Chapitre 1 : Evolution de l'Aide et des Indicateurs
économiques au Sénégal
L'Aide Publique au Développement (APD) peut être
définie comme l'ensemble des apports de ressources fournis à un
pays par un autre pays ou un organisme multilatéral. L'Aide est un
recours pour les pays africains afin de sortir du cercle vicieux de la
pauvreté. L'Aide au Développement est constituée par
l'Aide Publique au Développement (APD) et de l'Aide Privée. Mais
tout au cours de ce travail nous allons nous intéresser à l'APD
car elle a fait l'objet de nombreuses discussions lors des grands sommets, elle
constitue aussi un véritable espoir pour les Pays les Moins
Avancés pour atteindre les Objectifs Millénaires de
Développement d'ici 2015. Par ailleurs, l'aide a pris le chemin de
l'Afrique pour de nombreuses raisons dont la principale est le
développement. L'objectif de l'aide est d'élever le niveau de vie
et de réduire la pauvreté. C'est la raison pour laquelle les pays
africains recouvrent un montant net d'APD équivaut à 10% de leur
Produit National Brut.
Le Sénégal, du fait de sa situation
géographique et de sa stabilité politique ne fait pas exception.
Dans la section 1 qui suit, le contexte économique de l'aide est
passé en revue avant d'analyser dans la section 2, son évolution
et sa répartition sectorielle. Finalement, dans la section 3, le
dispositif d'orientation de l'aide est examiné.
Section 1 : Le contexte de l'Aide Publique au
Développement
Le Sénégal est l'un des pays les plus stables
de l'Afrique. Le Sénégal est également un pilier du
développement économique de la région sub-saharienne et
joue un rôle prépondérant dans son processus de
développement, puisqu'il coordonne ce qui se fait et travaille en
étroite collaboration avec ses partenaires internationaux dans un grand
nombre de domaines. Ainsi, l'économie sénégalaise est en
pleine croissance, mais le revenu qui en résulte n'est pas
réparti équitablement, faisant du Sénégal l'un des
pays les plus pauvres. L'Aide Publique au Développement reçue par
le Sénégal s'inscrit dans un contexte d'amélioration des
indicateurs macroéconomiques et de réduction considérable
de la pauvreté.
1.1. Les performances macroéconomiques
Depuis 1960, l'économie sénégalaise est
marquée par une croissance de la population en moyenne annuelle plus
rapide que celle du PIB brut, (respectivement +3% et +2,6%).
L'économie sénégalaise souffre
principalement d'un manque de compétitivité qui entraîne un
déficit extérieur persistant. Les coûts des facteurs de
production sont relativement élevés (salaires, matières
premières, frêt) et handicapent la croissance du
Sénégal. Les exportations sont faibles en volume et ne sont pas
suffisamment diversifiées. Les flux de capitaux privés restent
modestes. Pendant longtemps, l'économie sénégalaise a
privilégié le maintien du niveau de consommation au
détriment de l'épargne et de l'investissement. Le secteur
productif n'est pas suffisamment performant. L'agriculture, insuffisamment
diversifiée et modernisée, reste encore fortement
dépendante des conditions climatiques. Elle connaît une baisse de
la production par tête et sert de plus en plus à
l'autoconsommation devant la faiblesse des investissements et le manque de
compétitivité des filières d'exportation (DPS, Notes de
conjoncture 2004-2005).
En vue d'approfondir les réformes entamées au
lendemain de la dévaluation du FCFA, le gouvernement du
Sénégal a élaboré le document-cadre de politique
économique à moyen terme 1998-2000 présenté au
cours de la IX réunion du groupe consultatif tenue à Paris en
Avril 1998. A la suite de cette rencontre, la communauté internationale
a réitéré son adhésion et son appui aux options
stratégiques de développement du Sénégal. Ainsi, le
pays a bénéficié des conditions de Naples permettant
d'alléger la dette extérieure, d'une part, et d'autre part, d'un
soutien financier pour le financement des projets d'investissement. Par
ailleurs, des réformes structurelles importantes ont permis la mise en
place progressive d'un environnement favorable au développement de
l'initiative privée, une accélération d'une croissance
plus forte et mieux répartie.
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