENELEC), la Société Nationale de
Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS), la
Société des Transports en Commun de Dakar (SOTRAC).
Les pouvoirs publics ont montré une réelle
volonté de se désengager des secteurs productifs (eau,
électricité, téléphone, agriculture et transport).
Ce désengagement se caractérise par une réduction des
dépenses de l'Etat à travers sa stratégie gouvernementale
en matière de privatisation. Ce qui permettrait d'ailleurs au
gouvernement sénégalais de disposer de ressources pour financer
des investissements prioritaires notamment dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté, en appui au développement des infrastructures, d'appui
à la production et à
la mise en place d'un système financier adéquat
pour attirer les investissements privés et susciter la création
d'emploi.